Age : 28 Date d'inscription : 20/02/2018 Nombre de messages : 300Bon ou mauvais ? : Il se dit bon Zénies : 694 Rang : Z
Techniques Techniques illimitées : Across The Universe / Star Dust / Don't Bring Me Down ! / Space Oddity / Absolute Begineers Techniques 3/combat : We Could Be Heroes / Never Let Me Down Techniques 1/combat : The Loneliest Guy
Sujet: Une coopération dangereuse [PV] Sam 27 Nov 2021 - 16:27
”Désolé, Narumi a demandé à ne pas être dérangée sous aucune excuse avec sa réunion avec le président.”
Voici ce que le soldat rétorqua à Williams Auguste, qui demanda dès son arrivée à parler à Narumi pour voir si des choses pouvaient ou devaient être faites. Néanmoins, ceci fut avec une surprise non dissimulée qu’il apprit que Draven avait une rencontre avec la cheffe des armées. Ceci était à la fois encourageant et inquiétant. Enfin, il allait faire son travail de diriger la Terre, mais l’homme au toucher révélateur ne pouvait pas s’arrêter de s’inquiéter pour la position de pouvoir de son amie et de tout le bienfait qu’elle faisait à partir de cette position. Néanmoins, il ne pouvait pas faire davantage pour l’instant. Si l’alpha voulait ne pas être interrompue durant sa séance avec le dirigeant terrien, il ne pouvait que respecter cela.
Il acquiesça, hochant de la tête au garde avant de le laisser à ses occupations. Le caporal avait également un rôle à jouer dans la machine de l’armée terrienne : celui d’interrogateur. Enfin, plutôt être le détecteur de mensonge le plus efficace de la planète. Ce pouvoir allait pouvoir être particulièrement utile pour la cause de la Terre bleue. Alors qu’il se dirigeait vers les cellules pour faire son travail, il sortit rapidement son téléphone portable pour voir les dernières nouvelles d’importance. Le nom de Scalio revint. Cette fois pour annuler la prime sur sa tête après qu’Auros l’ait gracié de ces actes. À vrai dire, tout le conflit était réglé. La guerre inter-universelle venait de toucher à sa fin suivant un combat dont l’enregistrement aurait fuité dans un fichier nommé “LAVALEAK.wip”. Autant il était tenté d’en savoir davantage, son attention fut attirée par quelqu’un qui venait de passer devant lui.
Spoiler:
Il leva le sourcil en voyant une personne qu'il ne s'attendait pas à voir se déplacer si librement : l'assassin de Vladimir Makarov. Il était accompagné par une guerrière qui faisait tâche dans le complexe militaire. Comment ? Il se serait rendu directement dans la base militaire suivant son exécution du terroriste et la destruction de la Capsule Corporation ? Le regard de ses collègues de travail exprimait de l'inquiétude, de la méfiance ou de l'indifférence au passage du pyromane. Dans le cas de l'ancien parieur, c'était de l'incompréhension la plus totale. C'était de la pure confusion. Il ne savait pas s'il devait se sentir menacé par sa simple présence ou avoir un semblant de réconfort. S'il n'était pas surveillé de prêt par les forces de Narumi, ça voulait dire qu'il était maintenant en accord avec le cheffe... du moins, c'était sa supposition. Néanmoins, il devait s'assurer d'une chose s'il voulait avoir l'esprit clair pour continuer son travail : de quel côté était-il ? Il rangea son téléphone suivant sa décision et soupira d'un coup.
Il suivit les inconnus de loin. Dans son coeur, crainte et hésitation étaient rois. Il essaya de son mieux pour rester calme. Il avait réussi à surmonter ses démons, il était maintenant temps de ne plus avoir peur. Il serra sa main et souffla un bon coup avant de sortir du complexe et de rejoindre son potentiel camarade dans l’armée terrienne.
Il pouvait maintenant mieux observer la créature humanoïde rousse. Il ravala sa salive et se mit à s’adresser à la flammèche. Il réajusta son écharpe avant de se mettre à côté de lui, le regard exprimant sa curiosité et les doutes qu’il pouvait avoir auprès de l’assassin de Makarov et de la personne atypique qui l’accompagnait.
“Bonjour. Je suis Williams Auguste, caporal honorifique de l’armée de Terre. Je pensais que ça serait bon que je me présente à vous. Pouvez-vous me dire vos noms ?”
Cette introduction pourrait sembler être une façon maladroite de commencer une discussion, mais rien d'autre ne parvenait à sortir de la bouche du jeune homme. Il s'assis sur les marches devant le QG et invita indirectement à l'électron libre et la chevalière de faire de même. Ceci pourrait autant bien se finir que mal.
Akaza
Autres Races
Age : 23 Date d'inscription : 10/12/2020 Nombre de messages : 54Bon ou mauvais ? : Esprit Libre Rang : -
Sujet: Re: Une coopération dangereuse [PV] Dim 5 Déc 2021 - 18:15
La douce mélodie de l’étonnement est quelque chose que Akaza ne peut s'empêcher d’apprécier de tout son cœur. Il est assez surprenant de constater qu’il ne semble porté aucune forme d’intérêt à la discussion entre Narumi, Draven et Scalio, lui qui voyait ses caprices guider ses pas.
Même si la cheffe des armées terriennes ne se serait sans doute pas permise la présence d’un tel individu durant une réunion de cette ampleur, rien ne présageait que le bonhomme à la peau pâle ne souhaite pas y participer dans une énième crise enfantine. Pourtant, il est ici, à l’extérieur se baladant presque naïvement dans la base sans objectif, ni but concret. L’indétrônable sourire malsain sertie d’une énergie repoussante rend l’approche plus que complexe.
Xiomara est peut-être à ses côtés, mais il n’en sait rien, bien trop occupé aux futiles activités qui remplissent son temps en cet instant précis. Tout indique qu’il semble attendre quelque chose… Voir quelqu’un. La question se pose alors, est-ce Scalio et Draven, voire Narumi ? Un événement pouvant retourner la situation ? Ou bien le caporal lui-même. Quand celui-ci prend place à ses côtés, son visage se crispe au point d’en perdre ce sourire enfantin, adoptant une attitude plus sérieuse et attentive. Il rétorque sans attendre aux propos de l’homme aux deux facettes une voix plus calme, sérieuse en totale contradiction avec son tempérament habituel.
