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 La pensée sans pensée

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Yukko
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MessageSujet: La pensée sans pensée   La pensée sans pensée ClockJeu 14 Mai 2020 - 4:22


De retour de son succinct passage dans le monde des vivants, où elle avait pu faire constat de la dévastation qui avait ravagé la planète bleue, Yukko avait épuisé les vingt-quatre heures de séjour auxquelles pouvaient prétendre les plus nobles des âmes (et elle, étonnement), et se voyait de nouveau coincée au beau milieu du Paradis. Vagabondant hasardeusement sur les longues plaines florissantes de cet éden, elle espérait retrouver le lieu de sa rencontre avec Charlo, le plus puissant des guerriers qu’elle ai connu. Celui auprès duquel la fillette s’était juré d’atteindre de nouveaux sommets, un champion qu’elle idolâtrait tant pour sa force divine que sa virtuosité en matière d’art martiaux. Sa quête fut cependant veine. Loin du héros au kimono vert, la Terrienne ne trouva qu’une saillie faisant face à une falaise où, enjouée par le remarquable panorama qui se dressait sous ses yeux, elle décida de s’installer en tailleur. D’aucuns y verraient un triste châtiment que d’abandonner pour toujours le monde qui les avaient vu naître et d’être séparé de ses plus proches compagnons, mais Yukko n’était pas de cet avis. Non seulement sa maîtrise du Shunkan Ido lui permettait de se rendre où elle le souhaitait sans la moindre difficulté, outrepassant allègrement les lois qui régissent la bonne tenue de l’au-delà, ce serait également ignorer les bienfaits propres à ce plan d’existence. L’absence d’indispositions telles que la fatigue, la maladie et même le vieillissement promettait à quiconque avait la chance d’accéder à cette dimension une éternité de bien être. Et évidemment, pour quelqu’un d’aussi obsédé que la jouvencelle, une éternité d’entraînement. De quoi parfaire sa maîtrise de l’art du combat et ainsi accomplir son rêve de devenir la meilleure artiste martiale que l’univers n’ai jamais connu.

Grâce à l’enseignement spirituel du gardien de la galaxie Nord, l’adolescente était parvenue à peaufiner sa perception et son maniement de l’énergie vitale, l’un des talents à la clé de la maîtrise du Kaioken mais qu’elle pensait instrumental à une toute autre entreprise ; le perfectionnement du Super Saiyan. Cet acte, qui connut son amorce lors dudit entraînement auprès maître de l’humour, fut malencontreusement interrompu par les quelques mésaventures qui eurent attendu la demoiselle au cours de son bref retour sur Dösatz. Désormais libre de toute perturbation, Yukko s’apprêtait à finir ce qu’elle avait alors commencé. Son raisonnement partait d’une réalisation vis-à-vis de l’aura dégagée par les guerriers au sommet de leur pouvoir. Plus qu’une impressionnante démonstration de puissance brute, cette exhalaison d’énergie était en réalité une manifestation d’un surplus de force vitale que le corps, incapable de raisonnablement contenir sans risquer de sacrifier son intégrité, préférait expulser. S’il en résultait un fabuleux et rutilant spectacle, la puissance du combattant s’en voyait regrettablement restreinte.

Il est alors aisé d’imaginer qu’il suffirait de modérer cette éruption de Ki pour profiter d’un pouvoir décuplé, mais c’était évidemment plus facile à dire qu’à faire. Plus que simplement difficile, il était surtout dangereux d’agir à l’encontre de l’un des mécanismes naturels de régulation du flot d’énergie sans lequel le réceptacle pourrait tout simplement éclater. Dangereux, sauf pour une poignée d’individus prodigieux auxquels la gamine pensait faire partie. Entre son talent naturel et l’instruction de Maître Kaio, Yukko se sentait capable de mener à bien une telle tâche dont la réussite risquait de l’élever à des niveaux de puissance jusqu’alors inconcevable pour un super guerrier de l’espace. Il faut dire qu’elle n’avait, contrairement à nombre de ses congénères, pas trop le choix. En effet, contrairement à ceux qui pouvaient compter sur les formes successives du Super Saiyan pour accroître exponentiellement leur force, l’infime parcelle de sang Saiyan dont disposait Yukko rendait potentiellement impossible son accès aux évolutions de la transformation légendaire. Cette perfection du super guerrier de niveau un était sa seule chance de connaître le même genre de décuplement d’énergie.

