[PV DEVIN] la mélodie folle d'un Dieu en devenir

(je m'enflamme sur le titre)

Un horizon blanc à perte de vue. Blanc ou gris... Bref, aussi morne que la mort elle-même : le calme désertique de cette montagne était à l'image de l'ambition de Kefka pour ce monde. Quand il aura tout détruit tout sera ainsi... Une montagne de grisaille. Une montagne de morts. Un monument s'élevant au dessus de tout pour couronner sa réussite et sa puissance.
Kefka, sauf point coloré au milieu des roches et de la neige était pourtant bien loin de se fondre dans ce décor. Seule sa peau pâle était en harmonie avec le néant de ce décor.

Car en réalité, si Kefka adorait la grisaille et le néant, ce qu'il aimait par dessus tout c'était la souffrance et la terreur qui précédé le calme.

D'ailleurs, ici, personne à terrorisé. Aucune vie à briser... C'était presque déprimant.
Sauf que déprimé, Kefka l'était un peu : ces derniers temps toutes ses rencontres n'avaient été que déceptions... Même Lojza qui avait l'air d'avoir un minimum de lucidité était finalement un gros débile. Ridicule petit être attaché à sa vie minable.
Le fou à l'accoutrement d'arlequin soupira bruyamment. Sa voix sur-aiguë s'était échappée avec son souffle : il était nostalgique du temps de l'armée du ruban rouge, quand des sbires se laissaient diriger par lui. Ces humains étaient serviables et grâce à leur docilité, il avait pu s'amuser... Mais ce temps était révolu.
La faute à tous des guerriers l'âme de héros qui trainaient un peu partout.

Kefka s'était isolé.
Il lui fallait un plan, du recul.
Il avait compris qu'il aurait à changer pour réussir à changer le monde : du moins à adopter une nouvelle stratégie.

Si son pouvoir de magicien était puissant, son ambition et sa ruse l'était aussi.
Il n'était cependant pas patient, et il avait bien hâte de s'élever au rang de Dieu, une fois que tous aurait admit son toute puissance.
Que ce jour serait doux...

Kefka, rêvant de son massacre futur, de la réalisation de ses rêves, d'un monde hurlant son agonie salvatrice, ferma les yeux et fredonna un air chaotique de sa voix stridente.
Une mélodie folle, à l'image de l'illuminé solitaire qui avait perdu tout raison, s'idolâtrant lui-même dans son rôle de bourreau.

( dsl je pensais poster plus tot, pas eu de temps :/ je pars demain pour la semaine, si tu veux quitter le topic après ce post tu peux : sinon j'essayerais de poster via mon tel cette semaine, mais rien n'est sur. PS : jolie entrée, j'adore )


Kefka, toujours assis recroquevillé sur lui même, les yeux mi-clos entendit arrivé une présence : mais dans sa transe -ou simplement manifestation douce de sa folie permanante- il n'interrompit pas son chant : peut-être n'en avait-il même pas conscience.
Sa gorge laissait simplement échapper le son qu'elle avait envie de laisser venir.

"Hey, tu me casses les couilles… N’est-il pas possible d’avoir un peu de tranquillité ?............. Écoute ce bruit… "
"Tu es encore plus fou que moi : le silence n'est pas un bruit. Au contraire, il est ce qui vient après le vacarme, comme respiration, délivrance après la cacophonie. D'ailleurs je lui fais justement hommage, je lui chante une utopie où il règne sur un monde muet où les hommes ont arrêter de survivre inutilement, abdiquant devant sa suprématie. "

Kefka étira comme une grimace le sourire impertinent que son interlocuteur avait arboré deux secondes plus tôt. Il rêvait d'entendre d'une seule voix le concert de l'humanité s'éteignant... A quoi bon qu'elle vive aujourd'hui encore, si de toute façon tôt ou tard, elle s'éteidrait : au temps aider la nature.

