| | Age : 47 Date d'inscription : 28/11/2017 Nombre de messages : 216 Bon ou mauvais ? : Individualiste Zénies : 1663 Rang : - TechniquesTechniques illimitées : Inversion de Personnalité / Free-Water / Dodging BulletsTechniques 3/combat : Copie / FurieTechniques 1/combat : Leviathan
| Sujet: Le jour d'après Dim 6 Oct 2019 - 23:21 Le bellâtre ouvrit doucement les yeux et les cligna à quelques reprises. Il était allongé sur le dos, sur un lit de fortune peu confortable. Il se redressa lentement et grimaça légèrement. Son corps était endolori à de multiples endroits. Il était torse nu, vêtu d'un pantalon en grande partie déchiré, des vêtements indignes d'un être comme lui. Mais quels vêtements pourraient mettre en valeur son corps si somptueux ? Aucun, en réalité. Et il aurait préféré pouvoir se balader nu afin de ne pas cacher son corps magnifique. Un corps, toutefois, à des années-lumières de la splendeur de sa véritable apparence, puisque ce n'était qu'un corps humain d'empreint, un corps qui entravait la majeure partie de ses pouvoirs, mais auquel il avait fini par se faire. Des bandages le couvraient au niveau de l'abdomen. Il regarda autour de lui. D'autres blessés étaient allongés autour, il y avait du sang partout, des cris et des pleurs, il se trouvait dans une sorte de grande tente dressée rapidement pour soigner des blessés en urgence.
Un homme vint vers lui, il portait une blouse et un masque hygiénique sur le visage.
"Ah, vous êtes réveillé. Comment vous sentez-vous ?"
Sans même attendre sa réponse, il prit une petite lampe torche et examina sa réponse oculaire avec des mouvements rapides et précis. Il ne fallait pas traîner, des centaines d'autres blessés attendaient.
"Que s'est-il passé ?"
Le médecin le regarda avec un air grave.
"Oh, vous avez oublié... C'est peut-être mieux ainsi... On vous a trouvé aux alentours de trois heures du matin, au milieu des décombres. Est-ce que vous êtes en état de marcher ?"
"Cela devrait aller."
Solis se releva enfin, et posa la main sur l'épaule du médecin qui avait pris soin de lui alors que, vraisemblablement, Saturnis, celui qui avait eu le contrôle de son corps la veille, avait laissé son corps dans une bien mauvaise posture. Ce n'était pas la première fois, sans doute s'était-il encore battu et peut-être avait-il trouvé plus fort que lui, cette fois-ci. Saturnis avait encore failli les faire tuer. Il était bien trop dangereux et imprévisible. Malheureusement, ils n'avaient pas le choix. Chaque Samedi, c'était ce fou furieux, incarnation de la Colère, qui prenait les commandes de leur corps partagé. Telle était leur condamnation. Enfermés dans ce corps humain, les sept Princes de l'Enfer avaient déjà connu la mort par le passé. Pour eux, ce n'était qu'un retour à la maison, pour une durée maximale de sept jours. Après quoi, la malédiction reprenait, ils étaient renvoyés dans le plan mortel, à nouveau enfermés dans ce corps humain si faible en comparaison de leurs vraies formes. La mort ne leur faisait donc pas peur. Mais c'était tout de même une entrave à leur plan, une perte de temps dans leur quête pour trouver un moyen de défaire cette malédiction, et devenir de nouveau sept entités distinctes pour reprendre leurs trônes en Enfer.
Mais ce médecin avait épargné cette perte de temps de sept jours, en lui sauvant la vie. Solis ne se sentait pas vraiment redevable envers lui, il lui était bien trop supérieur pour devoir quoique ce soit à un simple être humain ; néanmoins il appréciait son geste, et lui fit donc cadeau de sa gratitude. Ainsi, la main posée sur l'épaule du médecin s'accompagna de mots chaleureux :
"Merci, Docteur."
Ces simples mots et le geste de Solis eurent pour effet de provoquer un incroyable sentiment de satisfaction personnelle et de fierté chez le médecin, qui sourit sous son masque. Sans réellement savoir pourquoi, il se sentait extrêmement heureux que cet homme le remercie pour avoir fait son travail, alors que de tels remerciements lui auraient été égal s'ils étaient venus de n'importe qui d'autre.
Solis lâcha ensuite l'épaule du médecin, puis passa à côté de lui pour marcher jusqu'à l'extérieur de la tente, à allure modérée. Il sortit de la tente, et constata qu'il se trouvait au milieu d'un immense camp hospitalier. Des gens couraient dans tous les sens, notamment des infirmiers et médecins qui étaient débordés, il y avait des blessés partout, des gens parfois amputés de membres, installés sur des brancards. C'était un lieu où la misère régnait, il avait l'impression d'être dans un camp militaire en pleine guerre. Un peu plus loin, sur des kilomètres, s'étendaient des ruines d'immeubles encore fumantes. Solis aborda une infirmière qui passa très rapidement près de lui, il l'attrapa délicatement par le bras pour la stopper dans sa course tout en se tournant vers elle.
"Je n'ai pas le temps !" s'exclama t-elle en se tournant vers l'homme qui la retenait.
En effet, d'innombrables patients attendaient des soins, elle était donc assez irritée qu'un inconnu ose la prendre par le bras pour la retenir alors qu'elle était en plein travail.
Malgré cela, il lui adressa un sourire charmeur et affirma :
"Mais tout le monde a du temps à consacrer à ma personne."
La femme se calma soudainement et rougit légèrement. Solis relâcha son bras.
"Oui... Vous avez raison, excusez-moi, Monsieur... Que puis-je faire pour vous ?"
"Dites-moi où nous sommes et ce qu'il s'est passé, je vous prie."
Solis n'avait aucun scrupule à retarder une infirmière qui devait soigner des blessés au seuil de la mort, si cela lui apportait quelque chose : en l’occurrence, des informations.
"Le choc a dû vous faire perdre la mémoire à court terme. Les ruines que vous voyez devant vous... C'est Satan City, ou tout du moins ce qu'il en reste. Hier, c'était l'Apocalypse. Des bombes ont explosé dans toutes les plus grandes villes du monde. C'est tellement affreux..."
L'infirmière essayait d'oublier la tragédie en se concentrant sur son travail, mais en parler faisant tout remonter en elle. Elle s'effondra en sanglots.
"Des milliards d'êtres humains ont.... sont... excusez-moi, c'est trop dur..."
Elle voulait lui raconter ce qu'il s'était passé, mais c'était tellement dur à admettre. Elle, comme des milliards d'autres, avait tout perdu. Ses amis, sa famille, tous ses proches. Il ne lui restait plus que son travail pour venir en aide aux quelques survivants grièvement blessés. Et le chagrin l'empêchait d'aller plus loin dans ses explications malgré la volonté qu'elle avait de répondre à cet homme qu'elle trouvait si admirable sans même le connaître.
"Ne vous en faites pas, vous m'en avez dit assez. Retournez à vos occupations." affirma t-il d'une voix compatissante.
L'infirmière obéit, sans même se demander ce qui l'avait poussée à perdre du temps en répondant à cet inconnu, et se hâta vers des blessés à soigner.
Solis marcha à travers le camp jusqu'à en sortir, puis s'avança légèrement vers les ruines, un peu plus loin, qu'il regarda pendant un long moment.
*L'Apocalypse... Et dire que c'était moi qui étais supposé la déclencher. Quel être a t-il pu s'enorgueillir au point de décider de l'éradication de milliards de créatures du Vieillard à ma place ? C'est toutefois fascinant... bien que très gênant pour notre mission. Nos activités sur cette planète viennent subitement de prendre fin, et il ne reste plus rien à exploiter pour trouver un moyen de rompre notre malédiction. Il semblerait bien que la Terre n'ait plus rien à nous apporter pour le moment.*
C'était tout de même un coup dur pour les Seven Deadly Sins. Ils étaient sur Terre depuis un bon moment déjà, passant inaperçu au milieu de la masse. Jovis, le démon de la gourmandise, avait pu prendre possession du trafic de drogues sur les docks de East City des mois plus tôt afin de s'enrichir, tandis que Martis, qui lui servait de comptable, avait fait plusieurs placements financiers avantageux qui les mettait à l'abri du besoin pendant un bon moment. Mais tout cela, ils venaient de le perdre en même temps que la société humaine avait été détruite. Il leur fallait tout reconstruire, repartir de zéro. Et surtout, trouver une autre planète où ils auraient plus de chances d'acquérir des connaissances qui leur permettraient de mettre fin à la malédiction.
[HRP : Avec beaucoup de retard, ce sujet se passe le lendemain de l'explosion des bombes. ]
Dernière édition par Seven Deadly Sins le Dim 13 Oct 2019 - 16:15, édité 1 fois | | Age : 47 Date d'inscription : 28/11/2017 Nombre de messages : 216 Bon ou mauvais ? : Individualiste Zénies : 1663 Rang : - TechniquesTechniques illimitées : Inversion de Personnalité / Free-Water / Dodging BulletsTechniques 3/combat : Copie / FurieTechniques 1/combat : Leviathan
| Sujet: Re: Le jour d'après Dim 13 Oct 2019 - 16:15 Depuis de longues heures, il marchait, seul, dans ce désert de ruines et de cendres causé par l'apocalypse nucléaire. La Terre, autrefois si vivante, était morte désormais. Les routes, très abîmées, parfois complétement détruites, étaient désertes, seuls résidaient quelques véhicules, tantôt accidentés, tantôt en proies aux flammes, ou simplement abandonnés et dévalisés. Les charognards humains étaient déjà passés par là pour s'emparer de tout ce qui pouvait leur être encore utile sur ces carlingues abandonnées. Parfois, des cadavres gisant dans leurs marres de sang au bord de la route témoignaient de massacres perpétrés par des gangs qui profitaient du chaos pour assouvir leurs pulsions meurtrières, piller, violer et tuer. Telle était l'apocalypse. Les créatures humanoïdes, si chères au Dieu des Anges, étaient en proie à leurs pires péchés. En l'absence de lois ou de forces de l'ordre pour les faire respecter, ils montraient enfin leur vrai visage, celui d'êtres corrompus jusqu'à la moelle depuis des millions, voire des milliards d'années. Les lois et les religions avaient tenté de les tenir en laisse, de leur imposer un code civil et moral, des limites à ne pas franchir. Mais plus rien de tout cela ne subsistait désormais. Il n'y avait plus que le chaos, l'anarchie. Chacun était libre de faire ce qu'il voulait, sans la moindre barrière. L’œuvre de Lucifer et de ses six frères et sœurs étaient désormais à la vue de tous. Ce que les gens avaient refoulé au plus profond d'eux durant toute leur vie, ils pouvaient enfin l'exprimer.
Solis s'arrêta soudainement de marcher, un sourire peint sur les lèvres, alors qu'autour de lui se dessinaient des décombres couverts de sang et de viscères, et des carcasses de voitures enflammées. Et il n'en était même pas à l'origine. Tout du moins, pas directement. Tout ceci, tout ce qu'il venait de se passer, de l'explosion des bombes détruisant 66% des humains jusqu'aux massacres perpétrés par les gangs anarchistes qui s'adonnaient à la violence gratuite, ainsi que tout ce qui s'était passé avant, l'esclavagisme, le racisme, les guerres de religion, les inégalités sociales, les discriminations, la haine des uns envers les autres, mais également tout ce qui se passera ensuite... Tout cela n'était que l’œuvre des Sept Péchés Capitaux, qui avaient corrompu la plupart des peuples des planètes habitables durant des milliards d'années, plantant en eux les petites graines du vice pour les pousser à faire toutes ces choses horribles. Indirectement, Lucifer, créateur de l'Orgueil, était à l'origine de la fierté si caractéristique des Saiyans. Belzébuth, personnification de la Gourmandise, était à l'origine de la soif de pouvoir du chef des Black Feathers et de tant d'autres hommes de pouvoir.
Solis regarda les cieux, un sourire empli de satisfaction. Il écarta alors les bras de part et d'autre de son corps, tel un artiste devant un public en ovation devant lui.
"J'ai gagné, Vieillard. Depuis les cieux, observe ce monde. Vois ce que nous en avons fait. Vois comme tes créatures chéries sont faibles, influençables, et corruptibles. Vois comme elles s'adonnent aux vices dés qu'il n'y a plus aucune barrière pour les en empêcher. Tes enfants chéris, que tu voulais que tes anges protègent, nous avons révélé leur vrai visage, celui des monstres hideux que tu as conçus. Savoure à présent ton cuisant échec. Puisses-tu enfin être capable d'ouvrir les yeux et de reconnaître ma supériorité."
Il ferma les yeux quelques instants, savourant le vent qui caressait sa longue chevelure argentée, et resta immobile plusieurs secondes, comme s'il attendait une réponse.
Après un certain temps, il entendit un bruit de moteur approcher, ce qui le fit ouvrir les yeux. Baissant les bras le long du corps, il regarda en direction de la provenance du bruit. Une jeep se dirigeait vers lui, avec à l'intérieur cinq hommes armés, qui poussaient des cris de joie et semblaient hilares. Voyant la jeep foncer à vive allure sur lui, Solis plissa légèrement les yeux. Il se disait qu'ils allaient le contourner ou ralentir, mais la jeep continuait dans la même direction sans freiner. Au dernier moment, alors que le véhicule était sur le point de le heurter, il effectua un plongeon sur le côté pour éviter de justesse le choc, fit une petite roulade puis se releva comme si de rien n'était, en se tournant vers le véhicule qui avait continué sa route.
"Tu l'as loupé imbécile !" s'écria l'un des types dans la jeep.
Aussitôt, la voiture fit un demi-tour en dérapant, frein à main enclenché, puis reprit sa course vers Solis. Apparemment, ces types s'amusaient à écraser les quelques survivants de l'apocalypse qu'ils voyaient sur leur chemin, un passe-temps comme un autre. L'un des hommes assis à l'arrière fit tournoyer un lasso au-dessus de sa tête.
"Vas-y attrape-le !" s'écria l'un de ses congénères.
Au moment où la jeep passa volontairement à côté de l'orgueilleux, l'homme à l'arrière lança son lasso vers lui afin de l'attraper, dans le but de le trainer ensuite dans la boue derrière le véhicule pour lui infliger d'atroces souffrances. Mais Solis attrapa le lasso en levant la main d'un mouvement vif et précis, puis tira dessus d'un coup, tirant ainsi vers lui l'homme qui avait essayé de le capturer. L'homme en question fut donc malgré lui projeté vers Solis, qui l'attrapa par la gorge avec sa main gauche, le soulevant légèrement au-dessus de lui.
"Putain il a chopé Brandon ! Mitraillez-le les gars !"
Alors que la jeep fit une nouvelle fois demi-tour pour repartir vers Solis, les types armés à l'intérieur tirèrent en rafales sur l'ange déchu. Ce dernier utilisa le corps de l'homme qu'il tenait comme bouclier pour absorber l'intégralité des balles qui fusaient dans sa direction. Puis il relâcha l'homme, disparut, et réapparut sur le capot de la voiture en mouvement, parvenant à garder l'équilibre sans effort malgré la vitesse du véhicule et ses tremblements dus aux bosses et aux trous qui parsemaient le terrain.
"Stop." affirma t-il.
Aussitôt, le conducteur appuya sur le frein et Solis parvint à garder son équilibre grâce à un bon appuie des pieds sur le capot. Les autres avaient braqué leurs armes sur lui mais ne firent pas feu, comme s'ils avaient été interrompus par l'ordre de Solis.
Ce dernier effectua un petit bond en arrière pour revenir sur la terre ferme, et croisa les mains dans le dos. Il tourna le regard vers le passager à côté du siège conducteur.
"Sors du véhicule et assis-toi à l'arrière."
La Parole de Dieu, un sous-effet de sa technique d'Adoration Divine, lui permettait de se faire obéir de la plupart des êtres vivants, hormis ceux qui avaient une grande force de volonté et dont les ficelles étaient tirées par des entités supérieures qui transcendaient complétement cet univers et en définissaient les règles et les évènements. L'homme fut donc contraint d'obéir. Il prit donc la place de celui qui avait le lasso et qui était mort des balles destinées à Solis. La personnification de l'orgueil s'assit à côté du conducteur.
"Dorénavant, vous ne vivrez que pour me servir et resterez silencieux. Conduisez-moi à la base de lancement en état de marche la plus proche."
Sans un mot, le conducteur démarra et la jeep se dirigea vers le lieu demandé, alors que tous restèrent silencieux.
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