Un moment adéquat

(Ce RP se déroule deux jours après cet évènement : Aube du renouveau et fais suite à ce rp ci : Carte sur table )

Est-ce que la sécurité de la base de lancement de la capitale n’avait-elle toujours pas évolué au fil des ans ? C’est en tout cas ce que la tête du roi se triturait à penser. Pourtant, n’avait-il pas lui même insisté et introduit une surveillance plus étriqué suite aux nombres de fous furieux passant par la planète pour venir réclamer vengeance par les armes et le sang. Le dyarque soupira un peu par dépit tout en remettant son armure, finalement, il avait surement eu raison de la retirer, au vu des échanges un peu musclés qu’il avait pu avoir avec son partenaire d'entraînement. Le sillage de la navette spatiale s’en terminait, puisque leur atterrissage s’amorçait. D’ici quelques instant il serait de retour sur sa planète natale, de retour après presque deux années alors pour lui seulement quelques semaines s'étaient déroulés, c’était toujours étrange d’accepter cette triste réalité.
« J’y pense, mais la gravité de la planète Végéta n’est en rien comparable avec celle de la Terre. » exprima-t-il d’un coup, son regard se détournant surtout envers la compagne de Végéta, qui selon sa signature énergétique allait se retrouver face contre sol dès que la navette entrerait à portée d’attraction.
« Je m’en doutais, évidemment j’ai pallié à cette éventualité ! » répondit-elle alors le sourire au visage en levant son bras droit sur lequel un énorme bracelet électronique était accroché. Pour autant cela n’aidait pas vraiment le dyarque à comprendre comment cet appareil allait pouvoir l’aider, elle n’aurait tout de même pas inventé un procédé pour modifier sa propre gravité ? Si c’étais le cas, cette femme était un vrai génie. Fière et certaine d’elle, et voyant que ni Trunks ni Végéta ne semblait inquiet, Sharotto ne s’enticha plus alors de ce soucis, après tout, il aurait au moins eu le déclic de prévenir ceux qui lui avait permis un agréable voyage.

Après un petit instant d’auto-pilotage durant lequel la navette se posa au sol, les portes du sas s’ouvrirent, laissant les dernières lueurs du soleil étendre ses bras sur le petit groupe. La chaleur sur Végéta était légèrement plus hautes que sur la planète Terre également, mais rien d’insurmontable, la lueur du ciel était d’un ton écarlate dont les prémices de la nuit tombantes offrait un dégradé tirant sur le pourpre, puis sur un ton complètement violet, laissant supposé que d’ici une poignée de minutes, la nuit couvrira de son étreinte les lieux.

La navette n'allait plus tarder à se poser. Vegeta en profita pour faire un tour par la salle de bains pour se changer. N'ayant pour ainsi dire pas cessé de s'entraîner tout au long du trajet, il avait grand besoin de se rafraîchir. Ce n'était pas le tout d'avoir récupéré toute sa puissance : encore fallait-il réapprendre à la maîtriser, à la combiner avec ce qu'il avait appris pendant cette période de privation.
Pouvoir s'entraîner avec Sharotto avait été une excellente manière de se mettre à l'épreuve : même s'ils n'étaient pas tout à fait du même niveau - quoi de plus normal ? -, au moins était-il capable de se changer en Super Saiyan, et le fait qu'il soit un homme adulte lui permettait d'y aller plus sérieusement qu'avec Trunks. Ce dernier s'était peut-être battu contre Buu, mais devait encore apprendre à se comporter en vrai guerrier ; une lacune dans son éducation à laquelle le prince comptait bien pallier en temps et en heure.
S'il lui arrivait de se joindre à eux pour se dégourdir, il préférait la plupart du temps se concentrer sur les jeux et autres appareils qu'il avait emmenés dans ses bagages, sans vouloir admettre que l'intensité des échanges lui faisait peur et qu'il n'avait pas envie de s'y risquer outre-mesure. Cela pouvait se comprendre : même s'ils avaient assaini leurs rapports avant de se lancer dans ces duels amicaux, il n'en subsistait pas moins une forme de rivalité innée qui les poussait à donner le meilleur d'eux-mêmes, à vouloir prendre le dessus l'un sur l'autre.
C'était cela d'être un Saiyan. Et sans doute faisaient-ils bien de se le remémorer autant que faire se peut - fut-ce par le langage des poings - avant d'arriver sur leur planète.
Car plus que jamais, il allait être important de pouvoir définir qui ils étaient et ce qu'ils voulaient devenir ; l'identité de leur race et de leur culture maintenant qu'ils n'étaient plus malgré eux les instruments de quelqu'un d'autre, qu'il n'y avait enfin plus personne pour en décider à leur place. L'avenir de leur espèce était entre leurs mains : il ne tenait qu'à eux de s'en saisir.

