Et voici Magnetar... le paradis artificiel et point névralgique de tout l'Univers 13. Aussi fou que cela puisse paraître, l'existence d'un monde comme celui-ci est en réalité le fruit des efforts acharnés de générations entières, venues de différentes galaxies, pour construire cette planète en ne partant de rien. Oui, ces milles lieux qui se découvrent sous vos yeux ne sont un pas cadeau des dieux. Ces terres que vous foulez de vos pieds, ce sont celles qu'ils ont modelées. Cet oxygène que vous respirez, ce sont eux qu'il l'ont fabriqué. Ces bâtiments gigantesques s’élevant au delà ciel, une démonstration de leurs pouvoirs surnaturels. Quand à cette vaste étendue d'eau qui s'étend à perte de vue, elle était une preuve incontestable de leur pouvoir absolu. Le peuple d'Élyséa tout entier s'est démener pour ériger ce grand chef d’œuvre qui constituait aujourd'hui leur patrimoine culturel. Aussi incroyable que cela puisse paraître, même la nature semblait être complètement maîtrisée par ici. Partout en ce monde, tous les coins ou la végétation abondait ressemblaient à d'immenses jardins entretenus soigneusement. En clair : Tout. Était. Maîtrisé.
« Messire, nous sommes arrivés. »
« Bien. Emmenez ses bagages. Nous allons procéder à la visite du palais. »
La navette se posa à proximité de l'imposant palais surplombant les autres bâtiments. Lorsque la grande porte de fer s'ouvrit, nos voyageurs furent accueillis par un long tapis rouge ainsi qu'une grande rangée de soldats en armure. Ceux qui étaient déjà à bord sortirent en premier et rejoignirent les rangs afin de compléter cette haie d'honneur. Cela fait, les autres passagers sortirent enfin tandis qu'un serviteur se précipitait pour récupérer les bagages de la demoiselle.
« Bienvenue sur Magnetar, Madame. Je vais vous prendre ceci si vous le permettez. »
Peu après leur arrivée, un vieil homme vint à leur rencontre et fit une révérence avant de reprendre parole. A en juger par grande taille, sa musculature imposante, le monocle à son œil droit, sa moustache impeccable et sa tenue raffinée, il s'agissait là d'un parfait majordome. Étrangement, sa carrure ne donnait pas l'impression qu'il était dans le métier. Avec un corps aussi imposant, il aurait été facile de penser que ce simple serviteur était un militaire entraîné mais cela ne semblait surprendre personne ici. Après tout, les élyséens étaient des guerriers nés et il suffisait de les regarder pour comprendre que leurs points communs avec les terriens s'arrêtaient simplement aux apparences.
« Vous me dégagez les affaires de Misha. Elle prendra ses quartiers pendant son séjour. »
« Entendu, ou dois-je déplacer les affaires de... »
« Les déplacer ? Non, non... »
« Plaît-il ? »
« Tout doit disparaître. Assurez-vous qu'il n'en reste rien. Est-ce bien clair ? »
« Comme de l'eau de roche. Si vous le permettez, je m'y attelle tout de suite. »
Le maître de l'univers répondit par un simple hochement de tête avant de reprendre sa route. D'un geste de main, il invita Setsuka à le suivre et continua de marcher vers la grande porte du château. Dès lorsqu'ils arrivèrent à proximité de l'entrée, les battants s'ouvrirent sous leurs yeux, dévoilant par la même occasion le grand hall qui offrait une vue directe sur la salle du trône ainsi que... cet invité inattendu.
Spoiler:
« Il était temps que nos chemins se recroisent, Auros. Ou devrais-je dire... mon éternel rival !»
*Voyez-vous ça...*
« Lieutenant Razael... je vous pensais mort, tout comme le reste de vos forces mobilisées sur Terre. »
« Mes hommes n'égalaient ni ma chance, ni mon talent mais assez parlé de cela, je t'attendais pour une raison toute particulière ! »
« Prépare-toi, Empereur divin car dès aujourd'hui je vais prendre place sur le trône qui me revient ! » « Prépare-toi, Empereur divin car dès aujourd'hui je vais prendre place sur le trône qui me revient. Pfff... »
*Ça dois faire vingt-quatre fois que j’entends ça, le disque est rayé.*
« Si tu veux mourir une seconde fois alors tu n'as qu'à patienter, je suis un peu occupé. »
« Ah, je vois ! Tu te dégonfles car tu refuses d'admettre la défaite devant la demoiselle ! Tu as bien raison car c'est exactement ce que je ferais à ta place ! Une chance pour toi, le grand Razael sait se montrer miséricordieux alors si tu t'excuses tout de suite et que tu te montres très convainquant, je pourrais peut-être, je dis bien PEUT-ÊTRE te pardonner cet affront et te laisser partir la queue entre les... euh, mais ou tu vas comme ça ?! »
Continuant son chemin vers le trône, le despote ignora le monologue et passa à coté de lui sans y prêter d'avantage attention, chose qui n'était visiblement pas au goût de son interlocuteur.
« Ne te préoccupe pas de lui. »
« Ah non ! Je ne te laisserais pas te défiler de cette façon ! »
Sans la moindre hésitation, l'arrogant guerroyeur aux cheveux roux empoigna le manche de son épée de ses deux mains et s'élança vers sa cible pour abattre sa lame sur ce dernier. Le résultat ne fut guerre surprenant. Ne prenant même pas la peine de se retourner pour lui faire face, le fils de Jarvis lui colla son poing métallique en plein visage et l'envoya valser jusqu'à l’extérieur du palais. On pouvait d'ores et déjà entendre les soupirs ou les rires de certains sujets qui, à en juger par leurs réactions, étaient habitués de voir cette étrange scène se produire. Deux d'entre eux s'échangeaient même de l'argent depuis un coin discret. Si la brune était avait une ouïe plutôt fine, elle pouvait peut-être les entendre parier sur la distance que le malheureux venait de parcourir. Razael avait beau être présomptueux, cette raclée instantanée garantissait qu'il ne reviendrait pas si tôt.
« AUROOOOOS ! »
Tiens ? Il s'agissait d'une voix différente de la précédente. En fait... on pourrait même dire qu'il s'agissait de la voix d'un enfant. Haussant un sourcil, le seigneur élyséen fit volte-face et vit arrivé le petit être joyeux, tout content de le retrouver.
Spoiler:
« T'es rentré et tu me l'as même pas dis ! »
« Disons que je viens juste d'arriver. Je croyais t'avoir dis de rester sur Igole-XVI en mon absence. »
« Ben oui mais y'a des méchants qui sont venus et pis ils ont tout cassé ! »
« Il ne manquait plus que ça... on s'occupera de ça plus tard. »
« Dis, dis ! Elle est ou Mishaaa ? »
« On ne la reverra pas. »
« Ah... »
Il haussa juste des épaules puis passa aussitôt à autre chose.
« Bon bah tant pis !»
« Setsuka, je te présente Io. Crois-le ou non, il est le dernier Kaio Shin de notre univers. C'est lui qui est en charge de créer de nouvelles planètes afin de peupler notre galaxie. »
« Saluuuuut ! »
Le garçonnet agita la main comme un enfant pour faire coucou puis écarquilla les yeux en remarquant un détail chez cette individue. Peu après, il pointa du doigt sa queue de singe.
« Oooooh ! Mais t'es une saiyanne ! T'es bien la dernière qui reste dans l'univers toi aussi !»
Oups... voilà un sujet qu'il n'aurait peut-être mieux pas valu aborder. Compte tenu de son passé, peut-être que notre amie balafrée ne se sentait pas concernée par l'éradication totale de sa propre espèce. Néanmoins, il ne serait pas recommandé de chercher à en savoir d'avantage pour le moment.
« Hé, j'ai une idée ! Et si on construisait une nouvelle planète ? »
« Attends ! Tu n'es pas sérieux ?! »
« Mais si ! C'est toi qui dit et c'est moi qui fait ! Alors, qu'est-ce qu'en t'en dis, Setsuka ? »
Et bien tout semble entre les mains de notre chère invitée ! Faire construire une planète à son image ? Comment refuser une si généreuse proposition ? Une telle opportunité ne se représentera pas deux fois alors autant en profiter dès maintenant !
Setsuka
Saiyan
Age : 32 Date d'inscription : 10/08/2018 Nombre de messages : 313Bon ou mauvais ? : Neutre Zénies : 1450 Rang : Z
C’est vraiment trop bizarre que les gardes tout doré ne répondent pas. Mais ils sont peut-être muets. Ou sourd. Ou les deux ? Ben, en tout cas ils savent où trouver à manger s’ils en ont besoin !
Une secousse la tire de ses pensées.
« Yoooouuuu-houuuuuuuuuu !!!! »
Les bras en l’air, la queue de singe agitée, voilà ce qui fut la réaction de Setsuka lorsque le vaisseau s’engagea dans le portail afin de changer de dimension (Au moins, la petite saiyan n’avait pas retiré sa ceinture pour se lever et risquer de faire des cabrioles douloureuses avec les secousses de la traversée ! – mais l’envie ne manquait pas, naturellement).
Le contraste parfait entre le sérieux d’Auros et la légèreté de l’étrangère s’accentua davantage lorsque ses mirettes découvrirent, ébahies, cette nouvelle terre qui se donnait à elle.
Cette fois-ci elle détacha sa ceinture avec excitation pour se lever d’un bond, venant coller son petit nez aquilin contre la vitre donnant sur l’extérieur la plus proche, en compagnie des paumes de ses mains.
« Bwoooolalalaaaaaa ! Woooouuuuuh ! » Son membre poilu frétillait inlassablement, se balançant au rythme des mouvements frénétiques de ses pupilles dilatées par l’émoi. « Y’a pleiiiiiiin d’eau ici aussi ! Vous devez avoir des créatures aquatiques trop mimi ! » Celle-ci retire ses membres écrasés contre le carreau, laissant une fine couche de buée sur la paroi. « Pis c’est joli vos tours ! Vous avez un sens de l’art que je n’aurais jamais pu imaginer ! Et pourtant je m’y connais en construction, je confectionne des meubles et des habitats sur Görana. »
Setsuka adore bouger, concevoir des fresques, utiliser ses petites mains pour façonner des choses. Elle ne pourrait certainement pas passer sa journée derrière un bureau ou un ordinateur. C’est une personne « du dehors », qui construit, assemble, bricole, jardine, chasse… En somme, ce n’est pas une « bonne épouse » conventionnelle – mais une excellente compagne de survie.
Lorsque l’embarcation atterrie, la jeune fille prend ses cliques et ses clacs et se précipite au dehors avec l’engouement d’un enfant.
« Hmmmmmmw ! ça sent boooooon ! » Setsuka se faufile partout pour humer la flore maîtrisée de ce jardin d’exception. « Y’a tout plein d’espèces que je ne connais pas, c’est cooooOOOOOOoool ! » Celle-ci se hâte de retourner auprès d’Auros, qui lui entamait déjà le chemin vers le palais. « Dis, dis ! Je pourrais prendre quelques graines de chez toi ? Comme ça, je ferais un jardin en honneur d’Elysea mais sur Görana ! ça pourrait être trop chouette, hein ! » Celle-ci avait levé son visage enthousiaste vers le monarque, les yeux pétillants à l’idée de composer un parterre Elyséen chez elle.
Un monsieur carré – bien que cela semble être une normalité pour les représentants de sa race – salue l’autochtone et prend ses bagages. Un visage radieux illumine son fin minois.
« Oooh, salut ! Ben, appelles-moi Setsuka ! » Celle-ci s’approche du majordome et lui donne une accolade sympathique (et ridicule au vue de sa petite taille en comparaison avec lui). « Pis merci de prendre mes affaires, c’est trop sympa ! »
La jeune fille doit passer pour une rustre – mais une campagnarde gentille et agréable, au moins.
« Sur Görana, on brûle les affaires des gens mauvais et on danse autour du feu pour leur attirer le mauvais œil ! » Dit-elle pour participer brièvement à leur conversation à propos de Misha. « On fait bien la fête et eux, ça leur amène du malheur ! Bien fait ! » Ajoute-t-elle avec un air croyant et candide qui donne envie de lui ébouriffer les cheveux.
