États Unis d'Eurasie (+Dommage Collatéral)

La cape bariolée de Kefka volait au vent : sous elle, le Roi par intérim avait revêtue un manteau rouge et doré bien plus chaud que sa tenue habituelle. Ses bottines à talons hauts foulèrent la neige avec diligence, tandis qu'il s'approchait d'un vieux château décrépi. Deux soldats marchaient à ses côtés, afin de donner un peu de prestance à sa venue.

Les soldats se postèrent de par et d'autres de l'entrée principale et la sécurisèrent : ils ouvrèrent les deux battants en bois qui laissèrent au sol deux traces en arc et le magicien fou pénétra dans la cour de la forteresse en remontant son col.
Les plumes de sa coiffure étaient mouchetés de petits flocons, et sous ses gants, ses longs doigts fins étaient rougis par le froid glacial... Un inconfort qui aurait dû irriter le personnage mais rien ne pouvait entacher son plaisir d'avoir été invité ici. Enfin, après des années sur Terre, une initiative intéressante avait émergé du peuple.
Des soldats en manteau vinrent à leur rencontre et enlevèrent leur képi décorés de rouge. Kefka leur sourit, fièrement, en leur tendant une invitation.

"Nous vous souhaitons la bienvenue Majesté." Fit une représentante de l'armée clandestine qu'il découvrait aujourd'hui.
"Merci, madame : cet accueil chaleureux n'est pas de trop dans un tel climat."

On invita Kefka à pénétrer le bâtiment principal : l'ordre et l'organisation semblaient être les mots d'ordre de ses gens d'arme, dont le sens de la discipline séduisait le black Feather. Après avoir tant côtoyé tous les débiles de la capitale, qu'il était agréable de trouver ici d'intelligents talents. On le fit pénétrer dans une salle de réunion en pierre mais chaleureusement décorée de tentures rouges noir et or. Il régnait ici une atmosphère presque royale malgré l'aspect rudimentaire des installations. Quiconque dirigeait ici, il aimait s'adonner au détail pour parfaire toute entreprise. Bon point, très bon point... Il avait déjà l'eau à la bouche : quelle proposition allait-il se voir offrir ?

"Votre interlocuteur va vous rejoindre dans un instant. Faites comme chez vous."

Kefka libéra les deux hommes de l'armée du Ruban Rouge qui lui avait emboité le pas pour reste seul dans la salle. Il garda son manteau -ce vieux château n'était pas le mieux chauffé- et regarda par une fenêtre la vue : un océan blanc à perte de vue, manteau doux qui pourtant lui avait mordu les main et les pieds par ce froid acéré. Un tel paysage allait si bien à ses habitants : il avait hâte de rencontrer ce qu'il espérait être une main de fer dans un gant de velours.

Le commandant attendait seul dans l'obscurité de son bureau aménagé dans la salle de trône, avec quelques gardes autour. Il était plongé dans ses pensées, le regard fixé sur sa collection de sabres sur le mur. L'aménagement était pour le moins somptueux, certes. Il faisait tournoyer une petite lame entre ses doigts, attendant patiemment. Au-dehors de ce château, un rideau de neige glissait tout doucement vers le sol.

De vieux souvenirs le traversaient sans cesse... sa rencontre avec C-17, son bref combat contre Cell, sa première destruction... sa soif de vengeance... car à présent, il avait les armes nécessaires pour le vaincre. Voyant au loin le convoi qui approchait, il finit par se lever et se glisser dans les sombres corridors, avec une solide escorte.

Le Roi de la Terre par Interim fut accueilli au sein du prestigieux château qui autrefois servait la royauté de l'Armée Blanche, il y a de cela plus d'un siècle, avant que l'Armée Rouge ne la renverse. Il aura fallu plusieurs décennies pour que la Capitale ne mette un terme à son règne, et toutes les magouilles politiques et militaires imaginables des deux côtés avaient été mis en oeuvre pour en finir là.

Le roi pu observer que tout partout arborait un drapeau rouge arborant une serpe croisée avec un marteau, cet emblème était dorée. Il parvint jusque dans la chambre du conseil, son hôtesse au joli sourire l'y aillant guidé jusqu'ici. Cette femme avait un manteau de fourrure avec un chapeau de fourrure cônique, arborant l'emblème dorée de l'armée rouge, avec des insignes militaires sur les épaules et sur le devant, laissant croire que c'était un officier assez haut gradé. Elle invita, lorsque le roi fit de même pour ses hommes, les soldats sur place à quitter la pièce après avoir tiré la chaise de Kefla, lui offrant de prendre son manteau mais il préféra le garder. Certes il n'avait peut-être pas l'habitude de ce climat.