En s'extrayant de la salle d'eau, sa serviette humide encore sur les épaules, il capta leur discussion. Prévoyante et débrouillarde, son épouse avait déjà prévu tout ce qu'il lui fallait pour ne pas être incommodée par le climat local ; aussi génial que ce soit - le simple fait d'y penser n'aurait déjà pas été donné à tout le monde ! -, il ne s'en étonnait même plus désormais.
Après tout, il avait eu des années pour se faire à l'idée qu'elle repoussait au quotidien les limites de ce qui était humainement possible - ou ne serait-ce que concevable - par son seul intellect. Cela ne l'empêcha cependant pas d'en éprouver une pointe de fierté.
L'atterrissage se déroula sans encombres, de manière un peu plus confortable que lors de son passage précédent : les capsules individuelles étaient plus connues pour leur praticité que pour ménager leurs occupants, en particulier les modèles d'entrée de gamme.
Vegeta fut le premier à franchir le seuil du vaisseau une fois posé, pressant lui-même le bouton d'ouverture lui rendant accès à l'air libre.

« Je vais aller les prévenir de notre retour. Attendez-moi ici, je n'en ai pas pour longtemps. »

Sans attendre de réponse - pourquoi aurait-il eu besoin de leur permission ? -, il sauta hors de l'appareil et partit en volant à la recherche des autorités du spatioport avant qu'elles puissent venir vers eux. Autant prendre les devants : cela éviterait que ce « deuxième retour » soit aussi mouvementé que le premier. Il ne pouvait qu'espérer que Motta ait donné des consignes au cas où il reviendrait par des moyens traditionnels, même si la façon dont il avait quitté la planète ne l'était que très peu - ou à défaut, que son statut lui éviterait d'avoir à rendre des comptes, n'ayant que faire de ces formalités.
Devait-il préciser qu'il ramenait avec lui un autre guerrier ? Sharotto avait laissé entendre qu'il n'était pas n'importe qui sur leur planète, sans s'étendre sur le sujet : peut-être son nom lui vaudrait-il une forme de reconnaissance de la part du Saiyan moyen... Seulement voilà : il avait disparu dans des circonstances obscures, et ne savait pas lui-même combien de temps cela avait bien pu durer. Les chances qu'il soit considéré comme déserteur n'étaient pas nulles. Ainsi donc, mieux valait donc le laisser lui-même expliquer sa situation à qui de droit plutôt que de se mêler de ses affaires, cela vaudrait mieux pour tout le monde.

Hélas, à peine le prince eut-il le temps de prendre contact avec le personnel qualifié qu'il perçut une menace au loin ; une force inconnue qui s'était subitement rapprochée - n'était-elle pas plutôt apparue de nulle part ? - de l'endroit où il avait laissé femme et enfant. Certes, pas sans défense, mais s'il percevait correctement cette apparition - ces ; ils étaient trois, il le sentait à présent -, Sharotto et Trunks ne sauraient les retenir à eux seuls. Ainsi donc abandonna-t-il tout ce qu'il faisait pour faire demi-tour et filer à toute allure dans la direction inverse, se muant en Super Saiyan dans son élan pour gagner encore en rapidité. Il était hors de question de laisser quoi que ce soit leur arriver !