Sur le principe, rien de réellement compliqué ne l’attendait. En fait, elle en est même déjà capable. Il suffisait de voir son aura jaillir avec autant d’intensité que l’éclat d’une étoile avant de revenir se blottir au fin fond de son être sans que sa puissance n’en soit affectée. Une combattante dont le pouvoir pouvait exploser comme une supernova sans que la moindre bribe de Ki ne soit gâchée, une forme optimisée qui ferait même pâlir de jalousie le Super Saiyan Full Power. Les témoins de cet étonnant étalage de contrôle de Ki, sans jamais oser troubler la demoiselle dans son intime méditation, n’en étaient pas moins épaté. Le soucis de la jeune fille n’était pas d’accéder à cette forme, ceci n’était guère plus compliqué que ce qu’elle avait dû surmonter lors de son entraînement sous Kaio. Son cœur battait déjà plus fort que n’importe quel banal super guerrier, si tenté que ce genre de personne puisse être banal. Non, le problème était l’extrême concentration qui permettait à cet état d’exister en premier lieu. Dompter son aura à pleine puissance n’est pas quelque chose de naturel et à la moindre défaillance de sa contention, des portions d’énergie pourraient tenter de s’échapper avec une brutalité telle que le corps de Yukko connaîtrait possiblement ses derniers instants. Cette funeste éventualité n’était évidemment pas un réel risque dans la relative tranquillité de son promontoire, assise en tailleur avec la fine brise de vent littéralement paradisiaque comme seule distraction, mais la fillette à la couette ne comptait pas vivre indéfiniment dans cette quiétude. Son but, après tout, était de mettre cet effort en œuvre aux fins guerrières que nous connaissons tous. Et le champ de bataille n’est certainement pas un environnement aussi serein que le présent éden. Mais alors, comment était-ce possible de se concentrer à la fois sur les mouvements de son adversaire que sur le flux de sa propre énergie.

Deux possibilités se présentaient. Soit ce contrôle de l’aura devait devenir une seconde nature, un simple automatisme n’occupant aucune ressource mentale et permettant à Yukko de se focaliser pleinement sur le combat. Ou alors, c’est le combat qui doit devenir un automatisme, un cas de figure qui exigerait de l’utilisateur de cette technique la capacité à détacher l’action de la pensée. Un état de fluidité mentale qui empêcherait à la conscience d’obstruer le mouvement.

Ce concept sonne familier, n’est-ce pas ?

La solution à son problème de concentration, dans un cas comme dans l’autre, serait alors de s’affranchir complètement de celle-ci. Un esprit libre est logiquement plus vif et réactif que celui plombé par le doute, plus diligent que celui lesté du poids de la pensée et de l’indécision. Cette maturité spirituelle représentait pour beaucoup un idéal resté à tout jamais inatteignable. Mais pour Yukko, c’était un nouveau défi.
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MessageSujet: Re: La pensée sans pensée   La pensée sans pensée ClockSam 16 Mai 2020 - 5:54


Distante de ces histoires de Super Saiyan, lesquelles étaient pourtant à l’origine de la profonde contention de la jouvencelle, la question devint tout autre et plus proche de la sphère du mythos des arts martiaux. La jouvencelle se heurtait à la seule réflexion qui, malgré plusieurs millénaires de pratique collective de l’art du combat, ne connaissait d’autre réponse que quelques nébuleux concepts dont les spécificités continuaient encore d’échapper aux êtres célestes. Comment peut-on volontairement délier l’action de la pensée est l’interrogation face à laquelle ne pouvaient que se taire les âmes de ces champions de puissance qui clamaient avoir atteint le firmament. Ceux-là même qui, focalisant leurs efforts sur la matière au point d’en négliger l’esprit, s’étaient vu privé de la force véritable. S’affranchir de toute introspection n’était point chose aisée, malgré la rectitude d’une telle pensée, et la jouvencelle se doutait qu’il ne suffisait pas de simplement se convaincre d’arrêter de réfléchir. Une telle entreprise se révélerait futile, car ces signaux électriques émis par le cerveau et parcourant les nerfs sont à la source de tout mouvement et sans eux, il ne peut exister que l’inaction. Pourtant, la machine sophistiqué qu’est le corps humain et capable d’assurer ses fonctions vitales sans exiger le moindre ordre de la part de la conscience. Le cerveau reste sollicité mais il est génétiquement programmé pour fonctionner de lui-même sans s’encombrer d’une quelconque advertance.

L’idée n’était alors pas de littéralement déconnecter sa matière grise mais devient celle d’accepter que le corps puisse prendre ses propres décisions. Il ne nous est guère laissé le choix d’une telle besogne lorsqu’il est question de la physiologie du corps mais la problématique à laquelle se frottait Yukko était tout autre. Car contrairement aux battements du coeur, le savoir-faire sur lequel reposent les arts martiaux n’avait rien de naturel. Personne ne naît en sachant se battre, pour ainsi dire. Et il convient donc, avant de s’essayer à l’abandon de la conscience, d’imprimer ce savoir au plus profond de chaque muscle. Ceci est la partie la plus évidente de la procédure, celle dont même le plus humble des praticiens est capable de reconnaître l’importance. Pour pouvoir effectuer instinctivement un mouvement, il est nécessaire de le connaître et donc, de l’avoir appris. Fort heureusement pour la super guerrière, cette étape en était une dont elle n’aurait que peu besoin de s’inquiéter; après plusieurs années à répéter les mêmes gestes, ceux-ci étaient devenus routiniers et machinaux.

Ainsi, ce qui faisait présentement défaut à la demoiselle n’était point le savoir-faire ou la compétence mais bien la confiance. La confiance en son propre corps, la foi en sa mémoire musculaire imprégnée d’animation raffinée par toutes ces années de pratique. Le scepticisme face à l’éventualité que son subconscient soit capable, sans la moindre intervention de la part de sa volonté, de prendre les bonnes décisions. L’instinct a tendance à être vu d’un mauvais oeil, dicté par des impulsions que l’on ne peut contrôler. Les experts ne cessent de scander l’importance de la cérébralité mais Yukko comprenait les limites de cette pensée basée sur la prépondérance de l’analyse et de la réflexion. Face à elle se dressait un obstacle dont elle était la source, une barrière qu’elle avait amené elle-même. Et même si, ironiquement, délivrée de toute sensation de fatigue, la fillette était libre de consacrer jours et nuits à sa méditation, elle ne se rendait pas service en se perdant en pensées inutiles. Le poids de cette pensée est la seule entrave qui l’empêchait de s’élever car comme tant d’autres, il lui paraissait idiot voire potentiellement dangereux de s’abandonner pleinement à l’instinct après avoir passé sa vie à bâtir un style de combat basé sur l’observation et le raisonnement.

Ce qu’il lui fallait comprendre, c’est qu’aucun de ses efforts ne deviendrait subitement vain. Sa capacité à détecter l’action de certains muscles chez son adversaire, desquels pouvaient découler une multitude de mouvements qu’elle devenait capable de prédire et de contrer. Rien de tout ceci ne disparaîtrait, car nul de cette conduite n’est liée spécifiquement à la pensée. Le subconscient maîtrise le corps comme nul autre, doué des mêmes informations que la pensée, issues des mêmes cinq sens. Sa seule faiblesse est son incapacité à agir efficacement en terrain inconnu, face aux situations qui ne lui sont pas naturelles, auquel cas il convient à la réflexion d’avoir lieu et à la conscience de prendre une décision. Ce soucis, cependant, disparaît avec l’expérience. Les trop nombreuses escarmouches auxquelles Yukko, du haut de ses seize années d’existence, avait pu prendre part. Toutes ces batailles formaient la base de l’éducation de la gamine. Le combat n’était plus pour elle un terrain inconnu, c’était son quotidien.
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MessageSujet: Re: La pensée sans pensée   La pensée sans pensée ClockDim 17 Mai 2020 - 0:16


Consciente qu’elle avait fait de l’introspection son ennemi, un fardeau qui entravait son ascension vers les sommets de l’art dont elle se proclamait experte, la jeune fille ne parvenait pas pour autant à se tirer de sa méditation. Comme convaincue qu’il lui restait tant à cogiter, Yukko se perdait en pensées, lesquelles ravivaient chez elle quelques distants souvenirs. Des réminiscences d’une époque où la question de sa progression dans le domaine des arts martiaux s’était déjà posée. La demoiselle se souvenait des dernières paroles de Charlo, lorsque le héros statufié avait évoqué l’absence d’une pièce centrale au puzzle qu’était la compétence martiale de la super guerrière. Séduite à l’époque par le pouvoir divin que maniait le champion vêtu d’olive, Yukko avait totalement failli à comprendre l’essence du message qu’avait tenté de lui transmettre Charlo. Pensant qu’il faisait mention de cette même force céleste dont il jouissait, la gamine ne s’était pas imaginé que le fameux ça qui lui faisait défaut reposait en réalité au plus profond de son être. Aujourd’hui, la jouvencelle comprenait enfin que l’éveil auquel elle s’adonnait était à la source d’un pouvoir qui n’avait rien à envier aux Dieux. Une faculté qui reposait en bonne partie sur la maîtrise presque unique de la fillette en matière de sports de combat, d’où le présage de Charlo. Ce dernier l’avait comprit, même s’il n’avait pas été en mesure de clairement l’exprimer car il est fort probable qu’il eût été lui aussi à la recherche d’un tel essor. Sentant son heure approcher et les chances de mener sa quête à bien s’amenuisant, le sosie de Goku qui fut témoin d’un talent et d’une détermination à toute épreuve décida de s’en remettre pleinement à cette étoile montante de la nouvelle génération.

Soupirant pour ce qui lui parut être la première fois depuis des jours, Yukko rouvrit enfin les yeux. Face à elle se présentait le même panorama que celui qu’elle avait quitté lorsque fut venu le temps de l’introspection, mais sous sa pose en tailleurs semblait avoir naître une véritable nappe de flotte. Point d’urine comme elle l’imagina instinctivement avec honte, il s’agissait en fait de sa transpiration. La gamine était en sueur de la tête jusqu’aux pieds, trahissant l’intensité de son élucubration tout comme la température bouillonnante de son corps. Elle était trempée au point d’en avoir tee-shirt venu épouser les formes de sa modeste poitrine, de quoi évoquer de sympathiques images aux quelques malsain messieurs qui, fort heureusement, n’étaient guère légion dans un lieu aussi vertueux que le Paradis. Remise sur ses deux pieds, l’adolescente sentait la fine brise sublimer l’humidité qui perlait sur son visage. Elle ignorait combien de temps elle venait de passer assise et cela ne l’aurait que peu étonné d’apprendre qu’il s’était écoulé presque un mois depuis le moment où elle avait pour la première fois foulé la terre de ce belvédère naturel.

Cette sudation ne fit pas long feu lorsque l’aura de Yukko vint à exploser furieusement, battant la terre qui avait assisté à sa méditation. Cette émanation d’énergie chancelant au gré du vent fut dès lors apprivoisée par une force inconnue dont la Super Saiyan était à la source. Les flammes qui l’entouraient connurent alors un étrange rescindement tandis qu’elles se débattaient face à l’inévitabilité de leur sort, celui de retourner là d’où elles venaient, regagner le corps qui les avait vu naître. Les braises furent comme aspirées par la fillette qui trônait au coeur d’un surprenant vortex auquel aucune flambée n’avait su résister. En apparence, Yukko venait manifestement de faire disparaître son aura, une action accessible à quiconque maîtrisait un tant soit peu sa force vitale, mais la réalité était tout autre. Cette aura ne s’était pas estompée, elle continuait de jaillir au sein de son être. Son calme et sa sérénité suggérait une maîtrise approfondie de la transformation légendaire, mais sa puissance éclipsait toute raison, venant de ce qui restait, en tout et pour tout, un simple Super Saiyan de niveau un. Même si elle se doutait que les étincelles du super guerrier transcendantal ne viendraient potentiellement jamais flirter avec son aura, Yukko ne se laissait pas abattre et traçait sa propre voie. Cette perfection du Super Saiyan était son œuvre, l’apogée de ce dont elle était capable à cause, mais également grâce, à ses origines Terriennes. Mais même ceci n’était que la partie émergée de l’iceberg face au véritable rêve de tout martialiste émérite, l’éveil à une spiritualité supérieure. L’acceptation de soi et la confiance envers les fondations de l’édifice qu’était la maîtrise des arts martiaux, bâti le long de toute une vie d’éternels combats.
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MessageSujet: Re: La pensée sans pensée   La pensée sans pensée ClockLun 22 Juin 2020 - 23:51


La chevelure d’or de la bachelette, jusqu’alors bercée par le courant d’air qui graciait la planure de sa douce brise, se voyait désormais animée des mouvements tantôt sereins, tantôt énergiques de la gamine. Elle qui s’adonnait à la répétition inlassable de gestes guerriers, quérant la perfection de l’éducation de son corps par les arts martiaux, avec autant d’assurance que les grands maîtres qui avaient vu la naissance de cette pratique millénaire. Elle reproduisait chaque jeu de mains dans l’espoir qu’il devienne seconde nature, ignare de la quantité de jours et de nuits qui avaient dû se dérouler le temps de sa labeur. Sans jamais se préoccuper des cris de son corps harassé, la demoiselle sollicitait ses muscles secs dans un nouvel enchaînement de katas charpenté de mouvements précis, le tout armé d’une rigueur robotique. Yukko savait qu’elle avait tout intérêt à profiter de sa présente condition, épargnée de toute sensation de faim comme de léthargie. Il n’était pas donné à tout le monde de pouvoir jouir de tels avantages et l’adolescente comptait bien le mettre au service de son entraînement, quand bien même il aurait été mentir que de prétendre qu’elle ne désirait pas s’adonner à certains caprices réminiscent de son odyssée chez les vivants.

Au sommet de sa concentration, la fillette se révéla incapable de remarquer l’ensemble des signes qui indiquaient la présence d’une poignée de promeneurs, une présence rendu pourtant bruyante par le volume excessif du son qui s’échappait de leur appareil portable. Ainsi, et alors qu’elle s’apprêtait à porter une ruade d’une rare souplesse, Yukko bouscula malencontreusement une paire de flâneurs avec suffisamment de force pour les entraîner tous les trois vers le sol. Un grand râle jaillit des bouches du trio, et la martialiste se préparait déjà à leur passer le savon qu’ils méritaient sans nul doute. Débarrassant ses habits de la poussière qui l’avait envahi, la jeune fille se remit sur pieds tout en toisant d’un air sévère la paire de malabars qui avait osé l’interrompre dans sa pratique sportive. Réclamant des excuses, Yukko découvrit alors, à grand renforts de soupires exaspérés, que la rétorque des plaisantins s’était révélée être à la hauteur de leur apparente nigauderie, clamant que la réception du réseau mobile était la meilleure sur ce promontoire. Ennuyée par l'insignifiance de cette perturbation, constatant que les nouveaux arrivants ne désiraient rien d’autre que de s’enjouer devant les productions de leur Kamitubeur favori, la jouvencelle renonça finalement à son animosité et se contenta d’exiger leur départ, incapable de reconnaître sa propre faute dans cette bousculade.

Mais avant qu’elle ne puisse faire désagréablement comprendre à ces messieurs que leur présence n’était pas la bienvenue, l’attention de la super guerrière fut captivée par le son de la vidéo que jouait le cellulaire. Se hâtant de rejoindre les deux défunts, Yukko se casa à leurs côtés afin de zieuter le court-métrage. Ses yeux s'écarquillèrent alors lorsqu’elle y découvrit un curieux personnage masqué qui clamait être venu à bout du Dieu de la Destruction de l’Univers 7. Visiblement animé d’une furieuse envie de parfaire sa vengeance, cet effroyable individu déclarait imposer son joug à l’ensemble de l’univers.

« On dirait qu’il va encore y avoir du grabuge sur Terre. Remarquait Yukko sur une pointe de sarcasme avant de poursuivre, le visage dès lors décoré d’un intrépide rictus. Ce serait bête de rater ça. »

La Terrienne se sentait effectivement pousser l’envie de retourner auprès des siens, espérant devenir actrice des confrontations qui risquaient assurément de se dérouler sur la planète bleue. Bien sûr, elle n’était pas folle au point d’en défier le Dieu qui avait abattu Beerus. En revanche, il était probable que le communiqué de ladite déité n’attire son lot de combattants cherchant à en découdre, et ce sont bien sûr ces guerriers là que la jouvencelle comptait porter son intérêt. Il lui était cependant impossible de se rendre sur Terre de son plein gré. Pas sans bafouer les règles qui régissent la bonne tenue de l’au-delà.

Ou peut-être que si.

Yukko n’avait que trop eu vent des contes de guerriers qui s’étaient vu offert une seconde chance à la vie. Au Paradis, il était en effet légende urbaine l’histoire de personnages extraordinaires qui, pour une raison qui continuait d’échapper à la compréhension des résidents de l’au-delà, regagnaient au bout d’un certain temps le monde des vivants. Comme si la mort n’était pour eux qu’une peine à purger, une leçon pour mieux les préparer aux obstacles qui continuaient de sévir dans la dimension d’en-dessous. Yukko n’avait personnellement jamais fait l’expérience d’un tel événement mais si ces potins se révélaient véridiques, alors il était sans doute dans son destin, en sa qualité de personnage extraordinaire, de faire partie de ce groupuscule de miraculés. Le regard levé, la martialiste laissait ces quelques mots se perdre vers l’infini bleuté de la voûte céleste.

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MessageSujet: Re: La pensée sans pensée   La pensée sans pensée ClockLun 22 Juin 2020 - 23:59
"Ouais ouais ça va ! Pas la peine de gueuler !"

S'écriait Enma qui était, visiblement, juste à coté de la jouvencelle depuis tout ce temps. Porteur de lunettes de soleil et posé sous son parasol, il profitait lui aussi des espaces normalement calmes du paradis. Cela faisait belle lurette que le maître du poste frontière attendait ce jour de repos, et il fallait évidement qu'il tombe nez-à-nez avec Yukko.

"C'est bon, je vais te la donner ta résurrection !"


Il claqua des doigts et transposa la combattante temporelle sur Terre, mais pas n'importe ou, au milieu d'un camp de géants de la famille de Nightmare Kenshiro.

"Aller, et fait gaffe aux ours ! Buhahaha !"
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