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 Paix aux honnorables

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Fubuki
Fubuki
Terrien
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MessageSujet: Paix aux honnorables   Paix aux honnorables ClockSam 3 Aoû 2019 - 18:37

Étendue de vide et mort. Les cris et les sanglots de partout. Tout était gris à l’exception des flammes. Elle courait dans les ruines, la robe au vent, fuyant un artiste fantôme. Auteur de massacres pour le bon gout d’une fantaisie singulière et incompréhensible. Ce genre d’ombre folle qui agissait pour des raisons philosophiques décalées. Une brume de cendres brouillait la vision de Fubuki, elle allait aussi vite que possible pour fuir la bête. Quelle aurait apprécié avoir des ailes, quelle aurait aimé pouvoir disparaitre. Elle ne trouvait plus de sortie, plus de moyen de se dérober à l’affrontement final avec la bête, les issues finissaient par toute être closes. Cette force obscure l’entourait, l’écrasait, l’étouffait. Elle perdait son souffle, elle perdait sa conscience, chute cruelle dans le royaume des ombres.

Une chute dans l’agonie, un cauchemar immonde des doutes les plus prochains d’une héroïne traumatisée par la folie des Hommes.

Le décor était différent, elle se redressait de son lit, dans sa chambre d’hôtel, à bien des lieux du massacre odieux auquel la magicienne avait assisté. La main droite sur la poitrine, elle mesurait la folie de sa respiration ; tout ceci n’était qu’un mauvais rêve. L’illusion du trouble qui occupait son esprit la hantant chaque nuit, l’écho des âmes qu’elle n’avait point pu sauver. Était-ce sa compassion trop forte qui la poussait à maudire sa propre inefficacité ? Ou bien était-ce plus une punition divine à son usurpation du titre de sauveuse. Elle refusait d’y croire, elle lutterait ad vitam pour le monde pur qu’elle ambitionnait de créer. Levée, la jeune femme reprit pleinement connaissance de sa situation, après avoir quittée la compagnie de l’impressionnant Cardinal, elle s’était rendue à pied au premier village épargné pour y passer la nuit. Son travail avait été éprouvant, l’aide dont la population avait besoin s’était occupée de vider de son énergie le corps de Fubuki.

Tout esprit juste doit savoir habillement vendre son énergie pour la retourner dans le sourire de mille sinistrés.

Il fallait néanmoins reconnaître une once d’égoïsme dans la pureté de son combat. Au cœur de toutes les préoccupations de la magicienne trônait encore la compétition qu’elle livrait à sa sœur. C’était une lutte à sens unique, dans cette bataille, seule la cadette devait lutter pour la place, aveuglée par l’espoir, cet espoir qui la faisait en partie vivre. Après pareille déroute de la démocratie, du dialogue et des peuples, l’Héroïne devait rester forte et conserver cette envie de justice qui la sauve de ne devenir qu’une bête de jalousie. Sans prendre le temps de s’habiller, Fubuki s’était saisie de son téléphone pour relever l’état de chacun de ses collaborateurs. Les membres de son clan étaient importants, une partie de son existence, un morceau de famille, un bout de réconfort.

Des appels s’enchainaient pendant plusieurs heures, des larmes de joie et de désespoir, des familles brisées et d’autres épargnées. Bien que beaucoup n’étaient pas victimes, les quelques noms effacés du clan resterons de trop, partis par la volonté d’un seul maître du mal. Ils n’avaient même pas eu l’honneur naturel de se battre. Ces quelques personnes étaient des dommages collatéraux pour le sombre monstre ayant commis ces crimes. Pas de commémoration pour leurs cœurs, les familles avaient le devoir de s’en charger et le ferait certainement mieux qu’un groupe désorganisé.

Une période difficile qui devait ramener chacun aux préoccupations les plus nobles, aux côtés de ceux capable de les faire sourire dans les ténèbres.

De dernier appels, Faucils se portait bien et Macak également, ils pouvaient donc se présenter à elle. Elle ne pouvait pas y échapper, Fubuki allait devoir porter son autorité au plus haut point après la défaite colossale qu’avait subie la Terre. Elle se vêtu prestement, confiant ses doutes à plus tard. Un leader ne devait montrer aucun signe de faiblesse et la crime actuelle demandait des chefs, des guides.

Elle en faisait partie. Courage petite. Les héros les plus persévérant sont les seuls méritant de leur titre.

