Un simple détour au magasin

Après m'être en allé du sommet de la tour Karine, je m'étais dirigé vers Satan-City. Cela pouvait paraître absurde mais il me fallait un équipement un minium adéquat pour vaincre la cible que l'on m'a désignée. Traquer, acculer puis tuer un démon du froid n'allait pas être de tout repos mais je restais convaincu que la tâche n'était pas irréalisable bien qu'ardue. Si je voulais réussir ma mission et mettre un terme à ce contrat, il me fallait absolument mettre toutes les chances de mon coté. Je n'avais donc pas à lésiner sur les moyens car si je désirais réellement obtenir ne serait-ce qu'une fine chance de vaincre ce dénommé Frystia, alors je devais absolument tout dépenser et ce jusqu'à mon dernier zéni. C'est juste idiot voire complètement absurde selon-vous ? Bien sur que non, réfléchissez à ce qui pourrait arriver sur le long terme: le hasard n'allait pas être le seul élément clef pour parvenir à la victoire et même si la prime qui me fut donnée pour cet assassinat paraissait dérisoire à coté de tout cet argent dépensé, l'investissement d'une mission bien menée ne pouvait que m'amener une certaine crédibilité. Si j'étais assez connu dans l'univers 6, il n'en était rien du coté de l'univers 7 et seul un assassinat digne de ce nom pouvait me faire progresser dans ma carrière.

«  Une capsule poison. » demandais-je à la dame aux cheveux bleus tout en déposant l'argent sur le comptoir.

Une capsule poison, je ne pouvais choisir meilleur option. Si le contenu de cette capsule était relativement chers, c'est tout simplement parce qu’il pouvait être relativement destructeur voire mortel pour toute formes de vie organiques telles que cette femme, ma cible... ainsi que moi même. La victoire avait un prix et j'étais prêt mettre en œuvre pour y parvenir. N'étant pas un combattant, j'étais bien conscient qu'une énorme différence de puissance me séparait de ce lézard rejeté par les siens mais c'est en toute indifférence que j'ai tout de même accepté ce contrat. Après-tout, je n'avais pas à combattre, ce n'est pas ce que l'on m'a demandé. Si je voulais gagner, il me suffisait de tuer, ni plus ni moins. J'avais alors dépensé 680 zénis en très peu de temps et il ne m'en restait plus que 500 mais cela devait suffire pour continuer mon investissement. Dès lors que j'avais tourné le pas vers la sortie, cette femme aux cheveux bleu et bien trop curieuse à mon goût, avait trouvé je ne sais comment le culot de me poser cette question.

« Euh... c'est pour faire quoi ça, monsieur ? » me demandait-elle d'un air perplexe.

« Pour le travail. » lui ais-je brièvement répondu avant de reprendre ma route.

[HRP : Je me permets de modifier mon nombre de zénis, il m'en reste 500].