Le monsieur repris sa route et le duo la leur. Difficile de ne pas sautiller partout en abandonnant Auros quelques secondes pour aller observer toutes ces nouvelles et magnifiques infrastructures qui s’offrait à la göranienne ! Et l’ouverture des grandes portes donnant sur l’intérieur de son château ne calme en rien ses ardeurs.
Au contraire.
L’autochtone s’élança gaiement vers le centre de cette fabuleuse salle aux couleurs et aux arabesques inconnues. Ses yeux brillaient comme deux étoiles mises en valeur par la beauté de l’œuvre de Nyx, et son cœur battait la chamade comme lorsque l’on vit sa première amourette. La jeune fille tournoie sur elle-même gaiement, avide de continuer à s’en mettre plein la vue.
« SU-PRA SUUUU-PERRRR ! » Lâche-t-elle en analysant de près la moindre parcelle de marbre comme pour en découvrir les secrets de fabrication.
Dès lors où la sauvageonne s’extirpe de sa divagation, son regard se pose finalement sur l’invité aux longs cheveux rouges. C’était l’un des attaquants de la Terre, aux côtés d’Auros. Celle-ci lui fait un signe de la main.
« Oh bah coucou ! C’est toujours une bonne surprise de voir des gens changer d’attitude ! » Lui confie-t-elle avec émotion (elle croit que Razael est « redevenu gentil » comme Auros).
Nonobstant, ce fourbe gaillard semble vouloir subtiliser le trône de l’Empereur – et lorsqu’ils prononcent conjointement la même phrase en cœur, la jeune fille se gratte l’arrière de la tête d’un perdu, mais ses traits faciaux indiquent qu’elle s’amuse de la situation. Genre : c’est quoi cette mascarade ? Mais en même temps c’est trop marrant !
Le type étrange continue son discours : il cherche à captiver l’attention du monarque. Pourtant, ce dernier ne semble pas le moins du monde affecté par ses revendications ou même sa simple présence.
« Eh ! Ne m’utilise pas comme prétexte parce que t’as peur de te faire casser les dents ! Et puis son cœur est bon, alors c’est déjà une personne de valeur à mes yeux, alors il n’a rien à prouver ! » Rétorque-t-elle en levant son pouce vers l’indésirable à la longue chevelure.
Le Dieu de la Destruction lui intime de ne pas lui conférer d’attention. Celle-ci hausse les épaules.
« Ben c’est pas très gentil de l’ignorer, même s’il a l’air bête. » Pense-t-elle tout haut avec un air un peu chagriné. « Ce n’est pas sa faute s’il est comme ça, et puis il peut sûrement s’améliorer ! Un bon coup sur la tête c’est ce dont on a besoin parfois pour se remettre les idées en place, alors tu devrais lui donner ce qu’il veut ! »
De toute façon, le « vaillant assiégeur » fini par prendre son courage à deux mains pour lancer l’offensive. La rencontre entre sa tronche et le poing d’Auros – qui n’avait même pas daigné lui faire face – l’envoya « se faire voir ailleurs si j’y suis » magistralement sur une très, très longue distance à l’extérieur de la demeure. La combattante applaudit d’un air contenté le spectacle.
« Joli home run ! » Commente-t-elle avec humour, fière de pouvoir caler cette expression apprise lors de son séjour sur Terre.
Une voix fluette clame le prénom du régent Elyséen. Les deux compères font volte-face pour découvrir qui est à l’origine de cet appel « costaud » (malgré la gracilité de l’élocution).
C’est une sorte de Shin ou de Kibito miniature ! Il doit être de la même espèce que ces deux joyeux lurons que la chasseresse avait rencontrés lors de son entraînement dans la Salle de l’Esprit et du Temps. Par ailleurs, cette préparation dans un lieu aussi singulier avait été réalisée dans le but d’être apte à faire face à leurs ennemis d’antan alliés à Auros. La plupart des gens sont rancuniers. Setsuka n’a pas la mémoire courte, mais cela lui semble vain et stupide d’en vouloir à quelqu’un qui a fait ce qu’il devait : changer. Au contraire, elle était heureuse de pouvoir se tenir aux côtés du Dieu de la Destruction sans crainte !
Ils échangèrent quelques brèves nouvelles qui s’apparentaient à des banalités pour des personnes de leur rang. Auros introduit son invitée à son partenaire kaioshin. Celle-ci rendit les joyeuses salutations à Io.
« Coucou ! Ton apparence m’a rappelé Shin et Kibito, tu les connais sûrement ! En plus, Kibito il a gardé un Pouic avec lui ! »
En effet, Kibito semblait s’être lié d’amitié avec un Pouic qui s’était incrusté dans les affaires de la jeune femme (Cela arrive régulièrement, d’ailleurs on pourrait gagner gros à parier qu’il y en a dans ses actuels bagages).
Suite à son commentaire concernant les saiyan, celle-ci posa ses poings contre ses hanches, faisant onduler son appendice caractéristique.
« L’année passée je ne savais même pas encore que j’appartenais à la race des saiyan ! Et puis je ne me reconnais pas vraiment en eux de toute façon. Je suis göranienne avant tout ! »
Un génocide n’est jamais quelque chose de réjouissant et sa curiosité l’amènerait forcément à interroger son hôte à un moment donné à ce sujet toutefois.
L’être de petite taille propose de créer une planète.
C r é e r u n e p l a n è t e.
Rien que ça.
« !!!! NOoooooOOoON ?! SERIEUX !!!! » S’exclame la petite saiyan après une demi-seconde de « bug faon blue screen cérébral » absolument logique – d’ailleurs le dirigeant avait posé la même question, à sa façon.
On lui demande son avis. La jeune fille qui trépigne déjà sur place explose.
« VOUI-VOUI-VOUI !!!! C’EST TROP GENIAL ! » Elle se tourne vers Auros, les pieds collés parce qu’elle sautille sur place et les mains jointes devant son propre buste, ce qui renforce son air mignon. « Dis ouuuuuuuuiiiiiiii s’il te plaaaaaaaaît ! » Celle-ci se calme (c’est faux) et prend les mains d’Auros dans les siennes, les yeux plein d’espoir. « En mettant notre intelligence collective à profit, on pourrait créer notre éden personnel, quelque chose de jamais vu mais qui nous ressemble ! » Ses yeux font transparaître le caractère divin de sa sincérité et de sa bienveillance. Bien qu’elle soit indéniablement excitée, sa douceur naturelle lui fait lâcher avec la plus grande précaution les mains du monarque. « L’idée est plutôt romantique, en plus ! » Ajoute-t-elle avec un air enjoué.
Cette dernière se tourne vers Io et s’incline respectueusement devant lui (Ou elle, en fait… difficile à dire sur quelqu’un qui fait aussi jeune !)
« Merci pour cette idée grandiose ! » Elle se redresse, un grand sourire aux lèvres. « Mais je ne sais pas comment ça fonctionne, et je dois d’abord comprendre si vous voulez bien m’expliquer, tous les deux ! »
Celle-ci s’assoit en tailleur sur un quelconque fauteuil s’y prêtant afin de se préparer à « l’étude ».
L’autochtone sort de sa sacoche son fameux «Recueil des Espèces », tourne quelques pages pour trouver une page blanche et se muni d’un crayon de bois agreste.
« Comment on conceptualise la création d’une planète entière ? » Cette dernière s’est (enfin) véritablement désénerver de son état tumultueux précédent. « Est-ce que si je la dessine en fonction de nos idées, ça vous aide ? Ou est-ce que tu peux… ben, par exemple, fouiller dans mon cerveau pour voir comment j’imagine le truc ? » Questionne-t-elle en lançant un regard à Io, puis à Auros (Peut-être que c’est lui qui est susceptible de réaliser une prouesse de ce style).
Celle-ci lève le menton vers le plafond quelques instants, l’air pensive.
« D’ailleurs ça manque de fresque, je pourrais vous peindre des trucs si vous voulez ! Les habitants de görana se tournent vers moi pour ce genre de travail parce que je reproduis fidèlement ce qu’ils imaginent. » Celle-ci imagine déjà des scènes incluant Auros et Io qui combinent leurs pouvoirs dantesques afin de donner vie à de nouveaux mondes… « Euh c’est un autre sujet mais c’était juste pour vous dire que ça serait cool ! » Ajoute-t-elle en s’obligeant à cesser de rêvasser.
« Si je comprends bien, Io, tu peux créer tout ce qu’on imagine, c’est ça ? ! Que ça soit au niveau de la structure de la planète ou des créatures… Je n’arrive pas encore à réaliser ! » Dit-elle en frappant l’une de ses cuisses de sa main libre, comme pour se donner un coup de fouet et s’aider à saisir pleinement la situation. « Mais comment vous faites pour savoir qu’il est temps de construire une planète ? Et comment ça se passe quand vous devez intervenir pour réguler une espèce, ou un truc comme ça ? Votre charge de travail doit être immense… mais tellement captivante !! »
Sa curiosité vient de poindre le bout de son museau. La petite saiyan les regardaient à tour de rôle avec une admiration impossible à dissimulée.
« J’aimerais que notre création soit la plus authentique possible, il faudrait que l’on donne le meilleur de ce que l’on a ! Mais il faut que ça nous corresponde aussi pour que ça ait de la personnalité ! » Celle-ci commence à gribouiller quelque chose sur une feuille vierge, cela l’aide à cogiter. « Je dois mieux connaître tes goûts, Auros ! On devrait peut-être vivre quelques activités du « quotidien » ensemble avant d’élaborer entièrement notre planète ? » Celle-ci relève son visage vers lui pour saisir son avis, omettant que « ça » (créer des planètes) fait partie de son quotidien, en fait. En réalisant tout d’un coup ceci, le rouge lui monte aux joues. « Enfin je voulais dire… euh des trucs plus… « classiques » ? de tous les jours, quoi ! Genre euh, je ne sais pas, rendre visite à ton peuple, faire le jardin, bricoler des sculptures ou des meubles, chasser... » Et voilà, un « éclair de génie » la traverse et elle s’emporte : « Oooh et puis j’ai tout plein de trucs à découvrir sur toi, comme tes loisirs ! T’aimes bien le surf ? ! »
Franchement. Prenez quelques secondes pour vous. Imaginez les cocotiers, un grand soleil, un léger vent. Une planche de surf blanche immaculée sur l’eau azurée de la mer. Auros en maillot de bain qui prend une vague. Fermez les yeux et pensez-y, ça vaut le détour. Pauvre Empereur qui écope de deux enfants pour le prix d’un ! Il est dans de beaux draps !
Auros
Autres Races
Age : 28 Date d'inscription : 05/01/2020 Nombre de messages : 216Rang : BOSS
Sujet: Re: [U13] - Conflits internes Mer 18 Mai 2022 - 22:19
Quel enthousiasme ! La visite de ce nouveau monde ne faisait que commencer et notre jeune amie était déjà émerveillée par le spectacle qui s'offrait à ses yeux. Il fallait bien avouer que ce monde était un bijoux en lui même, Magnetar était la perle rare au milieu des étoiles. Même pour un si grand Empire, une planète créer par la main de l'Homme était une œuvre d'art dont la seule création a nécessité d'innombrable années. Excitée comme une puce, Setsuka ne put s'empêcher de s'agiter dans tous les sens. Au cours de ce bref trajet, la göranienne pouvais d'ores et déjà admirer le paysage depuis le hublot devant lequel elle s'est précipité. En plus d'être une source d'enrichissement, la découverte de quelque chose de nouveau avait toujours ce coté fou et mystérieux : nul ne sait jamais à quoi s'attendre et la suite nous réserve pourtant moult surprises. L'invitée du jour n'en voyait sûrement rien mais le vif intérêt qu'elle portait à Élyséa fit décrocher un sourire à son hôte, plutôt fier de ce joyau qu'il reprit à feu son père.
Ces mots furent prononcés juste avant leurs arrivée. D'un pas calme, d'apparence tout du moins, le seigneur élyséen entama sa marche vers le palais divin. Néanmoins, la question de son interlocutrice ne restait pas sans réponse. Hochant la tête, le conquérant lui offrit l'autorisation d'emporter avec elle ce qu'elle voulait.
« Tu risquerais d'avoir l'embarras du choix. Je penserais à faire venir quelqu'un pour t'en apporter et... te dire à quoi t'attendre. »
Lui dire à quoi s'attendre ? Qu'entendait-il par là ? Il s'agissait bien de fleurs, non ? Ces dernières avaient-elles des propriétés particulières ? Se pourrait-il que certaines d'entre elles soient dangereuses ? Et surtout... à quel point ? Qu'importe, le fils de Jarvis ne s'attarda pas sur la question. Le majordome était déjà arrivé et celui-ci n'avait pas tardé à s'occuper des affaires de la nouvelle arrivante. De toute évidence, il prenait son travail très au sérieux, c'en était presque à croire que sa propre vie dépendait de ce qu'il faisait en cet instant même.
« Setsuka ? Comme la fleur blanche ? En voilà un nom charmant ! »
Très flatteur, en effet. S'il était aussi habile avec les mots qu'imposant de part sa grande taille alors cet humble serviteur serait bien capable de convaincre n'importe qui. Lorsque la jeune femme lui donna l'accolade, ce dernier la suivit dans son geste tout en affichant un sourire amical. Et oui, il s'était déjà adapté au comportement plus ou moins inentendue de cette invitée venue d'un autre univers. La suite, vous la connaissez : il reçut les instructions de son maître et s'en alla faire de la place dans cette chambre qui autrefois appartenait à cette traîtresse de Misha. Pour cette fois, il n'y aura pas de fête au village ou de rituel païen pour célébrer la destruction de ses biens. Espérons pour la concernée qu'elle n'avait rien laisser de trop important au cours de son séjour, sans quoi elle pourrait amèrement regretter leur absence.
Passons l'intervention du lieutenant élyséen qui, selon son chef, ne méritait guère plus d'attention que celle qui lui fut donnée jusqu'à maintenant. La façon dont ce mauvais bougre a quitté (pour ne pas dire expulsé) de ces lieux était digne d'un record aux jeux olympiques. Si quelqu'un avait été sur place pour vérifié, cette personne aurait pu témoigner que notre homme à la tignasse rousse a mis presque une trentaine de secondes à retomber au sol et ce en dépit des nombreux obstacles rencontrés en chemin. L'arrivée de Io ne se fit pas attendre. A peine avait-il entendu parlé du retour d'Auros que le petit être au teint violacé s'est précipité vers l'entrée pour le retrouver, le tout en l'appelant bruyamment. Ceci étant dit, sa présence n'était pas ce qui était à craindre, loin de là. En vérité, c'était la sienne plus celle de notre amie saiyanne qui allait tout changer car notre dieu de la destruction réputé pour son immense cruauté allait réellement avoir se changer en nounou pour gérer ses deux enfants.
« Oh ! Tu les connais ! Tu dois être une amie à eux alors ! »
Et voilà, à peine se sont-ils rencontrés que la balafrée s'est déjà mis notre petit mini-dieu dans la poche. Évidemment, Io avait déjà rencontré ses homologues par le passé. Même si ces derniers n'ont eut que de rares occasions de discuter, ils restaient de bonnes connaissances et conservaient encore cette relation amicale aujourd'hui. Si de tout évidence, il n'était pas encore au courant des enjeux de la dernière guerre, il s'avérait déjà capable de remplir le rôle de ses nombreux prédécesseurs. En quelques mots, on pouvait le considérer comme un enfant prodige et c'était plutôt de bonne augure pour le dernier survivant de son espèce. Par ailleurs, c’était justement le cas de sa nouvelle amie qui voyait les choses d'un autre œil.
« Bah t'es pas une vraie saiyanne alors ? Mais c'est quoi göranienne ? Et pis c'est quoi un Pouic ? »
Tiens ? Il l'ignorait ? Lui ? Cela ne pouvait dire qu'une chose : Görana n'existait tout simplement pas dans cette réalité. Ni Io, ni ses mentors n'ont créée cette planète ; elle appartenait au septième univers et, probablement, au sixième puisque ceux là sont jumeaux. En tout cas, toutes ses choses que notre petit créateur ne connaissait nullement avaient le don d'attiser sa curiosité mais si par malheur l'envie de voyager en dehors des limites qui lui ont été imposées lui viendraient à l'esprit, l'être masqué serait là pour lui barrer la route. Difficile de dire s'il le protégeait tel un aîné envers son petit frère ou s'il voulait simplement l'enfermer dans cette cage aux parois invisibles, comme il l'a fait en le tenant à l'écart au cours des derniers affrontements. Malheureusement, même cette petite lune isolée qu'était Igole-XVI n'était plus sûre pour celui qui devait resté éloigné de toutes ces violences. Pour autant, il ne semblait porter aucune blessure ou trace de ce qu'il aurait pu subir quand il séjournait là bas : son sourire d'ange est toujours resté le même.
On pouvait même dire que s'en était réconfortant... jusqu'à ce que ce jeune taré propose à la demoiselle de créer une planète. Oui oui, Il lui proposé, à elle, de créer une planète ! Vous vous en doutiez, le dieu de la destruction avait toutes les raisons de contester ! Depuis quand un être de rang divin pouvait-il se permettre une chose pareille ? Faire participer une mortelle à la création d'un nouveau monde, pire encore, lui demander des instructions ?! Cela ne se faisait pas ! Aussi parlant cette utopie pouvait-elle paraître, elle ne pouvait juste pas voir le jour.
« Non, non, non ! Vous pensez vraiment que je peux accepter ça ?! »
« Maieeeeeeuh ! Elle aussi elle est d'accord en plus ! »
Difficile à croire mais leur insistance aura eut raison de son intransigeance. Entre les les larmes (de crocodile) du jeune garçon et les arguments de leur convive, celui que l'on pensait l'intraitable se retrouvait face au mur, incapable de leur refuser l'interdit. Non mais franchement, ce serait-il ramolli depuis sa défaite ? Quoi qu'il en soit, ils se sont montrés suffisamment persuasifs pour que notre dictateur préféré (ça se dit ?) ne finisse par céder.
« Bon, d'accord, d'accord... vous avez gagné ! Mais je vous préviens : si vous vous amusez à faire n'importe quoi avec ce nouveau monde, je n’aurais aucun remord à l'effacer ! »
Quel rabat-joie celui-là. Ne pouvait-il pas simplement apprécier l'idée, comme tout le monde ? Quoi qu'il en soit, Io et Setsuka étaient prévenus : aucun abus ne saurait être tolérer. On oublie tout de suite les chat tartines volants, les plantes vaches ou encore les piñatas sauvages qui se baladent en pleine nature. Selon lui, ces choses là n'avaient rien à faire dans un tel univers et son message semblait clair. Vint ensuite les questions théoriques qui pour eux, n'avaient aucune réelle importance. La logique existe uniquement pour ceux qui doivent s'y conformer, elle ne s'appliquait nullement aux êtres dont les pouvoirs outrepassaient les limites de l'imaginable. Installée sur son fauteuil, les questions plein la tête.
« Ben c'est facile ! Tu formes une grosse boule magique dans le creux de ta main, tu la lances trèèèèèès loin pis tu la fais grossir comme ça ! »
Il écarta les bras pour appuyer ses propos.
« Mais c'est pas tout ! Pour qu'elle soit jolie faut aussi la colorer puis l'arroser, planter des arbres et tout plein d'animaux dedans pour la faire vivre. »
« Io, tes explications... »
« Ah oui, j’oubliais ! Faut la mettre près d'un soleil pour pas qu'ils fassent trop froid mais faut pas la mettre trop près non plus hein parce que sinon les animaux ben ils ont trop chaud et après ils ont tout le temps soif mais ils peuvent pas boire puisqu'il y a plus d'eau comme il fait trop chaud. »
« C'est très clair, merci.»
Bon... et bien je crois qu'il faudra se passer des explications scientifiques. Dans son élan de motivation, la dessinatrice proposa de schématiser ses idées, de les projeter sur le papier mais comme elle l'avait deviné, ces efforts ne seraient pas nécessaire puisque pour répondre à sa prochaine question, il y avait un volontaire.
« Moi j'peux ! »
Encore ce gamin surdoué. Difficile à croire, pas vrai ? Il n'en avait pas l'air et pourtant notre jeune créateur était quasi-omnipotent. De la télépathie ? Facile ! Tout ce qu'il avait besoin de faire, c'était de se concentrer, regarder et écouter. Trois choses qui requéraient beaucoup de patience pour un enfant de quatre-mille ans.
« T'as qu'à imaginer et moi je te le refais en vrai ! »
Ah, si la vie pouvait être aussi facile... mais l'univers n'est pas un simple support destiné à mettre en valeur les chefs d’œuvres de son créateur. Non, il y avait la vie et ensuite ce que l'on faisait d'elle. Parce que les dieux l'ont permis aux vivants, tous étaient en mesure de la donner, la prendre ou encore de jouer avec. Au moment même ou un libre arbitre leur fut donné, cette décision leur revenait chaque jour sous différents aspects.
« Tu ne trouveras pas de fresques ou d’œuvres d'arts ici, dans la salle du trône, mais nos couloirs sont presque aussi remplis qu'un musée. Libre à toi d'en faire le tour si ça te chante. »
Maintenant qu'il le disait, la salle du trône semblait bien vide. Mis à part ce sol impeccable, le tapis rouge, les luminaires, les colonnes géantes ou les statues d'hommes en armure sans oublier ce trône situé trois marches plus haut, il n'y avait pas grand chose ici. C'était comme si quelqu'un avait demandé à ce que cette salle reste le plus vide possible. Cette absence mettait en valeur le peu de choses qu'il y avait ici, incitant de cette façon ceux qui pénétraient ces lieux à diriger leur regard vers la personne sensée se trouver installée sur se siège doré.
« Oui ! Je peux tout faire ! »
Voila la réponse à sa question sur la création. Les pouvoirs du jeune kaioshin, avaient-ils des limites ? Si tel était le cas alors jusqu’où pouvait-il aller ? Peut-être que l'habitante de Görana voulait un aperçu de ses pouvoirs ? Pourquoi pas, après-tout ? Alors même qu'il répondait par l'affirmative, le bambin mit sa main en évidence, paume ouverte et forma un petit globe violacé au beau milieu de cette dernière. Au commencement, ce n'était qu'une petite boule de terre sèche et craquelante. De ses doigts minuscules, le garçon façonnait monts et rivières à partir de cette même terre. Manipulait cette dernière aussi facilement qu'avec n'importe quel argile, ce petit être était comparable avec un enfant jouant avec de la pâte à modeler... mais à une exception prêt, car c'est la vie qu'il tenait entre ses mains. Secondes après secondes, il fit s'écouler l'eau sur cette sphère gravitant sur elle même, donna naissance à la flore et mit au monde de minuscules quadrupèdes qui n'avaient nullement conscience de l'exemple qu'ils représentaient. Puisque le but de leur existence n'était guère plus que de nourrir la soif de connaissance d'une individue, ces créatures éphémères allaient tantôt disparaître pour la raison qui a menée à leur apparition.
« Détrompe-toi, Setsuka. Nous ne suivons pas de règles : en fait, c'est complètement arbitraire. »
Quand l'homme au masque d'acier s'approcha du garçon, il posa son index sur sa dernière création, la réduisant ainsi à l'état de poussières lumineuses se joignant au néant, il n'en restait déjà plus rien.
