Chambre 1028-Etage 4 (PV: Knuckles, Mari...)

Lui, il ne se tenait pas debout, mais couché. Vous me direz, pour un chien c'est plutôt commun. Il ouvrit un œil en redressant un peu la tête, et devant lui, à quelques mètres, se trouvait un arbre. Oui, parce qu'ici il n'était pas question de faire dans l'originalité. Mais il fallait dire que Doki ne s'y connaissait pas très bien en conifère, et celui-là semblait bizarre, il s'approchait... Un arbre qui bouge ? C'est quoi ce délire ? Il n'aurait quand même pas eu recours à Mariju...

"Jeune con..." Doki retint son souffle en relâchant doucement sa tête, comprenant qu'il ne s'agissait en réalité pas d'un arbre mais d'un mec, pour être plus précis un humain à la peau noire, avec des dreads rouges, et qui semblait assez baraqué. "Hey je t'ai vu bouger, je sais que t'es réveillé ! Tu crois quand même pas que je ne l'ai pas remarqué ? Allez, relève-toi ! Pfff !" Il lui fit un signe, mais Doki ne se souvenait plus de ce que signifiait ce majeur pointé vers le plafond. "Je t'ai cogné trop fort ?! Tu piges pas ce que je dis le clébard ?" Il n'avait vraiment pas envie de sourire. "Alors lèves toi maintenant si tu ne veux pas rester couché pour l'éternité !"

Doki semblait pétrifié. Pas le moindre mot ni la moindre menace ne pouvait le faire bouger. Il ne comprenait pas ce qu'il faisait ici, il n'en n'avait pas le moindre souvenir. Encore cette satanée perte de mémoire ? Il devait alors se débrouiller pour savoir où il était et pourquoi ce type lui en voulait terriblement. Mais comment faire ? Il était pour l'instant gagné par la peur.

"Allez, arrêtes  tes conneries, ça marche pas avec moi ! Je vais t'apprendre la vie !" Il lui attrapa la jambe gauche et commença à exercer une pression désagréable dessus, comme pour la plier, afin de le faire réagir. "Ton massage viens de commencer héhé ! Tu fais le mort ? Ben je vais te ramener à la vie !"

Doki écarquilla les yeux, la douleur commençait à être intense. Non, c'était vraiment inconfortable là ! Il tenta de résister puis tourna la tête : son cigare se trouvait juste là, posé à côté du coussin ! Sa bouche était un peu sèche et bizarre sans lui, et maintenant il commençait à avoir un mal de... Chien ? Il posa la main sur son bien et se redressa d'un seul coup.

"STOGIE PUNCH !!"

Le coup parti en pleine tête de l'homme aux dreads rouges, qui fut propulsé en arrière et tomba au sol, K.O. Le toutou se redressa et sorti du lit. Pendant quelques secondes il resta debout en se grattant la tête, l'air perdu. Mais où était-il ? Et pourquoi était-il là ? Il replaça son cigare à sa bouche et marmonna tout seul.

"Mais qu'est-ce que je fais ici, popom ?"

Doki devait comprendre son environnement. Il se déplaça, vérifiant l'état de son agresseur, ce dernier étant toujours sonné. Il s'approcha ensuite de la fenêtre et tira légèrement les rideaux pour voir l'extérieur. Cet endroit ressemblait à un hôpital, et quelques soldats étaient présents dans les environs. En fait les personnes qu'il voyait dans la cours ou à travers les fenêtres étaient soit des militaires soit des infirmières. Mais que faisait-il ici, lui ? Et ce type là... Il ne portait pas d'uniforme. L'enquête, une de plus, était lancée. Il fallait espérer que cette fois-ci il aille jusqu'au bout...

Il était là, tout seul. Personne pour l'accueillir, pas un ami, pas une nana aux abdos d'aciers appartenant à l'armée Terrienne venu lui vendre des churros, ni même un PNJ random venu de Trémouille-Saint-Loup pour le guider dans cette aventure qui s'annonçait une nouvelle fois très riche. Doki était donc seul et cette fichue amnésie qui faisait encore des siennes l'obligeait à se débrouiller pour essayer de se sortir de cette affaire. Après avoir regardé par la fenêtre et constaté qu'il n'y avait pas d'indice magique écrit sur celle-ci il soupira.

