Pythar vs Le Corbeau

La foule hurlait dehors, l’humidité présente embrumait l’esprit du polyformiste. Des coups de tonnerres semblaient retentir tout autour de lui, comme si des bombes s'écrasaient sur la surface de la planète. Ces sens étaient engourdis par l’odeur de sueur et d’ozone, faisant fourmiller ces mains qu’il massait lentement. La tête penché, il réfléchissait à tout cela. Quelques jours avant, il n’était encore qu’un vagabond, un homme perdu entre les époques et les planètes. Il n’avait jamais cherché à prouver quoi que ce soit, jamais cherché à montrer ce qu’il savait faire dans ce monde si impitoyable. Il cherchait les siens, il cherchait sa famille, il cherchait sa planète et son destin. Il avait trouvé sa planète détruite, sa famille tué, les siens disparu, son avenir incertain. La tête penché, il n’avait plus sa cape, seulement une simple armure de cuir et son régalia symbolisant son pouvoir sur la terre de ces ancêtres. La Planète bleue avait été son foyer et Métamol une révélation. Il avait tant appris la bas, tant appris par le long voyage qu’il avait fait à travers les étoiles. Les dix ans passé sur le Coeur de Fer lui avait donné une nouvelle vigueur, un nouvel espoir de conquête. Il avait si vite compris que son destin n’apparaitrait jamais comme par magie. Si il voulait quelque chose, il allait falloir l’arracher au mains de ces ennemis. Aujourd’hui, ses ennemis se trouvait derrière les lourdes portes de l'arène derrière lui, prêt à se battre jusqu'à leur derniers souffle pour un titre qu’il convoitait tous. Encore une explosion, et encore une autre. Il avait vu de loin les combats des autres grands guerriers, il avait vu ce qu’ils avaient fait comme dommages à l'arène, à quel point il avait marqué les esprits. Raneas serra les poings, il tremblait d’excitation et de peur. Il ne pouvait pas mourir la bas mais il pouvait perdre ce combat qu’il ne pourrait peut être jamais refaire, perdre cet avantage dont il avait tant besoin et qui était conféré au grands gagnants.

“Hey Raneas”

La tête penché vers le sol, l’esprit vaguement perdu, il reconnaissait cette voix, comme un éclair brisant l’obscurité. Une ombre parmi la lumière éblouissante, venant lui permettre quelques secondes de respirer, pendant un bref instant tout au plus. Des flash revenait dans son esprit : Evalia. Si elle avait été la, encore de ce monde, elle serait a ces côté, lui donnant ce dont il avait maintenant le plus besoin : un soutien, une épaule, une voix venant le tirer des ténèbres. Mais cette voix, il se trouva que ce fût quelqu’un d’autre, un héros qu’il avait deja vu, avec qui il avait partagé quelque chose d’exceptionnel

“Qu’est ce que tu fais la ?”

Les vestiaire, bien que plutôt grand, était vide à ce moment la. Il était seul avait celui qui était venu lui rendre visite, avec au loin les échos des maîtres de cérémonies. Une lumière les éclairait tout les deux, effectuant des soubresaut à chaque attaque des participants du tournoi. Chaque combat, chaque bataille que Raneas avait mené l’avait toujours effrayé par les conséquences que cela allait apporter. Des dizaines de milliers d’hommes et de femmes jeté dans une plaine pour décider du sort de leur patrie. La, aucune patrie ni champ de bataille. Seulement une arène et deux hommes éprouvant leur force sur dans un combat sans merci. Mais si il n’y avait aucune victime, ce combat avait une portée interplanétaire, créant la renommée des champions de demain, des visages craint et admiré de tous. Il allait affronter des rois, des généraux d’armées, des héros de guerre. Qui était il dans tout cela ? Un guerrier inconnu des grands combats, caché dans l’ombre des batailles historiques. Depuis la destruction de Baelfire, il ne voulait plus engager de combats, il ne voulait plus s’impliquer directement dans la mort ou la défaite de ces ennemis. Il cherchait vengeance, à retrouver celui qui avait détruit sa vie et son univers. Mais maintenant que ce démon avait été détruit, que faire ? Gin était la, debout devant lui, à le fixer calmement. Le polyformiste était heureux de le voir. Ils n’avaient pas besoin de parler. Par la nature, il pouvait ressentir leurs émotions, connaître leur véritables sentiments, partager leurs peurs et leur doute. Les matchs n’avaient pas encore commencé, ils ne s’affrontaient pas encore. Ils avaient deux différents ennemis, deux hommes d’une puissance exceptionnel. Peut être se rencontreraient ils plus tard, dans un combat à venir ? Il était partagé, il ne voulait pas avoir à affronter son ami sur un champ de bataille, pas même pour un tournoi, surtout pas un des trois autres rois de Baelfire. Lui savait, Gin n'imaginait même pas son destin. Un jour, ils se retrouveraient tous les trois, avec Ajito, pour consacrer le dernier des rois. Peut être cela se produirait avant la fin du tournoi ? Ils étaient là, tous les trois, avec les plus grands guerrier de la galaxie réunis sur cette planète. Gin posa sa main sur l’épaule du polyformiste, lui souhaitant bonne chance, puis s’éloigna en direction des salles d’entrainements. Raneas était à nouveau seur dans le grand vestiaire.

*Ne pas rater l’entrée en scène*

Dehors, l’annonceur appelait les deux combattants. Son coeur sembla s’arrêter quand il entendit la foule en nombre venu voir ce combat. Ils étaient probablement venu en nombre pour son ennemi pensa t’il. Les échos de la voix de l'arbitre se répercutait tout autour, de nouveau il tremblait. L’entrée en scène, il fallait soigner l’entrée en scène. Il était Raneas Swir’en Ra, il ne pouvait pas entrer sous sa forme humaine, il ne pouvait pas se montrer impressionné. La voix de la vieille Métamole revint à son esprit, il repensait à ces enseignement. Sa rage de vaincre montait, l’esprit de ces ancêtre envahissait son esprit. Il respirait plus vite, son coeur résonnait au son des tambours de guerre. Il avait compris que son ennemi était entré sur le champ de bataille au moment ou la foule était en liesse, scandant son nom. Il pris une grande inspiration, méditant une dernière fois sur sa rage guerrière, sur les minutes qui allait arriver, sur tout ce qui allait se passer dans le premier tournoi du polyformiste. Rien ne le préparait à cela, pas même ces milliers d’années d’existence sur Baelfire. Alors il se transforma, lentement, son corps s'agrandit , sa tête se transforma. Ces mains se transformèrent en pattes immenses, ces dents en crocs acérés et longs, sa peau en un cuir si épais qu’il semblait impossible à transpercer. La forme ancestrale de l’ours, voila avec quoi il allait faire son entrée.

*Ne pas rater l’entrée en scène*

Alors il se mit à rugir, d’un bruit sourd et puissant, faisant trembler le sol et les fondation par la puissance du bruit. Il voulait instiller la terreur et le respect, la force et la nature implacable. Il voulait impressionner les ennemis autant qu’il voulait s’impressionner lui même. Les portes s’ouvrit, sa rage lui barrait les yeux, balayant toute peur de son être. Il avançait lentement, une patte après l’autre. L’ours immense montait les marches, sans regarder les spectateurs autours de lui dans un silence presque religieux. Seul les bruits des arènes environnante semblait percer le silence si fort qui s’était imposé. Il ressentait la peur, ces pas lourds résonnant sur le sol, le gravier vibrant sur son passage. La haut, il put enfin voir son ennemi, le vent soufflait sur l'arène en hauteur, ébouriffant ces longs poils bruns. Il se mit à rugir à nouveau, en direction du ciel. Le force du son, grave et puissant, faisait vibrer le corps et l’esprit de ceux qui voulait bien l’entendre.