Les rejoindre ne demanda qu'une poignée de secondes, et celles-ci lui parurent déjà trop longues ; aussi s'empressa-t-il de les compenser en envoyant immédiatement son pied s'écraser sur le visage de ce qu'il devinait être le chef de ce trio insolite pour l'envoyer voltiger. Même s'il devait avoir de quoi s'en protéger, au moins n'aurait-il d'autre choix que de prendre ses distances.
Avait-il affaire à un démon ? Ses cornes semblaient le laisser entendre.
Malheureusement pour lui, ce n'était pas le premier que Vegeta était amené à rencontrer, et Dabra s'était avéré être une pitoyable déception ; qu'avait-il donc à craindre de ce qui n'était en toute logique que l'un de ses subordonnés ? Cela ne lui vaudrait cependant aucune clémence de sa part - pas après s'être présenté devant lui de cette façon. Puisqu'il avait le malheur de menacer sa famille, il allait en payer le prix fort : celui de sa vie.
Ainsi sa main s'éleva-t-elle, nimbée du même halo doré que le reste de son corps, alors qu'il rugissait :

« BIG BANG ATTACK ! »

La large sphère de lumière fusa de sa paume, prenant pour cible l'hideuse créature qu'il venait de projeter dans une tentative avouée de le faire exploser en vol - de le réduire en pièces, purement et simplement. Ce n'était pas ainsi qu'il tirerait de lui la moindre information, mais il n'en avait que faire ; il serait toujours temps de questionner ses deux acolytes une fois qu'ils auraient été neutralisés. Et parlant d'eux...

« HA !!! »

Par cette exclamation, Vegeta projeta son énergie tout autour de lui - déploya une onde de choc qui, plutôt que de leur nuire, les obligerait à se séparer d'au moins quelques mètres, sans pouvoir compter sur une quelconque entraide.
D'où que viennent ces trois individus - quatre en réalité, mais le dernier était insignifiant, selon toute vraisemblance - et quoi qu'ils veuillent, il semblait on ne peut plus évident qu'ils œuvraient conjointement et devaient donc être habitués à travailler de concert ; par conséquent, il était préférable de ne leur laisser aucune opportunité d'apporter leur soutien les uns aux autres.
Évidemment, c'était plus facile à dire qu'à faire...
Qui étaient-ils ? Rien ne semblait les lier de prime abord. S'ils n'étaient pas arrivés tous en même temps, sans doute aurait-on peiné à les savoir du même bord. Pour le peu qu'ils daignaient en révéler actuellement,  sans doute encore loin de la vérité, leurs puissances n'étaient pas égales ; celui auquel il venait de s'en prendre était peut-être le moins dangereux... Mais cela ne voulait pas dire qu'il ne pouvait pas être une nuisance, d'autant que son espèce était apparemment douée de capacités surnaturelles.
L'un d'entre eux en particulier retint son attention - et pour cause : ils s'étaient déjà battus, tous les deux, il n'y a pas si longtemps. Il n'avait toutefois pas cette apparence, à l'époque... Et n'aurait jamais dû pouvoir la reprendre, condamné à vivre sous la forme d'un gros benêt qui se goinfre de sucreries à longueurs de journées.

« Encore toi ? Je savais qu'on aurait dû t'achever quand on en avait l'occasion ! » cracha-t-il à l'adresse de Buu, lequel avait une nouvelle fois délaissé ses rondeurs pour reprendre sa forme de combat.

Pourquoi ? Comment ? Peu importe : il n'en restait pas moins qu'il allait regretter d'être retombé dans ses mauvais travers. Sa survie n'était due qu'à l'indulgence de Kakarot, si vite qu'il parût l'avoir oublié ; une erreur, visiblement.

« Je vais remédier à ça immédiatement. En garde, mon gros ! On a un compte à régler, toi et moi ! »

Toujours au milieu des airs, Vegeta se tourna pour lui faire face et, serrant les dents, bandant les muscles, franchit sans attendre un nouveau palier de puissance, ses cheveux se hérissant de plus belle, son aura se striant d'éclairs ; il faudrait au moins cela pour en venir à bout - mais il en était capable, désormais. Il y croyait - il n'avait pas d'autre choix. Car s'il ne le faisait pas, qui s'en chargerait ?