"C'est vraiment dommage qu'il n'y a pas d'indices magiques, elle avait l'air plutôt bien cette fenêtre."

Très déçu par le comportement bien trop stoïque de cette fenêtre, Doki resta hébété pendant encore quelques secondes, peut-être pour l'imiter ? Puis enfin, il décida d'essayer de faire quelque chose d'intéressant de ce deuxième poste rp. Il regarda autour de lui pour essayer d'avancer dans cette enquête très personnelle.

"Bon, il faut vraiment que je trouve un moyen de comprendre ce qui se passe ici, popom."

Il regarda autour de lui et essayait d'imaginer ce que les meilleurs enquêteurs de la planète faisaient dans ce genre de situation. En règle général ils regardaient un peu de partout dans la pièce, les moindres recoins avec un air extrêmement sérieux, parfois avec des sourcils froncés pour bien montrer que c'était sérieux et que pour comprendre quelque chose de sérieux il faut avoir l'air très concentré. Le grand toutou se mit alors à marcher dans la pièce, parce qu'il s'était dit que pour voir de plus près tous les recoins de la chambre il valait mieux se déplacer pour s'approcher. Voilà une brillante idée que la plupart des détectives savaient utiliser. C'est alors que, après avoir fais deux-trois aller-retours, contourné le lit, manqué de peu de se vautrer en marchant avec son pied droit sur son pied gauche, et en restant figé à regarder le plafond deux minute, il fut surpris en remarquant quelque chose au sol lorsqu'il baissa la tête.

"Quoi ? Popom ? Un corps ?"

Il plia ses genoux pour s'accroupir et analyser le corps en question, qui gisait-là comme Ginola, ou Giselle, là. Il renifla aussi pour essayer de sentir une odeur qui pourrait lui donner un indice. Il faut que j'utilise ce détail un peu plus souvent dans le récit, après tout c'est un chien et sa truffe devrait lui être utile pour davantage de chose que juste de flairer la bouffe. Bref, il commença à faire des gestes d'enquêteurs. Il avait vu Monk faire des gestes ainsi avec ses mains, montrant des détails. Monk ne marchait pas sur les lignes noires des carrelages aussi, mais là il n'y en avait pas donc ça ne pouvait pas aider Doki dans son enquête. Puis, il décida de toucher le corps. Bon, en principe on ne fait pas trop ça dans une enquête parce qu'il faut laisser la scène telle qu'elle est mais Doki était un peu à court d'idées. Du coup il plia le coude de la victime. Sans raison, comme ça, peut-être juste pour voir s'il avait les mêmes ou pas. Ah mais non ! On dit que le corps refroidit une fois mort, du coup il devait sans doute tester la rigidité du corps pour pouvoir estimer l'heure du décès.

"Hmpf... Ouais c'est un coude quoi, il fonctionne pareil, popom."

Il soupira une nouvelle fois tout en regardant l'homme en question. Il remarqua quelque chose sur son visage...

"Tiens ?"

Doki retira le cigare de sa bouche et l'approcha de la tronche du gars.

"Ah, j'ai compris... Je me souviens, c'est le gars que j'ai assommé tout à l'heure. En effet, la trace de l'impact correspond à la taille du bout de mon cigare."

Tout à fait, c'était le mec baraqué aux dreads rouges que Doki avait assommé avec son Stogie Punch. Donc non, pas mort. Le Moojuu se redressa lentement et puis échappa un petit rire.

"Haha, enquête résolu ! Bon, ben on a bien travaillé aujourd'hui. Un corps = une affaire résolue. Très bien popom."

Le grand dadais paru soulagé, puis regarda autour de lui en plaçant ses poings sur ses hanches.

"Mais du coup je faisais quoi, ici ?"