La vue était imprenable : les deux hommes étaient face à un horizon lointain, le vide juste devant eux. De là où ils étaient, même les nuages avaient l'air de vouloir disparaître dans la perspective lointaine.
Au bout d'un moment de silence -Kefka n'avait pas reprit son chant, trop occupé à regarder l'homme en costume, fier et assuré, qui commençait déjà à l'amuser par son air arrogant.- le bouffon adressa la parole à Devin, désireux d'en savoir plus sur ce personnage charismatique et curieux :

" Venu pour admirer la vue ? ... ou pour sauter ? "

Kefka sourit, alléché par l'idée, puis s'étira : ses membres maigres se déplièrent sous la masse de vêtement, lui donnant plus que jamais l'allure d'un pantin.

" Le cas échant, je suis curieux : depuis le temps que je m'isole ici, je n'ai vu que peu d'êtres vivants. Et les rares qui sont passés avait l'air de préférer des vêtements plus adapter à l'escalade. "

le magicien -lui aussi mal sapé pour le lieu- faisait allusion au costume de son "invité".

(dsl pour le timing merci d'avoir attendu )


Kefka était calme, et c'était rare en réalité. Le pantin gesticulait de coutume bruyamment sans s'arrêter, trop ambitieux et fou pour rester en place. Mais là, ici, il était assez attentif, c'était plutôt inédit. Peut-être que cette phrase de l'inconnu l'avait interpelé :
"Pour un être comme moi, le suicide est impossible…"

Le gars en costard surenchérit en comparant leurs vêtements, songeant que Kefka n'avait pas à se vanter, étant tout aussi mal vêtu pour le lieu... " Peut-être est-ce parce nous ne sommes pas destinés à ressembler au commun des mortels... Après tout tu dis toi-même ne pas l'être : suicide impossible ? Est-ce une prétention ?"

Kefka sourit largement. Son sourire était vraiment torturé... Le pauvre n'avait même plus d'expression humaine.

" Pourtant, tout ce qui commence à une fin, tout ce qui nait meurt et tout finira dans le néant... A quoi bon lutter ? Tôt ou tard la fin arrivera... "

Comme pour illustrer son propos le magicien fit apparaitre une minuscule flamme sur son index pour venir calciner une plante qui survivait jusque là tant bien que mal sur le sol rocheux. Après tout quelle idée de tenter de vivre difficilement alors que la mort pouvait être si facile et courte.
Mais le jeune homme face à lui ne serait surement pas de cet avis : il semblait au contraire être de ceux qui se batte... avec brio. Le genre de mec que méprisait Kefka.
En fait, l'arlequin espérait en apprendre plus sur son interlocuteur... Une simple envie de se distraire, comme il le faisait avant en regardant la vue de la montagne avant son arrivée. Il avait été seul depuis longtemps... Idiot ou pas, il serait celui qui occuperait le magicien quelques temps. La compagnie lui faisait défaut depuis des lustres.
Pour tout dire il espérait un jour à nouveau vivre au milieu de gens... grouillants, vivants... Si amusants à regarder.

( hop, je suis prête à répondre vite )

-De la prétention? ............. Il faut ouvrir son esprit à d’autres réalités. Dans mon cas, la vie est un terme à double sens.

Les yeux éteins et blasés de Kefka s'illuminèrent alors en voyant la plante renaître devant lui. Hagard, il la fixa un instant, grimaçant étrangement -serait-ce sa façon à lui d'être bouche bée ?- et finit par sourire : son interlocuteur n'était pas un simple mortel : c'était un être digne, supérieur. Une personne considérable aux yeux de Kefka, c'était confirmé. Et l'inconnu l'avait dit lui-même, le terme vie n'avait pas la même valeur pour lui... Sa prétention était donc celle d'un être immortel ?
Kefka se redressa, et pour la première fois il affichait une attitude presque normale. Il regarda sérieusement l'homme en costard qui lui tournait le dos, prêt à s'éloigner.

"Je me nomme Kefka Palazzo."


Kefka était debout maintenant. Il s'était présenté avec un voix plus grave, sa vraie voix sans artifice, sans folie... Prêt à aborder une conversation plus sérieuse, quitte à ce qu'elle soit brève. Cet homme, il ne le laisserait pas filer comme ça.