*Ne pas rater l’entrée en scène*

En rugissant, il repris sa forme humaine, le médaillon au cou brillant intensément. C’est à ce moment la qu’il vit les hommes et les femmes qui les observait, lui et son ennemi de ce jour. Il y avait beaucoup de spectateurs qui semblait être intéressé par son ennemi, mais il vit dans les gradins… des moojuus ? Les survivants de sa planète, il avaient probablement été attiré par l’homme qui portait une des trois amulettes des rois. Si Baelfire avait été détruite depuis longtemps, ces traditions et ces légendes perdurait. Tous connaissait la portée de ces trois régalia, le pouvoir qu’ils conféraient au hommes qui les avait au cou. Mais avec son monde détruit et son peuple disparu, il était le roi d’un royaume fantôme. Son ennemi, lui, par contre, était le roi d’une planète qui était encore là, parfaitement réel, avec un peuple qui le soutenait. Il était peut être seul, mais il avait un allié plus puissant que tout les soutiens de ces gradins : la nature. En reprenant forme humaine, il salua respectueusement l’arbitre et son opposant. Il lui souria, d’un air calme et amical

“Heureux de vous rencontrer. J’espère que nous offrons à ces spectateurs venu en nombre un match digne de leurs ardeurs. Mon nom est Raneas, dernier de mon espèce. Qui êtes vous ?”

Il lui tendis la main, pour la serrer avec respect et dignité. Ils avaient beau s’affronter, ce combat était principalement du spectacle. Il allait falloir être beau, agile et impressionnant. Voilà ce que voulait le public, ce pourquoi il avait payé aussi cher ces places. La dedans, il fallait en plus surpasser son ennemi, lui prouver ses vrais compétences. Il aurait dû se renseigner, en connaître un peu plus sur ce qui faisait sa particularité. Il allait devoir le découvrir tout au long du combat, et l’emporter. Il était au grand tournoi de Dosatz, il ne s’attendait pas à une partie de plaisir. De ce qu’il pouvait voir, son ennemi était paré d’une tenue traditionnel de ceux qui maniait que ki. Son visage s’illumina. Quelque soit l’issue du combat, il aurait gagné ce qu’il voulait en premier lieu : découvrir l’étendue des pouvoirs de ces hommes qu’il voulait étudier. Il voulait faire sien leur énergie, découvrir les arcanes de cet art qui lui était interdit. Elle lui avait dit, celle qui l’avait entraîné sur Métamol : il lui faudrait des dizaines d’années pour ne serait-ce que pouvoir ressentir et utiliser réellement ce pouvoir unique. Mais il y avait des voies alternatives, des capacités découlant de cette énergie qu’il voulait appréhender. Cet ennemi allait être son premier pas dans cette quête de puissance. Son coeur battait la chamade, son esprit entièrement tourné vers le monde qui l’entourait. Il écoutait les sons et ressentait les légères vibrations autour de lui. Raneas savait que le combat ne commencerait que quand l’arbitre l’avait déjà décidé, mais il avait déjà commencé dans le coeur des deux opposants, cherchant à instiller la peur ou le respect, à bomber le torse plus que l’autre, à avoir plus de style ou plus de grâce. Son ennemi avait joué la carte de la discrétion, il avait fallu se démarquer en prenant le chemin de l’entrée remarquée. Maintenant, il allait être réellement question de se battre et de laisser chanter la musique du combat. Il était temps que les tambours de guerre résonne sur Dosatz.

Ce n’était plus les coups ennemis qui résonnait dans l’esprit de Raneas, non. Ils avaient été étouffé sous les puissantes acclamation du public, en liesse face à ce combat qui allait opposer deux mondes. Les spectateurs se mirent à frapper des pieds tout autour d’eux, martelant le sol des estrades, faisant résonner un rythme guerrier entêtant, faisant vibrer jusqu'à l’âme elle même. Son coeur battait en cadence avec ce bruit grave et puissant, sa poitrine se levait et s’abaissait pendant qu’il tentait de faire disparaître toute tension de son esprit. Peu à peu, elle se transformait en colère, et à colère en puissance. L’un fa ce l’autre, ils s’étaient saisit la main d’une poigne forte en énergie. Par ce lien, aussi court qu'intense, il put ressentir le torrent puissant qui coulait dans le corps de son ennemi. Les tambours improvisé par la foule rendent sourd le polyformiste, le rythme et la musique du combat lui berce son esprit. Il avait oublié tout, que ce soit ce qu’il faisait la, a quel époque tout cela se passait, qui était son adversaire… Rien n’avait plus d’importance. Ces yeux étaient rivé vers celui avec qui il allait danser. Il pris un instant pour sortir de cette méditation si forte pour répondre à son adversaire. Il aurait été malvenu de se montrer impoli ou désagréable. Il avait à faire à un invité de marque, un homme qui semblait avoir vécu de nombreux combats, qui semblait ne pas être impressionné par tout le spectacle qu’il avait si savamment orchestré. Evidemment, sur le champ de bataille, il y avait bien pire que de gros ours qui hurlaient à la mort.

“ Eh bien, un Sayen, qui plus est un Roi ! Je n'aurais pas pu avoir de meilleures rencontres ! Je suis en pleine étude de votre pouvoir, de ce qui vous donne un tel avantage sur les combats d’autres races. Chaque attaque que vous me porterez m’en apprendra donc plus, je suis comblé ! ”

Il fit tomber sur le sol la longue cape qu’il portait alors que l’arbitre semblait prêt à annoncer le début de leur affrontement. Son adversaire lui glissa une dernière parole, maladroite mais pleine de bonnes intention. Raneas souria sincèrement, heureux de constater que le mal n’avait finalement pas emporté la galaxie toute entière. Il ria même, haussant la voix pour se faire entendre au delà des brouhaha

“ Je vous remercie de l’attention ! Mais vu le peu de personnes de mon sang, je risque d’avoir peu de monde à décevoir ! ”

Et ce fut à ce moment la que l’arbitre donna le coup de départ. Il mis leur dialogue, court mais plein de bonté, de côté pour se concentrer face à celui qu’il allait affronter. Son souffle fut plus intense, son regard plus perçant, son ouïe et son odorat plus développé. Il ressentait tout ce qui l’entourait, il flairait la présence de son ennemi, l’excitation générale dans l'arène et dans les gradins. Si cela n’allait pas l’aider grandement dans le combat, cela lui permettait de mieux cerner tout ce qui allait se passer ensuite. Il recevait chaque information, si minime soit elle, pour la transformer en une arme plus tard. Son ennemi semblait expérimenté et habitué au combats, aussi il prit une posture de combat pour préparer sa propre attaque et parer tout éventuelle offensive éclair de Raneas. A cela, il souria. Il s'imaginait fondre sur son ennemi, plus rapidement que l'éclair, plus rapide que la tempête brisant le calme. Cette pensée l’amusait, lui, le parangon de force brute. Alors Raneas écouta, il tendis l’oreille et mis tous ces sens en éveil pour préparer le premier assaut du combat. Alors que son ennemi était immobile, il pris un moment pour tourner tout autour de celui qu’il avait en face de lui, détaillant le moindre muscle, le moindre tendon, la moindre parcelle de peau à nu. Lui faisait toujours face, sans jamais montrer son dos. Il savait qu’il avait peu de chances voir Pythar sous toute les coutures, mais il tenta du mieux qu’il put. Tout en attendant l’attaque de son ennemi, il réfléchit rapidement à une stratégie, à un mode d’opération. Il y avait peu de chances que celui qu’il avait en face de lui ai assez de pouvoir pour le dépasser sur la durée tant il était préparé au combat de longue haleine. Il savait jusqu'où il pouvait aller, quel technique il souhaitait garder secret le plus longtemps possible. Quand il fut fin prêt, une stratégie clairement dessiné dans son esprit, il ne bougea plus, fixant son ennemi, prêt a la première attaque de ce combat qui s’annoncait palpitant.

