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 Le silence de la forêt

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Minerva Sélène
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MessageSujet: Le silence de la forêt   Le silence de la forêt ClockSam 28 Mar 2020 - 1:24
Minerva avait fait la rencontre d’un Moojuu, une chance pour elle, car avec les connaissances d’Ilo, elle pourrait peut-être retrouver rapidement cette sonate qu’elle cherche pour un de ses amis.
 
L’exploratrice avait sauté sur le Moojuu qui avait à présent, et grâce à un de ses sorts, une très grande taille. Elle s’était posée entre le cou d’Ilo et sa cape, s’accrochant à ses poils d’un côté et regardant sa carte sur sa montre de l’autre. Elle n’avait pas réellement encore volé sur un autre être vivant parlant, et de ce fait elle se sentait totalement déstabilisée mais également très joyeuse et impatiente de connaître les secrets d’Ilo. Il lui avait dit qu’elle pourrait voler, mais Minerva s’en sentait incapable. Lui aurait-on oublié de lui préciser que c’était dans ses capacités ? Bah, elle s’en chargerait plus tard.
La shinigami se gardait de montrer pour l’instant ses pouvoirs, contrairement à Ilo. Mais elle savait que tôt ou tard, elle devrait utiliser la prescience. Mais pour l’instant, elle évitera d’en discuter, même si elle se sentait plus en confiance.
 
Ilo volait vite. Ils avaient déjà quitté la base de lancement et avaient déjà atteint les montagnes rocheuses ! Quelle rapidité ! Incroyable. Elle était en admiration face au vénérable Moojuu. Il avait l’air de connaître beaucoup de choses, et elle était impatiente de parler avec lui pour remplir de nouvelles recherches. C’est sûr, quand ça sera terminé, elle gardera contact avec lui s’il ne se révèle pas nocif.
 
« Attendez, Ilo ! » lui cria-t-elle.
La femme pointa la grande plaine et une petite route de terre battue avec une hutte.
« C’est le début de la grande plaine, juste avant la plaine silencieuse. Descendez ! » continua Minerva.
 
Ilo atterrit. Minerva sauta de son cou avant qu’il ne se retransforme et indiqua la hutte.
« La hutte a l’air inhabitée, je vais voir s’il y a quelques indices. Une fois qu’on aura passé la hutte au peigne fin, on pourra passer les plaines et atterrir devant la forêt. La forêt s’appelle la forêt silencieuse, il est donc évident que tout est en silence là-bas. La forêt est remplie de pièges naturels et de petits animaux dangereux. Sinon elle est tranquille. Bref ! Je vais regarder rapidement ! »
 
 
Minerva courut vers la hutte. C’était une petite cabane en bois, au toit de paille. Ce dernier semblait un peu délabré ; il y avait plusieurs trous à l’intérieur qui laissaient passer la lumière à l’intérieur. La hutte était ronde, mitée, remplie de toiles d’araignées.
 
Elle s’était renseignée ; cette hutte était à la base un repère pour les randonneurs qui allaient entre les plaines du silence et les montagnes rocheuses. On pouvait s’y abriter un petit moment. Il n’y avait pas de ruisseau aux alentours, mais juste un petit puits à l’extérieur.
Elle ouvrit la porte qui était déjà à moitié ouverte et détériorée, à l’image de toute la cabane. A l’intérieur, des petites étagères avec quelques pots en terre poussiéreux et entoilés. Les étagères étaient mitées et petites. Par terre, seulement de la terre battue. Un petit paillasson était sous les pieds de Minerva, mais rien d’autre. Au fond de la cabane, à six mètres, deux lits superposés. Les lits étaient à moitié faits, preuve que des randonneurs ou passants étaient venus ici. Dans un coin, un petit coffre avec des linges et quelques bricoles. Les linges étaient en très bon état, mais cela ne serait-il pas dû au fait qu’il y a des antimites naturels ? Certainement. Il n’y avait rien de spécial pour se chauffer.
La chercheuse ne sentait aucun danger. Par curiosité, elle fouina un peu partout ; si elle trouve un indice, une idée sur la sonate, elle est preneuse. Elle regarda dans chaque pot encrassé, et y trouva des vivres secs comme du riz, des fèves, des fruits séchées… D’ailleurs ces fruits séchées ne doivent plus être très bons…
Rien sur les étagères. Elle regarda ensuite dans le coffre, où elle avait vu des linges. Elle déplia chaque linge et les scruta attentivement : ils étaient en assez bon état par rapport à la hutte, d’ailleurs il y avait plusieurs coloris et plusieurs tailles. On pouvait y trouver quelques gants pour se laver, de la literie et quelques serviettes. Pour une petite cabane abandonnée, ces objets étaient très variés et un peu trop bien entretenus, commença à penser la belle dame. Elle ne sentit rien de particulier en analysant l’odeur des linges.
 
Au tour des babioles ! Il y avait quelques flacons à moitié remplis de savon, quelques épices, un antimite, quelques bols et un service en bois, également dans un assez bon état. Ils ont été utilisés plusieurs fois mais aucun ravage d’animaux ou de nuisibles. Au fond, il y avait quelques poils. Minerva posa son sac et chercha son attirail de chercheuse dans une capsule, pour y déloger sa loupe. Elle regarda les poils à la lumière avec la loupe. Ils avaient l’air de provenir d’animaux plus que d’humains aux premiers abords. Vu la couleur de certains et la taille de ceux-ci, ils devaient être terriens ou animaliers, mais pas humain, c’est certain. Elle prit un scotch et un papier dans ses affaires et colla les poils dessus pour les montrer à Ilo. Cela l’étonnerait qu’il puisse savoir si cela appartient aux Moojuus. Elle pourrait les étudier si elle avait tout ce qu’elle avait pour faire des recherches, mais étant près de la forêt et certainement du lieu d’où sont cachés les Moojuus, il ne serait pas étonnant d’en retrouver.
 
Elle rangea tout le reste dans le coffre et inspecta ensuite les lits superposés. Pour les deux lits du haut, ils étaient simples, un était bien plié mais mité tout du long et l’autre était en désordre et tout aussi déformé dans les tissus que son jumeau.
Les lits du bas étaient dans le même état. Quelque chose attira l’œil de Minerva quand elle regarda le lit du bas bien fait ; il y avait quelque chose de coincé entre le sommier et le matelas dans le coin interne, près du mur en terre.
La chercheuse sentit quelque chose d’intéressant et déplaça le matelas. En-dessous, il y avait un stylo de coincé avec marqué « Avalon est Moojuu ».
 
« … Hmmm… » fut la seule chose que Minerva put sortir comme son. Avalon est Moojuu ? Que cela voulait-il dire ? Etait-ce un indice, un Moojuu connu ? Une blague ?
 
Puis elle remarque que plus loin, il y avait autre chose : « son du silence ».
Elle trouvait cela bien plus intéressant que le tag précédent. « Son du silence »… Cela ressemblait plus à une prophétie qu’autre chose. Et surtout, elle n’avait vu figurer cela nulle part dans ses informations. Minerva finit d’inspecter les lieux. Elle reposa tout à sa place pour que les prochains piétons puissent s’y reposer. Avant de sortir, elle regarda le ciel à travers les trous dans la paille. Le ciel était bleu, la journée s’annonçait très bien pour continuer les recherches.
 
L’exploratrice ressortit de la hutte, chercha Ilo du coin des yeux pour lui montrer les poils qu’elle avait trouvé.
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MessageSujet: Re: Le silence de la forêt   Le silence de la forêt ClockLun 30 Mar 2020 - 22:42
Alors qu'il était sur le point de quitter la Terre, Ilo avait fait une rencontre inattendue qui l'avait poussé à prolonger son aventure ici, bien que celle-ci n'avait pas véritablement commencée. Mais les perspectives que lui offrait Minerva avait chamboulé ses plans. Elle lui avait suggéré une expédition en forêt terrienne. C'était tentant mais ce n'était pas le seul intérêt de cette expédition puisqu'ils avaient la possibilité de rencontrer -peut-être- d'autres Moojuus. Ceux qui s'étaient installés sur la planète, comme lui lui avait raconté Claire lors de son passage sur Magma. Le fait qu'elle ait des informations sur cela et qu'elle était elle-même intéressée par l'histoire de son peuple avaient fini de le convaincre de la suivre dans son aventure et il espérait que celle-ci soit palpitante.

Ils avaient finalement quittés la zone de la base de lancement, Ilo volant en compagnie de Minerva, qui avait décidé de se mettre au niveau de son cou. Elle avait bien fait, c'était là où sa cape se faisait plus dense et où elle aurait plus de prises. Et puis elle était ainsi plus proche de son oreille alors le panda roux pouvait mieux l'entendre. Certes dans tout les cas les Moojuus avaient l'ouïe fine mais parfois en plein vol le son n'atteint pas les tympans de la même façon. Bref, le vieillard fut guidé par sa partenaire, qui ne tarda pas à trouver trace de la fameuse forêt qu'elle avait évoquée précédemment. Elle lui demanda de stopper sa course, ce qu'il fit immédiatement avant de se poser à l'endroit qu'elle souhaitait. Il la laissa descendre et reprit sa forme initiale.

"Vous voyez, le voyage a été rapide héhé."

Minerva n'avait pas attendu pour aller inspecter les lieux, et notamment la hutte qui se trouvait là. Une hutte ? A qui pouvait-elle bien appartenir ? La jeune femme ne tarda pas à s'y introduire, sous le regard étonné du Moojuu, qui n'eut pas vraiment le temps de la retenir.

"Hé ! Vous êtes sûre que l'on peux rentrer comme ça ?"

Ilo n'était pas serein quant au fait de rentrer ainsi chez les gens, mais il suivit tout de même Minerva, regardant autour de lui, un peu inquiet. Le petit bâtiment n'avait pas l'air tout neuf et l'intérieur confirmait cette impression. Il y avait des toiles d'araignées, de la poussière... Le Moojuu inspecta les lieux avec elle et se disait que ça pouvait bien être un endroit construit par ses semblables. Les siens étaient capable de s'adapter et de construire un peu n'importe où. D'ailleurs les lits superposés étaient plutôt grands, et quand on savait que les Moojuus pouvaient parfois mesurer plus de deux mètres ça donnait à se poser quelques questions. Toutefois si ce lieu était construit pour des personnes de passages tout devait être fait pour que n'importe quel individu puisse y vivre normalement, même les plus grands. Ilo se gratta la tête en s'interrogeant à voix haute.

"Hmmm... C'est étrange cet endroit a l'air vieux comme si on l'avait abandonné mais il y a quelques traces d'une présence récente par ici. Mon odorat me dit qu'il y a une forte odeur animale... Mais de là à penser que c'est forcément des Moojuus qui sont passés par là..."

N'ayant rien trouvé à l'intérieur il sortit en laissant cela à sa partenaire. Dehors il chercha s'il n'y avait pas d'indices. Après tout si la sonate était par ici elle ne serait sans doute pas trouvable pour le premier passant venant s'aventurer dans la région. Malheureusement il n'y avait pas grand-chose à l'extérieur non plus. Ilo avait trouvé une sorte de caisse où était stocké un peu de nourriture mais rien de plus. Il s'éloigna pour voir si des traces d'activités étaient à noter dans les alentours. Puis, Minerva sorti enfin et il retourna auprès d'elle.

"Alors ? Vous avez trouvé quelque chose ? Si vous voulez mon avis la sonate ne serait pas laissée à la portée de n'importe qui. Si ce lieu a vraiment de l'importance pour quelqu'un, et encore plus pour des Moojuus, ils ne laisseraient par leurs bien à la porter de tous. J'ai cherché autour mais aucune trace de terre retournée ou de construction. S'il y a autre chose ce doit être ailleurs." Il eut un air pensif avant de regarder l'horizon. Puis son regard se reporta sur Minerva."Mais au fait, que savez-vous de cet endroit ? Vous m'aviez l'air bien sûre de vous..."
Minerva Sélène
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MessageSujet: Re: Le silence de la forêt   Le silence de la forêt ClockMar 31 Mar 2020 - 23:52
Minerva se gratta le menton.
« Vous avez bien raison, il ne serait pas raisonnable qu’un Moojuu, qui voudrait vivre caché, puisse se reposer dans cette hutte. Mais je connaissais cet endroit puisqu’il était noté dans mes recherches qu’il y avait un petit endroit d’arrêt avant la forêt. »
 
Elle continua à se gratter le menton en expliquant. Mis à part cet endroit et les informations sur la forêt silencieuse mais dangereuse, elle n’avait pas plus d’informations croustillantes. Cependant, elle préféra discuter avec Ilo de ce qu’elle savait.
« Les forêts recouvraient les terres de Baelfire. Cette forêt a la particularité d’être aussi calme, d’une énergie et d’un mysticisme proche de celles de Baelfire. Plusieurs explorateurs et randonneurs ont trouvé de vieilles statuettes en nacre assez délabrées, dont on ne connaît pas l’origine. »
 

Elle sortit de sa liasse de papiers une photo d’une des statuettes.
« Plusieurs chercheurs ont tenté de faire un rapprochement avec diverses cultures, et bien qu’ils hésitent avec des rites de sorcières, terriens ou angéliques, ces statuettes ont beaucoup de ressemblance avec la description qu’avaient faits des Moojuus sur l’immense statue de nacre de Moebius. »
 
Minerva fit une pause et reprit, en marchant avec Ilo.
« Cependant, mon ami s’est basé sur des dires de « vieux de la vieille », va-t-on dire, qui sont sûrement morts depuis des décennies. Je n’ai jamais vu la statue de Moebius donc je ne sais pas s’il dit vrai. Les marcheurs n’ont pas retrouvé beaucoup de ces statuettes, peut-être deux ou trois à travers le temps. Est-ce que ça pourrait être un bibelot de maison ou une décoration en respect de vos ancêtres ? »


En regardant la plaine et la forêt, Minerva se laissa rêver. La plaine était particulièrement apaisante. Elle était verdoyante, fleurie, bien loin de tous les tracas qu’avait la Terre en ce moment. Elle ne semblait pas être souillée par les tourments humains et saiyans.
« Vous savez, cet endroit ressemble à ce que racontent les textes qui décrivent votre planète-mère. Même si vous n’y avez sûrement jamais été, vous avez dû en entendre parler. »
Elle esquissa un sourire, toujours rêveuse.
 