“Mon nom ? Si vous vous présentez à moi ainsi, humble caporal Auguste, c’est que vous savez pertinemment qui je suis, n’est-ce pas ?”
Tout semble si différent et depuis sa rencontre avec le porteur de l’épée dimensionnel, Akaza n’a jamais fait preuve d’un tel sérieux dans de simples salutations. Un observateur averti remarquera sans mal une posture droite, totalement formelle aux standards militaires de la société humaine, reprenant quelque peu celle de William. Il est assez amusant de constater que les narines du jeune homme aux étranges marques s’agitent comme un animal reniflant l’air. Lorsque William se permet de s'asseoir, invitant son interlocuteur à en faire de même, celui-ci se permet de refuser d’un geste de la main, fermant les yeux en expirant quelques mots faisant office de rapport d’une désagréable obligation pour le roux.
“Veuillez m’excuser, je ne peux me permettre de prendre place ainsi devant un haut gradé des forces militaires terriennes. C’est un grand honneur pour moi qu’un homme de votre trempe m’adresse la parole. Ceci dit, maintenant que les présentations sont faites, je vais me permettre de vous prendre quelques minutes de votre temps si cela ne vous dérange pas bien sûr.”
Véritable personnification d’un serpent, ce changement brutal dans son comportement est inexplicable et inexpliqué pour l’instant. Le seul détail changeant est ce frénétique mouvement du nez, rappelant sans doute un canidé en reniflant un autre. Il est assez clair que quelque chose cloche avec l’odorat de ce jeune homme. Sa posture se décontracte alors tandis qu’un visage neutre, il fixe le caporal dans les yeux.
“Caporal Auguste, navré de tourner la question ainsi, mais suis-je à l’origine d’un quelconque sentiment d’inconfort, de stress… Ou même de peur vous concernant ? Votre odeur est particulièrement forte, non pas un manque quelconque d'hygiène de votre part, mais bien vos sensations, vos émotions qui ont leur odeur propre. C’est quelque chose de courant, chez les humains, mais chez vous… C’est étrange. Auriez-vous rencontré un être touchant au divin récemment pour être couvert d’une odeur si particulière ?”
Avec… Bienveillance ? Akaza s’exprime avec une bienveillance surprenante semblant inquiet pour l’état de son prétendu supérieur hiérarchique, lui qui se plaignait de ne pas connaître la signification du terme ‘président’ il y a de cela quelques minutes à peine. Sans attendre l’obtention d’une réponse de la part de William, il enchaîne, détournant le sujet de la conversation sur ce qui l’intéresse vraiment.
“Raah pardon, je ne voulais pas que ma demande soit embarrassante à ce point. Recommençons depuis le début : Je suis A-8475, mais on me nomme plus familièrement Akaza. J’étais sur le point de partir me nourrir, il paraît que de nouveaux criminels sont ici rien que pour moi ! J’en salive d’avance. Oh, mais suis-je idiot, vous avez peut-être besoin de moi Caporal ? En quoi puis-je vous être utile ? En rien, je suppose, mais je préfère demander !”
Tout cela aura sans doute de quoi déstabiliser William, mais ce n’est que le début de ce nouveau visage que le Pyromane montre enfin au grand public, ou plutôt au Caporal Auguste.
“A moins que vous souhaitiez que je me débarrasse d’un autre tyran ? Car oui, mon domaine de prédilection n’est pas vraiment la traque de soi-disant terroristes et autres présidents, héros de guerre, même si les récents événements pourraient le laisser penser. Vous savez, il est encore trop tôt pour me donner une mission du genre, le barbu vient à peine de rentrer. Laisser une chan... hmm du temps a Narumi.”
Lui adressant un sourire de façade, Akaza dévoile plus amplement son jeu devant le détenteur de la pierre luminescente. Il semble plutôt amical avec le caporal sans pour autant être réellement bienveillant envers lui, ce qui contraste avec la relation de confiance qu’il a établie avec la louve guerrière. Ses paroles sont, comme à leurs habitudes tordues et difficilement compréhensibles.
“Tant que j’y pense, je trouve ça étonnant que vous soyez avec moi ici, plutôt qu’en compagnie de Narumi. Après tout, vous êtes son bras droit…. Non ? Je dois admettre que je ne comprends pas encore totalement votre hiérarchie. Cela m’a surpris quand elle m’a demandé de l’aider pour retrouver Monsieur Draven et son célèbre acolyte Scalio. À moins que ça ne soit l’inverse… Bref, tout cela pour dire que je pensais que ce genre de tâches vous revenait, caporal. Si méprise il y a, je ne demande qu’à apprendre de cette erreur. Vous comprenez aisément que j’ai besoin d’un temps d’adaptation moi qui suis totalement étranger aux concepts de votre civilisation.”
Véritable moulin à paroles, le pâle assaillit le caporal de ses étranges insinuations, ses questions farfelues et autres remarques sur la société terrienne. La seule différence avec son tempérament habituel est sa volonté inébranlable d'accorder à cette discussion un ton plus sérieux que toutes ses précédentes discussions dans cet étrange monde qui est le sien. Ne cessant de renifler bruyamment l’air autour de lui, la créature aux canines acérées se stoppe soudainement observant avec attention la veste de William Auguste.
“Hmm, mais dites moi, Caporal Auguste, pour vous qui de l’arme et du manieur… mérite le plus un nom ?”
Cette question peut sembler anodine, vide de sens pour la plupart, est en réalité très intéressante pour William au vu de ce qu’il cache sous sa veste, protégeant son bien le plus précieux instinctivement. Du moins, du point de vue d’Akaza.
Il semble que le caporal honorifique terrien dispose déjà d’une grande quantité d’informations à traiter sur ce simple échange et cette sorte de constriction verbale dans lequel son interlocuteur semble vouloir l'enfermer ne semble vraiment pas à son avantage. En quelques minutes à peine, le pâle cherchait à enfoncer un clou déjà bien en place, que pourtant une certaine Morana a délogé temporairement. Mais certaines choses sont différentes à présent, peut-être qu’il aura une réponse plus apte aux termes qu'emploie le serpent lui faisant face.
