Cocktail no Kiwi [PV : Mrglblhblh]

Les basses intenses du radio cassette de Mercedes faisait vibrer l'air autour d'eux. Le collier doré de Jean-Yves, lourd et bruyant, faisait bouger en rythme l'immense dollar ornemental qui touchait presque le sol. La pluie battante rendait les immeubles lisses, les néons de toutes les couleurs illuminait la soirée. Les murs, enveloppés du noir de la nuit, reflétaient chaque éclat que la rue pouvait offrir. Les hommes et les femmes de Satan City se protégeaient des intempéries sous de petits morceaux de plastique noir en forme de fleur. Mais Philibert, lui, appréciait chaque goutte sur son visage de batracien. Un éclair zébra le ciel, détachant de cette photo sombre la petite silhouette des trois petit Murlocs, humant l'air, cherchant un endroit où tirer des informations sur cette ville de fous. Un jour, il posséderait tout cela, raserait tout, puis installerais de superbes petits cabanons tout en bois et en paille très jolis, très design.

A côté d'eux, un bar miteux avec un nom ridicule. Philibert savait que les tas de chair appréciait ce genre d'enseigne et que cet endroit était parfait pour récupérer les informations dont il avait besoin. Les trois murlocs poussèrent les lourdes portes de l'enseigne.

"Bonjour !”,  dit Mrglblhblh dans la langue des humains avec un accent à couper au couteau, son joli bâton levé. Les clients se retournèrent tous, sans même prononcer une parole, puis retournèrent à leur discussion sans intérêt. Le dirigeant murloc reprit alors, dans sa langue natale cette fois, tout en se dirigeant vers le comptoir  : "Sales humains tout rose ! Très bientôt, je vais tous vous réduire en esclavage puis vous manger avec un délicieux céleri rémoulade ! Parole de Philibert le Cruel !”

Arrivé à un immense morceau de bois où il était bien trop petit pour voir quoi que ce soit, il escalada une des chaises de comptoir, installant ces camarades murlocs Jean-Yves et Mercedes à sa gauche. A sa droite, un sac de chair pas comme les autres, avec des cheveux d'une couleur intense, magnifique.

"Joli cheveux, humanoïde !” dit-il après avoir posé son bâton la table, un sourire au lèvres. Puis il dit au barman avec un regard bien plus froid

"Humanoïde ! Sert moi l'alcool de ton pays, par Neptulon !”

On lui versa un liquide verdâtre, au odeurs de plantes forte et à l'aspect chimique des plus intenses. N'ayant aucune capacité pour déguster, il avala tout d'un coup. L'haleine de poisson s'était alors immédiatement transformé en un torrent de fraîcheur tout aussi grisant que désaltérant. C'est à cet instant que Philibert avait trouvé la boisson des dieux. Pour peu, il avait failli remercier le barman. Mais il préféra lui souffler à la figure, un grand sourire au visage

"Vois comme mon haleine est fraîche, humanoïde ! Ressent la fraîcheur naissante des Murlocs ! "

Il se retourna à nouveau vers celui qu'il appellerait George dans sa langue natale, le grand aux cheveux rose. Son sourire était désormais accompagné d'une haleine mentholée

"Dites-moi, sac de viande, est-ce que vous venez de cette planète pitoyable ?”

L’humidité du bar convenait parfaitement à Philibert. Les murs décrépis, les moisissures au coins des portes, l’ai souillé d’une légère odeur de renfermé… Tout cela était si doux pour la bande de Murloc. La musique, douce au oreilles des amphibiens, était accompagné de batterie, d’un son électronique relativement original et d’une femme passablement énervé hurlant dans un micro. Tout cela semblait exprimer une violence barbare, bestial et incontrôlable. Il aimait la moindre parole et chaque inflexion gutturale de la chanteuse. Le bras posé sur le comptoir, le verre a nouveau plein d’un liquide au doux nom de Jet 27, Mrglblhblh discutait avec George de façon agréable et rafraîchissante. Il semblait ne rien comprendre à ce qu’il disait, mais lui non plus ne comprenait pas un traître mot de ces paroles. Seul le flot de leur mots faisait tanguer leur conversation vers le bon bord. Cette discussion sentait le bon parfum mais au final, son interlocuteur ne lui semblait d’aucune aide. Mais si les mots ne pourraient parler pour lui, leurs actes feraient le travail. La domination de cette galaxie arriverait tôt ou tard, quelque soit les alliés ou les ennemis qu’il se ferait. George avait beau avoir de beaux cheveux, il allait le manger si il ne lui était pas assez utile. Au pire, il se ferait une superbe perruque, ou une joli serviette de bain.