« Pour qui est-ce que vous vous prenez ? Vous n'avez rien à faire ici ! » gronda-t-il, les traits tirés par la colère, des étincelles jusque dans le regard. « Je me fiche de ce que vous voulez ! Vous osez venir chez moi ? Menacer ma famille ?! Je vais vous le faire regretter ! »

Heureusement, le prince était encore assez lucide pour avoir pleinement conscience de la situation et des risques qu'elle présentait. Tout en adoptant une posture de garde, le corps crépitant d'une force qu'il peinait à contenir, il interpella sèchement son fils, resté à l'abri :

« Trunks ! Tu m'entends ?! Prends ta mère avec toi et va-t'en d'ici, tout de suite ! Dis à tout ceux que tu croises de quitter les lieux ! »
« Mais papa, je - ! »
« C'est un ordre ! Fais ce que je te dis sans discuter ! MAINTENANT ! »
« Ou... Oui ! »

Effaré par le ton péremptoire de son paternel, le garçon s'exécuta sans chercher à argumenter, se saisissant de sa mère avant de déguerpir dans la direction opposée, dans laquelle fuyaient déjà tous les Saiyans ordinaires qui n'étaient pas pétrifiés par la peur.
Tout désireux soit-il de prendre part aux hostilités, le garçon n'était pas sans savoir qu'il était tout aussi important de mettre sa mère à l'abri, sa négligence lui ayant déjà coûté la vie une fois par le passé.
Oui, il serait toujours temps de revenir après l'avoir mise en sécurité... De se battre à leurs côtés, lui aussi.
Et cela pourrait bien s'avérer nécessaire : avec tout le respect qu'il avait pour la force de son père, son dernier combat seul à seul contre Buu ne s'était pas très bien déroulé. Avait-il suffisamment progressé pour arriver cette fois à un meilleur résultat ?...

« Je suis désolé, Sharotto, on dirait qu'on va devoir se frayer un chemin. » lança-t-il à son congénère sans se retourner - il n'en avait pas besoin pour savoir que celui-ci n'envisagerait rien d'autre que de prendre part au combat. « Prends celui que tu veux, je m'occupe des deux autres. »

Techniques utilisées:

« J’aurai peut-être dû le prévenir qu’on peut appeler le personnel avec cette borne de communication. » dévoila alors le dyarque en pointant du pouce la centrale tout juste posée sur leur gauche - et dont la fonction avait été implantée justement à cet effet - sans pour autant être convaincu que le prince eusse l’amabilité d’attendre. Attestant d’une mine fallacieusement négative, le faciès de celui ayant mis un terme à la lignée royale dessinait un sourire en coin - aussi paradoxal cela puisse être vis à vis de son comparse - supposant que le guerrier saiyan avait comme anticipé ce que Végéta ferait. Ce qu’en revanche il n'aurait pu prévoir serait la tournure très macabre qu’allait prendre les prochaines minutes. Si rentrer sur sa planète après être revenu d’entres les morts, faire irruption dans une entrevue plus que suspecte sur Terre, apprendre la mort de Pythar, l’existence d’un “Dieu de la Destruction” et de l’existence du vrai Super Saiyan Légendaire en la personne de Broly ne suffisait pas, alors il fallait peut être que sa route rencontre de manière fortuite un trio d’individus. C’était à se demander s’il ne valait peut-être pas mieux de rester mort - non pas qu’il ait vraiment choisi ce retour - que de devoir se coltiner ce genre de nouvelles “aventures”.