Williams Auguste
Terrien
Age : 28 Date d'inscription : 20/02/2018 Nombre de messages : 300Bon ou mauvais ? : Il se dit bon Zénies : 694 Rang : Z
Techniques Techniques illimitées : Across The Universe / Star Dust / Don't Bring Me Down ! / Space Oddity / Absolute Begineers Techniques 3/combat : We Could Be Heroes / Never Let Me Down Techniques 1/combat : The Loneliest Guy
Aussitôt que le terrien était arrivé, il n’était pas à son plus confiant. Il ne savait clairement pas ce que la personne en face de lui avait fait en dehors de sa participation à rayer de la carte une menace terrienne et d’endommager davantage la Capsule Corporation qui avait certainement vu de meilleurs jours. Comment il agissait et comment il réagirait à sa présence était un mystère total. Au début, il se conduisait comme un enfant qui n'avait aucun souci dans son monde. Maintenant que le caporal lui avait adressé la parole, la flammèche devint surprenamment sérieuse comparé à avant. Un détail qui n’avait pas manqué à l’ancien joueur de poker qui, à ce point précis, avait revêtu son masque professionnel, malgré ces craintes.
“Je sais qui vous êtes. Vous êtes la personne qui a réduit en cendres Vladimir Makarov et qui a participé à l’endommagement au QG de la Capsule Corporation. En dehors de cela, je ne connais pas votre nom.”
La voix était posée, bien qu’à la mention du combat qui avait encore une fois dévasté les locaux de la perle scientifique de la Terre, on pouvait sentir un certaine montée de colère. C’était à peine remarquable à l’oral, seulement les gens habitués à parler avec lui l'auraient remarqué. Pour le pyromane, c’était une toute autre histoire. Ce dernier avait plusieurs flèches à son arc pour devancer Williams sur un point qu’il contrôlait peu. Alors qu’il s’essaya, l’humanoïde pâle ne fit pas de même. Rien de bien important pour Auguste, il souhaitait pour le moment le mettre le plus à l’aise. L’individu aux marques étranges parlait de façon calme et respectueuse envers le haut-gradé, la seule chose qu’il pouvait faire était de faire de même.
“Si je suis venu vous voir, c’est qu’on puisse discuter. Jusqu'à ce qu'on me demande, je suis là pour vous écouter.”
La voix était douce et sans agressivité envers cet être aux pouvoirs phénoménaux. Il craignait encore que ça dérape, mais le respect que son interlocuteur semblait lui donner davantage de force à préserver cette façade solide qui cachait encore des doutes et des craintes. De telles choses qui viendront jouer contre lui à la seconde que l’électron libre dévoila de manière nonchalante son plus grand atout dans cette discussion : son odorat. Il arrivait à sentir ses émotions et ses sentiments ? D’abord Morana qui avait réussi à le percer à jour avec un talent qui lui permettait de détecter ses mensonges et maintenant, un animal capable de percer son masque avec une simple inspiration. Un court instant de choc se suivit de cette réalisation alors que le masque de Williams commençait à se fissurer. Son regard jusqu’à là confiant de pouvoir maîtriser la situation changea rapidement de direction. Il était déjà pris à revers avec une telle surprise, mais la deuxième question laissa le parieur encore plus circonspect. Il plaça son poignet sur la bouche d’un air pensif avant de relâcher un soupir. Comment pouvait-il penser cela ? Il faisait référence à Hikaritatsu ou peut-être même à la pierre. Autant garder cette dernière un secret, il ne faisait pas confiance à cet homme pour l’instant.
“Je vais être honnête avec vous, j’ai mes craintes pour l’instant. Je viens à peine de revenir donc j’ai peut-être raté des choses importantes vous concernant . C’est pour ça que je suis venu vous voir : pour me dissiper de mes doutes.”
Il aurait presque pu marmonner “ou les confirmer” tellement la confiance que la caporal attribuait à l’inconnu était proche du vide stellaire. Bien qu’il savait que la créature pouvait le lire comme un livre ouvert, il n’allait pas jeter l’éponge aussi facilement.
“J’ai pu rencontrer un ange, si cela rentre dans votre définition de divin, mais cela se limite à ça.”
Le passage d’Auros dans l’univers 7 avait laissé un mauvais goût dans la bouche de tous ses habitants. Williams n'était pas une exception. La guerre était peut-être finie, et bien que le militaire soit quelqu’un de bienveillant, il ne pouvait que s’estimer heureux de n’avoir jamais rencontrer en tête à tête l’empereur.
Cela se passa très vite, car la menace enchaîna directement sur une nouvelle conversation où il dévoila enfin son nom : A-8475 ? Akaza sera le nom de préférence pour le terrien à l’écharpe multicolore. Ainsi commence le début d’une relation entre les deux protagonistes de la façon la plus saine : de la haine. Quand son nouvel acolyte mentionna qu’il allait se sustenter sur des criminels de manière peu subtil, l’esprit d’Auguste ne fit qu’un tour. Son regard craintif changea en un regard haineux aussitôt. Comment ce salopard pouvait-il mentionner la consommation de ses congénères de manière aussi triviale ? Le pire restait à venir. S’il disait la vérité, ça voulait dire que Narumi lui avait donné le feu vert pour cela ! Le malchanceux avait confiance en elle malgré ses positions parfois extrêmes. Mais là, c’était une ligne qui venait d’être franchie dans le code moral du caporal. Il refusait d’y croire pour l’instant, mais la colère qu’il ressentait allait inonder les narines de ce salaud tel une bourrasque. Il resta silencieux quand l’affamé lui demanda s’il pouvait l’aider dans quoique ce soit. Le regard jugeur de l’interrogateur était planté dans celui de son interlocuteur alors qu’il faisait sombrement non de la tête.
La méfiance ne faisait que grimper alors que Akaza se proposa de faire un assassinat pour se débarrasser d’un autre tyran. Williams avait jugé que les actions de la louve étaient un mal nécessaire pour le bien-être de la société. Elle avait vraiment l'intérêt des siens à cœur. Lui ? La seule chose qu’il pouvait sentir de lui était tout simplement de la malice.
“Peu importe si c’est trop tôt, ce n’est pas de mon devoir de décider de la vie ou de la mort d’un autre. Si vous tenez tant à faire pleuvoir l’enfer sur quelqu’un, vous irez demander à Narumi après sa réunion avec le président.”
La patience du jeune homme était mise à dure épreuve et cela en si peu de temps ! Il haussa d’un ton, clairement plus intéressé à vouloir garder sa façade intacte. Cet enfoiré continuait à taper sur les nerfs du jeune haut-gradé.
“Elle a estimé que sa discussion avec le président était privée. Je suis plus un conseiller qu’autre chose. Je me charge principalement des prisonniers en interrogatoire.”
Il se releva de sa position assise pour faire face à l'énergumène qui était en face de lui. La dernière chose qui le retenait de le prendre par le bras était qu’il ne devait pas utiliser ses pouvoirs sur des innocents… il l’était pas, mais c’était un allié de son amie. Le bénéfice du doute était en vigueur, mais la crainte et l’énervement étaient ce qui animait le cœur de Williams à cet instant.
“Ça se voit que tu n’es pas accoutumé à notre culture. Je ne suis pas la meilleure personne pour t’aider, cependant…”
Alors qu’il allait continuer sa tirade, Akaza le coupa court en lui posant une question philosophique sorti de nul part tout en regardant la veste de son interlocuteur. Williams ne quitta pas des yeux le pyromane. Soit il parlait de son arme à feu ou de la pierre. Dans les deux cas, il n’était pas désireux de les employer face à lui. Il était temps de renvoyer la balle.
“Tu poses cette question car tu te vois comme une arme, hein ?”
Il le dit de façon sec, très sec. Sans compassion ou bienveillance, juste une supposition qu’il avait rapidement compris quand le psychopathe lui parla de se débarrasser de tyrans.
“Si tu as une conscience, tu n’es pas une arme, aussi simple que cela. Une arme ne peut rien faire sans son manieur et jusqu’à preuve du contraire, tu me parais avoir un libre arbitre."
Ce qui aurait pu passer pour un discours voulant encourager A-8475 de mieux se voir était devenu une critique directe de la personne. La voix était toujours aussi sèche et la colère pouvait se sentir alors qu’il ne criait pas pour autant. Dans un sens, Williams avait l’impression que l’affamé essayait de se dédouaner de ses actions avec cette question. Néanmoins, un pensée posa sa graine dans l’arrière de l’esprit de Williams en disant ceci à l'humanoïde pâle.
“Pour répondre directement à la question, c’est le manieur qui mérite plus un nom, Akaza !”
Akaza
Autres Races
Age : 23 Date d'inscription : 10/12/2020 Nombre de messages : 54Bon ou mauvais ? : Esprit Libre Rang : -
Sujet: Re: Une coopération dangereuse [PV] Mer 15 Déc 2021 - 22:17
L’Être artificiel se sustente de cette conversation comme un enfant à qui l’on donnerait des bonbons. William a du répondant, c’est indéniable et c’est ce qui gorge de bonheur son interlocuteur. La puissante odeur de haine qui irrigue ses narines le fait frémir de satisfaction.
Cependant, il n’en garde pas moins son sérieux, il faut dire que son tempérament habituel ne s’applique pas à une situation comme celle-ci. Depuis le début de cette conversation, il ne bouge pas d’un poil, laissant ses iris dorés se balader tout en analysant l’homme qui lui fait face. Totalement impassible aux réponses du caporal, il attend son tour avec calme et humilité… Ce qui ne lui va pas du tout soit-dit en passant. Quand son tour arrive enfin, il ne se prive pas pour commenter chacune des réponses de William n’arrivant pas à contenir ce sourire empli de malice que notre parieur a senti avec justesse !
“Je vois… C’est le devoir de qui de décider de la vie ou de la mort d’un autre ?”
Tic
“Narumi a estimé que sa discussion avec le président était privée ? Elle a donc estimé que mon amie n’était pas une gêne, mais toi si… c’est ça ?”
Tac
“Vous êtes en train de dire que vous ne pouvez prendre de votre temps libre pour m’expliquer des notions simples comme le respect ou la hiérarchie ? Vous… 'Caporal ' ?"
S’amusant à mettre de l’huile sur cet homme aux émotions flamboyantes tout en conservant son air sérieux est un exploit pour cet enfant immature. Pourtant, il semble procéder avec aisance ce qui épaissit le voile autour de ses raisons pour paraître aussi enfantin en temps normal. Bien qu’il soit complexe de l’apercevoir au premier regard, il est clairement visible que le pâle à cesser de renifler tel un animal pour accorder plus d’importance a un sourire poli et respectueux envers le caporal, malgré cette discussion que l’on pourrait penser agressive. Cela peut mettre en confiance, comme renforcer cette sensation désagréable qu’éprouve William face à la malice de son interlocuteur.
Voilà qu’une réponse du caporal offre enfin une réaction de la part du fils des labos. Il offre un bon point de départ pour le développement de son idée, et c’est sans doute l’une des pierres angulaires de sa relation avec autrui. L’éternel débat concernant le libre-arbitre est un terrain glissant pour ceux côtoyant Akaza, Narumi ou le cavalier de l’Apocalypse le savent pertinemment. Le Caporal Auguste lui, ne pouvait savoir cela. Le sourire de la créature s’élargit drastiquement.
“Je pose cette question par curiosité voyons, que je sois une arme ou non n’a pas vraiment d’importance, bien que ce soit le cas. Tu estimes donc que la conscience est le facteur qui te différencie de ce que tu caches sous ta veste ?”
Pleinement satisfait de son échange avec William, il passe outre ses remarques par pur désintérêt. Il en vient même à éviter son sujet de prédilection pour aborder la suite de la réponse de William, son éternel sourire ne faisant que croître tandis que son interlocuteur. Bouillonnant des diverses émotions que le démon pâle doit subir, laisse l’être artificiel l'amener aux sujets les plus intéressants, de son point de vue bien évidemment.
“Je vois.”
