On s'amuse toujours à Tropicaland. [PV]

”Salutation, cher camarade, je me présente : Oscar Wilde, représentant de l’Alliance Maléfique, fraîchement engagé par le roi de Kanasa pour pouvoir donner un message à notre cher compatriote, le Dyarche de Végéta II, Pythar.”

”Je m’excuse, mais il n’est pas là. Il reste cependant sa femme, mais je doute qu’elle soit prête à vous recevoir.

Comme si je ne le savais pas pauvre con.

”Serait-il alors possible de lui faire passer le message à elle ? Après tout, elle est aussi régente que lui.”

”J’en doute. Pourquoi un membre de votre misérable alliance voudrait-il venir à notre rencontre ? Et puis… n’étiez-vous pas contre votre dirigeant au tournoi ? Mais oui… je vous reconnais… vous seriez pas -”

Le garde venait de signer son arrêt de mort, et je poinçonnais son tique par l’écrasage de sa tête contre son bureau. Je fis alors un sourire ravageur à la caméra qui m’observait. Les mecs qui s’occupaient de gérer la sécurité étaient morts, et il n’y avait plus que la séquence enregistrement d’activée. Je pris la casquette et la veste du gentil monsieur qui m’avait légèrement cassé les couilles il y a cinq minutes. Ce trou du cul avait failli me donner une mauvaise mémoire. D’autant plus que ce rappel me fut mauvais.

Hin Hin Hin ♫

Ta gueule. M’enfin, j’ai le contrôle du corps maintenant, donc j’ai pas de raisons de t’en vouloir.

Procède.

Bon. Le plan était de tuer une certaine mademoiselle qui avait une coupe de cheveux de merde. C’était fantastique. C’était magique. C’était quelque chose qui allait faire la lune pour Halloween. Je me demande comment le copain du prorio réagira ? De toute façon, à quel péché elle pourrait correspondre ? Mmmh. Cela donnait à réfléchir. Je me demande de quoi j’ai l’air avec la veste, et le  badge et la casquette.

Et les lunettes de soleil.

Et les lunettes de soleil, oui. C’est vrai que j’avais l’air assez génial dans ainsi. Ce corps avait cinq fois plus la classe avec les veines noircies qui signifiaient mon contrôle sur cette enveloppe corporelle.

Tropicaland. C’était un parc d’attraction de merde, à base de flotte et de fiottes en maillots qui cherchaient à faire péter les muscles ou à en gagner. C’était un lieu de détente et tout et tout. Bref, c’était géré par le Patron qui Pique, qui est chef de l’Entreprise qui Pique.

Putain-hin-hin-hin… “Patron qui pique !” Ça le fait tellement pas ! Heureusement qu’il y a l’anglais, hein ?

Oui. t’as appelé toutes tes attaques par des noms anglais. Il faudrait être con pour leur donner des noms Français.

En Japonais, ça le fait aussi, les attaques. Tu sais que le rayon de Piccolo ça veut littéralement dire “Demonic Piercing Light Murder Gun ?”

C’est vrai, ça tiens. M’enfin, comment tu veux bien faire sonner des noms d’attaques en Français ?

Tu peux pas.

On est d’accord.

Me voilà au milieu du parc du territoire tropique. C’était vraiment un endroit où il y avait plein de couleur et plein de gens. Mais j’y pense. Je fais partie du personnel, maintenant ! Je suis sappé comme !

”Chers clients, vous voilà bien chanceux ! En ce moment, pour vous, est inauguré un thème spécial Halloween. Un thème qui va ravir à tout le monde, et qui va tous vous effrayer, je vous l’assure !”