Il se gratta la tête puis se mit à réfléchir de nouveau, recommençant à faire le tour des lieux pour trouver un indice, mettant ses mains devant lui comme pour pousser des rideaux invisibles, à la manière de Monk. Puis, il se stoppa et dit :

"La boîte à gants ! Mais oui ! La boîte à gants ! Ils disent souvent ça dans les films ! Vite !"

Le toutou regarda autour de lui et prit place sur le siège conducteur. Sa tête tourna de gauche à droite, puis il se souvint que la boîte à gants se trouvait côté passager. Sa main se dirigea alors vers sa droite... Et il se stoppa net !

"Ah mais non, ça marche que dans une auto."

Il y avait effectivement peu de place pour une voiture dans cette chambre d'hôpital et ce n'était pas passé à côté de l'esprit aiguisé du chien aux lunettes noires. Mais, une fois assit sur la chaise devant la petite table, il se disait qu'il pouvait ouvrir le tiroir de celle-ci. Alors OK ! OK ! Je sais ce que vous allez me dire : c'est pas une boîte à gants ! Mais il le sait là, il a comprit ne vous inquiétez pas. Puis de toute façon s'il n'a pas compris j'écrirais plus tard qu'il a compris alors c'est bon. DONC ! Il tira le tiroir, parce que pousser un tiroir fermé bah, ça l'ouvre pas quoi. Et là il découvrit une affiche. Oui, encore une. Les histoires avec Doki sont mieux avec des affiches. Il la saisit, et sur celle-là il y avait un homme brun avec des lunettes noires. On aurait dit ce genre d'affiche de personnes recherchées par les forces de l'ordre. Dessus, était marqué un nom.

"Wolfgang... Wolfgang... ?!"

C'est le moment émotion. Bon, si vous avez pas suivi les rps précédents vous comprenez pas. Mais il s'agit de Wolfgang, alias Le Grand Méchant Loup, avec lequel Doki avait notamment combattu un gang de mafieux un peu chelou. Tout ça devait raviver d'intenses souvenirs chez le toutou, qui revoyait le visage de son ami

"Comment c'était déjà ? Wolfgang... Oui, Wolfgang Amadeus Mozart ! Oui c'est ça, popom. C'est évident. Le célèbre peintre ! Je savais bien que je le connaissais." Il paru tout à coup plus détendu, pensant avoir fait un grand pas dans cette enquête. Puis il fronça les sourcils et se frotta le museau. "Mais pourquoi voudraient-ils s'en prendre à lui ? Et pourquoi moi ? Popom ? Mmmh... Popom..."

Le mystère restait entier, et bien plus épais encore dans l'esprit de Doki.

Après le moment émotion, il fallait sans doute un peu d'action. On pouvait forcément compter sur Doki pour ça, non ? Le toutou se redressa soudainement après avoir découvert l'affiche sur laquelle était imprimée le visage de son ami disparu. Puis il tourna la tête sur sa gauche. Après quelques secondes, il marcha lentement vers la table de chevet, puis se baissa, passant sa main entre celle-ci et le lit. Aurait-il vu quelque chose ?

"Tiens ? Serait-ce... ?"

Il l'attrapa fermement avec la main. C'était un étrange câble qui se cachait contre le mur. Mais à quoi pouvait-il bien servir ? Pour en savoir plus, l'enquêteur aux lunettes noirs renifla, puis, d'un coup, il porta le câble à sa bouche et commença à le mâchouiller. Voilà donc l'expertise d'un professionnel, capable d'identifier un objet inconnu rien qu'avec le goût. Ses capacités de Moojuu devaient fortement l'aider dans cette histoire, mais peut-être avait-il des difficultés à savoir ce que c'était ? Il mâcha pendant un moment, au point de briser le câble et au bout de quelques secondes il recracha par terre et se releva.

"J'en suis sûr maintenant... Non, ce ne sont pas des tagliatelles, popom. J'aurai cru pourtant."

