Age : 21 Date d'inscription : 09/06/2018 Nombre de messages : 205 Bon ou mauvais ? : Neutre Zénies : 410 Rang : - TechniquesTechniques illimitées : Ras de marée ¶ Corde fantôme ¶ Barrière de corail Techniques 3/combat : Ancre¶ Barrage de canon ¶Techniques 1/combat : Mégalodon
| Sujet: Un rêve ou une prémonition ? Mar 30 Juil 2019 - 16:01 Il laissait derrière lui un véritable carnage. La ville se soulevait contre celui qui les faisait passer au dernier plan, celui qui ne faisait pas passer son peuple pour une priorité. Il fallait toujours insister sur le point qui assurait une victoire certaine au manipulateur. En l’occurrence, le manipulateur était un certain Edouard. Sortant du bâtiment sans se retourner, il rangea le flingue qui venait d’ôter quatre misérables vies. Les défenseurs de la planète s’affolait, la perte de leur dirigeant changeait beaucoup de choses ; que devaient-ils faire ? Attaquer l’assassin ? C’est la conclusion la plus probable. De ce fait, ils s’étaient amassés devant le quartier militaire, croyant pouvoir abattre le pirate. Ce dernier ne s’inquiétait guère, il continuait son chemin, sans accorder un seul regard à ces mécréants. Il savait qu’il devait réagir. Sans s’arrêter, ni détourner son chemin, il sortit son colt. Ce flingue qui l’avait toujours accompagné et qui avait lavé la cervelle d’un nombre incalculable d’incapables. Il l’avait surnommé le Raptor, ses balles n’étaient pas de simples balles. Non, la vitesse qu’elle prenait dépassait toute attente de ces pauvres soldats, il fallait une balle dans la tête pour en finir. Continuant sa marche mortuaire, il tendit le bras et les détonations résonnaient dans sa tête en appréciant le bruit des corps retombant lâchement sur le sol, accompagné d’un craquement acerbe d’os se brisant sous la brutalité de la chute. Au fur et à mesure qu’il avançait, il laissait une lignée de corps inertes derrière lui. Visant un autre crâne, il appuya sur la détente mais cette fois, rien ne se produisit, mis à part un clique indiquant que le chargeur était vide. Il était vrai qu’il ne s’était pas muni de ses recharges avant de quitter le Georges Duroy, pensant réaliser le travail rapidement. Ce n’était pas un soucis, il rangea son colt avant de sortir sa lame. Il changea d’art mais cela restait aussi beau. Il fit tournoyer sa lame, faisant danser son corps, créant un feu d’artifice de tête coupée. Edouard ressentait un sentiment de libération à ce moment ; depuis quand ne s’était-il pas défoulé comme cela ? Des années ? Des siècles ? Il ne saurait pas vous le dire. Il retrouvait son humanité alors il se vengeait des années de rejet et de lynchage quant à sa forme maudite. Cette fois, le monde comprendrait son erreur, ne jamais se moquer d’Edouard le Bel-Ami, le retour de lame ne serait que plus terrible.
Le reste des soldats semblaient avoir fui, laissant le pirate seul. L’épée à la main, il marchait toujours tout droit, créant un grincement insupportable voir inquiétait. Son visage dégoulinait de sang, ses habits en était tachés. Une lignée de sang marqua le sol, coulant de son épée. Les alentours étaient calmes, pas un seul bruits, pas une seule… Il y avait une fille, semblant apeurée. Edouard tourna la tête un bref instant mais n’y fit pas plus attention et continua sa route. Après quelques secondes, il eut un choc. Il se retourna pour rattraper la jeune fille mais elle avait disparue…
- Kym... C'était Kym et il l'avait raté.:
II resta immobile pendant quelques instants. Les souvenirs d’une époque lointaine refluait dans son esprit. Les moments passionnés, les carnages, les sacrifices qu’il avait fait pour elle. Pourquoi réapparaissait-elle maintenant ?! Après tant d’années ! Il se prit la tête entre les mains, déboussolé. Il fallait la retrouver, il devait la retrouver. Il se retourna et courut vers celle qui pensait être Kym… Cela dura quelques minutes, il arpenta tous les coins de rues, en vain… Elle avait disparu. Le Capitaine habituellement imperturbable tomba à genoux… "… Comment une femme, une seule femme peut me faire cet effet ?! Hein, comment putain ?!!" À qui s’adressait-il ? Aux dieux ? Lui qui les insultait, qui les provoquait et les respectait comme il respectait un enfant d’une dizaine d’années. Ce moment de désespoir avait-il permis de demander aux Dieux une réponse à ses questions ? Il n’eut pas de réponses. Il leva la tête pour constater que le vaisseau fantôme était juste au dessus de lui. Des cordes apparaissaient subitement, agrippant le corsaire, et il fut remonté sur son navire. Debout face à ses hommes qui étaient tous revenu également, il ne dit pas un mot, pas un signe, pas une expression. Sans rien faire, il prit la direction de sa cabine. Il ne prit pas la peine de se changer, ni de laver le sang qui maquillait son visage. Non, il restait tel qu’il était et s’allongea sur son lit et sombra dans ses pensées nostalgiques. Il voulait qu’une chose : dormir, dormir pendant des heures et oublier cette femme. Comment pouvait-il être aussi obsédé par Kym alors qu’il était convaincu qu’elle l’avait oubliée… Lui, il n’avait jamais oublier les moments qu’ils avaient passé ensemble il y a de cela des siècles, ce fut l’un des meilleurs moments de sa vie. Au bout de quelques heures à tergiverser, il finit par sombrer dans un sommeil mouvementé… … Un étrange songe se profila dans l’esprit d’Edouard. Peut-être n’avait-il jamais atteint un niveau de rêve si profond auparavant. Un rêve dans lequel on a réellement l’impression d’être présent, nous-même en toutes pièces. Comme la réalité la plus immuable. Où l’on ressent toutes les sensations, où l’on peut se pincer sans se réveiller et se demande ce qu’il nous arrive… S’il s’agit toujours d’un songe ou d’une sorte de dimension à part dans laquelle nous vivons des choses inédites. S’il était un rêveur actif, il aurait pleinement conscience que ce n’était pas un rêve comme les autres. Mais s’il ne l’était pas, alors ce dernier aurait d’autant plus de séquelles au réveil. Une cité noire se distingua dans les cieux, comme si elle en faisait partie intégrante. La particularité de ce château singulier était que, peu importe où l’on se situe, elle paraît toujours à la même distance de nous. Que doit-on en déduire ? Est-ce un mirage ? Une cité réservé à un certain type de personne ?... La cité de quelques dieux, peut-être… ? Le paysage est calme. Edouard se situe dans une grande plaine en contrebas. La végétation était pourvue uniquement d’herbes. Aucune fleur ni même un arbre pointa le bout de son nez à l’horizon. Un fin manteau de brume couvre la zone. Le vent y est plutôt agité, l’air frais… L’aspect sinistre de cet endroit contraste en tout point avec la tranquillité qui s’en dégage. Des traces de pas se dessinaient dans le sol. Il ne semblait pourtant y avoir personne. Edouard fut contraint de les suivre, comme s’il était irrésistiblement attirer par elles. Plus il avançait, plus les traces de pas s’accompagnaient d’éclaboussures de sang, répartie ci-et-là maladroitement au sol. Les éclaboussures devinrent des tâches de plus en plus imposantes, et ces mêmes tâches devinrent des flaques. Sur son chemin, il trouva des morceaux d’humanoïdes. Pas forcément à l’apparence humaine, par ailleurs. Des doigts isolés. Des mains, des pieds, des jambes fracassées et arrachées. Comme chez un boucher, il y avait un peu de tout. Bientôt, ce furent des cadavres qui jonchaient l’allée qu’il suivait. Puis, des piles de cadavres décomposés, déconfit…. et ces flaques sanguinolentes devinrent… une grande mare de sang; dans laquelle était agenouillée une femme à la fourrure tacheté. Ses dents acérées mordaient dans ce qui semblait être un coeur. La guéparde le dévorait goulument semblait-il, agenouillée sans craintes dans cette piscine miniature qu’elle avait visiblement créé avec le sang d’autrui. Cette dernière ne semblait pas du tout avoir conscience de la présence d’Edouard. Il pouvait lui parler, hurler ou même tenter de l’approcher, il ne pourrait rien faire de cela. Il n’était là qu’en observateur devant ce macabre spectacle, condamné à entendre les bruits de succion, de mastication long et redondant, et les déglutitions difficiles. Manger un coeur, ce n’est pas de tout repos… Cette scène particulièrement écoeurante dura un moment. Edouard se retrouva coincé à devoir observer Kym. Le plus troublant dans cette scène, c’est que sa pose, la manière dont était incliné son corps et sa gestuelle possédaient une grâce incomparable. Quelque chose de séduisant, de sexy, de charmeur. Il n’y avait nul doute qu’elle était faite pour ça, le plaisir se lisait sur son visage à chaque bouchée, comme s’il s’agissait du meilleur des mets qu’elle avait goûté de sa vie. La guéparde balançait sa tête en arrière, secouant sa longue chevelure de feu, fermant les yeux, les lèvres courbée en un sourire très expressif, comme lorsqu’elle prend un orgasme. L’espace d’un instant, Edouard aperçus une paire d’yeux d’un bleu pur à travers la petite couche de brouillard environnant. De l’autre côté de la scène, une silhouette se profile. En réalité, cette personne était là depuis le début. Mais il ne disait rien, il ne faisait qu’observer, tout comme était contraint de le faire le capitaine. Impossible que notre protagoniste principal ne reconnaisse pas l’homme qui lui faisait face, là-bas. Il s’agissait de Gilean Stinger. Ses yeux bleus fixaient Kym sans rien dire. Seuls les larmes qui s’écoulaient de ses pupilles parlaient pour lui. Ce n’était pas du liquide lacrymal, mais du sang. Et lorsque Edouard analysa avec plus d’attention le descendant des Stinger, il remarqua qu’un trou béant se trouvait dans son torse. Kym avait dévoré le coeur de Gilean. La mare de sang dans laquelle résidait la guéparde se transforma progressivement en un liquide noirâtre. Cette dernière se fit engloutir, peu à peu, par ces ténèbres environnant. Elle ne se débattait même pas. Son regard joueur à la pointe de folie n’était plus en cet instant. Il était vide. La fourrure tacheté se faisait recouvrir par la noirceur. Dans un dernier acte qui semblait salvateur, cette dernière s’auto-mutila. Elle détacha son propre coeur de sa poitrine ensanglantée, le tendant vers les cieux comme s’il s’agissait d’un présent… puis Kym tomba tête la première dans le liquide noir, qui venait de l’avaler totalement. On entendit Gilean hurlé à s’en détacher les tripes… puis un silence mortel prit place. Le décor changea, comme si Edouard s’était fait téléporté ailleurs. Cette fois, il était enfin libre à nouveau de ses mouvements. Au loin, une présence écrasante se fit sentir. Dans la brume se dessina un loup gargantuesque à six yeux. Il était semi-transparent comme un esprit, comme s’il n’était justement que la projection de l’esprit de l’elfe qui se tenait à terre devant cette bête géante. L’air suffisant de l’homme chauve semblait parfaitement coller avec les traits affiné de son visage. Il était à une longue distance du capitaine ceci dit, ce qui rendait difficile le fait de distinguer son visage. Le loup, quant à lui et bien qu’il fût loin, n’était pas aussi dur à considérer. D’ailleurs, les six yeux se plantèrent dans ceux d’Edouard. Peut-être lui inspirèrent-il de l’effroi. Parce que cet être mystique n’était pas de leur dimension, et il n’était pas non plus un simple mortel. Peut-être parce qu’il semblait lire comme dans un livre ouvert en Edouard, dénichant ses intentions, ses aspirations, ses émotions, ses envies… - Fen'Harel et le loup à six yeux :
“Ton appel a raisonner à travers l’immatériel. Ton désir est si puissant qu’il m’a invoqué. Tu as vu la vérité en ces lieux, mais je sens que ta passion n’en est que renforcée. Sous le plus grand des dômes de Métamol, au coeur de la grande place, se trouve l’objet de tes convoitises. Tes hommes. Toi-même, et elle. C’est mon prix pour ton souhait. Nous verrons cela à ton retour dans “ta réalité”” Tout se déroula en fast motion à partir de ce dernier mot prononcé. Edouard vit toutes les scènes vécues dans son rêve se dérouler à nouveau de manière très rapide en remontant le temps… jusqu’à ce qu’il se réveil brutalement suite à cette nuit unique. … Il se réveilla en sursaut, sortant de ce rêve – ou prémonition ? – brutal, que s’était-il passé ? Il avait vu Kym, sa Kym, sans vie dévorant un cœur humain. Un homme était apparu, qui ne le reconnaîtra pas ? Il s’agissait du célèbre Gilean Stinger. La détresse qu’il avait vu en lui pouvait donner froid dans le dos. L’homme d’affaires avait vu sa femme dévoré son cœur et un phénomène inexpliqué avait obligé le pirate à regarder la scène. Ensuite, cet elfe qu’il avait pu qu’entrevoir lui offrant l’opportunité de retrouver son obsession. En échange ? La vie de tous ses hommes, la sienne et celle de Kym. Rien que ça. Pour le moment, Edouard allait se changer les idées en prenant une douche gelée et ensuite il se concentrerait sur ce rêve. Il fit couler l’eau et faisant couler le sang sur tout son corps, pour former une mare de sang au fond de la douche. C’était la première douche qu’il prenait depuis qu’il avait perdu ses tentacules et sa forme monstrueuse…
Quelques minutes plus tard, il était adossé à une chaise, près de son bureau. Devait-il vraiment se rendre sur Metamol au lieu indiqué par l’être mystérieux ? Et si c’était un piège ? Nombreux étaient ceux qui voulaient voir la tête du corsaire sur une pique après tant d’années de règne dans l’ombre. Cependant… La tentation de retrouver la guéparde était trop forte, il ne pouvait pas s’empêcher d’imaginer les retrouvailles avec celle-ci. Seraient-ils aussi fougueux qu’à l’époque ? Il n’arrivait pas à imaginer la réaction de Kym en le revoyant. Pour cela, il n’y avait qu’un seul moyen… "Cap sur Metamol, j’ai une affaire à régler !" Annonça-t-il en regagnant le ponton. Il allait maintenant en avoir le cœur net. Le bateau changea donc de direction pour se diriger vers les bases de lancement.
Le désir de plusieurs siècles allait-il se réaliser ?
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