”Et quel est ce thème ? ”

Dit un random dans l’assemblée. Je souris de plus belle, avant de répondre, terminant ma phrase par un claquement de doigt :

”L’Europe du quatorzième siècle ! ”

Des milliers de rats sortirent alors de partout pour aller dire bonjour à l’aide de leurs crocs aux gardes comme aux civils. On dirait que malgré les précautions de la reine à être particulièrement vulnérable aujourd’hui, il y avait des gens pour se faire tuer. Un rire lourd de ma voix détruite par ma composition d’insecte résonna dans tout le complexe. Un bon rire machiavélique comme on les aime. Bon, maintenant il s’agissait de retrouver la madame. Je choppait un mec qui venait de perdre sa jambe droite, lui demandant où était mademoiselle Gazé. Il me répondit qu’elle faisait de la plongée à peu près “par là”. Je le larguais vers Marx et Engels pour qu’ils continuent à le déguster de façon commune. Marchant vers la flotte, j’entrais dans l’eau assez chaude sans avoir de difficultés, et ne flottant pas, je continuais d’avancer en ligne droite. Dans les flots et le noir, je vis bientôt une gentille fifille masquée avec une coupe de cheveux rose qui me regardait bizarrement. Je lui fis un sourire de vainqueur avant de pointer mes doigts vers elle, à la manière d’un pistolet. Armageddon Cartridge. C’est le nom du pouvoir.

”Don’t believe and just watch !”

Magnifique explosion. J’eusse au moins touché sa bouteille d’air, parce que plein de bulles furent envoyées de partout. Et elle n’était plus là.

Tu viens de la propulser hors de l’eau, là ?

Tout est prévu, t’inquiète. Ça va rendre la chose plus fun si elle doit ramper pour sa survie.
Ne sachant pas où elle était, je décidai de sortir de l'eau. Il y avait près de moi, à présent, une salle avec un micro. Il fallait jouer sur la peur. Une idée me vint en tête. Où qu'elle soit dans Tropicaland, Yuno entendra la conversation suivante :

"Beuh... heuh..."

"Arrête de chialer et lis le putain de papier !”

"Je... Bonjour... Yuno..?"

"Lis correctement sale bouffeur de queue !”

"Salut... salope à cheveux roses de merde..."

"Voilà. Comme ça ! Continue, allez !”

"Moi... afin de plaire à mon grand chef... Majin Végéta... j'ai tué tout les habitants de... ce parc moisi... en les laissant se faire... bouffer par des rats... j'espère... que t'es en paix avec ton Dieu... parce que quand je te retrouverais... Oh mon dieu...

"Continue de lire ou mon rat te bouffe l'autre testicule !”

"Parce que quand je te retrouverais je te pendrais par tes ovai-ai-aires... Et je larguerais ton cadavre... dans les bas fond de Kanasa... et on trouvera de toi qu'un corps couvert de sang et de semen-en-ence... Oh mon dieu c'est horrible !..

"T'as pas fini !”

E-excusez moi pendant que j'écrase la tête de ce connard de rouquin - OH MON DIEU NON -"

"Oh Putain ! La tête qu'il avait ! Ah ah ah ! Ah la gueule qu'il avait fait. Oh la la-ah ah ah ah ah !! Putain de couilles ! Ah ah ah ah ah ah ah...”

Le silence. La chasse est ouverte.

Après avoir éclaté la gueule d'un rouquin sur le bord de la vitrine de la salle de communication, j'étais en train de procéder à ce qu'on appelle communément le looting. C'est à dire que je regardais s'il y avait un truc sympa dans sa salle de mes couilles. Il n'y avait malheureusement pas grand chose. Un gros nounours, plein d'armes Saiyan comme : le canon qu'on place sur sa main, le canon qu'on place sur ses deux mains, le canon qu'on tiens à la main, et au moins quatre-vingt mille détecteurs tous plus nuls les uns que les autres. Après il y avait le communicateur, qui était à présent détruit, et qui séjournait dans son œil droit. Il y avait aussi une grosse boule orange avec des étoiles dessus, mais ça, c'était pas important. Surtout qu'il y avait l'étiquette "Vous avez le droit de toucher" dessus. Ça veut dire que ça sert à rien. M'enfin, après une bonne minute à chercher ce qu'il y avait, j'ai enfin trouvé quelque chose d'intéressant : des disques de musique, que l'on pouvait passer en boucle à travers les enceintes du parc. Toujours quelque chose de très intéressant. Voyons voir... David Bowie, Queen, Iron Maiden, TinTin2loin...

Attends, quoi ?

Sabaton, Andrew W.K., et plein d'autres mecs dont je connais pas le nom. Je prends quoi ?

David Bowie !

Très bien, Andrew W.K. Surtout qu'il a une musique qui a l'air de correspondre à notre auditoire.

Je me sens ignoré.

Le son qui résonne sur une large surface, toujours de quoi faire péter des tympans d'une madame qui cherche à s'enfuir. C'est toujours fantastique de mettre l'ambiance comme ça. Malheureusement, des troubles fêtes s'étaient ramenés pour troubler la fête de façon troublante. C'était certainement à cause de mon tête à tête avec leur reine. Ainsi décidai-je de sortir après avoir entendu plusieurs explosions de boules d'énergie sur le sol. Cependant, au lieu de futiles attaques contre moi dignes de me faire sourire, ce que je vis ne me fit pas rire du tout. Ils s'attaquaient aux rats.

Oh putain, les enculés.

Vous ne pouvez pas imaginer une seule seconde le craquement que cela fit sur mon visage habituellement souriant de voir les pauvres bestioles se faire maltraiter de cette manière.

Comment t’arrive à pas rager, là ?

Je pense être arrivé au stade de la colère où mon corps est tranquille, et ma voix d'un ton calme, masquant l'infernal feu qui consumait mon corps.

Arrête de Baudelairer ! Fais un truc ! Ils attaquent le cercle des lumières, là !

Ils vont le regretter.

"Hey, bande de connards invertébrés ! Si ça vous ennuie de ruiner mon attraction d'Halloween, j'ai d'autres choix en vue !"

"On est tranquille. On s'énerve pas trop. En face d'eux à une centaine de mètres et de meurtres, et je les observais, avant de laisser sortir un sourire."

"Vous aimez la grande roue ?"

Ai-je mentionné que l'attraction en question était derrière moi ? Parce que c'est le cas. Imaginez-vous donc votre ami Mark Noir attraper une énorme roue de cinquante mètre de haut, les yeux injectés de sang noir, l'arracher du sol, et la lancer sur la dizaine de trou du culs qui devaient pas fréquenter Peta. Imaginer donc une cinquantaine de mètre de métal et d'acier être envoyée sur des Saiyen en armure qui ne tentèrent que de pauvres Kikohas dans leur panique générale. L'un d'entre eux fut empalé sur la petite pique qui ornait le haut de la roue, tandis qu'un autre se fit décapité par le siège, et un troisième se fit tout simplement écrasé. Les autres tentèrent bien entendu d'esquiver, en allant vers le haut, au ras de l'immense projectile. Ils oublièrent un truc : J'étais au milieu de la roue ! Croisant des bras et augmentant mon score par des dizaines de point charisme, j'en décapitai deux du dard de ma queue, parce que c'était sacrément coupant ce truc là. Tournant sur la roue qui continuait son trajet en détruisant plein pleins de bâtiments sur son passage, je venais de m'en faire cinq. Sur dix. En fait six, il y en a qui est dans un siège avec la moitié de son corps manquant. Je vis alors les quatre autres charger des lasers d'énergie.

"Admirez-moi ça !"

J'activais le magnifique pouvoir de mon corps qu'était Ellipsis, le pouvoir d'effacer le temps qui passait. C'est à dire que les actions continuent, mais qu'elles ne se sont jamais passé. Ainsi, en effaçant le temps d'un coup de pied, il ne restera que le résultat, c'est à dire que le mec se sera pris l'attaque, mais le temps d'une potentielle esquive ne sera jamais arrivé.

J'ai pas compris ?

Ça-ça fonctionne. Ça ne fait que fonctionner. Ça marche et c'est tout.

Je comprends mieux maintenant.

Donc en gros, pendant le temps effacé, je traversais tranquillement les lasers de ces messieurs. Ils avaient une salle gueule, donc on s'en fichait. En attendant, j'étais à la base de leur attaque combinée, à présent. Le temps n'était que normal à présent. La ligne temporelle avait souffert d'un retrait de cinq secondes. Si vous aviez vu leur tête ! Leurs visages terrifiés, uniquement récepteur de terreur. J'écrasais deux crâne les uns contre les autres, avant d'attraper les deux derniers qui tentaient de s'enfuir en papotant dans des récepteurs. Descendant vers le sol à vitesse maximale, je les écrasais sur le sol. L'un d'entre eux eut droit à un caillou dans sa tempe, qui traînait au mauvais endroit. Mauvais pour la vie du garde en tout cas. L'autre ? L'autre eut droit à Voltaire, qui allait se venger de la mort des lumières. Le Saiyan n'allait voir que du sombre alors qu'un rat s'infiltra dans sa bouche pour aller lui bouffer l’œsophage.

Huit sur Dix. Peut mieux faire comme brutalité.

Ta gueule c'était cool.

M'enfin me voilà accroupi à coté d'un rat qui grignotait un guerrier de l'espace à mort. J'écoutais ses cris de façon cathartique. Le Karma mes amis ! Cependant, la mémoire de mon objectif principal me revint en même temps qu'un coup de manche de couteau de le crâne. J'eus un mal de crâne assez intense, qui fut accompagné par des lasers dans les poumons.

Heureusement qu'on en a pas besoin.

Comment aurait-il fallut que je susse sa présence ? Qui a eu l'idée de donner un stun et de l'invisibilité à un seul personnage ?

Ah c'est parce qu'elle invisible qu'on sent pas son aura ?

M'enfin après son blabla obsédé sur son mari habituel, la voilà qui s'envole. Je me retourne, l'observant avec deux trous dans le thorax structurellement superflus. En vrai ça fait super mal, mais j'avais la flemme de hurler. J'activai une autre Ellipsis pour éviter l'attaque la plus impressionnante et la plus excentrique jamais vue : Des lasers. Arrivé en face d'elle, j'usais de la tactique magistrale d'un joli coup de genoux dans le pif, accompagné d'une autre Armageddon Cartridge, visant l'autre bras. J'ai dis que j'avais touché son avant bras la dernière vois ? Parce que c'est le cas. Et c'est dur d'utiliser des armes quand on a pas de bras utilisables. Après ce joli combo, je fis un retour arrière, avant de prendre le premier truc sous la main pour l'envoyer sur madame Yunau Gazé : Une cabine téléphonique. Quoi rajouter à présent ?

Des lasers ?

Des lasers ! PLUS DE LASERS !

”Même si tu arrives à me tuer, tu es tellement laid que jamais Pythar ne voudra copuler avec toi ! Alors fais donc espèce de malade mental ! Je sais que mon Pythar me restera fidèle !”

Spoiler:

Spoiler:

M’enfin, j’ai à présent un couteau dans le genou. La madame a eu la merveilleuse idée de parer avec une lame. Du coup j’ai mal. La souffrance qui m’est offerte en ce moment n’est qu’inimaginable et indescriptible. Bon sang de bonsoir de sac à poulpe de sacrebleu de cordon bleu de mégalomane mécaniquement malsain malade malodorant malencontreux et mentalement mitigé. Je souffre.

En effet.

Bon. Un peu moins maintenant. Elle a quoi dans la tête cette nana au passage ? E-Est-ce que j’ai l’air de vouloir me faire son mec dans ma façon de faire ? Non mais parce que ça met mal à l’aise au final. Genre, est-ce que j’ai dis le truc qu’il fallait pas ?

T’inquiète, elle est juste cinglée. Je crois qu’elle fait une fixette sur son monarque. Peut-être que c’est de se retrouver mariée à un roi ? C’est pas pour tout le monde. La fierté est devenue une obsession. Toute attaque contre sa personne serait contre son mec.

Techniquement, c’est ce qu’on fait. J’attaque pas machine juste pour attaquer machine. Quoique si en fait. On a un plan de prévu derrière ?

Non. On le rend juste veuf. Si je me rappelle bien, dans les films d’histoire, il y avait des anecdotes pour intéresser les gosses. Parmi elles, y aurait le fait qu’il ait jamais eu de meuf jusqu’à elle.

Oh. Tu sais, si j’étais pas un fluide virulent coincé dans le corps d’un insecte anthropomorphe, je me ferais le plaisir de juger.

Pourquoi pas ? Rien ne t’en empêche.

En vrai j’ai juste pas d’inspi. J’ai toujours un couteau dans le genou. C’est super casse bonbon. Et ça me donne pas tellement envie de dire de la merde d’un monarque. Surtout qu’il ressemble à quoi ?

Imagine un barbu avec beaucoup de muscles.

Un acteur américain de western ?

Ouais.

Mmmh. Donc les Saillants pendent les mecs aux peaux plus foncées ?

Oula. Sinon, tu comptes enlever le couteau ?

Mon genou fonctionne à cent pourcent. J’ai la flemme de l’enlever. Je vais donc le laisser là.

Ok.

D’acc. Au passage. C’était pas censé être moi le mec qui connait les gens ?

Être dans l’avant crâne donne le contrôle du corps. Je pense que la mémoire c’est derrière. Ça veut dire que moi je contrôle la plus grande partie de ce dont on se rappelle, on dirait.

Mmmh. Faudra que je réfléchisse à mes choix plus tard, alors. Choisir entre l’intelligence et le contrôle. C’est dûr.

Bah, c’est toi qui gère la douleur, moi je suis tranquille. J’ai le streaming complet en direct d’une fofolle qui se fait éclater.

Parlant de la fofolle, elle est où d’ailleurs ?

Ah, oui, tiens.

Menton dans la face.

Quoi ?

Pardon. Genou dans le menton. Quand on se prend une attaque dans la gueule on confond un peu l’anatomie. C’est comme pour le pied dans la joue qui vient de m’arriver à la figure ?

Ça fait mal ?

Inimaginablement. Sans parler du laser sombre qui vient vers nous.
...

Je crois qu’il vient de nous toucher le coeur là.

J’en ai bien peur.

Heureusement qu’on ne s’en sert pas.

Il n’en reste pas moins que j’ai découvert de nouveaux stades de douleur.

Oh ben tiens il y a plein de lasers.

Oh non.

Je suis ainsi envoyé quelque peu en arrière alors que mon corps se fait meurtrir par les multiples projectiles. Imaginez-vous face à une mitrailleuse d’Hollywood. Mes membres ne filent pas dans tous les sens comme un humain face à un gatling. Non, là je suis juste recouvert de plus de trou qu’un gruyère. Ce qui fait que j’occupe plus d’espace. Je vole un mètre. Deux mètres. Trois ?... Non, je tombe à terre avant d’atteindre le troisième. L’air passe dans le petits trous. Ça chatouille. J’en oublie que j’ai pas mal de nerfs qui sont simultanément stimulés pour m’informer par la souffrance que mon corps est endommagé. Franchement, il y avait mieux que ça pour me dire qu’il me manquait à peu près une bonne centaine de cercle d’environ un centimètre carré partout sur le corps.

Elle a cassé les lunettes.

Oh merde. C’est vrai.

L’enfoirée.

L’ordure.

L’immondice.

La charogne

La malotrue.

La politicienne.

N’en venons pas à de mots aussi gros.

Je suis d’accord. Néanmoins elle mérite une mort pour cela.

Oui. D’ailleurs, on a encore nos capacités motrices ?

Une seconde. Un coup de régénération… voilà… et c’est bon peut marcher à nouveau.

Fais lui le coup de méchant de slasher qui revit !

Afin de faire plaisir à mon colocataire de cerveau, je décidai de me redresser immédiatement, avec un craquement morbide. Puis avec les mêmes bruits d’os mal en point, je tournai la tête vers la madame qui allait devoir mourir ce soir. Debout, je me rendis compte que je pouvais voir la lumière du soleil passer par mon tronc. Cela voulait dire que j’étais endommagé. Néanmoins, je décidai de faire apparaître une boule d’énergie - rose pour bonne mesure - habilement nommée Laundry Ball.

Mais pourquoi s’appelle-t-elle alors “Boule de Lavage” ?

C’est toi qui a les souvenirs.

Ah oui. Elle s’appelle Laundry Ball parce qu’elle fait le ménage. C’est lequel de nous deux qui y avait pensé déjà ? Ah. C’est moi. Mmmh.

C’est malencontreux.
En attendant, je décide d’envoyer avec un splendide geste de bowling ma grosse boule d’énergie. Une explosion rose retentit. Quand je dis rose c’est genre, rose sombre. Le rose qui pète la classe. Pas le rose de ses cheveux.

C’est roseaphobe !

Mouais. Tu sais ce qui est bien avec le bowling ?

Quoi donc ?

On a droit à deux essais !

Je fis apparaître une deuxième boule de mort et d’énergie destructrice. Boum. Deuxième boum. Que faire le temps qu’elle se relève ? Qu’y a-t-il dans les environs ? Mmmh. Au loin, voguant sur la mer, un bateau pétrolier !

Oui, enfin, bateau de ce qu’ils utilisent comme ressource principale.

Je fonce vers le transporteur de marchandise à toute vitesse. Me plaçant en dessous, je le soulève. C’est super lourd, surtout quand on est à vingt pourcent de l’air qui passe dans des trous. M’enfin, j’y arrive. Visant la fumée laissée par mon attaque, je lance du mieux que je puisse le gros véhicule. Je me demande s’il y a des gens dedans ? On s’en fiche. L’énorme amas de métal et de carburant explosif fonce vers le parc d’attraction, avant d’atterrir lourdement, dérapant et tournant légèrement sur lui même, détruisant ainsi plus d’habitations que prévu. Que faire à présent ? La troisième boule ou la troisième cartouche ?

Hey, tu te rappelles quand on a vu l’ennemi juré de Leech se faire défoncer par Machine Végétarien ?

Hum… Oui ?

T’as mémorisé le laser qu’il a fait à la fin ?

Oh. Oooooooooh ! Mais c’est ingénieux ça dis donc !

Ouiiiiiiiiii ! Attends, je te le retrouve… banque de mémoires… techniques mémorisées… Comment ça s’appelle déjà ?

Jarre Kanasienne ?

Trouvé ! Rage Kanasienne. Tu tends les bras des deux côtés comme un espèce de conduit. Puis tu laisses l’énergie voguer dans tes bras. Puis quand y en a assez, tu lances le paquet.

C’est simple.

Ouep.

Bon, ben je fais comme il dit. L’énergie circule. Pour certaines raisons les petits trous ne l'empêchaient pas de voyager tranquillement. Dix secondes. Quinze secondes. Trente secondes. Oula, allez, ça fait pas mal. J’ai du mal à retenir, donc ça devrait être bon. Je lâche la sauce vers le bâteau. Le laser bien rose comme on l’aime est énorme. Je pense que je regrette les lunettes de soleil, car je suis à moitié aveuglé. Pour bonne mesure, j’hurle :

”Jarre de Kanasa !”

En fait je crois que c’est “Rage de Kanasa ?”

Bof, on s’en fiche.
J’ai les mains qui fument à présent. Une immense explosion fait un raz de marais sur plusieurs kilomètres. C’est vraiment splendide à regarder de loin. Si on me dit que ça survit, je porterais plainte contre les services de mort, de l’au-delà et de tout ce qui n’est pas vivant. En attendant, je suis crevé. On fait quoi ?

Il nous manque une bonne partie de notre corps, de notre énergie, et j’ai mal à la tête. On fait une pause ?

Je propose de laisser le raz-de-marée nous déposer.

Celui qui vient vers nous ? Allez.

Le voyage tranquille.

L’eau salée de la mer, c’est pas censé être mauvais pour tes plaies ?

...

Ah merde.