Un nouveau sheriff en ville. [Pv Bardock & Shemesh]

La faille temporelle ouverte par Black Vegeta grâce à son anneau le mena sur une planète à l'aspect rougeâtre. Il pouvait apercevoir deux étoiles briller dans le ciel. En se concentrant pour ressentir les Ki aux alentours, il remarqua que la planète était assez déserte. Il parvint néanmoins à détecter quelques sources d'énergie vers lesquelles il se dirigea dans les airs. Son vol le mena jusqu'à une ville dans laquelle il se posa avec légèreté. Curieux, Black Vegeta se mit à en arpenter les rues tout en scrutant les alentours.

 Tout indiquait une forte population, les bâtiments avaient l'air d'être conçus pour accueillir beaucoup de monde, cependant il ne croisa que de rares habitants. Ces personnes étaient toutes brunes et semblaient taillées pour le combat. La plupart aborait même une queue de singe. Leur apparence était très proche de celle du corps de ce Saiyan qu'il avait "emprunté", par conséquent Black en conclut qu'il se trouvait sur la planète Vegeta de cet univers. Dans son univers d'origine, cette planète avait été réduite à néant par un tyran intergalactique, Black en avait même été témoin. Black se souvenait également avoir brièvement observé les habitants de cette planète avant sa destruction. Les Saiyans, bien qu'ayant un admirable sens de l'honneur, étaient des créatures incultes et belliqueuses. Deux traits de caractère pour lesquels Black nourrissait une sainte aversion.
Les Saiyans que Black avait rencontrés dans son univers vivaient tous sur Terre, et pouvaient s'enorgueillir d'une force de combat phénoménale. Cependant, la plupart des combattants qu'il croisa semblaient être d'un niveau assez moyen. La conclusion la plus pertinente que Black put en tirer était que les meilleurs guerriers participaient à un quelconque effort de guerre, dans la droite lignée de ces misérables mortels qu'il s'était évertué à éliminer dans son univers d'origine. Évidemment, l'autre possibilité était qu'ils masquaient volontairement leur Ki.

Black s'envola à nouveau afin d'atteindre le toit d'un immeuble assez haut. Lâchant un soupir, il s'assit en tailleur, déterminé à attendre le retour des combattants Saiyans. Il avait bien l'intention de leur donner une leçon de justice qu'ils n'étaient pas prêts d'oublier. Black Vegeta se sentait capable de mettre un terme au train de vie de tout un peuple. En son for intérieur, il pensa non sans humour :

*Tous aux abris, il y a un nouveau sheriff en ville.*

Soudain, le calme du ciel bleuté fut perturbé par l'entrée d'une capsule spatiale individuelle dans l'atmosphère. Black pouvait ressentir un puissant Ki s'en dégageant. L'excitation commença à l'envahir. C'est donc les bras croisés et le sourire aux lèvres qu'il se leva et se mit à scruter l'horizon en attendant ce mystérieux Saiyan qui se dirigeait déjà vers la ville.

La demoiselle mortelle était bien occupée. Son esprit était ailleurs, dans les écrits salaces d’on ne sait quel philosophe Métamol. Ses mains jouaient avec les veines d’une victime de sang bleu, le fils du fils du fils d’un général simien, ayant obtenu gloire et argent dans ses conquêtes et ses meurtres. Un membre de la caste supérieure, de la première classe, de la haute bourgeoisie des singes de l’espace. Un rat qui vendait des informations sur les faits et gestes de son armée à l’Empereur des Colds pour son gain personnel. Sa situation s’était mise à le terrifier, car dans la traîtrise vient la paranoïa. Au final, ses retournements de chemise se montraient agaçants. De plus, celui qui poignardait un maître dans le dos finissait tout aussi prône à être déloyal au second. Freezer n’aimait pas les cafards de son genre. Shemesh les adorait. Ils étaient facile à manipuler, nageant dans la peur, la crainte et la fierté. Leur orgueil ridicule n’avait de pair que leur intense désir de survivre. C’était une brindille que l’on cassait avec deux doigts. Malheureusement, cet aristocrate en armure polie et lustrée n’était pas doué pour rester en vie sous la torture frénétique et infernale de l’Inquisitrice Perditio. Dans ses quartiers personnels, le sir Neep, fils de Snagger, fils de Swede, fils de Rutabaga, venait de hurler ses dernières paroles alors que son thorax correspondait à une marmite lors d’un souper de famille, contenant des ingrédients en tout genre, comme son oeil, sa mâchoire inférieure, ou bien encore ses testicules. Ce qui restait de son cou avait été plaqué contre son trône par un bras de l’Obélisque, laissant la déesse le massacrer alors que le misérable macaque n’avait plus d’air pour hurler. Achevant son meurtre, cette dernière regarda avec un mécontentement apathique cet énergumène qui ne ressemblait plus du tout à l’un de ses pairs de Néandertal. Il aurait presque l’air intelligent, avec la moitié de son visage enfouie dans ses tripes. Mais hélas ! il ne vivait plus pour le voir, lui qui avait fuit le combat contre les plumes noires.

”C’est dommage, il aurait été drôle de l’envoyer semer la pagaille dans son armée de simplets. Leur politique est si ridicule qu’un seul électron libre ruinerait toute ecclesia...”

Elle reposa son divin fessier dans son trône volant, pianotant dans son clavier des ordres et des demandes, barrant un nom d’une liste holographique et pourtant tactile, laissant la machine desserrer son étreinte sur la nuque écrasée du lémurien, terminant un joli petit rapport à empaqueter et envoyer avec ruban coloré à un supérieur de l’armée des Colds. Prenant dans sa main une boisson exotique propre aux guerriers de l’espace, elle fit léviter l’Obélisque hors de l’appartement luxueux dont le locataire avait quitté ce monde, avant de prendre l’ascenseur vers le sommet de l’immeuble. Le ciel de Végéta était presque beau. C’était un dôme céleste comme les autres, cependant. L’admirer viendrait être une perte de temps. Dans les souvenirs abandonnés de son enveloppe physique supérieure, l’ancienne déesse pouvait entrevoir des centaines de millions d’atmosphères avec des couleurs différentes, mais une redondance exécrable. La nature était bête et de cette stupidité naissait une volonté de répéter chaque geste et chaque création. C’était si délicieux de voir les mortels mettre à néant tous les efforts de mère Gaïa pour garder un ordre absolu. Ces espèces “intelligentes” qui se massacraient, se trahissaient et tombaient dans la décadence, collectionnant les psychoses, les névroses et les MST, se noyant dans l’hédonisme qui faisait pourrir leurs planètes les unes après les autres. Son vaisseau personnel s’apprêtait à s’envoler vers une nouvelle cible.

”Oh ?”

Son regard se posa sur une figure de noir vêtue, dont les cheveux noirs restaient forts face au vent qui soufflait au sommet de cette tour de verre et de fer. Ce n’était pas son attirail et son dos qui intéressaient particulièrement la déesse, mais sa psyché particulière. Voyez-vous cela, un autre Zamasu ! Son don d’intrusion mentale lui avait permis de grappiller quelques informations sur ce divin inconnu. Alors que l’Obélisque s’approchait du mortel à la coupe de cheveux pointus, Shemesh Perditio découvrit son histoire… et elle était pratiquement équivalente à celle qu’elle avait pu voir auparavant. Un Zamasu qui s’était introduit dans le corps d’un singe, avant de faire équipe avec un double de lui d’une autre dimension. Contrairement à l’incarnation du mal, le Shinjin n’était pas unique du tout. Les dieux autoproclamés à la peau verte était une ressource illimitée dans le supermarché temporel, un produit construit et conçu en masse. Tous les deux misanthrope se dressait un mortel possédé, un Black quelque chose. Ce Black là était un Black Végéta. Le descendant de la lignée royale baptisé du nom porté par sa planète natale. Et son esprit était à présent occupé par de nouveaux idéaux.

”Zamasu ! Cela fait bien longtemps ! Es-tu toujours obsédé par la purge de toute vie belliqueuse ?”

Evidemment, la réponse était négative. Et il était absolument probable qu’un simple dieu comme lui n’ait aucune connaissance de la représentante du mal fondamental qu’elle était. En vérité, c’était davantage pour initier une conversation avec un personnage dont le potentiel d’amusement était assez grand. Un égo aussi énorme que celui du purificateur mélangé à celui du prince des guerriers de l’espace ? C’était une fierté plus écrasante encore que la gravité intense de cette planète rouge ! Et un orgueil comme celui-là pouvait rendre toute discussion extrêmement amusante. Laissant dégager son aura atypique, ointe de divinité et pourtant sondable aux mortels, elle se penchait depuis son siège pour observer le macaque à la philosophie bien trouble.

”Les Saiyen sont-ils tes prochaines cibles ? Il est vrai que leur violence est héréditaire. Codifiée dans leur génétique. Mais ne sont-ils pas ceux qui peuvent te résister au mieux ?”

Disait-elle d’un ton presque amical. Un ton qui se voulait être celui d’une conseillère cherchant à guider un être qui lui était chère. La vérité était qu’elle souhaitait juste le motiver à lancer son holocauste absolument dévastateur, pour la simple et bonne raison que plusieurs de ces singes lui avaient fait perdre beaucoup de son temps et de sa patience. Son regain de certaines de ses capacités divines était capable de l’empêcher de sombrer dans ce genre de crises de nerfs à présent, mais une petite vengeance sur cette espèce inférieure lui ferait le plus grand bien. Et voir s’écrouler le narcissisme de cette étrange fusion de noir vêtue serait tout aussi drôle.

”Oh, mais tu sembles avoir de la compagnie !”

S’écriait-elle alors que du ciel tombait une capsule qui sembla prendre l’attention du dieu mineur. Un guerrier plus puissant que les autres, ou bien un visiteur ? Qu’importe, tant qu’il y ait des dégâts !

Elle avait détourné son visage de l’étrange personnage au Ki semblable en tout point à celui de Zamasu. Un regard en direction d’un visiteur, puis plus rien. Black Végéta n’était plus là. L’avait-elle escagassé assez avec quelques mots seulement ? Les dieux, de nos jours, ne pouvaient lutter contre la frustration des petits face-à-face entre idoles. Celle du mal n’avait donc plus grand chose à faire. Peut-être qu’elle pourrait aller enquiquiner cette créature qui avait fusé depuis le ciel vers le sol, afin de se passer les nerfs sur sa condition mentale en train mauvais état. C’était avant de ressentir un vrombissement provenant de son ordinateur tactile intégré à l’énorme vaisseau. Ah ! Quelques informations sur la situation géopolitique Saiyanne, envoyé par un espion de l’Empire à plusieurs membres de renom. L’Inquisitrice Perditio en faisait partie.

C’était un rapport centré sur les négociations des macaques avec le monarque de la Terre, ou plutôt leur manque de succès. Les yeux de Shemesh s’écarquillèrent alors que son regard se centrait sur les délicieuses lignes qui paraissaient devant elles. Des milliards de mort. Des explosions nucléaires. Son souffle s'alourdissait alors que des images des explosions traversaient son iris et atterissaient vers sa rétine. Une excellente, magnifique abnégation de décades de milliers de milliers de vie. Ses ongles s’enfoncèrent dans le cuir d’un de ses accoudoirs alors que ses doigts faisaient défiler les daguerréotypes de charognes fumelantes, infestées de mille Roetgen. Des cellules qui s’évanoussaient dans l’espace, déchirées comme du vulgaire papier. Oh… oui, peut-être qu’elle aurait dû équiper l’Obélisque de tels engins. Regardez comme ils souffrent ! Les poumons de la sadique incarnation du mal gonflaient de chaleur tandis que ceux des victimes se liquéfiaient. Leurs épidermes pourissaient à une vitesse incroyable alors que leurs âmes ne parvenaient pas à quitter leurs êtres. Les images filaient à une telle vitesse devant ses iris qu’elle ne se rendit même pas compte qu’elle s’était mordu la lèvre durant tout ce petit spectacle sanglant et torride. Mais tout cela fut interrompu par le bruit d’un sac de voyage tombant sur le sol.

”Hein ?”

Dans le silence de la ville abandonnée, le retour d’un guerrier à son domicile. Shemesh s’approcha du bord du bâtiment afin d’observer cet autochtone ne désirant pas suivre ses compères dans une bataille insensées. Laissant ses yeux percer l’esprit du singe comme une aiguille dans de la laine, elle y vit une histoire familière. Celle du père d’un certain… Kakarot. L’histoire de ce macaque était connue de tous. Il n’y avait aucun besoin de la répéter. Mais c’était donc de sa deuxième queue qu’était sorti l’être le plus stupide et ridiculement gâté par les dieux qui ait jamais existé. Cet abruti avait donné naissance à la mandragore qui accompagna ses cris de changement de couleur de cheveux pendant des décennies avant d’enfoncer son poing dans les mâchoires du méchant de la semaine. Amusons-nous avec lui ! Faisant sauter son énorme siège volant du rebord de l’immeuble, elle atterrit en plein dans le toît de l’humble maison appartenant au patriarche au regard bougonnant. Je vais vous dire un secret : elle n’avait pas prévu de s’écraser dans la demeure de ce “Bardock”, mais au final, elle s’en trouvait fort aise de lui ruiner légèrement sa journée. N’ayant pas souffert elle-même des dégâts d’une telle plongée grâce à la protection de son trône, elle fit voleter ce dernier jusqu’à la porte d’entrée, avant d’ouvrir candidement la porte.

”Oh ? Un Saiyan ? N’êtes-vous pas tous censés être en train de conquérir la Terre ?”

Elle n’avait pas envie de faire dans la subtilité, aujourd’hui. Avec un peu de chance, elle pousserait monseigneur à tomber sur son derrière et la laisser triturer son crâne de mauvaises pensées et de fluides toxiques. Un nouveau cobaye de laboratoire qui suffirait à égayer ses après-midi l’espace de quelques lunes.

”Ah, mais tu n’es qu’un troufion de basse classe ! Pas étonnant que tu ai dû fuire. Et bien, sache que cette ville est réquisitionnée par l’Empire Cold ! Tu es dans l’obligation de dégager le plancher !”

Elle appuya sur un bouton de son siège. Deux immenses mitrailleuses de six canons chacunes, comparables à des miniguns terriens, sortirent des deux côtés de l’Obélisque, leurs voyants lumineux rivés sur son front.

”Sinon, je me verrais obligée de le repeindre...”

Mais pourquoi est-ce qu’un être aussi délicat que Shemesh tentait-il d’initier un combat avec un être inférieur sans passer par ses manipulations habituelles ? Pourquoi donc mettre si vite le feu à la poudre ? La grâce des hécatombes avait dans son esprit une réponse bien simple : elle n’avait jamais évalué les aptitudes de bataille de l’Obélisque, une machine qui pourtant était entièrement capable de faire le sale travail à sa place, pour ne laisser à sa merci que des mécréants bien loin de l’état de nuire. De là, elle les massacrait doucement et tendrement dans l’une de ses multiples planques si bien cachées dans les dunes d’Héra, dans lesquelles le sang coulait dans le sable et en faisait de la boue. Entre les montagnes de grains et les crotales se faufilant dans les terriens de chaleur intense, le monstre le plus terrifiant des ergs était un bourreau parmi tant d’autres à la charge d’un Empereur dont l’éternel royaume se trouvait bien éphémère aux yeux d’une providence pernicieuse. Au centre de ce tas de gravat que l’on surnommé Vegeta, habité par des macaques en tout genre et au nombre bien trop grand. Des créatures de luxure et de brutalité, qui ne comprenaient rien au véritable art de la violence. L’Inquisitrice souhaitait aujourd’hui s’adonner à cette stupide barbarie qui les égaya pendant des millénaires, tout simplement afin de tester.

”Ne coupe pas la parole, corniaud. Tu gaspilles l’aubaine de t’en sortir sauf.”

Entre le trône aérien et la paume ouverte du gorille était apparue une sorte de mur. Une vitre lumineuse orangée et transparente. Mais dans cet interstice spatiotemporel, Bardock pouvait apercevoir l’énergie de son Kikoha se fragmenter et changer de forme, avant de prendre l’apparence d’un camion renversant une fillette qui jouait sur le trottoire. Les Barrières du Karma de Shemesh Perditio, des murailles qui absorbaient la puissance destructrice antagonique pour la déverser aléatoirement quelque part dans l’univers. Une pauvre et pitoyable petite Métamol venait de perdre connaissance à jamais, ses os perforant ses organes sous les roues du six-tonnes. La fumée des environs témoignaient de la dispersion de l’hospitalité Saiyanne sur la cabane du malheureux père de Kakarot. Comment sa race née de la cuisse gauche d’une quelconque reine des singes considérait-elle les sans-abris ? En détruisant sa maison, l’abruti au bandana sanglant venait de s’auto-déclarer clochard. Mais, tous ses questionnements sur la structure sociale des étoiles filantes poilues et puantes n’avaient pas lieu d’être, car le macaque allait bientôt repeindre les murs de son sang.

”Bon vent.”

Elle actionna un interrupteur dans son petit vaisseau personnel à une personne. Les deux énormes mitrailleuses, les douze canons pouvant apporter mort et désolation sur n’importe quel patelin d’une volée de cartouches. Les Douze Plaies, tels furent leurs noms, étaient une arme à feu de destruction massive, l’une des meilleures manufactures de l’Empire Cold. Enfouies dans l’Obélisque, elles représentaient la plus grande puissance de feu offerte par le trône volant. La supériorité totale du savoir faire impérial. Le visage de Shemesh n’avait pas esquissé quoi que ce soit d’autre qu’un sourire arrogant et supérieur, accompagnés d’un regard mi-clos si condescendant qu’il était plus froid que le coeur de la planète Freezer. En un clignement d’oeil, les deux énormes machines à tuer s’activèrent, ensemençant les murs et la chair de Bardock de centaines de milliers de balles. Un vacarme sans égal résonna entre les édifices de béton, un brouhaha de coups de feu, de chair taillée en pièce et de roches réduites à l’état de poudre. De multiples flashs de lumières apparurent et disparurent sur le visage de l’Inquisitrice, les clignotements de sa fusillade malsaine sur une seule personne. Le sang du Néandertal touchait le sol en même temps que les cartouches gaspillées par un tel massacre. Et soudainement, tout s’arrêta. Les canons tournèrent un instant avant de s’arrêta, esquivant de justesse la surchauffe. Il lui restait assez de munitions pour envoyer deux autres volées de plomb. Mais cela ne serait pas nécessaire.

”C’est tout ? Il n’y a pas tant de plaisir que ça à annihiler des charognes en un instant. Ces bâtards ont vraiment des goûts pitoyables.”

Shemesh était en train de soupirer. Un soupir qui en disait très long sur sa fatigue quant à la capacité redondante des cro-magnons du cosmos à ne pas vouloir se laisser faire hacher menu comme chair à pâtée. Aucun dégénéré, aussi stupide soit-il, ne pourrait se trouver plus noir que l’immense gouffre intellectuel des plus grands scientifiques à queue de macaque. Ils étaient des humains qui étaient tombés sur le ventre assez forts pour relâcher leurs excréments d’un seul coup, et qui considéraient la merde entre leurs fesses comme le caudal qui leur permettrait de devenir des gorilles pantagruéliques. En vérité, ils étaient simplement si simplets que leur énorme confiance en cette logique défaillante altérait le continuum espace-temps pour réaliser leurs souhaits. C’était une race de divisions par zéro, une mission dont le but était de la refuser, un oxymore et un paradoxe combiné, quand bien même ils n’avaient aucune idée des significations de ces deux vocables. Végéta était, il y a bien longtemps, une planète naine. Mais la chaleur aride fit fondre toutes les neurones des orangs-outans tant et si bien que la cervelle liquéfiée augmenta la circonférence de la sphère maudite de plusieurs de milliers de kilomètres carrés. Ils étaient tout simplement trop attardés pour mourir avec dignité et élégance. Ce lémurien au bandana rouge, probablement tâché ainsi car il fut utilisé pour soigner les menstruations de sa femelle, ne désirait en aucun cas rejoindre ses ancêtres et épargner à son génotype digne d’un péquenaud incestueux de se propager dans moult générations de plus. Et tandis qu’il concentrait sa misérable énergie vitale entre ses phalanges, la magnifique maîtresse antique des supplices et des souffrances levait juste l’index afin de lui ruiner tous ses espoirs. Et puis Demigra se manifesta.

”Mmmh ? Mais ne serait-ce pas l’un des pernicieux dieux Démons ? Je me souviens de votre création.”

Dans les traits habituellement benêts de Bardock était apparue une splendide et séduisante aura maléfique. Un fantasme de haine et de supériorité fondamentale, une once de pur mal absolu. Demigra. Un grain de sable dans le typhon désertique de la destruction et du chaos, de la guerre et de la mort. Il ne représentait pas grand chose aux yeux de la puissante et immuable déesse Perditio, mais son avatar inquisitrice se trouvait très amusée d’être adulée par un diable aux cheveux aussi désastreux que ceux de sa marionnette. Mais son regard perçant traversait les pupilles brillantes du fantoche pour pêcher toutes les informations intéressantes au sujet de ce détracteur des logiques temporelles. Il était presque assez distingué pour effacer l’odeur répugnante de son corps emprunté au représentant des horreurs de la nature. Quelques interférences dans des batailles ennuyantes entre plusieurs centres du Monde narcissique, et une tentative d’innover dans la torture mentale et physique à travers un petit jeu de société personnel, mis en pagaille par un fantôme alcoolique qui semblait rappeler quelque chose à la demoiselle mortelle.

”Oh, mais je serais ravie de suivre le représentant de mon héritage d’affliction sur cet univers de gueux ! Ouvre la marche, beau Diable.”

Et le monstre aux cheveux rouges, caché dans une bête à la crinière noire, déchira la réalité pour créer une ouverture vers sa demeure dégoulinante de peine et de malheurs, une ardoise où les noms de toutes les victimes des injustices infinies de cet univers sans limite ni constante. Les yeux du plus grand des bourreaux de l’Empire Cold s’élargirent comme des coupes de moulins, alors que ses mains se joignirent, laissant ses doigts s’enlacer alors qu’un sourire carnassier apparaissait sur son visage. Elle venait de comprendre le plan du diable au nez de politicien. Un met délicat de supplices avec une vinaigrette de calamité. Mais que faire des environs, avant d’entrer dans ce portail vers le désert aux mille larmes ? Elle leva simplement la tête, et fit un mouvement de doigt. Sur cette ville sans importance allait s’abattre un Cataclysme. Un immense astre s’écraserait telle une météorite sur cette région, provoquant peut-être une à dix centaines de mort. Pouvait-il être détruit ? Bien sûr. Mais malheureusement, les débris feraient autant, voir plus de dégâts sur cette malheureuse populace. Mais Shemesh n’était plus là pour le voir. C’était son cadeau d’adieu au pauvre petit Bardock au quotient intellectuel négatif.