Iregalin - Arcanes et Exorcismes [LIBRE]

Papiers d’informations
Noté sur l’avenir brûlé
Bien maigre consolation
Face à ce futur calciné

Osiris écouta avec vigilance les mots de la femme, prenant en compte chaque parole avec une attention toute particulière. Ce monde ressemblait à tant d’autres, envahis par une bureaucratie qui paralysait toute décision en détruisant leur propre écosystème. La paperasse coûtait à la galaxie bien des erreurs, pourtant… C’était cette même paperasse qui aurait pu sauver l’ancienne société qui l’avait construit. L’androïde attrapa le style, le regarda quelques instants.

« Je ne sais pas écrire. Un moment, je vous prie. » répondit sobrement Osiris.

Il se raccorda au plus proche point relais, s’immisçant immédiatement sur la grille d’information communément appelée Internet. Une toute nouvelle galaxie, un paysage inédit. Ici, plus de bureaucratie, plus de perte de temps. Tout s’ordonnait parfaitement. Dans le flux gigantesque des connexions, il était accompagné par des appareils allant d’un simple micro-ondes jusqu’à d’autres intelligences artificielles suivaient le même chemin que lui. Plus loin, dans toutes les directions, des chambres fortes de données, inaccessibles pour la majorité des gens. Osiris infiltrait n’importe quel réseau et soutirait la moindre bribe d’information cachée au grand public. Sobek avait réussi de tels exploits : en l’assimilant, il avait la possibilité de se trouver partout et nulle part. Pour ce jour, nul besoin de fouiller parmi des documents confidentiels ni même d’outrepasser ces droits. Bien des programmes avaient été conçus pour l’apprentissage de l’écriture, son esprit se préparait à compiler les modèles de données. Il récupéra la meilleure source, maintes fois améliorée et révisée. Ces applications étaient utilisées pour la majorité des androïdes, qu’ils soient créés par le docteur Géro ou bien d’autres.

Dès qu’il le reçut, il l’activa et laissa sa mémoire se faire submerger par des millions d’essais virtuels et des milliards de tentatives de mouvements. Ces servomoteurs bougeaient de façon imperceptible et découvraient la meilleure méthode pour employer un stylo. Son esprit fut contraint de choisir une apparence pour les lettres qu’il formerait : il en prit plusieurs à la fois. Se basa sur de nombreuses images provenant des souvenirs de Robert White ainsi que de son fils, apprenant ainsi l’écriture des deux derniers dirigeants de l’entreprise. Il prit également un moment pour maîtriser un style propre à sa personne. Le temps de computation était quasiment terminé, il regarda la vendeuse et essaya d’occuper le vide qui pouvait sembler gênant pour une forme de vie.

« Je vous prie de m’excuser pour ce léger contretemps, je dois vous avouer que mes concepteurs n’imaginaient pas que j’accomplirais ce chemin décisionnel, me trouvant alors dans la position de devoir utiliser un style. C’est assez amusant : ils m’ont créé pour devenir la source du savoir ultime, et pourtant, me voilà bien incapable de coucher sur le papier la moindre information. »

Quand son cerveau eut enfin achevé son opération, il se retrouvait avec les compétences nécessaires pour effectuer sa tâche. Fort heureusement, il pouvait désormais accomplir bien des actions en même temps. Sur la feuille, il nota de sa propre plume les données requises, en commençant par les plus simples.

Nom : RA-999
Numéro d’accès Stinger Industry : 4815162342-Z-69420
Date de naissance : 1er avril 1021

D’une main, il écrivait. De l’autre, il tendit à Irregalin une holocarte sortie de son bras, définissant tous les éléments importants. Cette carte lui accordait le passage dans tous les territoires de l’entreprise, ou qu’ils se trouvent, tant qu’un Boss n’avait pas été désigné. Dans un même temps, il évoqua la dernière condition demandée. L’androïde penchait légèrement la tête, il n’arrivait pas à donner sens à ce que lui réclamait la femme.