Sec et froid, son visage change du tout au tout quand les quelques notes de cette conversation montent crescendo dans l’extase de trouver l’homme, le Terrien, qui pourrait le comprendre, Akaza est stoppé net. S’est-il une fois de plus trompé ? Son odorat lui joue des tours, c’est certain. Ou bien est-il simplement désespéré ? Le ton change alors qu’il fixe William, comme s’il souhaitait exprimer quelque chose, mais qu’il en était totalement incapable. Son manque de talent évident en communication conduit finalement à une reprise, sur un ton plus grave, de la conversation.
“Je sens votre dégoût et votre haine à mon égard Caporal. Mais comme vous, je ne suis qu’une marionnette. Dans une autre situation, peut-être que vous pourriez me comprendre. Mais en réalité, vous n’êtes pas si différent des autres.”
Les naseaux d’Akaza s’agitent à nouveau dans la direction du bâtiment tandis qu’il tourne péniblement la tête en direction du bâtiment abritant les héros de la Grande guerre. Dans un flash, un sourire fait une apparition sur son visage avant de totalement disparaître. Il connaît bien cette odeur, c’est celle de l’étrange rousse qui l’accompagne. William est donc moins intéressant qu’il ne puisse le penser. Quel dommage.
“Elle a fini, mais je ne sais pas si je vais la rejoindre, je dois me nourrir. Je sais que vous estimez que c’est un traitement injuste pour les hommes qui périront dans le processus, alors si vous souhaitez m'interrompre, c’est maintenant, William Auguste.”
Le tutoiement peut sembler malvenu voir carrément déplacé mais ayant perdue cette perfidie qui le caractérisait jusqu’à présent, il est aisé de comprendre qu’il est sérieux voire même sincère dans ses paroles, c’est qui est plus qu’étonnant pour le gamin au caractère explosif. C’est dans un long soupir que ses yeux rejoignent à nouveau ceux du parieur. Akaza semble pensif . Sortant de songes, une de ses mains se détache timidement de sa jambe pour fouiller sa poche bruyamment. Il en sort une sorte de poussière noirâtre, qui se dissipe dans un léger courant d’air, provoquant une légère surprise chez le pâle.
“L’Inner Circle. Je crois que c’est ça le nom. Vladimir Marakov, je pense que ce n’était pas quelqu’un de foncièrement de bon, et je lui en veux terriblement pour avoir emmené des hommes dans sa quête folle de venir à ma rencontre. Pourtant, je ne sais pas ce qui les a poussés à le suivre, lui. Ils étaient… Pourtant libre de leurs choix non ? Alors pourquoi risquer cette liberté, ce que vous appelez la vie pour un homme comme lui ? Je ne comprends pas. Est-ce que c’était du fanatisme ? Ou bien encore autre chose ?” Son regard se tourne et se rassemble à nouveau en direction du Caporal honorifique terrien. “Dans tous les cas, j’ai conservé les cendres de certains de ses soldats. Je ne sais pas encore comme vous procédez pour vos morts, les miens sont généralement servi en pâture, mais ces hommes méritent une sorte de liberté pas vrai ?”
En effet, cette poussière grisâtre est en réalité les cendres d’une escouade de l’inner circle. La première qu’Akaza a rencontré plus exactement. L’Être artificiel ne conserve rien sur lui qu’il trouve inintéressant ou qui n’a pas de réelle valeur à ses yeux. Il n’a toujours pas changé d’avis concernant le Cavalier de l’Apocalypse, pourtant cet étrange ‘hommage’ qu’il porte à ses hommes est la preuve d’un profond respect pour celui se faisant passer pour une arme.
Et tout va pour le mieux, jusqu’au moment ou un filet de salive se détache du coin de ses lèvres, déclenchant le tocsin de la famine, un des cavaliers de l’apocalypse n’est-ce pas ? C’est dans ce moment plus calme, posé, qu’il essuie la plus grande source de douleur d’un revers de la main.
“Je n’ai plus vraiment le temps visiblement. Je dois y aller, William. Mais avant ça..”
*Désolé, William.*
Spoiler :
“Connais-tu Yukio Mishima ?”
Williams Auguste
Terrien
Age : 28 Date d'inscription : 20/02/2018 Nombre de messages : 300Bon ou mauvais ? : Il se dit bon Zénies : 694 Rang : Z
Techniques Techniques illimitées : Across The Universe / Star Dust / Don't Bring Me Down ! / Space Oddity / Absolute Begineers Techniques 3/combat : We Could Be Heroes / Never Let Me Down Techniques 1/combat : The Loneliest Guy
Sujet: Re: Une coopération dangereuse [PV] Ven 17 Déc 2021 - 7:31
La patience avait toujours été considérée comme une vertu. Bien que dans des situations et des personnalités auxquelles il était habitué, le parieur pouvait en faire preuve, ces conditions n’étaient pas réunies face à Akaza. Un humanoïde étrange qui avait provoqué un certain malaise dans l’esprit de Williams. Une sensation qu’il avait déjà vécu sur une autre planète et qui s’était aggravée dans un autre temps. Elle n’était pas aussi forte qu’avant, mais elle commençait déjà à rendre la perception du bien et du mal du caporal moins nuancée qu’à son habitude.
À peine avait-il réussi à répondre à une question qu’il lui en bombardait d’autres, chacune en sa manière jouant sur les insécurités du terrien : la responsabilité de son travail, son cercle privé réduit et le mérite de sa place dans l’armée. Il ne faisait que les encaisser et son regard devenait de plus en plus perçant et agacé. Face à quelqu’un digne de confiance à Narumi ou qui ne semblait pas avoir de mauvaise attention envers lui comme Morana, peut-être il se serait ouvert face à ses doutes qui le rongeait. Face au malicieux connard qui était face à lui, c’était une autre histoire. Aucune réponse ne fut donnée, seulement une attitude de plus en plus agressive face au pyromane.
Quand il essaya de le remettre à sa place en lui disant que son interlocuteur n’était point une arme dûe de son libre arbitre et de sa conscience, il espérait peut-être une remise en question de la part de l’homme pâle. Il recevra le contraire. Pas un moment où il songeait à sa place dans le monde ou à sa valeur. Non, la seule chose qu’il reçut face à son retour du bâton n’était qu’un large sourire condescendant. Le sang de l’homme à l’écharpe multicolore commençait déjà à bouillir, mais il gardait encore un semblant de contrôle sur lui-même. Il savait de ce qu’il était capable dans ce genre de situation et il ne désirait pas répéter les erreurs du passé.