Car bien qu’il souhaitait de tout son cœur rentrer afin de réorganiser ces pensées et faire enfin de cette éclipse temporelle une source d’information complète, la comédie de sa nouvelle vie ne semblait qu’en être à son prélude. Si pourtant il y avait bien une leçon à tirer de tout ça, c’est qu’à chaque retour du Roi sur Végéta, des manifestations sombres avaient toujours gardé un œil attentif à parfaitement entrer en adéquation avec son arrivée. Coïncidence ? Où bien tout ceci ne résultait que d’un pouvoir d’un plus funeste être divin s’amusant inlassablement avec le saiyan ? Le destin peut-être bien tout simplement ? Il n’en savait rien, toujours est-il que ce dont sa condition de guerrier lui confirmait, était l’épouvante sombreur dont pouvaient témoigner les signatures énergétiques des concernés, et plus notamment celle de l'humanoïde aux allures de vrai démon qui affichait quelques têtes de hauteur. Et Végéta qui s’était sauvé… quelle vaine. Rapidement à leur rencontre, le grand individu s’avança - ce groupuscule qui comptait deux étranges créatures dont Sharotto ne pourrait témoigner de leur ethnie au mépris du dernier - afin d’entamer le contact qui curieusement voulait préserver timidement pendant encore quelques instant la notion de physique.

« C’est étrange, je me disais justement la même chose. » adressa alors subtilement le guerrier non sans une once d’ironie à propos de la remarque sur le “hasard” provoquant volontairement lui aussi un nouveau rapprochement physique, comprimant la distance entre eux davantage - souhait de mettre Bulma et Trunks sagement en retrait derrière lui - prévenant encore une fois de son rôle de gardien. Son instinct lui intimait qu’il ne s’agissait là que d’une grossière façade subtile pour le concerné d’approcher leur hauteur alors autant lui donner ce qu’il souhaitait, non ? C’est à ce moment par ailleurs que Sharotto laissa éclater son aura dorée - la raison de l’irruption de cette clique étant dévoilée assez succinctement par leur désir d’obtenir sa boule de cristal préalablement trouvé -, marque d’un symbole de force et d’assurance et conduit d’un faciès exprimant sans nul équivoque un dédain judicieusement nécessaire pour attirer sur lui l’attention. Bulma étant - au détriment du demi-saiyan - une cible de choix pouvant forcer une issue tragique si elle venait à être rançonné.
« Allons, allons… Tu es la deuxième personne en quelques jours à avoir le culot de me parler de plaisir de rencontre, enfin, je doute que tu sois assez stupide pour que tu penses sincérement que ton attitude désinvolte va prendre avec moi. ». Son aura puante de noirceur et d'intention horrifique pouvait presque reproduire une odeur olfactive. Si la manoeuvre de ce passage soudain en forme de guerrier légendaire - et de mimétisme forcé par les mots - attestait d’une tentative de focaliser le regard du démon sur lui, au détriment de celui qu’il avait commençait à porter sur la femme de son plus ancien rival, elle dissimulait en réalité un tout autre but de camouflage. Qu’il eusse tenté par toute sa superbe de mettre ses paroles à réalisation - puérile attitude d’un être pouvant donner sens au mot maléfique - il aurait perdu l’usage de ses phalanges à l'instant même où la moindre fourberie eut été osée.

Quelque soit la résolution qui suivrai les prochaines secondes, que les menaces proférées eurent temps de trouver le coeur de la femme aux cheveux bleu ou non, que la provocation de retour du saiyan eut été un succès ou non, rien n’éluciderait la finalité de cette situation pour Sharotto qui lui, avait pris un pari différent. De son bras gauche il saisit la taille de l’épouse de Végéta, et de sa droite, le bras de leur enfant - non que cette action étrange ne trouvait de sens aux premiers abords - afin de les déplacer avec hâte quelques mètres en retrait. Jouissant d’une coordination prompte avec la raison de son précédent passage en Super Saiyan - son attention voulant en réalité masquer le propre niveau d’énergie de Végéta et non de préserver l’intégrité morale de sa femme - il avait laissé le soin à son comparse d’engager les “notions de politesse” que la tension de la situation implorait de faire. Dos au déroulé de l’opération engagé du feu prince, l’ancien dyarque avait jugé bon de s’assurer de l’état de forme de la petite famille - Bulma exclusivement, Trunks étant à même de pouvoir répondre moralement et physiquement - avant de s’en retourner non sans leur intimé une mise à l’abris sommaire, qui sera de toute manière appuyé avec plus de fermeté, par le patriarche, quelques échanges plus tard. Quel que soit donc ce qui s’était déroulé durant son geste salvateur, que le plan eut été une réussite ou non, l’écho sourd de ce début d’affrontement - pouvant tout aussi bien signifier la fin - ne lui laissait aucun doute sur les moyens utilisés. Des travaux seraient à prévoir de nouveau pour sûr - non pas que cela ne lui provoque le moindre souci -; les saiyans étant coutumier du fait de devoir réparer les grabuges.