Fausse alerte donc ? Le mystère s'épaississait toujours plus. Qu'est-ce que Doki faisait là ? Apparemment, il avait été emmené ici et était surveillé par ce drôle de mec aux dreadlocks rouges mais notre enquêteur en herbe avait-il au moins conscience de tous les dangers potentiels que cela signifiait ? Il commença à marcher dans la chambre, une nouvelle fois, reprenant ses recherches jusqu'ici incroyablement infructueuses. Puis, il revint sur ses pas, et s'arrêta, restant immobile pendant quelques secondes sans bouger.

"Oh mais je sais ! Je peux appeler un ami popom. C'est ce qu'ils font dans Questions pour un champion quand ils sont face à un dilemme... Bon qui vais-je pouvoir appeler ? Ah oui ! Mon ami David Guetta ! J'espère juste qu'il n'est pas encore à l'after des Jeux Olympiques... Bon, où ai-je mis mon cellulaire ?"

Il commença à taper sa veste et chercher dans ses poches. Il n'y trouva pas grand-chose à part une noix de coco, une affiche mystérieuse, un pokédex, un stylo à bille quatre couleurs, le goûter de 15h, le goûter de 16h, le goûter de 16h mais dont la date est dépassée et le goûter de 23h... Il lui manquait au moins 8 goûter et ça avait faillit le démoraliser. Cependant, il continua ses recherches, pour une fois qu'il arrivait à rester concentré, et chercha son téléphone portable, jusqu'à s'arrêter soudainement.

"Ah mais c'est vrai, je n'en ai plus depuis que j'ai abandonné le Nokia 8210... C'était impossible de télécharger la mise à jour, je ne pouvais pas faire autrement que de m'en séparer... Flûte ! Comment vais-je faire ?" C'est alors qu'il fut frappé d'une révélation, tournant brusquement la tête vers sa gauche. "Il y a un téléphone ici !"

Mais oui ! Les chambres sont toutes dotés de téléphones fixes ici ! Voilà donc tout le génie de Doki, qui pensa à utiliser les moyens à sa disposition. Il se précipita, tapa les numéros sans aucune hésitations avant de mettre l'appareil à son oreille. On pouvait sentir toute la tension de la situation. Mais soudain il remarqua...

"Pas de tonalité, popom ? … Hum ? Oh non !" Il venait de voir autre chose, là, juste entre la table de chevet et le lit. "Le câble a été sectionné... Je dirais même... Mâchouillé ! Quelqu'un tient à ce que je reste coincé dans cette pièce... Et en plus il a l'air d'avoir faim... C'est vrai que ça ressemble à des tagliatelles maintenant que j'y pense. Mais pourquoi quelqu'un voudrait que je reste ici ? Et qui ?"

Qui ? Peut-être juste l'auteur de ces lignes qui, s'ennuyant un peu, écrivait une histoire avec une intrigue un peu longue. Mais il fallait que Doki continue son enquête, histoire d'avancer encore un peu. Maintenant qu'il s'était rendu compte qu'il était coincé dans cette pièce il fut prit de panique et s'affola un peu en faisant les cent pas.

"Mais comment vais-je faire pour sortir d'ici ? Comment ? Popom ? Comment ?"

Sa crainte le fit vaciller et il trébucha, son pied droit percutant malencontreusement son pied gauche, ce qui le fit tomber en avant et il frappa le mur devant lui, heureusement ses deux mains en avant lui permirent de ne pas se cogner la tête. Maintenant à genoux, il remarqua quelques chose sur ce mur, il tendit sa main droite vers ce quelque chose.

"C'est une... Une poignée ?" Il s'en saisit et força un peu dessus. "Incroyable... Magnifique ! Je suis sauvé !"

Ouais bon après la plupart des portes en ont, c'est toujours mieux pour ouvrir ou fermer sinon c'est chiant. Mais ouais, ça peut faire cet effet là aussi. Forcément un choc pour certains. Bref, Doki sorti de la chambre en ayant échappé au pire. Il prenait donc le couloir, mais où ses pas allaient-ils le mener ?