Mais pour le moment, il profitait de la musique, de son verre et de la présence de cet homme étrange. Fait étonnant au final, il pensait être la personne qui serait l’élément étrange dans l’équation. La chaîne de Jean-Yves tintait contre la barre de métal, l’air totalement absent, l’oeil vitreux. Si Mrglblhblh voulait essayer d’obtenir des informations sur cette nouvelle planète, il devrait ruser, utiliser son intelligence si parfaite, si merveilleuse. Il articula le mieux possible pour se faire comprendre aussi clairement qu’il pouvait. Si le murloc était un langage incompréhensible, le commun permettait de faire passer à n’importe qui n’importe quel message

“J’ai bien vu que tu n’a rien compris humanoïde ! Je suis le grand Mrglblhblh ! Commandant des forces armées Murloc de la planète Caershire ! Je souhaite me renseigner sur cette planète pathétique mais fort pas mal à posteriori. Auriez vous des renseignement permettant une invasion plus simple de ce gros morceau de terre ? “

Dans ce micmac des corps cherchant au plus vite un état d’ébriété, le Murloc ne comprenait pas bien l'intérêt de tout cela. Un corps sain était la meilleure arme pour affronter nos ennemis chaque jours ! Mais même si il ne comprenait pas tout cela, il comprenait que la viande macéré dans l’alcool avait un goût bien plus savoureux, surtout si ladite viande devait être macéré avec ce cher alcool à la menthe. Tout semblait cependant si lointain du calme de ces marais… Le monde des humains était un monde bien fou

Incroyable ! Le tas de chair semblait posséder une magie démoniaque entre le creux de ses mains ! Serait-il possible qu’il soit un djinn de la technologie ? Il semblait se passer tant de choses autour de cet homme, tant de choses étranges qui dépassait la compréhension du petit murloc. Sur le comptoir s'alignaient de petits verres rempli à ras bord d’un liquide transparent. Cela était très étonnant, un produit en somme toute avec une odeur bien étrange. Si les êtres de chair de Caershire semblait s’amuser en buvant des boissons mousseuses jaune pisse, les humains ici s’amusaient avec des quantités bien plus petite.

“Haha ! Les humains sont vraiment pathétiques! Donne une bouteille pleine pour moi et chacun de ces messieurs qui m’accompagne !”

L’homme s’approche, donne trois bouteilles pleine. Les trois murlocs s’en saisissent en même temps et avalent le tout, la bouteille avec. Philibert se met à rire, d’un rire maléfique, emprunt de la même malfaisance que les plus grands de ce monde.

“Je suis bien plus fort que toi petit être de chair ! Ton cher Kermit t’a dépassé et te montre la vrai puiss… Oh par Neptulon”

D’un coup d’un seul, alcool se mit à faire effet, bien plus vite et bien plus fortement que ce que pouvait imaginer Philibert. Autour de lui, le monde se mit à tanguer violemment, ces repères visuels n’existait plus. Il se rattrapait au bar, mais n’avait plus aucune dignité. Quand il regardait le tas de chair au cheveux roses, il ne voyait plus qu’une forme fluide, avec une dominante rose. C’est à ce moment là qu’il décida d’en apprendre plus sur ce que lui proposait David Baltimore. Le lien qu’il avait dans la main lui semblait tout d’un coup apétissant pour son estomac emprunt au verre de la bouteille et à l’alcool. Il attrappa le lien et l’avala tout rond, sans se poser de question.

“Mercish pour cet encash… Tu es un bon esclave pour Mrglblhblhshhh… Maintenant ! Avec toute ces informations, je vais être capable de dominer la galaxie ! Hahahaha”

Dans son ventre, il semblait décomposer les informations et enfin apprendre ce qu’il devait savoir pour lancer son invasion. Il découvrit les forces et les faiblesses de la planètes. Son roi, l’alliance à la tête de ce monde… Il était temps de reprendre les choses en main

“Bien ! Commenchschons par appellersh mon armée ! Viens cheveux roses ! Tu serash désormais mon porte parole attitré sur cette galaxie de crétinshh”

Par de grands mouvements des mains, il invoqua trois premiers murlocs, qui s’ajoutèrent au deux déjà présent. Il décrivait de grand mouvement avec son baton, non pas pour diriger sa petite troupe, mais simplemment pour tenter de garder l’équilibre.

“Tu sais quoi, cher esclave ? Nous pouvons commencer la conquête de cette planète par ce bar ! Allez ! On va niquer ce soiiiiiiiiir”

Alors qu’il voulait descendre de sa chaise, il s’écrasa contre le sol, face contre terre, raide mort à cause de l’alcool

Me revoilà dans cette fameuse ville de Satan-city. Je pense que le jour où je dirigerais cette planète, je la renommerais en toute logique Slothy-city, c’est une question de logique. Oui, en honneur du meilleur roi que cette planète aura connu, il fallait forcement me donner une récompense au niveau de mon prestige. Attends, mais à ce moment-là, autant changer le nom de la planète Terre en planète Slothy. Rien qu’en pensant à cette éventualité je ressentis une profonde joie jaillir au fond de moi, et ce sentiment se termina var un rire maléfique que je lâchai. Mais rapidement je m’arrêtai dans mon fou rire, car les gens autour de moi me regardait bizarrement. Ils n’avaient pas l’habitude de voir quelqu’un d’aussi classe, il était donc logique que les gens ressentent la jalousie. Oui je connais ça, quand je me vois dans un miroir je suis instant jaloux de cette personne que je vois avant de me souvenir que ce n’est que moi que je vois.
 
Que faire à présent ? C’est une bonne question, je pense que comme à mon habitude je vais simplement marcher sans but dans la ville, et en fin de journée je rechercherais une nouvelle fois un foyer dans lequel je pourrais me reposer et me nourrir. Bien entendu Toriel ne serait pas contente, mais moi je suis un ouf, un vrai rebelle. En vagabondant dans les rues je repérai un type étrange … accompagné d’une armée de types étranges. Je regardai un moment intrigué par ces trucs. Je m’arrêtai dans la rue, faisant une magnifique queue de poisson à un autre passant derrière moi, qui me rentra dedans, préférant regarder son téléphone que la route. Il continua sa route toute en m’injuriant. Quel ignorant, dans quelques temps il me suppliera, quand j’aurais mon splendide cul sur le trône de cette planète, et quand je serais roi de l’univers.
 
Alors qu’est-ce que je pouvais analyser de cette situation. Un homme aux cheveux long, dans ses fringues de bucherons, et pleins de poissons tout autour de lui. Bon, je ne vois qu’une seule et explication possible : ce type n’était pas un bucheron, mais un pécheur. Il était capable de pêcher dans la rue il était sans doute également magicien. Ce type est un génie, il sera sans doute capable d’accomplir de grandes choses. Pensif, je commençais à le voir pécher dans de la lave. Oh mais attends, il sera peut-être même capable de pécher les boules de drattak. Très bien, je vais faire de lui mon esclave, et il m’aidera à gravir les échelons. Je m’approchai alors de ce type, tout en marchant au ralenti. Oui comme dans ces films où un personnage classe fait une apparition fracassante. He ben là c’est pareil, mais en mieux car c’est moi, Slothy, qui faisait son apparition. Je fis genre de retirer mes lunettes de soleil pour ajouter de l’ampleur à ma classe.
 
" Salut Magicien Pécheur, heureux de faire ta connaissance. Je vais me présenter, et je suppose que tu es impatient de savoir quel nom se cacher derrière ma classe naturelle. Je suis Slothy, le futur roi de l’univers. Bon pour le moment j’ai qu’une montagne, mais ce n’est qu’un début. "
 
Je plaçai ma main dans mes poils du haut du crane que je caressai tranquillement, encore une petite technique pour donner un air totalement classe. Bon je pense que je devrais me calmer un peu, sinon le pauvre pécheur allait devenir tellement jaloux, qu’il ira vider ses larmes dans un lac. Néanmoins je me demandais ce qu’il pouvait faire à présent de tous ces poissons, bah oui surtout qu’ils n’avaient pas l’air spécialement appétissant.
 