"J'ai l'air d'un terrien, mais il y a longtemps que je ne le suis plus... Ce pouvoir que j'ai, dit-il en faisant apparaître un halo dans sa main, il boue en moi, et je sais qu'au fond de moi une chose ne demande qu'à exploser... Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai hâte que ça arrive. Comme une attente d'une ascension... D'une révélation. Alors j'attends. Il y a des années que j'attends..."

Il avança alors vers l'homme, afin d'être contre lui, face à face, pour poser sa question, point final de son monologue.

"J'attends depuis si longtemps de voir quelqu'un qui me semblera aussi dégénéré que moi... Et tu es au delà de mes espérances. Je ne peux pas me permettre de te laisser partir ainsi... Ce que tu viens de faire, c'est contre nature... Et il est dans ma nature d'être curieux : Qui es-tu étranger ?"

"Enchanté, Devin." Sourit Kefka avec une expression étrange, comme il en a le secret.
Ce que venait de dire Devin, le fou l'écouta avec attention. Il semblait parlait de monde autour de lui comme s'il avait du recul dessus... Comme s'il n'en faisait pas parti : c'est sans doute ça qui avait plu à Kefka. Cet homme, avait la prétention de ne pas s'identifier au reste du monde, contrairement à tous ses héros débiles qui le défendaient sans relâche en bas... A quoi bon ?

" Alors tu considères l'humain lui-même comme contre nature ? Ou du moins ce qu'il a créé. "
L'arlequin ne pensait pas seulement aux villes cités par Devin, mais bien à ce qu'il avait dit avant : son pouvoir, et sa folie qui l'habitent. Si Kefka était aujourd'hui aussi dégénéré, aussi inhumain, c'était à cause d'expérience qu'il avait subit dans des laboratoires. Un cobaye devenu trop puissant mais ayant perdu au passage sa raison.
Kefka, devant quelqu'un qui le regardait avec autant de puissance dans le regard, se sentait pour la première fois depuis longtemps face à quelqu'un qui pouvait le contenir, rien que par sa prestance. Cet homme était mystérieux... Mais cachait sans doute un savoir ou du moins une puissance inconnue : c'est cet espoir qui rendait à Kefka la force de rester calme un instant, sérieux... Maître de sa folie, trop curieux pour laisser sa démence le faire passer à côté d'une conversation enrichissante.

" Je ne connais pas vraiment la nature de ce que j'attends. Une raison? Une finalité à tout ça ?" il regarda sa propre main en prononçant cette phrase. Elle était d'une pâleur anormale, comme le reste de son corps. Le regard de Kefka face à son propre corps était indescriptible : serait-ce du dégout ou de l'admiration ? "Ceux qui m'ont rendu ainsi ont déjà rejoint l'au-delà, d'où il ne créeront plus rien de contre nature..." Kefka sourit. S’autoproclamer comme contre-nature était assez flatteur dans un sens. " A t'entendre, on dirait que chaque acte humain est aussi un acte contre nature... Construire une maison où s'abriter du danger, inventer des remèdes aux épidémies, sauver le plus faible qui n'avait pas la force de survivre... Toutes ses actions ont un seul but : duper la mort. L'ignorer." Kefka serra les dents : il avait l'air d'un coup agacé, voire enragé intérieurement. "Tous tentent de survivre, d'oublier leur fin pourtant inévitable. Cette vision de l’humanité m’exaspère."

Kefka regarda son interlocuteur dans les yeux.

" Tout doit finir par s'éteindre, c'est ça la nature. Et ne pas l'admettre... Semble plus aisée. Fuir son destin, n'est-ce pas la chose la plus contre nature qui soit ? "

L'arlequin sourit et attendit une seconde avant de conclure... " C'est le destin, que j'attends. Et en attendant, je m'amuse à le provoquer. " Comme si la lueur de raison qui était née plus tôt venait de s'éteindre, le sourire fou et dérangeant revint déformer la face du pauvre Kefka.

Kefka Avait pour la première fois depuis des lustres un interlocuteur ayant assez de réflexion sur l'humanité pour tenir une conversation avec lui. Un être qu'il s'amusait à regarder : il avait beau avoir critiquer sa tenue d'arlequin, lui aussi était un maniaque de son image : réajuster son chapeau, ses manches... Même sa façon d'expirer la fumée du tabac avait l'air maniérée. Et ça, ça plaisait encore plus à Kefka. L'apparat était une obsession de gens ambitieux, qui ne laisse rien au hasard et veulent dominer : on ne règne pas dans des guenilles.

Cependant, ce dernier, bien qu'attentif au discours du fou, n'avait pas l'air d'être tout à fait d'accord sur la vision du monde selon Kefka : soit, très bien, sinon cette discussion n'aurait pas lieu.
Devin sortit une nouvelle cigarette de sa veste alors que Kefka souriait toujours, amusée par les réponses de ce sombre individu. Il le regarda allumer sa clope avec un regard ébahi, comme un gamin regarderait amusé un adulte allumer une fusée explosive.

" Un peuple qui s'approche, petit à petit de son apogée, hein... " Kefka, revenu un peu plus dans sa nature première... Celle d'un pantin fou cachant derrière ses manières sa profonde solitude. Il tendit un bras d'une façon vive sans prévenir et saisit la cigarette de Devin. Entre son index et son majeur, il la mit en évidence devant le regard de l'homme en costume, comme une preuve découverte au milieu d'une enquête. "... Son apogée, ... Et son auto-destruction ? "


Bien sûr, cette cigarette n'était pas une preuve que les individus se mutilaient eux-même... Elle en était le symbole. Une façon de rappeler à Devin qu'il était dans la nature de l'homme aussi d'attendre sa fin. Guerre, crime, violence, alcool et tabac... Si l'humain était pas qu'un animal merveilleux capable de survivre aux cataclysmes naturels, il était un loup pour lui-même, créant des dangers lui-même plus grand que ce que la nature offrait en menace.

" Alors considère que je ne suis pas assez patient. Je suis de ceux qui ont envie d’accélérer les choses... J'ai envie de voir cet apogée de mes propres yeux. " Toujours extatique, il tendit sa main portant la cigarette vers l'horizon, comme pour associer les villes que l'on distinguait au loin avec ce symbole d'auto-destruction. L'apogée de l'humanité... Serait sa fin ? Cette idée provoqua un rire chez le fou.

Puis, comme prit d'un sursaut, l'arlequin se stoppa net dans sa rêverie et se retourna, remettant la cigarette dans le bec de son interlocuteur, et faisant quelques pas dos à lui, à grandes enjambées.

" Mais tout cela n'est que belles paroles... Je suis un grand rêveur !! Un rêveur qui se demande encore ce que tu as de caché sous ton chapeau, bellâtre. " Il s'était retourné, toisant Devin amusé. " Et toi, quel est ton destin ? Que sèmes-tu... Devin ?"

Devin se braqua quand Kefka lui demanda d'en dire plus sur son présent et son destin... Ce qu'il semait... Il déclara vouloir le garder pour soi. Une réaction telle, avoir fait perdre son calme passif à l'inconnu amusait le pantin qui continuait de sourire.
"Oups, on dirait que j'ai touché un point sensible... "

La posture de Devin semblait indiquer qu'il était plus qu'agacé : épaules crispées, bras maintenus dans les poches et clopes entre les lèvres, il marmonna :
"Pour certaine personne, ces graines sont déjà semé sur leur chemin dès la naissance. Le choix ne s’impose pas. Pour qui te prends-tu arlequin ?!"
" Je me prends pour une de ses personnes à qui justement, on a imposé un destin. "

Kefka était toujours à quelques pas de Devin, dos à lui. Il s'était tourné à nouveau et son interlocuteur ne pouvait pas voir son sourire. Un sourire fataliste. Un étrange sourire.
"Tes humains chéris ont fait de moi ce que je suis. Un cobaye de labo. GlOrieuse est l'apogée de l'humanitéééé !!"
Si ces mots étaient ironiques, la voix folle et prétentieuse de Kefka pouvait y mettre le doute : ne serait-il pas plutôt en train de s'annoncer comme la création ultime d'une humanité à son apogée ? "Alors pourquoi ne me reconnait-elle pas ?... "
De dos la silhouette de Kefka tremblait... Comme s'il était accablée par sa solitude, las de vivre comme un marginal déclaré comme fou... Mais très vitre un petit son de rire aiguë vint accompagner ses mouvements d'épaules qui tressautaient.
Il se retourna, le regard pleins de haine, contre toute attente.