Puis, le retour du tatoué arriva et c’était digne d’une flèche dans la poitrine. Il s’en foutait d'être une arme, il s’estimait comme celui. Il refusait de se voir comme une personne responsable de ses actes. Il refusait d’accepter la partie de personne consciente qu’il devait forcément avoir ! Auguste avait ses doutes, au début de la conversation, mais maintenant… c’était devenu des affirmations bien avant même que le rationnel puisse prendre le devant.
La suite de sa réponse en était une deuxième. Le pyromane demanda ce qu’il cachait sous sa veste tout en lui demandant si la conscience était belle et bien ce qui le séparait d’elle. Parlait-il du pistolet ou de l’émeraude ? La dernière option mit encore plus mal à l’aise le détenteur de l’artefact. Comment pouvait-il le savoir ? Ces doutes commençaient à lui grimper de plus en plus à la tête. Son odorat ne devait pas être son seul don, la pierre n’émettait aucune odeur, du moins qu’il lui était perceptible ! La graine quand Williams avait vaillamment défendu ses convictions se mit à pousser dans son esprit troublé suite à cette question : Qui était devenu l’arme entre lui et la pierre précieuse à la conscience clairement existante ? Il serra des dents et bien que sa colère continuait à monter, son incertitude concernant cette situation était encore plus palpable. Il n’allait pas admettre l’existence de l’émeraude sans se débattre néanmoins.
“Oui, j’estime que c’est ce qui me sépare de ça. Une arme ne peut rien faire de ce qu’il souhaite. Une arme n’est rien d'autre qu' un outil pour aider à atteindre un but. Je persisterai avec cette notion jusqu'à ce qu'elle traverse ton crâne. À moins que tu me dises quel agenda tu es forcé à suivre contre ton plein gré et dont tu es incapable de t’y échapper, jamais je te considérais comme une arme !”
La voix montait de plus en plus et commençait à attirer l’attention des gardes qui étaient posés jusqu’à là à l’entrée du quartier général de l’armée terrienne. Les émotions du caporal prenaient de plus en plus de place dans son esprit. Elle lui ordonnait d’agir; de faire quelque chose; n’importe quoi ! La seule chose qui le retenait était sa conscience et le peu de rationalité qu’il avait encore. Tout ce mélange d’anxiété, de malaise, de colère et de dégoût devait être un régal pour le chien en face de lui. Un véritable cocktail aux saveurs sans limites.
“Je vois ? C’est tout ce que tu trouves à me dire ?!”
L’échange du regard embrassé de Williams face au regard glacial d’Akaza ne faisait que rajouter du feu sur l’huile. La dernière fois qu’il avait vu un être aussi peu réceptif était Martis Sins : la personnification même de l’avarice. Les prochains commentaires cryptiques laissèrent le défenseur de la Terre dénué de réponse. Des marionnettes comme les autres ? Capable de le comprendre ? Comment comprendre un putain de cannibale qui était ouvertement heureux de partager son régime ainsi !
“Je sais que vous estimez que c’est un traitement injuste pour les hommes qui périront dans le processus, alors si vous souhaitez m'interrompre, c’est maintenant, William Auguste.”
Puis arriva le moment auquel un déclic se fit. Ces mots suffirent pour que la bataille du caporal pour se retenir ne cesse. Il s’était promis une chose le lendemain de sa rencontre avec Narumi en étant chez lui : plus jamais il abandonnerait la Terre à son sort. Plus jamais il essayerait de fuir face à l’adversité. Plus… Jamais !
D’un coup d’un seul, il sortit son .45 de sa veste et le braqua directement sur la chose qu’il avait réussi à baisser plus rapidement dans son estime que SK ou encore Martis Sins. Il visait directement la tête, ses deux mains sur la poignée de l’arme pour s’assurer de ne pas rater son coup.
“Tu veux savoir la meilleure dans cette petite histoire ? Narumi m’avait demandé si j’étais capable de prendre la décision de juger l’avenir des gens qui se faisaient attrapés et auquel je réussissais à leur faire admettre leurs crimes ! Sur l’instant, je lui ai répondu que seul un sociopathe pouvait le faire sans n’avoir aucun état d’âme. Mais maintenant, après avoir été confronté à l’abomination que tu es, je pense que je m’en remettrais ! Je me confronterai aux conséquences contrairement à toi, putain de cannibale ! ”
Chacune de ses paroles devenait de plus en plus intense alors que le pistolet à haut calibre commençait à émettre une aura verte. Il allait le faire ! Laisser ce maniaque en vie serait une erreur, une que son amie avait commise ! Même si la crainte était présente que ça serait une action qu’il allait regretter, il était animé par la même envie de justice qu’il l’avait plongé dans la folie à l’origine… sauf que cette fois, Alicia ne sera pas là pour l'en empêcher. Le début des larmes annonçait généralement le pire chez l’émotif.
Il s’apprêtait à appuyer sur la détente avant qu’Akaza ne mette sa main dans sa poche et sorte des cendres. Il allait encore en ligne de mire, mais ce simple geste donna suffisamment de temps pour que les gardes réagissent et s’interposent entre lui et sa cible alors qu’un troisième attrapa par derrière Williams pour le faire reculer de force et empêcher le tir de partir. Aucun mot ne se prononça entre eux et l’homme armé. Le caporal porta un regard d’incompréhension au début au militaire le plus proche, il se rapprochait de plus en plus des sanglots. Il céda et commença à ressentir de plus en plus de regret sur ce qu’il comptait faire… jusqu’à que l’énergumène décide de l’ouvrir une dernière fois.
Il lui posait des questions sur l’humanité dans cette situation ? Williams serra à nouveau des dents dans un vain essai à se contrôler. Il annonça encore une fois comment les morts étaient traités en fin de ses questionnements concernant les hommes de Makarov.
“Vraiment… tu parles de liberté et tu t’estimes comme étant rien de plus qu'une marionnette, qu’une arme ! C’est quoi ta définition de liberté, Akaza ?”