" Sinon tu vas faire quoi de tes poissons ? Je peux te proposer de tes vendre, et comme je suis généreux je te laisserais 10% des revenus. "
 
10%, je me demandais pourquoi j’avais proposé ce nombre. J’étais vraiment trop généreux, ça risquerait de se retourner contre moi un jour. Mais bon aujourd’hui je devais faire de mon mieux pour ramener ce type étrange dans mon camp. Lui, et son armée de poisson on pourrait même contrôler rapidement cette planète. Oui, une conquête où je ne fais rien, ça me semble un plan parfaitement proportionné pour un flémard comme moi.

Bon il est le temps pour le héro d'intervenir. Oui je parle bien entendu de moi, Slothy le personnage principal de cette intrigue merveilleuse. Je n’arrêtais pas de penser à ce que je pourrais faire une fois roi de cette planète. La première chose vitale serait sans doute de créer une statue de moi en or massif, histoire d'honorer la mémoire d'un type honorable. Lors de l’inauguration de la statue, tout le monde fera un discours émouvant sur le fait que Slothy est un type génial, et sur tout le bien qu'il a apporté à notre univers. Et une fois que tout le monde aura prit la parole, je monterais sur le devant de la scène, et se sera avec la larme à l’œil que j'annoncerais à tout le monde "Merci à tous, grâce à moi on va y arriver, car c'est MON projet !" Puis tout le monde se mettront à scander mon nom, et m'applaudiront, ce qui réchauffera mon cœur. Mais hélas, tout ceci n'était encore que du rêve, il fallait avant que le projet se mette en place.

L'homme aux cheveux roses bonbon commença par crier des mots incompréhensibles avec un clone en forme de singe. Mon évolution ? Ce type était barge, je suis l'évolution finale de l'humanité, l'aboutissement finale du brassage génétique. Alors, non ce truc chelou ne pouvait pas être mon évolution, surtout que la tête était celle de ce type. Ah j'ai compris ! Il est bien entendu tellement jaloux de moi qu'il a tenté de créer une version de lui proche de la mienne. C'est donc en effet son évolution et non la mienne, il a dû forcement se tromper sur la lettre de son clavier quand il a voulu parler. Oui bien entendu il voulait dire mon, et non ton ! Il y avait finalement un sens, et je me sentis donc flatté.

Je n'eu pas eu le temps de répondre, car le poisson étrange se mit à parler. Oh, en voilà un poisson rarissime, il était capable de parler ? En tout cas c'était la première fois que je voyais un animal parler. Néanmoins il se mit à critiquer mon splendide visage. Certaines personnes se serait mit en colère, mais non pas moi. Non, je suis au dessus de tout cela, je suis la personne la plus intelligente au monde, je suis capable de voir outre tout cela. Oui, j'ai très bien interprété le véritable sens de sa phrase. Il était venu le temps pour le philosophe Slothy de venir

" En voyant la tronche de ton visage tu as sans doute des critères bien différent du mien pour définir la beauté. Mais le fait que tu me dises que tu veux pas me tuer, sous-entends que tu te rends compte en fait de la jalousie envers la perfection que je suis. Je vais te répondre, merci, je sais que suis parfait."

Puis le poisson lui donna parfaitement ce que je voulais avoir. OUI, prendre le pouvoir ! Ahahah, j'avais donc raison, ce type me voyait comme l'élu, la personne capable de remettre le monde sur de bons rails. Je pourrais la jouer cool, en mode je sais pas mais après il risquerait de croire que je suis vraiment trop pour eux et ils n'oseront pas m'aborder d'avantages. Bon je vais pas risquer de partir sur un malentendu et je vais répondre :

" Très bien, je veux bien vous faire l'honneur de ma présence."

Finalement tout le monde partit en courant. Merde ma condition physique à l'heure actuelle ne me permettra pas de suivre. Le mec jaloux de moi, enfin pardon je veux dire DBZ, vu que les deux le sont on arrivera pas à comprendre de qui je veux parler, m'expliqua qu'ils accepterait de me les vendre pour 15%. Je n'eut pas le temps de lui répondre, il partit. Je vis un de ces petits poisson et malgré la différence de poids je décidas de monter sur le dos de l'un d'entre eux, mais en voyant que cela ne risquerait de ne pas marcher j’abandonnai l'idée. Je me retourna et je vis soudainement une machine où il était inscrit "Voyage par Facilité scénaristique vers le château de la terre." je rentras dans la machine qui m'emmena directement au chateau.