« MAIEEEEEUH ! »
Réagissant tel un enfant auquel on aurait cassé le jouet, c'est du haut de ses trois pieds qu'il tapa encore et encore contre le buste du Grand Destructeur. Il avait beau être quelqu'un de terrifiant, notre petit créateur ne pouvait le voir autrement qu'un grand frère un peu trop protecteur. Si une chose était sûre, c'est que leur façon de voir les choses importantes, telles que la vie et sa valeur, était on ne peut plus différente que celle du commun des mortels. Telle une bougie que l'on éteint et que l'on allume, les divins créaient et détruisaient à leur manière, selon leurs propres règles, avec ou sans remords et ce du temps que l'éternité leur est toujours allouée.
*Le meilleur de ce que l'on a, hein...*
Donner le meilleur de soi-même, donner vie à quelque chose qui nous correspond, à notre image ; un long travail d'introspection s'annonçait d'ores et déjà mais il était plaisant de voir cette guerrière s'investir autant dans cette idée. Avec le temps et le talent, cette créatrice en herbe pourrait un jour donner vie à ses propres créations, tout comme ce garçon dont les seules limites étaient l'imagination. Avant d'entamer cette longue tâche, notre amie saiyanne tenait à en savoir d’avantage sur celui qui l'avait menée jusqu'ici. Quels étaient ses goûts ? Ses préférences ? Ses habitudes ? Beaucoup de questions à poser pour un être ne connaissant que l’entraînement et la guerre. Jusqu'à son couronnement, sa vie s'est résumé par une longue série d'épreuves, chacune plus ardue que les précédentes. Ainsi fut forgé le corps et l'esprit de celui qui dirigeait d'une main de fer l'Empire d'Elyséa. Comme vous avez pu le constater, rares étaient les fois ou ce grand brûlé s'autorisait du répit et cette faiblesse fut à l'origine de sa propre défaite.
« Du surf ? C'est une blague ?! »
Bizarrement, il n'avait pas l'air d'accord avec ça.
« Tu m'imagines vraiment me pavaner en maillot de bain et tenir sur une planche ?! »
Non, sérieusement ? Elle n'y pensait quand même pas ?! Le plus jeune d'entre-eux ne put s'empêcher d'éclater de rire à la simple idée de le voir ainsi même si cela n'arrivera probablement jamais, fort heureusement.
« Entre écouter les doléances de mes subordonnées, gérer les affaires de cet Empire et réguler la population, il faut dire que je suis bien occupé. »
« Pff, t'es pas drôle ! »
Oui, c'était bien le genre de réponses auquel il fallait s'attendre de sa part. Avec ça, Setsuka ne disposait pas vraiment d'éléments intéressants sur son hôte mais alors que Io s’apprêtait à surenchérir, un étrange homme au visage couvert fit son apparition dans la salle du trône.
Spoiler:
« Veuillez excuser cette interruption, j'ai une requête urgente à transmettre au Seigneur Auros. »
Quel style vestimentaire bien étrange... enfin, il ne l'était pas tant pour un citoyen élyséen. L'étranger fit quelques pas puis, une fois arrivé à hauteur du groupe, s'inclina et se présenta.
« A qui est-ce que je parle ? »
« Professeur Markel, de l'Académie de Technomancie de Magnus Prime. Le directeur m'envoie en personne pour vous faire part d'un problème d'origine magique. »
« Je suppose qu'il ne peut pas s'en charger lui même puisqu'il vous envoie en personne. »
« A vrai dire, et sans vouloir vous presser, nous espérons obtenir votre aide dès que possible. »
« Donnez moi la version courte. »
« Et bien depuis quelques temps, des créatures dont nous ignorons la provenance apparaissent dont ne sait quelle manière et s'en prennent à tout ceux qu'elle croisent, principalement les enfants et les innocents. Elles n'ont pas un niveau de puissance extrêmement élevé, cela dit elles apparaissent de plus en plus fréquemment et en plus grand nombre chaque semaine. Nous avons dû purger dix-huit systèmes à cause d'elles. »
« C'est problématique, en effet... »
Des créatures venues d'ailleurs, qui viennent de plus en plus nombreuses et ce au point même de déstabiliser un Empire Universel ? De quel genre de monstre pouvait-il bien parlé ? L'homme en noir semblait sérieux dans ses propos et le ton de sa voix reflétait une légère inquiétude. Auros, quand à lui, porta sa main à son menton puis répondit :
« Et ils ressemblent à quoi, vos nuisibles ? »
« C'est difficile à expliquer mais il en existe de toutes sortes. Certains ressemblent à des humanoïdes, d'autres à des animaux et la plupart d’entre ont ceux... difformes. On les reconnaît à leurs couleurs sombres et leurs yeux lumineux. »
« Oh ! Comme les méchants qui sont venus sur Igole ! »
« Comment ?! »
« Bah j'sais pas comment mais je t'avais dis que j'suis parti à cause des méchants qu'ont tout cassé ! T'écoute pas ou quoi ? Y'en avait plein partout, tout noir avec de grands yeux tout jaunes, tout brillant !»
« Ça me plaît de moins en moins... »
« Pouvons-nous espérez que vous vous en occuperez ? »
« Oui. Allez dire à votre directeur que je fais une priorité de cette affaire. Revenez me voir si vous avez d'autres informations à ce sujet. »
« C'est entendu, Sire. Je vous en remercie par avance. »
Le technomancien quitta les lieux aussi rapidement qu'il est venu, laissant le ainsi le trio discuter de cette affaire inattendue.
« Tssh ! Jamais tranquilles. Venez donc avec moi, allons découvrir le visage de cet envahisseur malavisé. »
Setsuka
Saiyan
Age : 32 Date d'inscription : 10/08/2018 Nombre de messages : 313Bon ou mauvais ? : Neutre Zénies : 1450 Rang : Z
Sujet: Re: [U13] - Conflits internes Mer 25 Mai 2022 - 11:18
[U13] - Conflits internes
Les plantes surprenantes de cet univers semblent regorger de surprise – et cette information, qui avait contribué à perpétuer l’état d’extase de Setsuka, reste gravée dans une partie de sa mémoire. Il faut absolument qu’ils parlent plus précisément de cette flore atypique lorsque le moment s’y prêtera !
Le majordome baraqué l’avait flattée avec sa remarque – que ce soit une habile manière de satisfaire l’Empereur ou que ça soit sincère, aux yeux de la göranienne c’était forcément une bonne personne. Sur Görana « mentir » ou « exagérer » des manières pour se mettre les autres dans la poche n’est pas un comportement banalisé. Par ailleurs quelqu’un qui a de mauvaises intentions les assumes et ne s’en cache pas - aussi cela explique que la jeune femme soit si prompte à considérer les autres comme ses amis lorsqu’ils ont l’air d’être gentil.
S’en est suivi le magnifique home-run de ce pauvre bougre à la tignasse de feu, puis la rencontre avec un autre représentant de la race de Kibito et Shin. D’ailleurs Io soumet l’idée que la saiyan doit être leur amie. Celle-ci hoche la tête vigoureusement.
« Oui, ils sont trop sympas ! On a même joué au volley-ball dans l’eau avec Kibito, c’était chouette ! On pourra y jouer ensemble si tu veux, mais je te préviens, c’est un des sports où je suis la plus forte ! » Souligne-t-elle en faisant semblant de bander ses muscles pour la rigolade.
Le kaioshin est tout aussi curieux et que la sauvageonne, aussi l’interroge-t-il sur des termes dont il n’a pas connaissance.
« Euh, beeeen je suis une saiyan de naissance mais je m’en fou un peu de ça, je ne me sens pas proche d’eux ! Pis Görana c’est la planète sur laquelle j’ai été envoyée quand j’étais bébé pour la conquérir, mais finalement ben je suis devenue l’une des leurs ! Pour moi c’est l’éden dans le monde des mortels ! En plus je peux comparer parce que j’y suis allée au paradis, c’était cool ! » La jeune femme s’étend en longueur en lui expliquant qu’il existe plusieurs races qui cohabitent dans l’harmonie et la paix totale – et lui décrit les paysages et les animaux extraordinaires qui y résident.
Ensuite, celle-ci glisse sa main dans sa sacoche, et comme estimé, un pouic se glisse dans le creux de sa paume. Il est touffu et tout mignon, comme la plupart d’entre eux.
« Les pouics sont très maladroits et collants mais aussi attachants ! Ils peuvent avoir pleiiiiiin de formes différentes. Celui-ci ressemble à un minuscule chat, regarde ! »
Cette dernière tend son membre vers Io et laisse la petite bestiole, qui rougit, émerveillée par l’adorable kaioshin qui lui fait face, grimper sur l’épaule de ce dernier.
« S’il te dérange tu peux le remettre dans ma sacoche ! Il y a d’autres sortes de Pouics qui dorment dedans en ce moment même, je te les montrerai plus tard si tu as envie. »
L’autochtone tapote doucement sur sa sacoche où des bruits très légers de ronflements sont perceptibles si l’on prête l’oreille.
Auros avait semblé outré par la proposition de son subalterne. Setsuka ne comprenait pas trop pourquoi à vrai dire. Est-ce blasphématoire de permettre à un « simple » mortel de concevoir à leurs côtés un nouveau monde ? Si c’est le cas, ça semble un peu stupide. Parce qu’au final, ce qui compte, c’est la bienveillance du cœur qui crée, non ?
Heureusement les lamentations et les arguments des deux « gamins » avaient fini par convaincre le dirigeant Elyséen. Ce dernier se montre cependant ferme, prêt à annihiler toute création qui ne serait pas digne selon lui.
« Je ne compte pas créer un truc qui ressemble à Freezer, ne t’inquiète pas ! Même si j’aimais bien son rouge à lèvres, il était super tordu et méchant ! »
Le duo lui explique dans la foulée avec quelle facilité déconcertante il leur est permis de façonner tout ce à quoi ils pensent. Les explications théoriques sont élémentaires à saisir, surtout pour quelqu’un avec une imagination développée.
De plus, le Dieu de la Destruction l’informe que les œuvres d’arts d’Elyséa ornent les nombreux couloirs et autres pièces de ce domaine. Seule la salle du trône est donc immaculée, froide – à l’image de l’implacable Auros semble-t-il.
D’autre part, Io clame qu’il peut imager sans souci ce que ses compagnons visualisent dans leurs têtes. La jeune fille lâche la base de son crayon de bois, émerveillée. Ses prunelles se mettent à briller, abasourdie devant ce pouvoir fantastique et inconcevable qui pourtant est bien réel. Il se manifeste là, devant elle… et paf ! L’instant d’après, tout disparaît sous l’index inquisiteur de ce fameux « homme au masque de fer ».
La suite laisse pensif le Roi, il n’a pas l’air de se connaître lui-même aussi bien que le fonctionnement de ses responsabilités. Ce fait est un choc pour la göranienne. Ne pas s’écouter, ne pas avoir conscience de son moi-profond ne peut pas conduire à l’épanouissement – c’est tout du moins les doctrines de base que l’on enseigne sur Görana, quand on les ignore dans le reste du monde car seul le travail, le service rendu à la société importe – pas l’individu.
Ce dernier s’indigne de la suggestion de sa partenaire par rapport au surf, à la grande surprise de cette dernière.
« Ben pourquoi pas ? » Elle se gratte le sommet du crâne, ne semblant vraiment pas saisir ce qui le dérange. « Vous avez plein d’eau ici, y’a sûrement des endroits pratiques pour le surf déjà, et puis t’as l’air d’être « bien fichu » comme dise les gens de l’univers 7. Puisque t’es tout musclé ! C’est un avantage pour maîtriser la planche de surf, après j’espère que tu as une bonne coordination parce que c’est primordial ! Mais je pourrais t’apprendre, si tu veux ! En plus c’est un bon entraînement pour apprendre à contracter tout son corps et améliorer ses réflexes ! » Ajoute-t-elle pour tenter de mettre en avant les apports sportifs de cette pratique. « Et je suis en mesure de te confectionner un short de bain qui sera classe et adapté à tes goûts tu sais ! » Insiste-t-elle avec un sourire adorable. « Mais t’en fait pas, on va découvrir ensemble ce que tu aimes bien ! »
Les tâches énoncées par le souverain à la suite de cette conversation des plus horripilantes ne s’avéraient, en effet, pas très lucrative pour comprendre sa personnalité. Enfin, quelque part si : on lui reconnaissait là des capacités d’organisation, de planification et de régence impeccables.