« En tout cas, dans ce petit coin en triste état, j’ai trouvé ceci ! » dit la chercheuse, en collant les poils collés avec du scotch sur une feuille, sous le nez d’Ilo.
« Est-ce que ça vous dit quelque chose ? Vous disiez sentir une odeur animale, mais êtes-vous capable d’analyser des poils ? »
Dans sa voix résonnait un petit désir de défi. Elle le savait perdu d’avance, mais cela l’amusait beaucoup d’imaginer le Moojuu regarder fièrement les poils et se lever de tout son long en hurlant « eurêka !! ».
« Je ne peux pas l’analyser pour savoir s’il est animal ou terrien, ou Moojuu… Mais on ne sait jamais. »
 

Minerva donna les poils scotchés à Ilo. Elle résuma ensuite son tour de hutte.
« La seule piste que j’ai trouvé d’intéressante c’est un mot gravé est « son du silence ». Mais je vous avoue que c’est assez peu fiable, on dirait un avertissement, un mot, un début de poème ou tout simplement un jeune qui a voulu passer le temps en écrivant. »
 
La chercheuse haussa les épaules. Elle gardait ça dans un côté de sa tête mais pour l’instant elle n’y prêterait pas plus attention. La femme s’étira de tout son long et reprit au sujet de ses recherches :
« Les statuettes sont les objets les plus évidents trouvés aux abords de cette forêt. Comme je vous l’avais déjà expliqué, on l’appelle la forêt silencieuse puisqu’elle est sans aucun bruit. Il y a un tas de pièges naturels et des petits animaux qui peuvent s’avérer dangereux. Mais rien de trop dangereux pour vous et moi ! » fit-elle avec un sourire. « En revanche, les personnes s’y étant aventurées ne sont pas toujours ressorties en bon état. Il a été signalé que certaines personnes auraient halluciné, se seraient vues en double, auraient vu des plantes mangeuses d’homme, bref, tout un tas d’idées qui pourraient s’avérer… magiques ? Mais avec vous à nos côtés, je suis sûre que tout se passera bien. »
 

« Et moi aussi, mais je vais bien me garder de mes tours de passe-passe » se disait-elle en silence.
 
Ainsi, Minerva avait pu donner le plus d’informations possibles. Elle espérait qu’Ilo était plus éclairé et qu’il saurait quoi faire si jamais ils se voyaient attaqués par des illusions. Minerva n’avait absolument pas peur, la peur est un mot qu’elle aime apprivoiser si elle s’avère être dans cet état. Mais elle avait peur que le Moojuu recule devant la tâche. Elle s’était un peu gardée les informations avant de partir, il fallait dire.
Avant de se diriger vers la forêt, elle laissait Ilo lire toutes les informations sur la forêt, sur les statuettes, sur les autres objets trouvés aux abords de la prairie. Peut-être que lui  trouverait quelque chose de bien plus intéressant !
En attendant, elle chercha son miroir de poche et se refit une beauté. Pendant ces quelques minutes, elle proposa un peu d’eau à son compagnon de route pour reprendre l’expédition dans de bonnes conditions. Elle-même en prit quelques gorgées dans son verre en plastique de kit de camping.
 

L’exploratrice restait aux aguets pendant sa pause buvette et regardait aux alentours.
Mais il n’y avait absolument rien.
Rien qu’une plaine verdoyante, sillonnée par des fleurs, et un petit chemin qui venait des montagnes rocheuses fait par l’Homme. Cela se voyait que c’était un chemin de randonneurs plus que de passants réguliers ou de résidents proches. Elle sentait une faible énergie venant de la forêt, mais ce lieu avec quelque chose de mystique qui lui chatouillait ses papilles d’aventurière. Elle allait y pénétrer quoiqu’il en coûte. Mais en attendant, elle regardait Ilo.
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MessageSujet: Re: Le silence de la forêt   Le silence de la forêt ClockLun 6 Avr 2020 - 21:42
Les informations que possédait Minerva n'étonnaient qu'à moitié Ilo. Après tout elle était une chercheuse et vu la motivation qu'elle semblait mettre dans cette affaire il n'était pas étonnant qu'elle ait travaillé la chose en long en large et en travers, et donc qu'elle soit bien informée. Ce qui lui manquait était peut-être des connaissances plus approfondies sur le peuple des Moojuus et les autres habitants de Baelfire. D'ailleurs, les connaissaient-elle ? Ce n'était pas étonnant, après toutes ces années les Moojuus s'étaient dispersés dans la nature, la poignée qui avait survécu devait également connaître leur terre natale uniquement par les histoires et les objets dont ils avaient hérités de leurs aïeux. Quant à leur culture, elle devait beaucoup dépendre de l'environnement dans lequel ils vivaient. Sur Terre ils devaient avoir assimilé plusieurs coutumes locales, et ce devait être le cas partout où des Moojuus s'étaient installés. C'était aussi pour ça qu'Ilo trouvait ce type d'expédition passionnante.

La jeune femme qui l'accompagnait lui donna plus d'informations sur ses recherches et le vieillard l'écouta avec attention. Elle disait vrai en tout cas : cette forêt était parfaite pour n'importe quel Moojuu. Mais ce qui attira davantage l'attention du panda roux était ces statuettes qu'elle évoqua.

"Des statuettes ?"

Elle sorti des papiers et une photo de la statuette dont elle parlait. Le nom qu'elle évoqua ne manqua pas d'interpeller le vieillard, qui fut tout de même surpris que de telles reliques aient traversé les âges jusqu'à arriver jusqu'ici. Toutefois, la présence de ces statuettes posaient question aussi bien pour elle que pour lui.

"Votre ami a l'air de s'y connaître héhé ! J'aurai bien aimé discuter avec lui."

Fit-il entre deux phrases prononcées par la jeune femme. Ilo reprit la parole lorsqu'elle s'interrogea à voix haute, tendant sa main pour qu'elle lui confie la photo afin de la voir de plus près. C'était le moment pour lui d'entrer dans un discours assez conséquent.

"Vous avez tout à fait raison. Cette forêt verdoyante, cet air pur... Ça ressemble beaucoup aux forêts de Baelfire..." Dit-il d'un air rêveur. "Mais à vrai dire je suis un peu étonné de retrouver des statuettes en hommage à Moebius ici. Ce sont des objets rares. Moebius n'avait rien d'un Moojuu, il faisait partie des Druides, l'une des trois races capable de conscience avec les Polymorphistes et les Moojuus donc. Cela n'a rien de religieux non plus, Moebius était un important dirigeant de la planète. Un rôle loin d'être simple étant donné que trois espèces différentes cohabitaient sur la même sphère, et qu'en plus les Moojuus ont toujours été doué pour se quereller entre eux, alors avec d'autres... Héhé..." Il la regarda d'un air malicieux avant de reprendre son récit. "Au sein de notre peuple quatre clans se distinguaient et celui qui prenait la parole au nom du reste -même si ce n'était pas apprécié à l'unanimité- était le clan du Nord, dont je suis l'un des représentants d'ailleurs. Je ne dirais pas que nous étions les plus malins, loin de là, mais les plus sages sans doute et surtout les moins virulents. C'était donc un porte parole du clan du Nord qui avait contact avec les Druides ou les Polymorphistes et chacun de nous pouvaient se rendre à Terra Moeba, la capitale et seule ville où pouvaient cohabiter sans soucis nos trois espèces... Quant à Moebius, il faisait partie des Druides, probablement l'espèce la moins connue des trois, comptant que très peu d'individus. Ils sont connus pour être très mystérieux d'ailleurs, nous autres en savions également assez peu sur eux, bien qu'ils acceptaient de partager leur savoir, sur la magie notamment." Ilo eut alors un air pensif en se frottant le menton, puis il poursuivit."Ce que je trouve étrange c'est qu'il y a peu de chances que des Moojuus possèdent ce genre de relique... Enfin ce n'est pas impossible, certains des nôtres, du clan du Nord ,comptait forcément quelques adorateurs de Moebius. Mais il y a une autre possibilité : que ces objets n'aient pas été ramenés par des Moojuus mais par des Polymorphistes ou bien, plus surprenant, des Druides."

Ilo continua à réfléchir. Il était possible que ses descendants aient choisit de garder ce type d'objet mais... Et s'ils étaient sûr la piste d'un membre de l'une des deux autres espèces ? Le vieillard rendit la photo à Minerva avant de l'interroger.

"Êtes-vous sûre que nous sommes bien sur la piste de Moojuus ? En tout cas, c'est passionnant ! J'imagine bien que de tels trésors aient pu être conservés en mémoire à notre riche passé."

Le panda roux n'avait pas vraiment cherché à cacher d'où il venait, sans pour autant avouer qu'il avait bel et bien vécu sur la planète mère des Moojuus. Par la suite Minerva lui montra les poils qu'elle avait trouvé dans la hutte. Ilo avait lui aussi trouvé une présence animale dans la petite habitation mais il ne savait pas encore trop quoi en penser. Sa partenaire d'expédition lui confia les poils, le mage les passa alors sous son museau en les reniflant pendant quelques instants. Il n'était pas sûr de trouver quelque chose mais ça ne coûtait rien d'essayer. Il reprit la parole tout en continuer à humer ce qu'il avait entre ses doigts.

"C'est difficile à dire... Si ça avait été un Moojuu ayant vécu dans un environnement que je connais j'aurai probablement pu reconnaître parfaitement l'odeur. Avec nos poils nous nous frottons parfois un peu trop à tout ce qui nous entourent et de ce fait nos odeurs dépendent un peu de cela. Je ne peux pas affirmer grand-chose, si ce n'est que ça n'a rien de "terrien". Il est fort probable que nous ayons affaire à un Moojuu... Mais il est possible que ce soit un Polymorphiste également."

Minerva ajouta quelques informations fortes intéressantes, notamment sur la forêt qui semblait assez dangereuse en fin de compte. Elle expliqua qu'elle avait également trouvé un mot gravé assez énigmatique. Tout ça rendait cette affaire encore plus passionnante. Il semblerait qu'un voile de mystère englobe cette forêt silencieuse.

"Si ceux que nous cherchons sont bien des Moojuus il est fort possible qu'ils soient à l'origine des problèmes rencontrés par les aventuriers dont vous parlez. Mon peuple possède divers pouvoirs, souvent liés à la nature et nous sommes fait pour le combat, bien que ce ne soit pas nôtre priorité. Les hallucinations et les plantes dangereuses que vous citez font partie des pouvoirs qu'un Moojuu peut maîtriser... Ce qui veut dire que nos amis qui se trouvent dans cette forêt n'ont pas tellement envie d'être retrouvés, vous ne croyez pas ? Héhé ! Si nous les appréhendons de la bonne manière ils n'auront aucune raison de nous attaquer. Soyons simplement prudents, et puis ne vous en faites pas : en cas de pépin je saurais nous protéger."

Il se rappela qu'elle avait mentionné des « tours de passe-passe » dont elle semblait pouvoir se servir, ce qui l'interpella.

"Mais dites-moi... Je ne vous ai pas demandé mais possédez-vous des pouvoirs ? En vous rencontrant j'avais un pressentiment, comme quoi vous pourriez utiliser des sorts ou quelques chose comme ça..."
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MessageSujet: Re: Le silence de la forêt   Le silence de la forêt ClockMar 7 Avr 2020 - 0:32
A écouter Ilo, peut-être qu’ils se tromperaient de route. Elle réfléchit. Baelfire regroupait plusieurs tribus différentes, peut-être qu’ils s’étaient, une fois de plus, enfermés ensemble à défaut de vivre chacun séparés ? Elle s’entortilla une mèche autour du doigt, les yeux dans le vague, tout en continuant d’écouter le vieux Moojuu.
A sa dernière question, elle se sentit interloquée.
 
« Hum et bien… »
Elle fouina et entortilla encore un peu plus sa mèche. A vrai dire, si elle devait faire équipe, autant lui en parler. Elle se serait bien gardée cela pour elle-même, mais bon…
 
« J’ai quelques particularités. Je suis dotée d’une prescience quasi illimitée sur un court temps, et cela m’a sauvé la vie plusieurs fois. Il peut m’arriver aussi d’avoir des dons pour faire oublier ma présence à certaines personnes… Mais ne leur dites pas, elles pourraient s’en rappeler. » finit-elle avec un clin d’œil malicieux.
 
Dans un soupir, elle reprit : « je ne suis pas une combattante, mais s’il faut combattre, je pourrai me débrouiller sans trop de souci. J’ai un corps robuste et de quoi me défendre ! »


Mais la shinigami n’était toujours pas friande de parler de son ethnie, qui mettait souvent les personnes plus mal à l’aise qu’autre chose. Elle lui en parlerait peut-être plus tard. Tout en se retortillant les cheveux, elle réfléchit aux sages paroles d’Ilo explicatives, qui la faisaient rêver.
 
« Mais attendez, vous parlez de tribu du Nord et de druides et polymorphistes… Si les Moojuus se sont éparpillés à travers les galaxies, comment… ? »
Elle s’arrêta avec un sourire.
« Ilo, Ilo, mon cher Ilo, vous avez beaucoup de choses à me raconter… Pourquoi ne pas m’expliquer tout cela pendant que nous entrons dans la forêt ? »
 
Après tout, elle n’était pas la seule à avoir des secrets !
Et même, si elle trouvait quelqu’un d’aussi sage et ancien qu’elle, elle serait bien plus que ravie de partager toutes ses trouvailles avec lui. En attendant, elle ignorait si cette forêt renfermait des Moojuus ou des polymorphistes, vu que ses recherches semblaient avoir pris un mauvais chemin. Mais pour le plaisir de la découverte, il était hors de question de reculer. De plus, si les poils n’étaient pas terriens, et qu’il y avait des illusions dans la forêt, cela ne voulait dire qu’une chose pour elle ; « découvrez-moi, je suis pleine de secrets ! ».
 