Les tirades du feu prince sonnaient distinctement avec une profonde brutalité réfréné, animant une flamme dans le cœur de Sharotto - aurait-il pu simplement imaginer un jour que le fils du roi Végéta devienne ce genre d’homme ? -, ce qui lui laissa le temps de pouvoir correctement analyser l’opération et aussi comprendre que l’un des antagonistes désignés ne semblait pas être un élément inconnu aux yeux de l’ancien prince. Les mots portés par le plus arrogant des guerriers primates faisaient écho à ce dont Sharotto voulait pour son peuple - venait-il peut-être de trouver l’exemple parfait pour accompagner son peuple vers une nouvelle ère ? -; quand bien même il n’était ni le moment, ni l’endroit pour considérer la chose. La scène lui appartenait - d’autant que les précédentes menaces s'adressaient à ses proches - sous l’appui immédiat de la focalisation imperfectible de Sharot sur les opposants qui n'hésiterait pas à s’imposer instantanément si l’un d’eux osaient entraver la mise en garde de son probable frère d’armes. Le ciel marquait de plus en plus le début de la nuit, les derniers éclats pourpres du ciel se muaient lentement en ténèbres, habillant progressivement la menace qui se dévoilait à nouveau sur la planète Vegeta et afin d’équilibrer la lumière - ce n’était bien évidemment pas la raison légitime - son dernier partenaire d'entraînement avait habillé son aura d’étincelles, dévoilant alors un tout nouveau niveau d’énergie. Rien de plus marquant pour appuyer l’ensemble de son élocution et appuyant sans nul mot la menace qui se dessinait sous leurs yeux. S’il avait tardé à dévoiler à Sharotto le résultat de sa vie de guerrier sur Terre durant leur petite séance d’échange musclé - objectivement par pur plaisir de surprendre et montrer sa force sur son vieux rival d’antan -, le fait d’entamer les prémices du conflit en affichant directement ce stade témoignait donc du danger imminent, c’est en tout cas ce que l’ancien dyarque notifia.

« “Désolé” ? Je n’aurais jamais pensé entendre un jour ce mot de ta bouche. » répondit presque immédiatement l’autre saiyan pris dans l'échauffourée, cet évènement - et c’en était un au vu de l’improbabilité de cet aveu - déstabilisant presque son sérieux vis-à-vis des ennemis qui se dressaient à ses yeux. Avait-il.. peur ? Végéta ? Au point de vouloir simplement se “frayer” un chemin. Dans tout autre situation Sharot se serait amusé à animer un peu plus leur jeu d’arrogance mal placé, mais les précédents assauts de végéta avait inéluctablement fait réagir les opposants, qui eux aussi avaient sûrement témoigné de leur force spirituelle - si tenté qu’il ait attendu sagement la fin de la narration.
« Vous manquez pas de culot, il faut vous le reconnaître. Je vais m’occuper de celui là. » réagit-il alors en désignant du doigt l’autre grande perche du lot dont la terminaison énergétique semblait être la plus étendue - et pour son plus grand plaisir -, laissant à Végéta la chance de faire payer l’affront à celui ayant osé menacer sa femme de mort.
Prenant alors une posture de combat propre à son style de combat, - tout en augmentant son niveau d’énergie au maximum de sa capacité possible en forme classique du Super Saiyan de niveau 1 -,  il suppliait presque la forme rose et disgracieuse de venir en découdre avec lui. Sharotto, bien qu’intrépide, avait goûté à la désillusion d’un échec sur Terre, aussi était-il désormais polarisé sur l'échéance à venir. Approche donc, vil créature !