Un intervenant à l’allure inattendue fait son apparition avant que l’un des deux « gosse » présent ne puisse réagir. Son accoutrement fit se lever l’étrangère de sa position assise afin de venir le détailler de plus près, ce qui pouvait être perturbant – cette dernière le scrute avec ses yeux principalement mais tout de même, c’est gênant de voir quelqu’un vous analyser de la sorte.
« Salut, moi c’est Setsuka ! C’est un casque sur ta tête ou ton visage ? En tout cas je trouve ça original ! » Se permet-elle comme commentaire alors qu’une discussion sérieuse est engagée entre les deux hommes.
Imperturbable, la jeune fille prête une oreille attentive aux échanges mais continue son inspection à la loupe de cet individu bizarre. Satisfaite après en avoir fait le tour, la sauvageonne vient se placer aux côtés d’Auros. Sa queue de singe se balance avec impatience dans son dos, venant chatouiller le biceps de son hôte pour l’embêter un peu et voir si ça le déstabilise pendant sa conversation (ce qui fait pouffer légèrement de rire la jeune femme qui fait mine de rien).
N’empêche, plus la conversation avance, plus ça fait tilt dans sa petite cervelle bien remplie.
« Heh, mais la description que t’en fait elle ressemble vaaaaachement aux Sans-Cœurs ! » Celle-ci lève son joli minois vers le Dieu de la Destruction en faisant les gros yeux. « Mais si, tu sais je vous en ai parlé à toi, Beerus et Whis ! Les créatures que j’ai affrontées quand j’ai été transportée dans un autre monde à mon insu ! » Dit-elle en saisissant un bout de la cape du dirigeant pour tirer doucement dessus afin d’obtenir toute son attention.
En plus, Io affirme qu’il s’agit de ces mêmes individus qui lui ont posé problème dans le souci qu’il a évoqué au départ. Setsuka fait craquer ses phalanges d’un air déterminé.
« Ouais ?! Ben on va leur péter les dents à ces vilains ! »
Un sourire de défi se dessine sur ses lèvres alors que celle-ci s’imagine déjà améliorer ses compétences à la keyblade et… AH ! MAIS OUI !
« Eeeeeeuuuuuuuh y’a un truc embêtant, par contre… » Cette dernière prend un air un peu dépité et gêné à la fois. « Mes pouvoirs à moi n’ont jamais fonctionné sur les Sans-Cœurs… C’est comme si ça glissait sur eux, peu importe la force de l’attaque. » Cette dernière tend la paume de sa main droite ouverte vers le plafond, et sa fameuse keyblade y apparaît. « Il n’y a qu’avec cet instrument que j’arrive à les avoir ! Mais je l’ai obtenu lorsqu’on m’a poussé dans un autre monde, alors je ne sais pas comment vous pouvez en avoir vous aussi… » Celle-ci se met à rougir plus intensément, honteuse de ne pas avoir de solution miracle à leur apporter à ce sujet, faisant disparaître du même coup son arme singulière. « Mais vous êtes tout les deux trop fortiches, alors vous aurez sans doute plus de succès que moi ! »
L’instant d’après, la sauvageonne se ressaisit et attrape la main d’Io et la main d’Auros dans chacune de ses paumes et se met à trottiner gaiement jusqu’à l’extérieur du palais en leur lançant :
« Si ça ne marche pas vos super techniques, vous z’inquiétez pas, j’assure ! » Son sourire resplendissant est gage de la confiance qu’elle place en ses dires, à vrai dire elle ne resterait jamais sans rien faire alors que des personnes qui n’ont rien demander se feraient tabasser par ces méchants Sans-Cœurs. « Alors ! On y va comment ? On reprend le vaisseau trop drôle ou on s’envole ?! » Dit-elle en levant la tête vers le ciel éclaircit d’Elyséa, prenant un grand bol d’air au passage : son cœur résonne avec l’esprit de la terre de cet endroit, qui reconnaît qu’elle s’est liée avec celui de son propre univers. « En avant pour leur botter les miches !! » S’exclame-t-elle, tout feu tout flammes, la chaleur et la tendresse de ses paumes dans celle de ses coéquipiers leur transmettant l’étendue de son empathie exceptionnelle.
Auros
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Sujet: Re: [U13] - Conflits internes Jeu 9 Juin 2022 - 19:29
Que de joie dans ce monde à la fois triste et menacé. Constamment en proie au chaos et à la destruction, l'Empire d'Elyséa avait pourrait fier allure, tout comme ses fiers soldats revêtant l'armure dorée. Cela dit, qui n'a pas dit que demeurait des non-dits ? Les élyséens étaient peut-être des êtres surprenamment puissants et très compétents, ils n'en demeuraient pas moins des mortels... et d'entre tous, rares étaient ceux qui ne redoutaient pas la mort, ou pire encore. Alors ces ombres abominables, quoi qu'elles puissent être réellement, semaient la peur au cœur de cet univers bouleversé par la guerre et leurs récentes invasions. Qui diable oserait s'attaquer ainsi aux innocents ? Ces monstres n'étaient ni chasseurs, ni prédateur. Ils n'avaient aucunement besoin de tuer pour survivre et bien malgré cela, continuaient de de semer la désolation partout ou ils le pouvaient encore... mais revenons un peu en arrière, avant que ne se prépare une nouvelle guerre.
« Whoaaaaah ! »
Impressionné par la musculature de sa nouvelle amie, le jeune Io semblait enthousiaste à participer à cette activité qu'elle appelait « volley-ball », bien qu'il ne savait nullement de quoi elle parlait ; la seule idée de faire quelque chose d'amusant l'intéressait à cet instant. Ce grand sourire sur son vissage, le regard admiratif de cet enfant semblait être un cadeau des cieux, à même de faire fondre tous les cœurs. La joie et l'innocence étaient choses rares en ces temps difficiles mais certaines personnes n'en étaient pas démunis pour autant. Le plus étonnant, en revanche, soit que deux d'entre elles soient réunies au même endroit à cet instant. Avant que le chaos n'émerge de nouveau, voilà qu'ils échangent sur leur quotidien, sur leurs passions ou ce qu'ils aiment... ce pourquoi ils vivent.
« T'as été au paradis et en plus t'es revenue ! T'en a de la chance ! D'habitude les gens n'en sortent jamais ! Je crois que c'est parce qu’ils y sont teeeeeeellement bien qu'ils veulent pas en revenir ! »
En bas, pour ne pas dire les strates inférieures. Là ou le danger règne en maître, là ou l'on mélange les bons et les mauvais. Pourquoi diable ne pas les avoir séparés à la naissance plutôt que dans l'après-vie ? N'aurait-il pas été plus simple de procéder ainsi ? Sans tous les malheurs que cela aurait pu engendrer ? Si les morts pouvaient se réjouir d'une chose, c'est que jamais ô jamais ils n'auront encore à craindre de retomber sur un être malfaisant, à moins de l'avoir été à un moment de leur existence.
« Ooooooh ! Il est trop mimiiiii ! »
Et voilà, c'était acté, Setsuka avait un nouveau fan. Avec cette petite boule de poil pour lui porter compagnie, ce bambin devint le plus heureux des divins. N'imaginez pas la tête qu'il a fait en apprenant qu'il y en avait d'autres à l'intérieur. Aucun mot ne suffisait pour décrire à quel point il était curieux de tous les voir mais lorsque la propriétaire de ces petites choses lui a révélé qu'il sommeillaient encore, le bambin comprit qu'il se devait de garder le silence et hocha la tête tout en plaçant son index devant ses lèvres.
Pour en revenir à cette idée farfelue qu'était celle d'envoyer Auros à la plage et surfer sur les vagues à la vue de tous, le concerné manquait clairement de motivation à cette idée. Setsuka aurait beau lui lancer tous les arguments qu'elle avait en tête en ce moment, il n'en démordait toujours pas : c'était hors de question ! Évidemment, les habitants de Görana semblaient n'avoir que faire de ses notions de réputation, de hiérarchie ou de noblesse, c'était tout du moins ce que l'empereur élyséen s'imaginait jusque là. Néanmoins, les divertissements du quotidien ne convenaient pas à tout type de personnes et ce seigneur n'était clairement pas de cette catégorie.
Alors quoi ? S'agissait-il d'une question d'ego ? De valeurs, peut-être ? Ou bien ce dieu tout puissant n'avait pas l'intention de s'afficher parmi les mortels ? Quoi qu'il se passe dans son esprit, sa réponse restait la même : l'empereur n'ira pas se pavaner en maillot de bain, quoi qu'on lui dise.
« Allez quoi ! »
« N'insistez pas. »
Visiblement, ce n'était pas le bon jour. Cela dit, l'idée de se balader en short de bain allait très vite devenir le cadet de ses soucis. L'arrivée du professeur Markel et ses mauvaises nouvelles n'avaient rien de rassurant. Si l'académie requerrait directement l'aide du dieu-empereur alors la situation devait être grave. Comment diable les dites créatures étaient à même de mettre en perturber l'ordre et de compromettre plusieurs systèmes ? Si les compétences des technomanciens s'avéraient insuffisantes pour les arrêter totalement, ils parvenaient malgré tout à stopper ces invasions incessantes mais... pour combien de temps encore ?
« Mon visage ? Vous voulez plaisanter ? »
L'enseignant ne put s'empêcher de rire à la question de la demoiselle.
« Non, non... bien sûr que non ! Évidemment que c'est un casque ! Vous n'êtes pas d'ici, vous. Hmm ? Enfin peu importe ! Madame, c'est un plaisir de faire votre connaissance. »
On peut dire qu'elle lui avait laissé une drôle d'impression mais cela ne pouvait pas faire de mal en ce moment ; ils avaient surtout besoin de rire et de se détendre pour gérer une situation comme celle-ci. Ceci dit, il ne valait mieux pas trop dévier du sujet principal au risque de perdre le fil. A ce propos justement, la façon dont la brune nommait ses choses n'est pas passée inaperçue.
« Des Sans-Cœur ? »
« Ces choses ont un nom ?! Oh s'il vous plait, dites m'en plus !»
Et oui, elle en avait parlé un peu plus tôt, avant même qu'ils n'entament ce voyage. Auros l'avait peut-être écouté mais cette allusion ne l'a pas marqué on dirait. En tout cas, elle ne l'avait pas autant marqué que ce qu'il s’apprêtait à découvrir car au moment ou il découvrira d’où viennes ces monstres, ô quand il l'apprendra... il envisagera à nouveau un grand ménage, pour ne pas dire un véritable carnage. Péter les dents aux méchants ? Oh non, non... ça les inciterait à revenir tôt ou tard. Face à une invasion, il faut frapper fort et une seule fois, juste assez pour dissuader les plus avisés et se débarrasser des moins malins. En parlant de cela justement, la balafrée soulignait un problème que les mages ont eut le malheur de découvrir alors qu'ils s'acharnaient à repousser les précédentes invasions : la plupart de leurs méthodes se sont avérées inefficaces et comme notre invitée devait s'en douter, eux, n'avaient pas de Keyblade pour faciliter les choses.
« Ah oui, les Sans-Coeur... mais c'est vrai ce qu'elle dit ? Le ki ne les affecte pas ? »
« C'est un peu plus compliqué que cela mais pour faire court, oui. Disons seulement que nous avons eut recourt à des méthodes plus adaptées. »
Pour ne pas dire « peu orthodoxes ». Dans cet empire, un ennemi qui ne peut être défait de la façon la plus « classique » qui soit, est souvent capturé pour en faire un sujet d'étude. Quand à la plupart de ces monstruosités, il y avait fort à parier qu'ils ont disparus en même temps que les mondes qu'ils ont envahis, soit bannis et expédiés vers un autre plan, soit annihilés avec leur « nouvelle maison » afin de limiter de limiter la casse. Évidemment, ces solutions n'en étaient pas vraiment. Elles n'en demeuraient pas moins coûteuses et ridiculement abjecte pour obtenir un tel résultat. Néanmoins, il existait un autre moyen : un pouvoir unique en son genre résidait entre les mains de Setsuka et il était grand temps pour elle de s'en servir afin de débarrasser les galaxies de toutes ses impuretés qui la salissent un peu plus par leur seule présence.
« Je n'ai pas l'intention d'agir directement. Si tu es capable de nous en débarrasser alors je suis bien curieux de voir comment tu t'y prends.»
« Youhouuuu ! »
« Mh ?! »
Et voilà qu'elle les prenait gaiement par la main tous les deux ! Si Io semblait s'amusait comme un enfant, Auros, lui, se tapait carrément l'affiche ! Bien malgré lui, il la suivait dans son élan au risque de trébucher dans l'instant puis se laissa emmener jusqu'à l’extérieur. La question qui se posait à cet instant était la suivante : comment repartir ? Fallait-il prendre un vaisseau à chaque fois ? Et bien, notre divinité n'était pas connu pour ses talents magiques et la téléportation ne figurait pas encore dans sa liste de capacités. Le petit être, en revanche, en savait bien plus sur ce domaine. Après tout, quelle difficulté pourrait rencontrer celui dont les pensées se changent en réalité ?
« On y va... comme ça ! »
Les mains accrochées à celles de ses amis, voilà que le garçon à la peau violacée se mit à bondir, emportant avec lui dans les airs ses deux compères. Une démarche si simple et pourtant significative puisqu'en reposant les pieds au sol, nos protagonistes n'étaient plus devant les portes de du château... du moins pas le bon château. Ici, sur cette terre jaunâtre et craquelante, se trouvait les ruines d'un monument historique, aujourd'hui laissé à l'abandon. Si l'on pouvait à peine reconnaître les statues mises en pièce par un effondrement récent, il était encore possible de reconnaître en partie les gravures sur la pierre mais à force d'efforts, on ne pouvait plus que lire « ...tel du D... » ou « ...cration du pre... di... ». Avec cela, difficile d'en déduire quelque chose si ce n'est que tout a été démoli très récemment. Ceci dit, l'état des lieux était presque aussi menaçant que ce ciel rouge sang et sans nuage.
« Je peux savoir pourquoi tu nous amènes ici ? »
Fronçant les sourcils, le guerrier divin lâcha la main de la jeune femme et se plaça devant le bambin. Il le regardait comme un père qui venait de prendre son enfant en plein dans le sac alors qu'il était en train de commettre une bêtise. Pourtant, Io n'avait rien fait de mal mais quelque chose ici ne plaisait nullement au plus âgé d'entre eux.
« Te fâche pas Auros ! Je sais que t'aimes trop pas cet endroit mais je ressens leur énergie pas loin d'ici ! »
« Pas loin d'ici ? »
A peine eut-il terminé de poser sa question qu'un puissant rugissement résonna jusqu'à leurs oreilles. Le bruit était immanquable, tout comme l'étrange silhouette apparaissant au loin , survolant le sommet d'une chaîne de la montagne qui se présentait devant eux.
« Mais c'est... »
« Un dragon ! »
Pointant du doigt l'évidence, l'enfant remarqua aussitôt la présence de nombreux portails dimensionnels dans le ciel. Que ce soit au pied des montagnes ou à leur sommet, ces innombrables tâches dans le paysage étaient de bien mauvais présages. Par ailleurs et si notre trio ne l'avait pas encore remarqué, il existait quelque chose de similaire juste au dessus de leur tête. De l'autre coté de coté de cette faille reliant une autre dimension à la leur, une personne semblait les toiser depuis sa hauteur. Malheureusement, ils n'étaient pas assez proche pour voir de qui il s'agissait et il faisait bien trop sombre à l'autre bout pour voir distinctement s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme.
« La voilà, la cause de nos problèmes. »
Mais alors que ce mystérieux personnage quittait la scène, voilà que d'autres accoururent et prirent sa place, observant joyeusement leurs prochaines proie de leurs grand yeux jaunes et luisant, ils patientèrent quelques secondes avant qu'un claquement de doigt ne se fit entendre depuis l'autre coté. Sautant ensemble depuis cette hauteur, ces monstres ou... quoi qu'ils puissent être se coordonnaient d'ores et déjà pour encercler la saiyanne et ses nouveaux amis. Aucun doute là dessus, ils cherchaient à en découdre. Vous l'avez déjà compris, il s'agissait bel et bien de ces fameux sans cœur mais tout de même ; ils semblait si bien organisés que s'en presque étonnant. Les ombres et les kamikazes en première ligne, les défenseurs en seconde et une poignée de sorcier derrière eux. Une formation quasi-parfaite et digne d'une opération militaire et tout ceci sans compter les deux gargouilles qui bloquaient toute issue depuis le ciel, tenant compagnie à cet imposant invincible qui semblait commander cette drôle de troupe.
« Mh... il doit y en avoir un peu plus d'une trentaine. »
« Ils me regardent trop bizarrement. »
« Setsuka, tu peux t'en charger, pas vrai ? C'est l'occasion parfaite pour nous montrer de quoi tu es vraiment capable. »
Voila qui promet d'être intéressant ! Les bras croisés, l'homme au masque de fer se contentait de rester là au milieu de ses ennemis. Visiblement, il ne comptait pas agir à moins que Io ou lui même ne soit directement pris pour cible. Ne présentant aucune inquiétude, il choisit de faire confiance à cette femme au sourire ineffaçable. Comme il l'avait si bien dit, c'était l'occasion pour elle de leur montrer un avant-goût de ses pouvoirs et des prouesses dont elle était capable.
« Ouiiiii ! On va casser du méchant ! »
Setsuka
Saiyan
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Sujet: Re: [U13] - Conflits internes Jeu 30 Juin 2022 - 21:42
[U13] - Conflits internes
La réponse d’Io lorsqu’elle avait mentionné son séjour au paradis l’avait étonnée - ce qui ne devait pas être une réaction commune. Certes, le Paradis était un endroit plaisant de ce que la jeune fille avait pu en voir. Cependant il manquait une chose primordiale : ses proches ! Même s’il semblait plus ou moins possible de matérialiser un peu près ce que l’on souhaite dans cet endroit divin, elle se languirait de leur présence.
- Ben j’y resterais volontiers si ceux que j’aime y viennent aussi, mais ce n’est pas prévu au programme ! Les Göraniens se réincarnent lorsqu’ils meurent. Pis en fonction du Dieu qu’on préfère, ce en quoi on se transforme à notre “mort” est bien spécifique !
La saiyan avait évoqué ce sujet avec un grand enthousiasme qui soulignait que l’idée de la mort n’était pas quelque chose de négatif aux yeux des indigènes de Görana.
Le petit Pouic à l’apparence féline se nicha au chaud dans un recoin confortable de l’accoutrement du Kaioshin; et peu de temps après Auros infirma bel et bien cette idée d’aller faire du surf malgré l’engouement de ses compagnons - à leur grand damn.
Le monsieur ou la dame - quelque chose toujours difficilement discernable pour notre saiyan - avec sa “tête de casque” avait l’air sympathique malgré les mauvaises nouvelles qu’il amenait - aussi la curieuse et primitive autochtone avait tâté du bout de ses doigts ce qui masquait son visage. Le monde d’Auros était le parfait opposé de celui de Setsuka. Rien qu’au niveau vestimentaire.
Déjà, porter des vêtements était quelque chose d’assez mystérieux pour la jeune femme de base : Sur Görana on ne se vêtit que pour se protéger de certaines intempéries. Les tenues sont adaptées aux activités et restent relativement basiques. On porte des tenues plus sophistiquées, comme ailleurs, pour d’heureux événements. La divergence majeure reste que les parties considérées comme intimes peuvent être dénudées sans aucune gêne sur Görana, car il n’y a pas de culture de sexualisation des corps.
Alors que le haut souverain d’Elysea comptait laisser les Sans-Coeurs à Setsuka, cette dernière s’en réjouit. Elle ne semblait pas inquiète, mais heureuse de pouvoir être utile à leur monde. C’était la meilleure décision à prendre étant donné qu’aussi fort puissent être ce Duo de la Destruction, aucune de leurs offensives ne pouvaient atteindre ces singulières créatures à fortiori.
La banane jusqu’aux oreilles, l’étrangère se laisse maintenant entraînée par le bond prodigieux de son ami de petite taille. Cette méthode de voyage unique fait grimper son adrénaline - avant même d'apercevoir de ses propres yeux la situation qu’elle va devoir gérer prochainement !
Une fois sur place, ses pupilles d’un bleu profond se focalisent directement sur le sinistre ciel qui les surplombent. Cet endroit fait se hérisser les follicules pileux sur ses bras. L’ambiance est lourde, sombre. Il y a des débris partout; nul doute que dans l’esprit de la göranienne c’est de la faute des envahisseurs aux yeux étincelants.
Au moment où le Roi Elyséen lâche sa main, une sorte d’ondoiement zig-zag le long de sa colonne et l’électrise. Rompre le contact aussi brutalement alors qu’elle est absorbée par ce que dégage cet endroit lui a transmis de mauvaises ondes. La sensibilité de Setsuka aux émotions que dégagent les autres formes de vie, et donc notamment les lieux, ne peut la laisser indifférente. Aussi est-elle étrangement silencieuse à leur arrivée, mais sur son visage se lit un besoin de comprendre.
Aussi est-il logique qu’elle pose cette question en entendant ses alliés réagir :
- Pourquoi ça te fâche que nous soyons ici ?
Sa semblante apathie passagère la quitte. Ses grands yeux fixent intensément Auros. Sa curiosité lui donne envie d’apprendre de tout et de tout le monde naturellement - mais ici il s’agit en plus d’une personne qui prend de l’importance dans sa vie, petit à petit. Le besoin de savoir en est ainsi décuplé.
Un rugissement reconnaissable la tire de ses pensées. Elle lève son minois à nouveau en l’air, et ses yeux pétillants distinguent les formes majestueuses d’un dragon.
- Ooooooh ! Comme il est différent de ceux de Görana ! S’exclame tout de suite la jeune femme, admirative.
Des portails similaires à ceux qui servent de porte aux Sans-Coeurs déchirent l’endroit à multiples reprises. Cette dernière fronce les sourcils.
- C’est bien les Sans-Coeurs, ils utilisent ces bidules brumeux pour voyager partout où ils veulent semer la zizanie ! Affirme l’aventurière en ayant pour même réflexe que de faire apparaître sa keyblade dans ses mains.
Un bref mais désagréable frisson lui martèle la nuque au moment où son regard se plonge dans l’abysse d’un visage caché par une capuche. La seconde d’après, un claquement de doigts fait apparaître ces sales bestioles qui cachent la personne à l’origine de leur invocation.
- MAIS !!!! EEEEEHHH !!!
Trop tard toutefois, l’individu ne semble pas vouloir entrer davantage en communication directe avec le trio. Ses sbires les encerclent, et Setsuka se tient prête.
- Hé, le dragon, je peux peut-être lui parler ! Ajoute leur camarade féminine tout en ne quittant pas des yeux leurs opposants. Je sais vocaliser et comprendre les bruits que font les espèces étrangères à la mienne. Ne me demandez pas comment, ça a toujours été aussi instinctif que de marcher pour moi !
Tout en gardant cette idée en tête, elle observe à l’instar de ses compagnons d’infortune la formation prise par leurs ennemis et leur nombre. Auros donne une première estimation.
La saiyan tente de matérialiser ses “facultés habituelles", mais rien ne se produit. C’est comme dans le Monde de Tarzan. Dès qu’elle est à portée de ces créatures, la nature de ses compétences est altérée invariablement.
- Bon, je peux pas utiliser mes techniques de d’habitude ! C’était déjà comme ça à chaque fois que j’ai croisé des Sans-Coeurs, ça transforme en quelque sorte mes pouvoirs !
Celle-ci brandit avec détermination sa clé gargantuesque en direction des attaquants. Son hôte la somme alors de s’occuper de ces nuisibles. En cet instant, elle retrouve cet - effectivement - sourire qui lui colle à la peau.
- Ouaaaais ! Avec plaisir ! Cela semble lui donner encore plus de courage et d’envie de les réduire en miettes. Si je réussis, tu voudras bien me faire un gros câlin ? Questionne-t-elle avec un air encore plus motivé, lançant brièvement un regard attendrissant à Auros à cette occasion.
L’exclamation de Io lance le début des hostilités. Setsuka bondit tel l’agile guépard, fendant l’air avec son arme pour venir frapper puissamment la tête d’un premier Sans-Coeur, qui disparaît dans un PLOP! nuageux à la suite de cette offensive fatale.
Celle-ci se met à tournoyer sur elle-même telle une toupie, dirigeant son assaut sur la première ligne qui encercle ses alliés. Sa keyblade à l’horizontal devant elle, la vivacité de ce geste lui donne l’impulsion nécessaire pour envoyer paître une bonne partie de la chair à canon à portée.
Une gargouille fend l’air et descend en piqué vers son crâne afin de l’obliger à changer de posture. Instinctivement, la jeune femme lève sa keyblade vers la créature. Celle-ci s’illumine brièvement, et de ses lèvres entrouvertes sort incontrôlablement :
- FIRE!
Une boule de feu percute en plein abdomen la créature mystique qui se met à geindre et à battre en retraite sous les yeux effarés de la manieuse de keyblade.
- Mais…. !
Il y a de quoi être surpris. C’est la première fois que se matérialise un tel pouvoir. Faut-il dire que son séjour dans la Jungle Profonde n’a pas été de tout repos, aussi a-t-il dû éveiller quelques capacités chez la porteuse de lumière.
Pas le temps de réfléchir plus avant. Son geste risque de coûter cher, parce que la demi-seconde de surprise quant à la révélation de sa nouvelle faculté est précieuse. La moindre fraction de temps l’est lors d’une bataille. Aussi les Sans-Coeurs l’ont encerclés et en ont profité pour se jeter à l’unisson toutes griffes dehors sur leur proie. Setsuka retient son souffle alors que le temps semble ralentir l’espace d’un instant. Toutes ces bêtes suspendues dans les airs forment une masse noire qui obstrue sa vision sur le reste du paysage. Ils sont si nombreux…ses pupilles se rapetissent.
Et lorsque le temps reprend son cours habituel, le cri glorieux du Roi de la Jungle mêlé à celui de l'Élue fait des miracles.
Aussitôt, des êtres que l’on ne distingue que parce que leurs contours sont transparents se manifestent. Des animaux de la jungle qui chargent de tous les côtés ! Ils rentrent dans le lard des adversaires de Setsuka et les repoussent brutalement. Coups de cornes et coups de pattes se mélangent pour créer une défense des plus sauvages.
Un homme musclé aux longs cheveux bruns apparaît quelques instants aux côtés de celle qui a été choisie - il est également distinguable uniquement par ses contours, comme en surbrillance. L’on pourrait qualifier que ce sont les âmes de ces animaux et de cet homme qui sont apparus pour venir soutenir leur alliée !
La jeune femme se mêle à la rixe sans hésitation, son sourire tout retrouvé en voyant ses amis à ses côtés, même alors qu’ils ne sont pourtant pas dans le même monde. Comment un tel miracle est-il possible ? Il doit bien y avoir quelqu’un pour répondre, mais nul doute que cette question n’est pas résolue dans l’esprit de la guerrière.
Quand le danger semble enfin écarté, le dragon daigne enfin revenir vers eux, rugissant de plus belle. Seul, il descend à son tour des cieux avec une maîtrise incroyable de son allié : le vent. Mais ce grand et beau animal ailé n'est pas le seul à pouvoir utiliser ses cordes vocales pour créer des bruits impressionnants, la preuve avec ce splendide rugissement signé Setsuka :
Au tout dernier moment (vraiment, au dernier, car le museau de la créature est collé au visage de la göranienne) le monstre se ravise. Au lieu d’attaquer, il se pose en face de la porteuse de keyblade. Ses grands yeux - qui transpirent le Maléfique - sondent la jeune femme avec intérêt.
Pendant de longues secondes, les deux individus diamétralement opposés s’échangent un long regard. Setsuka peut sentir que ce dragon n’a aucune bonne intention, pour autant il a délaissé l’idée de s’en prendre à elle… et pourquoi donc ?
La créature des légendes connaît une métamorphose des plus étranges. Progressivement, elle devient plus petite, longiligne, sa forme est davantage humanoïde. Un rire à la fois moqueur et glacial se fait entendre durant le processus.
Un individu plus que bizarre fait maintenant face à Setsuka. Une sorte de sceptre réside dans la paume de main de ce protagoniste inhabituel. Absorbée par les grands yeux jaunes qui ne quittent pas les siens, la jeune fille brise le silence.
- Alors tu ne me veux plus de mal ? Demande-t-elle d’un air dubitatif et profondément intrigué.
Un sourire malsain étire les minces lèvres de la Dame tout de noir vêtue. Cette dernière lui sert pour unique réponse ceci :
- Dans ton cœur réside des ténèbres qui n’attendent que d’être éveillé. Affirme l’intruse en laissant ses doigts se balader sur la sphère à la vive lumière verte et lumineuse de son bâton.
Les lèvres entrouvertes et l’incompréhension lisible sur le visage de Setsuka semble amuser le dragon devenu humain.
- Qu’est-ce que tu peux bien en savoir, on ne se connaît pas ! La preuve, sinon tu ne dirais pas une aussi grosse bêtise ! Rétorque alors la saiyan en tirant la langue d’un air contrarié à l’intention de sa persécutrice.
Celle-ci lève un sourcil d’un air à moitié outré. Son visage reprend toutefois rapidement une allure de marbre.
- Nous nous reverrons jeune fille. D’ici-là, continue de nous débarrasser des Sans-Coeurs, veux-tu ?
Un portail vaporeux, semblable à celui qu’empruntent les fameux Sans-Coeurs, se matérialise derrière son interlocutrice. Celle-ci lance un regard de dédain à Auros et Io conjointement; puis quitte les lieux avec un sourire narquois aux lèvres : n’oubliant pas de claquer des doigts à l’instar de l’autre protagoniste à leur arrivée, faisant apparaître quelques créatures ténébreuses suite à son départ dont Setsuka se débarrasse sans souci. Ce n’était de toute façon pas pour la mettre en danger… mais pour l’inciter à continuer d’éliminer les Sans-Coeurs…
- C’est vraiment trop bizarre… marmonne la jeune fille en fronçant les sourcils et en se grattant l’arrière de la tête d’un air un peu paumé.
Setsuka finit par hausser les épaules et faire volte face pour voir où sont ses deux compagnons.
- Aloooooors ! Alooooooooooooooooooooooorrrrrrrsssss !!! S'écrie-t-elle en courant vers eux d’un air satisfait pendant qu’ils sont à peu près tranquille dans ce temps de pause. J’étais comment ? ! Demande t-elle en faisant disparaître sa keyblade pour poser ses mains sur ses hanches et prendre la pose. Hé ! J’espère que j’ai mérité mon gros câlinou ! Dit-elle en tendant affectueusement ses bras vers Auros d’un air joyeux.
C’est comme si tout le négatif glisse indéniablement sur ce soleil qu’est Setsuka.
Mais peut-être pas éternellement.
Auros
Autres Races
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« C'est un endroit maudit, toujours en proie aux pires catastrophes. Vois par toi même ! Le paysage de ce monde aride n'est plus que le reste de ce que ses habitants ont laissé. »
Telle fut la réponse apportée à Setsuka lorsqu'elle demanda en quoi la terre qu'elle foulait avait de quoi énerver le seigneur qui l'accompagnait. une planète toujours en proies au cauchemar... serait-ce l’œuvre d'une sorte de malédiction par hasard ? Ceci dit et quelque soit le sort jeté à cet endroit, des Sans-Coeur ne pouvaient tout simplement pas débarquer comme ça, si loin de chez eux. Quelque chose ou quelqu'un les avait amené ici et quelqu'en soit la raison, elle ne pouvait nullement être bonne.
« Par le passé, ceux qui sont nés de ce monde vénéraient un puissante divinité qu'ils nommèrent le Dragon Suprême. Selon leurs dires, ce dragon était un être calme et bienveillant... mais un jour et sans prévenir, il s'est retourné contre les hommes et tenta de les anéantir. »
Io acquiesça aux dires de son partenaire, validant à son tour cette terrible histoire que tout deux laissaient sombrer dans l'oubli.
« Mais ce dragon, là... »
Pointant du doigt la créature virevoltant dans le ciel, il lança un regard accusateur.
« Il n'a rien à voir avec lui. Ce n'est qu'un usurpateur, juste un imposteur qui fomente un mauvais coup. Voila tout ! »
Il y avait bel et bien quelque chose de maléfique qui se dégageait de cette créature ailée mais son aura n'avait rien à voir avec celle du monstre dont il était en train de parler. En ce moment, il ne s'agissait non pas d'un dragon au souffle destructeur mais d'un vil manipulateur. Qui que cela puisse-être, on ne pouvait dénier son courage ou plutôt son audace : s'en prendre ainsi à l'Empire d'Elyséa en faisant fit des conséquences... bien peu de gens oseraient encore se lancer dans une telle folie alors cette question méritait d'être posée : qu'avaient-il à y gagner ?
La suite s'est présentée d'elle même, tout comme ses satanés diablotins aux yeux luisants dont l'unique but était de rependre le mal partout ou ils le pouvait. Si le dieu de la destruction n'aimait nullement la façon dont les événements se déroulaient, il se contenta de conserver cette mine renfrognée et croisa les bras en restant juste à coté de son seul point faible éventuel : le jeune kaioshin qui se tenait là, juste à coté de lui.
« Pah ! Lui parler ? Tu dis ça sérieusement ? J'aime autant que tu te débarrasses de lui si tu t'en sens capable. »
C'était plutôt direct mais Auros n'avait pas tort. A force de tendre la main à n'importe-qui, on finit par se faire dévorer le bras tout entier. Voyez-vous même puisque c'est celui qui portait une prothèse qui se permettait ironiquement une réflexion à ce sujet. Si la prudence n'était pas le fort de cette jeune saiyan, nul ne doute que le seigneur élyséen le serait suffisamment pour elle. Par ailleurs, il se permit d'intervenir dans le combat en testant ce qu'il voyait jusqu'ici comme une théorie, l'insensibilité au ki de ces abominations. Après avoir chargé une sphère dont la taille valait approximativement le double d'un kikoha, il jeta ce projectile sur cet être qui n'avait pas d'Invincible que le nom ; l'attaque a littéralement glissé sur lui avant de continuer son chemin plus loin, ignorant ainsi l'attaque du Grand Destructeur, quelque soit sa puissance.
« Alors c'était bien vrai... ils y sont immunisés. »
Ils l'étaient, oui... mais à quel point ? Prendre le risque de le découvrir était aussi celui de blesser la combattante, l'empereur se ravisa dès lors que l'idée traversa son esprit. De toute manière, il n'avait pas à s'en faire. Les capacités de cette saiyanne étaient hors du commun ; elle faisait partie de ceux qui sont parvenus à mettre fin aux jours de Freezer après-tout. Par ailleurs, elle se montrait si confiante envers ses propres capacités qu'elle réclamait déjà une enlaçade en guise de récompense. L'intéressé y répondit par un simple hochement de tête alors qu'il la regardait dégainer fièrement cette Keyblade avant de se lancer dans la mêlée. Autant vous dire que cette affirmation à eut pour don de la motiver. Quand à ses efforts, et bien... se seraient-ils décuplés ? Quoi qu'il en soit, elle menait le combat comme une véritable cheffe et à moins que son esprit ne lui joue des tours... un gigantesque zoo s'est manifesté pour leur venir en aide !
« Mais... quoi ?! »
« Ouiiiiiiiiiiiiii ! »
Et voilà que le gosse se mettait à chevaucher un rhinocéros maintenant. Tout allait bien dans ce monde de fous. Tout, sauf les Sans-Coeur qui passaient un sale quart d'heure.
