Une rencontre qui tombe à pic ! [PV]

Gokū venait de mettre une bonne raclée à un groupe d'odieux bandits qui ne risquaient plus de faire entendre parler d’eux de si tôt. Ce petit réglage de comptes venait signer la fin de l’entraînement du champion d’arts martiaux qui, voyant le Soleil approcher de l’horizon en quête de sommeil, décidait qu’il était temps de rentrer chez lui. C’était donc satisfait des résultats de son passage au sommet de l’abrupt Mont Frappé que le Saiyan s’envolait dans le ciel coloré des teintes orangées du crépuscule naissant. Entouré de son aura azurée, l’homme au kimono fendait l’air à vive allure. Vu la vitesse à laquelle il se déplaçait, il ne lui faudrait pas plus d’une poignée de minutes pour effectuer l’entièreté du trajet, et c’était tant mieux ! Bien que pas tout à fait vidé de ses forces, toute cette activité physique lui avait ouvert l’appétit. Le disciple des tortues s’imaginait déjà toutes les merveilleuses saveurs qui l’attendaient chez lui, vantant les mérites de la cuisine de son épouse.

Soudainement, le souvenir d’un terrible fardeau vint frapper le Saiyan. Il se stoppa net dans son élan, comme paralysé par une force invisible aux proportions grandioses. Son visage marqué par l’inquiétude accompagnait cette réminiscence. Il se rappelait qu’il y a quelques heures de cela, afin d’échapper aux griffes de sa femme et de partir s’entraîner, il lui avait promis de ramener quelqu’un pouvant travailler la terre à sa place durant son absence. Ce fait lui avait totalement échappé, et voici que le Soleil faisait mine de se coucher alors que Gokū n’avait pas levé ne serait-ce que le petit doigt afin de tenir sa parole. Il était hors de question de décevoir sa compagne, c’était une question de vie ou de mort. Ses méninges se mirent à travailler à vive allure, aussi rapidement que la jobarderie de son esprit le lui permettait. Son choix tanguait entre Krillin et Piccolo mais avant qu’il ne puisse prendre sa décision, ses fins sens perçurent la présence d’une aura qui lui parut familière.

D’une rapide pirouette, le père de famille changeait de direction en reprenant de plus bel son envol. Il se dirigeait désormais en direction de la fameuse émanation d’énergie qui, compte tenu de la nature de celle-ci, ne pouvait qu’appartenir à un guerrier de l’espace, et un que le légendaire héros avait rencontré il n’y a pas si longtemps. La source de cette puissance se déplaçait elle-même à grande vitesse, obligeant Gokū à accélérer le pas afin de le rattraper. En se rapprochant de sa cible, sa perception croissante de l’aura de l’individu le confortait dans son idée.

Enfin, la course du héros au dogi orangé vint croiser celle de celui qu’il cherchait. Un seul coup d’oeil suffisait à reconnaître Pythar, un combattant que Gokū avait rencontré justement non loin de son champ. L’habitant du Mont Paozu saluait son confrère au sang Saiyan de son habituel geste de la main, le visage plein d’entrain.

“ Yo, Pythar ! Ça fait un bail ! ” Puis, sans perdre plus de temps, le mari de Chichi vint joindre ses deux mains face à son locuteur, la tête baissée comme pour le supplier. “ Dis, j’ai besoin que tu me rende un service. S’il-te-plaît, tu veux bien me suivre ? ”

Gokū n’avait aucun réel moyen de pression sur Pythar et comptait simplement sur le possible altruisme de son camarade. Il ne restait plus qu’à voir si la naïveté de l’élève de Kaiō allait être récompensée. Notons que le légendaire fermier se cacha bien de mentionner la nature de l’aide dont il avait besoin, histoire de mettre un peu plus de chance de son côté.

Pythar survolait les plaines ensoleillées bordant la base de lancement, tout donnait à croire que la Terre se portait bien, que les habitants vivaient en paix et qu’il n’y avait nul besoin de s’inquiéter, un paysage illusoire. La réalité était bien plus triste, le joug terrible de SK menaçait la liberté des Terriens tout en mettant en danger l’établissement de la Z Team sur la planète bleu, une attaque qui n’était pas tolérable pour le saiyan au bouc, l’organisation d’une offensive était donc toute naturelle. Mais fort heureusement, elle ne n’était pas précipitée, le fils de Thalès était arrivé le premier et avait un peu de temps avant l’arrivée de Sharotto, Motta et le reste des troupes, il avait donc le temps qu’il désirait pour se rendre à capitale de l’ouest, la situation là-bas s’étant calmée. Le Roi ne volait donc pas spécialement vite, et certainement pas dans l’optique d’un affrontement direct quand il senti soudain l’énergie d’un guerrier qu’il avait rencontré il y a quelques jours : Celle de Son Goku. En effet, le champion de la Terre volait à toute vitesse vers le Roi qui s’arrêta net pour laisser ce dernier le rattraper, que voulait-il donc ? Un nouvel entrainement ?

Quoi que ce soit, Pythar allait le savoir, le père de Gohan se manifesta sans gêne, saluant brièvement son collègue en insistant pour qu’il vienne l’aider dans une tâche importante, le combattant au bouc hocha la tête en approbation de l’assistance demandée.

« Salut Goku ! Et bien… Bien sûr, je serais ravi de t’aider ! »

Affirmait avec entrain l’homme de Yuno, en ne sachant pas ce qu’il l’attend, le Dyarque se préparait au pire, un adversaire surpuissant, une femme en colère, une montagne de gens à sauver, les enjeux pouvaient être dantesques, espérons que ce ne soit pas trop grave. D’ailleurs, cette idée de gravité de la situation trottait bien trop dans l’esprit de l’ami de Charlo pour qu’il se taise, partageant alors ses inquiétudes.
 
« Dis-moi, ce n’est pas grave j’espère ? »

Demandait d’un ton bien plus sérieux et mature le guerrier de l’espace en fixant son allié, craignant une énième attaque d’un quelquonque adversaire, mais en vue du caractère apparent détendu du fils de Bardock, aurait-ce été cohérent ? Après avoir obtenu sa réponse, Pythar ne fit pas le difficile, il allait de toute manière suivre son camarade pour lui porter l’aide qu’il voulait, l’altruisme du saiyan au bouc le poussant à rendre service à ceux dans le besoin.

Bien chanceux était notre protagoniste que d’être tombé sur Pythar. Sachant le mercenaire de l’espace un être bon, il espérait que sa détresse n’appelle la clémence qui habitait son cœur. Parti à sa rencontre, le champion de la Terre n’eut aucun mal à le rattraper dans sa course, l’intéressé s’étant arrêté après avoir ressenti l’énergie de Gokū s’approcher de lui. Cette retrouvaille de par-dessus les nuages tombait à pic pour le mari de Chichi, lui qui, par promesse envers cette dernière, cherchait un compagnon qui accepterait de l’aider à s’occuper du grand champ agricole familial. Pythar se laissa aisément convaincre, une seconde bonne nouvelle pour Gokū, sans doute car le disciple des tortues s’était retenu d’expliquer au combattant au bouc la véritable nature de l’assistance qu’il querait. C’est que l’élève de Kaio savait se montrer filou lorsqu’il le fallait; il était convaincu que l’homme à la queue de singe saurait lui pardonner lorsqu’il comprendrait la situation.

Naturellement, compte tenu de l’empressement évident dont faisait preuve le héros de l’univers, Pythar ne put s’empêcher d’afficher une pointe d’inquiétude. Le pauvre s’imaginait certainement le pire et ne se cacha pas de le partager avec son locuteur. Gokū se hâta de désamorcer la possible appréhension de son camarade en lui assurant que l’aide dont il avait besoin n’avait heureusement rien à voir avec une potentielle menace galactique.

“ Oh non, rien de grave ! ” Affirmait-il, décorant son visage d’un sourire gêné. Il ajoutait, détendu mais sans un certain sérieux; “ Rien de grave mais c’est quand même important. ”

Ainsi, le fermier de la légende reprit son envol en direction du Mont Paozu, cette fois-ci accompagné de son confrère guerrier de l’espace. Les deux Saiyans perçaient le ciel de leurs auras éblouissantes, fendant les nuages à une vitesse excédant ce dont serait capable le plus véloce des avions. Maintenant qu’il était accompagné de son collaborateur, Gokū avait accéléré le pas. Pressé de rentrer et de pouvoir se débarrasser de sa pénible tâche avant le coucher du soleil, le Saiyan se voyait plus rapide qu’à l’accoutumé. Rarement le paysage n’eut défilé aussi rapidement sous ses yeux, et que Pythar parvienne à lui suivre malgré tout était un testament de la force du monarque.

En approchant du Mont Paozu, Gokū reconnu le petit bout de bois où les deux guerriers s’étaient rencontrés et battus pour la première fois. Cependant pour eux deux, ce n’était pas un combat que le Saiyan en kimono réservait à son invité cette fois-ci. Dès lors que l’énorme exploitation des Son commençait à faire son apparition sur l’horizon, le fermier à la tenue orange reprit la parole.

“ Dis-moi, tu as déjà travaillé la terre ? ” Ces simples paroles devaient suffire à Pythar pour comprendre les tenants et aboutissants de la tâche que lui avait préparé le naïf père de famille. Craignant de ne pas parvenir à convaincre son invité de rester pour l’aider, ce dernier poursuivit. “ Ça n’en a pas l’air mais c’est un excellent exercice ! D’habitude je fais ça tout seul, mais je me suis dit que ça pourrait t'intéresser. ”

Le temps libre de Pythar sur Terre ne fut pas bien long, alors que le guerrier de l’espace s’était rendu sur la planète bleue pour apporter son soutien à ses alliés lors de la guerre à venir, il avait été abordé par le fameux Son Goku. Le père de Gohan semblait préoccupé d’un problème, précisant que ce dernier n’était pas gravissime, mais restait suffisamment important pour y mériter attention, le regard sérieux qu’adressait l’homme en kimono au Roi en disait assez. C’est donc tout naturellement que l’ami de Tentra fut enclin à accepter la demande, il était toujours bon d’aider ses amis, surtout quand c’était pressant. D’un sourire amical et sûr de lui, le fils de Thalès partagea sa motivation à rendre service.

“Si c’est important je suis partant, allons-y Son Goku !”

Les deux combattants prirent alors leur envol, le saiyan au bouc fut surpris de la vivacité de son allié; effectivement, le héros de la Terre volait à une vitesse incroyable, pour parvenir à une telle vitesse, Pythar devait donner tout ce qu’il avait dans son vol. Mais au moins, le trajet fut vite terminé, au loin se dressait le mont Paozu ainsi qu’une chaîne de montagnes forestières au charme singulier. Il vint alors à l’esprit du Dyarque la possibilité d’un entraînement important, naïvement, l’homme de Yuno se remémorer son précédent combat contre le fermier spatial, imaginant alors que Son Goku prenait au sérieux son entraînement et désirait un nouveau match. Mais cette idée idyllique ne portait pas une moindre once de vérité, le fourbe et vicieux cachalot avait tout manigancé, attirant en fait son allié dans un vil piège ! Cependant, Pythar n’avait tout simplement la justesse d’esprit de se rendre compte de son erreur, se posant alors au bout d’un large champ à labourer, écoutant alors le fils de Bardock avec attention.

“Labourer la terre ? Tu es sûr que c’est si important ?”

En effet, les Z-warriors avaient actuellement le monde à sauver, peut être que le champ de pommes de terre pouvait attendre la fin de la guerre pour être préparé pour la saison. Néanmoins, cela étonnait le guerrier en armure de voir le rival de Piccolo dans un tel état pour un simple champ, il devait y avoir un élément perturbateur dans cette histoire paysanne. D’un air perplexe, l’invité accusa son interlocuteur.

“Tu te comporte bizarrement.”

Affirmait alors Pythar en fixant le terrien, attendant l’évidente justification maladroite de ce dernier qui prétendait juste avant que tout ceci était un exercice. Mais bon, de toute manière, le leader saiyan avait un peu de temps devant lui, qu’importe les explications farfelues qu’allait inventer le praticien en kimono, son assistance serait de mise.

“J’accepte de t’aider, mais du coup…”

Le saiyan au bouc passa alors sa main droite dans ses cheveux d’un air assez désorienté.

“... Comment on laboure un champ ?”

Cela pouvait paraître étonnant, mais les Dieux de la guerre n’étaient pas de bons fermiers, évidemment, Son Goku faisait exception à la règle, mais Pythar lui ne savait tout simplement pas se servir d’un tracteur, une moissonneuse ou même d’une houe. D’ailleurs, l’armure lourde du fils de Thalès ne risquait pas d’être pratique pour passer une journée de travail manuel.

“Et tu ne pense pas que je devrais trouver d’autres vêtements pour travailler la terre ?”

Demandait de nouveau Pythar en tapotant sa cuirasse familière aux membres de sa race.

Ainsi, le malin Son Gokū avait réussi à convaincre son confrère au sang guerrier de l’aider dans ses travaux manuels. Poursuivant à deux leur course vers le Mont Paozu, la rapidité de leur envol leur permit de bien vite apercevoir la large parcelle de terre agricole que possédait la famille du champion en kimono. Ce dernier avait assuré à son complice que l’importance de la tâche à venir, bien qu’elle n’était pas du genre à engendrer des chamboulements cataclysmiques, ne devait être sous-estimée. Pourtant, Pythar restait perplexe. Le guerrier en armure de l’espace n’était pas sûr de comprendre l’intérêt de ce fastidieux exercice mais au-delà de la potentielle punition de Chichi dont il n’osait pas même imaginer l’ampleur, ce champ était la seule source de revenus de sa famille et ne pouvait pas se permettre de manquer à l’appel lorsque le bien-être de ses proches était en question. Mine de rien, derrière la malice de Gokū se cachait un but pour le moins honorable. Cela étant dit, éviter de devoir subir les foudres de la colère de sa femme restait, ne nous le cachons pas, son but premier. Il rétorquait alors à son locuteur qui décrivait comme étrange son comportement.

“ Ah bon, tu trouves ? Je pensais qu’un vrai Saiyan ne pouvait résister à l’appel d’un bon entraînement, hahaha. ” Gokū espérait que son ricanement, en réalité bien peu convainquant car clairement forcé, suffirait à faire taire les futures remarques potentielles de Pythar. L’homme au bouc poursuivait en signalant au père de Gohan qu’il ignorait tout des travaux agricoles. “ En fait, on va seulement creuser quelques sillons. Ce n’est pas très compliqué, même moi j’y arrive ! ”

Gokū s’éloignait quelque peu de Pythar tout en indiquant à ce dernier de l’observer. Il allait lui faire une petite démonstration de ce qu’il attendait de lui. Prenant place sur une parcelle de sol meuble et prochainement nourricier, le fermier légendaire adoptait une pose qui n’était pas sans rappeler celle d’un nageur professionnel s’apprêtant à plonger. Ses jambes fléchies et son dos courbé permettaient à ses deux mains de toucher le terrain. En plongeant puis balayant le sol de sa main, le sauveur de l’univers battait la terre et laissait un plancher fertile voir la lumière du soleil. Le mouvement était précis et maîtrisé, preuve de l’expérience du guerrier de l’espace en la matière.

Ce geste était inscrit dans chacun des muscles du corps de Gokū, tant il l’avait inlassablement répété lors de son entraînement sous la tutelle du Maître des tortues. C’était pour lui presqu’un réflexe, et ce fut donc sans aucune difficulté et avec une souplesse étonnante que le disciple au kimono orange s’exécuta face à Pythar, creusant un simple sillon en balayant la terre face à lui afin de montrer à son compère la marche à suivre. Gokū faisait paraître l’exercice facile mais il y avait clairement une certaine maîtrise du geste que le guerrier de l’espace au bouc risquait d’avoir du mal à reproduire du premier coup.

“ Le tout, c’est d’essayer de faire le tracé le plus droit possible et de garder la même profondeur tout le long. Ça a l’air simple, mais tu verras ; c’est un bon exercice. ”

Après cette démonstration, et pour peu que Pythar n’ait aucune question, les deux fermiers en herbe étaient prêts à débuter cette accablante tâche. Mais avant de se faire, le mercenaire venu de Vegeta semblait s’inquiéter quant à l’adéquation de sa tenue vis-à-vis de l’exercice.

“ Si tu veux te changer, j’ai bien ça. ” Dit-il en ramassant du flanc de son tracteur rouge une veste de travail aux tons beiges. C’était la tenue que portait usuellement le champion de la Terre lorsqu’il travaillait mais puisqu’il était déjà vêtu de son gi, infiniment plus confortable à ses yeux, il ne voyait pas d’intérêt à se changer. “ Tu me dis quand tu es prêt et c’est parti. Une fois que tu auras maîtrisé le geste, je te propose qu’on se fasse une petite course histoire de rendre ça plus intéressant ! ”

La journée était belle, propice à de nombreuses activités en extérieur, Pythar aurait pu en profiter pour s’entrainer ou chercher la QG de la Z-Team, mais à la place, il allait jouer au fermier. Car oui, le subtil et malin Son Goku avait tendu un piège à au Dyarque en l’invitant de faire ses propres besognes à sa place, lui permettant d’éviter un assassina éclair par Chichi. Mais tout cela, le fils de Thalès n’en avait pas vraiment conscience, il pensait juste que c’était une sorte d’entrainement qui pouvait rendre service, peut être que le héros de la Terre n’aimait pas s’entrainer seul ? En tout cas, le saiyan au bouc s’était imaginé que tout irait bien, et que le rire très peu rassurant de son collègue n’était aucunement lié à une quelquonque arnaque.

Son Goku expliqua alors simplement comment creuser des sillons, démontrant la rapidité à laquelle il réalisait une telle tâche, le mouvement était droit et précis, mais rien qui impressionnait le Roi. Enfilant alors une tenue de fermier, là même que celle que porte parfois Son Goku puisque c’est elle, l’ami de Tentra s’étira quelques instants, écoutant les dernières instructions de son nouvel ami : Il fallait creuser à la même profondeur, et le plus droit possible, facile. Déposant son armure à épaulettes qui serait certainement gênante pour de la course, le guerrier de l’espace se mis en position, taillant avant ça un premier sillon assez lentement, creusant donc à la même hauteur que le reste du champ. Le mouvement était lent, mais au moins, Pythar ne faisait pas l’erreur de se lancer directement dans une course avec un véritable professionnel du jardinage, pour être sûr de son coup, le saiyan fit deux autres sillons, cherchant un mouvement pratique pour gagner du temps. Car oui, le temps allait être important, les deux combattants allaient faire une course ! Fantastique, Pythar adore les défis, ce révélant alors, un sourire aux lèvres.


« C’est facile ! Je compte bien prendre ma revanche ! »

Affirmait d’un air vaillant l’homme de Yuno en s’abaissant pour sillonner le plus vite possible ça ligne du champ, les deux compétiteurs furent vite en position. Le silence planait désormais sur les plaines et plateaux du mont paozu, au moins signe, au moindre mouvement, la course serait engagée, sûr de lui, Pythar se ventait déjà de sa victoire prochaine.

« Tu vas avoir l’honneur de te faire battre par un guerrier d’élite ! »

Quelques coups de vent ponctuaient chaque parole jusqu’à la chute d’un malheureux rocher qui s’était fait pousser par l’intrigue narrative d’un tel affrontement, lançant la course effrénée. Le Dyarque s’élança alors à toute vitesse, creusant un sillon, puis un second, un troisième et… dans sa précipitation fit une erreur dès le quatrième.

« Merde ! »

Reculant d’un pas dans son élan, le fils de Thalès se dépêcha de refaire correctement le petit trou, sentant son opposant s’éloigner, il allait revoir redoubler d’efforts ! Prenant son courage à deux mains, Pythar reprit son activité, creusant avec une plus grande attention les petits sillons, misant la sécurité cette fois-ci.

Cependant, le résultat fut sans appel, Son Goku était facilement deux fois plus rapide, le saiyan au bouc ayant une moins bonne expérience des champs, et tout simplement de moins grands pouvoirs. Certainement battu, le protecteur de Vegeta fut dépité, cachant sa rancœur dans des plaintes bien peu justifiées.

« Je n’étais pas en forme. »

Déclarait le perdant d’une mine abattue, observant néanmoins qu’il avait creuser des centaines de sillons, remarquant qu’il en restait encore plusieurs lignes, cela, même à leurs vitesses, aller prendre du temps.

« Bon, j’imagine que j’ai le droit à plusieurs essais, on recommence ? »

Demandait le saiyan, oubliant le subtil plan de Goku qui consistait à faire moitié moins de travail ; Au moins, c’était ludique. Et ainsi, plusieurs courses purent avoir lieu, laissant toujours le fils de Thalès comme grand perdant, impossible de rattraper l’invincible et parfait Cell, le bio-androïde reparti d’ailleurs discrètement après avoir fait une ligne de sillons, dommage, Goku était lui aussi très agile. Mais au bout d’une petite heure de sport en plein soleil, le champ était finalement parfait, sillonné de manière professionnelle, laissant le Roi des saillants fatigué de son effort.  Passant sa main sur son front, en sueur à cause du dur travail, court mais intense, Pythar fit éloge des talents de son compagnon.

« Woh, ça c’est de l’entrainement, je meurs de faim maintenant ! »

En effet, cela faisait 2 heures que le guerrier de la planète Vegeta n’avait pas mangé, il était grand temps de trouver quelque chose, heureusement, Son goku avait une femme, cette dernière pourrait leur faire de la nourriture !

« Hey Goku ! Il me semble bien que ta femme soit bonne cuisinière non ? On pourrait aller manger chez toi ! J’ai hâte de lui parler de ce fameux entrainement qu’on vient de faire ! »

Voilà les conséquences des actes du père de Gohan, si ce dernier laissait Pythar approcher de Chichi, ce dernier allait parler d’avoir sillonner le champ, obligeant Goku à révéler son mensonge et se faire doublement punir.

Gokū avait trouvé le candidat parfait pour l’aider dans son petit problème. Il ne faisait aucun doute qu’à deux, la laborieuse tâche qui pesait sur les épaules du champion de la Terre, travail d’une bonne demi-journée, allait pouvoir être bouclée le temps d’un simple après-midi. Après avoir brièvement expliqué à Pythar le genre d’exercice qu’attendait de lui le héros au kimono orange, les deux guerriers de l’espace se mirent d’accord sur l’idée de partager une petite course histoire de rendre la corvée moins pénible. Le sang guerrier qui coulait dans leurs veines de pouvait refuser l’appel d’un tel défi, mais l’homme au bouc fut assez clairvoyant pour ne pas se lancer directement dans la compétition. Écoutant religieusement les consignes de son homologue, Pythar s’essaya à quelques courts sillons afin de bien comprendre le mouvement avant de finalement relever le challenge du disciple des tortues.

“ J’ai travaillé suffisamment dur pour vaincre un combattant d’élite. ” Répondait-il à la provocation amicale du mercenaire de l’espace. Gokū avait déjà entendu ce refrain par le passé et si son rival du moment se révélait aussi vif pour creuser qu’il ne l’était pour se battre, alors voilà que se révélait un bon moment en perspective. “ C’est quand tu veux. ”

Comme impatiente de voir se dérouler sous ses yeux cette future course effrénée, Dame Nature ne se fit pas prier. D’un seul coup, une petite pierre vint taire le silence marqué seulement par les maigres bourrasques de vent qui battaient les longs et improbables cheveux des deux protagonistes, signalant le début de la petite compétition.

Les deux combattants s’élancèrent tels des sportifs se disputant un titre, celui du plus grand laboureur de l’univers. Mais dans la précipitation, Pythar commis une grossière erreur qui lui coûta cher, tandis que Gokū poursuivait inlassablement son avancée, laissant derrière lui une tranchée à la profondeur remarquable par sa consistance. Grâce à son expérience, il remporta ce premier tour sans grande difficulté. Bien sûr, le père au gi ne s’attendait pas à ce que Pythar parvienne à suivre sa cadence, mais son enthousiasme évident faisait plaisir à voir, arrachant un sourire puis une raillerie taquine à la fin de leur sprint. Juste le voir à ses côtés forçait Gokū à donner le meilleur de lui-même, ratissant le champ à une allure surprenante, même pour lui. En bon guerrier de l’espace, Pythar ne comptait pas rester sur une défaite et exigeait un second round.

“ Ça marche. Je veux bien te donner l’occasion de prendre ta revanche ! ”

Il s’exclamait excité, en reprenant position, accompagnant Pythar dans une nouvelle course endiablée. La terre auparavant lisse se voyait seulement quelques heures plus tard noyée de tranchées. Même Cell était, apparemment, venu mettre la main à la tâche pour aider les deux guerriers. Une apparition surprenante du bio-androïde qui ne sera jamais expliquée. Enfin, sous la teinte du soleil crépusculaire, les deux travailleurs constataient leur exploit.

“ Tu vois, je t’avais dit que ce serait un chouette entraînement ! En tout cas, tu m’as rendu un bon service, je te remercie ! ”

Pythar ne manqua pas d’exprimer sa volonté de partager un bon met avec le fermier légendaire, faisant honneur à son sang Saiyan en exigeant un repas. C’était la moindre des choses pour le remercier, et à vrai dire, Gokū commençait lui-même à ressentir les effets de la faim, qu’il partagea ouvertement par le biais du chant peu élégant de son estomac. Chichi allait sans nul doute être ravie de recevoir celui qui avait aidé son mari à s’occuper du champ. Elle se fichait bien de toute l’assistance et autres artifices auxquels son compagnon de vie pouvait faire appel tant que le travail était fait ! Désolé Pythar, pas de punition pour le héros de l’Univers !

“ Oui, c’est une bonne idée ! Moi aussi, je meurs de faim ! Je suis sûr que Chichi n’y verra pas d'inconvénient à ce que je t’invite ! ”