Entre exténuation émotionnelle, colère difficilement contenue et culpabilité, il n’avait que ceci à répondre face à toute les questions de l’Être parfait. C’était sincère. Il cherchait à le comprendre dans un moment de lucidité. Les gardes commencèrent à reculer, estimant que le conflit était sous contrôle. Néanmoins, autre chose était devenu difficilement contenue pour Williams à ce moment-là précis : la curiosité morbide. S’il ne pouvait pas l’empêcher de faire plus de victime, il pouvait au moins gagner la moitié de la bataille. La simple idée le terrifiait, mais quel choix avait-il d’autre ? Laisser ce fou se régaler sur des criminels sans que rien ne lui soit pris en revanche ? C’était le minimum qu’il pouvait faire. Il rangea le .45 dans sa veste et s’approcha davantage craintivement du monstre, les larmes prêtes à tomber.
“Explique moi… fais moi comprendre !”
Il l’attrapa par le bras et… ceci fut probablement la pire erreur de sa vie. Des choses qu’il ne pouvait pas prendre. Peur, tristesse, colère, empathie, dégoût, terreur ! Toutes ses émotions jouaient un concert dans sa tête alors qu’il voulait toute l’inhumanité de Gentech, de quoi avait poussé Akaza de se voir comme une simple arme, toutes les atrocités qu’il a commises et qu’il a été victime. Et une phrase qui se jouait en boucle dans son esprit.
"Je réduis en cendre tout ce qui à de la valeur à tes yeux"
Williams retira sa main lentement alors qu’il craignait véritablement pour sa vie, mais également pour celle de Narumi. Il recula de quelques pas, tremblant, visiblement sous le choc. S’il savait pour son don, c’était la fin ! Néanmoins, le rejeton de Gentech avait une autre question pour lui. Devait-t'il y répondre ? Il ravala sa salive et lui mentit sous l’effet de la peur.
“Non… désolé…”
Akaza
Autres Races
Age : 23 Date d'inscription : 10/12/2020 Nombre de messages : 54Bon ou mauvais ? : Esprit Libre Rang : -
Sujet: Re: Une coopération dangereuse [PV] Dim 9 Jan 2022 - 18:26
“Tu veux savoir la meilleure dans cette petite histoire ? Narumi m’avait demandé si j’étais capable de prendre la décision de juger l’avenir des gens qui se faisaient attrapés et auquel je réussissais à leur faire admettre leurs crimes ! Sur l’instant, je lui ai répondu que seul un sociopathe pouvait le faire sans n’avoir aucun état d’âme. Mais maintenant, après avoir été confronté à l’abomination que tu es, je pense que je m’en remettrais ! Je me confronterai aux conséquences contrairement à toi, putain de cannibale ! ”
Ce sont les paroles du détenteur de la pierre qui s’accordent avec une réaction surprenante pour le pâle. Alors qu’il lui explique sa volonté de respecter les défunts avec le peu de sérieux qui lui restait, le parieur craque, implose comme explose aussi bien physiquement que mentalement en témoigne ses larmes. Akaza entrant de plus en plus dans une indifférence totale pour son interlocuteur ne présente lui aucun signe de gêne ou d'instabilité lui, le “monstre”, la créature mangeuse d’homme, le pyromane. Mais au final, la question est…. Qui est le véritable monstre ? En reprenant ses précédentes paroles, il affirme avec froideur renforçant ce malaise ambiant qui s’instaure dans cette discussion de plus en plus pitoyable.
“Tu devrais t'écouter parler, Auguste, car nous savons l’un comme l’autre que tu ne crois pas un seul instant à tes paroles malgré tout le ressentiment que tu portes à mon égard.”
Son regard sera le coup qui achèvera sûrement la stabilité et le calme du caporal. Il n’est… que pitié. L’arme du fidèle camarade de Narumi est dès à présent pointé en sa direction et il observe avec un léger intérêt la teinte verte que prend son calibre au fur et à mesure que sa haine grandit. Alors il peut apercevoir le sourire d’Akaza grandir. Il allait vraiment le faire ? Le sourire du sociopathe grandit. Il allait vraiment le faire ? Ses joues étaient sur le point de se déchirer ne pouvant contrôler le flot de joie qui l’envahissait, laissant son ki exprimer sa pensée la plus profonde : “Appuie sur la détente.” . Seulement face à son discours incohérent qui est bien souvent l’aiguille dans la botte de foin des discussions avec lui, le temps d’incompréhension du Caporal permettra aux gardes de l'interrompre dans son initiative de juge, juré et bourreau. Cela a pour effet de faire disparaître la malveillance grandissante de l’arme vivante. Dans un long soupir, avec sa confiance habituel, il s’exprime sur ce regrettable incident avec une claire déception.
“Décidément….. Je pense que nous en avons fini, pas vrai Wi-”
L’énième destructeur de la capsule corporation voit son calme et son assurance brusquement secoués par une question simple et pourtant monstrueusement importante. Car oui, après tout ce temps, il n’a toujours pas exprimé sa vision de la liberté qui est pourtant son objectif principal jusqu’à présent. C’est une question très intéressante voire même déstabilisante pour le grand destructeur qui voit la faille que le porteur de l’épée dimensionnel lui a infligée dans cette grande boîte qu’est son esprit rempli comme tous de nombreuses craintes et insécurités.
Tentant de se reprendre comme il le peut, il faut dire qu’il touche un point sensible du démon au comportement aussi stupide qu'instable. En finalité malgré les divers événements qui l’ont conduit aussi, il n’a jamais explicitement expliqué son objectif à quelqu’un d’autre. La liberté et lui, c’est comme les deux doigts de la main non ? Et bien en réalité, c’est un peu plus compliqué que ça et ça ne se résume absolument pas à cela, mais malheureusement pour le Caporal terrien, il ne dispose pas du mérite nécessaire pour prétendre connaître l’effroyable vérité. Ou tout du moins c’est ce qu’il essaye de faire croire.
“Ma définition de la liberté ? Et bien….”
“C’est une drôle de question” est la première chose que le rescapé de Gen-Tech pense. Pour lui, sa vision est une pure évidence, mais il est vrai que ce n’est point ainsi que la plupart de ses amis les humains le voient. Alors, afin de s’exprimer avec clarté, quel est le moyen le plus simple ? Être franc et direct ? Ou plus cryptique comme à son habitude ? Non non, fini les détours.
