Wrath of the lamb

Jury, Judge and Executioner

Et d’un simple coup de marteau, la sentence tomba pour l’Ange dans la poussière : le néant. Alors qu’il commençait à rire hystériquement, il fut envoyé dans sa cellule en une fraction de seconde. Son rire résonna à travers dans le vide alors qu’il n’y avait pas de parois en ce lieu, il y avait tout et rien à la fois. Cette dimension était comme si la création de l’univers n’avait jamais eu lieu. Un espace sans fin ni début et aucune autre âme dans les environs. Les gens envoyés ici se retrouvaient seuls avec comme seule compagnie leurs regrets.

Et ce lieu était destiné aux gens qui n’étaient ni dans la lumière, ni dans l’ombre. C’était le châtiment pour ces gens qui n’avaient rien fait d’exceptionnel de leur vies ou était trop ambigus dans leurs actions pour être proprement jugés. Ils étaient seuls, par eux-même, jusqu’à la fin des temps, à voir au fil du temps leurs esprits se détériorer par le manque d'interaction sociale tant nécessaire pour ne pas devenir fou. C’était ainsi que Bray Wyatt voyait cet endroit sans limites et son envie de briser les chaînes des dieux sur le reste du monde était bien réelle. Le juge rouge disait que les dieux ne faisaient que leur travail mais le mangeur de mondes n’en croyait un traître mot. Soeur Abigail lui avait tout appris et il savait bien qui tenait les ficelles : rien d’autre qu’un enfant qui voyait le monde comme une simple cour de récréation où tout le monde n’était qu’un jouet et qu’il pouvait effacer si le spectacle ne lui était pas satisfaisant.

Et comment pensaient-ils pouvoir contenir l’abomination qui souhaitait leur fin ? En le bloquant dans le néant ! Beaucoup de personnes auraient certainement remis en question la voie qu’ils avaient emprunté de leur vivant, d’autre se laisseraient dévorer par la réalisation qu’ils ne reviendront pas de nouveau à la vie. Mais pas l’Homme aux Mille Visages. Avec en lui une seule envie : celle de venger ses frères et soeurs disparus de la main du barbare vert et de mettre fin à la dictature divine, son objectif ne pouvait pas être plus clair à présent. La remise en question des idéaux de Soeur Abigail n’était pas d’ordre face au néant. Les dieux tomberont d’une façon ou de l’autre, tous jusqu’au dernier !

La seule chose qui restait à faire était de sortir de cette prison, mais comment ? Dur de préparer une fuite alors qu’il n’y a ni entrée, ni sortie. Dans ce cadre-là, le prophète barbu se contenta de chanter des berceuses de sa façon bien particulière, entrecoupées de petits rires nerveux de temps en temps. Seul le temps passait en ce monde, et seul ce dernier déterminera de l’avenir de Bray Wyatt.