Age : 27 Date d'inscription : 30/01/2018 Nombre de messages : 231Bon ou mauvais ? : Je défendrais ceux qui en ont besoin. Zénies : 1600 Rang : -
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Sujet: "Les Choses en Face." Mar 23 Mar 2021 - 20:50
Cabba était entrain les abords de la Capitale Centrale avant même qu’il n’ait pu en prendre conscience, le monde s’était à nouveau brouillé alors qu'il volait aussi vite que possible à travers les nuages. Son cœur battait à tout allure dans ses tempes tandis qu’il étendait ses sens, cherchant à atteindre et à localiser la présence de son mentor. Où se trouvait-il ? Peu importe la direction vers laquelle il se concentrait, son énergie paraissait floue. Comment cela était-il possible ? Sans aucune réponse de sa part ni aucune manière de le contacter, son disciple avait d’abord cru à sa disparition avant d’assister à sa mort au travers de ses souvenirs retrouvés. Un traumatisme dont il aurait voulu ne jamais se remémorer. Il l’avait vu mourir, vu le sang couler de ses propres yeux… Mais il avait survécu. Il avait survécu, le doute n’avait plus sa place alors que devait-il croire ? Même si c’était une impression créée par sa conscience perturbée et sa mémoire incomplète, alors il voulait au moins pouvoir croire à leur réunion une dernière fois.
Sa première et dernière chance de comprendre la vérité derrière son retour à la vie venait de se présenter. Son mentor avait tenu sa promesse. Il allait tout savoir, tout entendre, tout comprendre. Et enfin, tout reprendra son cours. Ensemble, ils allaient pouvoir rétablir l’ordre dans l’univers 7. Ils allaient pouvoir rejoindre Sadala et l’univers 6. Il allait—
"Citoyens de l'Univers, j'ai une annonce à vous faire !"
Cependant, au moment où il se rapprochait des abords du château, il entendit un discours être prononcé dans sa tête par une voix au timbre profond et imposant. Une voix qu’il avait déjà entendu de nombreuses fois au cours de ces derniers jours : celle de Auros, Dieu de la Destruction de l’univers 13. Cabba s’interrompit dans les airs et regarda autour de lui, se demandant s’il n’était pas entrain de subir une intrusion mentale. Mais l’annonce de l’empereur était en fait retransmise depuis les haut-parleurs placés un peu partout dans la capitale.
"Comme vous le savez déjà, je me suis récemment rendu sur la planète Vegeta afin d'élire un individu au titre de Roi... mais une tragédie sans précédent s'est abattue sur ce monde, peu après mon arrivée."
C’était donc la raison de cette puissante énergie qu’il avait senti dans toute la planète, juste après avoir rapatrié le général Epina ? Il n’avait même pas eu le temps de lui demander qui avait été le responsable que ce dernier l’avait précipité dans une capsule de secours en direction de la Terre sans même lui donner de réponse.
"Qui sait, si j'en ai l'occasion je viendrais t'y trouver."
Si leurs chemins revenaient à se croiser, il avait intérêt à avoir des explications à tout le discours insensé qu’il lui avait fait sur Vegeta.
"Alors que nous étions sur le point de déterminer qui sera le nouveau leader des saiyans, un groupuscule d'individus malintentionnés a fait irruption pour massacrer la population... Sachez que cet acte terroriste n'avait rien d'anodin. Cette organisation a fait usage du même procédé au cours de mon propre couronnement, sur Magnetar."
Sa respiration fut coupée. Ses doigts se mirent à trembler, comme si ses nerfs avaient cessé de fonctionner correctement. Il ne pouvait même plus voir ce qui se passait autour de lui, comme si le monde entier avait basculé dans le noir le plus complet. Chaque mot prononcé par la voix profonde de Auros s’intégra dans la matière grise palpitante de son cerveau.
"Cependant, nous connaissons leur nom aujourd'hui... et nous savons désormais à qui ces monstres assoiffés de sang obéissent."
Sa vue se troubla et ses connaissances tentèrent d’anticiper la dénonciation que le Dieu s’apprêtait à faire. Il resta quelques secondes à redouter le pire, que les noms de "Scalio" et de "Garou" ressurgissent mais que leurs vies aient déjà été réduites à néant par la main du Destructeur, lui enlevant tout espoir d’obtenir des réponses de leur part.
"Ils agissent et répondent au nom de l'Alliance Maléfique ! Ces criminels récidivistes ne reculent devant aucun obstacle pour semer le chaos, prendre les vies de nos semblables et détruire tout ce que nous chérissons... mais le massacre qui s'est déroulé sur la planète Vegeta n'est pas seulement de leur fait. Ces malfaiteurs ne sont ni plus ni moins que les instruments d'êtres encore plus abjects : les dieux du septième univers."
Et soudain, le poids qui pesait sur ses épaules s’alourdit, et les contractions nerveuses de ses doigts persistèrent jusqu’à ce qu’il ne puisse plus les sentir.
"C'est pas vrai..."
L’Alliance Maléfique ? Était-ce donc le nom de ce groupe terroriste pour lequel Scalio avait déserté ? Les Dieux ? Ces entités dont le devoir est de veiller sur les mortels, se gardant d’intervenir dans leurs affaires sauf lorsque les univers étaient en grand danger ? Pourquoi auraient-ils…
"En l'échange de puissants artefacts ainsi que d'un pouvoir à même d'égaler les dieux, ces êtres malveillants se sont rendus complices de ce complot visant à ébranler notre glorieuse société et mettre en péril l'existence de nos mondes."