Les minutes se passaient le relais, laissant l’environnement de la chambre devenir une petite place fréquentée par les hordes de réfugiés. Au cœur de cette masse malheureuse se trouvait les deux hommes de mains secondant Fubuki. Faucils était un grand mais svelte personnage coiffé d’une queue de cheval et d’un petit bouc. Macak était un colosse encore plus haut aux cheveux courts et au visage brut. Ils étaient tous les deux vêtus d’un costume. A la vue de ses associés, la magicienne fronça son regard, s’adressant avec une droiture particulière aux siens.

Paix aux honnorables 280868

« Contente de vous revoir. Vous avez fait aussi vite que je l’espérais. »

Les deux hommes firent une courbette pour saluer leur dame, signe de respect indispensable au sein du clan.

« Mademoiselle Fubuki, nous sommes désolés pour… »

Commençait Faucils avant d’être interrompu par cette dernière.

« Ce n’est pas le moment pour les regrets. »

Le jeune homme se redressa alors, l’air quelques peu surpris de cette intermittence, tout comme son camarade par ailleurs.

« J’attends de vous une droiture exemplaire à l’égard des autres membres du clan, nous ne devons pas être mis en déroute par la panique. Vous êtes mes deux meilleurs subalternes, vous ne me secondez pas sans raison. » Elle passait alors sa main droite dans ses cheveux pour en relever certaines mèches, trait simulé d’une confiance et d’une arrogance qu’elle n’avait pas. « Nous avons de la chance que notre local ne soit pas situé dans l’une des capitales touchées. Rassemblez-y les membres et transmettez leurs de vives voix mes instructions. »

Elle ne mettait pas l’émotion des événements présents dans la teneur de sa voix, laissant un récit glaçant d’ordres pour le bien du clan. L’annulation des missions en court, le rassemblement des membres, le don de congés à ceux ayant perdus des proches. Tant de mesures que de choses naturelles pour s’assurer de la bonne organisation du clan Fubuki. Cette association était la plus grande alliance héroïque, elle ne concentrait pas beaucoup de puissants membres, mais tous étaient des humains avec des sentiments et des rêves. Etre ferme mais juste, voilà le récit d’une victoire sociale dans la gestion d’un groupe de ce genre. Après une audition de près de trente minutes, les deux seconds eurent le loisir de réagir.

« Ce sera fait ! »

Répondirent-ils en cœur avant que Macak n’interroge sa cheffe.

« Mademoiselle, vous partez toujours vous entrainer à l’étranger ? »

La magicienne répondit d’un hochement de tête accompagné de quelques justes paroles.

« Cet événement amènera une grande criminalité, vous devrez redoubler de vigilance en mon absence. »

« Oui, mais quand serez-vous de retour ? »

Elle leva un instant les yeux au ciel. Quand reviendrait-elle ? Elle s’était elle-même assurée qu’elle n’aurait de répit tant que son ainée ne sera pas dépassée. Des années, surement, peut-être jamais, mais comment le dire dans pareille situation. Préférant couvrir son serviteur d’un mensonge rassurant que d’une vérité acerbe, elle lui adressa un fin sourire.

« Dès lors que j’aurais fini mon œuvre. »


Une réponse sans valeur, mais les deux héros à son service comprenaient bien le double fond du message : Elle ne le savait pas elle-même. C’est dans ce cadre de rappel du devoir que les trois personnages pouvaient se séparer. La rencontre n’avait pas durée plus d’une heure, mais c’était bien suffisant pour transmettre au clan les intentions de la dame en voyage. Peut-être aurait-elle dû renoncer à sa quête mais elle s’en savait incapable. Cette bataille égoïste mais oppressante devait être terminée. Elle s’en justifiait très bien, Fubuki voulait que son nom ne résonne pas comme celui de « Sœur de Tatsumaki ». Elle ne voulait pas être connue comme « l’autre ». Elle voulait être la seule.

Pensée sombre pour un esprit qui se veut bienveillant, mais dans le cœur de tous sommeillait une attention mesquine, nous ne pouvons que la cacher. C’est en partie ce qui séparait les hommes des monstres et la jeune femme ne voulait pas se convaincre que son objectif faisait d’elle une bête. Elle voulait devenir forte pour contrer les moqueries des uns, et sauver les autres, c’était noble. C’était juste. Et désormais libérée de sa contrainte, Fubuki pouvait reprendre son envol, se mouvant vers le nord à la recherche de l’adrénaline et du défi qu’elle convoitait tant. Pour un jour pouvoir voler au sein des cieux.
 
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