Les soins d'une petite guerrière.

Après le départ de Cooler, des gardes arrivèrent sur les lieux où je me trouvais, baignant dans mon propre sang. L’un d’eux s’approcha de ma personne pour voir si j’étais en vie et après une brève analyse, il donna des ordres aux autres Sayens qui l’accompagnaient.

-Elle est toujours en vie… Emmenez-là au centre de régénération immédiatement.

-A vos ordres.

Deux hommes s’approchèrent de mon corps et me soulevèrent pour m’emmener immédiatement au centre de régénération afin de recevoir les soins nécessaires pour ma survie. Sur place, ils n’avaient pas eu le choix de me déshabiller avec une légère gêne et ils me placèrent dans une capsule de régénération. Malgré mon inconscience durant tout ce temps, je pouvais sentir les biens faits de l’eau qui venait de remplir entièrement l’intérieur de l’appareil.

Durant cette convalescence, je revoyais en boucle et sous forme de flash, l’attaque de Cooler qui s’était montré sans pitié avec ma personne alors que je lui avais accordé ma confiance. Une chose était certaine, à l’avenir, je n’allais plus être aussi courtoise avec les hommes de son espèce ainsi qu’avec des inconnus. D’ailleurs, il était temps que j’agisse en tant que Sayenne, histoire de remonter un peu dans l’estime de mes frères d’armes.

Quelques jours s’étaient écoulés depuis que j’avais été gravement blessée par Cooler et aujourd’hui, on pouvait confirmer que ma vie n’était plus en danger. Cependant, je ne cessais de revoir ses images où le Prince se débarrassa de moi rapidement car il n’avait pas apprécié mon intervention concernant sa destination, le château du Roi Vegeta. En tant que Sayenne, je n’avais pas eu le choix, je me devais l’empêcher d’avancer et à présent, j’étais assez furieuse car je ne savais pas si il avait réussi à sauver l’enfant de ce puissant guerrier. Revoyant une dernière fois, sous forme de flash-back, le visage de celui qui avait tenté de me tuer, je me réveillais subitement tandis que l’eau de la cuve commença à se vider. Je remarquais la présence d’un Sayen dans la pièce où je me trouvais et ce dernier sembla m’attendre. Lorsque la porte avec l’immense baie vitrée s’ouvrait, je sortais de l’appareil sans pour autant cacher mes formes généreuses.

« Je n’ai pas besoin d’un chaperon… Le Prince Cooler doit être loin à présent et il doit certainement me croire morte à présent… »

Sans attendre une quelconque réponse de la part de l’inconnu au cheveux blanc, chose qui était étrange en soi et dont je gardais le silence, je m’essuyais le corps pour pouvoir ensuite m’habiller, gardant néanmoins un œil vigilant sur ce Sayen.

Venant tout juste de lui dire ma façon de penser à ce Sayen inconnu, je commençais tranquillement à m’habiller tandis qu’il gardait le silence. Cependant, il ne se priva pas pour me regarder sans gêne et j’évitais de lui faire la moindre remarque à ce sujet, ne voulant pas passer mes nerfs sur lui. Au moment où j’attrapais mon armure, il finît par prendre la parole, m’avouant qu’on n’avait pas besoin de cette dernière ainsi que du scooter. Haussant légèrement les sourcils, je portais mon attention sur lui pour l’interroger du regard et je reposais mon armure dans le casier. Visiblement, il n’était pas là pour me chaperonner comme il me l’avoua avec un léger tact et le fait de me traiter de basse classe, ne me plaisait pas non plus. Je serrais fortement mes poins et je pestais légèrement.

« Basse classe… » Marmonnais-je entre mes dents.

C’était un instructeur et si je voulais progresser convenablement, je me devais l’accompagner. Après avoir fondu la fenêtre de la pièce pour sortir, le Sayen blanc s’envola et je décidais de le suivre en laissant mon armure ainsi que mon scooter sur place. La pluie n’était pas du tout agréable et je devais me protéger le visage. J’avais énormément de mal de voler dans cette condition surtout que la pluie avait tendance à brûler la peau mais je tenais de lui prouver que je n’étais pas une guerrière de basse classe.

Pour le moment, je me contentais de suivre le Sayen aux cheveux blancs assez difficilement, il fallait le reconnaître. J’ignorais la raison qui l’avait poussé à s’entraîner durant ce temps et après tout, ça allait me permettre de devenir plus forte, c’était le bon côté des choses. Lorsqu’il se retourna vers moi pour se jeter sur ma personne, j’étais assez saisie par son geste vu qu’il venait d’attraper la cheville de ma jambe droite, il m’attirait vers le sol avec rapidité. Arrivant à la hauteur des arbres, il décida de me lancer sans ménagement dans une marre de boue.

« Non mais ça ne va pas ?! » Hurlais-je.

J’étais furieuse suite à son geste et je tentais de sortir de là sans trop de réussite pour le moment. J’avais entendu certaines rumeurs concernant les marres de boues de la planète et je savais parfaitement que l’effet de ses dernières pouvaient agir comme des sables mouvants. Commençant à m’enfoncer lentement, je tentais d’arrêter de me débattre pour retrouver mon calme et j’observais mon instructeur d’un œil mauvais tandis qu’il se contenta de me conseiller avec cet air hautain.

« Attends que je sorte d’ici… tu vas voir… » Marmonnais-je entre mes dents.

Le temps n’était pas en ma faveur vu que je continuais à m’enfoncer un peu plus et sur le coup, je me concentrais pour tenter de faire le vide. Lentement, j’utilisais ma lévitation pour me sortir de ce guêpier et j’observais le Sayen qui ne semblait pas être affecté par le temps. Je concentrais suffisamment de ki pour m’élancer vers l’inconnu et tenter de le frapper au visage avec mon poing droit suivi d’un coup de pied au niveau du ventre.

Un coup sur les deux que je venais de lui porter arriva à toucher la cible et j’étais assez satisfait, histoire de lui faire perdre un peu de sa fierté. Cependant, l’effet voulu n’y était pas vu qu’il me regarda avec un sourire sadique et il utilisa sa queue pour m’attraper à nouveau la cheville afin de m’envoyer vers les arbres de la forêt. Une nouvelle fois, je n’avais eu guère le temps de réagir et j’en brisais quelque-uns au passage avant de stopper net contre l’un d’entre eux. Ma tunique avait pris un coup et elle était légèrement déchirée au niveau de mon bras droit, celui qui avait encaissé les arbres. Je portais mon regard sur le Sayen blanc et je me stabilisais légèrement dans les airs. J’étais un peu à l’abri de la tempête, ce qui facilitait les choses et il me nargua en me faisant signe d’approcher avec l’une de ses mains.

« Tu vas voir… »

Intensifiant mon ki, je décidais d'utiliser l’une de mes attaques contre lui, le Gekiretsu Medan. Plaçant mes deux mains en avant, je faisais rapidement des mouvements avec ses dernières pour lui envoyer a vive allure plusieurs boules de ki.

Venant tout juste de lui lancer mon attaque sur le Sayen blanc, je remarquais que cette dernière m’était directement renvoyée et je me repliais sur moi-même pour tenter de me prendre trop de dégâts. Visiblement, aucunes boules de ki me touchèrent et le but de se renvoi était pour simplement détruire le décor afin de me mettre bien en vue. Je grimaçais à l’idée de sa supériorité et je serrais fortement les poings. A son tour, il prépara une attaque et au moment où il me demanda si j’avais une dernière volonté, je levais immédiatement ma main pour créer un disque flottant au dessus de cette dernière.

« Kienzan ! »

Ne lui laissant guère le temps de lancer son attaque, j’envoyais directement sur lui le disque de ki pour tenter de le blesser. Si il tentait d’éviter l’attaque, cela allait certainement le déstabiliser et je pourrais lui foncer dessus pour l’empêcher de lancer la sienne. Cependant, j’ignorais qu’il se trouvait derrière moi, prête à me porter un coup fatal.

C’était une grande surprise lorsque le disque toucha mon adversaire sans lui faire le moindre dommage et il y avait une explication à cela. Il s’agissait tout simplement d’une image de mon adversaire et cette dernière se troubla avant de disparaître. Un cri s’échappa de mes lèvres lorsque je sentais une blessure douloureuse au niveau de mon épaule gauche et mon brais était à présent inutilisable. Il me frappa ensuite dans mon dos, provoquant chez moi une paralysie partielle et je tombais sur une branche encore présente, portant difficilement mon regard sur le Sayen blanc lorsqu’il prenait la parole.

« Enfoiré… » Marmonnais-je entre mes dents.

Je le regardais partir sans pouvoir faire quelque chose et lorsque je pouvais à nouveau bouger, je m’en volais en direction du château pour retourner dans une cuve de soin afin que je puisse récupérer des dommages causés par mon soi-disant entraîneur.