Son ennemi marquait volontairement le fait qu’il allait attaquer. Quelque chose s’annoncait, une feinte probablement. Pythar fondit sur lui, une puissante énergie luisant dans sa main. Celle ci semblait prendre forme en une matière oblongue, brillant intensément, maintenu fermement dans la main de son opposant. Raneas se placa de profil, les bras placé dans le prolongement des épaules, prêt à se saisit de son ennemi, alors que les jambes formait un appui solide. Encore loin de sa position, Raneas aperçut son ennemi jeter la puissante énergie trop à gauche de lui. Mais pendant qu’il suivait la direction de l’objet lumineux, il put ressentir l’espace d’un instant la brève pression de l’air changer, son corps étant immédiatement puni pour cette faute d'inattention envers son ennemi. Sous sa forme humaine, il savait que le souffle de la terre lui donnait l’énergie nécessaire pour stopper bien des coups. Mais en cet instant, il était bien trop tard pour parer l’attaque et contre attaquer juste derrière. D’un coup rapide, bien plus qu’il n’en avait besoin, il dévia le poing en croisant ses poignets et en dirigeant le coup vers le haut. Mais si le coup avait été dévié, le pied de son adversaire se dirigeait maintenant vers lui. Sous la force, il ne pourrait pas le dévier, mais il pouvait esquiver. Un pas de côté, assez lointain pour être hors de portée, aussi rapide que le déplacement de ces poings à l’action précédente, venait terminer ce mouvement qui avait semblé d’un seul tenant pour les deux adversaire. Mais alors qu’il pensait en avoir terminé avec cet enchaînement en deux temps, un dernier coup vint le surprendre. Il pensait s’être débarrassé de la boule d’énergie de son adversaire, s’étant fiché loin derrière lui, mais elle était la, dans son dos, la chaleur irradiant les quelques derniers centimètres qui la séparait de sa chair à peine couverte de cuir. Il n’aurait pas le temps de se retourner, l’esquive était bien difficile, le contre impensable. Il lui restait bien peu de choix. Son opposant semblait guider la boule avec les mouvement de sa main, il fallait alors casser son emprise sur le javelot. Il fondit immédiatement, sans attendre que le coup dans le dos l’atteigne. Il fit fondre son poing vers le torse de son ennemi, l’attaque béni par la puissance de métamol. Soit son ennemi esquivait sa technique, lui laissant le temps d’esquiver la boule d’énergie avec le souffle de la Terre, soit il décidait de ne pas esquiver et ils étaient tous deux frappé de plein fouet par la puissance de leurs énergies respectives. Le polyformiste avait deja senti des coups bien plus fort, sa peau épaisse était marqué par les combats. Même si le coup l’atteignait, il ne serait pas mortellement touché, ni profondément bléssé. Il était le paladin de la nature, l’ardent défenseur de la Terre et des Airs. Mais il était évident que cette attaque, répété plusieurs fois contre lui même, aurait le pouvoir de remettre sérieusement sa défense en question. Quoi qu’il puisse se passer, Raneas fit tout ce qui était en son possible pour se replacer proprement sur l'arène. Il était temps de fatiguer son ennemi, le pousser à l’erreur.

Aussi vite que possible, il fondit au corps à corps, tournant autour de sa cible jusqu'à rendre ces déplacement flous. Il suivait des cercles avec un rythme dissonnant, sans laisser de logique apparente. Puis il frappa, une fois, deux fois, de tous les côtés à la fois, l’un après l’autre. Les coups n’étaient pas violent, ils étaient simplement nombreux, bien trop nombreux. Il y avait volontairement une seule issue possible, les hauteurs. Même si il savait qu’un Roi ne se laisserait pas avoir par une attaque aussi simple, il devait connaître les techniques de son adversaire avant de pouvoir les contrer après. Le ciel était sa seule issue, il lui laissait volontairement celle ci grande ouverte. Raneas n’attendait réellement que cela, prêt à bondir au moindre mouvement, l’esprit entièrement tourné vers la position de son ennemi. Alors, quand il se sortirait du déluge de coups, le polymorphiste allait fondre sur la nouvelle position de son ennemi, qu'elle soit au sol ou dans les air. A nouveau face a son ennemi, il lui assènna une série de coups de poing suivi d’une balayette circulaire et d’un coup de pied retourné. Aucun de ces coups n’était marqué par le sceau de la puissance de métamol, il avait besoin de toute la vitesse dont il était capable. Il cherchait à harceler son opposant, le repousser et le désorienter toujours plus, toujours plus loin. Il avait vu de quoi les sayen était capable, des attaques brèves mais infiniment puissante, des frappes de précision qu’il devrait anticiper. Il aurait tant voulu avoir le kaioken avant ce combat, il aurait tant voulu apprendre à maîtriser les énergies de la nature et du ki, les combiner ensemble pour donner une nouvelle forme de pouvoir, encore plus grande et encore plus magnifique. Mais en cet instant, la force pure parlait et le pouvoir de la nature se limitait à une hausse de pouvoir, vitesse et puissance, pour Raneas.

Le monde autour des deux combattant battait d’une nouvelle intensité, la nature et le ki trouvant plusieurs opposants sur différentes arènes. Le polyformiste ressentait la force de Baelfire dans ce tournoi : si il était face à Pythar, il ressentait l’énergie d’Ajito et celle de Gin, non loin. Ils vivaient eux aussi ce combat qui allait les mener à une victoire, espérait il. Par la terre, par la force des plantes et de la nature, il envoya un signal à ces deux compères, une forme de vague d’énergie comme pour leur souhaiter une bonne chance dans cette bataille qui s’annoncait pour eux trois intéressante et intense.

Quand il eut fini son enchaînement, il vint se replacer avec le déplacement rapide du souffle de la Terre loin de la portée de son ennemi, et prépara son corps à la riposte de la prochaine attaque de son ennemi. Son corps, comme au début, était de profil, les bras en avant, élancé dans un mouvement qui suivait du haut de ses poings au bas de ces pieds bien accroché dans le sol. Cette première phase avait été enrichissante comme jamais, lui donnant les clés d’une des attaques de son ennemi. La fin de cet affrontement était encore loin de se prononcer, mais il savait pertinemment que chaque attaque le rendait plus à même de gagner, chaque enchaînement lui donnait plus d’informations sur les pouvoirs que le Roi sayen avait à offrir. Sans ces précieuses informations, Raneas n’avait aucune chance, il ne pourrait pas faire face à tout ce qui l’attendait. La colère montait en lui, il imprégnait son esprit du doux parfum de la rage, s’enivrant jusqu’à plus soif, se concentrant sur sa détermination plus que jamais. Il canaliser ces énergies, les faisait couler dans l’entièreté de son corps. D’un simple mouvement, il s'enfonça de quelques centimètres dans le sol, appuyant encore plus son emprise sur le sol en une petite vibration, certes légère mais palpable.

Il était temps de montrer ce que le gardien des forêts de la Terre était capable d’encaisser.

