Age : 22 Date d'inscription : 07/05/2018 Nombre de messages : 261 Bon ou mauvais ? : Gentille, si si, sérieux Zénies : 800 Rang : - TechniquesTechniques illimitées : Perditio Style / / Techniques 3/combat : / Advanced Perditio StyleTechniques 1/combat :
| Sujet: Capture un peu trop facile Mer 15 Aoû 2018 - 15:57 Le camp des rebelles était un champ de bataille, vu de loin. Observant la scène de loin à l’aide de jumelles, assise confortablement dans l’une de ces chaises volantes de généraux et de haut-gradés, Shemesh ne faisait pas vraiment d’efforts pour faire quoi que ce soit. Plusieurs de ses binaires, petites bonnes femmes à tête de double soleil, se tenaient dans le ciel, cherchant s’il y avait quelques survivants, rescapés ou réfugiés à pouvoir soudoyer. D’éventuels fuyards de cette bagarre générale qui semblait rassembler des personnages haut en couleur. Entre une femme de fleur, une autre aux vêtements noirs qui pourtant ne mourrait pas de chaud, et un drone de combat plus robuste que les golems d’antan, la destructrices de mille mondes pouvait croire à un spectacle comique, ou bien une oeuvre d’art moderne. Elle ne savait pas vraiment lesquels étaient ses alliés et lesquels étaient ses ennemis, mais qu’importe. Ce n’était pas sa mission. En vérité, si les rebelles venaient à vaincre, cela serait tant mieux. Il y aurait plus de sac à viande à déchirer sous autant d’angles différents. Plus cette résistance durera, et plus heureuse elle sera. Elle espérait que le robot fasse partie de l’empire, car il ne pourrait pas être réduit en charpie comme les autres, à moins de lui programmer un système nerveux. Cela demanderait beaucoup trop de temps pour un plaisir minimal. Et puis, il pouvait s’éteindre à n’importe quel moment, ou bien redémarrer son système pour oublier tout ce qu’il avait subi… Sans compter la possibilité qu’il désinstalle tout simplement les programmes de souffrances durement mis en place dans sa base de donnée.
"Ouuuuuiiiiiii - oh non !"
Un petit être rond et constitué de bandelette s’écrasa, derrière le premier, dans le sable ardent de Héra. Sa tête était constituée d’une énorme étoile détachée du corps, ainsi que d’une autre, plus petite, un sattelite de flamme qui lui tournait autour. Son bras parvint à se dégager de la dune pour venir se poser sur ce qui semblait être son front. Un ridicule geste de garde-à-vous qui semblait signifier qu’elle avait des informations à lui donner. Posant le bras sur l’un des accoudoirs du fauteuil, la déesse à forme vivante prit un air légèrement plus fatigué que d’habitude, avant de demander :
”As-tu trouvé ce qui pourrait m’intéresser ?”
"Oui, madame ! Des fuyards aidés par un homme avec l’armure de Freezer."
Elle ne reçut pas de réponse. Ni d’aide pour sortir de son pétrin. Shemesh appuya sur l’une des pédales présentes à l’intérieur de son véhicule afin de se diriger dans la direction indiquée par sa ridicule sbire. Plusieurs autres duos de soleils descendirent alors du ciel, armée personnelle de la divinité des pestes et des hécatombes. Ils avaient une cible en vue à présent. Un groupe de quatre civils, avec un homme en armure qui les gardait. Ce dernier portait la ridicule combinaison de caleçon de combat couplé à un gilet protecteur et à d’énormes épaulettes qui était adoptée par certains des soldats du royaume des démons du froid. Son manque de casque dévoilait sa chevelure rousse de héra. La chaise lévitante se plaça devant tout ce beau monde, laissant sortir la dogaresse de l’annihilation par la porte de droite.
Sa chemise, à présent de nouveau immaculée, avait été complétée par les épaulettes typiques de l’armée de Freezer, qui n’était pas spécialement grandes. Elle possédait également, sous ses vêtements civils, une tenue de combat, mais il n’était pas question de l’utiliser pour l’instant. Une fois hors du véhicule, elle put ressentir la canicule du désert, car sa peau n’était à présent plus du tout protégée par la climatisation garantie par le trône en suspension. Néanmoins, elle ne changea pas d’attitude, gardant son visage sterne et sa posture droite, les bras le long du corps. Le traitre voulut tirer, mais il lui semblait que ses muscles ne répondait pas. Il n’arrivait pas à presser la détente de son canon. Les civils étaient apeurés. Ils avaient raison, car ils ne sortiraient pas vivant de cette sale histoire.
”Monsieur… Gyaku. Vous êtes coupable de trahison envers l’empire Cold. Vos actions, comme votre aide aux force rebelles ou bien l’extraction de certaines de ses grosses têtes vous condamne à une mort lente et douloureuse. Vous me voyez dans l’obligation d’être votre bourreau. Mais ne tâchez pas de mentir : je suis capable de lire dans votre esprit faible et misérable tous vos pitoyables choix de vie. Vous me voyez… heureuse de faire votre connaissance, car mon visage sera la dernière chose que vous verrez.”
Son doigt se pointa vers le canon de poignet typique des trouffions impériaux. Un laser en sortit. Le rayon traversa les quelques mètres qui séparaient la tortionnaire de sa victime, pour finalement toucher l’arme du pauvre patriote. Cette dernière sembla changer, se tordant dans tous les sens, tremblant en faisant des cliquetis abominables. Soudainement, elle se précipita sur le deuxième poignet du héra qui avait mal choisi son camp, alors que ceux qui ne possédaient aucune façon de se défendre ne pouvaient que protester, hurler, et crier. Ils plaidaient pardon, demandaient pitié. Ils ne pouvaient rien faire. Le mécanisme meurtrier était devenu une paire de menottes improvisées, dont sortit alors une chaîne qui se précipita vers la chaise volante de la déesse cruelle, avant de s’assembler avec l’arrière de cette dernière pour s’y accrocher.
”Mesdemoiselles, tuez ces sauvages.”
"Bien, madame !"
Les binaires qui volaient depuis le ciel fondirent sur les pauvres citoyens. Du sang, des bras, et des têtes se mirent à voler dans tous les sens. Shemesh, elle, rentra à nouveau dans sa petite voiture lévitante, et commença son voyage vers le vaisseau de Cold, traînant le malheureux guerrier derrière elle, couché et glissant sur le sable brûlant qui s’incrustait dans son armure et irritait sa peau. Et pourtant, là n’était pas la fin de son malheur. |