“Pour moi, la vraie liberté est celle qui n’implique pas de responsabilités ou nos actes ne sont pas bridés par un règlement divin éphémère. En somme, qu’il y ait plus que les actes et non les conséquences. C’est une définition qui te convient, William Auguste ?”
C’est sur ces mots que le Caporal entreprend quelque chose d’extrêmement dangereux autant pour lui que pour son homologue au caillou mauve ; un coup de poker en espérant que la créature ne soit pas consciente de sa subtilité. Et résultat, le bras du démon pâle est saisi sans trop de difficulté. Un léger frisson le traverse, mais rien de plus. William venait de gagner ce combat mental qui semblait perdu d’avance. Dans un mouvement sec, Akaza se débarrasse de la main de son interlocuteur, reculant lui aussi de quelques pas. Le caporal tremblant comme une feuille, il soupire.
“C’est un contact et un ami proche, il te contactera sous peu, tâche de le mettre en relation avec Narumi et personne d’autre compris. Bref, si tu me cherches, tu sais où me trouver.”
C’est sur ces mots qu’il avance, percutant avec une certaine violence l’épaule du Caporal Honorifique Terrien. Dans un ultime soupire il exprime son mécontentement :
“Tss… Que des obstacles ici…..”
Williams Auguste
Terrien
Age : 28 Date d'inscription : 20/02/2018 Nombre de messages : 300Bon ou mauvais ? : Il se dit bon Zénies : 694 Rang : Z
Techniques Techniques illimitées : Across The Universe / Star Dust / Don't Bring Me Down ! / Space Oddity / Absolute Begineers Techniques 3/combat : We Could Be Heroes / Never Let Me Down Techniques 1/combat : The Loneliest Guy
Sujet: Re: Une coopération dangereuse [PV] Dim 9 Jan 2022 - 19:56
Toute cette situation allait contre les principes du caporal honorifique, que ce soit du côté d’Akaza ou du sien. Il s’était laissé prendre les tripes par un sociopathe malicieux qui l’avait poussé à craquer pour la deuxième fois. Sauf qu’à la place d’une personne froide mais humaine et amicale envers lui, il avait affaire à une entité qui le répugnait du plus profond de son être. L’aurait-il vraiment fait ? Aurait-il pu tirer à bout portant sur un autre être doté d'intelligence, qui pouvait ressentir des choses même à travers sa vision tordue du monde ? Ceci était une question que Williams, maintenant sous le choc de ce qu’il allait faire, se posait véritablement. En considérant cet acte, il n’était pas loin de devenir un meurtrier comme il l’était devenu dans une autre temporalité. Il avait gravé dans sa tête son sourire grandissant alors que son doigt appuyait de plus en plus sur la gâchette. Un souvenir qui allait le hanter pour un bon moment.
Il l’écouta raconter sa définition de la liberté sans lui répondre, hormis un regard trop las qui en disait long sur sa fatigue morale. Les batteries émotionnelles de Williams étaient à plat. Autant la définition parfaitement folle et égoïste de la liberté donnée par l’Être Parfait ne tombait pas dans les oreilles d’un sourd, autant il ne pouvait pas rassembler suffisament de force pour agir de quelconque manière. Surtout après les horreurs qu’il avait pu observer en lui touchant le bras, que le pyromane dégagea aussitôt.
Ce fut sans avertissement que la pire des nouvelles lui fut envoyée en pleine face, telle la balle de revolver qu’il avait failli tirer. Comment l’anthropophage pouvait-il définir son tortionnaire comme un ami proche, après toutes les atrocités qu’il lui avait fait subir ? Depuis tout ce temps, jusqu’à quel point son esprit pouvait-il avoir été perturbé ? Il n’y comprenait rien. La simple information que l’être inhumain puisse le contacter d’un moment à l’autre le terrifiait davantage. C’était son rôle de le mettre en contact avec Narumi, en plus de ça ? Elle qui avait déjà subi assez ? Pourquoi lui en particulier ? Toutes ces questions s’entrechoquaient les unes contre les autres dans l’esprit du simple terrien, en plus des insécurités réveillées par Akaza. Il retint ses larmes dans un effort herculéen, pour ne pas montrer davantage d'émotions négatives et satisfaire les narines du monstre.
Alors que A-8475 bousculait l'émotif de son épaule avec force, Williams se fit envoyer au sol, montrant davantage la différence de force entre l’être lambda et l’être parfait. Il lui adressa un regard noir tel la nuit, jusqu’à ce qu’il disparaisse de son champ de vision. Le militaire laissa couler quelques larmes avant de les sécher du revers de sa main. Il était bien trop bouleversé par tout ce qu’il avait pu ressentir et par tout ce à quoi il avait pu assister en si peu de temps. Il se releva, lentement, avant de regarder l’extérieur du quartier général de l’armée terrienne. Le bâtiment allait devenir un véritable crématoire s’il n’agissait pas. Il ne pouvait pas s’estimer sain d’esprit d’envoyer des êtres humains, aussi ignobles soient-ils, en tant que pâture à ce salopard. Il allait devoir contacter Narumi pour la confronter concernant son choix de le garder sous sa surveillance. L’expression “garde tes amis proches et tes ennemis encore plus” n’allait pas marcher sur la boussole morale de l’homme à l’écharpe multicolore. Avant qu’il ne songe à contacter la louve, son bipeur se mit à sonner sans qu’il n’ait pu envoyer le moindre message : le haut commandant le demandait d’urgence pour interroger deux personnes suspicieuses. Il lui rappelait également de respecter le code vestimentaire de l’armée, une notion que Auguste n’appréciait pas tant que ça. Cependant, les ordres étaient les ordres.
Il soupira à son tour, avant de rentrer à nouveau dans l’antre de l’Alpha et de se diriger dans les vestiaires pour revêtir sa tenue de caporal… si peu méritée après sa prestation discutable face à Akaza. La seule chose qu’il pouvait espérer était que sa réputation en tant que projet de la cheffe ne s’aggrave pas davantage.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Une coopération dangereuse [PV]
Une coopération dangereuse [PV]
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum