Sujet: Chambre 1030-Etage 4
Dim 17 Nov 2024 - 14:14
C'était sur la pointe des pieds que Doki avait quitté la chambre 1028 de l'étage 4. Le Moojuu se savait sur surveillance, ou du moins que des individus en avaient après lui. Qui ? Pourquoi ? Comment ? Où ? Hein ? Oui ? Impossible de répondre à toutes ces questions. Déjà parce que ça faisait beaucoup pour lui. Il fallait qu'il les prennes les unes après les autres. Mais par où commencer ? Oh non, voilà une autre question... Comment traiter toutes ces informations ? Non, encore une... Allez, supprimons ce point d'interrogation ! Voilà, comment traiter toutes ces informations !
Le toutou aux lunettes sombres se retrouvait alors dans les couloirs de l'hôpital. Il marchait lentement, à grands pas, comme quand on essayait de faire le moins de bruit possibles pour pas se faire repérer. Et puis ça tombait bien parce que justement il ne voulait pas se faire repérer. Du coup il avança très lentement, à ce rythme là il pouvait bien mettre plus de deux mois à arriver au bout du couloir et avancer dans cette histoire. Mais soudain, il se retourna et regarda derrière lui en mettant son doigt devant sa bouche !
"Chuuuuuuuuut !"
Euh... Je rêve où il vient de me dire chut ? Je suis l'auteur je fais ce que je veux. Puis on fait comment pour continuer si j'écris plus rien ? Il va rester là, dans le couloir comme un benêt ? Il a pas intérêt à trop me chauffer celui-là parce que sinon il va lui arriver des bricoles !
"Ah ben non y'a personne. J'avais cru popom."
C'est mieux. Ainsi, il pouvait se reconcentrer sur cette marche. On pouvait voir tout son corps crispé, le toutou faisait un effort inhumain pour que ses chaussures ne fassent pas le moindre bruit lorsque ses papattes touchaient le sol. Son regard resta fixe, vers ses pieds, et si on ne le connaissait pas bien on pouvait se demander, à le voir comme ça, l'air complètement idiot à avoir peur de ses godasses, s'il avait pas un peu des soucis ce monsieur... Bon, même en le connaissant on pouvait se poser la question. Mais par chance il était dans un hôpital, militaire en plus, alors des blessures qui provoquent des comportement étranges ça doit être courant. S'il rencontrait quelqu'un il était sauvé... Ou pas d'ailleurs, vu qu'il espérait ne rencontrer personne. Pour l'instant pas âme qui vive à l'horizon mais avec cette allure ça pouvait bien changer.
Bref, accélérons un peu les choses. Alors qu'il commençait à s'approcher du bout du couloir, il fut interpellé par une forme étrange au loin. C'était un genre de triangle ? Avec un dessin dessus ? On pouvait y reconnaître la silhouette d'un bonhomme en déséquilibre... Quel était donc cette annonce ? C'est alors que Doki, avec une jambe levée, senti son pied d'appui glisser, mettant à mal son équilibre et dérouter son avancée. C'est là qu'il remarqua la signalisation.
"Oh non ! Mais quelle est cette sorcellerie ? Popom ?!"
Le grand toutou ne pouvait plus rien faire, entraîné par son élan, il continua à glisser sur plusieurs mètres. La prophétie c'était donc réalisé : tous ceux passant par ce chemin succombaient à cet étrange sort ? Comment ? Pourquoi ? Il semblerait que l'aventure de Doki soit semée d'embuches. Comment pouvait-il tomber dans une telle situation ? Après avoir été probablement kidnappé, vu ses espoirs de communications avec l'extérieur mâchouillé et maintenant ça ? Il était difficile de survivre dans ce monde sans pitié ! Alors voilà, Doki, après avoir été trainé sur plusieurs mètres frappa violemment le sol avec son arrière train, ses mains touchant également le sol pour comprendre que celui-ci était étrangement humide. Il continua de glisser et dans cette position assise on aurait pu le confondre avec une pierre de curling. Il aurait sans doute espéré gagner avec cette vitesse, avant de comprendre les règles du jeu et que la pierre n'en sortait que rarement vainqueur.
"Oh nooooon !!!! Popom !"
Dans sa glissade il emporta le panneau de signalisation avec lui, alors qu'il prenait dangereusement la direction des escaliers. Il tenta de stopper tout cela mais rien à faire, la vitesse l'emmenait inévitablement vers un danger imminent... Sauf que sa course fut soudainement stoppée eu moment de passer la porte ! Oui ! Par miracle, le panneau était coincé sur son bide, et positionné à l'horizontal l'empêchait de passer complètement la porte !
"Outch ! Zut ! Argh... Je sens les tagliatelles qui remontent... Beurk..."
Il se releva enfin et constata que la zone était plus sèche de ce côté là et il pouvait se tenir debout sans craintes. Il tapota sa veste et soupira.
"Ingénieux leur système de sécurité. Ils tiennent absolument à ce que je reste ici... Popom ! Pas question de rester cloitré dans cette chambre ! … Hum ?"
Il entendit des bruits de pas, et il était là, en plein milieu du passage ! Il allait se faire repérer ! Vite, il fallait absolument trouver une solution !
"Mmmh... Pas le choix ! Mais comment je vais faire pour repasser par là ? Ah mais oui ! C'est vrai que je sais voler, popom !"
Et c'est ainsi qu'il s'éleva pour flotter dans les airs, décidant finalement de rebrousser chemin pour... Retrouver la chambre dans laquelle il était, au moins le temps que la personne passe dans le couloir sans le voir. Il se dépêcha et ferma derrière lui... Se rendant compte qu'il n'était pas dans la bonne chambre ! Ici, il faisait tout noir, les rideaux étant tirés et un drôle de bruit se faisait entendre derrière lui. Il n'osa pas se retourner de suite espérant ne pas s'être fait remarquer. Il s'était trompé, ce n'était pas la chambre 1028... mais la chambre 1030 !