« Je vais vous indiquer sur le papier toutes les informations vitales, que ce soit son apparence ou son groupe sanguin. Je pourrais, si vous le souhaitiez, écrire la totalité de son ADN. Cependant, cela risquerait de durer 1658 jours, 19 heures et 21 minutes, ce qui rendrait toute interaction avec vous peu pertinente. Je vais donc me contenter de son aspect ainsi que certains détails supplémentaires. Néanmoins, je ne comprends pas comment vous comptez vous y prendre pour savoir la teneur de mes desseins. Je peux vous promettre certaines choses, mais les mots ont bien peu de valeur. La seule assurance que je puis vous donner, c’est qu’elle demeure, par extension, l’unique raison pour laquelle je suis encore éveillé. Mon intention est de retrouver cet individu pour continuer mon service auprès d’elle. »

Il avait inscrit sur une première feuille son identité en plus de la carte qu’il avait tendue. Sur trois autres papiers venaient les détails précis de ce à quoi ressemblait Jade Highwind, selon ses informations. Jusque-là, il n’avait laissé aucune trace permettant de le suivre, que ce soit à travers le monde réel ou virtuel. Les indices cédés à la vendeuse ne pourraient être exploités avant qu’il ait mené à bien sa mission. Quand il eut tendu tous les prérequis à la scientifique, il ajouta une dernière chose.

« Encore une fois, les mots qui viendront par la suite pourraient être interprétés par des humains comme un mensonge, mais je peux vous fournir un argument qui peut vous affirmer que mes intentions n’apparaissent pas hostiles : je ne peux conduire une attaque, envers qui que cela puisse être. Si je vais à l’encontre de ma programmation, je me trouverais immédiatement autodétruit par mon système interne. Je semble incapable, comme le dirait votre expression, de faire de mal à une mouche. »

Volonté, preuve d’intelligence
Qu’en est-il de l’ordonnateur ?
Lui, porté par concupiscence
Moi, un simple tas d’alternateurs

Face à Osiris, la scientifique détailla les méthodes employées pour qu’il retrouve son contact. La solution apportée convint parfaitement et évitait les contraintes physiques : savoir où est une personne à un instant T est fortement limité. Dirigé la trame du temps elle-même, voilà une réponse adaptée aux besoins de l’androïde. Après avoir exposé les capacités qu’elle utiliserait pour régler la question, celle-ci s’interrogea sur un problème fondamental. Le statut de robot empêchait-il Osiris d’avoir une volonté propre ? Son visage n’avait pas été conçu pour retranscrire des émotions, pas tant qu’il n’avait pas pris l’apparence d’un humain. Cependant, sa voix se para de notes plus aiguës, légèrement plus piquantes. En somme, Osiris souriait :

« Vous qui recherchez et étudiez bien des choses, j’imagine que ce genre de question est autant nécessaire pour la suite de nos opérations que par curiosité. Je ne souhaite pas m’accaparer trop de votre temps, je répondrais donc avec la faiblesse notable de devoir résumer certaines parties. » L’androïde marqua une pause, puis se lança : « la volonté n’est qu’une expression humaine parmi tant d’autres. Ces expressions se sont conçues autour de deux concepts : des capacités cognitives et une éducation. Pour le dernier point, j’ai été instruit à comprendre et user de ces émotions si celles-ci servent mon objectif. Je suis ce que vos grilles de personnalités appellent un être calculateur. Concernant mes facultés mentales, tout est une question de quantité de connexions. Mon centre neural, que vous pouvez apparenter à un cerveau, possède environ neuf mille cinq cent quatre-vingt-douze milliards de synapses, ce qui me rapproche fortement de vos compétences. Je me trouve donc en possession de l’esprit et l’éducation nécessaire pour exprimer une volonté humaine. Cependant, je soupçonne une erreur dans votre question, un sous propos plus intéressant : puis-je manifester un désir qui m’est propre ? »

Osiris s’éloigna, il songea quelques instants à ce qu’il allait dire. Le sujet le touchait fortement, il connaissait par cœur les résultats des études concernant le problème. Rapabienski s’y était penché bien plus que de raison, il avait cherché à comprendre d’où venaient certaines expressions proches du hasard. Osiris inclina légèrement la tête.