" Je me fous de savoir tes mœurs si tu n'es pas ici pour MOI ! Gardes-tes secrets... De toute façon ta vie ne m'intéresse pas."
Sur ce, visiblement énervé, il leva un main ouverte en direction de la planté régénéré par Devin, et lança un puissant éclair pour la détruire à nouveau. Comme un gamin vexé qu'on ne veuille pas jouer avec lui. Il resta un instant silencieux avant de donner un coup de pied sur le sol : le sol trembla un peu.
" Je ne vois pas d'autres raison pour laquelle tu serais venu jusqu'ici, dans cette montagne isolée, me trouver, et ne pas me parler de toi : ça reste très confus ton histoire cher Devin. " Kefka, ne comprenant pas pourquoi un individu viendrait à lui pour ne rien lui dire, restait un peu abasourdit.
Qui était donc ce prétentieux non mortel aux pouvoirs étranges, refusant de causer. Kefka croisa les bras et prit une grande inspiration, nerveux.

"Ma présence ici n’est qu’un pur hasard, rien de relié avec toi."
"Tssss."

Kefka haussa les sourcils. Ce court moment où il avait cru que le monde s'intéressait enfin à lui et avait envoyé quelqu'un de manifestement puissant pour lui tenir compagnie avait été bref. Kefka rêvait d'avoir à nouveau des larbins sur qui crier, ou simplement des êtres à hanter, manipuler, comme au bon vieux temps... Les individus étaient tout de même le plus amusants des jouets du monde : résistant, se battant face au désespoir, aimant leurs prochains, implorant la pitié...
Mais il se sentait trop faible dernièrement pour commettre en solo ce genre de passe-temps : ce n'étaient que des expériences sociologiques après tout... l'étude de l'être humain. Chacun son tour d'être le cobaye.

"Tu ne cesses pas de parler de ces évènements en laboratoire. Serait-ce cela que tu appelles t’être fait imposer un destin ?"
Deuxième haussement d'épaule. Kefka, d'un coup plus calme, comme s'il avait été refroidit d'un coup par la révélation sur le fait que cette rencontre n'était qu'un hasard, avait temporairement perdu l'envie de jouer le jeu.
"ça ne regarde pas le premier venu." singea-t-il, maussade, en prenant une voix de gamine pour imiter Devin.

Un peu recroquevillé sur lui-même, Kefka, abattu, fit quelques pas nerveux vers un rocher plus perché et vola jusqu'à lui pour s'y assoir. Avec un air de chien battu, il regarda à nouveau vers le lointain, comme au début de leur conversation.
Au bout de quelques temps, il se mit à grommeler des choses dans sa barbe... Puis les mots plus appuyés par la lassitude devinrent compréhensibles.

" ........ marre...J'en ai marre! J'en ai marre ! J'en ai marre !!"
Il gesticulait sur place, comme irrité littéralement par sa situation. Il avait 'air sur le point d'exploser.
C'est donc naturellement que son regard fou se figea et que le magicien hors de lui se raidit : autour de lui une aura magique s'éleva comme une muraille l'isolant, brisant de temps à autre les pierres au sol. Un manière pour Kefka de se défouler... L'orbe qui l'entourait était assez puissante : en réalité, à le regarder quelques secondes, on pouvait voir qu'il était pas si évident pour lui de la tenir, pour la seule et unique raison qu'elle le blessait manifestement.
Kefka s'infligeait lui-même un Ultima, une de ses attaques : choses qu'il avait prit l'habitude de faire pour se calmer dans sa solitude, et finalement s'entrainer en passant. Son esprit concentré sur le torrent de magie qui créait... Son corps occupé à encaisser.
Au bout de longues minutes, Kefka s'arrêta. Ses yeux étaient fermés. Il respirait fort mais ce n'était pas de la fatigue mais une sorte de résidu de rage qu'il essayait de faire partir à coup de grandes inspirations nerveuses. Il resta immobile, ainsi, toujours assis sur son rocher, les yeux fermés.