Age : 22 Date d'inscription : 05/05/2018 Nombre de messages : 49Bon ou mauvais ? : Loyal Bon Zénies : 980 Rang : -
Techniques Techniques illimitées : Nidhogg, Mulagir, Yewfelle Techniques 3/combat : Gratia, Cupid Techniques 1/combat : Nobilis
Sujet: Temper Tantrum Sam 16 Juin 2018 - 12:41
Une belle journée ensoleillée. Le soleil brillait sur la ville en mouvement perpétuel. La chaleur presque insupportable du début de l’été, quasi-indiscernable de celle des déserts de la région Est, ferait presque fondre le sol bitumeux. A Satan-City, la foule en mouvement aperçue de loin, pourrait être interprétée comme un grand bal coordonné avec minutie. Pourtant, chaque mouvement pris individuellement est saccadé et inconscient. Chaque personne n’est ni le rouage d’une grande machinerie, ni le danseur d’un bal en train de mener sa chorégraphie. Ce sont juste… des gens, vivant leur vie. Au milieu de la foule glapissante, Eleonora avançait comme tous les autres, se balançant comme danserait une poupée désarticulée, soupirant de temps en temps. Rentrant visiblement de cours, elle portait encore son uniforme scolaire, un chemisier blanc rendu très légèrement transparent par la transpiration, et une jupe à tartan vert. Sous son bras, son blazer beige orné du blason de son lycée, qu’elle avait retiré pour pouvoir supporter la chaleur. Elle arborait un léger sourire, mais un sourire qui sonnait faux compte tenu d’une démarche amorphe qui trahissait son éreintement. Elle avait appris très tôt qu’un beau sourire était une nécessité dans son corps de métier. Mais son sourire radieux était habituellement accompagné d’une noble démarche qui transmettait de la joie de vivre, et c’est cette bonne humeur qui avait énormément contribué à sa popularité d’actrice, aussi relative soit-elle. Il n’y avait rien de cela ici. Occasionnellement, Eleonora jetait un œil autour d’elle pour observer ses concitoyens, mais rien n’y faisait: elle était comme tous les autres.
Cela faisait déjà plusieurs jours qu’elle était revenue de son escapade dans la forêt et avait repris sa paisible vie de lycéenne. Toutefois son compagnon de fortune n’avait pas daigné lui répondre depuis lors. C’était soudain et inattendu. Elle le transportait toujours avec elle, rangé dans un sac d’archerie qu’elle portait d'une épaule. Elle y trouvait même la place pour y ranger ses affaires scolaires et les scripts qu’elle devait préparer pour la journée. D'ordinaire, il était encore plus bavard qu’elle, au point de lui taper sur les nerfs. Et puis, il parlait bizarrement, et était imbu de sa personne. Mais le silence ? Presque pire. Moult pensées lui avaient traversé l’esprit en ces quelques jours. Dans un premier temps, elle s’était réjouit à l’idée de ne plus être harcelée en permanence par son Arc. Eleonora savait apprécier le calme à sa juste valeur, et n’allait certainement pas regretter d’en profiter. Mais, dans un second temps… elle fut prise d’une certaine inquiétude. L’arc serait-il en colère ? Elle était têtue, et savait se montrer désagréable, et pas qu’avec lui. Plus épouvantable encore, peut-être a t-il été désenchanté comme une arc magique dans un jeu de rôle médiéval fantastique parce qu'elle aurait abusé de ses pouvoirs ! Une pensée viscérale qui finit par la rendre dingue. Elle finit de manière totalement banale par se dire que s’il avait envie de parler, il n’avait qu’à le faire, et que ça n’était pas son problème à elle. Elle avait d’autres choses à penser.
Eleonora s’arrêta pour acheter un sorbet auprès d’un marchand ambulant, qui faisait du beau temps son petit commerce. Saveur Citron - Fruit des Bois, sa préférée. Quoique sous cette chaleur, une glace à l’eau de mer aurait su être davantage rafraîchissante, se dit-elle. A peine eut-elle conclu de remercier le commerçant, elle reprit son air tracassée et s’assit sur un banc à regarder la populace défiler devant ses yeux.
* Sacrée solitaire que je suis.*
Elle s’était déjà rendue compte par elle-même que finalement, tout n’allait pas si bien. A cette heure-ci, les autres étudiants étaient occupés par leurs clubs, ou bien passaient du temps avec leurs amis. Des amis, ça n’existait plus vraiment pour elle. Pourtant, il y avait toujours du monde autour d’elle pour lui rappeler à quel point elle était formidable mais… si ce n’est pour être du côté des gens “Cool” plutôt que de celui des “Losers”, quel intérêt avaient-ils à être avec elle ? Le club de tir à l’arc, elle avait un peu peur d’y mettre les pieds depuis qu’elle savait la puissance de son arc. Ce n’est pas comme si elle était déjà une légende vivante non plus, elle tournait dans une petite série presque nanardesque. Et c’est ce qui la frustrait le plus. Elle n’avait pas l’impression d’avancer, en aucun point. Elle avait besoin de changement. Comme celle d’hier fut trempée de mièvrerie, et celle de demain sera faite d’autre chose, aujourd'hui était une journée trempée de mélancolie.
* Si seulement il pouvait se passer quelque chose d’intéressant et excitant, pour changer, ah. *
Eleonora pensa en dégustant son sorbet, agitant les jambes comme une enfant attendant le temps qui passe ; fixant du regard le bleu du grand ciel ouvert, duquel s’était désolidarisé le moindre nuage.
Edouard le Bel-Ami
Autres Races
Age : 21 Date d'inscription : 09/06/2018 Nombre de messages : 205Bon ou mauvais ? : Neutre Zénies : 410 Rang : -
Techniques Techniques illimitées : Ras de marée ¶ Corde fantôme ¶ Barrière de corail Techniques 3/combat : Ancre¶ Barrage de canon ¶ Techniques 1/combat : Mégalodon
Sujet: Re: Temper Tantrum Sam 16 Juin 2018 - 20:55
Après sa petite escapade dans l'espace, le pirate monstrueux avait décidé de sa prochaine destination, qui était la Terre. Cette planète était réputée pour sa richesse de paysage, mais aussi pour sa richesse d'objets précieux et c'est ce dernier point qui intéressait le plus Bel-Ami. En effet, il ne vivait que de ça, la richesse. Ce qu'il y avait autour, la faune, les habitants et le patrimoine de cette planète l'intéressait aucunement, sauf si cela servirait ses intérêts.
Enfin bref, il avait été obligé de passer par la base de lancement s'il voulait pas se faire remarquer et que cela compromettre ses plans. Cette base de lancement servait à contrôler les capsules et vaisseaux des nouveaux arrivants sur la planète bleue. Dans tous les cas, Edouard n'allait pas les laisser embarquer son vaisseau durant son voyage sur Terre, il le suivra partout où il ira. Il s'était donc présenté seul devant les gardiens, laissant son vaisseau en suspens quelques mètres plus loin, le temps de se débarrasser de ces parasites. Ils avaient voulu en savoir plus sur le Bateau Volant. Bien évidemment, il racontait quelques mensonges, sans révéler les caractéristiques peu communes du vaisseau. Cela dura pendant plusieurs minutes, trop de minutes justement, ce qui commençait à énerver le pirate, qui coupa court avec une seule phrase :
"Bon, c'est bon vous êtes content, vous en savez plus, maintenant au-revoir bande de chiffes molles !"
Puis il avait tourné les talons, agacé de toute cette paperasse. Le Tentacule était ensuite retourné dans son bateau, avec une démarche bancale apaisée grâce à sa canne précieuse. Il avait plusieurs choses en tête, il ne fit pas bouger le vaisseau avant de s'être désaltéré. Il se dirigea vers le bar qui se trouvait dans le fin fond du vaisseau. Il y alla d'un pas tranquille. On entendait le cliquetis de sa canne contre le sol en bois, le bateau étant désert, ou presque. Lorsqu'il arriva devant tous les placards mis à disposition, il se servit un verre de Whisky, alcool fort mais alcool parfait pour Edouard. Il s'assit calmement, et savoura les quelques gorgées d'arôme alcoolisé. Il était perdu dans ses pensées, il voulait se rendre à la capitale de la planète Terre, Satan-City. Finissant la dernière gorgée de son verre, il le reposa puis se dirigea vers le tableau de bord, dont un pirate fantôme était assigné. Il rentrait les données de la ville dans l'ordinateur de haute technologie, puis regarda son manœuvre, d'un regard ferme.
"Conduis nous jusqu'à là-bas, j'y vais juste en mission de repérage, je laisserais quelques hommes avec toi. Cependant, vous interviendrez que si je vous en donne l'ordre, compris ?"
"Très bien, capitaine. On attendra votre signal, on y est dans cinq minutes "
Sans prendre la peine de répondre, il tourna les talons pour retourner vers le pont principal, le temps qu'ils arrivent sur Satan City.
Quelques minutes passèrent lorsqu'ils arrivèrent sur les lieux. Pour les habitants de la capitale, de l'ombre apparaissait au dessus de leur tête, le soleil disparaissait peu à peu pour laisser place à une atmosphère sombre, beaucoup moins jovial. Le bateau finit par se stopper et une alarme retentit, signalant qu'ils étaient arrivés. Edouard fit apparaître ses compères fantômes, lui servant d'équipage à souhait.
"Comme je l'ai déjà dis à notre bon vieux manœuvre, je pars simplement en repérage, donc pas besoin de s'affoler. Vous allez rester ici et débarquer que si je vous le dis, pour le moment, vous restez à glander ici, à plus les tocards !"
Suite à ces belles paroles, il se servit de ses pouvoirs pour faire apparaître des cordes accrochées au bateau et les fit descendre pour qu'il atteigne le sol et par conséquent, la ville. Une fois les pieds sur Terre, il fit renvoyer les cordes d'où elle venait et commença par regarder aux alentours. Sans laisser de soupçons, il débuta sa marche, sa canne en or à la main. À vrai dire, il imaginait bien la tête des passants en voyant cet horrible monstre, des tentacules sur sa tête et des membres... d'animaux marins. Ouais, on imagine pas leurs têtes, enfin, peut-être que si. Elles doivent se tordre en deux, sous le dégoût. Et à ces gens là, Bel-Ami leur lançait des regards hostiles et haineux, histoire de les calmer. Enfin bref, il observait les cibles intéressantes à piller voir voler, sans vraiment faire attention aux personnes autour de lui.
Néanmoins, alors qu'il regardait à droite à gauche, il ressentit quelque chose d'intrigant, une énergie qui sortait du lot. Cependant, il avait la nette impression que ce n'était pas une énergie humaine, mais plus un objet magique ou ancestral. Décidé à en savoir plus, il se fit à son instinct pour guider ses pas. Ces derniers le menèrent vers une jeune fille habillée en écolière, sans rien de spécial, visiblement. Enfin soit, si c'était bien elle, l'objet qu'elle possédait commençait fortement à l'intriguer. Et si c'était précieux et que cela pouvait lui rapporter quelque chose ? Il devait donc en avoir le coeur net. Il ne cherchait pas à être discret, cela lui apportait peu, il voulait aller droit au but sans perdre de temps. Décidément, ce voyage sur Terre s'annonçait riche en bonne nouvelle ! Allait-il réussir à obtenir ce qu'il voulait ? Ou un autre événement imprévu allait se produire ? On verra bien...
Dernière édition par Edouard le Bel-Ami le Mer 27 Juin 2018 - 11:47, édité 1 fois
Docteur Sorrow
Terrien
Age : 49 Date d'inscription : 04/10/2017 Nombre de messages : 27Bon ou mauvais ? : Neutre pour le moment Zénies : 1000 Rang : -
Techniques Techniques illimitées : Attention sol glissant / FIRE ! / Crazy Scalpel Techniques 3/combat : Tranquillisant / Sa pique les yeux et la gorge Techniques 1/combat : Illusion mortel
Sujet: Re: Temper Tantrum Dim 17 Juin 2018 - 16:14
Il faisait sombre, il faisait sombre depuis trop longtemps, j'attends encore quelques secondes et je décide de me libérer de la caisse dans la quel je suis enfermé depuis mon départ de Dark, le voyage fut long. La gamine ferme les yeux par réflexe, la lumière du jour ou plutôt celle de l’entrepôt la éblouie, un mec avec son carnet ne crois pas ce qu'il voit, évidemment voir deux personnes et un corbeau sortir d'une caisse en bois peut être un peu étonnant à voir, mais je n'avais pas le temps de remplir des papelards si ce dernier en avant à me donner, j'ai sans doute fraudé quelque chose qui sait. Il avait beau être étonné, en voyant son regard il avait plus peur de moi et de mon apparence, c'était certainement un stagiaire. Je me dirige maintenant vers la sortie, et arrivé à l'extérieur je me rend compte du beau temps qu'il fais sur cette planète, du soleil... C'est pas ce que j'aime le plus, mais faudra faire avec, la gamine elle affiche un grand sourire, même Shadow mon corbeau est choqué par ce soleil, il s'abrita au plus vite sous un arbre à l'ombre. Je sens rapidement que la chaleur sera insoutenable sous mon masque. Je lève les yeux et m'aperçois que l'activité y es beaucoup plus dense que dans la ville de Dark, je me demande où je suis, je n'es pas l'habitude je mets quelque minutes à réaliser, en y réfléchissant bien j'avais connus une époque où Dark avait ce genre d'activité, ici les gens son heureux, les enfants joue, j'ai comme le sentiment qu'ici tous vas bien. Je regarde la gamine et me rends compte que je ne peux pas la laisser avec des vêtements pareil, la premier chose que je vais faire sur cette planète est donc voler des vêtements pour la gamine. J'en suis pas vraiment fière, mais je pense que dans cette ville l'argent est quelque chose de bien plus important que le reste, sur Dark l'argent prime aussi mais tu peux aussi obtenir la tranquillité par le respect, mon statue de médecin m’avais aussi donné une vie plutôt confortable.
Je commence à marcher et demande à un passant comment s’appelle cette endroit, c'est vrais que dis comme ça j'aurais pu passer pour un fou, mais mon interlocuteur me répond comme si c'était évidence :
"Bah... Satan City"
C'est pas vraiment ce que je voulais savoir mais au moins je connais maintenant le nom de la ville, je lui demande alors sur quel planète je me trouve, là il fronce les sourcils et fais trois pas en arrière :
"...La planète Terre..."
Là je fais mine que je plaisantais avec lui, il s'en amuse lui aussi mais par avec un air pas très rassuré.
C'est donc à cela que la planète Terre ressemble j'avais lu que très peu de chose sur cette planète, je me perd dans mes pensées, entre ce que j'avais lu sur cette planète et mon objectif qui était de trouver des vêtements pour la petite fille. Plus que je marche et plus je me dis que le temps de Dark était entrain de me rattraper, voyant mon ombre disparaître sous l’apparition d'une autre bien plus grande. Je me retourne et lève les yeux pour voir ce qui ressemble à un navire plutôt imposant, intrigué je ne peux ne pas aller voir, moi qui d'ordinaire préfère éviter les conflits et où ne pas me mêler de ce qui me regarde, mais cette fois c'était différent, j'étais sur une nouvelle planète et ce navire n'était pas quelque chose d'anodin. Je décide d'envoyer Shadow en repérage je tire la gamine avec moi et commence marcher plus vite me dirigeant vers cette événement bien étrange.
J'arrive sur les lieux et stop ma marche dans l'angle d'un bâtiment sur le quel je me colle, je plisse les yeux et vois un homme plutôt tentaculaire marcher, canne à la main, mi-humanoïde mi-crustacé, il avait une certaine prestance, je me rend compte qu'il ce dirige, vers quelqu'un mais qui est elle, je n'arrive pas correctement à voir, je ne prendrais pas tous de suite le risque de me déplacer.
Shadow qui vole dans les air au dessus de leur tête ne devrais pas ce faire repérer pour l'instant il passe comme un simple corbeau au yeux des gens, mais il est bien différent des autres et n'a pas toujours le comportement des oiseaux sauvage, de ce fais les oiseaux effrayé par le navire se sont déjà dispersé, sauf lui.
Depuis que j'ai vue cet homme tentaculaire je réfléchit à un plan, mon plan semble complètement fou, si je le met à exécution et qu'il marche qu'es que je vais devenir, que vas devenir la gamine alors qu'elle voit certainement pour la première fois le soleil.. Je vais attendre comment les choses évolue avant de me montrer, si les choses s'accélère il faudra que je prenne une décision.
Eleonora de Lily
Terrien
Age : 22 Date d'inscription : 05/05/2018 Nombre de messages : 49Bon ou mauvais ? : Loyal Bon Zénies : 980 Rang : -
Techniques Techniques illimitées : Nidhogg, Mulagir, Yewfelle Techniques 3/combat : Gratia, Cupid Techniques 1/combat : Nobilis
Sujet: Re: Temper Tantrum Mar 19 Juin 2018 - 17:50
Malgré tout notre amour-haine pour le beau temps, celui-ci ne dure jamais éternellement. C’est la dure réalité à laquelle nous étions rappelé alors qu’une ombre massive se mettait à ramper sur la ville. Faisant pression, tel un monstre dévorant la lumière au rythme de sa progression, à l’endroit même où quelques secondes auparavant pas un seul nuage n’aurait eu l’audace de broncher. Ce changement n’est qu’une appoggiature dans la vie des Terriens. Comme les plus subtiles notes de musique, à peine perceptible à qui n’y prête pas attention. C’est en tout cas comme ça que l’avait vécu Eleonora. Encore perdue dans ses pensées, elle ne fut qu’à peine surprise de constater que le temps avait changé, sans même encore se poser de questions sur le pourquoi ni le comment. Le fil de la vie n’avait pas arrêté de se dérouler pour autant, n’avait en rien attiré son attention. La mélodie n’avait pas variée, seul l’accord avait changé.
Mais les autres. Les autres avaient sans aucun doute plus de capacités à réagir comme des êtres humains qu’elle ne le pouvait actuellement. Ou en tout cas, comme elle ne le voulait actuellement, bien trop vexée. La foule était intriguée, pointait du doigt. Toutes les discussions convergeaient subitement de concorde sur le même sujet. La jeune fille, qui avait jusque là fixé avec véhémence le ciel sans en décrocher son regard, fut aspirée par la succession du calme puis du brouhaha de ses congénères. Elle baissa les yeux. Amusant, l’effet du contrôle social. Les citadins étaient pour certains ouvertement curieux, et pour d’autres, secrètement inquiets, mais tous observaient intrigués parce que son voisin en faisait de même. Elle comprit alors que l’ombre n’était pas naturelle. En relevant les yeux à nouveau, elle s'aperçut qu’elle avait depuis le début sous les yeux l’objet de toutes les discordes, qu’elle avait dévoré du regard sans s’être posée la moindre question. Un gigantesque navire. Volant. Un véhicule maritime, mais flottant dans les airs, et duquel émanait une atmosphère putride. Les quelques bêtes naviguant dans cette mer azur qu’est le ciel prirent leur envol, effrayés par la proximité du navire. Difficile de déterminer si ces oiseaux étaient des animaux lâches ou au contraire plutôt raisonnés. Un seul oisillon noir, semblable de loin à un corbeau, continuait de tourner tel un rapace cherchant sa proie.
*Il a faim ? Il me reste un peu de sorbet.*
Malgré son apparence apathique, elle s’amusait de la situation. Il était là, son fameux “quelque chose d’intéressant”. Il était même arrivé avec toute l’armada. Une perspective réjouissante qui satisfit notre chère tête blonde. Sans plus attendre, elle se leva, pris ce qui restait de glace en bouche et croqua vigoureusement pour avaler d’une traite tout ce qu’il en restait. Elle retira le bâtonnet de sa bouche, avant d’observer une inscription:
☆ WINNER ☆
Un petit sourire satisfait, puis une petite danse joyeuse derrière laquelle elle cherchait à cacher que la bouchée qu’elle venait de croquer avait été un peu trop froide pour son délicat petit cerveau. Elle saisit son blazer posé sur le banc, et sortit de la poche intérieure un mouchoir en tissu, dont elle se servit pour essuyer le bâtonnet de glace. Elle s’approcha du premier enfant qu’elle vit pour le lui offrir, lui murmurant qu’il s’agissait d’un cadeau, bon pour une glace gratuite ; agrémenté d’un clignement d’œil familier. Alors qu’enfin Eleonora retourna récupérer ses affaires sur son banc, elle remarqua au coin de son champ de vision un homme étrange s’avancer dans sa direction. Un “homme”. Pas exactement. Si Eleonora l'avait décrit de ses mots, c'eût plutôt été “mi-poulpe, mi-homme, et re-mi-poulpe derrière”. Malgré son apparence, il semblait tout à fait apte à se mouvoir aussi bien qu'elle en était capable, et marchait comme n’importe qui. Avec une canne et de manière saccadée, cependant. Un détail qui n’avait pas échappé à l’attention d’Eleonora. Laquelle pris alors la décision de rejoindre "la chose” qu’elle avait sous les yeux pour voir de quoi il retournait. Tout en continuant de le fixer, elle récupéra calmement son sac en l’installant sur son épaule droite, rangea le mouchoir dans la poche dédiée de sa veste, et récupéra cette dernière sous son bras.
Elle pris la marche d’un pas décidé, l’air déterminée et surtout… avec une joie et une bonne humeur non-dissimulées, en inadéquation totale avec son aigreur passée. Fredonnant une mélodie telle qu’elle lui venait, chantonnant les paroles qui lui plaisaient.
♪ Nothing could measure ♪ ♪ the kind of strength inside our hearts ♪ ♪ It's all connected ♪ ♪ We're all together in this life ♪ ♪ Don't you forget it ♪
“Heyo capitaine ! s’écria Eleonora dans une surprenante insouciance une fois à distance de voix de l'Homme-Poulpe.
Désolé de vous déranger, vous allez tourner quoi ? Il est plutôt cool votre bateau pirate. J'aime beaucoup ! Même si à titre personnel, je suis plus dans les zombies que dans les pirates, ces derniers temps !”
Son grand sourire n’était peut-être pas exactement de circonstances. Mais elle avait remarqué quelque chose de très familier: la canne qu’utilisait le maître d’équipage témoignait d’un certain luxe. Peut-être trop. Elle en était venue à s'imaginer qu'il ne s'agissait pas en réalité d'une véritable canne fonctionnelle, mais d'un simple accessoire préparé. Et que son nouvel interlocuteur n'ait été qu'un confrère acteur. L'absence de la moindre caméra aux alentours laissait sous-entendre que s'il y'avait tournage, il n'avait pas lieu ici. Un défile peut-être ? Le vaisseau quant à lui, malgré sa taille démesurée, avait l'air de parfaitement manœuvrer dans la ville, comme si sa taille avait été déterminée avec précision pour ne rien casser. Très probablement un vaisseau standard, mais à l'apparence trafiquée par un excentrique. Eleonora en était convaincue: il s'agissait d'un collègue, et un concurrent. Et dans l'infime probabilité que ce ne fût pas le cas...
“Je me demandais si vous auriez besoin de quelqu’un pour le rôle d’une jolie jeune fille rebelle dans La re-revanche du Capitaine LeChuck ? Je sais très bien faire la damoiselle en détresse si nécessaire!”
Edouard le Bel-Ami
Autres Races
Age : 21 Date d'inscription : 09/06/2018 Nombre de messages : 205Bon ou mauvais ? : Neutre Zénies : 410 Rang : -
Techniques Techniques illimitées : Ras de marée ¶ Corde fantôme ¶ Barrière de corail Techniques 3/combat : Ancre¶ Barrage de canon ¶ Techniques 1/combat : Mégalodon
Sujet: Re: Temper Tantrum Mer 20 Juin 2018 - 19:54
Alors voilà, il était arrivé dans la fameuse ville de Satan-City. Cette ville était parfaite pour ce que recherchait le pirate de l'espace : tout ce qui rapporte du fric. Et dans la capitale de la Terre, il pouvait trouver ce qu'il voulait. Sans discrétion, Edouard avait placé son bateau fantôme au dessus de cette ville même, créant de l'ombre sur une partie de la ville. Ordonnant à ses hommes de rester sur le bateau, il utilisa les cordes magiques du bateau pour descendre à même le sol. Ensuite, il va marché. Marcher jusqu'à rencontrer quelque chose d'assez intéressant. Enfin ça, jusqu'à ressentir quelque chose de spécial, d'ancestral. Pour lui, ce n'était pas une personne humaine et bien un objet, il avait l'habitude. C'est alors qu'il se dirigea calmement, et discrètement, vers la source d'énergie ressentie. Il marchait en boitillant, sa canne était là pour le soutenir, ce qui rendait sa démarche artificielle. Il sentait pesé les regards sur lui, ce qui l'agaçait au fond de lui. Si seulement ils savaient tout ce qu'il avait vécu, sa malédiction et son naufrage, il n'aurait peut-être pas le même regard dégoûté. Enfin bon, il avait l'habitude depuis ces années déjà, mais il fallait avouer que cela ne devait pas être agréable. Bref, il arriva rapidement à ce qu'il pensait, être l'objet précieux qu'il pourrait dérober. Il s'assit sur un banc, contemplant une femme manger un sorbet, elle engloutissait le reste d'une seul traite, puis elle abaissa ses yeux vers le bâtonnet, donc il semblait y avoir quelque chose d'inscrit, ce quelque chose ne pouvait évidemment pas être lu par le pirate, étant trop loin.
Son attention fut détourné. Au premier regard, rien de spécial, un corbeau des plus banals. Cependant, si l'on regardait bien, on pouvait apercevoir qu'il était masqué. Vous trouvez ça normal, vous, qu'un saleté de corbeau ait un masque ? Pour Bel-Ami, non. Il le fixait pendant quelques secondes encore, puis il se rappela pourquoi il était venu : La femme et son objet précieux. Il se leva alors, décidant soudainement de passer à l'action. Il mena ses pas vers la jeune fille, décidé à débusquer ce qu'elle possédait. Il fit semblant de passer sur le côté lorsqu'elle, comme il l'espérait, l'interpella. Elle l'appelait "capitaine", ce qui surprit quelque peu, mais il n'en pris pas compte, intrigué par ce qu'elle avait à lui dire d'autre. La phrase suivante lui fit froncer les sourcils, qu'est-ce qu'il tournait ?! Qu'est-ce qu'elle racontait comme sottises ? Elle le complimenta sur son vaisseau, puis parla de préférence aux zombies. Notre pirate était perdu... Était-ce de la comédie ? Se moquait-elle de lui ? Il n'en savait rien et décida de ne pas répondre, répondant par un léger grognement suivit d'un hochement de tête, préférant la laisser finir sa mini tirade quant à son jeu d'acteur.
*Cette femme est vraiment bizarre, mais je peux me servir de sa naïveté pour obtenir ce que je veux... Ah ah ah.*
Le semi-pouple voyait bien que les yeux de la terrienne faisaient des allers-retours entre sa canne en or et lui, il savait donc maintenant que c'est la richesse qui l'intéressait. Il réfléchissait. Quel plan trouver pour subtiliser son objet précieux ? Laissez le réfléchir, vous verrez, il est pas si débile qu'il en a l'air. Ses yeux fixaient discrètement son sac à dos de sorte à ce qu'elle ne le remarque pas. Rompant le silence pesant, elle demanda s'il avait besoin d'une jeune et belle fille pour le rôle de la fille en détresse pour le film : La re-revanche du Capitaine LeChuck. Cette question donnait envie à Edouard de lâcher un rire gras, mais il se contenta juste de sourire.
"Bonjour, je joue effectivement le rôle du Capitaine de l'équipage du Kraken. Mmh, le temps est à la réflexion... Déjà quel est votre nom ? Votre âge ? Donnez-moi ce genre de réponses et je pourrai en effet envisager votre entrée dans le tournage.
Il gardait une expression sérieuse, ne voulant pas faire tomber son plan en échec. Il laissait quelques secondes de latence le temps qu'elle saisisse ses paroles, puis avant de la laisser répondre, il reprit la parole :
"Tu penses que le tournage était en pause ? Et bien tu te trompes, tu l'as interrompu en venant m'accoster et grâce à la haute technologie, les caméras se sont stoppés."Il pointa ensuite l'arbre feuillu qui dissimulait possiblement les caméras. "Regarde, elles sont là, bien dissimulées justement pour ne pas les voir. Et puis..."
Profitant de l'occasion, elle a sûrement regardé les feuilles suite à ce que le Poulpe avait pointé, il saisit son sac à main. Bel-Ami tourna les talons et accéléra sa marche vers le côté opposé. Il n'allait pas très vite, à cause de sa jambe, toujours accompagné de sa canne, il essayait d'aller au maximum de sa vitesse et franchement... C'était pas fameux. Dans sa course, il poussa un Terrien et le fit tomber par terre et ce, pendant plus de plusieurs mètres. Alors qu'il pensait l'avoir semé et s'être emparé du butin, il reçu un coup sur la tête qui le fit vaciller et lâcher le sac...
Dernière édition par Edouard le Bel-Ami le Mer 27 Juin 2018 - 11:46, édité 1 fois
Docteur Sorrow
Terrien
Age : 49 Date d'inscription : 04/10/2017 Nombre de messages : 27Bon ou mauvais ? : Neutre pour le moment Zénies : 1000 Rang : -
Techniques Techniques illimitées : Attention sol glissant / FIRE ! / Crazy Scalpel Techniques 3/combat : Tranquillisant / Sa pique les yeux et la gorge Techniques 1/combat : Illusion mortel
Sujet: Re: Temper Tantrum Jeu 21 Juin 2018 - 18:33
Le Vrai du Faux
Temper Tantrum
Docteur Sorrow
Ordonnance A006
Patient(es):Inconnu(es)
Tous cela était bien trop impressionnant pour que j'y foute mon grain sel et pourtant me voilà contre un mur à voir une scène de loin que je pensais pas voir sur cette planète. L'homme étrange à une cible et il ne fut que quelque minutes pour que je la repère, c'est une fille vêtus comme une écolière, pourquoi un homme tombé d'un navire irait voir, une écolière. Je n'y fais plus attention mais soudain je ressens comme une chaleur intense, sous mon masque la chaleur est insoutenable, je n'est jamais était conditionné pour ressentir cela, malgré le navire qui fais de l'ombre difficile de rester serein. Je me re-concentre et vois la jeune écolière marcher insouciante vers l'homme marchant de manière un peu bancale.
Il parle mais impossible pour moi de savoir ce qu'ils ce disent, je regarde en l'air et vois mon corbeau planer toujours au dessus. J'observe la scène et finalise mon plan la décision est difficile à prendre mais à vrais dire je n'est pas le choix , et la gamine que va-t-elle penser de moi ? Moi qui la sépare de ça mère qui l'embarque avec moi sur une autre planète et maintenant ça... Je cherche avec ma main la gamine toute en regardant la scène des deux individue, je m'aperçois que ma main ce balade dans le vide, quand soudain je tourne la tête et m'aperçois avec stupeur que la gamine avait disparue prit de panique je regarde à droite puis à gauche, la cherchant du regard, je vois enfin le corps frêle de la gamine au loin tout proche des deux individus que j'étais entrain d'espionner. Mes yeux ce fixe maintenant sur les mouvements brusque de l'homme semi poulpe qui commença difficilement une course.
Impossible de rester plus longtemps caché je dois l'arrêter avant que ma chance ne s'échappe sous mes yeux, je commence alors à courir, lève la tête siffle et fais un signe à Shadow de protéger la gamine insouciante du danger, plus je me rapproche durant ma course et plus je m'aperçois que l'homme étrange s'approche dangereusement de la gamine, je vois un corps voler, l'homme à une puissance qu'il ne faut pas sous estimer. Je me faufile entre la foule avec une certaine dextérité. Me rapprochant de l'homme tentaculaire, alors que je fais tourner ma canne autour de ma main comme une majorette pourrais le faire pour préparer mon coup, je bondis dans les airs, j'arrive à la hauteur de l’inconnu sur le moment je me rends compte que de prêt il était d'autant plus impressionnant que de loin, sur le moment j'hésite à faire ce que je veux faire, mais impossible de faire marche arrière et je lui donne un léger coup avec ma canne derrière la tête, déséquilibré il fait tomber un sac, j’amortis ma chute en effectuant une roulade sur le sol avant de faire un bout et de reculer sur quelque mètres. Je me tient droit mes deux mains posé sur le haut de ma canne et prend la parole toute en effectuant une révérence après que l'homme est reprit ses esprits :
"Excusait moi de vous dérangez pendant votre petit footing de l'après-midi, mais il semblerait que vous étiez entrain de partir alors que j'avais une proposition des plus réjouissante à vous proposez.."
Je souris sous mon masque les mots était lâché, j'imagine que maintenant il serait bien difficile de renoncer à mettre à exécution mon plan, je lève les yeux et vois la jeune écolière je la salue d'un geste de la tête, j'étais certainement venu interrompre leur rencontre mais à vrais dire à partir de maintenant je n'avais plus de temps à perdre. Je tourne la tête vers la gamine alors que Shadow était posé sur son épaule ailes déployé ce montrant agressif je savais que personne n'en voulait à la petite, mais par précaution je préférais la protéger un minimum :
"Bon... Bon... il semblerait que tout ce petit cirque ne soit peut être pas naturel, mais enfin voir un navire débarquer par les airs n'est certainement pas vraiment habituel..."
Je fis quelque pas de droite à gauche toute en gardant un œil sur le l'homme poulpe :
"Alors je vous laisse encore quelque minutes pour finir ce que vous aviez entamer toi et la jeune fille puis... je montrais à bord de ton navire, voile au vent nous partirons, voici le marché : j'imagine que tu est entrain de te demander à quoi bon prendre ma personne sur ton navire alors que tu ne me connais pas et que j'aurais aucune utilité, comme tu peux le voire à mon accoutrement je suis habilité à soigner, humanoïde... poulpe et tout ce genre de chose.. Alors pour l'heure j'imagine qu'il n'est pas trop dure pour toi d'arriver de piller et saccager comme tu le désire, mais tôt ou tard te tu fera coincé par un ou peut être plusieurs personnes qui sait, certainement blessé, alors je pense que d'avoir un médecin dans ton équipage ne serais pas de trop."
Je regardais l'inconnu droit dans les yeux essayant d'être le plus convainquant possible :
"Et là tu me dira, qu'es ce que je voudrais en échange, c'est simple 35% des gains que tu récolte ou plutôt disons, 30% et la gamine vient avec nous."
Je m'approche alors de l'inconnu le regardant dans les yeux :
"Alors ? C'est d'accord ?"
J'attends la réponse impatiemment retournant au prêt de la gamine alors que mon corbeau ce posa sur mon épaule.
Eleonora de Lily
Terrien
Age : 22 Date d'inscription : 05/05/2018 Nombre de messages : 49Bon ou mauvais ? : Loyal Bon Zénies : 980 Rang : -
Techniques Techniques illimitées : Nidhogg, Mulagir, Yewfelle Techniques 3/combat : Gratia, Cupid Techniques 1/combat : Nobilis
Sujet: Re: Temper Tantrum Lun 25 Juin 2018 - 23:16
“Vous n’oubleriez pas quelque chose, par le plus grand des hasards ?”
La “jolie jeune fille rebelle”, tel qu’elle s’était autoproclamée, se tenait debout à quelques mètres face à l’homme à tentacules, la tête baissée pour dissimuler que son sourire s'approchait dangereusement de devenir un rire extatique. Toujours en gardant sa veste sous son bras, elle apposa la main sur sa jupe de manière à éviter d’offrir le moindre spectacle au moment de s’abaisser au sol pour récupérer son sac de tir à l’arc que l’homme-poulpe avait maladroitement abandonné au moment de s’écraser au cours de sa course. Elle se releva et le repris sur son épaule une fois encore. Elle laissa s'échapper un soupir d’éraillement en levant les yeux au ciel, exprimant son désarroi face au ridicule de la situation, tout comme pour se moquer de la pathétique scène qui venait de se dérouler devant elle, dans un dernier effort visant à ne pas laisser éclater de façon ouverte et sonore son amusement.
-----------------------------------
“A vos ordres capitaine! Je me présente,...”
L’escroquerie, ou plutôt la tentative, s’était déroulée très rapidement.
Le poulpe débraillé ne l’avait pas laissée terminer. Comme pour assurer sa domination, il avait posé ses questions dans un débit de parole rapide, laissé un léger blanc comme s’il attendait une réponse, puis repris la parole avec une confiance débordante. Toutes choses égales par ailleurs, chacun des éléments de sa rhétorique s’étaient montrés défaillants. Il avait commis plusieurs erreurs. D’abord car ses compétences d’acteur aussi bien que de pickpocket étaient rouillées. Enfin, “rouillées”. Encore eût t-il fallu que telles compétences aient existées un jour. Son assurance était celle d’un beau-parleur, mais pas celle de quelqu’un qui connaissait son sujet. C’est en tout cas la conclusion à laquelle l’actrice était parvenue à l’écoute de la vacuité de son discours. Le poulpe n’avait pas relevé que l’oeuvre qu’elle avait cité n’était pas un film. Son débit de parole soutenu, et le fait de vouloir conserver coûte que coûte la parole démontrait que cette assurance était au mieux malvenue, au pire purement factice. Il semblait plus préoccupé à détourner l’attention d’Eleonora qu’à véritablement converser ou répondre à ses attentes, comme s’il savait que toute discussion sérieuse s’achèverait par une révélation d'anticlimax: celle qu’il n’était pas l’acteur qu’il avait prétendu être pour rentrer dans le jeu de la jeune étudiante. Sur ce dernier point d’ailleurs, son ignorance était particulièrement appuyée: à aucun moment un simple acteur ne pourrait avoir la prétention de pouvoir imposer un autre acteur à ses réalisateur et producteur. A moins de s'appeler Hercule Satan. Alors pourquoi prétendre pouvoir “envisager son entrée dans le tournage ?”. De même qu’au sujet des caméras, ses mots n’avaient pas plus de sens. “Haute technologie” et “Dissimulées”. Même les plus mauvais livres de science-fiction futuristes n’auraient pas osé, alors dans ces temps modernes ?! Les œillades répétées qu’il avait adressées au sac enfin, discrètes mais insistantes, n’avait pas échappées à Eleonora qui l’avait fixé dans le blanc des yeux quand elle avait tenté de discuter avec lui. Ces œillades révélaient, bien plus que de la curiosité, un désir avare.
Tant d’indices qui le confirmaient: cet homme était un escroc incompétent. Presque une insulte à la noblesse d’un vrai voleur. Et il n'avait certainement pas le charme d'un Arsène gentleman.
La révélation finale ne se fit pas attendre la moindre seconde de plus quand l’homme, probablement persuadé de ses talents de roublard, s’empara avec force du sac qui pendouillait au bras d’Eleonora tel un vulgaire voleur à l’arrachée, prenant la fuite à la vitesse d’un crabe boiteux.
“Ah…”
En dépit de tout ce qu’elle s’était imaginée, elle ne put s’empêcher d’exprimer vocalement sa surprise face à l’acte que le pirate pris dans un moment de surprenante franchise. Une interjection qui se termina sur une note de déception en s'apercevant que malgré tous ses efforts, le pirate échouait tout ce qu’il avait entrepris depuis son arrivée aux yeux d’Eleonora. Elle “chassa sa course pour le rattraper”, c'est à dire en marchant de près derrière lui. Un homme lui mit un coup sur la tête causant la chute du poulpe, apportant le point final à cette perte de temps, ce long et fastidieux sketch.
* J’avais envisagé la possibilité que ce ne soit pas un acteur mais plutôt un vrai homme-poulpe… Mais même comme ça, je reste déçue… Quoique c'était amusant ! *
-----------------------------------
Pour faire court d’une longue histoire, tous les personnages de ce scénario avaient perdu quelques minutes de leur précieux temps. Pour retourner à la situation évoquée initialement, Eleonora saisit la manche de sa veste qu’elle tenait sous son bras, et mima de fouiller quelques instants à l’intérieure de celle-ci. Elle surjoua la surprise quand enfin elle agrippa l’objet qu’elle y cherchait, le dévoilant progressivement. En le sortant de sa manche tel un magicien de rue… D’abord, la tête... puis le corps... et enfin la queue… ! Non pas d’un animal bien sûr, elle n’est pas vraiment magicienne. Non, ce qu’elle dévoila fut une flèche. Une simple flèche d’arc. Un objet relativement commun, quoique très inhabituel à sortir d’une veste, en particulier de celle d’une Lycéenne. Elle ouvrit grand la bouche, comme elle-même surprise.
“Oups. Mais. Qu’est-ce que ça fait là, ça ? Qui a mis ça dans ma veste ?! Mais, ça veut dire qu’il n’y a rien de valeur la-dedans, et que vous avez tenté de me voler pour rien ?! s'écria-t-elle en tapotant sur le sac qu’elle venait de récupérer des mains de son assaillant. Qui s’amuserait donc à voler ses scripts à une pauvre actrice de seconde zone, qui parvient tout juste à boucler ses fins de mois ?!”
Eleonora retourna enfin à son radieux sourire, pour tourner la page de tout ce qui venait de se passer et indiquer qu’elle avait cessé de jouer la comédie.
“Vous avez peut-être pris un peu trop à cœur mes paroles quand j’ai affirmé très bien faire la damoiselle en détresse. Et c’est très impoli de couper quelqu’un entrain de parler. Mais dans ma grande magnanimité, je vous excuse pour cette fois, reprit-elle dans un air faussement hautain, en croisant les bras, tenant de proche son sac pour éviter que tel incident ne se reproduise. Après tout, j’ai moi-même été très malpolie en engageant la conversation sans me présenter.”
Elle restait sur ses gardes. Elle ne savait pas ce dont était capable l’homme-poulpe. Mais en plus, elle ne savait pas quelle posture prendre face au nouvel arrivant qui avait frappé ce dernier. Un deuxième individu étrange, lui-aussi s’aidant d’une canne et au visage dissimulé, dont l'attitude semblait particulièrement mal à l'aise. C’est lui qui avait arrêté le voleur, mais il lui chuchotait maintenant comme s’ils étaient de mèche, si bien qu'elle ne savait trop ce qu'il faisait là ni ce qu'il avait l'intention de faire. Eleonora le savait bien: elle serait totalement incapable d’affronter les deux hommes s’ils se battaient contre elle de concert. Selon son alignement, elle pourrait être contrainte à prendre la fuite. Mais l’énorme vaisseau flottait toujours au-dessus de la ville, et si ses intentions étaient belliqueuses, la ville et ses habitants seraient en grave danger. Elle ne pouvait pas non plus les abandonner. Prise dans une impasse truxicaine avec les deux canards boiteux Eleonora se tenait prête à dégainer son arc et à les occire au moindre mouvement suspect. Elle recula d’un pas, puis deux, et enfin alors que celui encapuchonné se retournait pour s’en aller, elle se présenta aux deux hommes en feignant de ne pas remarquer qu’ils avaient discuté.
“Mon nom est Eleonora. Mon nom de famille, c’est De Lily. Mais oubliez-le, la particule de noblesse est plutôt embarrassante, tihi. Etudiante, Actrice, Chanteuse, Danseuse, Doubleuse. Je sais aussi tondre le gazon, faire rire les enfants et même lire l’avenir dans les bols de céréales, mais seulement à l’heure du petit-déjeuner ! En revanche je ne maîtrise pas encore le vol à l’arrachée, mais visiblement je ne suis pas la seule donc je le vis plutôt bien. Je vous ferais bien une petite révérence moi aussi, mais ma jupe est un peu courte, et ma main droite est prise, termina-t-elle d’un clin d’œil.”
Dernière édition par Eleonora de Lily le Mer 27 Juin 2018 - 22:43, édité 1 fois
Edouard le Bel-Ami
Autres Races
Age : 21 Date d'inscription : 09/06/2018 Nombre de messages : 205Bon ou mauvais ? : Neutre Zénies : 410 Rang : -
Techniques Techniques illimitées : Ras de marée ¶ Corde fantôme ¶ Barrière de corail Techniques 3/combat : Ancre¶ Barrage de canon ¶ Techniques 1/combat : Mégalodon
Sujet: Re: Temper Tantrum Mer 27 Juin 2018 - 11:39
Sa tentative de voler le sac de la si belle Eleonora avait échoué. Edouard avait usé de ses "talents" de comédien pour parvenir à s'emparer du bien de l'actrice, ça n'a pas servit à grand chose apparemment. En essayant de semer la jeune femme, de sa démarche bancale, il s'était pris un coup suffisamment fort pour le faire lâcher le sac et le faire basculer. Sans le vouloir, il avait réussi à se ridiculiser alors qu'il avait l'occasion de faire une bonne affaire... Il lui fallut un moment avant de reprendre entièrement ses esprits, il resta donc quelques secondes à terre, le temps de remettre ses idées au clair. La seule vision qu'on lui offrit à son réveil était la tête de celle qu'il avait tenté de voler. Elle lui fit comprendre qu'il s'était trompé et que tout ce qu'il avait fais était inutile, tout ça en sortant une seule flèche. Edouard avait toujours ses mains dans le vide, venant de se faire enlever ce qu'il avait dérobé, surpris.
"Petite peste... Sans l'aide d'un mystérieux étranger, tu n'aurais jamais revu ce satané sac ! Alors fais pas la maligne, tu tentais de me soudoyer pour que tu tournes dans "mon film" ? Entre nous, j'aurai honte... Tu t'es trompé sur tous les bords !"
Il serra les dents, agacé parce qu'il venait de se produire, se faire tenir tête par une gamine de seize ans le mettait hors de lui ! Elle semblait rajouter quelque chose l'instant d'après, mais il n'entendit rien, et il n'en avait aucunement l'envie. Il balaya l'air d'un revers de la main, lassé.
"Cesses de parler, tu m'agace ! Tu es une actrice de seconde zone et tu le resteras, tu n'as pas les talents pour être une star, si ce n'est ton physique et tes formes. Avec ton caractère d'enfant gâté et de peste, personne ne voudra t'embaucher..."
Bien qu'il soit énervé, la nervosité réussit à lui arracher un rire. Bel-Ami s'était emporté et il s'en rendait compte, il ferma les yeux et tenta de reprendre le contrôle de sa respiration, ne voulant pas faire quelque chose sans réfléchir, sous l'acte de la colère. Il furent tous deux interrompus par un homme ayant une canne aussi, il était totalement masqué, voir son visage était quasiment impossible. Cet homme portait une longue veste avec toutes sortes de rajouts, semblait-il, comment faisait-il pour ne pas crever de chaud ? Enfin bref, il semblerait que c'est lui qui avait assommé le pirate. Le sang remontait, sa main se dirigea vers le pistolet qui se trouvait dans son colt. Près à lui faire payer ce qu'il avait commis, il s'interrompit... Il avait quelque chose à proposer.
"Et vous n'aurez pas pu juste m'arrêter comme quelqu'un de civilisé ? Non vous êtes obligé de frapper comme un sauvage ! Bon, quelle est cette proposition ?"
Il ne savait pas à quoi s'attendre et il n'était pas vraiment d'humeur à réfléchir ou anticiper sa proposition. Il se rapprochait constamment de lui avant de repartir marcher de droite à gauche. Il trouvait anormal qu'un bateau se pose au dessus de leur tête et la ville de Satan City. Edouard ne bougeait pas, il suivit son interlocuteur du regard, sans faire attention à la jeune fille de tout à l'heure, toute son attention était portée sur le nouvel arrivant qui commençait à intéresser le pirate au fur et à mesure qu'il parlait. D'après ce qu'avait compris le maudit, cet homme était docteur et il était fortement intéressé pour intégrer l'équipage du Captain en tant que médecin car il jugeait qu'il finirait tôt ou tard par se blesser lors d'une mission. Alors que le Poulpe s'apprêtait à prendre la parole et tenter de répondre à l'individu, il se fit couper, il semblerait que le médecin n'avait pas fini.
L'heure était venue de parler affaire et contrat, parce qu'Edouard se doutait bien qu'il ne faisait pas ça gratuitement, ça n'avait aucuns intérêt. Il proposa des chiffres et un marché, auquel l'ancien marin prit quelques secondes pour réfléchir. Il se décida et trancha :
"C'est trop. J'accepte vingt-cinq pourcent et la gamine, c'est tout ce que je peux te proposer. C'est ça ou rien. Si tu acceptes, tu me suivra et on quittera cette putain de planète, après s'être occupé de l'autre peste..."
Un regard dur fixait celui de son... futur moussaillon ? Enfin ça, c'était si le docteur acceptait la contre proposition du Capitaine Pirate. Il jeta un œil vers son vaisseau, flottant au dessus de la ville, créant toujours une épaisse couche d'ombre. Un blanc s'installa entre les deux hommes, chacun attendant que l'autre le rompt. Prenant les choses en mains, Edouard prit la parole, de manière autoritaire :
"Il faudra aussi que tu me dises ton nom, je n'accepterai un inconnu, et il n'y a pas d'options échappatoires..."
Caressant le haut de canne, de manière impériale, il attendait la réponse de son homme, il voulait poser les bases et prouver son autorité dès le début pour que le maître corbeau sache à quoi s'attendre, et aussi pour montrer qui était le chef. En l'occurrence, Bel-Ami trouvait qu'il s'en sortait pas si mal...
"Bon, retournons auprès de la blonde, nous allons régler cette affaire !"
Sans vraiment le vouloir, ils s'étaient éloignés d'elle pour discuter dans leur coin. De toute façon, la discussion entre les deux corsaires ne la regardait en aucun cas. Elle venait également vers eux, comme si elle n'avait pas eu vent de leur affaire. Elle commença par de présenter et étaler un bout de sa vie, un soupir s'échappa de l'être du poulpe, ennuyé. Elle finit par un petit clin d'œil, finissant par une petite note sur sa jupe, qui releva l'attention de l'ex-marin, qui réagit avec un sourire.
"C'est bien, je suis content que tu te sentes bien dans ta vie d'adolescente, mais à vrai dire, ça m'intéresse pas... Quant à ta jupe, qu'elle soit trop court n'est pas un problème, tu peux faire ta révérence ahah !"
Il savait que ces réflexions perverses ne plaisaient pas forcément aux filles de son âge, c'était un peu un moyen de se venger de son arrogance d'il y a quelques minutes.
"Sinon sérieusement, je ressens quelque chose d'étrange en toi, un objet ancestral ou quelque chose du genre. Tu pourrais m'en dire plus ? Je te rassure, même si j'en aurai l'envie, je n'essaierai pas de te voler une deuxième fois, j'ai échoué et j'accepte. Alors n'est pas de crainte, je suis juste curieux..."
Allait-elle dévoiler son secret ? Ou ne pas faire confiance au demi-poulpe, ce qui serait compréhensible, croire un homme de ce genre était risqué... Mais bon, ça en vaudrait peut-être la peine ? Enfin, tout dépendra de son choix, si elle décide de couper court ou d'en dire plus sur elle...
Docteur Sorrow
Terrien
Age : 49 Date d'inscription : 04/10/2017 Nombre de messages : 27Bon ou mauvais ? : Neutre pour le moment Zénies : 1000 Rang : -
Techniques Techniques illimitées : Attention sol glissant / FIRE ! / Crazy Scalpel Techniques 3/combat : Tranquillisant / Sa pique les yeux et la gorge Techniques 1/combat : Illusion mortel
Sujet: Re: Temper Tantrum Dim 1 Juil 2018 - 17:02
Le Vrai du Faux
Temper Tantrum
Docteur Sorrow
Ordonnance A006
Patient(es): Eleonora De Lily - Inconnu(es)
Ce capitaine était quelqu'un d'intéressant tout autant que la jeune fille qui vient de ce présenter, l'homme poulpe trouve ça barbant moi je trouve ça plutôt intéressent, même si je risque de ne plus jamais la revoir, elle dis s'appelle Eleonora De Lily, personnellement j'aurais pu le parier que c'était un truc de ce genre, enfin bref. Je ne fais pas encore parti de l'équipage et le crustacé me crie déjà dessus à vrais dire mon arrivé n'était la plus sympathique je dois bien l'avoué mais cela dis je n'avait pas vraiment d'autre idée si seulement j'aurais pu avoir plus de temps pour préparer un plan je n'aurais pas était contraint d'utiliser la force. A vrais dire c'est souvent ce qu'on a pas : le manque de temps et bien qu'avant avoir était contraint de quitter Dark j'avais tout le temps qu'il me fallait et j'imagine que ce temps là avait était très mal géré par moi. A vrais dire je voulais simplement attrapé ceux qui on ruiné ma vie, les véritables coupable de ma descente aux enfers, je m'égare quelque secondes, et je n'est pas oublié mon but, il n'as pas change et il ne changera pas, j'ai juste prit une autre direction pour arriver à mes fins, j'espère que de là haut tu saura me guider, et j'en suis désolé si je te déçois avec cette nouvelle direction mais fais moi confiance nous y arriverons.
Vingt-cinq... c'est bien moins de ce que j'aurais imaginé, mais il faut toujours avoir quelque chose derrière la tête, à la base je voulais proposer ce fameux vingt-cinq pour cent j'ai donc proposé bien plus que ce que je voulais en partant du principe que je changerais moi même en proposant trente, le capitaine aura donc descendus la somme que j'aurais imaginé à la base :
"Très bien j'accepte, partons donc pour vingt-cinq pour cent. Tu peux m’appeler Docteur Sorrow et vous c'est comment d'ailleurs ?"
J'ai rapidement remarqué que le capitaine s'en fichait pas mal de Eleonora, malgré cela il en profita au moment où la jeune fille ce pencha en avant, j'étais pas forcément à l'aise avec ce comportement mal sain, mon regard ce dirigeas vers le visage du tentaculaire, c'était comme un réflexe de vouloir voir le visage d'une personne satisfaite d'avoir fait quelque chose de sale, ça me rappelle à quel point je déteste les cerveaux malade, ma main ce serra alors que je tiens ma canne. Soudain je me rappelle des paroles qu'avait employé le mi-poulpe mi-humain en disant "nous allons régler cette affaire." avait il déjà oublié l'ordre des choses et notre accord, j'espère pas pour lui sinon il risque d'être déjà déçu.
Il veut en savoir plus sur un objet ancestral qu'elle avait sûr elle, il est curieux et certainement que sa curiosité était bien plus grande que ses yeux, il a échoué une première fois si il essaye une deuxième fois je doute fort qu'il y arrive, après tout, tout ceci ne me concerne pas c'est pourquoi je fis un léger demi tour, pour voir comment va la gamine, mon corbeau ce pose sur mon épaule, maintenant que la demi portion était en sécurité à coter de moi, elle me regarde avec ses yeux innocent et j'ai déjà l'impression d'avoir trahie sa confiance avec le pacte que je venais de faire, elle n'a pas à s’inquiéter si mon plan ce passe comme prévus alors tout ira bien pour elle.
C'est un sentiment étrange de tout perdre puis d'avoir de nouveau quelque chose dont on doit prendre soin, mon corbeau frotte sa tête contre le coter de mon masque je sais ce qu'il voulait dire, mais c'était peut être pas le temps pour ça, je repousse mon corbeau qui visiblement prends mal le geste envers lui en me donnant un coup de bec sur l'épaule sur la quel il est posé.
J'avais quitté Dark de mon plaint grès et pourtant je demande ce que fais l'inspecteur si il me cherche encore, si il sait pour le bébé, il faudra bien qu'un jour tout s’éclaircit et que la vérité éclate, je suis innocent et toi qui est là haut je sais que tu le sais, intéressent une mélodie pour le piano me viens il faut que je la note avant qu'elle ne me file entre les doigts.
Eleonora de Lily
Terrien
Age : 22 Date d'inscription : 05/05/2018 Nombre de messages : 49Bon ou mauvais ? : Loyal Bon Zénies : 980 Rang : -
Techniques Techniques illimitées : Nidhogg, Mulagir, Yewfelle Techniques 3/combat : Gratia, Cupid Techniques 1/combat : Nobilis
Sujet: Re: Temper Tantrum Ven 6 Juil 2018 - 14:26
“Merci du compliment ! C’est vrai que j’ai un certain charme, si j’ose me permettre. Je suis assez populaire auprès des garçons de mon âge, vous savez?”
Eleonora sourit au capitaine en feignant l’innocence et la naïveté. De ses mots, son physique constituait sa seule qualité. Soit. Après tout, elle s’était elle-même qualifiée d’actrice de seconde zone. Sa réponse n’avait finalement presque… rien de méchant. Il n’avait trouvé que pour seule réponse… un compliment ! La seule conclusion qu’elle en tirait était donc la suivante: elle avait pris une menace trop au sérieux ce qui était en fait un petit voleur à la tire aux talents limités. Qui se faisait un malin plaisir de faire des allers-retours avec son comparse en l’ignorant, en lui reparlant, s’éloignant, revenant. Ledit comparse, à l’accoutrement semblable à celui d’un médecin de peste, ne semblait pas beaucoup plus intéressé par son existence. Tout du moins, il le dissimulait bien mieux que le capitaine poulpe bien trop expressif. Mais le vaisseau qui traînait toujours au dessus de toutes les têtes, et n’avait rien de rassurant. La foule restait elle impassible, beaucoup plus curieuse qu’affolée. Une réaction tout à fait normale puisque que rien d’extraordinaire ni catastrophique n’avait eu lieu, mais qui dérangeait plus que de raison Eleonora. Protéger son identité n’était pas un problème. Mais si un conflit quel qu’il soit venait à éclater, il serait impossible de protéger autant de monde d’éventuels dommages collatéraux.
Faisant fi des remarques perverses du marin ou du comportement sociopathique du docteur peste, Eleonora décida de se soumettre à la demande de révéler “l’objet ancestral” qu’il ressentait. Car il était temps d’agir. Eleonora lâcha sa veste au sol, qui s'écrasa dans un bruit sourd inhabituel. Dans un silence presque religieux, elle poussa son sac de tir à l’arc vers l’avant de son corps et tira sur la fermeture éclair centrale pour en révéler le contenu. Elle en sortit d’abord quelques flèches qui vinrent se joindre à celle qu’elle tenait déjà en main. Neuf flèches pour être précis, composées d’un tube en carbone. Elle déposa l’ensemble des dix flèches dans le compartiment de rangement extérieur supérieur du sac, dont la fonction semblait similaire à celle d’un carquois. Elle se saisit ensuite de l’arc rangé à l’intérieur. Un arc classique moderne. Le type d’arc que tout le monde utilise de nos jours, en particulier pour les compétitions. Bien différent de celui qu’elle avait utilisé dans la forêt, un arc long en bois, plus ancien et primitif. Sa préparation était à la fois méthodique, comme s’il s’agissait d’une chorégraphie maintes fois répétée, et rapide, si bien qu’elle ne dura pas plus d’une dizaine de secondes. Elle referma le sac qu’elle repris à son épaule, et se saisit de l’arc par sa poignée dans sa main gauche. De sa main droite, elle récupéra par dessus l’épaule une première flèche dans le simili-carquois, qu’Eleonora déposa sur le repose-flèche de son arc. Elle pris position en se tournant sur la flanc, bombant le torse, et tira la corde de son arc en arrière tout en maintenant la flèche de carbone entre son index et son majeur. Prête à tirer.
“J’ai sans doute oublié de le préciser dans ma longue présentation. Permettez-moi de recommencer. Eleonora. Etudiante, Actrice, Chanteuse, Danseuse, Doubleuse. Je sais aussi tondre le gazon, faire rire les enfants et même lire l’avenir dans les bols de céréales, bla bla bla. Mais aussi, justicière à ses heures perdues. Enfin. Hmm. C’est super embarrassant comme titre justicière, non? Surtout que pour l’instant... réfléchit-elle à voix haute. Oups pardon ! Tout ça pour dire, comme vous pouvez le voir et je me tue à vous le dire, ce sac n’a rien d’aussi exceptionnel que vous ne semblez pouvoir le croire. A part cet arc qui vaut dans les 150 Zénies, mais bon avec un vaisseau comme le vôtre, ça n'est certainement rien de plus qu'un peu de change, du petit picaillon. Tant qu’on est sur le sujet, d’ailleurs. Si vous voulez que je vous fasse confiance, commencez donc par vous présenter, non ? Et par retirer votre bateau volant un poil trop menaçant à mon goût. Ce serait bien si vous après coup vous pourriez repartir avec lui, sans faire de vagues. Une idée qui me vient, là, comme ça. Ça m'éviterai d'avoir à vous tirer dans le derrière pour que vous ne preniez la fuite !”
Eleonora visait volontairement le vide entre les deux hommes, prête à sanctionner le moindre mouvement suspect de l’un comme de l’autre. Elle n'avait qu'à légèrement adapter sa visée à celui qui le premier chercherait à se montrer dangereux. Il est hors de question de les laisser faire quoique ce soit de dangereux. Il est hors de question de les laisser blesser qui que ce soit. Et il est hors de question de les laisser toucher l’Arc.
Edouard le Bel-Ami
Autres Races
Age : 21 Date d'inscription : 09/06/2018 Nombre de messages : 205Bon ou mauvais ? : Neutre Zénies : 410 Rang : -
Techniques Techniques illimitées : Ras de marée ¶ Corde fantôme ¶ Barrière de corail Techniques 3/combat : Ancre¶ Barrage de canon ¶ Techniques 1/combat : Mégalodon
Sujet: Re: Temper Tantrum Sam 7 Juil 2018 - 2:12
L'affaire était conclue, Sorrow gagnerait vingt-cinq pourcents des gains et il intégrait l'équipage de Bel-Ami avec la gamine qui l'accompagnait. Cela arrangeait fortement le Capitaine du Georges Duroy, gagner un membre, qui en plus n'est pas mort-vivant, était toujours une bonne chose. Cet homme serait à ses ordres, en quoi cela pourrait être une mauvaise chose ? En rien, j'en suis sûr. Ce dernier avait donné son nom sans que l'homme poulpe donne le sien, il était donc logique qu'il le demande enfin, et il avait raison.
"Tu peux m'appeler Edouard, mais je m'appelle Edouard le Bel-Ami."
Après ce cours échange, les deux équipiers avaient rejoins la petite parasite se nommant Eleonora. Celle-ci commençait d'ailleurs à énerver notre pirate, qui était à bout ! Elle prenait ses remarques à la légère et faisait semblant de ne pas comprendre le sarcasme du pirate. Comme sa dernière pique, par exemple, qu'elle retourna contre lui et elle en profita pour se lancer des fleurs, comme si elle était naïve et ce n'était sûrement pas le cas.
"Je me fiche royalement que tu ait la côte auprès des hommes, comme je me fiche de ta vie..."
Il était exaspéré, quitter cet endroit était sa plus grande envie à l'heure actuelle. Mais sa curiosité fut attirée quelques secondes plus tard, lorsqu'elle accepta d'en dire plus sur cet objet ! Cette fois, son attention était tournée vers elle, intriguée. Elle sortit donc son arc, suivit de quelques flèches, neuf au total, il semblerait. Eleonora fit toutes sortes réglages, de préparations et d'ajustements avant de remettre son sac sur ses épaules et de bander l'arc vers les deux hommes. Allez, c'est repartit, un nouveau documentaire sur sa vie plus qu'ennuyeuse. Edouard écoutait avec regrets, et contre son gré, l'autobiographie que lui imposait la jeune femme. Elle se nommait justicière à ses temps perdus, ce qui fit bien rire le corsaire, qui la prenait pour une gamine qui souhaitait devenir une super héroïne ! Ah ah ! C'est bien beau de rêver, mais il y a un âge où cela devient ridicule... Enfin bon, soit, elle faisait ce qu'elle voulait, Bel-Ami n'en avait rien à faire. D'après ses dires, son arc ne valait pas plus de cent cinquante zénies, et au vu de ce qu'il possédait déjà, c'était rien. Eleonora indiquait clairement qu'ils devaient partir, après s'être présentés, mais c'était pas ce que comptait faire le capitaine, ou presque.
"Ce qui est super embarrassant, c'est que tu continues à nous exposer ta vie de merde...
De toute façon, ton arc ne m'intéresse plus, je m'attendais à mieux franchement. Et oui, on va se tirer d'ici, c'est pas l'envie qui me manque. Ah oui, et je n'ai pas à me présenter devant toi, connais-moi sous le nom de Capitaine Tentacule. Allez, bonne chance pour devenir une super-héros, c'est pas facile. Ah ah."
Il rit suite à sa dernière phrase, avant de faire quelques pas vers Sorrow, en s'éloignant de cette petite peste. Il allait enfin pouvoir se tirer, repartir sur d'autres planètes et les piller.
"On se barre Sorrow, prends ta gamine et attrapez cette corde !"
Il fit apparaître deux cordes reliées au Georges Duroy, puis il en agrippa une, laissant l'autre au Docteur et l'enfant puis pendant qu'elles remontaient, jetait un dernier regard vers l'héroïne naïve, satisfait de la quitter. Elle, qui se foutait de sa gueule. Une fois les pieds sur le Vaisseau Fantôme, il se dirigea vers son nouvel allié qui devait lui aussi être arrivé.
"Bienvenue sur le Georges Duroy, chez toi ! Tu peux prendre la plus grande pièce du bateau pour en faire ton chez toi, et une autre pour ton cabinet si c'est nécessaire pour toi, à tes besoins. Nous allons nous rendre à la base de lancement, je te donne notre nouvelle direction une fois là-bas."
Il souria sincèrement, c'était peut-être pas beau à voir avec son horrible tête, mais c'était déjà ça. Il se rendit ensuite au tableau de bord, où un de ses hommes était posté, attendant les prochaines directives.
"Direction les bases de lancement !"
Eleonora de Lily
Terrien
Age : 22 Date d'inscription : 05/05/2018 Nombre de messages : 49Bon ou mauvais ? : Loyal Bon Zénies : 980 Rang : -
Techniques Techniques illimitées : Nidhogg, Mulagir, Yewfelle Techniques 3/combat : Gratia, Cupid Techniques 1/combat : Nobilis
[H-RP:Cela fait 3 semaines ~23 jours, très exactement~ sans réponses du Docteur Morose. En accord avec le règlement, et attendu que lui et son acolyte ont décidés de s’envoler vers d’autres cieux; j’en fais de même sans attendre de réponse, et considère que le Docteur a quitté les lieux en même temps qu’Edouard.]
Contre toutes attentes, ses avertissements avaient fonctionné. Impossible d’estimer si les deux hommes avaient effectivement pris crainte des menaces d’Eleonora et étaient repartis la queue entre les jambes, ou s’ils n’avaient jamais depuis le début eu la moindre intention belliqueuse et étaient repartis comme ils étaient arrivés. Elle retira la flèche qu’elle tenait du bout de ses doigts, tout en relâchant avec douceur la pression qu’elle exerçait sur la corde contractée de l’arc. La seule chose qui restait désormais de cet échange était un goût très désagréable. Une légère douleur psychologique. Un désagréable sentiment d’avoir été le dindon de la farce. D’avoir juste été là à un endroit à un moment. Pas au “mauvais” endroit, pas au “mauvais” moment. Juste, là, à un endroit, à un moment. D’avoir été présente sur une scène où elle n’était qu’un rôle secondaire, où ses seules instructions étaient de regarder les acteurs principaux faire progresser leur intrigue, sans bouger, patiemment, comme un arbre. Elle faisait la moue, avait envie de râler, de crier de vive voix sa vengeresse fureur ! Vexée aussi, qu’Edouard le Bel-Ami se soit moqué d’elle. Mais à quoi bon. Ils étaient déjà partis.
*Frustrant, frustrant ! Je ne les aime pas, mais alors pas du tout ! Edouard… Il a murmuré à l’autre qu’il s’appelait Edouard… Et il a appelé l’autre “Sorrow”...*
Mais alors que le gigantesque vaisseau pris le large dans les mers aériennes, la foule se mit à acclamer leur départ, comme s’ils venaient tous d’observer une pièce rondement menée, dont le réalisme les avait esbroufés ! Ceux présents autour d’Eleonora se mirent à l’applaudir, comme de pour la féliciter de sa performance et vanter les qualités de la saynète où il ne s’était pourtant pas passé grand chose. Face à cette acclamation parfaitement inattendue, ne sachant comment réagir... elle finit par à son tour, ironiquement comme son camarade poulpe avait pu le faire quelques minutes avant-elle, tenté de balbutier quelconque excuse simili-réaliste pour se sortir de cette situation embarrassante.
“Ah ah ah ! Merci pour votre participation et votre réception ! C’était Les Mésaventures du Capitaine… le Capitaine huh... Edouard aux Mains Poisseuses, et son acolyte le Docteur Morose ! Bientôt en tournée dans toutes les salles de théâtre de la capitale de l’Est ! Quant à moi, vous pouvez me retrouver tous les Samedi soirs à 22h sur le canal 27 dans la formidable série “Dandelion in ❣ Love” ! Eleonora de Lily pour vous servir !”
En urgence, elle se dépêcha de ranger son arc et ses affaires dans son sac, récupéra sa veste qu’elle avait jetée au sol, et à petite foulée, s’éloigna aussi vite que possible de la place publique.
Elle se retrouvait, quelques minutes plus tard, dans un petit café, profitant du rafraîchissant air conditionné. Griffonnant dans un petit cahier vert. Elle savourait une pâtisserie artisanale, et un grand verre de thé noir glacé pour se remettre de toutes ces émotions et de la chaleur, tout en réfléchissant à tout ce qui venait de se passer. Boutefeux ou non, les hommes qu’elle avait vu n’étaient pas d’ici. Ils n’étaient pas humain. Ou pas entièrement. L’arc lui avait parlé de démons. Sans doute que considérer ces étranges personnages comme des diables fous serait réducteur. Réducteur pour eux, comme pour les démons. Mais il s’agissait très certainement d’un signe annonciateur. Un signe annonciateur de davantage de “monstres”, “démons”, “yokaï”, “dieux” et autres “titans”. Auxquels il faudrait peut-être se confronter. Le sommeil de l’arc animé devrait nécessairement et urgemment prendre fin si elle avait à se tenir prête pour ce type de conflits. En ce sens, la gentillesse, et la paradoxale délicatesse qu’avaient exprimé à son égard le capitaine Edouard et le docteur Sorrow avait quelque chose de rassurant. Ils auraient visiblement pu tuer, piller, et violer, si le cœur leur en avait donné raison. En tout cas si l’un n’avait pas arrêté l’autre. Et pourtant, ils se sont contentés d'essayer de lui voler un objet magique. Et même sur ce point, l'un avait empêche l'autre d'y parvenir, comme s'il n'était pas humble de faire ce choix. Ceux-là au moins connaissait donc quelques règles de moralité. Rassurant, vraiment.
En attendant, la petite tête blonde émit un petit rire égayé et mignon en observant ce qu'elle avait gribouillé sur son carnet.
#1 FIN
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Temper Tantrum
Temper Tantrum
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum