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 En toute Sélènité, l'échoppe d'antiquité [PUBLIC]

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Minerva Sélène
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MessageSujet: En toute Sélènité, l'échoppe d'antiquité [PUBLIC]   En toute Sélènité, l'échoppe d'antiquité [PUBLIC] ClockDim 4 Aoû 2019 - 20:07
Bien loin de Satan City et du château du roi, à une heure et quelques de la plus grande ville en véhicule, les plaines étendues traversées par une rivière filaient tranquillement leur vie. Beaucoup de verdure entouraient les quelques petits villages aux alentours. Il était déjà midi quand Minerva arriva aux abords du sien. Un petit village de peut-être 5000 habitants, ouvert et calme.
 
 Elle avait été déposée par la compagnie de bus à l’arrêt un peu avant l’entrée de la ville. Elle regardait les alentours, respirant à plein poumons. Le verger non loin montrait semblait être cultivé ; elle voyait des ramasseurs de fruits. Bien plus loin se dessinaient des montagnes et mordaient légèrement le ciel. Les nuages n’étaient pas vraiment au rendez-vous ; seul le soleil était présent dans le ciel et éclairait le monde de ses rayons. En redescendant le regard vers la terre, elle discernait les villages alentours. Ils semblaient plus vivants qu’à l’accoutumée.
 
 
Minerva sortit de sa rêverie et regarda le village de là où elle était. Elle était tombée sous le charme de cette petite ville, traversée par un fleuve. Un moulin à eau tournait tranquillement, les petites maisons aux toits marronnés semblaient étaient fidèles à elles-mêmes. Elle sentait de loin le pain du boulanger et la ferveur du marché. Il y avait des petites banderoles de festivités pour animer le marché. Le petit village de Flussheim semblait être figé dans le temps.
La chercheuse entra d’un pas tranquille dans la ville. Elle savait que cette ville, qu’elle adorait, resterait quand même un peu sa maison, et ce même si elle avait décidé de déménager une partie de ses recherches sur son vaisseau. Après tout, sa boutique d’antiquités se trouvait ici.
 
Cependant, en marchant dans les rues, elle avait remarqué qu’une atmosphère légèrement morose surplombait Flussheim, qui ne démordait pas à l’idée être festif. En effet, à gauche, à droite des rues, elle voyait des visiteurs, mal à l’aise dans leurs fripes déchirées, quelques fois avec une valise à la main. Leurs regards étaient plein de désespoir, certains étaient assis contre les maisons à se prendre la tête. Minerva avait bien compris qu’il s’agissait de pauvres victimes des bombardements, et qu’ils avaient atterri dans ce village pour essayer de trouver un peu de réconfort. Elle savait aussi que le maire du village était clément et qu’il avait déjà dû leur offrir un toit, mais il ne pouvait accepter tout le monde.
Quelle catastrophe.
« Et encore ! se disait Minerva. Eux, au moins, ont survécu. Je ne donne pas cher de leur peau, mais peut-être qu’ils arriveront à se reconstruire un futur. »
 
Mais la trentenaire avait d’autres problèmes. Les quelques réfugiés trouveront de quoi s’occuper, se disait-elle. Pour l’instant ils ne peuvent qu’encaisser le choc et l’événement.
Elle se rendit à sa boutique. Elle était dans une rue adjacente à la place centrale du village. Sa boutique était simple. Le panneau au-dessus indiquait « En toute Sélènité », un jeu de mot avec le nom de famille qu’elle s’était choisie pour cette vie. Elle aimait bien ce panneau.
 
En ouvrant la boutique, Minerva se rappela qu’elle avait peut-être de nouvelles choses à mettre en vente. Dans un premier temps, elle voulait accumuler un peu d’argent pour pouvoir acheter de l’équipement nécessaire pour convaincre le mécène, ou tout simplement pour pouvoir racheter l’œuf de dragon de glace.
Elle prit son temps pour rouvrir la boutique. Du tri s’imposait : ce qu’elle gardait pour mettre dans le vaisseau, ce qu’elle gardait pour laisser au village, et ce qu’elle avait à vendre. Beaucoup de villageois lui avaient refilé de vieilles poteries et de vieux livres, elle savait qu’elle pouvait toujours les mettre en vente après les avoir analysé. Mais il était certain que les pièces les plus importantes resteraient dans le vaisseau, là où elle sera le plus souvent.
 
« Mais ! » s’exclama la femme en soulevant une pile de livres, puis la reposant.
Elle courut à sa boîte aux lettres à l’entrée, et chercha le morceau de tablette que le mécène lui avait promis.
En fouillant entre les lettres, les colis de vieilleries à analyser et les vieilles notes de la mairie, elle trouva le colis du mécène. En ouvrant, elle découvrit le morceau de tablette. Elle retourna à l’atelier arrière pour l’analyser et le faire corréler avec les autres morceaux.
Il semblerait qu’il n’avait pas menti. Au moins, il était honnête dessus. Minerva ne put s’empêcher de râler, car cela ne changeait rien à son comportement détestable.
 
Une demi-heure plus tard, elle avait fait le ménage. Elle n’aurait plus qu’à empaqueter dans deux grosses valises les éléments les plus importants plus tard.
En attendant, elle devait trouver de quoi vendre rapidement. Elle retourna voir son tas de pièces les plus intéressantes, et se rappela qu’elle avait marché dans une grotte avec des morceaux de glace spéciaux. Elle prit donc soin d’aller gratter des morceaux de glace sous ses chaussures et le piolet. La glace était toujours aussi froide, alors qu’elle avait marché avec pendant une semaine.
Elle lava donc les petits morceaux de glace. L’eau ne leur faisait rien ! Et ils avaient légèrement rafraichi sa petite kitchenette. Cela pouvait rester intéressant. Les bris de glace furent mis en bocal.
Dans sa pile de bric-à-brac vendables, elle tira quelques objets.
 
« Si je les place comme ça dans la boutique… Hm, ça intéressera peut-être quelqu’un » se dit-elle.
 
Elle mit donc le bocal frais de glace au premier rang, une cape de grande visibilité, des lunettes à daltonisme et, pour attirer les clients les plus affamés, elle mit son livre de vieilles recettes terriennes n°12, ainsi qu’un échantillon qu’elle avait cuisiné en amont.
 
« Voilà, je suis prête. »
 
Elle ouvrit la porte de sa boutique. Un petit panneau était sur la devanture marquant « nouveautés de voyage et antiques ! ».
 
« Alors, résumons. Les bris de glace éternelle, faisons-les à 50 zénies. Ca pourrait être bien pour des boissons ou rafraichir légèrement une chambre.
La cape de grande visibilité est une horreur mais elle permet à ce qu’on soit bien visible en public, je dirais 20 zénies.
Les lunettes à daltonisme sont assez communes, donc 20 zénies.
Le livre de vieilles recettes terriennes n°12, je vais aussi le mettre à 50 zénies. »
 
Minerva se remit un petit coup de rouge à lèvres et déambula dans son échoppe. Elle attendit bien sagement le client qui pourrait être intéressé pour acheter quelque chose, parler avec elle ou qui voudrait faire analyser une vieillerie.
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MessageSujet: Re: En toute Sélènité, l'échoppe d'antiquité [PUBLIC]   En toute Sélènité, l'échoppe d'antiquité [PUBLIC] ClockDim 25 Aoû 2019 - 16:02
Une heure ou deux passèrent. Il n’y avait pas vraiment foule d’intéressés, mais plus quelques curieux qui arrivaient par hasard devant son magasin. Minerva en profita pour régler quelques affaires, comme envoyer un message à son premier employeur, expliquant pourquoi elle n’avait pas pu trouver de dragon et que sa mission ne sera donc pas menée à bien.
Elle avait même le temps de lire quelques ouvrages sur les méthodes de soins des ongles incarnés, pas que cela eût été fascinant, mais il fallait bien passer le temps.
En passant la tête hors de l’échoppe, elle vit des commerçants des boutiques voisines, et initia donc la conversation avec eux. Elle avait fermé son échoppe pendant un petit moment, les habitants étaient habitués, et certains étaient toujours curieux de savoir dans quelles aventures elle s’était embarquée.
 
Alors qu’elle expliquait partiellement son aventure sur Freezer à un commerçant de takoyaki voisin, des cris s’élevèrent de la place principale. Le commerçant soupira.
« Ah, encore…
- Encore quoi, Tako ? demanda Minerva, intriguée.
- Encore les crieurs, Erva. Vous savez, d’ordinaire j’aime bien entendre ces gars-là, ils crient des nouvelles intéressantes. Mais depuis quelques temps, il y a un groupe de crieurs qui ne peut pas s’empêcher de nous bassiner les oreilles avec l’attaque, répondit Tako le vendeur de takoyaki.
- Celle des bombes ?
- Exact. Franchement si vous avez du temps à perdre allez voir, je peux garder votre échoppe en attendant, comme d’habitude. »
 
Minerva remercia Tako et se rendit sur la place du marché. Elle était intriguée par ces crieurs.
Sur une grande estrade, d’habitude réservée à des groupes de musique ou à des crieurs professionnels, se trouvaient un petit groupe, mégaphone à la main. La police municipale était autour d’eux pour les faire descendre.
 
« Les saiyans ! C’est de leur faute ! Ils ont délibérément tout bombardé ! Il ne faut plus leur faire confiance ! »
La police monta sur l’estrade et prit le mégaphone des militants. Ceux-ci continuèrent à crier.
« Ne leur faites plus confiance ! Rejoignez les autres ! Tous ensemble, contre eux, nous pourrons les renverser ! »
 
Minerva fut atterrée. Elle ne savait pas trop quoi penser. Les membres de ce parti obscurantiste ne lui semblaient pas très nets, bien que cette histoire de bombes l’attristait. Elle regarda la foule autour d’elle. Beaucoup semblaient avoir peur, d’autres chuchotaient. Chacun allait de sa petite phrase. Fallait-il réellement avoir peur des Saiyans ? Fallait-il en savoir plus sur « eux » ?
 
« Allons, allons ! Calmons-nous ! »
Un petit homme plutôt pas grand monta sur l’estrade après l’embarquement des militants par la police. Il tapa dans ses mains. Il devait avoir la soixantaine bien tapée, une belle barbe et des petites lunettes.
« Monsieur le Maire… Comment ne pas être de leur côté ? cria une femme, apeurée.

- C’est toujours la Terre qui est attaquée ! Nous n’avons rien demandé ! hurla un homme bedonnant.

- Oui, oui, nous sommes des victimes, je suis d’accord. Mais chers habitants, restons forts ; peu importe ce qui arrivera, nous protègerons notre petite ville. Et soyons heureux ! Nous, nous n’avons rien perdu. »
 
A ces mots, certains se turent. Effectivement, eux, ils n’avaient rien perdu. Les réfugiés eurent les larmes aux yeux. Ils comprenaient pourquoi les militants s’activaient, mais ils ne voulaient plus revivre le même massacre.
La Terre devrait être épargnée.
 
Minerva attendit que le maire redescende de l’estrade pour aller le saluer.
« Monsieur le Maire, dit simplement la trentenaire.
- Oh, mais n’est-ce pas là Erva ? Comment allez-vous ma chère amie ? dit avec un sourire en coin le vieillard.
- Ma foi bien mieux que certains habitants.
- Ah, oui… les temps sont durs Erva. Tout le monde ne perçoit pas la vie comme vous…
 
Ils eurent un regard complice. Tout en marchant, ils continuèrent leur conversation.
 
- Alors, les affaires sont bonnes ?
- Ne m’en parlez pas, j’ai eu une tuile avec ma dernière mission, soupira Erva.
- Comme toujours ma chère, ria le Maire.
- Ahah, vous me connaissez si bien. Comment va madame la Mairesse ? demande Minerva.
- Madame la Mairesse se repose. Elle ne sait pas trop quoi penser de cette agitation. Cela la touche profondément, vous vous en doutez.
- Elle doit être vraiment bouleversée pour refuser de sortir, souligna Minerva.
- Ah, ça oui… Elle semble aussi être atteinte de gros rhumatismes. Mais passons. Oh Erva…
 
Le maire se tourna vers Minerva. Celle-ci sentait venir une requête encore bien étrange de a part de son vieil ami.
 
- Je voudrais soulager les cœurs de ces pauvres diables. Connaissez-vous la mélodie du chant léger ?
- Encore une de vos partitions abandonnées dans un coin de l’espace, je suppose ? ironisa l’aventurière.
- Erva, Erva… Vous savez que la musique allège les mœurs. Je suis persuadé que cette partition pourrait apaiser les tensions et nous aider à voir plus clair dans ce drame. Nous ne sommes pas de grands batailleurs, réunir les Dragon Ball nous est impossible. Alors faisons de notre mieux à notre niveau.
- Ah là là, monsieur le Maire. Toujours là pour les plus démunis.
- C’est ma marque de fabrique, fit-il avec un clin d’œil.
- Je me rendrai chez vous demain pour plus d’informations. En attendant, si vous le voulez bien, je vais retourner à mes activités.
- Merci ma chère Erva. Déjeunons ensemble demain ! »
 
Le maire salua Minerva, et partit dans les allées du marché avec un policier. Minerva, quant à elle, retourna à sa boutique, que Tako avait faite garder par son chat. Le chat s’en alla quand Minerva revint dans son échoppe. Elle s’étira et s’assit sur sa chaise de bureau.
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MessageSujet: Re: En toute Sélènité, l'échoppe d'antiquité [PUBLIC]   En toute Sélènité, l'échoppe d'antiquité [PUBLIC] ClockMer 28 Aoû 2019 - 19:15
La chercheuse regarda autour d’elle et réfléchit. La fraicheur des bris de glaces éternels rafraichissait légèrement la pièce, ce qui n’était pas si désagréable. Elle alluma la radio posée sur son bureau et la régla sur une station de musique de détente. Une petite musique de jazz sonna à ses oreilles comme le début de la restauration d’objets.
Pour ne pas être dérangée par sa belle chevelure, elle les attacha en chignon et se leva, fouilla dans un de ses coffres encore ouverts et sortit un pendentif tout encrassé. Il était plutôt énorme, d’ailleurs. Minerva prit en même temps une boîte et un fond d’eau dans un verre. Elle retourna à son bureau d’atelier, qui était ouvert sur la boutique et juste séparé par un comptoir.
 
L’après-midi passa. Elle avait vu quelques curieux venus lui acheter de vieux bibelots pour redécorer leur salon, un jeune homme qui avait hâte de faire expertiser sa broche, et le chat de Tako.
Elle profita de la présence du chat pour envoyer une commande de plats au maître de l’animal.
 
Le soir venu, Minerva ferma boutique et récupéra son repas chez Tako. En retournant à son atelier, elle contempla le vieux pendentif très lourd qu’elle avait commencé à restaurer. Quelque chose la déroutait. Elle avait récupéré ce pendentif dans une brocante, et le vendeur disait que c’était une sorte de carte d’accès. Mais elle n’en avait jamais vu de semblables. On aurait dit effectivement une carte ronde avec des rainures au dos, comme un circuit imprimé, mais sur le devant il y avait une banale grosse pierre qu’elle faisait polir.
Le vendeur avait été incapable de lui dire d’où cette pièce venait, seulement qu’elle venait d’un vestige d’un vaisseau écrasé d’argent. Seulement, des vaisseaux écrasés, elle en connaissait plein. Peut-être qu’en restaurant au mieux la pièce, elle trouverait une indication.
Minerva s’arrêta brusquement dans son travail ; elle avait passé tellement de temps sur la pièce qu’elle n’avait pas remarqué qu’il était déjà nuit noire. Elle avait mal au dos et aux doigts. Fini pour ce soir ! La femme se redressa, se leva, prit son bento et dégusta sa soupe debout. En même temps, elle regardait son arrière-boutique, qu’elle avait rangée. Fière d’elle, elle prit trois grosses capsules et rangea dedans tout son matériel. Bibliothèque remplie de livres, objets les plus précieux… Elle aimait Flussheim mais elle voulait quand même qu’une partie soit plus proche d’elle, dans son vaisseau. Elle laissa tout de même beaucoup d’affaires sur place ; la Terre restait sa maison.
 
Ne voulant pas éveiller les soupçons, Minerva fit l’aller-retour dans la nuit de Flussheim à son vaisseau et inversement. Elle savait que les environs n’étaient pas très sûrs en ce moment, mais elle préférait largement voyager en toute discrétion la nuit plutôt qu’en plein jour. Et puis, si quelqu’un osait l’embêter, elle saurait bien répliquer.
 
Revenue chez elle, elle monta à l’étage, au-dessus de sa boutique, après avoir fermé à double-tour avec cadenas et codes l’arrière boutique. Demain, elle avait rendez-vous avec monsieur le Maire et madame la Mairesse. Il lui tardait de revoir la vieille mairesse, la crise en ville devait énormément l’affecter. Mais elle savait que ce groupe obscurantiste était en large minorité.
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MessageSujet: Re: En toute Sélènité, l'échoppe d'antiquité [PUBLIC]   En toute Sélènité, l'échoppe d'antiquité [PUBLIC] ClockJeu 5 Sep 2019 - 14:48
Le jour se leva. Comme tous les matins, Minerva fit son petit entraînement quotidien, ce après quoi elle s’apprêta et mangea un bout avant de descendre ouvrir sa boutique. Aujourd’hui allait être un autre jour tranquille, où quelques curieux viendraient encore lui acheter quelques bibelots.

Avant d’ouvrir son échoppe, elle passa dans le marché qui s’activait lentement. Thym, géranium, saucisses fraîches, hibiscus, vêtements propres, vieux livres, toutes ces odeurs se mélangeaient et faisaient sortir les lève-tôts de leurs lits. Minerva regarda les étalages de tissus, intriguée par les couleurs. Elle se ferait bien une nouvelle robe par le tailleur du coin avec quelques mètres de ce tissu vert…
Plus loin, il y avait sa vendeuse préférée, qui lui faisait des tarifs sur les rouges à lèvres. Bien sûr qu’elle y fit un tour ! Contre quelques pièces, elle avait un gloss pour les jours discrets et un rouge métallique pour les temps de fête.
La chercheuse se mit en quête de trouver de belles fleurs. Un beau bouquet plairait aux chefs de ce village. Elle trouva son bonheur à l’autre bout du marché, près d’un petit embranchement vers les filets de boeuf et le fromage. La fleuriste ne payait pas de mine, dans sa robe trop grande, avec ses toutes petites mains et ses grosses lunettes en cul de bouteille, mais elle connaissait bien son travail. Minerva put trouver de belles pivoines blanches, signe de bon rétablissement et de protection contre les mauvais sorts. Puis elle retourna à son échoppe, mit les fleurs dans une belle jarre remplie d’eau, et ouvrit pour la matinée.
La shinigami passa la plupart de son temps à son bureau, en train de nettoyer son pendentif ouvre-porte ou plutôt sa carte magnétique. Elle prenait son temps pour pouvoir remettre cette fameuse carte en état ; une fois qu’elle sera parfaitement restaurée, elle pourra passer à la recherche du vaisseau argenté, ou quelque chose comme ça.
Entre temps, des visiteurs passaient, achetaient de vieux objets de collection, admiraient l’endroit. Les plus chafouins auraient pu tenter de lui voler quelque chose, mais ils savaient qu’ils ne pourraient pas réellement le revendre aux alentours ; Minerva était trop connue pour qu’on ne reconnaisse pas sa marchandise.

Vint la pause du déjeuner. Minerva prit ses clefs et confia l’éventuelle garde de la boutique au chat de Tako. Elle partit en direction de la villa du maire, avec son bouquet de fleurs.
La maison du maire n’était pas si loin que ça ; elle était à quelques rues, planquée au bout d’une ruelle, à gauche. C’était une villa de la taille de trois maisons, mais elle restait simple ; seul son jardin interne pourrait la différencier des autres maisons du village. Elle était faite de bois et de pierres, son toit était impeccable, et de nombreuses fleurs ornaient chaque fenêtre.
Minerva sonna. Un terrien vint lui ouvrir. De par ses habits de maître d’hôtel, sa grande stature et son monocle à l’oeil, ainsi que sa voix douce et calme, il ne pouvait s’agir que du maître d’hôtel. Mais ça, Minerva le savait déjà. On la fit attendre dans le boudoir au moins une bonne dizaine de minutes. Elle en profita pour regarder par les fenêtres, et admirer le jardin intérieur ; la villa était en réalité en forme de carré, et en son centre, se tenait un très grand jardin avec des abris. Sous l’abri central en ellipse, se tenait une vieille femme sur une rocking chair. Elle parlait avec le maître d’hôtel qui semblait lui tenir sa canne. Minerva sourit. On toqua à la porte au même moment ;

“Toc toc, est-ce bien la petite Erva que voici ? fit le maire en se glissant dans la pièce.
- Bien le bonjour, monsieur le maire, répondit Minerva en allant vers lui. Voici des fleurs pour madame.
- Oh, et bien, quelles jolies fleurs ! Madame sera ravie. Excusez-nous pour l’attente, il a fallu réveiller cette pauvre dame. Vous comprenez, avec l’âge…
- Je comprends, monsieur le maire. Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas non plus la première fois que cela arrive. Je suis un peu trop ponctuelle, voilà tout, fit Minerva en commençant à suivre le maire qui l’emmenait vers la salle à manger.
- Oseriez-vous sous-entendre que je ne suis pas à l’heure ? remarqua le maire.
- Comprenez ce que vous voulez, répondit Minerva avec un clin d’oeil avant de s’asseoir.

A peine eut-elle finit sa phrase que la mairesse entra. Son mari vint à son aide ; la vieille femme avait du mal à marcher, même avec sa canne.

- Oh, ma douce… Vous êtes enfin là ! Regardez ce qu’Erva nous a apporté, dit-il en montrant les fleurs dans un vase.
- C’est très joli, répondit simplement la mairesse en regardant rapidement les fleurs. Très joli. Erva, comment allez-vous ?
- Bien madame, je vous remercie. Et vous, arrivez-vous à tenir face à ces obscurantistes ?
- Oh…

La mairesse posa sa canne à côté d’elle et demandé au maître d’hôtel de commencer le déjeuner. Sa mine s’obscurcissait. Elle qui était déjà très pâle de peau avec ses yeux presque blancs, elle paraissait en très mauvais état.

- Je les comprends… Je suis à moitié terrienne après tout… dit-elle, tout bas. Mais…
- Oui ? interrogea Erva.
- Mais…. Mais quelle bande de petits cons ! s’énerva la mairesse.”

Minerva rit. Madame la mairesse était un être énigmatique. On savait tous qu’elle était à moitié terrienne, mais elle n’a jamais voulu parler de son autre moitié. Elle était très attachée au respect des races non terriennes et du sort que pouvaient réserver les terriens à ceux-ci. Et surtout, contrairement à son mari, elle n’avait pas la langue dans sa poche !
Madame la mairesse se plaignit pendant une partie du repas. Minerva et son mari l'écoutaient paisiblement. Au-delà de ses râles, on sentait qu’elle était très touchée. vec un tel âge avancé, madame la mairesse avait dû voir beaucoup de choses dans sa vie. Peut-être des choses aussi obscures que Minerva. “Bah, elle me laisse tranquille sur mes origines, pourquoi j’irai l’embêter avec les siennes” se disait toujours Minerva.
Tous trois mangeaient dans un contexte plutôt politique, mais grâce au franc parler de la vieille femme, le débat gagnait toujours à devenir plus bon enfant.

“Vous comprenez maintenant pourquoi je vous ai demandé de m’accorder un peu de votre temps, Erva, dit le maire en posant sa fourchette. Je suis partisan de la tranquillité et de la bonne entente. Les Saiyans nous ont beaucoup aidé, et c’est de la faute des Black Feathers s’il y a eu cette catastrophe. Oh bien sûr, à mon petit niveau, je ne pourrai pas faire grand chose, mais je veux agir pour que Flussheim puisse être toujours reconnue comme un petit bourg tranquille.
- Et votre idée, c’est de leur chanter une chanson ? demanda Minerva, se rappelant très bien de sa conversation avec l’homme.
- C’est un peu plus particulier que cela. Voyez-vous, la musique adoucit les moeurs, c’est bien connu. Mais je ne veux pas d’un groupe de musique simple sur l’estrade. Je cherche la sonate d’Antlus.
- La sonate d’Antlus ?
- Oui, le musicien Antlus Magillus. Un vrai virtuose mi-ange, mi-démon. Il jouait essentiellement pour les sultans d’Hera, il y a bien, bien longtemps. Lorsqu’il n’était pas à son service, il se reposait sur Baelfire, sa maison était à… Solan, il me semble.
- Ca en fait des kilomètres à parcourir, dit tout bas Minerva.
- Comme il n’avait pas de descendance, Antlus s’est décidé à disperser dans différentes planètes ses compositions, continua le vieil homme sans entendre les remarques de Minerva. Bien sûr, toutes ses compositions étaient magnifiques, et ravissait quiconque les entendait, mais il aurait laissé sur une planète en particulier une sonate spéciale réellement capable de mouvoir les coeurs et d’apaiser les esprits dès qu’on l’entend. Mais attention ! Mal jouée, cette mélodie pourrait faire le contraire et semer le trouble dans le coeur de ceux qui l’entendent.
- Et vous voulez donc que je cherche une simple sonate à travers une planète ? C’est réellement tout ?
- Bien sûr. Depuis quand je vous demande des tâches compliquées ? ria le maire.
- Hem…

Minerva repensa à la fois où Monsieur le Maire avait envie d’un met très spécial et lui avait demandé de faire des fouilles sur un site dangereux pour trouver une vieille recette. Ou à la fois où il lui avait apporté une vasque censée être inoffensive…

- Et bien, Monsieur le Maire, Madame la Mairesse… J’aime beaucoup la musique. J’espère que vous avez un musicien de talent, je n’ai pas l’intention que mon échoppe soit en flamme.
- Vous connaissez les talents de ma douce pour cela, appuya le maire.
- J’ai hâte de jouer ce morceau ! minauda la mairesse en jouant avec son bout de fromage.”

La chercheuse hocha la tête. Monsieur le Maire était très méticuleux, elle savait qu’avant de partir, il lui donnerait toutes les informations nécessaires à sa quête. Bien sûr, Monsieur le Maire n’était pas non plus pingre, et il n’hésitait pas à la rémunérer gracieusement en fonction de la complexité de sa demande !
Pourquoi pas, se disait Minerva. Après tout, elle n’avait rien à faire mis à part faire des expertises et rassembler ses morceaux de tablette, et aussi nettoyer la carte magnétique. Et faire la popote pour les jours à venir. Elle fera tout ça demain, et puis elle lèvera le camp encore une fois.
Tout le monde avait l’habitude de ses allers-retours.
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