Raneas respirait à nouveau, comme si des milliers d’années l’avait séparé de sa vraie nature, de sa vraie forme. La douleur des chocs, l’énergie du combat et des combattants eux mêmes. Dans leurs têtes, a tous, le rêve d’une gloire plus grande encore que celle de ce simple tournoi. Celui ci n’était que le premier pas, la première marche vers la célébrité et la reconnaissance qu’ils espéraient tous ici. Certains avaient déjà bénéficié de ce coup de projecteur, et ne venait ici que pour affirmer leur puissance. Mais ils n’avaient pas la rage au ventre que Raneas ressentait en lui et son ennemi. Ils étaient deux hommes qui se battaient pour la gloire et la beauté du combat. Chaque instant, chaque seconde était une étape de plus qui les menaient vers le dénouement de cette danse riche en émotions et en complexité. Le stade autour d’eux faisait résonner en Raneas une force ancienne, un désir ardent, une colère puissante. Quand il était entré dans le grand stade, il n’avait pas réalisé que cela pourrait arriver, qu’il pourrait si rapidement trouver la colère qu’il avait enfoui si profondément. Cela faisait des années qu’il ne s’était pas réellement battu pour laisser la bête endormi. Mais chaque coup, chaque goutte de sang que ces sens pouvait percevoir faisait tonner le monstre dans sa cage. Il voulait se réveiller, sortir et se dévoiler au grand jour. Face à son ennemi, il allait probablement devoir faire appel à lui, laisser son corps et son esprit de côté pour que le gardien prennent la place qu’il n’avait pas pris depuis si longtemps. Parfois, il avait emprunté une partie de ce pouvoir, comme sur Métamol, mais cela faisait si longtemps qu’il ne l'avait pas utilisé à pleine puissance. Alors qu’en ce moment même le polyformiste fondait sur Pythar, il réalisait toute l’implication de ce qui allait se passer dans les minutes suivantes. Allait il à nouveau laisser disparaître l’homme pour l’animal ? Pour l’instant, le corps humain lui convenait bien mieux et il souhaitait garder la puissance de l’ours secret. Avec le souffle de la Terre, le monde autour de lui n’était pas le même.

En plein mouvement, Raneas observait autour de lui. Ces yeux étaient recouvert d’un voile vert, sa vision était plus précise, le monde semblait évoluer dans un silence impressionnant. Comme si son visage était entièrement immergé, ces oreilles ne percevait qu’un simple bourdonnement alors que ces yeux analysait le moindre mouvement. En cherchant aussi vite le contact, il cherchait à faire sortir Pythar de sa zone de confort. Il fallait le pousser à utiliser son arsenal pour mieux le connaître. Étant un fier représentant de sa race et de son pouvoir, il serait le maître étalon dans l’esprit de Raneas, la base de toute ces recherches des guerriers mystiques du ki. En étant tout proche de lui, il vit son ennemi placer ces mains stratégiquement, en vue d’une technique pour le protéger ou repousser son assaillant. Étant sur le chemin, les pieds dans le vide, le polyformiste n’avait quasiment aucune marge de manoeuvre. Sans le voile vert du souffle de la Terre, rien de ce qui allait se passer après n’aurait pu être visible par Raneas, tout s’étant passé extrêmement vite. Les mains de Pythar émirent en une fraction de seconde une lumière intense, une énergie semblant se dégager vers lui. Immédiatement après, il fut repoussé en arrière, en direction du javelot d’énergie qui était sur ces traces, bien trop proche de lui. Si il prenait le javelot a cette vitesse, il le transperçait et cela allait en être fini de ce combat, bien trop tôt. IL n’avait qu’un seul choix, une seul option pour rétablir sa trajectoire avant l’explosion et éviter ainsi la défaite. Au moment même où l’énergie le frappa, il se transforma en corbeau, lui donnant le moyen de changer son angle d’attaque pour le javelot ennemi. Dès qu’il le put, aussi vite que possible, il battit des ailes d’un grand coup pour faire une vrille à gauche. Avec le voile vert, il voyait la lance d’énergie à quelques centimètres de lui. La vrille semblait dans son esprit prendre une éternité, sa vélocité et le vent n’étant pas d’une grande aide. Alors que le mouvement était quasiment terminé, le javelot atteignit sa course, éraflant salement l’aile gauche de l’oiseau, et explosa dans un souffle intense. Pris entre ces deux techniques, Raneas encaisse le coup, le souffle lui coupant sa respiration et le bras étant amoché par l’attaque. Mais la rage, la douleur, la peur de devoir s’arrêter de se battre, lui permit de ne pas défaillir, de ne rien montrer au visage de son ennemi. Il mena alors sa propre attaque, ayant cependant intégré les deux précédentes techniques dans son esprit, comprenant leur fonctionnement. Il était prêt pour sa propre contre attaque.

Alors qu’il courait autour du sayen, Raneas l’observait sous toute les coutures, ces placements, ces mouvements, ces jeux de jambes et ces coups de poings. Il regardait tout, cherchant à analyser chaque mouvement, tel un prédateur analysant sa proie. Il fallait que celui ci se sente en confiance, il fallait lui faire croire à une supériorité qui lui offrirait une victoire simple et expéditive. La série de coups était léger, fait pour le fatiguer et le forcer à aller plus loin. Comme prévu, celui ci bondit en arrière de ce cercle infernal avec la même technique qu’il avait utilisé précédemment pour repousser le polyformiste. En faisant un pas de côté assez grand, il esquiva l’onde de choc au sol et put se précipiter à la rencontre de son ennemi dans les air. Sous sa forme humaine, il se sentait bien plus agile, bien plus à même d’observer son ennemi. Pythar avait la capacité de léviter et de se téléporter, voilà deux nouvelles informations qui venait dresser les premières analyses du polyformiste. Il connaissait désormais tout l’attirail que celui ci pouvait avoir dans les techniques les moins avancées. Existait il encore d’autres ? Il allait bientôt le découvrir. Alors qu’ils étaient tous deux au dessus du ring, le polyformiste vit le regard de son ennemi et y aperçut quelque chose qui lui donna une force nouvelle : de la confiance. Pythar semblait persuadé de gagner ce combat, après quelques échanges préliminaires. Tout se passait comme prévu, pour l’instant. En atterrissant dans son coin du ring, il était cependant légèrement blessé, son sang brillant au soleil avec une couleur rouge profonde. La plaie n’était pas trop grave, mais l’explosion l’avait soufflé. Au bout du terrain, il respirait profondément, profitant des rayons du soleil comme d’un voile réparateur. Si l’étoile n’avais pas le pouvoir de le soigner, elle apaisait son esprit. Il devait rester calme, il ne devait pas s’emporter et déjà laisser paraître ces vrais techniques. Il put rapidement émettre quelques analyses simple. Celui ci avait une grande mobilité mais semblait se concentrer sur des attaques puissantes. Il n’était pas un maître de vitesse mais un guerrier puissant avec une grande endurance. Ce combat était puissant, opposant deux forces de la nature, deux rocs qui s'entrechoquait sans interruption. Leur danse avait passé la première phase d’observation, elle allait mener au vrai combat, à la vrai puissance des deux guerriers. Pythar se mit à parler, le félicitant pour le première partie du combat avec un sourire au visage. Raneas n’avait plus le temps de réfléchir à leur dialogue, il composait la suite de sa stratégie sur le terrain. Avec le même sourire que son ennemi, Raneas fit un signe de la main en remerciement, laissant son corps respirer plutôt que de parler. Il allait avoir besoin de la moindre once d’énergie pour la suite de l'assaut et il était déterminé d’aller jusqu’au bout. Alors qu’il regardait le sayen, il sonda le coeur de la nature lui même, le souffle ardent de la vie des Baeleriens. Il ressentit l’énergie de son opposant, la force qu’il déployait jusque la, et ressentit immédiatement la puissance et la force qui l’abritait se multiplier. Il était évident que son ennemi n'avait pas révélé toute l’étendue de sa force et qu’il n’était pas encore au maximum de ces capacités. Il allait falloir cependant redoubler de prudence, sa force brute n’était pas encore imparable sous forme humaine, mais les coups serait plus intense et les esquives moins simples qu’avant.