Après qu'ils furent partis, deux gardes ouvrèrent les portes à l'autre bout de la salle. Un homme aux cheveux noirs et aux sombres habits entra dans la salle. La particularité était que l'un de ses bras était fait en un métal clair, et sur son épaule une étoile rouge, sans doute un autre emblème de l'Armée Rouge. Il fit quelques pas, silencieusement et les gardes sortirent en refermant les portes. Il avait les deux mains derrière le dos et avec un accent d'Europe de l'Est fort prononcé, l'accueilli:

- Altesse. Je vous souhaite la bienvenue en Russie. J'ose espérer que le voyage ne vous a pas trop déplu... vous devez avoir soif.

C-911 se dirigea vers le côté de la salle, sur une petite table, plusieurs bouteilles aux formes raffinées l'y attendaient.

- Vous ne pouvez venir en Russie sans goûter les vodkas de toutes les régions que vous aurez visitées... essayez celle-ci, l'un de mes officiers a une ferme, il la produit avec ses propres pommes de terres. Vous m'en donnerez des nouvelles.

Lui servant un verre, ainsi qu'un pour lui-même, il le tendit au Roi.

- Laissez-moi me présenter. Je me suis C-911, commandant de l'Armée Rouge. Santé!

Il trinqua avec le Roi.

- Je vous en prie, mettez-vous confortable, nous avons de nombreuses choses à discuter... Comrade!

Le cyborg alla prendre place devant le roi.

- Avant que l'Armée Rouge ne prenne le pouvoir ici, la royauté du Tsar dirigeait le pays de manière élitiste, les paysans étaient abandonnés à leurs tristes sorts. Puis l'Armée Rouge les renversa, guidés par les idées politiques des jeunes étudiants des différentes universités. L'éducation, camarade roi, c'est par l'éducation que nous rencontrons l'évolution. Et c'est là que vous intervenez. L'armée du Ruban Rouge est connu pour sa supériorité technologique, et les Black Feathers pour leur poigne de fer.

Un silence, puis il repris.

- Il y a quelques décennies, la Capitale de l'ancien Roi nous a défait, et un régime politique démocratique a été mis en place. Nous avons trahi l'Égalité au profit de la Liberté. La Liberté est une utopie car elle laisse place à la Loi du Plus Fort. Or, les Hommes sont tous égaux. C'est sur ce principe que s'appuie les idées Rouges. Pourquoi laisser les quelques riches prendre toutes les richesses quand on peut nourrir tout un peuple et en faire une puissante nation? Ces quelques riches, cette poignée de snobinards ne sont que peu de chose face à une nation bien dressée. Nous avions un modèle de société parfaite, mais la Capitale voyait en nous un rival à leur influence, et nous a fait disparaître. Chez nous, aucun individu, seulement l'État. L'Armée Rouge est désormais clandestine, mais nous avons des tentacules dans les sphères politiques et nous sommes demeurés malgré le nouveau Régime présidentiel, un État opposé à la Capitale. Nous avons en parralèle des liens très étroits avec le Marché Noir, l'économie souterraine, le Crime Organisé. Vous pourriez en bénéficier grâce à nous et en retour, nous souhaiterions bénéficier de votre technologie. Grâce à elle, nous pourrions étendre notre influence dans les économies clandestines des autres planètes, galaxies, ou plus encore, et vous garderiez votre apparence de légitimité. Cela vous intéresse, altesse?

Il y avait ici un petit quelque-chose d'un rendez-vous arrangé, la hâte et l'espérance que la personne qui apparaitrait à lui comble ses vœux. Cette personne mystérieuse qui lui avait envoyé cette si charmante invitation, à quoi ressemblerait-il, ou elle ? Quel type de personnage serait-ce ? Un profil conquérant ? politique ? guerrier ?
Alors les portes s'ouvrirent, et Kefka vit apparaître une carrure masculine, semblant porter une armure rutilante sur les bras. Avec le froid, l'hôte devait avoir des engelure à porter du métal contre sa peau... Mais il fallait être honnête et reconnaître que le style que cela donnait à l'inconnu un charisme digne d'un interlocuteur de Kefka. Manifestement, cela s'annonçait bien : d'ailleurs le type lui proposa en premier lieu de lui réchauffer le gosier, et nul besoin de dire que cela était très apprécié.
C'est une vodka artisanale qui lui fit servit : Kefka sourit, attentif, en saisissant son verre, laissant le maître des lieux finir son introduction.

"Enchanté, C-911. Il me tarde d'apprendre d'avantage sur vos intentions et talents."

Il s'assit sur un fauteuil, et un brin avachit en arrière sur le dossier, il écouta la suite. Le laïus parlait de l'Armée Rouge, de son combat envers le système élitiste en place, prônant l'éducation et le savoir comme meilleur arme contre les pouvoirs abusifs. Le discours était bien ficelé, teinté d'ambition. Le gaillard était sérieux, motivé, bref, tout ça tenait la route, et la cause amusa le fou, qui retint un rire. Il se contenta d'un regard chaleureux, presque attendri.

"J'ignore si vous êtes bien renseigné ou simplement fou, Terminator." Kefka but une gorgée du breuvage dans un mouvement de poignet. "Vous parlez à un Roi tout puissant de valeurs communistes. Je suis un monarque, je n'ai aucun intérêt à partager mes biens... Quant aux Black Feather, c'est une organisation qui au contraire fait régner la loi du plus fort dans l'univers, écrasant les ennemis pour imposer nos idées par LA FORCE." Il se leva, comme s'il allait partir : mais il se posta au contraire devant son hôte, intrigué. Il lui fit un grand sourire, un des sourires amicaux de Kefka qui était suffisamment déformés par la folie pour avoir l'air inquiétant.
"Hin, hiiiin.... L'armée Rouge et le trône terrien vous soutiendront." conclut-il contre toute attente, ravi. Il s'expliqua : "Vous avez du flair, Terminator, malgré tout, mon titre, mon pouvoir absolu, la bannière noire que j'arbore avec les Black Feather, je suis en effet, un camarade..." Il regarda C-911 dans les yeux : "Vous me rappelez de vieux souvenirs. J'ai fait les mêmes rêves que vous. Je vous souhaite de réussir..." Il reposa son verre vide sur une table et regarda dehors le décor unichrome, cette neige qui avait tout englouti. "Mais se réveiller d'un rêve est également une opportunité de s'élever." Kefka parlait clairement de son expérience, et ne semblait pas nostalgique... Non. Il semblait au contraire sourire plus que jamais en parlant de son échec passé. De ce jour où un manteau blanc avait, comme aujourd'hui, recouvert le paysage. Il neigeait oui, mais des cendres. Le feu avait tout pris... Tout tué. Le feu, non. Lui. le jour où il avait détruit l'entreprise Palazzo... Le jour où il avait compris que son rêve était une utopie. Mais C-911 n'était pas lui. Alors Kefka éclata de rire en pensant à tout ceci. Il se tourna vers son nouvel allié fraichement débarqué et l'humecta les lèvres : "L'armée du Ruban Rouge vous aidera, et moi-même je veillerai à vous soutenir par la force et la technologie. Mais mon aide a un prix..." Il se dandina, presque trop heureux, se retenant de sautiller. "Vous n'avez pas le droit à l'échec."



"Échouez, et je vous réduirai à néant moi-même."

Ce C-911 continuait de vendre son idéal et sa future réussite comme un petit entrepreneur devant des investisseurs potentiels... Chose très paradoxale. Comme quoi, la limite entre deux univers peut être invisible selon l'angle de vue. Il était presque touchant, il lui manquerait presque son petit powerpoint et ses stylos publicitaires. La main de Kefka se crispait de temps à autre, prise de doute, de tics nerveux, les nerfs tiraillés entre ses convictions et ses pulsions.
Protéger... détruire. Encourager... désillusionner. Laisser naître... tuer.

Kefka était fou, oui. Peut-être. Inhumain ? ... Pas sûr. Il n'y avait rien de plus humain que de ne pas savoir ce que l'on veut, ce que l'on est, d'improviser, d'avoir des principes et d ne pas s'y tenir. D'aimer sans comprendre, de détester sans comprendre. De ne pas comprendre. De ne rien comprendre.
Ne pas maîtriser.
Ne plus se maîtriser.
Vouloir maîtriser.
Aimer être surpris.

La neige étouffait tout. Tout était loin, même ses pas avaient été effacés depuis le début de l'entrevue. Tout changeait mais tout restait blanc. Un pas en avant, deux en arrière. Vouloir le mieux, perdre le bien.

Plus Kefka écoutait la définition du communisme selon Terminator - décidément ce surnom était parfait... Ce gamin était un coco hollywoodien, une égérie siliconée, le gauchiste de la silicon vallée - Et plus le discours avançait, plus le Roi se rendait compte que rien ici n'avait de sens.
Pas le discours du cyborg, non ça c'était très propre, trop même... Mais le reste.

Tant mieux !! Un peu de folie et d'incohérence c'était parfait !
L'esprit calculateur de l'ancien chef d'entreprise s'était réveillé au fond de Kefka : et entre deux tics nerveux, il analysait, enregistrait, composer sa future symphonie. L'esprit de l'humaniste qu'avait été le jeune Kefka Palazzo s'interrogeait sur l'étique et tout ceci. Et en sortie Kefka avait un bilan. Un bilan qui lui donnait à sourire, un bilan qui avait réveillé un peu son regard vide depuis des mois.

Les terriens, les individus, les mortels. C-911, les sayens, les Z-team truc et tous en fait... Comment était-ce déjà ? "la limite entre deux univers peut être invisible selon l'angle de vue." Oui, voilà. le paradoxe. Le paradoxe de tous, le paradoxe humain. Le paradoxe du libérateur communiste qui demande l'aide financière à "son Altesse".
Haha.

"Vous êtes charismatique, sûr de vous et ambitieux. Je ne doute pas que cela vous réussira." Se contenta Kefka pour toute réponse à l'historique de son Armée Rouge, ses partenaires et toussa toussa. Il lui avait demandé de parler de l'armée du RubanRouge. Mouarf ça ressemblait plutôt à la fameuse règle du "je vous nous", la petite politesse en fin de discours pour faire parler l'autre de lui un peu, lui faire croire qu'on en a quelque-chose à en secouer.
Bonne pioche, Kefka adooooore parler de lui.


"Le Ruban Rouge est une caricature de ce que les hommes veulent être : un masque fier et autoritaire qui fait illusion. Le Ruban Rouge a cette qualité d'être constante, fiable, disciplinée et extrémiste. Ils sont un outil aiguisé et je suis sûr qu'ils sauront travailler de pair avec l'Armée Rouge : Vos valeurs ne sont pas exactement les mêmes mais au fond, les deux entités se ressemblent beaucoup... Personne n'a le monopole de l'originalité." Il se caressa le nez. "En réalité ils sont aujourd'hui presque des mercenaires avides d'autorité et qui adorent obéir aux ordres pourvus que cela leur donne un ascendant moral sur le monde." Il regarda C-911, curieux. "Je te choque ? Je suis simplement lucide. Les armées ne sont que des outils pour servir des idéaux. Et l'armée du Ruban Rouge est la lame la plus redoutable que j'ai découverte sur cette Terre. Alors tout ce que je dis est un compliment pour eux... Mais du reste, ce sont des chiens exceptionnellement bien dressés, mais des toutous tout de même." Il pensa au Black Feather, qui était un contre exemple de ce qu'était une vraie alliance efficace et valable. Il était fier d'y penser. "pour faire court, L'armée du Ruban Rouge suit mes directives, et donc mon bon vouloir." Il se demanda comment définir cette philosophie mais en faisant cela il allait définitivement perdre Terminator : c'était un peu comme vouloir expliquer les lois du chaos, un non-sens. "Ils t'aideront pour l'instant, cela les occupera. Ils étaient occupé à pourrir une milice indépendante mais il est temps de voir plus grand."

Kefka en avait fini : parler avec les pions c'était agréable mais il ne voulait pas trop influencer la partie. C-911 devait lui-même faire ses preuves. "Je te laisse carte blanche, je te laisse libre, je te prête mes jouets. Amuse-toi, et divertis-moi !" Il lui fit une tape sur l'épaule, s'étant levé. Il reposa son verre vide sur la commode et claqua des doigts : ses soldats rentrèrent dans la pièce pour le rejoindre et l'escorter vers la sortie.

"Terminator... Brille, brille, brille !!!" Il éclata de rire et pendant les longues minutes où il marchait dans les couloir le rire fou résonna dans tout le bâtiment.

Plus le roi parlait, plus le cyborg commençait à se poser de graves questions... était-il en état de gouverner? Il sautait du coq à l'âne régulièrement, et surtout, il semblait changer d'idée du tout au tout à chaque phrase... Mais bon, pour l'instant, il semblait certes que... la balance penchant de son côté? Cet esprit humain complexe qui résidait dans la tête de Kefka semblait être un gros casse-tête pour l'être partiellement robotique.

 "En réalité ils sont aujourd'hui presque des mercenaires avides d'autorité et qui adorent obéir aux ordres pourvus que cela leur donne un ascendant moral sur le monde." Il regarda C-911, curieux. "Je te choque ? Je suis simplement lucide. Les armées ne sont que des outils pour servir des idéaux. Et l'armée du Ruban Rouge est la lame la plus redoutable que j'ai découverte sur cette Terre. Alors tout ce que je dis est un compliment pour eux... Mais du reste, ce sont des chiens exceptionnellement bien dressés, mais des toutous tout de même."

C-911 répondit simplement:

- Un ascendant moral... en fait, nous avons chacun notre...

Le roi poursuivi. Bref, le Ruban Rouge, somme toute, semblait la propriété du Roi, mais il donna carte blanche à C-911. En retour, il demandait à être amusé... la vie de roi était-elle lassante au point qu'il ne savait plus quoi faire de ses richesses? Le genre de commentaire que C-911 garda pour lui, et laissa transparaître ce qui voulait ressembler à un sourire de gratitude.

- Altesse, vous m'honorez. Laissez-moi savoir tout ce qu'il vous faut sur le marché noir, et vous l'obtiendrez. Je vous suivrai en Amérique afin de faire connaissance avec vos installations, et je passerai faire un petit détour par la Capsule Corporation, j'ai des... emplettes à y faire... Pourquoi ne pas les faire en ligne? J'aime les contacts... humains... Ha ha ha...

Dit C-911, pensant amuser le roi... ou pas... bigre, il allait devenir comme lui à force de le côtoyer. Il y avait certes de grands principes philosophiques qu'il semblait vouloir épargner au soldat cyborg, et c'était sans doute mieux ainsi, C-911 n'était pas un adepte de philosophie, c'était un pragmatique ennuyeux pour un esprit riche comme celui de Kefka. Le roi fou donna une tape d'approbation sur son épaule, reposa son verre sur le plateau, puis claqua des doigts, ses soldats entrèrent pour l'escorter vers l'aéroport.

Ses rires de folie donnèrent froid dans le dos à tous les terriens de l'Armée Rouge dans le château. Tandis qu'il s'éloignait, C-911 resta de marbre à table.

- Vous ne serez pas... déçu... ha ha ha!

Il se leva et retourna vers ses hommes, et donna l'ordre de préparer l'armée pour se déplacer vers l'aéroport clandestin en banlieue de Moscow. De grands convois défilèrent sur les routes enneigées, des véhicules blindés de toutes sortes, prêts à aller en découdre. Avec les jouets du Ruban Rouge, la partie allait devenir d'autant plus intéressante. Déjà, les scientifiques de l'Armée Rouge se rendaient aux laboratoires secrets de l'Armée du Ruban Rouge afin de prendre en charge les puissantes créations du Docteur Gero et ses équipes.

C-911 pris place à bords de son Jet privé qui quant à lui se dirigeait vers l'aéroport de la capitale, tandis que son armée se rendait à une base militaire abandonnée des américains, sur la côte Ouest, quelque part, un endroit que le Border Patrol avait été engraissé pour leur permettre le passage.

Le Jet de C-911 défilait dans la nuitée froide en direction de la capitale. Le cyborg méditait à bords de l'avion, son ordinateur portable affichant les récents progrès des scientifiques concernant les cyborgs du Ruban Rouge.

C 16

C 17

C 18

C 21

Cell

Des modèles intéressants, Cell était quelque part dans la nature, qui sait ce qui était advenu de C 17, C 16 avait sans doute été remodelé, C 18 se serait mariée à un membre de la Z Team, aucune idée pour C 21...

La chasse allait être bonne... très très bonne...