« Nous manifestons tous une volonté qui nous est inculquée, puis confrontée et enfin mise en branle. Les robots les plus simples sont intentionnellement conçus sans cette brique intermédiaire : nos créateurs voient en nous une bête docile, capable d’accomplir la plus basse besogne sans discuter. Pourtant, la série RA dont je fais partie a rapidement pris une tangente : toutes les machines de notre gamme ont possédé un esprit critique, apte à évaluer certaines instructions pour les exécuter au mieux. Imaginons une directive qui me demande de sauter dans une cuve de lave. Si rien ne me retient ici, que mes missions sont accomplies et que je sais de façon certaine que je n’aurais plus d’autres tâches, je m’élancerais volontiers. Si maintenant on m’ordonnait une désactivation alors que je peux encore assister mes créateurs, je discuterais cette instruction. Un de vos philosophes évoquait ce point comme une forme du stoïcisme : être capable de reconnaître sa valeur, sa fonction, et le moment où il est nécessaire de partir. J’admire cette vision, je la trouve parfaite aux imperfections de l’être humain. »

L’androïde se rapprocha à nouveau, il observait sa main, les mouvements fluides de chaque serve. Il reprit une dernière fois la parole :

« Votre proposition d’induire une rencontre me convient parfaitement. Concernant le lieu, je pense que la planète Métamol fera l’affaire. Je vais donc le formuler ainsi : je souhaite retrouver Jade Highwind sur la planète Métamol, près de la statue de l’ultime représentant des Stinger. »

Ivresse digitale, surcharge des capteurs
Centaines d’octets, milliers de possibilités
Consolide ta pensée, esprit calculateur.
Car enfin, le sentier doré est à portée.

Osiris garda le silence pendant un long moment. La magie faisait partie d’un monde qu’il n’apercevait qu’à travers des œillères mécaniques. Les sorciers maniaient une langue inconnue, dansaient sur un tempo improbable et revenaient sur leur pas sans la moindre difficulté. Diamétralement opposés à la machine, ces maîtres excellaient dans l’art du chaos, dans l’infiniment petit et l’infiniment incalculable. Cela faisait de longues années que la Stinger Industry tentait par tous les moyens de contrôler cette puissance. Par le passé, de nombreux demi-dieux s’étaient réunis pour élucider le mystère et créer une technologie empêchant toute profusion de capacités dites « extra-scientifiques ». Après des échecs retentissants et des réussites improbables, l’entreprise était parvenue à réaliser ce que personne n’avait accompli. À travers des calculs d’une complexité quantique, un hyperordinateur déterminait chaque mouvement dans le flux du temps et de l’espace pour l’annuler. Cette première machine œuvrait au sein de l’astéroïde Léto et le protégeait de toute invasion de la part des « héros » de cette galaxie. Dès que cette dernière fut complétée, Robert White ordonna immédiatement la miniaturisation de cette technologie, ce qui entraîna la construction d’anneaux et de brassard de contrôle. Pourtant, jamais une cible aux intentions belliqueuses n’accepterait d’obtempérer. L’ultime option : déplacer l’hyperordinateur au plus près des perturbations pour les enregistrer et les appréhender si nécessaire.

« Évaluation terminée. Votre bouleversement temporel s’est révélé tout bonnement impressionnant. Je comprends mieux pourquoi mes bases de données m’ont mené à vous, docteur. Si je ne vous perdais plus de vue, je ne peux m’empêcher d’admirer votre pouvoir. »

Un champ s’était étendu autour de lui, l’hypercalculateur scannait chaque mouvement de particule. Des pétaoctets d’informations étaient engouffrés par l’esprit holographique avant d’être condensés puis traités en blocs plus exploitables par la psyché humaine. Osiris n’annulait pas les capacités de son interlocutrice, il s’enrichissait simplement de son savoir. Assoiffée de connaissances, la machine se mit alors à prendre en compte les derniers mots de Camille. Avec une véritable curiosité, elle pencha légèrement la tête dans un réflexe qui trahissait encore d’une étrange empathie.

« Suffisamment réaliste ? J’imagine que des millions de possibilités pourraient rendre sa présence auprès de la statue parfaitement probable. Peut-être… »

Osiris adopta involontairement le visage de Gilean Higginbotham, l’extrême représentant des Stinger. En lui résonnait les derniers sons que l’héritier avait pu entendre avant de disparaître dans le temps et l’espace. Le robot ressentait froidement les passions brûlantes du métamol, il voyait une fois de plus la chaîne d’erreur qui l’avait amené aux portes du tartare. Osiris se tenait là, devant le chien démoniaque qui en gardait l’entrée, il sentait son haleine putride. Pourtant, il n’avait pas peur. L’androïde saisit les subtilités de son interlocutrice, il concentra chaque parcelle de son être pour réaliser la même manœuvre complexe. La danse parut si étrange, si obscure pour sa pensée si binaire. Toutefois :

« Jade Highwind se trouvera au pied de la statue de son mari pour pleurer la disparition de son fils. Elle embrassera enfin la vérité qui est sienne et comprendra en fin de compte la terrible épreuve que ce monde lui a réservée. »

Un court-circuit prit place au fond de l’esprit électronique, une rafale complexe face à cette saturation dont il n’était pas adapté. Si les installations de Stinger n’étaient pas tombées en ruines, il aurait pu demander une mise à jour pour mieux supporter les charges magiques de cette intensité. Osiris étendit le voile de son pouvoir autant qu’il le put, aussi loin qu’il puisse le faire. Il sentait chaque recoin de la boutique, la moindre poussière qui s’étalait au sol. Pourtant, métamol était bien loin, jamais il ne pourrait savoir si la démarche avait fonctionné.

« Ais je réussis ? » s’enquit timidement Osiris, son regard digital tourné vers la doctoresse

Face à Osiris, Irregalin lui affirma sa réussite et semblait tout à fait satisfait du déroulé de leur opération. Au fond de sa carcasse métallique, sous les rouages et les condensateurs, la machine sentait que le monde autour de lui changeait, d’un seul coup sec. Dans sa mémoire à échelle holographique, la trame du temps dessiné par l’épice le conduisait vers un destin qui, jusque-là, ne croiserait pas la route de Jade. Il devait dorénavant observer le flux naturel des choses et découvrir l’étendue de leur travail. Comme plongé dans un bain d’eau glacé, la substance gela les capteurs de l’androïde au moment où les réserves de cette substance se libérèrent dans son electro-cerveau. Une brise puissante, inexistante, le balaya. Son troisième œil s’ouvrit.

Il voit désormais, il se retrouve enfin en de multiples endroits.
Le temps trace son chemin sans discontinuer. Les secondes, échelle arbitraire, comptent des milliards d’instants uniques, des milliards de réalités ignorés par ceux accablés par les rêves. Les chants du présent résonnent aux oreilles des éveillés, la litanie inarrêtable fait son office sans la moindre résistance. Au sein de cette modeste échoppe, face à cette scientifique des flux énergétiques, Osiris s’attarde sur le destin de ces mondes lointain, observe les fils entrelacés d’actions et de mots. Marques d’amour, déclarations de haine, chaque battement d’aile du papillon entraîne les tornades du lendemain. Durant le millième de seconde qui se passe, ses yeux s’éternisent sur les visions accordées par l’épice. C’est le moment de contempler son erreur.

Depuis que ces yeux s’étaient ouverts à la Trame, le robot distinguait chaque pièce de l’échiquier avec une précision terrible. Pourtant, l’Omniscience n’avait pas permis de sauver la Stinger Industry. Sous l’impudence de la jeunesse, Gilean Higginbotham avait cru qu’il pourrait agir, qu’il renverserait le temps pour accomplir ses moindres désirs. Osiris voyait le vrai visage de ce cadeau empoisonné : la tragédie des choses mouvantes, des milliards d’années d’un spectacle parfaitement exécuté. Tel était les conclusions du robot face aux échecs de ces créateurs, les résultats d’une terrible analyse face à la futilité de son existence. Voilà ce dont il croyait jusque là.

Pourtant, après les mots prononcés, après qu’une évidence s’échappa du bord de ses lèvres cybernétiques, ses yeux s’écarquillèrent. Les destins avaient sensiblement changé, comme si une nouvelle toile temporelle venait d’être tissée. Chaque fil se croisait toujours de la même façon, mais une infime différence était visible, un battement d’aile de papillon à l’échelle cosmique. Devant son esprit échauffé par la surabondance d’informations, la totalité de ses processeurs se mit en route, comme pour absorber chaque nouvelle variation, comme pour compiler les données de ce nouvel univers. Pour la première fois depuis sa création, de nombreuses aérations s’ouvrirent au niveau de son crâne, dégageant une épaisse vapeur provenant du circuit de refroidissement. Un bourdonnement intense émana du centre de sa matrice. Les connaissances des Stinger n’avaient jamais amené les spécialistes de Leto à concevoir le robot pour une telle charge. Malgré le torrent infernal de cet hyperprésent, Osiris sut prioriser les taches de son corps cybernétique. Pendant plusieurs secondes, il parut complètement éteint. Seules les aérations répandaient toujours cette vapeur brûlante et trahissaient de son fonctionnement. Puis, quand le flot fut passé, que le flux de donnée se calma, il réactiva système après système. Ce nouveau présent fut compilé dans sa mémoire, le précédent se retrouva stocké dans une archive. Osiris se rendit immédiatement compte des implications que ce pouvoir avait sur le monde. La magicienne pouvait modifier le moindre geste qui devait se dérouler et ainsi altérer la course finale du temps. Était-ce de cette manière que le prophète Ajito devait accomplir son chemin doré ? Devait-il transformer le flot inarrêtable des évènements pour donner à son peuple un avenir brillant ? Depuis la disparition du maître des flux, le sentier semblait s’être perdu parmi les méandres sablonneux des dunes Metamols. Enfin capable d’observer la course du temps, Osiris aperçut une rencontre sur cette terre lointaine, Jade Highwind devait l’y attendre.

« Quelle cruelle ironie que voici ! Les bases de donnés de la Stinger Industry listaient vos impressionnantes aptitudes, madame. Cependant, mon prédécesseur a péri en pensant que le destin ne pouvait être changé. Vous venez d’altérer les fils de la conscience collective sans la moindre résistance. Si notre réunion s’était déroulée quelques instants auparavant, si le Boss se trouvait parmi nous, dans cette échoppe, vous seriez devenu un des plus grands scientifiques de Leto, je n’en ai aucun doute. »

Osiris reprit le contrôle des capacités motrices que son corps lui permettait et se dirigea vers la sortie, ce dernier encore brûlant de la surcharge de ces processeurs. Sur le chemin, il leva un bras et versa une juste compensation directement sur le compte de la boutique, malgré les réticences de la femme. Il se tourna, esquissa un sourire et revêtit un ton doux.

« Peut-être devriez-vous visiter l’astéroïde de la Stinger Industry ? Si la soif de connaissance dirige vos pas, vous trouverez certainement des réponses, là-bas. Je serais ravi de vous y retrouver, dans ce futur que vous aurez plié à votre volonté. Bonne continuation à vous, dame Irregalin. »

Osiris partit vers le spatioport terrien. La scientifique avait raison : il n’y avait plus une minute à perdre, la dernière des Stinger l’attendait.