Son esprit refusa de terminer la phrase qui s’était formée dans son esprit. Il faisait partie des élus choisis par ses Dieux pour prévenir l'avènement d'une grande perturbation dans l'équilibre des univers. Les paroles de l’ange Vados, son intonation douce mais ferme, lui revinrent aussitôt en mémoire. Mais il avait peur de comprendre ce qu’elles impliquaient sur le long terme. Les pièces se mettaient en place devant lui et le tableau qu’elles dessinaient ressemblait à ses plus mauvaises pensées.
"Au risque de me répéter, cette organisation est composée de barbares et de criminels en tous genres... et ils ne reculeront devant rien pour parvenir à leurs fins. J'en veux pour preuve la destruction de la planète Vegeta qui n'était pour eux qu'un moyen de s'assurer leur fuite !Manipulation, mensonges et illusions. Telles sont les façons de faire de ces scélérats que nous ne laisserons plus jamais agir comme tels !"
Son visage se renferma sous l’amertume au souvenir des territoires qu’il avait parcouru quelques heures avant que la planète ne connaisse une fin tragique. L’histoire avait donc fini par se répéter et il ne savait plus s’il devait éclater de rire ou fondre en larmes. Il lui vint à l'esprit que Vegeta allait devoir découvrir bien assez tôt la disparition de sa propre famille, de sa planète natale, mais il refoula cette éventualité si profondément dans son esprit qu'il faillit s'étouffer sur le coup. Il ne pouvait pas gérer cette pensée tout de suite.
"Je vous présente Mithra. Certains d'entre vous doivent l'avoir déjà reconnue puisqu'elle figurait parmi les candidats qui se sont présentés pour obtenir leur place sur le trône de la planète Vegeta. Plutôt que de prendre la fuite avec tous les autres, elle est restée pour se battre jusqu'au bout afin de défendre son monde et ses intérêts. Au péril de sa propre vie, elle s'est montrée prête à tout sacrifier pour mettre fin à ce massacre ! Je ne vois pas meilleur exemple qu'elle pour guider les saiyans vers un glorieux avenir. Par conséquent… c'est en ma qualité de Dieu-Empereur que je la déclare Reine de tous les saiyans !"
Une succession en temps de guerre, une prise de pouvoir médiatique, la destruction d’un peuple et de ses ressources en faveur d’un régime de tutelle. Cette situation, ce n’était pas la première fois que Cabba l’avait vécu. Pourtant, il peinait à se souvenir des attaques qui avaient dévasté la Terre et comment la situation s’était résolue ensuite… si seulement elle s’était résolue un jour.
"Saiyans, je reconnais que cette femme n'est pas la personne qui a terrassé votre précédent Roi. Aussi, je m'attends à ce que certains d'entre vous refusent de la voir monter sur le trône pour cette raison. Néanmoins, je tiens à vous dire ceci : vos ennemis sont aussi les nôtres et il est de notre devoir que de leur faire payer le prix du sang qu'ils ont fait couler jusqu'à maintenant ! Le sang dont je vous parle, c'est celui de nos semblables ! Mais au-delà de ça, c'est aussi celui de ceux qui se sont fait massacrer sans raison ! Menons ce combat ensemble ! Rendons justice à nos sœurs et nos frères ! Mettons fin une bonne fois pour toutes à ce cycle de guerres !"
Ses intentions étaient louables, mais qu’en était-il de ses actions ? Rien ne pouvait donc être créé sans forcément entrainer sa destruction ?
"Je déclare officiellement la guerre à l'Alliance Maléfique et aux dieux du septième univers ! Joignez-vous à notre combat et commençons à ériger l'édifice d'une ère nouvelle... dans laquelle les élyséens et les saiyans s'uniront !"
Cabba savait que son audience avec Auros avait joué un rôle dans les décisions futures prises par l’empereur.Cela avait été une décision beaucoup plus difficile que ce qu’il avait imaginé. Mais il l’avait fait par préservation : pour lui-même, pour son peuple et pour sa Sadala bien-aimée. Une résignation involontaire et désespérée à son sort.
Non, ce n'était pas tout à fait ça... C'était un compromis.
Oui, il savait que Sadala serait le premier endroit où Auros se rendrait dès qu’il lui avait révélé qui était Scalio, d’où il venait et les crimes qu’il avait perpétrés. Mais sa destinée ne se trouvait plus sur les terres qui l’avaient vu naître, avec son mentor, son roi, ses amis ou tous les gens avec qui il avait fait connaissance jusque-là. Car tant qu’il restait éloigné de son univers, il s’assurait que les siens ne puissent connaitre le même sort que celui que Auros réservait au septième univers. Accepter cette réalité était plus difficile que n’importe quelle épreuve qu’il ait eu à endurer. Mais cela devra arriver tôt ou tard.
Il prit sa plus profonde inspiration de la journée. L'élimination de la montagne de questions encore empilée sur sa conscience ne se ferait pas avant longtemps, mais il pouvait au moins essayer de penser à d’autres choses en attendant. Se concentrer sur le moment présent, chaque respiration. L’air qui rentrait dans ses poumons. Les senteurs de nourriture qui rentraient dans ses narines. La brise qui soufflait sur son visage. Le soleil qui se levait sur les avenues. La capitale qui reprenait ses activités. Le babillage enjoué des oiseaux, le bruissement dans les arbres. Le crissement occasionnel d’un véhicule. Il suffit de se concentrer sur ce qui était là. Pas ce qui aurait dû être, non pas ce qui aurait pu être, mais tout ce qui était.
Les décisions qu’il avait dû prendre n’étaient peut-être pas celles qu’il aurait fallu prendre, mais au moins, personne d'autre n’avait fait ces choix à sa place.
Peu importe combien de fois je me déçois… Je dois me relever et continuer à avancer.
C’est mon devoir de héros.
Ainsi, les choses finiront par revenir comme elles étaient... Si seulement il pouvait croire en tout cela.