Pythar s’éleva alors dans les airs, lançant son nouvel assaut contre le polyformiste. Cette fois ci, Raneas n’allait pas se laisser faire, il en connaissait bien assez pour faire face à la majorité du combat. Il allait cependant falloir rester attentif à tout changement dans l’énergie que pouvait émettre son opposant. D’ailleurs, celui ci sembla se placer tout près du soleil pour aveugler son ennemi. En un instant, cela lui rappela son combat contre son Sima, Ajito. Il avait plusieurs façon pour se protéger les yeux de cette lumière intense, mais il décida, par respect à son élève, de reprendre la même technique qu’il avait fait avec lui. Il changea uniquement la forme de ces yeux, rendant la force du soleil bien moins intense et son ennemi bien plus facile à regarder. Dans le même temps, il plongea dans le voile vert qu’était le souffle de la Terre, faisant ralentir le monde autour de lui. Il était prêt a tout ce qui allait arriver ensuite.

Son ennemi fondit sur lui en ligne droite, sans chercher à effectuer une quelconque feinte. Les pieds fermement accroché au sol, le temps ayant ralenti tout autour de lui, il vit le coup de pied arriver sans aucune surprise. Avec toute la force qu’il pouvait, il insuffla à ces deux bras une énergie plus grande que d’habitude et les place en croix pour se protéger. Le coup n’avait pas été assez puissant et bien trop évident, il avait donc le temps de voir la suite venir. Celui ci passa dans son dos et tenta de lui agripper une jambe. Avec une force étonnante, il réussit sous la stupéfaction de Raneas. Ayant l’habitude d’être trop lourd pour être soulevé sous la forme d’ours, il n'avait pas l’habitude d’être baladé ainsi. Mais dans cette attaque, il vit une faille qui lui laissait la possibilité d’une contre attaque inespéré. Lui tenant la jambe, ces bras ne pouvait pas bouger et ne pourrait pas esquiver les coups du polyformiste. Alors, avec toute l’énergie et la force qu’il pouvait, liant le souffle de la Terre et la puissance de métamol, il frappa une fois, deux fois, trois fois, quatre fois les bras de son ennemi accroché à sa jambe comme avait pu le faire Ajito dans son combat contre lui. Au moment ou Pythar lâcha sa jambe, il ressentit immédiatement la libération et se transforma en corbeau. Sous cette forme, il annulla toute inertie, sortant et entrant immédiatement dans l’espace sacré du ring, inflexant les muscles de ces ailes pour effectuer une pirouete élégante et agile.

Mais alors qu’il pensait être tiré d’affaire et contre attaquer à ce moment la, il vit de ses propres yeux une lumière plus intense qu’auparavant s'amasser entre les mains du sayen, éblouissant plus fortement que le soleil. Il le savait, sous la forme humaine comme sous la forme de corbeau, cette attaque lui serait fatale. Le voile vert l’accompagnait toujours mais il allait bientôt devoir le quitter, toute son énergie devant se concentrer à prendre ce coup. Il était temps de dévoiler sa vraie forme. Son regard fut immédiatement changé, son souffle devint plus profond et puissant, ces dents s’alongèrent, ces mains et ses pieds devinrent des pattes. Son corps jusque la lisse et recouvert de vêtements légers en cuir se transforma en une armure de fourrure et de cuir épais. Sous cette forme, il était un parangon de défense, un être fait pour résister au attaques, même les plus violentes. Son ennemi semblait se concentrer sur la puissance des attaques, Raneas se concentrait sur la puissance de sa défense. Il était le gardien des forêt de la Terre, le roi déchu des polyformiste, il était le bouclier de la nature. Il avait terriblement perdu en vitesse sous cette forme, mais il gagnait une résistance et une force incomparable. Son regard était plus intense, son énergie s’accumulait dans tout son corps. La transformation n’avait pas pris plus d’un quart de seconde, bien moins encore. Quand le rayon se dirigea vers lui, il était prêt. Il était temps de contre attaquer au moment où cette attaque lui arrivait dessus.

Alors qu’il était encore dans les air, juste au dessus du ring grâce à la pirouete exécuté sous la forme du corbeau, il inspira intensément. Ces yeux se mirent a briller plus intensément, d’un vert émeraude ayant le pouvoir de percer n’importe quelle brume. Le rayon d’énergie fut lancé au moment où il toucha terre. A cet instant, quand il fut au sol, il concentra toute la puissance qu’il avait gagné sous la forme de l’ours et se propulsa dans les airs, le sol tremblant alors sous le choc. Il se dirigeait droit vers le rayon ennemi avec une vitesse terrible, la puissance d’un terrible boulet de canon. Comme si sa voix grave enveloppait l’air autour d’eux, il prononça des paroles incompréhensibles, tiré des rites anciens des druides de Baelfire. Alors que l’incantation avait commencé au même moment qu’il s’êtait lancé en avant et que le terrible rayon d’énergie se précipitait vers lui, une armure en bois entoura l’avant de son corps. Enveloppé, il percevait à travers la nature la ou il allait. Sous l’armure sylvestre et protégé par la forme d’ours, il était bien plus résistant qu’avant, bien plus résistant qu’une majorité de guerriers qui se battait dans cette galaxie. Quand Raneas entra en contact avec le ki, l’énergie émise fit instantanément rougir l’armure de bois. Avec la vitesse et la surprise, Raneas était devenu un boulet de canon vivant inarrêtable. Il transperçait l’attaque comme une flèche transperçant la surface de l’eau. Plus il remontait, plus l’attaque brûlait des couches de l’armure, approchant de plus en plus le torrent de flammes du visage de l’ours. Mais il tint bon, atteignant en moins d’une secondes - qui avait paru une éternité - son ennemi de plein fouet. Il s'agrippa au corps du sayen, lui jetant ses crocs acérés sur sa gorge et serrant avec une force qui ferait plier le cou de n’importe quel humain normal. ll savait que si son ennemi voulait se dégager de son emprise, il devait se téléporter comme il l’avait fait auparavant, laissant alors quelques lambeau de peau derrière lui. Au moment où son ennemi allait se dégager de l’emprise de l’ours, il pris la forme du corbeau et projeta une impulsion aussi forte que possible pour se diriger vers le centre de l’arêne. Avec une vitesse surprenante, Raneas avait eu le temps de se transformer en oiseau, donner un battement d’ailes puissant puis de se transformer sous une forme normale. Maintenant, il était temps de réellement contre attaquer.

Que son ennemi soit dans les air ou non, il allait provoquer un combat aérien. Il fondit sur le sayen, plusieurs fois, se propulsant à sa hauteur et frappa avec la puissance de la Terre et la puissance de l’ours. Si le coup était imparable et avait le pouvoir de briser la terre elle même, son ennemi le savait pas et son orgueil risquait de lui coûter cher. Dans tous les cas, il cherchait à l’épuiser, enchaînant les saut et les coups poussé par la puissance de métamol, les uns après les autres. Après un enchaînement de quatre de ces coups, il en effectua un dernier, bien particulier. Il sauta, à nouveau en direction de son ennemi pour le frapper une fois encore. Au moment ou il allait s'évader, cette fois ci, Raneas allait effectuer différemment. Il était temps de montrer au sayen la troisième forme que le polyformiste affectionnait tant. L’ours se transforma en un dragon noir imposant, à l’envergure bien plus impressionnante, à la tête cerné de pics tranchants, à la queue fouettant violemment l’air autour d’eux. Si cette forme n’avait pas la puissance de l’ours, elle avait une résistance au coup plus grande que le corbeau, sans pour autant dépasser la résistance humaine. Mais ainsi, il pouvait voler et effectuer un combat aérien sans problèmes. Jouant avec la surprise, Raneas battit des ailes d’un coup puissant pour se transformer immédiatement en Ours et infliger une attaque circulaire, puis il effectua encore un passage dans les airs, se re-transformant en dragon puis en ours pour frapper de bas en haut. Enfin, il se transforma une dernière fois en dragon et utilisa le souffle de la Terre pour se propulser plus haut, toujours plus haut. Rapidement, il atteignait dès hauteur qui dépassait les nuages, bien loin du bruit de la foule et du monde. La haut, le ciel était entièrement bleu. La haut, seul l’immensité de la nature les envahissait, le blanc des nuages et le bleu du ciel, de l’espace. La haut, il allait avoir une manoeuvrabilité bien plus grande, un rayon d’action qui allait pousser leur combat dans les dernières limites de leurs conditions physiques, à tous les deux. Avec une voix qui emplissait l’air, le ton grave du dragon parlait en cet instant à Pythar, assez loin pour ne pas subir d’attaques immédiatement et être prêt à se défendre.