 
Puis les deux se décidèrent à nouveau à voler vers la forêt. De loin, elle n’avait rien de spécial. Elle était même très paisible même si menaçante par ce qu’on raconte sur elle. Et ce qui était étrange, c’est qu’aucun son n’en sortait. Pas d’animaux, pas de bruits de feuillages, rien.
Ils se posèrent à l’entrée de la forêt. La femme décida de prendre quelques petites choses dans son sac ; des gants de protection et un bâton en acier semblable à une canne. Avec cela, elle pourrait effrayer les petits animaux en l‘agitant et déplacer des feuillages un peu trop étranges.
Aventureuse, Minerva décida de se placer en première position. Elle était sur ses gardes, et marchait lentement. En étant très attentive, la chercheuse savait qu’elle pouvait déclencher n’importe quand son don de prescience. Armée de son bâton, elle discutait avec Ilo et l’écoutait attentivement. Ce Moojuu était un puits de connaissances et il la fascinait. Il était rare pour elle de discuter aussi intensément avec quelqu’un d’autre. De plus il avait aussi le goût de l’aventure, quelle chance !
 
 
La forêt se présentait comme une forêt tempérée, bien sûr calme, et la lumière passait bien entre les feuilles des arbres. D’ailleurs, ceux-ci étaient assez hauts et fournis, avec un tronc plutôt fin. La végétation était abondante et d’un vert particulièrement beau et profond. Il semblait y avoir quelques chemins faits par les pas de l’humain, sûrement les randonneurs et aventuriers qui s’étaient perdus ici et avaient succombé aux mystères de la forêt. Mais rien qui indiquait une belle route bien tracée.
 
On était à l’orée de la forêt, et tout semblait calme. Il n’y avait pour l’instant pas beaucoup d’animaux, les seuls croisés furent quelques furets et un serpent non venimeux qui a eu peur au bruit de bâton tapant le sol. Elle regarda les arbres autour d’eux pour voir s’il y avait une inscription, une indication, une griffe…
Comme remarqué précédemment, les arbres étaient hauts et très fournis. De la mousse recouvrait certaines parties. Ils étaient plutôt bruns, bien que certains soient blancs et mouchetés. Et plus qu’intrigant, il y avait quelques rares arbres au tronc orangé. Minerva n’était pas spécialiste des arbres mais elle savait que ce n’était pas courant. Ah ! Cela lui rappelait les arbres magma, des arbres de feu, d’un orange flamboyant, qui étincelait de petites feuilles en feu. Ca lui rappelait sa nouvelle enfance, car rappelons-le, Minerva a beau être une shinigami, dans sa dernière vie elle est morte et a ressuscité sur Magma avec une toute nouvelle apparence, qui est son apparence actuelle. Elle n’aimait pas du tout le climat de Magma, mais la planète avait son charme.
Bref, au pied de certains de ces arbres, il y avait des champignons, des petits escargots, des feuilles… de la vie simple et basique.
Le chemin, qui était jusque là plutôt terreux, commença à être jonché de quelques pierres. Rien de bien incroyable encore une fois, rassurons-nous. Sous ses pieds, les branches tombées rendaient leurs derniers soupirs et se brisaient. Il fallait dire qu’elle n’était pas toute menue, et ses grosses bottes ne la rendaient pas plus légère.
 
« Ah, je devrai peut-être perdre du poids ou manger moins de ces cochonneries que Tako me file sans arrêt… mais c’est tellement bon… »


Minerva se perdait dans son esprit, tout en restant alerte. Elle pensait à ce qu’Ilo disait, aux takoyakis, à son café et à sa dernière expédition qui lui avait rapporté une bulle dans ses caisses et un ennemi. Elle espérait franchement que cette fois-ci, elle ne se ferait pas d’ennemi et qu’elle pourrait enquêter tranquillement avec le brave panda roux.
Malgré tout ce qui tournait dans sa tête, Minerva était toujours extrêmement sur ses gardes.
 
 
D’un coup, Minerva s’arrêta.
 
 
Elle avança un peu puis se tourna vers Ilo. Il lui semblait entendre quelque chose.
« Vous avez entendu ? »

Dans cette forêt si silencieuse, sans un bruit, où même les oiseaux n’ont pas l’air d’exister, elle venait d’entendre un murmure. Un clapotis. De l’eau ? Une incantation ?De la brume entoura lentement le duo. Etrangement, cette brume avait un léger parfum de fleurs. La symphonie de senteurs les enveloppa, pénétrant lentement dans leurs poumons. L’odeur était si douce, si fraiche, elle rappelait le printemps et ses arbres en fleurs…L’odeur commença légèrement à leur faire tourner la tête. Minerva recula un peu, se prenant une partie du front dans la main gauche. Quelque chose lui faisait mal et la piquait. Elle avait du mal à voir clairement autour d’elle. En se retournant vers Ilo, elle vit que le panda roux était dans le même état.



Elle le repoussa un peu, pour qu’il puisse sortir de la zone, mais cela était vain ; la brume était étonnamment apparue partout. Minerva regarda devant elle et vit une forme se dessiner dans la brume. Une forme grande et imposante, dont émanait un petit clapotis d’eau. Minerva eut à peine de temps de crier garde à son nouvel ami que de l’eau se cristallisa sur le duo er les empêcha de bouger, glaçant au passage leurs poumons et les empêchant de respirer. Tiraillée par le manque d’oxygène, Minerva fronça les sourcils et toussa en cherchant à tout prix à respirer malgré elle. Elle cligna des yeux, une demie- seconde à peine ! Mais c’était assez de temps pour qu’une déferlante d’eau et de cristaux d’abatte sur eux, d’une violence inouïe. Elle déchirait la peau et les tissus pourtant bien résistants de l’aventurière. Minerva et Ilo tombèrent à terre quelques mètres plus loin, instantanément abattus par le choc. La dernière chose que Minerva vit fut une pierre sur laquelle elle avait marché, cachée par les feuilles à terre. Il y avait un rond dessus. Elle tendit sa main pour toucher la pierre… Mais impossible pour elle de bouger ne serait-ce qu’un doigt. Les cristaux avaient gelé son corps, elle était raide comme un piquet ! Elle commença à fermer les yeux. La dernière chose qu’elle vit fut la forme qui s’approchait d’eux.
 
 
Minerva était arrêtée depuis quelques secondes.
Elle recula en poussant Ilo vers l’arrière.
« Ilo, je crois bien que si nous continuons d’avancer dans ce périmètre, nous allons mal finir. »
Sûre d’elle, elle regarda par terre, souleva les feuilles avec son bâton et vit une grosse pierre avec un rond marqué.
« Je suis sur mes gardes, et celles-ci ne me trompent jamais. Il doit y en avoir plusieurs qui forment un cercle pour activer un sort ou une certaine magie. Je vous propose de ne pas devenir un glaçon et de détourner un peu la route. »
 
Ils firent le tour du cercle de pierres magiques ; et Minerva expliqua la prémonition qu’elle venait d’avoir. La brume, le parfum, la magie d’eau, la cristallisation, la glace, la forme. Peut-être était-ce là l’un des premiers pièges illusoires de la forêt ? C’en était plus que certain. Ils allaient devoir faire énormément attention autour d’eux. Heureusement, ils pouvaient compter l'un sur l'autre et se relayer.
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MessageSujet: Re: Le silence de la forêt   Le silence de la forêt ClockMar 14 Avr 2020 - 18:27
La visite dans cette hutte avait permis à Ilo de soulever plusieurs interrogations. Contrairement à sa partenaire il savait peu de choses sur les recherches qui avaient été faites ici, alors il se laissait aller à quelques suppositions. Lorsqu'on veut trouver la vérité il faut penser à tout, ou du moins essayer. Il ne fallait donc pas négliger une possibilité : que ce qu'ils cherchaient n'était pas vraiment ce à quoi ils s'attendaient. Ainsi, trouver des plymorphistes sur leur route alors qu'il s'attendaient à voir des Moojuus étaient une possibilité... Mais pas la seule. Le vieillard ne doutait pas des capacités de Minerva qui, si elle avait fait ses recherches devait en connaître un rayon sur le sujet. Quoi qu'il en soit le début de cette expédition rendait déjà la suite excitante.

A la suite de ses explications, le vieillard avait reporté son attention sur la jeune femme plutôt que sur l'enquête. Il l'avait interrogée sur ses facultés spéciales et, comme il l'avait supposé, elle était bel et bien capable de quelques « tours ». Cet aveu le fit esquisser un sourire, alors qu'il l'a fixait.

"Je me disais bien héhé ! Mais ne vous en faites pas, je suis disposé à me battre si la situation l'exige. Comme vous avez pu le voir j'ai quelques capacités amusantes, et vous n'avez pas tout vu..."

Elle n'avait pas l'air de vouloir s'attarder davantage sur son cas, pourtant elle semblait être un sujet intéressant. Tout autant que pouvait l'être cette forêt. Mais Ilo n'avait aucunement l'intention de la pousser à en dire plus sur elle et il suivit le chemin que prenait la conversation, qui désormais revenait tel un boomerang sur le passé des Moojuus.

"Oh et bien... Je peux encore vous parler de mon peuple, ça ne me dérange pas. Mais je pourrais en dire beaucoup et je ne voudrais pas vous ennuyer. Surtout si ce sont des choses que vous connaissez déjà. Alors n'hésitez pas à m'arrêter si besoin."

Le duo se mit alors à nouveau en route, et le vieillard en profita pour raconter ses histoires. Etant donné qu'il avait vécu sur Baelfire il en connaissait un rayon sur sa chère planète, même si ses connaissances sur les Polymorphistes restaient limitées et encore plus concernant les Druides qui, comme il l'avait dit, étaient des êtres pour le moins mystérieux. Alors, il se concentra surtout sur son peuple.

"Voyez-vous les Polymorphistes sont des êtres qui peuvent changer d'apparence, comme leur nom le laisse penser. Ils peuvent donc avoir une forme différente, passer par exemple d'un ours à un faucon. Dans tout les cas ils ont toujours une forme animale, beaucoup plus variée que nous autres Moojuus. Il est difficile de les reconnaître si on n'est pas sensible au ki ou aux odeurs qu'ils dégagent. Quant à nous, notre espèce est très différente de la leur, nous n'avons qu'une forme du début à la fin de notre vie. Bien sûr nous grandissons et évoluons. Mais je suis né panda roux et je le resterais jusqu'à la fin.

Il faut savoir qu'il existe plusieurs catégories différentes de Moojuus, les plus courants sont les félins, qui ont toujours été en supériorité numérique et doivent encore l'être aujourd'hui. Les canidés, les mustélidés, les muridés et les ursidés sont les autres types de Moojuus les plus fréquent. Ce sont les termes universels mais nous avons d'autres appellations selon notre langue d'origine et nos régions."


Ilo parlait un peu comme si Baelfire existait toujours, sans doute gardait-il en mémoire l'image de ce qu'avait été sa planète natale qu'il appréciait tant. Toutefois les catégories de Moojuus qu'il venait de citer devaient effectivement être toujours les plus courantes, la catastrophe ayant probablement emporté avec elle une bonne partie des minorités.

"Comme vous pouvez le voir je ne fais partie d'aucun d'entre eux, il existe bien d'autres types de Moojuus, mais nous avons tous ce côté animal poilu en commun. Nos différences physiques n'étaient pas un problème puisqu'un Moojuu possède toujours à peu près la même morphologie quel que soit sa catégorie et nos organes internes sont identiques qu'ils soient de type ours, souris ou autre. D'ailleurs nous sommes tous égaux au niveau de la reproduction. Ainsi un Moojuu de type chien est compatible avec un Moojuu de type chat, leur progéniture sera alors soit l'un soit l'autre ou bien... Un hybride. Ils sont largement minoritaires et parfois mal vus et pourtant ils possèdent très souvent des pouvoirs innés.

En vérité l'origine de nos querelles n'était pas tellement notre apparence physique mais plutôt nos clans, bien que certains clans pouvaient être composés majoritairement d'un type en particulier. Mon clan d'origine, celui du Nord, rassemblait beaucoup d'ursidés, celui de l'ouest davantage de canidés et celui de l'est avait une forte concentration de félins, qui étaient dans tout les cas présents dans chaque clan. Le sud était le plus varié et il n'y avait pas de type de Moojuu en réelle supériorité numérique chez eux. Non avions donc quatre clans depuis de très nombreuses années mais ils se sont formés en absorbant les autres, car nous avions en effet beaucoup de clans différents au départ, le chiffre officiel s'élevait à 108 et il a été réduit au cours des siècles à quatre camps distincts. Et c'est cette appartenance à ces clans, nos idéologies, nos croyances, nos modes de vies qui nous séparaient jusqu'à la catastrophe..."


Dans leur exploration de la forêt, Ilo avait réussit à trouver quelques baies parfaitement comestibles, qu'il proposa d'ailleurs à Minerva. Ayant l'habitude de s'aventurer en forêt, le panda roux était toujours très doué pour trouver de quoi manger. Son flair l'aidait beaucoup dans cette recherche il fallait bien avouer mais il était quelqu'un de très débrouillard. Alors qu'il s'était un peu éloigné pour trouver à nouveau des baies il entendit un bruit, comme si quelque chose rampait et faisait se déplacer les feuilles mortes. Mais en se retournant il ne remarqua rien, trouvant simplement quelques traces au sol, un peu comme si on avait traîné quelque chose. Il s'était accroupis et avait observé les alentours quelques instants, avant d'entendre à nouveau un bruit, cette fois droit devant lui. En relevant la tête il aperçu la végétation bouger mais c'était bizarre il n'y avait personne. Et lorsqu'il se releva et s'approcha, plus rien ! Il y avait peut-être quelqu'un ou quelque chose qui les observait depuis tout ce temps.

Par précautions il retourna vers Minerva qui n'était pas très loin, il valait mieux qu'ils restent proches au cas où une menace les guettait. Mais lorsqu'il la retrouva il n'eut pas vraiment le temps de lui faire part de son inquiétude. En effet, la jeune femme s'était figée tout à coup, sous le regard interrogatif du Moojuu, qui fini par demander.

"Que se passe-t-il ?" Elle lui dit qu'ils ne devraient mieux pas continuer leur chemin par ici. "Vous êtes sûre ?"

Elle semblait sûre d'elle alors il lui fit confiance. Quelque chose se tramait par ici, il en était certain. Bien que la forêt silencieuse ne dévoilait aucune présence animale ou autre, il semblait évident qu'ils n'étaient pas seuls ici. La chercheuse avait trouvé une pierre marquée, et elle lui expliqua la situation.

"Très bien, nous allons faire cela. Je pense d'ailleurs que, qui que soient les personnes qui vivent par ici, nous sommes entrés sur leur territoire. Tout à l'heure en cherchant des baies j'ai vu la végétation bouger toute seule. Nous sommes probablement repérés... Bon, passons par là."

Il lui fit signe en désignant un chemin, plus dense en végétation mais qui s'éloignait de ce chemin qu'ils devaient éviter. Ils pénétrèrent alors dans cette zone qui était bien moins praticable. Ilo avait attrapé un bâton avec lequel il abattit les végétaux qui étaient devant lui, leur créant un autre chemin. Ils marchèrent pendant quelques minutes ainsi et le vieillard, passé devant, se chargeait de dégager toute ronces ou feuillages dérangeant. Ils arrivèrent sur une zone un peu plus clairsemée. Ilo s'arrêta et observa les alentours, il fit traîner son bâton par terre comme pour essayer de découvrir quelque chose. Le Moojuu fit quelques pas après avoir vu quelque chose par terre et s'en approcha. Il s’accroupit et trouva une nouvelle pierre. Il se releva et tourna sa tête vers Minerva.

"Vous voyez, nous avons contourné une partie de la zone. Je ne sais pas jusqu'où elle s'étend mais nous avons eu de la chance de ne pas y entrer par inadvertance. Je me demande si..." Il se baissa à nouveau et retourna la pierre, de façon à ce que le signe dessus soit contre le sol. L'espace d'un instant un faisceaux lumineux bleu sembla passer juste devant eux. "Le sort peut s'annuler ainsi ? J'ai déjà vu ce type de magie... Enfin, pas les mêmes inscriptions. Il était alors possible de désactiver le sort... Vous avez vu ce faisceau bleu ? Il s'est passé quelque chose. Soit je l'ai désactivé... Soit je viens de donner notre position." Ilo n'était pas naïf, il avait fait ça pour une raison. Il retourna à nouveau la pierre, dans son sens initial, et la lueur bleuté apparut un bref instant. "Vous voyez, il est passé de nouveau devant nous, comme suivant une courbe et l'autre doit se trouver sur notre droite à plusieurs dizaines ou centaines de mètres. Nous ferions mieux d'éviter cette direction et continuer à contourner."

En retournant la pierre ils avaient eu une indication sur la zone qui était englobée par le sort. Ils pouvaient maintenant avancer sans entrer dans la zone, au moins jusqu'à la prochaine pierre. Il semblerait que les marques soient placés sur chaque lieu étant le plus facilement accessible par les touristes ou autres aventuriers voulant explorer la forêt. Ils continuèrent alors à marcher en espérant trouver un autre indice.
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MessageSujet: Re: Le silence de la forêt   Le silence de la forêt ClockMer 22 Avr 2020 - 22:51
Minerva se tordit une mèche avec insistance.
« Une balise de positionnement magique… ? » se dit-elle.
Elle se baissa et sorti de son sac petite cocci, son drone de repérage. Elle était un peu plus grosse qu’une coccinelle et moins grosse qu’un lapin.
« Je vais envoyer Petite Cocci pour nous éclairer, notamment s’il y a une autre pierre. »
 
Elle manipula rapidement le drone et l’envoya dans les airs en automatique sur une centaine de mètres. En attendant le retour du drone, ils continuèrent à avancer en s’écartant de la zone englobée par le sort. Les pentes étaient plus escarpées, et il semble que la forêt dense et calme commençait à se transformer en sentier de trekking. Beaucoup plus de pierres, des arbres toujours aussi denses et hauts mais le chemin montait et descendait. Il ne leur était pas aisé d’avancer, mais tous deux avaient l’avantage d’être de bons marcheurs et aventuriers. Petite Cocci revint et dit un petit bruit de victoire à base de « tititiiii~ ».
 
En regardant les images prises par Cocci, il semble en effet qu’ils avaient évité une nouvelle pierre, et donc une nouvelle zone. D’ailleurs celle-ci était particulièrement recouverte de mousse, preuve que de moins en moins de personnes y passaient.
 
« C’est rassurant. Cependant, avez-vous d’autreds idées sur la façon dont cette forêt pourrait être protégée ? Polymorphistes, druides ou Moojuus, ils devaient tous avoir un moyen de défense sur Baelfire ? »
 
Elle rangeait Petite Cocci qui lâcha un petit « biup » d’exctinction au moment de se désactiver. Le drone retournait se coucher dans le sac à dos de la chercheuse. En attendant la réponse du Moojuu, Minerva regarda la pente descendante de la nouvelle partie à découvrir.
Cet endroit était fort joli ; la pente était très descendante certes, mais elle était jonchée de pierres qui aideraient à leur descente. En contrebas, une petite cascade et une rivière coulaient lentement. La cascade faisait peut-être un peu plus de trois mètres, elle n’était pas très haute. Minerva captura ce bel endroit d’un regard pour le garder en tête.
Elle descendit la première, ne sentant aucune menace. Arrivée près de la cascade, elle regarda à gauche, à droite, puis mit sa main dans l’eau douce et claire de la cascade. Elle rit au fait qu’elle pourrait se cacher derrière si l’envie lui prenait, mais que ce n’était pas le moment de jouer à cela. Derrière la cascade, il y avait un petit renfoncement qui permettait de passer. Minerva attendit Ilo calmement et scruta les alentours.
 
Elle ne sentait rien. Toujours aussi peu de mouvement. A vrai dire, c’était la première fois qu’il y avait un son, dans cette forêt. Le son de la cascade était très agréable et reposant. Minerva retira sa main et gouta l’eau du bout de la langue ; c’était de l’eau tout ce qu’il y a de plus normal. Elle se retourna vers Ilo.
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MessageSujet: Re: Le silence de la forêt   Le silence de la forêt ClockJeu 30 Avr 2020 - 22:00
Le duo continuait son expédition et était tombé sur une zone protégée par un sort qui risquait de les laisser dans une situation compliquée. Mais par chance la prémonition de Minerva leur avait permis d'agir avec plus de prudence, contournant le cercle protégé par la magie. Ils s'éloignaient donc du danger mais également du sujet de leur aventure. Ils étaient là pour trouver les traces de ces fameux Moojuus installés sur la planète Terre et ils venaient tout juste de trouver un sacré indice avec cet espèce de dôme qui protégeait la zone. Maintenant restait à savoir comment ils allaient pouvoir continuer d'avancer dans cette forêt, et surtout savoir s'il y avait d'autres piège.

C'était à ce moment là, alors qu'ils continuaient de contourner la zone de protection que Minerva montra un autre de ses atouts. En effet, la jeune femme venait de sortir un appareil, une sorte de drone en forme de coccinelle. C'était original et le vieillard était assez impressionné. Minerva possédait donc de telles ressources ? Ça allait être fort intéressant pour la suite de l'expédition avec ça.

"Chouette engin  Cela nous sera utile."

Ils continuèrent à marcher et semblaient définitivement s'éloigner de la zone à risque, ce qui était probablement une bonne chose. « Petite Cocci » fit son retour ensuite pour donner quelques nouvelles. Il semblerait qu'ils aient évité une nouvelle pierre de protection en allant dans cette direction. Minerva demanda alors à Ilo s'il avait des idées sur les façons dont cette forêt pouvait être protégée.

"Hm, difficile à dire. Les magies des Moojuus sont diverses et variés. Cependant, en prenant en compte ce que l'on a déjà vu je crois qu'il faut s'attendre à ce que toute la forêt soit piégée. Chaque caillou, chaque feuille pourrait abriter un sort... Toutefois je ne pense pas qu'ils ont fait ça sur toute la zone. Si ça avait été le cas nous aurions connu quelques problèmes dès notre arrivée. Mais nous devons être prudent."

Sa partenaire d'expédition prit la marche en avant et il la suivit. Ils descendirent et trouvèrent une cascade, seule chose qui semblait pouvoir troubler le silence de cette forêt. C'était curieux. Ilo avait imaginé que la raison de ce silence pouvait être un sort, mais si ce n'était pas le cas ici ça voulait peut-être dire que cette partie de la forêt n'était pas protégé par une quelconque magie. Ils pouvaient en profiter pour faire une petite pause. Le panda roux en profita pour lui aussi s'abreuver. Il se nettoya les mains avant de se passer un peu d'eau sur le visage avant de boire quelques gorgées. Ilo se tourna enfin vers sa partenaire, à qui il s'adressa.

"Nous sommes hors de danger ici, je pense. Il semblerait que notre route nous aie mené loin de cette zone dangereuse. Toutefois, si nous voulons aller plus loin dans notre aventure je crois que nous seront obligés de faire face à quelques dangers. S'ils n'ont pas protégé l'endroit où nous sommes c'est qu'ils n'y possèdent rien de précieux. La zone protégée par le champ magique prouvait que nous n'étions pas loin de leur tanière, si vous voulez mon avis."

Il se frotta le menton en réfléchissant quelques instants, puis repensa à ce qui s'était passé tout à l'heure avec la Petite Cocci.

"En tout cas vous m'avez bien surpris avec votre drone haha ! Mais dites-moi, ne pourrions-nous pas l'utiliser pour connaître davantage les alentours ? S'en servir un peu comme éclaireur, vous voyez. Qu'en pensez-vous ?"

Minerva semblait pleine de ressource, et mystérieuse par la même occasion. Peut-être pouvait-elle encore sortir une surprise de son sac ? Elle semblait de toute façon prête à braver l'aventure qu'ils venaient d'entreprendre.
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MessageSujet: Re: Le silence de la forêt   Le silence de la forêt ClockJeu 7 Mai 2020 - 19:16
« Oui, le danger me semble écarté ici. On dirait un petit sentier pédestre, ou du moins un endroit pour camper. On peut relancer Petite Cocci pour regarder les alentours par ici, notamment pour remonter la cascade et la rivière. » dit l’aventurière en montrant la cascade.
 
Elle proposait simplement de remonter le cours d’eau avant la cascade. Puisque la rivière qui coulait après les éloignait de la forêt, il semblait plus intelligent de remonter le courant.
 
« Faisons une pause ici en attendant. Ce que je vous propose, c’est de faire un repérage précis grâce à cette rivière. Je vais programmer Petite Cocci pour qu’elle trace l’eau environnante et si elle voit un individu. Je vais mettre la balise. »
Elle expliquait cela en posant son sac par terre et en s’asseyant sur une pierre près de la rive, et y invita Ilo. Elle ressortit le drone, mais cette fois elle ajouta une petite tablette, une trousse d’outillages et un trépied pour poser la tablette. Après quelques bidouilles sur Petite Cocci, qu’elle avait paramétré comme expliqué à Ilo, elle la prépara pour un envol vers la rivière en amont.
 
Minerva prit son thermos de café et en but une gorgée. Il était encore un peu chaud et très amer. Berk. Bon, elle va le finir mais c’est pour la beauté du geste ! Elle proposa un bonbon à Ilo, comme ceux qu’ils avaient mangé au petit matin.
Tout en s’échangeant des convivialités, ils regardaient la tablette et l’hologramme de la balise du drone qui se déplaçait. Sur la tablette, il y avait les images de Petite Cocci en direct ; elle avait remonté la rivière à approximativement deux mètres de hauteur et inspectait les lieux ; tout autour de la rivière, il y avait les bois, encore des bois, toujours des bois. Petite Cocci avait détecté quelques formes vivantes, dont un écureuil qui leur avait tiré la langue et envoyé une noisette quand elle était approchée. Le drone avait peut-être fait cinquante mètres vers l’intérieur de la forêt, et tout semblait tranquille. Petite Cocci suivit différents chemins de rivières et tomba sur un fleuve ; intéressant ! Elle suivit le fleuve pendant un moment.
En même temps, Minerva remettait en place sur la carte le chemin de pierres magiques qu’ils avaient abordé et écoutait les avis d’Ilo. Petite Cocci semblait se rapprocher du supposé endroit qu’une des pierres entourait, à un peu plus de sept kilomètres. Les deux explorateurs se mirent d’accord pour faire entrer le drone dedans.
 
Petite Cocci entra dans le champ de force qui empêchait Ilo et Minerva d’avancer. La coccinelle de métal avança prudemment dans  ces nouvelles contrées. D’abord hésitante, elle fit un grand bond et passa le champ magique. Rien ne se passa. Elle continua à avancer et commença à repérer les lieux et scanna tout ce qui bougeait. La végétation était plus dense ici, il y avait plus d’animaux. Le drone continua à avancer et à scanner. Elle était déjà à plus de quinze kilomètres au nord et commençait à atteindre le supposé centre de la forêt.
Alors qu’elle avançait, Petite Cocci commençait à avoir des interférences. Le son, ou bien l’absence de son, était brouillé et on entendait un « ssshhh » constant. Quelques images sautaient. Ca commençait à devenir un peu loin pour elle, pauvre petite coccinelle de métal.
Petite Cocci prit un embranchement sur le fleuve, une petite rivière. Sur la tablette, on entendait un bruit « tun-dun tun-dun », qui détectait un signe de vie. Minerva et Ilo se regardèrent et s’approchèrent de l’écran avec intérêt. Petite Cocci avança vers l’endroit où elle avait reconnu un signe de vie. Une forme moyenne se dessina dans la forêt sombre.
Puis, d’un coup, quelque chose fut envoyé par cette ombre.
Petite Cocci se prit le projectile en pleine tête. L’image se brouilla. On entendit un bruit d’alerte qui signifiait que Petit Cocci était tombé à l’eau.
Puis plus rien.
 
Minerva resta prostrée sur elle-même. On avait caillassé son drone. SON drone ! Une petite coccinelle adorable ! Elle va devoir retrouver son drone pour pouvoir le faire réparer, c’est sûr et certain.
 
« Vous avez vu ça ? Vous avez vu CA ? » fit-elle énervée à Ilo. Ilo devait probablement penser à ce qu’ils avaient vu par la caméra et pas le fait qu’on ait envoyé un projectile sur le drone. Mais Minerva était préoccupée par comment récupérer Petite Cocci, sur le moment.
 
« Très bien, très bien, on va récupérer Petite Cocci, et ensuite je tabasse celui qui a fait ça » dit-elle les dents serrées, le poing fermé et les yeux pleins de colère. Peut-être avait-elle oublié qu’il y avait un champ de force les empêchant d’accéder à l’intérieur de la forêt ?
Elle regarda tout le chemin parcouru par le robot et la barrière. Maintenant qu’ils connaissaient l’endroit où aller, ils se remirent en chemin.
 
 
 
Le duo remonta la rivière, pour arriver jusqu’au fleuve. Toutes les deux minutes, Minerva regardait l’étendue d’eau pour voir si son drone flottait. Mais rien. Elle tenait son bâton avec une grande ferveur. Agitée, la femme frappait au sol avec en même temps, et réfléchissait. Elle se demanda à nouveau ce qu’elle avait vu marqué sur le lit avant « le son du silence ». Comment un silence peut produire un son ? Est-ce que c’est comme un code d’entrée ? Est-ce que ça ne veut rien dire ?
Ils avançaient à grands pas dans la forêt. Ilo et Minerva avaient peut-être fait cinq kilomètres sans s’arrêter, comme de vrais marathoniens. Entre toutes ces explorations, le ciel commençait à se teinter d’un léger orange. On était en fin d’après-midi.
 
L’eau si pure s’était elle aussi teintée d’orange. C’était encore léger, mais elle reflétait les arbres et le ciel qui passait à travers. L’eau se sépara à un embranchement ; le duo prit le chemin par Petite Cocci. Plus loin, ils passèrent devant des arbres amoncelés les uns sur les autres. Une drôle façon pour des arbres, mais bon. D’ailleurs, ils n’étaient pas plus étrange que cet amas de tissu avec une patte qui tenait petite Cocci.
« Un drôle de truc », se dit Minerva.
 
Tic, tac.
 
Elle s’arrêta brusquement et regarda à nouveau.
Là-bas, entre les arbres entortillés les uns entre les autres, il y avait un grand rideau avec une main poilue et Petite Cocci. Elle tapa Ilo avec l’épaule et les deux regardèrent dans la même direction, puis se regardèrent, puis regardèrent à nouveau dans la même direction.
 
Devant eux, sur la rive d’à côté, il y avait un grand rideau à patte.
Le grand rideau à patte se redressa et sorti une autre main poilue. Il se gratta le haut du rideau, qui devait être simplement un énorme poncho.
 
« Hum… » dit-il en se grattant la gorge.
On entendait une voix d’homme.
Il tendit la patte avec Petite Cocci.
« C’est à vous ? »
 
Minerva regarda Ilo, tout à fait interloquée. Elle prit la parole.
« Pourquoi ça serait à nous, …. Monsieur ?
- Ben… Pour faire des photos pour le p’tit peuple. J’ai vu qu’c’était un drone ma p’tite dame.
- … oui, peut-être ?
- ... Ben, c’est un drone, c’est pour faire des vidéos et des photos non ? C’pour met’ sur’l’réseau ? »
 
La femme ne comprenait rien. Le grand rideau ne semblait pas choqué de les voir ici.
 
« L’grand rouquin y fait po parti d’chez nous mais p’tet qu’un d’chez nous qu’il l’a appelé ? Vous savez, moi, j’suis pas technologie, j’préfère les liv’. »
 
Visiblement, le grand rideau était un habitant du coin. On ne voyait pas sa tête mais ses mains étaient des pattes velues, ce qui pourrait laisser supposer que c’est un... ?
L’encapuchonné leur fit signe d’attendre et sauta sur leur rive. Il n’enleva pas ses habits pour autant mais agitait Petite Cocci dans sa main. Puis il s’adressa à eux d’un ton plutôt jovial.
 
« J’m’appelle Solo, j’suis un des gardiens du coin. J’m’occupe des gens qui sont tombés dans un piège et je sers les saucisses à la cantoche de Bart le fournisseur le mardi. »
Il rajouta :
« Tenez p’tite dame, j’aime po trop les photos mais c’pas moi qui l’ai déglingué, vot’ truc. »
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MessageSujet: Re: Le silence de la forêt   Le silence de la forêt ClockDim 17 Mai 2020 - 18:32
Désormais éloignés de la zone dangereuse, les deux aventuriers se retrouvaient vers une cascade, un lieu semble-t-il épargné par la présence de pièges, contrairement à une partie de la forêt. Toutefois s'ils souhaitaient vraiment en savoir plus sur les Moojuus qui se cachaient ici il allait falloir qu'ils bravent le danger. C'était soit ça, soit repartir la queue entre les jambes.

Ilo discuta de la situation avec Minerva, elle devait bien comprendre que leur expédition pouvait s'achever ainsi, mais il imaginait qu'elle était courageuse et surtout déterminée à continuer ses recherches. C'était en tout cas l'impression qu'elle lui avait donné lorsqu'ils s'étaient rencontrés. L'idée du vieillard était d'utiliser l'appareil que venait de ranger sa partenaire. Un tel outil pouvait être un sérieux atout dans cet endroit hostile, surtout s'il fallait éviter la zone dangereuse.  Minerva était d'accord pour utiliser son appareil et sorti même plusieurs gadgets, sous le regard émerveillé du panda roux, qui l'observait.

"Oooohhh ben ça alors... Vous êtes sacrément équipée !"

Il se disait que tout ça devait peser dans son sac... Quoique, les gens utilisaient beaucoup les capsules pour transporter leurs biens avec eux aujourd'hui. Ilo suivait les mouvements de la jeune femme avec attention, il n'était pas un très grand connaisseur de technologie alors ça l'intriguait toujours. Bien sûr il était capable d'utiliser la technologie qu'il rencontrait, surtout qu'il était très débrouillard, mais ses spécialités étaient plutôt dans le domaine de la magie ou de la survie dans n'importe quel environnement, pas vraiment le genre de choses où l'on a à faire à des robots. Mais il trouvait ça très intéressant. Le duo regarda Petite Cocci s'envoler, ils devaient attendre maintenant de voir ce que donnera ce travail d'éclaireur qui lui était confié. En tout cas c'était bien plus prudent de faire ainsi, c'était une chance que Minerva possède une telle technologie avec elle.

Ils attentèrent de voir ce que Petite Cocci allait pouvoir trouver. Pendant ce temps le Moojuu proposa à sa partenaire les baies qu'il avait cueillit tout à l'heure, il savait toujours trouver celles qui étaient comestibles. Mais très vite la mission du robot leur donna quelques résultats. Fait remarquable : elle avait pu passer le champ d'énergie sans encombre. Le sort n'affectait donc pas les êtres de métal ? Curieux mais pas insensé. Après tout les Moojuus ont surtout des sorts naturels, qui combattent des événements naturels ou des êtres organiques. Toutefois rien ne disait pour l'instant qu'elle n'avait pas été repérée. Ilo suivait ça avec attention aux côtés de Minerva, fixant l'écran avec patience.

"Cela se passe bien pour Petite Cocci on dirait, c'est une belle progression !"

Soudain, Petite Cocci sembla repérer un signe de vie important, alors qu'elle avait déjà parcouru une bonne distance sans encombre. Allaient-ils enfin découvrir le visage de ceux qu'ils cherchaient ? Le drone fut attaqué par un individu sans que les images ne puissent donner beaucoup d'informations à son sujet. Il y avait définitivement quelqu'un qui protégeait ce coin, et les coccinelles de métal n'étaient pas plus bienvenues que le reste du monde on dirait. Minerva s'affola, demandant à Ilo s'il avait vu. Ce dernier hocha de la tête mais il n'imaginait pas que s'attaquer à son appareil la mettrait dans cet état. Il comprit rapidement mais ne jugea pas : un robot pouvait être un compagnon comme un autre. Le vieillard tenta de rassurer sa partenaire.

"Ne vous en faites pas, nous allons la retrouver ! Et nous ferons... Payer... L'agresseur... !"

La fin de sa phrase était un peu teintée d'incrédulité, Ilo se disait que c'était littéralement ce qu'ils allaient faire pour réparer une machine et ça le troubla un instant que sa phrase soit aussi juste. Mais son intention était sincère. C'est ainsi qu'ils repartirent à l'aventure et visiblement Minerva était remontée à bloc. C'était une bonne chose à priori, en espérant qu'elle ne soit pas trop impulsive. Ils n'avaient pas pour but de créer des conflits ici et Plankwist espérait au possible éviter un combat. La diplomatie avant tout.

Après avoir fait plusieurs kilomètres, ce qui ne sembla déranger aucun d'eux, qui avaient apparemment l'habitude des randonnées, Ilo sentit quelque chose. Une présence. C'était à la fois une aura et une odeur. Les Moojuus avaient la possibilité de repérer un individu de ces deux façons. Ça y était, il repéra la personne en question, au loin caché derrière ce qui semblait être un poncho. Ilo resta sur ses gardes, se disant qu'ils pouvaient tomber nez-à-nez avec leurs agresseurs, d'autant qu'il semblait avoir Petite Cocci entre les mains. L'homme s'adressa à eux et sauta sur l'autre rives pour mieux se faire comprendre mais il parlait avec un certain accent et ses paroles étaient assez mystérieuses. On ne voyait toujours pas sa tête, cachée par une capuche, mais son accoutrement laissait entrevoir des mains velus et à moins que ce ne soit un être humain extrêmement poilu il y avait des chances pour qu'il soit quelque chose de proche d'un Moojuu. Le vieux mage décida alors de prendre la parole.

"Enchanté monsieur Solo. Mais dites-moi, vous avez l'air bien sûr de vous. Qu'est-ce qui vous fait dire que cet engin est à nous ? Vous avez vu ce qu'il lui est arrivé ?"

Le panda roux observa sa réaction avec attention. Il était vrai que ses paroles étaient un peu étranges et le fait qu'il soit persuadé que le drone leur appartienne, et plus précisément à Minerva à qui il le tendit, était surprenant. Mais ce n'était pas la seule chose qui intriguait Ilo.

"Vous avez dit que vous êtes un des gardiens du coin. Donc cette forêt est dangereuse ? De qui devons-nous nous protéger ? J'imagine que vous avez déjà été confrontés à ceux qui ont mit ces pièges, n'est-ce pas ?"
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MessageSujet: Re: Le silence de la forêt   Le silence de la forêt ClockMar 19 Mai 2020 - 0:57
Solo se gratta derrière sa tête, à travers sa capuche. De ce qu’il dégageait, il n’avait pas l’air très vilain.
 
« Ben… » commença-t-il.
Pui il s’arrêta. Il semblait réfléchir. Minerva regarda Ilo, toujours aussi interloquée. L’inconnu avait l’air un peu gêné, peut-être par leur présence, par ce qu’il avait dit ?
 
« On vous a po app’lé ? » termina-t-il en rangeant ses patounes dans son poncho. Décidément, c’était à ne rien y comprendre.  Minerva se doutait bien qu’il n’était pas humain, voire absolument pas terrien.
« Bon écoutez, je vous invite dans ma p’tite cahute pour ce soir, on discutera tranquillement. Jvous fais un p’tit ragout de légumes. Patte blanche avec moi m’sieurs dames, j’suis là pour les problèmes. »
 
Solo invita le duo à le suivre. Il leur montra un petit chemin à travers les arbres, qui s’éloignait du cours d’eau. Minerva jugea avec Ilo si Solo était digne de confiance. Mais ils n’avaient pas le choix ; le soleil commençait à se coucher, et en plus, ils n’avaient pas eu d’autres contacts avec un autochtone. Autant le suivre et rester sur ses gardes, même si Solo ne dégageait rien d’autre que de la sympathie. Ilo emboita le pas à Minerva, qui le suivait en regardant son drone. Il fallait qu’elle le répare ce soir, au cas-où pour préparer le terrain demain.
 
Le duo suivit le gardien de la forêt jusqu’à une petite clairière tout à fait charmante. Il y avait quelques tonneaux d’eau de pluie, des petites plantations de légumes, beaucoup de champignons et une tonnelle faite maison un peu plus loin, avec un petit tabouret en bois, un empilage de pierres qui formait une sorte de four et quelques outils. On voyait facilement que cet endroit était utilisé régulièrement, et pourtant, il semblait perdu en plein dans la forêt, impossible à dénicher.
Solo les invita sous la tonelle. Elle était grise, avec deux poteaux porteurs en bois, et le reste était rattaché à deux arbres voisins. Minerva remarqua qu’en plus du four, il y avait aussi un stock de bois et de charbon un peu surélevé et bien recouverts. Indéniablement, Solo vivait ici. Mais vivait-il à la belle étoile ?
 
« Oh m’sieur le rouquin, mettez-vous sur mon p’tit tabouret, il est confort. Et la p’tite dame peut se mettre sur la grosse racine près d’lui. Attendez… » dit-il en cherchant dans une corbeille. Il en ressortit une vieille friperie, qu’il posa sur la grosse racine d’arbre qui sortait du sol. Il invita Minerva à s’y poser en lui montrant.
 
« Bougez po, j’reviens. »
 
Solo s’éclipsa derrière un arbre.
 
Minerva s’assit et continua à regarder autour d’elle, Cocci dans la main. Elle se pencha près d’Ilo et lui dit en rigolant :
« Il a l’air tout excité de recevoir des invités, je suis sûre qu’on aura le droit à un festin de roi ! »
 
Elle se mordit les lèvres puis reprit.
 
« En tout cas, je ne comprends pas cette histoire de réseaux. Votre peuple est accro à la technologie ? Vous faites partis d’une mafia ? »
 
Pendant qu’elle parlait, Solo revint de derrière l’un des gros arbres avec un plateau. Dessus, se présentaient une carafe en bois un peu délabré, trois verres en porcelaine un peu salis et quelques gâteaux un peu secs. En arrivant, l’inconnu remarqua qu’il n’y avait pas de table, émit un grognement timide et posa le plateau par terre, près de ses deux invités. Minerva remercia Solo et se pencha légèrement pour voir le contenu de la carafe ; un liquide violet reposait dedans. Elle fronça légèrement les sourcils, mais le gardien n’y fit pas attention puisqu’il cherchait ce qu’il allait faire. Il cherchait une place, la trouva par terre. Puis, pris de panique, il sursauta en enlevant sa capuche.
 
« J’avais presque oublié d’enl’ver mon poncho ! »
 
Solo se releva. Il était grand, quasiment aussi grand qu’Ilo. Sous son poncho, il portait un gros tshirt un peu mité et troué gris légèrement vert, un gros pantalon de marche et des bottes usées. Il était musclé de façon impressionnante pour une personne à tête de bichon havanais. Il avait les poils gris et blancs, un petit museau et des petits yeux. Si on avait dû le décrire avec uniquement sa voix, Solo aurait été plus proche d’un ours. Mais la réalité était toute autre : c’était un colosse avec une tête d’un adorable bichon. Il avait une petite queue derrière, qui frétillait malgré lui.
 
« Mais, vous êtes un… commença Minerva.
- Oui ma p’tite dame, je suis né sur cette Terre ici parmi les miens ! Mais j’suis pas le plus illuminé.
- Ah… »
La femme se dit à elle-même qu’elle voulait plutôt parler de sa petite truffe que de son espèce, oubliant pourquoi elle était ici. Elle n’avait jamais vu d’homme bichon, et encore moins de moojuu petite chien-colosse.
Mais elle se reprit rapidement.
 
« Vous êtes un Moojuu ? Il y a d’autres Moojuus par ici ?
- Oh ben, on vit tous ici ma bonne dame. Vous avez po à vous protéger, à moins d’pas y êt’ invités, dit Solo en tendant le pichet. C’est du jus d’raisin.
- Comment ça ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui se passe ? répondit Minerva, excitée à l’idée d’avoir trouvé un Moojuu et en tendant sa tasse par mécanisme.
- Ben… Vous savez, nous, les Moojuus, on est cachés dans cet’ forêt d’puis un moment. On est un peu craintif vous savez. Mais des p’tits gars, trois gamins qui vont à la hutte en-dehors de la forêt là, y essaient de s’brancher technologie. Y z’ont fait un truc appelé « le réseau », pour parler avec l’extérieur. Vous savez madame, le chef il aime po trop qu’l’es gens y viennent chez nous. Mais y en a beaucoup qui aiment ben ça, les gens.
- Pourquoi ne chef n’apprécie pas la compagnie autre que les vôtres ?
- Ben, j’sais po trop… Vous savez, c’est un vieux grincheux, apparemment il aime po d’trop les druides, et y a quelques druides qu’essaient de voler nos trésors. Les ptits gars là dont j’vous parlais, y essaient de faire un super truc, y essaient de trouver toute la vielle histoire Moojuu pour la raconter, et tout, et tout. En fait, j’pensais que m’sieur panda était un gars qu’ils avaient contacté. »
 
Solo se gratta à nouveau l’arrière de la tête.
 
« C’est quoi vos ptits noms ?
- Appelez-moi Minerva. Je suis une chercheuse, et je suis venue avec mon ami Ilo pour trouver quelque chose de très particulier, mais pour ça je pense qu’il faudrait qu’on puisse se rendre à l’intérieur de la forêt. »
 
En écoutant les derniers mots, Solo se mit à recracher sa tasse de jus de raisin. Il agita les mains très fort en tournant la tête.
 
« Oh non non non Minerva, non non non !
- Pourquoi ça ? demanda Minerva, interloquée par sa réaction.
- Parce que l’chef veut po ! Moi jsuis gardien, jfais entrer personne ! Jfais sortir tout l’monde ! Oh non non non, si j’vous fais entrer, j’vais me faire botter les fesses… »
 
Solo semblait dans un état de panique total. Minerva regarda Ilo, avec un air interrogateur sur que dire et que faire.
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MessageSujet: Re: Le silence de la forêt   Le silence de la forêt ClockLun 25 Mai 2020 - 22:24
L'intervention de ce nouveau personnage laissait à penser que les deux explorateurs étaient sur la bonne piste pour éclaircir le mystère de cette forêt, mais celui qui s'appelait Solo les laissa pour l'instant dans le flou. Ses mots étaient tout aussi mystérieux que cet endroit. En revanche il n'avait pas l'air hostile, ce qui était un point positif. Alors quand il leur proposa de venir chez lui le panda roux n'hésita pas trop. Il jeta un regard au ciel en constatant qu'il était en train de s'assombrir, puis répondit.

"C'est d'accord." Il se tourna ensuite vers sa partenaire, sur un ton plus bas et comme pour justifier son propos."Il est notre meilleur chance d'en savoir plus."

Il avait raison. Jusqu'ici ils n'avaient rencontrés personne et s'étaient simplement heurtés au champ de force qui était créée dans la forêt. Solo était donc leur seul moyen d'en apprendre davantage sur ce qu'il se passait ici. Ils ne pouvaient pour l'instant pas savoir s'il était véritablement digne de confiance mais Ilo semblait serein. Il fallait dire qu'il était du genre optimiste et en cas de problème il était persuadé qu'ils trouveraient une solution. Ainsi, l'homme drapé d'un poncho les emmena vers une clairière, qui semblait être son lieu d'habitation. L'endroit était tout ce que l'on pouvait imaginer d'un repaire de Moojuu, c'est à dire avec du matériel assez simple, une façon de vivre proche de la nature. D'ailleurs on pouvait observer les plantations de Solo et quelques constructions rudimentaires. Cela rappelait au panda roux le mode de vie débrouillard des siens. Ce type en était un parfait exemple, alors il n'était pas vraiment dépaysé. Tout ces indices laissaient à penser que cette odeur familière qu'il sentait depuis sa rencontre avec lui était bel et bien celle d'un Moojuu. Mais le doute était toujours permis.

"Je vous remercie !" Fit-il en se rapprochant du tabouret alors que Solo s'était éclipsé derrière un arbre... Peut-être pour soulager une envie pressante ? Minerva constata l'excitation de leur hôte, Ilo approuva d'un hochement de tête."Il ne voit peut-être pas beaucoup de monde..."

Le vieillard connaissait la solitude, lui qui avait longtemps voyagé à travers les mondes sans compagnon de route. Ce devait être la même chose pour Solo, se disait-il. Mais il ne semblait pas être le seul excité par la situation. En effet, la jeune femme avait l'air enchanté du dîner qui lui avait été promis. Décidément elle était très gourmande, depuis qu'il l'avait rencontrée Ilo avait vu à plusieurs reprises les manifestations de son appétit. Par ailleurs elle lui demanda s'ils étaient accros aux technologies.

"Loin de là ! Nous pouvons nous adapter aux nouvelles technologies, d'ailleurs Baelfire possédait des structures très avancées. Mais nous avons toujours gardé une proximité avec la nature et un mode de vie simple."

Solo revint finalement avec des tasses remplit d'un liquide violet et des petits gâteaux. Il connaissait les bonnes manières. C'est alors qu'il dévoila enfin son vrai visage, celui-ci étant caché depuis le début par cet imposant poncho qui couvrait une grande partie de son corps. Le mystère fut révélé alors que les différents indices ne laissaient plus guère de doutes concernant la vérité : ils avaient en face d'eux un Moojuu. Voilà enfin, Minerva touchait au but dans sa quête de trouver des Moojuus ! Cette dernière n'avait d'ailleurs pas manqué de montrer à son tour toute son excitation, bombardant le pauvre homme de questions. Son attitude était amusante et Ilo en souriait mais le panda roux resta muet pendant plusieurs instant. Le fait de rencontrer enfin un de ses semblables après tout ce temps ne pouvait que l'émouvoir, à tel point qu'il en perdait carrément la parole. Il resta tout sourire à fixer celui qui avait une tête d'un bichon havanais.

Leur hôte répondit aux questions de Minerva, et ses réponses n'étonna qu'à moitié Ilo. Les Moojuus étaient du genre à rester entre eux et il était normal de voir un groupe s'être installé ici, sur Terre, et se couper un peu du reste du monde. En principe ils n'étaient pas agressifs mais si on marchait sur leur territoire ils pouvaient devenir un peu plus hostiles. Surtout si leur terre d’adoption n'était pas très accueillante. En rencontrant Toriel et Gwendoline dans une autre forêt, Ilo avait comprit que cette planète pouvait voir ses habitants réagir avec violences face à des étrangers. Les Moojuus d'ici s'étaient peut-être refermés sur eux-même face à cela, mais de ce que Solo disait il y avait quelques jeunes qui tentaient de communiquer avec le reste de la civilisation.

"Je m'appelle Ilo Plankwist, et je suis moi aussi un Moojuu. Étant un voyageur, je ne suis sur Terre que depuis peu, mais ça me fait très plaisir de retrouver l'un de mes semblables." Minerva rappela également qu'elle cherchait quelque chose en particulier, ce à quoi Ilo ajouta :"D'ailleurs, seriez-vous musicien ? Ou connaissez-vous un musicien ?"

Il n'avait pas vu d'instrument de musique dans les alentours mais s'il était effectivement un musicien il était possible qu'il ait caché son instrument chez lui. Puisque c'était l'intérêt principal de leur quête ici le vieillard avait commencé par le questionner sur ce qui intéressait davantage sa partenaire. Après tout ils avaient fait tout ce chemin pour ça en premier lieu. Par ailleurs elle avait demandé si ils pouvaient entrer dans leur camp, chose que refusa catégoriquement Solo, qui disait être le gardien de cet endroit. Ainsi cette histoire prenait tout son sens. Il y avait donc peu de chances qu'il accepte de les laisser entrer.

"Impossible de rentrer, donc ? Vous êtes sûr ? Même pour laisser passer un de vos semblable venu d'ailleurs ? Je pense que vous pouvez le sentir mais je suis des vôtres... Enfin, je n'appartiens pas à votre tribu et je sais que nos ancêtres nourrissaient des querelles entre les différents clans. Mais aujourd'hui, les Moojuus doivent-être unis !" Il se gratta la tête et repensa à ce qu'il avait dit tout à l'heure au sujet des Druides."Je suis surpris que des Druides se trouvent ici... Ils ont toujours été très rares. Mais que cherchent-ils exactement ? Peut-être pourrions nous vous aider ?"

Proposer de l'aide pouvait parfois être utile pour avoir quelque chose en retour. Si les Druides cherchaient leurs trésors ça voulait dire que cette tribu de Moojuus avaient gardé quelques reliques... Et une sonate pouvait d'ailleurs bien en faire parti. Mais si c'était le cas il serait peut-être bien difficile pour que Minerva puisse s'en approcher.
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MessageSujet: Re: Le silence de la forêt   Le silence de la forêt ClockLun 1 Juin 2020 - 23:35
Solo regarda Ilo, interloqué par la demande.
« Un musicien ? Ben… Y en a oui. Moi j’ai joué du pipeau dans mes premières années mais mon mait’ m’a dit qu’j’étais po très doué. »
 
A défaut d’une réponse valide, cette question l’avait calmé. Il se rassit normalement et reprit sa tasse avant de boire une grande lampée. Un soupir satisfait plus tard, le Moojuu regarda ses pattes.
 
« Vous savez M’sieur Ilo, j’suis pas très futé comme gars, si j’suis gardien c’est parce que j’suis pas très bon pour jouer la comédie. Moi j’suis pas contre vous, j’vous aime bien, ça f’sait un moment que j’avais po vu d’âme qui vive. »

 
Le bichon regarda à gauche et à droite, pour être sûr de ne pas être écouté.
 
« Si ça t’nait qu’à moi, j’ouvrirai les portes. J’aime bien l’idée des p’tits jeunes de vivre avec’ les aut’. Bon sauf les druides. Ils viennent une fois par mois à peu près, à nous casser les pieds su’leur héritage partagé d’vieille planèt’. C’est deux vieux avec’ une barb’ qui veulent récupérer not’ connaissance pour accroît’ la leur. Et pis ils disent qu’ils veulent mett’ une statue d’leur mait’ Motus ou j’sais pu quoi. »
 
Minerva sourit à cette explication. A l’entendre, cette menace druidique viendrait simplement de deux vieux druides qui s’ennuient et qui veulent reconstruire leur grandeur sur celle des Moojuus. Cela expliquerait pourquoi il y avait quelques de statuettes à l’orée de la forêt. Solo était un simple de vie mais il était si sympathique qu’on pouvait dire qu’il manquait de cœur.
La femme en profita pour continuer la conversation.
 
« Qu’est-ce que les druides cherchent comme  informations en particulier ? De la magie, une façon de vivre ?
- Euh, ben… Vous savez, ils me ressortent toujours l’même baratin. Comme quoi ils n’ont pu la puissance d’antan et qu’ils voudraient redevenir forts et puissants.
- Ils cherchent des sorts d’une culture oubliée, en somme ?
- Ouais, un truc du genre, dit Solo simplement en se grattant la tête. De tout’ façon, c’est c’que les gens recherchent tous non ? Même ceux sur Terre, y sont toujours en train d’vouloir plus de pouvoirs pour tout détruire.
- C… C’est vrai, sourit Minerva avec un peu d’hésitation. Et… est-ce qu’ils sont fan de musique ?
- Mais, m’dame Minerva, pourquoi vous vous acharnez avec la musique ? Vous voulez que j’vous joue un morceau ? »
Solo avait la bouche à demi ouverte, avec un air légèrement hébété. Minerva regarda Ilo du coin de l’œil et se dit que tant qu’à faire, elle devrait expliquer à Solo ce qu’elle faisait là.
 
Cela prit quelques minutes, mais le gardien avait bien compris la situation. Cependant, malgré son enthousiasme à vouloir faire entrer des autochtones dans son clan, il le précisa à nouveau : il n’avait pas le droit de la faire entrer. Il invita cependant Ilo à venir dans sa tribu, car il estimait que tout Moojuu était accepté, peu importe son origine.
 
 
Le soleil était couché, et la conversation avait pris un peu plus de temps que prévu. Pour pouvoir manger dans les temps, Solo leur proposa de l’aider à préparer son ragoût végétarien. Afin qu’il puisse apprécier le goût, il ne cachait pas sa botte secrète de mettre un bouillon cube de bœuf dedans. Chacun était occupé à découper des légumes et à surveiller la marmite. Minerva termina de couper des petites tomates et les passa à Solo, qui était devant le réchaud. Il la regarda furtivement plusieurs fois. La chercheuse sentait bien son regard, qui en devenait presque pesant. Le Moojuu semblait avoir peur. Peut-être de se faire gronder ? Il avait l’air terrifié par le grand manitou.
« Erva, vous savez… Y a un moyen d’passer la barrière sans mon aide, chuchota Solo le plus discrètement possible. »
Minerva ouvrit grand les yeux, puis fit semblant de s’occuper de la marmite pour s’approcher de Solo.
« Ah oui ? continua Minerva.
- Ouais… Ca a un rapport avec un son. En fait, j’peux pas vous l’dire, sinon le chef saura qu’c’est moi. S’il vous plait si vous faites un truc, soyez discrète. J’ai bien compris vot’ envie d’faire le bien, j’pense que les gamins y s’ront ravis d’vous aider. Y z’ont une « base secrèt’ » où ils y vont qu’la nuit pour po s’faire repérer.
- Je vous revaudrai ça. Avec un joli nonosse, glissa Minerva avec un clin d’œil.
- C’est raciste ça. … J’en veux trois, pouffa Solo. »
 
Solo fit signe à Minerva qu’il lui donnera les coordonnées tout à l’heure. Pour l’instant, c’était le temps des ripailles.
Chacun s’assit sous la tente improvisée pour déguster son ragoût. Les conversations reprirent de plus belle.
 
 
Quelques heures plus tard, le gardien les invita à se reposer pour le lendemain. Car oui, même si Minerva n’était pas invitée en terre Moojuu, Solo avait insisté et laissé la nuit à Ilo pour décider si oui ou non, il se joindrait à lui pour traverser le grand village de la tribu. Cela semblait laisser Ilo perplexe. Minerva se demandait pourquoi Ilo hésitait autant ; après tout, c’était une aubaine pour lui de rencontrer ses semblables.
Elle repensa ensuite à son propre peuple, qui pouvait ne pas l’apprécier également. Après tout, elle s’est séparée des shinigami pour faire tout sauf son travail de déesse de la mort. Elle était plus proche d’un vivant terrien que d’un shinigami. Chacun ses problèmes, peut-être qu’Ilo était frileux à l’idée de rencontrer un pair, peut-être que par le passé il lui est arrivé de mauvaises choses. Elle se perdait dans ses esprits dans son petit coin pipi improvisé dans la nature.
 
 
Après son écart, Minerva rejoignit les deux Moojuus qui l’attendaient pour aller dormir. Solo les emmena à l’arbre derrière lequel il avait disparu quelques heures plus tôt. Puis il ouvrit une grande trappe qui menait sur des escaliers sous l’arbre. La cachette de Solo était un appartement sous-terrain. Il y avait quelques pièces creusées sous la terre ; de quoi stocker la nourriture, les rangements, une pièce qu’il appelait son « terrier » qui était une simple petite chambre avec un lit rudimentaire et « l’infirmerie ». Il expliquait qu’il avait deux lits pour les pauvres campeurs frappés par des sorts assez lourds à soigner qu’il ramenait dans sa « piaule » avant de les remettre à l’entrée de la forêt. Ilo et Minerva allaient donc crécher dans deux lits de campements très basiques. Solo leur souhaita une bonne nuit et ferma la « porte », symbolisée par un vieux rideau un peu mité tenu par une tringle en aussi bon état.
 
Ni une ni deux, Minerva s’assit sur son lit campement, un peu trop bas à son goût. Elle aurait préféré dormir dans son tout-confort mais Solo avait assuré qu’elle serait dans un nid douillet et qu’elle aurait du café le lendemain matin.
Avant de dormir, elle voulait parler à Ilo de son plan.
« Ilo. Je vais dormir une ou deux heures et j’essayerai de passer la barrière cette nuit, chuchota-t-elle. Solo a trop peur mais je pense que tout ira bien. Je dois seulement résoudre le mystère du son pour annuler quelques secondes la barrière. Je me demande si cela a un rapport avec le « son du silence ». S’ils laissaient des indices pour les marchands spéciaux ce n’est pas étonnant d’avoir un indice coincé comme ça. En tout cas, je ne vous force pas à venir. Je vais juste m’infiltrer, poser une ou deux questions et repartir… et on verra comment cela se passe demain matin. »
Minerva enlevait ses bottes de marche en même temps qu’elle parlait pour se dégourdir un peu les pieds. C’est en sentant une légère odeur qu’elle se décida à arroser également ses pieds d’eau de toilette. Elle semblait un peu trop décontractée par la situation, à tel point qu’elle se demandait si elle effraierait son nouvel ami.
« Senteur muguet » glissa-t-elle pour que le malaise soit dissipé en agitant le petit flacon.
Elle proposa un bonbon à la menthe à Ilo en attendant sa réponse.
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MessageSujet: Re: Le silence de la forêt   Le silence de la forêt ClockSam 6 Juin 2020 - 18:14
Les questions permirent au moins d'apprendre que Solo était bien un musicien... Mais jouant du pipeau ! Pas sûr que ce soit vraiment ce que recherchait Minerva. Toutefois imaginer ce grand bichon jouer de l'instrument était une scène assez amusante. Le gardien avait ensuite ajouté qu'il ne pouvait pas les faire entrer dans le camp des Moojuus. Bien qu'il avait ce côté sympathique il restait ferme concernant cette décisions mais c'était tout à son honneur. Après tout son rôle était de protéger cet endroit et n'y laisser entrer aucun étranger, il aurait été étrange qu'il soit plus flexibles, même face à deux individus qui semblaient loin d'être mal intentionnés. Ilo le respectait d'ailleurs pour ça : il était fidèle à son rôle, son peuple, et ses principes.

"Je vois..."

Un peu déçu, le vieillard comprenait tout de même la situation. Il ne voulait pas non plus causer des problèmes à Solo, qui semblait être quelqu'un d'honnête. Ce n'était peut-être pas utile d'insister. La conversation se reporta un peu sur les Druides, qui manifestement étaient de sacrés casses-pieds ici. A vrai dire cela n'étonnait qu'à moitié Ilo. Les Druides avaient tendance à se voir au dessus du reste du monde. Ils avaient même donné leur propre dirigeant comme étant le plus haut décideur de la planète. Chose qui était assez contesté du côté des Moojuus, le peuple, déjà divisé en quatre clans n'appréciait guère que des étrangers décident à leur place.

"Vous voulez dire, Moebius. Il est un personnage important de notre culture en effet, certains gardent une grande estime de lui visiblement. Mais il n'a rien pu faire pour éviter la catastrophe de Baelfire, malgré sa puissante magie..."

Mais qui aurait pu faire quelque chose dans cette situation ? Ilo lui-même avait échoué. Minerva et Solo l'ignoraient mais ils avaient en face d'eux l’élu de la prophétie, celui que le peuple Moojuu avait érigé en sauveur... Une erreur, en fin de compte, car hormis sa peau, le panda roux n'avait sauvé personne. Les écrits des Anciens étaient bien moins fiables que ce qu'ils avaient pu imaginer. Peut-être avaient-ils refuser de faire face à la réalité ? Par chance la notoriété d'Ilo Plankwist était morte avec Baelfire. Une chance car ce serait un poids pour lui aujourd'hui de vivre avec cela face aux siens. Il avait déjà fait son deuil de toute cette histoire et n'avait guère envie de ressasser le passé. Il n'avait aucune fierté à avoir été considéré comme l'élu, aucune honte à avoir échoué, bien qu'il s'en voulait de ne pas avoir fait plus. Le vieillard s'était rendu à l'évidence : il n'avait rien d'un héros. Et le temps lui avait fait comprendre certaines choses, comme le fait qu'il n'y avait rien de dramatique à ne pas être un héros. Certains se considèrent comme tel en avançant vouloir défendre les opprimés mais ce n'était souvent qu'un masque cachant leur ego. Ilo n'avait pas choisit de vivre toute cette histoire et aujourd'hui il voulait laisser ça derrière lui.

Minerva poussa pour en savoir plus. Il semblerait que ces Druides soient bien embêtants et ce devait être une vraie plaie pour les Moojuus d'ici. Ilo la laissa donner ses explications et Solo semblait comprendre leur position. Alors qu'ils étaient tous en train de cuisiner pour préparer le repas, le grand bichon confia à Minerva qu'il y avait une faille qu'ils pouvaient exploiter pour entrer dans le camp. Finalement, il prenait quand même des risques ! Au moins comme ça ils avaient un moyen de rentrer. Quant à Ilo, il semblerait qu'il soit possible pour lui de traverser les portes du camp, étant un Moojuu, mais il se voyait mal le faire sans Minerva. En effet, il lui avait promis qu'ils iraient dans cette aventure ensemble, il ne pensait pas que c'était très juste de la laisser sur le carreau.

"En rencontrant Solo, je suis déjà venu à la rencontre de l'un de mes semblables, et je dois dire que cela me ravi ! Je suis vraiment content d'avoir pu vous rencontrer. Je ne tiens pas particulièrement à déranger une tribu qui vit loin de tout le reste..."

Ils prirent leur repas, chose qui devait ravir sa partenaire. Ilo se régalait mais il n'était de toute façon pas quelqu'un de difficile. En vivant seul dans la nature on apprends à manger pour survivre et non pas pour simple plaisir du goût. Il pouvait donc se passer du plaisir, bien qu'il aimait aussi quelques gourmandises. Ils allèrent ensuite se coucher. Le panda roux avait son petit coin douillet, dans lequel il s'était préparé à dormir, en boule, mettant son énorme queue autour de lui. Un peu comme un chat sauf que son appendice à lui était largement plus grande et volumineuse. Mais Minerva avait choisit ce moment pour expliquer son intention de poursuivre son plan cette nuit, sans obliger le vieillard à la suivre. Ilo se redressa alors, et ses oreilles bougeaient au son des chuchotements de sa partenaire. Lorsqu'elle termina de parler, il lui sourit.

"Minerva... Je ne vais pas vous laisser tomber maintenant. Nous avons entrepris cette aventure ensemble... Alors c'est normal de la continuer alors qu'on est proche du but."

Et puis, c'était peut-être la partie la plus dangereuse qui commençait, Ilo serait bien mal inspiré de s'en aller maintenant. Comment pouvait-il la laisser partir seule face au danger ? C'était impensable ! Le vieillard lui avait promis qu'il la soutiendrait en cas de soucis, il semblerait que ce soit le meilleur moment de faire don de sa présence. Le mage continua.

"Je ne sais pas pourquoi mais j'ai le sentiment que de rencontrer ces jeunes gens serait le meilleur moyen de retrouver la sonate. Vous ne croyez pas ? Ils ont sans doute soif de connaissances, de découverte du monde extérieur... Peut-être accepteront-ils de nous aider dans cette quête ? En sympathisant avec eux ça pourrait marcher..." Il se gratta la tête en réfléchissant, peut-être était-il trop optimiste ? Il regarda à nouveau sa partenaire."Ne vous inquiétez pas, tout ira bien. En attendant reposons-nous un peu."

Ilo se remit en boule et se reposa pendant un peu plus d'une heure. Le vieillard se réveilla assez vite, et alors que tout le monde était encore assoupit, il en profita pour laisser un petit mot à Solo, qu'ils allaient quitter sans prévenir. Il marqua un petit mot qu'il laissa en évidence sur la table où ils avaient mangés. On pouvait y lire « Merci pour tout, et à bientôt ». Le panda roux commença à se préparer pour partir, il huma l'air en regardant le ciel. Le temps s'était rafraîchit et des gouttes commençaient à tomber du ciel. Par chance, le vieillard avait sentit le temps changer et il avait construit une sorte de parapluie fait principalement de bois tout à l'heure, alors qu'ils discutaient avec le gardien. Le mage se tourna vers Minerva qui devait maintenant être levée.

"Vous êtes prêtes ?"

Ils partirent ensuite à l'aventure, il fallait espérer que Minerva ait une lampe torche, ils n'étaient éclairés que par la lune dans cette expédition nocturne. La nuit n'était pas problématique pour les Moojuus, tous nyctalopes. Ilo avançait en suivant le chemin que devait connaître la jeune femme, les couvrant avec son parapluie.
Minerva Sélène
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MessageSujet: Re: Le silence de la forêt   Le silence de la forêt ClockLun 3 Aoû 2020 - 23:36
Le duo avançait doucement dans la forêt. Ilo tenait son parapluie de façon à les couvrir, et Minerva portait sur ses yeux des lunettes de vue nocturne. Elle avait l’air fine, avec ses yeux verts scintillants. Ils avançaient à pas de loup, afin de n’éveiller aucun soupçon. La rosée de la nuit perlait sur le parapluie en petits clapotis et résonnait dans cette forêt si silencieuse. Minerva s’avançait doucement et tenait les quelques branches qui pouvaient bloquer sa vue avec minutie. Elle regardait sa montre, qui indiquait la carte maintenant complète, avec le lieu de rendez-vous que lui avait indiqué le gardien.
Des petits hululements se faisaient entendre au loin. On sentait l’air frisquet caresser les joues, les branchages craquer aux pas des acolytes, et des oiseaux chanter leur musique de la nuit.
C’était bien la première fois qu’on entendait du son par ici !
 
Tandis qu’ils avançaient sans dire un mot, Minerva réfléchissait au son du silence. Le son du silence voulait dire beaucoup de choses et rien à la fois. Cela l’inquiétait ; ça pouvait être une grande parole de mage moojuu comme une onomatopée rocambolesque. Pendant ce temps, les hiboux piaillaient toujours. Cela lui rappelait des gloussements de salle de cinéma. Oui, vous savez, ces gens qui parlent avant le début du film et qui ne peuvent s’empêcher de commenter tout du long. Et bien oui, les hiboux lui rappelait cela, comme s’ils parlaient du théâtre de sa vie, qu’elle leur proposait alors qu’elle n’avait encore aucune idée de quoi se composait le mot de passe. Elle avait envie de leur crier… mais… peut-être ?
Son visage se décrispa à l’idée d’avoir potentiellement trouvé quelque chose. Et ma foi, cela aurait bien intérêt de fonctionner, car elle n’avait pour l’instant aucune option que de relire l’intégralité du lexique sur le silence dans toutes les langues.
 
Le duo était arrivé à la frontière. Il était temps, car la petite rosée de la nuit se transformait en pluie fine qui risquait de s’intensifier si on se fiait aux nuages.
Polie, elle laissa passer Ilo devant elle avec une courbette.
« Honneur aux anciens. » dit-elle d’un ton amusé.
 
Ilo passa tranquillement la barrière. Lorsqu’il posa sa patte dedans, le champ fut légèrement visible autour de lui, comme s’il avait été enveloppé d’une aura bleuâtre, et s’estompa tranquillement.
Minerva gonfla les poumons et releva la tête.
« Ilo, j’ai une idée. Il se peut qu’elle soit mauvaise. Si jamais il m’arrive quelque chose, et bien… je vous donnerai un joli gâteau en échange de la sonate. » adressa-t-elle à Ilo, en bombant le torse.
 
La shinigami ferma les yeux, bien que ce soit invisible puisqu’elle avait des lunettes spéciales. Puis elle retomba les épaules, mit un doigt devant sa bouche et lâcha un subtil :
« Chhhhhuuuuuutttt…. »
 
Ilo la dévisageait certainement avec un regard perplexe. C’était très bête comme idée. Elle le savait pertinemment. Mais elle n’avait pas eu d’autres idées.
Rien ne se passa.
 
Minerva regarda Ilo. Ilo regarda Minerva, suant à légères gouttes.
 
 
Puis, d’un coup d’un seul, le portail s’ouvrit en créant une arche assez grande pour qu’elle puisse passer. Une légère aura bleue qui lui indiquait de passer. Minerva ne se fit pas prier et fonça sur Ilo en courant, lui montant sur les épaules au cas-où l’alarme se déclencherait. Elle avait mis ses mains en avant, prête à combattre ! Le portail se dématérialisa, et plus rien ne se passa.
 
Ils restèrent quelques secondes à regarder derrière eux, avant que la chercheuse ne descende, confuse, de son perchoir moojuu. Quelques secondes passèrent encore, où elle tâta son corps, pour être certaine de n’avoir perdu aucun membre. Puis elle se tourna vers Ilo, les bras en l’air en gigotant :
« Ca a marché ! »
 
Il n’y a pas à dire, c’était la joie ! Son intuition était la bonne. Quel autre sens aurait pu avoir le son du silence ? Quel autre mot de passe auraient pu choisir les moojuus, sinon un bruit simple entre l’humain et l’animalier ?
 
Mais la récréation fut de courte durée. Le duo repartit aussitôt en direction du repère des enfants Moojuus. Sur sa carte, ils n’étaient qu’à trois cents mètres, autant dire quasiment à la frontière. Ils se remirent en marche.
Les trois cents mètres furent rapides, et les deux acolytes tombèrent sur une cabane dans de hauts arbres, légèrement allumée. En bas de cette cabane, il y avait deux vieux pots en terre recouverts de mousse, et quelques papiers de barre chocolatée. La conversation en haut semblait animée, et on entendait des « pouic ! pouic ! » incessants, comme ceux qu’on entend dans les jeux vidéo.
 
Minverva ôta ses lunettes, qu’elle rangea dans son sac. Elle regarda tout en haut, et se demandait bien comment les aborder. Que ce soit Ilo ou elle, ils ne passaient pas inaperçus ; tous deux étaient inconnus, mais elle, feignait d’être une humaine. Elle chuchota à Ilo :
« Je vais en première, je pense pouvoir leur faire bonne impression »
Elle épousseta ses vêtements, remonta la tête, et sauta sur la branche la plus basse. Douée pour l’escalade, monter à un arbre n’était pas une tâche difficile. La chercheuse se faufila entre les branches les plus fournies et épia l’endroit : c’était une cabane rustique, où quatre jeunes moojuus avaient installé un vieux canapé troué sur lequel ils étaient assis, un gros sac à dos remplis de friandises terriennes, deux autres sacs plus imposants, une alimentation électrique auxquelles étaient branchées une vieille télé pourrie et une console. Les moojuus s’amusaient sur Super Smash Sis 64. Deux d’entre eux étaient en train de jouer pendant que les autres hurlaient et semblaient encourager leurs coéquipiers.
Minerva soupira. Elle n’était pas douée pour les jeux vidéo, mais il lui restait une dernière console Tétrousse dans son sac, qu’elle utilisait quand elle s’ennuyait aux toilettes. Décidément, elle pensait beaucoup aux toilettes, peut-être ferait-elle un check-up en rentrant.
 
 
Les moojuus n’avaient pas remarqué sa présence. Ils étaient bien trop pris dans leur jeu. De ce qu’elle voyait, il y avait un petit ourson, certainement le plus jeune, un écureuil qui avait l’air d’être le plus adulte de tous, un zèbre avec des grosses lunettes en cul de bouteille, et une gerbille avec des couettes.
Plutôt sûre que peu importe la façon dont elle se présenterait, les enfants auraient peur, Minerva décidé d’y aller franco et de faire le tour de la cabane pour se poser près du groupe. Lorsqu’elle eut atteint l’endroit le plus sûr, elle posa son fessier sur la rambarde et mit une main sous le menton, feignant d’être intéressée. Puis elle rigola et prit la parole :
« Alors, qui gagne ? »
 
Un silence de mort se fit entendre jusqu’aux oreilles d’Ilo. Les enfants se tournèrent avec effroi, comme s’ils avaient vu un dieu de la mort. Minerva continua de feindre de s’intéresser au jeu et continua :
« Faites attention, il ne reste plus que 10 secondes ! »
 
Les enfants regardèrent le score et les secondes défiler, ne sachant plus quoi faire. Ils se mirent à hurler différentes choses comme « merde le timer ! » « vas-y ! » « c’est qui elle ? » « Ouiiiin on va perdre j’ai peur !! ».
 
Alors que le jeu annonçait le vainqueur, celui qu’elle avait remarqué comme étant le plus vieux, et donc l’écureuil, la pointa du doigt en se levant et dressant sa queue touffue.
« Bordel mais t’es qui toi ? »
Dans le fond, le petit ourson s’était caché dans la queue touffue de l’écureuil et pleurait. Les deux derniers étaient crispés sur leur manette, incapable de parler ni de comprendre la situation, comme si un bug était parvenu jusqu’à leurs têtes.
 
Minerva ne se laissa pas impressionner par les grandes dents de l’écureuil ni de sa fourrure dressée, et s’inclina.
« Je suis Minerva. J’ai été aidée par le gardien Solo pour venir jusqu’à vous. Je suis en pleine quête de savoir et on m’a dit que vous étiez les gardiens du savoir, ici. »
Si elle savait une chose, c’est que l’adolescent, dans son état naturel, aime qu’on lui graisse la patte. Ca devait être pareil avec les Moojuus.
« Solo ? Le vieux poltron ? Qu’est-ce que tu nous veux ? répliqua avec hésitation l’écureuil.
- Et bien, je suis en quête de savoir Moojuu, et je sais que vous en êtes ses gardiens. Aussi, je vous demande votre aide. Je ne viens pas en ennemi. Si j’ai pu passer la barrière, c’est que je connaissais le mot de passe, non ? »
 
L’écureuil hésita un instant. C’est vrai que si elle avait passé la barrière, c’est qu’elle était quelqu’un de confiance. Solo avait beau être benêt, il n’était pas bête au point de donner le mot de passe. Et ils connaissaient bien Solo, puisque c’est lui qui leur donnait beaucoup de tuyaux.
« Hrr… C’est bon les gars, arrêtez vos têtes de con ! rouspéta le rongeur aux deux sur le canapé. Bon, je veux bien te croire madame Minerva.
- C’est bien gentil, affirma-t-elle.
- Et bien sache que tu es en présence des meilleurs ! On est une bande de petits jeunes du réseau, ici tu trouveras le crew le plus sûr du game. Je suis Rubens, la petite oursonne c’est Shini, le gars aux gros verres c’est Jean-Daniel et Couette-couette c’est Haya. »
 
Rubens montrait chaque personne à Minerva, en leur levant la main. Basiquement, la moyenne d’âge rapportée à l’échelle humaine devait être de 9 à 16 ans. Elle fit mine d’être impressionnée et salua tout le monde. Puis elle ajouta à l’attention de Rubens :
« J’ai aussi un ami, c’est un Moojuu, il s’appelle Ilo. Il est en bas. Il a le droit de monter ?
- Un Moojuu ? Qui vient pas de chez nous ?
- Un flambant neuf.
- Ouaaaah, pesto ! hurla Rubens en se jetant près de l’entrée pour voir Ilo en bas. Hey le papy, viens par ici ! »
 
Ne pouvant refuser l’invitation, Ilo monta. Rubens le regardait avec attention, et Shini se planta directement devant Ilo et le reniflait. Jean-Daniel était avec des étoiles dans les yeux, tandis que Haya se présentait plus amplement à Minerva.
« Salut, Haya. J’suis la chercheuse du group’, dit-elle d’un ton monotone en regardant dans le vide. Tu cherches quoi ? Je peux te prendre une mèche de cheveux ? Pourquoi tu te peins la bouche comme ça, c’est vulgaire. »
Haya n’avait pas la langue dans sa poche, ce qui déstabilisa de peu Minerva. Elle se mit au niveau d’Haya en s’asseyant par terre et lui chuchota :
« Je cherche une musique très particulière de tes ancêtres. Ca s’appelle la sonate d’Antlus. Tu la connais ?
- Hmmmm…
 
Haya se tira une couette, et baissa les yeux. Les trois autres Moojuus formaient un blocus devant Ilo et l’assaillaient de questions.
 
- Ouais.
- Est-ce que tu pourrais m’en dire plus ?
- Hmmmm…
 
Haya se tira à nouveau la couette et se mit le doigt dans le nez pour se gratter allègrement. Une fois sa belle prestation terminée, elle regarda un des deux gros sacs bien cachés.
 
- J’pourrais. Tu m’proposes quoi en échange ?
- Et bien… commença Minerva. Je peux te donner… Oh, vous aimez jouer aux jeux vidéo, non ? J’ai une Tétrousse…
- C’est nul.
- Ah, fit Minerva, décontenancée et n’avait pas prévu un tel refus. Je peux te donner…
 
Minerva posa son sac par terre et chercha une capsule intéressante.
 
- Un bain de bouche ? tenta l’adulte.
- Tu m’as prise pour un humain ? rétorqua l’enfant.
- Des cartes inédites du jeu de l’homme libre avec les dés ?
- Pouah, on l’a déjà inscrit sur le réseau. Rubens est trop naze à ce jeu en plus.
- Un sarouel ?
- Mais tu crois qu’on porte pas d’habits ici ? fit Haya en montrant son gros pull.
- Bon…
 
Minerva était arrivée à court d’idées. Elle rassembla tout son matériel, le posa par terre, et demanda à Haya de choisir. La gerbille se tint la couette et regarda : elle avait devant elle une habitation de secours, un jet-ski, un deltaplane, P’tite Cocci, de vieux manuels et plein d’autres objets technologiques.
Haya se mit par terre et toucha chaque capsule. Elle se mit à jouer avec, ce qui agaça fortement l’adulte. Décidément, la gerbille faisait tout pour l’embêter. Les ados et leurs crises, c’est vraiment compliqué !
La gerbille jetait un peu toutes les capsules en n’hésitant pas à souligner le mauvais goût et l’amateurisme des objets que Minerva pouvait proposer. Selon elle, le réseau possédait déjà tout ce qu’il faut. Elle continua ce cirque pendant une dizaine de minutes. De l’autre côté, Shini était montée sur les épaules d’Ilo. Minerva regardait avec lourdeur Ilo. Les deux avaient l’air de ne pas être très à l’aise.
« Hé…. »
Ce son retentit dans les oreilles de Minerva. Haya avait une capsule en main.
« Je… Je veux ça. »
 
Minerva inspecta la capsule. C’était son kit de maquillage avec son rouge à lèvres favori qu’Haya avait qualifié de vulgaire.
 
« Je pensais que tu trouvais ça vulgaire ? demanda en toute innocence Minerva.
- Laisse-moi tranquille.
- Bien, bien… Si tu le veux, je te le donne.
- En vrai ?
- En vrai de vrai. Mais en échange….

 
Minerva leva la capsule.
 
- Tu me donnes cette sonate. »
 
Haya hésita. Elle savait que ce n’était pas pour la science ou le savoir qu’elle voulait cette capsule, mais bien pour elle, pour tester ces objets d’humains et faire comme eux.
 
« Ben… ok. Mais papy devra nous raconter des histoires de son clan. Et puis après, je te la donnerai, ta sonate.
 
Haya se tourna vers Ilo. Elle prit un objet rond, semblable à une pierre. Elle frappa dessus et la pierre se mit à scintiller.
 
Papy, t’es qui, d’où tu viens, pourquoi t’es là ? Tu as entendu parler du réseau ? »
 
Tout le monde se tut, et se tournèrent vers Ilo. La vraie source de savoir pour eux, c’était probablement ce Moojuu qui leur était inconnu et qui les fascinait. La pluie tombait à grosses gouttes, mais bien protégés dans la cabane, elle ne dérangeait personne.
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