Dans le tiroir du bas !

Contrairement aux monstres résidant à l'intérieur du monde sous-terrain, les habitants de la surface bénéficiaient chaque jour de la lumière et de la chaleur du soleil. Dire que la plupart des terriens n'ont pas conscience de la chance qu'ils ont à pouvoir profiter de cette sensation à la fois agréable et reposante quasiment tous les jours est une véritable preuve d’ingratitude aux yeux des habitants du monde du dessous. d'un certain point de vue, ce beau temps est un privilège qui durera aussi longtemps que la paix règnera sur Terre.

C'est dans un petit village terrestre que le squelette en sweet avait décider d'installer son Stand de Hot-dogs mais pour tout dire, les affaires ne marchaient pas vraiment là-bas.. Peut-être était-ce à cause de son crâne dépourvu de chair ou à cause de l'excès de ketchup dans ses recettes que les clients n'étaient pas très nombreux ? C'est bien dommage car la nourriture était soigneusement préparée. Ne voyant malheureusement aucun consommateur approcher, le marchandeur décida de faire une petite pause... d'environs deux heures.

 : Zzzzz... heh ?

Réveillé en sursaut par les cris d'une enfant enjouée, le tas d'os semblait être un peu perdu. Celui-ci regarda de droite à gauche pour en savoir plus sur la situation et de son emplacement actuel. Au premier coup d’œil, le monstre s'est vite rendu compte qu'il était dans un lieux sombre et qu'il ne connaissait pas en plus. Pas très rassurant tout ça.

Soudainement, une jeune fille accompagnée de ce qui semblait être... un insecte, attira son attention en l'interpellant.

- Alors mon acolyte de fortune monsieur bonh'os sort de ta cachette, tu ne risque rien avec l'incroyable Loulou !!!! HIYA  HAHAHA!!!!

Ayant deviné que la petite sorcière à l'apparence humaine ne souhaitait rien d'autre que de s'amuser, Sans haussa les épaules et se joignit à la partie.

 : Heh, salut gamine, on dirait que tu t'amuses bien, joli jeu de mot au passage. Tu t’appelles Loulou, c'est bien ça ? Moi c'est Sans, enchanté.

Le squelette lui tendit la main en guise de salutation et lui prépara l'une de ses plus vieilles blagues : le coup du coussin péteur dissimulé dans la paume. Oui oui, Sans était fana de ce genre de tours, ça lui permettait de découvrir rapidement si les personnes qu'il rencontrait étaient pourvues d'humour ou non.

Alors Loulou, tu veux bien serrer la main du gentil squelette ?

Bon... il semblerait que la petite fofolle était tellement partie loin dans son délire qu'elle en avait oublié de revenir à la réalité. Sans, lui, agita sa main devant le visage de la sorcière pour vérifier si elle était toujours présente mentalement et obtenir une quelconque réaction mais cela ne semblait pas très efficace...

 : Welp, c'est pas tout ça mais j'ai un stand de Hot-dogs qui m'attends. Salut l'amie.

Le squelette tourna les talons puis fouilla dans ses poches... après quelques secondes il en sorti un drôle de champignon rouge à pois blancs qu'il avala tout de suite et  POUF ! Comme par magie, celui-ci avait retrouvé sa taille normale. Par mégarde, cette transformation causa quelques dégâts collatéraux au casier d'école qui était quelque peu défoncé mais ça c'est pas un problème, des casiers se font défoncer tous les jours dans les lycées après tout.

En sortant de cet espace étroit, le tas d'os aperçu une rangée d'élèves étonnés au point que leurs yeux sortaient de leurs orbites. Que ce soit ce geek accroc à son portable,  la présidente du conseil des élèves qui sortait tout juste de al salle des profs ou de la grosse brute qui s'amusait à embêter le pauvre intello de sa classe... tous avaient cessés leurs activités en laissant un long instant de silence jusqu'à ce que Sans prennent la parole.

 : Salut les gosses, c'est par ou qu'on sor...

l'intello :  AAAAAH ! UN MORT-VIVANT !

Le geek : UN STALFOS !

La brute : GRAND PAPY ?!

Tous fuirent chacun de leur coté sans même laissé au vilain monstre le temps de finir sa phrase. Voila qui est problématique.

 : Oups, j'ai plus qu'à me débrouiller maintenant...

C'est au bout d'un bon quart d'heure à traverser les couloirs comme si de rien était alors que les élèves terrorisés hurlaient qu'il trouva enfin la sortie de ce fichu lycée.

 : Ah ben voilà, je vais enfin pouvoir reprendre mon stand à présent.

Il s'en alla comme ça, les mains dans les poches sans même prendre en compte les événements causés par sa simple présence aujourd'hui.