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 期待

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Stan Gemiri
Stan Gemiri
Cyborg
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Date d'inscription : 10/02/2018
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MessageSujet: 期待   期待 ClockJeu 1 Mar 2018 - 9:55




Le regard dans le vide, le train des pensées silencieux. Plus de désirs, plus de pulsion, plus de Sobek ou de Stinger Industry. Plus de douleurs, plus de problèmes, plus rien que le silence du néant, de l'explosion d'un tout, du retour au rien. Dans son esprit vidé de toute substance, dans ce monde après l'apocalypse,tout était à reconstruire. Quand le système avait ramené son esprit fragmenté depuis les limbes de l'existence, Sobek avait disparu en même temps que le programme de limitation Asimov. Il n'était plus fou, il n'était pas sain non plus, il était simplement doté à nouveau d'un libre arbitre, d'une nouvelle chance d'offrir à ce monde un avenir meilleur. Mais Stan ne savait pas lui même si il en avait envie, si son esprit était prêt à endurer la solitude. Quand il sondait à travers tous les espaces de communications que Stinger possédait, qu'ils public, dissimulé ou même top secret, plus rien n'existait à part le bruit blanc et le silence. De temps en temps, dans cet enfer sourd, une voix semblait percer, souvent un membre de l'escouade alpha, tentant de reprendre contact avec l'état major. Mais le malheureux comprenait rapidement que plus rien n'existait, que tout ce qui avait un jour existé n'était plus qu'un tas de ruines dans le grand désert d’Hera. Les trois pics de métal, débris d'un empire qui disparaissait aussi vite qu'il était apparu. Les deux seuls vestiges encore debout de l'immense pouvoir qu'avait un jour exercé Boss sur cet univers ne lui appartenait plus : Tropicaland avait été cédé par Robert White à Enki, plusieurs années de cela, et Léto s'était libéré du joug du grand patron en apprenant sa mort. Quand la flèche d'argent s'était écrasé, un long silence avait été observé sur l'astéroïde. Des familles entières étaient déchirés, perdant un fils ou une mère servant sur le vaisseau cité. Le lendemain, un gouvernement scientifique dut mis sur pied et les grandes portes de Diamant s'ouvraient à tout venants. Les champs restrictifs de pouvoirs furent immédiatement activés et permettait alors de faire de cet endroit le premier lieu où homme et héros se retrouvaient d'égal à égal. Servant de refuge au rescapés de la catastrophe et de point de ralliement pour tous les grands scientifiques ayant survécu au cataclysme, Léto s'était transformé en un centre de haute technologie. Et c'était grâce à Léto qu'il avait pu redémarré, que ses cartes internes grillés avaient pu se relancer. La folie meurtrière qui avait emporté Sobek et tué en un instant des millions de personnes avait inondé son corps mécanique d'une drogue mortelle, provoquant un court circuit brisant chaque rempart de son esprit dérangé, auto-détruisant tout ce qui faisait la psyché si fragile de l'androïde. A son réveil, il n'avait même pas pu pleurer Rywal, son corps avait été dépouillé et emporté ailleurs, ne laissant aucune autre trace que celle qu'avait effectué la lame en décapitant le magma. En cet instant, devant l'étoile de Dosatz qui étendait toujours plus son influence loin derrière l'horizon, il était à genoux. Il ne restait plus grand chose de lui, les souvenirs l'ayant lié à Abraham et à Sobek avait tous disparu. Il restait des images de Nemor, des images de Rywal, des images des milliers de livres qu'il avait parcouru… Et entre tout cela, des fragments d'une vie qu'il ne voulait plus connaître, un flou qui lui convenait pour le mieux, pour l'instant.

Et maintenant… Sobek se releva, pris son temps alors que ses jambes semblaient encore plus lourdes que d'habitude. Il cherchait en lui quelque chose, la moindre aspérité dans ses souvenirs qui lui permettait de trouver un sens à sa nouvelle existence. Si il songeait à retourner voir Queen Nemor, à se mettre à son service, travailler main dans la main avec elle… Mais il se ravisa bien vite, immobilisé par une peur profonde : l'idée de voir Sobek revenir parmi eux pour l'anéantir elle aussi, il ne pouvait pas l'accepter. Non, pour son propre bien, il devait rester éloigné d'elle, il devait rester éloigné de tout son passé… Le problème était le même pour Léto, Sobek pourrait faire un massacre la bas si il s’éveillait une nouvelle fois. Non, le silence des docks devait être la seule chose qu'il entendrait, la douce lueur du soleil se reflétant sur sur l'eau la dernière image sur lequel ses yeux allaient se poser. Il ne pouvait pas non plus repartir à l'aventure, pas après ce qui s'était passé, pas aussi simplement que cela. Il était un danger ambulant pour tout être vivant, une bombe à retardement posé dans un landau. Rien, le mur n'avait pas une seule prise pour l'empêcher de sombrer, de laisser son corps partir loin, très loin. Un seul mots, des centaines de façon de l'exécuter. Cette seule solution brillait dans son esprit, un adieu final dans le silence et l'indifférence. Maintenant que les programmes de protection Asimov n'était plus, il pouvait prononcer sur lui même les mots de sécurités, ceux qui lui permettrait d'effacer définitivement son existence. Immobile face à la jetée, on entendait des oiseaux au loin, la brise légère venait caresser le visage de l'androïde. En lui, un sentiment nouveau naissait, une nouvelle forme de tristesse presque dramatique. Il ne voulait pas retourner en arrière tant Sobek l'avait détruit mais il ne voulait pas aller de l'avant tant le monde lui semblait si lointain de sa propre existence. Le passé, le présent et l'avenir lui faisait peur. Seul devant l'immensité, il voulais se laisser tomber.

Il aurait voulu pouvoir s'en prendre à quelqu'un, il aurait voulu pouvoir haïr un homme ou une femme ayant parsemé son chemin d'embûches. Mais il ne pouvait même pas en vouloir à Abraham. C'est Stan qui avait décidé de laisser Sobek prendre le contrôle, c'est Stan qui avait tué tous ses gens, c'est Stan qui avait détruit l'empire qui l'avait aidé à se construire. Il se sentait pitoyable, pathétique. Maintenant que son passé avait été réduit à néant, que le vide et l'absence accompagnait ses pas, il ne savait plus où aller ni que faire. Il soupira, le système de respiration provoquant un ronronnement si particulier désormais. A genoux, le visage tourné vers le soleil qui se levait, Stan souriait tristement, si tristement. Il ressentait la fatigue, laissait pour la première fois la vague le déborder. Il pouvait demander de l'aide, il pouvait appeler au secours, trouver des hommes ou des femmes capablent de comprendre mais l'aide dont il avait besoin de viendrait plus jamais. Il voulait dormir, il voulait partir sommeiller des millions d'années et découvrir un monde nouveau où plus rien n'était pareil, ou tout était à nouveau à découvrir. Il voulait recommencer à zéro, revoir une fois de plus la vie en rose, pouvoir à nouveau faire le beau, ne plus être alors assailli d'une légion de doutes... Mais à quoi bon ? Quel intérêt sans tout ce qu'il avait été jusque là ? Si Abraham et Sobek avait été les penchants négatifs, il savait que, dans le flou, il y avait des souvenirs si beau qu'ils auraient le pouvoir de faire renaître en lui l'espoir. Mais pas de beau sans horreur, pas de joie sans peine, il ne pouvait pas simplement faire revenir ce qui lui chantait. Il se noyait, il se laissait partir loin.


“En ce jour qui passe devant mes yeux, quatres mots vont debloquer mon esprit”


La simple prononciation de cette phrase avait sur lui le pouvoir de le faire trembler. Si ses souvenirs étaient parfaitement renfermés derrière une muraille infranchissable, tout son être semblait gronder contre un acte qui allait contre l'ordre des choses. Mais sans les programmes et protocoles Asimov, plus rien ne le retenait, plus rien ne l'empêchait de conclure définitivement le livre de sa pitoyable existence. Il était déterminé, ce monde n'avait plus rien à lui offrir. Une part de lui continuait à résister, à chercher frénétiquement une chose à laquelle se rattacher, une branche de l'arbre pas encore pourris par ses souvenirs. Mais rien, toujours rien à l'horizon. Alors il cherchait encore plus, prenant dans son esprit la moindre joie comme l'espoir d'un avenir meilleur, comme un paradis sur terre, mais rien. Il n’y avait rien que le bruit de l'eau, le ronronnement de sa respiration et le cris des oiseaux au loin.


“Renegat 私”


Comme la première fois où il avait subi cela, la même sensation d’impact le coucha au sol, comme immobilisé par une force surnaturelle. Le premier mot de pouvoir permettait d'immobiliser. Le deuxième vidait tous les sous systèmes de données temporaires (tel que les souvenirs mineurs de la journée en cours). Le troisième mot préparait les données cruciales au transfert vers un serveur chez Stinger. Si cela permettait d'avoir une vue globale sur l'androïde, cela était très loin de suffire pour le ramener à la vie. Enfin, le quatrième et dernier mot lâchait un virus informatique inarrêtable dans le système neural principal juste après que les données essentielles aient été envoyé. A ce moment la, en moins d'une seconde, l’IA n'était plus qu'un tas de ferraille. Les plus vieux modèle de la gamme Apophis n'avais pas encore de programmes Asimov. A cette époque, les mots de pouvoir donnait simplement un contrôle total sur la machine, sans restriction ni limites. Comme un dernier check avant le départ, il se rappelait de tout cela pour se rassurer. L'agonie ne durerait pas plus d'une seconde. Au sol, le regard vague en direction du béton, Stan Gemiri n'avait pas peur, n'exprimait aucune émotion. Pourtant, en lui, en même temps qu'il agissait, une part de lui hurlait, se débattait dans tous les sens pour trouver une raison, une seule et simple raison. Il n'y avait plus Sobek, simplement une conscience déchiré en deux.


“HeartJade は”


Le regard bleu si brillant jusque là se mit à vaciller puis à s'éteindre, laissant la machine aveugle. Dans son esprit, une lumière trop intense brillait, un son strident et sourd à la fois vrilla ses capteurs auditifs. Mais il ressentait toujours le béton chaud sous ces mains et ses genoux, la fraîcheurs des embruns venant toucher son dos offert au ciel. Il re-voyait les quelques souvenirs sauvegardé encore dans sa mémoire, il voyait le poste de construction sur lequel il avait été installé sous le regard de Nemor et de Rywal. Tout deux l'observait avec une excitations et une joie à peine dissimulé, se donnant un coup de coude pour célébrer leur réussite. Il reconnaissait Léto, il reconnaissait cette pièce qu'il avait bêtement considéré comme sa chambre pendant un long moment, jusqu'à ce que le monstre arrive tout détruire. Les coups qu'il avait subi n'étaient pas qu'un simple défouloir, Stan l'avait compris très vite après s'être échappé, et ce n'était pas non plus pour le domestiquer. Abraham était un homme intelligent, peut être même plus que ses deux créateurs, il le sentait. A chaque fois qu'il le frappait, qu'il ajoutait une marque sur le visage de l'androïde, il personnifiait la vie dans ce qu'il y avait de plus cruel, dans ses actes malfaisants chaque jour renouvelés. A chaque fois que le métal frappait le métal, il forgeait une vérité si difficile pour un esprit si jeune que Stan n'avait pas d'autre choix que devenir fou. Mais si aucun armement n'avait été installé, ce qui avait apparemment changé le comportement d’Abrahams du tout au tout, Sobek aurait pu ne jamais exister, la douleur présente simplement dans sa vie comme elle était présente dans l'existence de chacun. Mais maintenant que le monstre en lui avait été lâché, maintenant qu'il avait enfin disparu, il ne restait que lui, la douleur de sa jeunesse et la douleur du temps présent. Plus rien, il n'avait plus rien pour lui à part sa voix pour hurler. Alors il hurla, d'un son cacophonique qui ne ressemblait plus à rien.


“Melodie 一人だ !”


Des tremblements incontrôlable, l'esprit prêt à exécuter la dernière sentence, il avait maintenant le doigt sur la détente. Il voulait déjà prononcer le quatrième mot que le troisième venait à peine de sortir. Il n'avait aucun doute sur ce qu'il faisait, il n'avait aucun choix autre que cela. Tout le monde était mort, tout ceux pour qui il avait un jour eu de l'admiration était mort. Et pour la survie de ses proches, pour que Nemor ne soit jamais inquiété, il allait partir. Elle était forte, elle résisterait à cela comme elle avait dû endurer bien des choses, parce qu'elle était une battante. Sobek avait aimé Nemor profondément, autant qu'un simple ersatz d'existence le pouvait. Elle avait été la première femme de sa vie, la première à croire en ses capacités au point de mettre en danger son travail avec la Stinger Industry en tirant sur un White. Elle lui avait donné énormément, bien plus qu'il n'avait pu espérer un jour recevoir. Mais elle resterait la première et seule femme qu'il rencontrerait réellement, la seule ayant marqué sa vie ainsi. Pour tout l'amour qu'il lui portait, il devait la laisser vivre sa vie sans lui. Pour tout l'amour qu'il portait à la vie, il devait laisser la mort le prendre. Même si il savait qu'il n'y avait rien plus loin, qu'aucun ange ne l'attendait là haut, qu'aucun démon ne l'attendait en bas, il se mit à espérer retrouver Rywal. Il était le seul à l'avoir défendu jusqu'au bout, le seul à avoir voulu lui donner tout ce qu'il avait, le seul à croire en lui avec une telle ferveur. Jusqu'à ses derniers mots, jusqu'au derniers regards, il se souvenait que Rywal Villender Melda croyait toujours en lui, croyait toujours en celui qu'il considérait comme son propre fils. Lui aussi il l'avait tué, comme Raneas, Le comédien, Ellias, Néo Peter ou Mrglblhblh. Il avait détruit la Stinger Industry, réduit l'empire de Boss Stinger à néant, brisé tout espoir pour cette firme de s'affirmer à nouveau, anéanti tout ce qui avait un jour, ne serait-ce qu'une heure, fait partie de sa vie. Il n'y avait pas de flash-back en accéléré de sa vie, pas de coeurs dramatiques chantant son départ, pas de temple commémoratif à son image. Il partait et ne reviendrais jamais, il était plus que prêt, il était impatient.

Un courant d'air parti de ses poumons vint rencontrer les cordes vocales abîmées. Depuis la bouche de l'androïde sortit un mot, un simple mot, quelque chose qui avait le pouvoir de donner la vie comme de tuer.

La seconde d'après, un silence. Le silence. Tout était, rien n'était. Stan ne bougeait plus, ne parlait plus. Tout et rien, le néant infini et la puissante clarté. Sur les quais de Dosatz, loin de tout, loin de rien, les embruns continuait, les oiseaux criaient, la mer venait frapper la jetée une fois de plus. Lentement, très lentement, le temps passa.
 
期待
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