Effort maximum

Bon. Reprenons depuis le début.
La morsure de la petite madame énervée de la dernière fois possède des effets amplificateurs de puissance, au prix d'un endommagement de mes capacités mentales.

Oui.

Tu es la manifestation de cette déficience psychologique de la part de mon cerveau.

Tout juste.

OK. Et maintenant quoi ?

Petit à petit je devrais prendre contrôle de notre corps et de faire disparaître de mon subconscient, jusqu'à ce qu'une tragédie te fasses ressortir au pire moment, généralement un cassage de gueule.

Génial... Et t'es pas censé être une incarnation de quelque chose refoulé au plus profond de moi, ou un truc du genre ?

Ton envie d'être respectée par le monde qui te considère comme un être stupide et dangereux.

...

Je suis donc toi en plus intelligent, plus fort, et plus classe.

T'as juste les yeux qui brillent en rouge, pas la peine de t'exciter. De plus, je suis toujours celui qui a le contrôle.

Ouais, tant que t'es pas assommé ou bourré.

Ouais ouais ouais, écoute, si un type me casse la gueule au tournoi, je te laisserais sortir. En attendant, laisse moi aller boire des types. Faut que j'augmente ma puissance.

Va au complexe d’entraînement. Il y a plein de cons qui y vont pour espérer participer au tournoi, alors qu'il se feront écraser. Moi, je vais disparaître de notre subconscient un instant.

Bonne idée, voix dans ma tête.

Après cette splendide discussion intérieure alors que je me situais sur le toit d’un bâtiment pour qu’on évite de m’emmerder, je décidai de mettre à profit la proposition de la voix rouge qui résonnait dans ma caboche et critiquait mes décisions. Ayant entendu le bruit d’une porte se fermant, j’en déduisis qu’il s’était tiré un tout petit moment. Tant mieux, me dis-je. Il la fermera un instant. Soupirant, je décidai de sauter du sommet de l’immeuble. Tombant pendant quelques minutes, je pris bientôt appui sur le mur, afin de me propulser en avant. Sûr, je pouvais voler normalement, mais bon. Où est le fun dans tout ça ? Je continuai ainsi mon envol, sautant sur des toits et des bombonnes d’eau de temps à autre. La ville était sacrément peuplée. Il y avait des voitures, des bâtiments, du haut en couleur. Les panneaux brillaient, tandis que les vendeurs des différents stands de vente aboyaient leur publicité. Il y avait du jaune, du rouge, du blanc, pleins de différentes lumières. C’était assez beau, sans mentir. Je fis un arrêt pour observer la façade d’un casino. L’entrée était parsemée de multiples ampoules blanches, formant une banderole de petite sphère lumineuse. En gros, était marqué en rouge “Casino du Tour’ Tour’”. Les murs portaient des rayures violettes et noires, qui clignotaient régulièrement. Plus haut, entouré de rouge, étaient des portraits de différents types. Un balafré avec une queue de cheval, un petit musclé avec un M sur le front, et un gars avec un grand manteau noir décoré de fleurs rouges. Les fondateurs ?

Une fille qui passait par là se mit alors à hurler. Je lui balançai un Kikoha en pleine figure avant de repartir, prenant appuis sur une voiture pour me propulser à nouveau dans les airs. Après deux-trois pâtés de bâtiments, j’arrivai aux alentours du complexe d’entraînement. C’était le moment. J’activai le Time Skip, et entrai dans le bâtiment. La salle de gravité voyait ses effets continuer dans le temps arrêté, et l’odeur dégagée par la transpiration de la salle de musculation perdurait elle aussi dans le temps arrêté. J’allais donc vers la salle d’entraînement. Les couloirs n’étaient pas beaucoup remplis, mais je vis une légère traînée de sang aller vers une salle de soin. Si ce type s’était blessé dans un endroit où il était censé progresser, il n’était pas nécessaire de le consumer. Il y avait des petites affiches qui étaient dressées sur les murs. Étaient montrés des gens musclés fiers de faire des pompes et des abdos, et d’éviter des attaques de drones, avec un sourire large. Il y avait des instructions en dessous de ça. N’ayant pas de temps à perdre, je ne les lisais pas.

Enfin, j’arrivai à destination. Une petite salle cubique et grise. Dans le temps arrêté, je vis un trio de types était en train d’esquiver les attaques d’une quinzaine de drones. Tchak ! Tchak ! J’en aspirais deux. Cependant le temps reprit son cours normal, et je me pris un tir de drone en pleine tête. Afin d’éviter que cela ne se reproduise, je balançai une petite vague d’énergie sur la console, avant d’être finalement distrait par les cris de quelqu’un. Le troisième type était en train de m’observer, et de hurler. Il avait une armure Saiyenne standarde et une coupe de cheveux absolument merdique. Néanmoins, il avait une puissance supérieure à celle de l’Humain lambda, et même du Saiyan lambda. Alors bon, je lui tirai un Death Beam dans le genou et lui plantai mon dard dans le cou, avant de l’aspirer. Il disparaissait à vue d’oeil. Cependant, je regardai encore le petit ordinateur que j’avais détruit afin d’éviter de faire exploser les petits robots - car c’était mignon, ces petits bidules. Des petits éclairs en sortaient. Deux-trois flashs par seconde. Puis soudainement, la lumière ne fut plus. Une panne de courant ? Certainement dû à mon attaque sur le gros bloc informatique. À tâtons, les bras en avant, j’essayai de me repérer. Eh oui, je ne voyais pas dans le noirs, moi. Je me pris bientôt un mur en pleine poire. De colère, je balançai un Kikoha sur le mur. Le Kikoha me revint sur la gueule. C’était quoi ces murs ? Tant pis, j’allais user de mon Aura Slicer, technique qui consiste tout simplement à faire une lame autour de ma main pour couper tout ce qui existe. Dis comme ça, ça a pas l’air puissant, mais c’est vraiment efficace.

Blam !

Je fus propulsé en avant. Une douleur ahurissante s’était emparée de mon dos. Je me sentis séparé de quelque chose.

Nos ailes, connard.

C’est pas le moment, voix rouge. Retourne au fond de mon crâne s’il-te-plait.

T’as pas intérêt à nous faire crever.

Ouais, Ouais...

Blam !

Interrompu par cette petite conversation, je subis une autre douleur. Des projectiles étaient rentrés dans mon dos. Sans rien arracher cette fois ci, bien heureusement. Tentant de résister à la douleur qui me parcourait les omoplates, j’arrêtai un instant le temps, afin de me retourner. Deux yeux rouges étaient en train de me fixer. Des yeux ronds, sans pupilles, semblables à ceux d’un masque. Je me plaçai derrière lui, me préparant à lui enfoncer mon dard dans sa tête de demeuré qui avait osé venir m’empêcher d’augmenter ma puissance sans faire d’efforts véritables, usant du léger éclairage que provoquait son masque pour bien me placer. Sitôt le temps reprenant son cours normal, il se retourna immédiatement, faisant un cent quatre-vingt degrés en l’espace d’un cinquième de seconde.

Blam !

Une multitude de projectiles étaient rentrés de façon violente et sanglante dans mon torse. Un léger flash de lumière causé par ce qui semble être son arme me permit de voir son visage. Il portait un masque à gaz dont les fentes rouges pour les yeux brillaient dans le noir, certainement des lunettes thermiques. Par dessus son casque était un casque qui couvrait de son front à sa nuque, laissant découvrir son visage. Il portait des épaulières, et des protège-bras assez imposants, tandis que son armure de torse, elle aussi plutôt balèze, était parsemée de petits trous ovales. Je ne voyais aucune bout de peau, aucun signe que l'être en face de moi était vivant. Je me recroquevillai alors, crispé par la douleur. Je pris un pas de recul, chargeant de l'énergie violette dans mon doigt. Il allait gouter de mes Death Beam. Les rayons partirent, mais aucun ne toucha sa cible. Je vis légèrement dans la lumière provoquée par mes attaques une ombre se déplacer vers la gauche. Je tentais de lire ses mouvements, d'essayer de les prévoir. Je n'y arrivai pas, car à chaque attaque tentée, il esquivait...

Blam !

Je vis à nouveau sa gueule:

Vite, je fis un nouvel arrêt du temps. Le flash de lumière était toujours en place. Je passai à coté du type, observant encore son armure. Aucune faille dans laquelle je pouvais planter mon dard n'était visible. Je décidai alors de lui retirer son casque, histoire de pouvoir l'aspirer en commençant par sa tête. À peine mes doigts touchèrent son chapeau que le temps reprit son cours normal. On dirait que mes blessures m'empêchaient de me concentrer assez efficacement. Mon ventre déjà meurtri fut alors décoré d'une nouvelle blessure, car mon ennemi m'y avait planté une lame, auquel il rajouta un choc électrique pour faire bonne mesure. Il se retourna tout en provoquant une entaille profonde puis braqua son arme sur ma tête.

Blam !

À l'aide d'un subtil mouvement de crâne vers la droite, je réussis à contrer gracieusement son attaque, sentant le frottement des projectiles dans l'air tout près de mon oreille. Il baisse cependant son arme.

Blam !

Cette fois-ci, j'en perd ma jambe droite. Et perdre, c'est vraiment perdre. Je l'entends être propulsé au loin et se fracasser mollement contre le mûr. Je tente de lever la main vers mon ennemi, avant d'être pris de vertiges. Je tombe lentement, face à terre, devant lui. J'entends un petit "Click" suivi par deux-trois autres. Puis je sens mon dos être torturé par d'autres multiples coups de couteaux, avant d'un dans ma nuque. Il ne semble pas se rendre compte que je peux survivre avec presque rien. Puis des bruits de pas s'en allant. J'ai pas bien compris ce qui s'est passé.

C'est un flic ou un truc du genre dans une super armure, il t'as cassé la gueule, il pense t'avoir buté, et il se tire.

Ah.

Bon. Tu t'es fait défoncé, mais normalement, tu devrais avoir un joli boost de puissance demain. C'est bien les gènes Saiyan.

En effet.

Désormais, relax. Demain, on sera régénéré.

Cool. Mais on fait quoi en attendant ?

On se tire en rampant et on aspire les gens qu'on croise pour accélérer le processus.

Bonne idée, voix dans ma tête.