“Maintenant, nous ne seront plus ennuyé par ces histoires de “ring”. Montrez moi votre vrai puissance, Roi des Sayen ! Montrez moi que je ne suis pas venu ici pour affronter n’importe qui ! Montrez moi réellement ce que vaut le ki !”

Un rugissement brisait le silence autour d’eux, un rugissement puissant et bestial. Oui, Raneas était redevenu l’ancien combattant qu’il avait toujours été. Oui, Raneas n’était désormais plus qu’une bête assoiffé de victoire et de puissance. Oui, Raneas n’avait pas encore montré la véritable étendue des pouvoirs de Baelfire. Au cou du Dragon, l’amulette des Polyformistes brillait intensément, de la même couleur verte que les yeux du dragon noir. Dans le ciel de Dosatz, un sayen affrontait un Baelerien. Dans le ciel de Dosatz, un roi affrontait un roi. Dans leurs coeurs, à tout les deux, pulsait l’énergie de leurs peuples, morts ou vivant. Ils étaient les dignes représentant d’une race, il se devait d’en être les plus grands duellistes. Oui, Raneas n’avait pas montré l’étendue de son pouvoir, mais son ennemi non plus.

Au dessus d’eux, le ciel si bleu semblait commencer a se recouvrir d’un voile gris menacant. Au loin, des éclairs semblait briser le silence, la pluie semblait les guetter.

La haut, dans le ciel de Dosatz, les nuages gris s'amoncellaient, zébrant le ciel de toute leur intensité. Les quelques éclaircies formaient en cet instant des halos lumineux impressionnant, donnant à ce combat une ambiance clair-obscur que seul certains peintres impressionnistes auraient pu retranscrire sur une toile. Mais ni Renoir ni Cézanne n’avais jamais eu l’occasion d’assister à un combat entre deux être aussi fantastiques : un homme contre une bête, un guerrier de l’espace contre un dragon, un sayen contre un Baelerien. Ils représentaient en cet instant deux duellistes qui cherchaient à repousser leur limites, atteindre un objectif bien particulier, un état d’harmonie guerrière seulement imaginable par le commun des humains. La haut, dans le ciel de Dosatz, les deux concurrents avaient fait de leur pouvoir une nouvelle forme d’art. Dans ce duel unique, Raneas comprennent de mieux en mieux la crainte universelle du pouvoir sayen. Leur plus puissante arme résidait dans leur capacité de téléportation, un don qui leur donnait un avantage de rapidité plus grand que n’importe qui. La puissance pure étaient détenues par de nombreux héros, mais ils n’avaient pas tous cette capacité, permettant, même au plus puissant et au moins rapide, d’avoir une capacité d’esquive bien supérieur à la moyenne. Il fallait maintenant trouver une faille a ce pouvoir qui se révélait incroyablement agaçant. Un clignement d’oeil et ils se rememorait la minute qui s’était écoulé.

Au sol, il avait parfaitement réussi à esquiver en forme de corbeau la première phase de l’attaque de son ennemi. Alors qu’il avait tenté d'éjecter le polyformiste, il avait réussi a se dégager et à retourner au centre de l'arène. Grâce au coups qu’il avait porté, il savait précisément comment son ennemi allait le jeter, il pouvait ainsi rétablir facilement son assiette et reprendre un vol contrôlé en profitant de la vitesse pour effectuer un tournant abrupte vers le centre de l'arène. Ces os avaient semblé être poussé à leur maximum, comme s'ils étaient sur le point de tous se briser sous la force qui s'exerçait sur le corps de l’oiseau. Mais il avait réussi à non seulement se dégager, mais aussi à surprendre son ennemi, ce qui tira un sourire, ou ce qui pouvait ressembler à un sourire sur la tête d’un corbeau. Au sol, il avait été parfaitement en position pour le canon de son ennemi. Le voile vert que lui offrait le souffle de la terre avait permi à cette attaque d’être suffisamment ralenti pour agir au bon moment. Mais au contraire de ce qu’il avait pensé, il n'avait pas réussi à surprendre son ennemi suffisamment, l’attaque porté n'avait donné qu’un résultat décevant. Atteignant son adversaire, celui ci avait provoqué une explosion, repoussant son attaque suffisamment longtemp et fortement pour lui faire rater sa puissante morsure. Il utilisait donc ces attaques comme moyen défensifs, de la même façon que Raneas utilisait ces pouvoirs défensifs comme pouvoirs offensifs… Intéressant… Au moment où ils étaient retourné tout les deux au centre de l'arène, son ennemi semblaient prendre conscience du pouvoir de Raneas. Mais les deux combattants n’en avaient pas fini, loin de la. Au sol, Raneas ne s’étaient pas protégé contre explosion qui s’était passé précédemment, son épaisse peau en cuir avaient facilement arrêté la force du coup. Cependant, entre cela et les coupures précédemment subi, il commençait à avoir le souffle de plus en plus court. Mais rien n'était encore joué, tout était encore possible. Il était loin d’avoir dévoilé toute ces cartes, et l’attaque qu’il allait mener dans les air était préparé pour le déstabiliser, et l’atteindre si possible. Fini de jouer.
Quand il avait sauté dans les air pour atteindre son ennemi, celui ci se décala d’un mouvement aussi simple que prévisible, hors de portée des coups de griffes de l’ours. Alors qu’il était parti pour effectuer plusieurs fois cette attaque de suite, il fut arrêté dans son élan au moment où son ennemi se téléporta loin de sa portée, plus haut encore dans les airs. Avec un dernier élan, il devait atteindre son opposant une dernière fois. Il fléchit alors encore plus les pattes et pris un élan plus grand que précédemment, poussé au maximum de ces capacités. Le sol de l’arêne, plus résistant que tout ce qu’avait pu rencontrer Raneas, sembla se battre pour garder son intégrité face a l’impulsion que donna le polyformiste. En un instant, une puissante onde de choc parcouru le terrain. En un instant, l’ours se trouvait en hauteur, non loin de son adversaire. Mais celui ci se précipita pour lui donner en hauteur un coup de pied. Sous la forme de l’ours, il ne pris même pas la peine de parer le coup, laissant son corps absorber le choc. ll se transforma alors immédiatement en la forme pure du dragon noir, forme cérémonielle de sa famille depuis des millions d’années maintenant. La taille de la bête eu l’effet escompté sur son ennemi, et il voulait cultiver cette image d’invincibilité de cette forme. Raneas voulait pousser son ennemi à bout, lui donner le besoin de mettre toute ces forces en action pour lutter contre lui et il était prêt à faire durer ce combat des années s'il le fallait. De toute façon, le tournoi de Dosatz avait toujours abrité des combats ayant la particularité de durer des mois… Il fondit sur son ennemi, donnant un coup de battement d’aile intense, provoquant des bourrasques autour de lui. En se re-transformant en Ours, il voyait son ennemi avec un autre javelot d’énergie en main, comprenant trop tard que l’attaque allait être vaine. C’était au tour de Raneas d’être étonné. Sous la forme actuelle, il avait biens moins de craintes quand à l’impact de ces attaques, mais il prit cependant le soin de les éviter du mieux qu’il pouvait. En lançant son premier assaut, il pris une grande partie de l’attaque qui lui provoqua une égratignure à la patte arrière gauche. Au deuxième assaut, il était plus à même d’esquiver le coup. En fondant sur son ennemi, il le vit à nouveau charger son attaque, ce qu’il esquiva en se transformant en corbeau et en effectuant une vrille. La vitesse, l’adrénaline, la sensation de vol… Tout cela avait une force si grisante dans l’esprit de Raneas ! Il se sentait à nouveau vivant, prêt à tout pour que ce moment soit infini. Après ces deux attaques ratés, il pris de la hauteur, toujours plus de hauteur. En forme de dragons, il montait de plus en plus, atteignant la limite fatidique entre les nuages et la terre. Plus haut, l’air devenait difficilement respirable pour les humains et il n’était pas prêt a désavantager son adversaire : Raneas ne savait pas si son ennemi pouvait survivre sans respirer. Dans le doute, il n’allait pas aller plus loin. Les paroles qu’il prononça ensuite le ramena à la réalité. En cet instant, le polyformiste rouvrit les yeux, concluant ce retour sur la dernière minute qui s’était écoulé. Maintenant, le futur s’offrait à lui. Il avait quelques égratignures et coupures, mais rien de grave. Son ennemi, lui n’avait rien. Il allait donc falloir redoubler d’astuce pour l’atteindre. Avec les précédents coups, il avait pu évaluer la force d’impact de ces javelots et de ces explosions. Il savait désormais qu’il fallait frapper plus fort, plus vite, pour atteindre son ennemi. Il était prêt, et il ferait tout pour arriver à ce but. Il était patient, plus patient que jamais. Il savait qu’un seul de ces coups sous la forme de l’ours avait le pouvoir d’assommer les plus grands. Il se souvenait de ce combat contre Charlo et Lightning, probablement un de ces derniers entrainements avant d’arrêter les combats. Mais il était maintenant de retour, prêt a tout pour montrer de quoi Raneas Swir’en Ra était capable. En déployant ses ailes, il fit un rugissement coordonné avec l’arrivée des nuages noirs, menaçants. Dans quelques instants, le ciel allait déchaîner sa fureur, devenant un spectateur de ce combat aérien. Il était prêt à toute la puissance qu’allait déchainer le ciel et son ennemi. Et justement, son ennemi lanca son assaut.

Son ennemi commença par se téléporter au corps à corps avec le dragon. Raneas s’attendait à entendre de la part de son ennemi quelques paroles en réponses à ce qu’il avait dit, mais rien ne sortit. Il fut donc étonné de le voir aussi vite proche de lui. EN voyant son ennemi lancer son attaque, il comprit qu’il pourrait difficilement s’échapper en un battement d’ailes. Il reprit alors immédiatement la forme de l’ours pour absorber l’impact de l’attaque, coupant alors son souffle face à la proximité et l’immédiateté du coup. Avec le souffle, il fut projeté en arrière, reprenant alors la forme du dragon pour rétablir son vol. Mais il n’avait pas eu le temps de commencer sa transformation qu’il ressentit le même éclat et la même énergie provenant d’au dessus de lui. Il n’avait pas assez d’élan pour prendre de la hauteur et il était bien trop tôt pour utiliser à nouveau l’armure qu’il avait pu utiliser précédemment. Il allait donc falloir encaisser le choc, prendre le coup sous la forme de l’ours en même temps qu’il se décalait assez pour reprendre après cela de la hauteur. Il placa alors ces deux pattes en avant, cherchant à protéger sa tête. Quand le cout l’atteind, il remarqua en premier lieu l’intense odeur d’ozone qui vint directement à sa truffe. Après cela, l’intense chaleur vint frapper directement son cuir. Malgré l’épaisse fourrure et l’épaisseur de sa peau, il sentit sa peau brûler sous l’impact, ces poils prendre feu, sa force mentale vaciller. Il dut intensément se contrôler pour ne pas libérer la bête, elle voulait se libérer de sa prison, la prison de son esprit. Il frappait la cage, hurlait d’un son abominable. Mais Raneas contrôlait ces actions, sa respiration. Il canaliser sa rage contre ce qu’il venait de le toucher. Quand il se dégagea de l’attaque, ces pattes avant n’étaient plus utilisable et son visage animal était à moitié brûlé. La colère aveuglait sa vision mais son esprit restait clair et limpide. Immédiatement, il se transforma en dragon, laissa ses pattes avant au repos et repris au plus vite de la hauteur pour ne pas s’écraser au sol. Il maintenait sa conscience simplement par le fait qu’il savait qu’il allait s’en sortir. Encore un moment et viendrait la libération. Encore un instant, et son corps serait prêt pour la suite des évènements. Mais son ennemi ne l’entendait pas de la même oreille. Il vit au loin une salve de nombreux javelot d’énergie cherche à l’atteindre. Il fallait le prendre de vitesse, il se transforma donc en corbeau et s’enveloppa du voile vert. A ce moment la, il devait aller plus vite, toujours plus vite. Ces battements d’ailes devinrent frénétiques. Au moment ou les javelot allait l’atteindre, il battit des ailes encore plus vite, dépassant alors le mur du son, montant toujours plus haut dans le ciel, reprenant son altitude initiale. Loopings, vrilles et tonneau lui permirent de semer tous les javelot, sauf un. Un dernier s’accrochait à sa position, plus déterminé que jamais à l’atteindre. il piqua alors vers le sol, plus vite qu’il n’avait jamais pu le faire. En piqué, il brisa le mur du son, sentant l’impact sur son petit corps. Il arrivait à peine à garder les yeux ouvert, mais les la vitesse et le froid permettait d’éviter de trop penser au pattes brûlés inutilisable. Au dernier moment, il ouvrit les ailes alors qu’il survolait le centre de l'arène, dans un mouvement presque impossible. Le dernier javelot vint s’écraser au sol, laissant le corbeau reprendre de la hauteur. Tout cela s’était passé en quelques secondes, mais tout n’était pas encore terminé, son ennemi étant déterminé à le battre dans ce mouvement. Pythar se téléportait à nouveau, cherchant a effectuer une série de coups directement dans face à son ennemi. Dans un dernier élan, Raneas se transforma en ours, prenant l’impact de chaque coup sans vaciller un seul instant. Il faisait cependant attention a ne pas laisser ces pattes se faire frapper, ni les quelques plaies provoqués depuis le début du combat. Son dos solide pris tout les coups, qu’il encaisse sans broncher. Quand tout cela fut terminé, son ennemi fut alors enclin pour parler, s’exprimer sur la suite de leur affrontement. Raneas savait qu’en cet instant, il avait le temps de reprendre des forces, il savait qu’il pouvait maintenant laisser la fleur de vie parcourir son corps. Le Baelerien écouta les paroles du sayen, tout en concentrant toute son énergie. Les mots qu’il prononçait semblaient avoir un écho dans son esprit, alors que la douleur venait couvrir toute autre sensation. Il fit le vide, se concentrant uniquement sur sa respiration, la haine accumulé jusque là durant le combat ainsi que la puissance de la nature. Ce que son ennemi ne pouvait probablement pas comprendre, c’était que le pouvoir de Raneas ne résidait pas dans ces attaques, non. La force du polyformiste, qui avait fait qu’il avait été le seul à survivre, l’unique rescapé de toute sa race, c’était son pouvoir à encaisser les coups, à laisser la puissance de la vie le parcourir. Tant de héros concentraient toute leur puissance sur les dégâts, et peu faisait l’effort de s’orienter vers la protection. Raneas faisait partie de ces rares là, à se complaire dans un combat long, repoussant les limites de chaque ennemi. Il sentait monter en lui le pouvoir de la terre. Les nuages qui les entouraient désormais formaient une masse noire imposante, menaçante. Dans quelques instants, le ciel allait les recouvrir d’une pluie pesante et d’orages titanesques. Mais avant, Raneas allait accomplir une dernière technique.

“ Sans ki, aucune chance ? Je te signale, mon jeune ami, que le dernier vainqueur de cette compétition n'a pas gagné grâce a cela, mais grace a des pouvoirs bien plus obscurs. Et je pense que tu sous-estime encore mes capacités…”

A ce moment précis, une onde de choc parcourut le ciel. Pythar était trop loin pour être affecté, mais il pouvait sentir l’onde qui parcourut son corps. Le ciel au dessus d’eux fut comme transpercé, laissant apparaître un halo de lumière dans cette ambiance qui était devenu bien grise. Les pattes brûlés furent instantanément soignés, les coupures et égratignures disparurent instantanément. La fatigue, quand à elle, elle s’estompa presque entièrement, comme si tout ce qui avait existé jusque là ne s’était jamais passé. Son corps était comme neuf, prêt à tout ce qui allait leur arriver désormais. La fleur de vie était un sort puissant, un sort de vie, une échappatoire à la violence de nombreux coups. Si elle avait le pouvoir de soigner les alliés de Raneas que légèrement, elle avait le pouvoir de faire disparaître des blessures sur lui bien plus grave. Cependant, il savait qu’il ne pouvait pas soigner les dégâts d’attaques plus puissante, pas entièrement en tout cas. Maintenant qu’il avait révélé cet atout, il savait que son ennemi allait tout faire pour frapper encore plus fort. Raneas n’attendait que cela, il voulait voir son ennemi et lui au bout de leurs forces. Il était prêt à tenir la distance, il était le gardien des forêt de la Terre, le parangon de la nature, un des trois rois de Baelfire. Après cela, Pythar lui fit une proposition qui l’étonna, a un point ou cela se vit sur son visage draconique. Il ria de plus belle, de bon coeur.

“Vous êtes incroyables, vous les sayen ! Vous êtes caractérisé par un orgueuil et une gentillesse démesuré ! Eh bien, j’accepte cette proposition ! Mais pour l’instant, je dois rencontrer un maitre bien plus puissant, un maitre que je ne pourrait voir que dans la mort. Mais pas aujourd’hui ! Aujourd’hui, il est temps de te rabattre le caquet ! Si tu ne me montre pas la véritable étendue de tes pouvoirs, n’espère même pas me fatiguer ! Je suis pas ton pire ennemi en terme de puissance d’attaque, mais je serais le plus résistant que tu ai pu rencontré dans toute ton existence !”

La percée lumineuse dans le ciel se referma, les plongeant tous les deux dans une morne obscurité. La nuit semblait s’être abattu sur eux, le jour avait disparu au profil de la force des éléments. Mais à plusieurs instants, les éclairs venaient zébrer les alentours, offrant alors une lumière éblouissante et une chaleur impressionnante. L’ozone de l’orage allait se méler à l’ozone des coups du sayen. Il était temps de contre attaquer. Maintenant qu’il connaissait la vitesse dont il avait besoin pour frapper son ennemi sans pouvoir être repoussé, il allait exécuter une de ces plus vieilles techniques. Il se précipita vers son ennemi avec une vitesse et une force inégalé. Au dernier moment, il effectua une feinte de transformation, commencent à transformer l’avant de son corps en ours, puis le transformant en dragon. Que son ennemi décide de fuir ou d’utiliser une technique contre lui, il le suivait en esquivant sa technique, jouant de l’effet de surprise, venant le frapper de ces griffes acérés. Passant son ennemi, il se re-transforma en corbeau, prenant de la distance et de la vitesse. Si son ennemi se téléportait près de lui, il lui mettait un coup de patte qui, avec la vitesse, avait le pouvoir d’arracher un corps en deux. L’objectif était de prendre une vitesse plus grande que jamais. Il fit demi tour pour se positionner face à son ennemi à une vitesse assez basse pour virer sans briser tous ces os avec la vitesse et la force gravitationnelle. A ce moment là, sa vitesse dépassait les milles kilomètres à l’heure, brisant une deuxième fois le mur du son. Maintenant qu’il était à la vitesse nécessaire, il prit la forme du dragon, bien plus résistante que celle du corbeau, pour pouvoir tourner a cette vitesse si grande. Il se précipita sur son ennemi, à une vitesse plus grande que jamais, quasiment aussi rapide qu’une balle de pistolet. A ce moment la, il cherchait son ennemi, ajustant sa vue en prenant le regard du faucon pour voir toujours plus loin. Au moment ou il localisait son adversaire, il approcha de lui a une vitesse a peine perceptible par l’oeil humain. Raneas était devenu une balle vivante, un boulet de canon noir dans un ciel noir. Alors qu’il était a quelques centaines de mètres, il prit immédiatement la forme de l’ours, résistant encore plus à la force du vent et les pattes en avant. Il était désormais prêt à frapper, prêt à donner un coup plus puissant que jamais, prêt à ajuster sa trajectoire si son ennemi se déviait à droite ou à gauche. Avec cette vitesse, le coup était imparable, mais esquivable avec une téléportation, ce qu'attendait bien évidemment Raneas. En ayant les pattes en avant, il ralentait sa vitesse de façon drastique, lui permettant de manoeuvrer au moment où son ennemi esquivait. Si Pythar n’allait pas esquiver, il allait le frapper avec la tête, prenant soin de se couvrir de l’armure sylvestre. Mais il savait que cela n’allait pas arriver, son ennemi serait KO d’un seul coup, l’impact étant assez puissant pour briser la surface d’une montagne. Mais le voile vert lui permettait d’ajuster sa stratégie. Si par contre il esquivait, il prendrait sa forme de Dragon puis ouvrira ses ailes pour changer de direction. Toute la vitesse ne serait pas perdu et il pourrait cette fois ci frapper à nouveau, plus vite encore, assez puissamment pour ne pas être paré par une autre technique tel que le javelot d’énergie. Enfin, après deux attaques comme celles ci, il allait continuer de le harceler.

Depuis maintenant plusieurs minutes, depuis le début du combat, Raneas ne portait pas de coups particulièrement puissant, le sol ne pouvant pas l’aider à posséder l’impulsion nécessaire pour donner des coups titanesque. Mais il n’employait à chaque instant pour effectuer des attaques qui demandait une grande énergie pour esquiver ou parer. Les petites attaques comme les grandes demandaient à son ennemi une énergie qu’il perdait à petit feu. Lui, il allait continuer ainsi jusqu'à l’épuisement, jusqu'à soit être mis au tapis par des attaques qui auraient le privilège de briser son bouclier, soit en fatiguant son ennemi jusqu'à l’abandon. Il était prêt à aller jusqu’au bout et il irait jusqu’au bout.

A nouveau, Raneas pris de la vitesse. A nouveau il se précipitait sur son ennemi. Sous la forme du dragon, puis du corbeau pour effectuer un virage serré, puis en ours pour frapper, puis en dragon pour s’éloigner. Il recommença, frappant sous la forme du dragon cette fois ci, immédiatement avec ces griffes. Il brisait son rythme a chaque instant, n’établissant aucune pattern reconnaissable. Enfin, à la lumière d’un éclair, il fondit sur son ennemi, griffes en avant, gueule grande ouverte, bien trop vite pour être stoppé, encore une fois. Encore et encore, il harcelait son ennemi, le titillant pour le pousser à bout. Il était temps que celui ci montre la véritable étendue de ces pouvoirs. Il était temps, sinon il allait bien se fatiguer.

La pluie s'abattit alors sur les deux protagonistes