« QUOOOOOOOOI ?! »
Il n'en croyait pas ses yeux, le pauvre. Outre le fait qu'une bande de chimpanzés enragés étaient plus efficace que ses attaques énergétiques, voilà que toute cette foire mettait à mal ces abominations que même les technomanciens ne savaient repousser sans rencontrer de nombreuses difficultés. Les mains de chaque coté de de son crâne, le fils de Jarvis était lentement en train e réaliser ce qu'il se passait : l'incroyable. Quelque soient ces choses, elles se fichaient éperdument de la logique de puissance ou que-savait-il encore. Non, elles étaient vulnérables à quelque chose qui lui était inconnu et lui et son peuple. Difficile d'imaginer qu'ils s'agissait d'un heureux coup du sort mais quelque soit la raison de cela, Setsuka disposait réellement du pouvoir permettant de juguler ce mal... et à l'instant ou il le vit, le maître d'Elyséa ne put s'empêcher de le convoiter.
« C'est incroyable... »
Ainsi il existerait encore un pouvoir sur lequel son peuple n'avait pas encore mit la main ? Voila qui était fort intriguant. Invoquer des héros d'autres mondes, vaincre les Sans-Coeur avec un pouvoir bien différent du ki et ce en dépit du nombre d'ennemis... voilà qui était fort intéressant. Portant une main à son menton, le monarque était en train de se faire une vague idée de quelles types de capacités ou il pouvait bien s'agir... et leurs limites, si tant est qu'elles en aient. Sortit de ses pensées par le rugissement draconique, le guerroyeur tourna son regard vers la menace qui planait au dessus de leurs têtes depuis tout ce temps. Plutôt que de commettre sa dernière erreur en se joignant au combat, la sorcière se ravisa puis révéla son véritable visage. Cette froideur dans sa voix et son rire moqueur relevaient bien plus de l'arrogance que d'autres chose. Ne tolérant que très peu ce genre de comportement, l'être divin s'apprêta à prendre le relais, évidemment pour mettre fin à son existence.
« Attend. »
Comme pour le retenir, Io arriva derrière lui et tira la cape de son homologue en faisant un non de la tête. Contrairement à lui, ce garçon faisait preuve de patience et de beaucoup de bienveillance. Le kaioshin avait beau être très jeune, il n'en demeurait pas moins ce qu'il était et la pureté de son cœur eut raison de la colère de son interlocuteur.
« Hmpf. »
L'élyséen acquiesça et abandonna l'offensive. Qu'il était rare de le voir agir ainsi, en écoutant les conseils de son entourage plutôt que les idées noires, souvent procurées par la colère. Si jusque là il s'est contenté d'écouter sagement la conversation entre les deux femmes, l'envie de réduire en poussière cette harpie à la langue bien pendue le démangeait un peu plus à chaque instant. Même en admettant qu'elle serait insensible aux attaques énergétiques, rien n'empêchait cet homme de s'avancer vers elle et de lui sauter à la gorge, après tout. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas ce qu'il fit. Contrairement à toute attente, il la laissa même s'en aller, non sans la défier du regard une dernière fois avant son départ. Comme la brune l'affirmait, c'était juste... bizarre ? Qu'est-ce que cette sorcière pouvait bien lui vouloir à elle et à cet univers ? Pour qui travaillait-elle ? Et à quels fins ? Ses questions allaient rester en suspens encore longtemps, malheureusement.
« Tsh. »
*Elle aurait mieux fait de la tuer.* pensa t-il.
Peut-être avait-il raison, peut-être que non. Il était déjà trop tard pour revenir là dessus de toute façon. Les yeux tournés vers le ciel, le conquérant comprit quelque chose assez rapidement : les portails ont disparus. Ce n'était pas de son fait, ni de celui de son invité. Qu'est-ce que ça pouvait bien vouloir signifier alors ? Les Sans-Coeur, sont-ils arrivés ici pour porter un message ? Et si oui, à qui alors ? Aux habitants de l'univers 13 ? A Auros ? Ou bien... la porteuse de la Keyblade ?
« Mmh ? »
Tiré hors de ses pensées, il entendit la guerrière l'interpellé, toute fière.
« Tu t'es bien débrouillée, je le reconnais. Allez... »
Ce n'était pas tous les jours que ce cyborg au caractère bien trempé faisait ce genre d'efforts, pas pour n'importe-qui non plus mais la demoiselle avait bien mérité son câlin de la victoire. Il s'avança d'un pas vers elle, quelque peu embarrassé, et ouvrit ses bras en retour... mais alors qu'il allait lui apporter cette modeste récompense, il la tira subitement vers lui et la fit passer brusquement dans son dos, la mettant ainsi en dehors de son champ de vision et de la trajectoire de cette attaque qui lui fut destinée. La seconde qui suivit, on put entendre un bruit d'acier résonner au niveau de sa prothèse métallique. Son bras de fer s'était entrechoqué avec une arme, pour sûr, mais dans quel genre ? Il s'agissait de quelque chose qui lui était encore inconnu... ou pas. Lorsqu'il s'en rendit compte, il ne put en croire ses propres yeux.
« ...Setsuka ? »
Spoiler:
« Maintenant il y en a deux ?! »
L'incompréhension était palpable sur son visage, pourtant c'était bien cela. La personne qu'il venait tout juste de sauver était aussi celle de qui il la protégeait... mais ça n'avait aucun sens ? Et pourquoi diable ressemblait-elle autant à ces monstruosités ?! En était-ce une, elle aussi ?
« Je ne comprends vraiment pas ce qu'il se passe mais on dirait bien que tu en a manqué un ! »
D'un geste vif, il empoigna par son bout la Keyblade de ce double maléfique et le désarma en lui l'arrachant des mains, après quoi il ne se priva pas de la frapper en plein visage avec. Le coup fit mouche et cette engeance fut propulsée plusieurs mètres plus loin avant de disparaître dans un nuage de fumée noire. L'instant suivant, sa présence s'effaça complètement.
« La garce ! » s'exclama t-il ! Encore un ennemi qui lui échappait !
Ça y est, c'était vraiment finie cette fois, espérons-le du moins car le sort semblait s'acharner sur eux depuis leur arrivée dans cet endroit sordide. Soufflant du nez, il se retourna vers les deux autres et leur tendit la main.
« On s'en va. Je ne tiens pas à ce qu'il arrive quelque chose à l'un d'entre-vous. »
Le mal guette, encore et encore. Ou que vous allez, il sera là, tapis dans l'ombre, quelque part, à attendre l'occasion pour frapper. Malgré cela, il existera toujours une personne capable de le repousser.
Cette personne, serait-ce donc toi, Setsuka ?
Setsuka
Saiyan
Age : 32 Date d'inscription : 10/08/2018 Nombre de messages : 313Bon ou mauvais ? : Neutre Zénies : 1450 Rang : Z
La douce mélopée des bras d’Auros lui échappe malencontreusement – il se met devant elle plutôt que de la câliner dans un geste défensif. Cette dernière se demande ce qui lui passe par la tête et fait volte-face. Ses yeux se plongent dans les deux sphères lumineuses jaunâtres de ce qui semble être…
- HEIIIIIIIIIIIIN ?!
C’est en effet à peu près la seule réaction appropriée pour la saiyan avec sa bouche grande ouverte dont les lèvres forment un majestueux « O » de surprise, bien tout rond comme il faut.
-Mais !... MAIS !!! Elle se fiche vraiment de moi cette dame dragon à a noix !!!! S’offusque la jeune fille, tendant sa main gauche pour y faire apparaître sa keyblade.
Nonobstant, avant que l’autochtone ne puisse concrètement réagir, le Dieu de la Destruction qui constituait son hôte pris les devants. En analysant avec plus de concentration cette image miroir des plus réalistes, une forte sensation d’inconfort emplit le cœur de l’étrangère. Quelque chose se produit dans sa tête. Comme une pointe de métal qui vrille dans votre système nerveux, le traverse comme pour le stimuler et l’activer, et qui cherche à vous montrer un point précis dans votre hippocampe… mais de quoi exactement devait-elle se rappeler, bon sang ? !
Non, tout ceci ne fait absolument aucun sens.
Ce truc tout noir avait beau avoir les mêmes contours que sa cible, pour autant ce sombre reflet n’avait rien à voir avec la jeune femme. Ses doigts serrent son arme si fort qu’ils en deviennent blanchâtres. Un sentiment d’injustice voile ses autres émotions quelques instants et l’étonne elle-même, et alors –
- GNIIIIIEEEEE! Setsuka se frotte le front activement avec la pulpe de ses doigts. Saleté de mal de crâne ! ça sort d'où tout d'un coup ! Mais aaaaaiiiiëeeeeuuuuuh (T-T)
Heureusement que l'être suprême de ce monde est présent pour défendre Io et son invité - car celle-ci semble se battre contre un mal intérieur. Cette saleté de pointe intangible qui farfouille dans son cerveau lui provoque à présent une souffrance aigue qui n'a rien de normal.
Auros fini par repousser le Sans-Cœur de Setsuka, lequel ne semble pas pouvoir s’attarder ici. Les traits du visage de la concernée se détendent petit à petit, mais l’on sent l’étendue de son irritation.
- Pfff, trop nul ! J’ai raté un gros câlin pour ce truc qui me ressemble ! Celle-ci croise les bras d’un air contrarié et faisant vraisemblablement « du boudin », ce qui accentue invariablement cet air mignon qui lui colle à la peau. C’est pas moi, ce machin ! Il fait que prendre mon apparence rien que pour m’embêter !
La combattante ne se fait pas prier et prend la main du dirigeant Elyséen. Mieux que ça, d’ailleurs : elle se colle à son bras en y pressant son buste, tiens d’une main la sienne et enroule l’autre autour de son biceps où, non loin de cet endroit, elle y colle sa joue droite d’un air toujours un peu agacé (Toutefois cette câlinerie improvisée semble l’aider à se changer les idées. Sacrée Setsuka !)
Après quelques (trop courtes) minutes à bouder légèrement, sa bonne humeur semble être revenue au galop (en même temps que son insouciance). Tout ceci grâce à ses mièvreries ayant pour cible le pauvre bras du monarque retenu en otage dans sa poigne affective ! Bref,
Probablement étaient-ils revenu à la capitale Elyséenne. Aussi Setsuka, que la découverte de Sans-Cœur ici, de la « Dame Dragon », de son « Double des ombres » et dont l’affrontement avec ceux-ci avait excité, se mit à redevenir l’habituel moulin à paroles qu’elle est.
- Le monsieur avec la tête de vaisseau violet de tout à l’heure, là, peut-être que je peux l’aider en lui prêtant ma keyblade ? Celle-ci se gratte l’arrière du crâne tout en y réfléchissant. Hé, si ça se trouve tu peux aussi en avoir une ! Dit-elle en lançant un regard complice à Io. Pis toi aussi, qui sait !Ajoute-t-elle avec un sourire enthousiaste envers son hôte.
Cette dernière laisse enfin le pauvre bras d’Auros respirer lorsqu’ils arrivent à destination. Elle sautille gaiement et comme une petite fofolle en allant observer la flore de plus près (Imaginez littéralement Setsuka apparaître un peu partout en arrière plan, les yeux plein d’étoiles devant la découverte de nouvelles plantes en faisant des « Ooooooh ! » et des « Ouaaaaah ! »).
Enfin, cette dernière se plante devant un garde royal et fait « toc toc » sur son armure comme pour le réveiller d’un quelconque état léthargique puisqu’il reste impassible.
- Maiiiiiis pourquoi on dirait des statues tes gardes, Auros ? C’est un jeu ? ! Vous êtes trop fun ici !
Celle-ci adresse un tendre sourire au garde avant de lui faire une série de grimaces rigolotes (bien qu’il demeure de marbre) puis celle-ci lui fait « coucou » de la main et s’en va sans demander son reste.
L’autochtone se met à faire des cabrioles dans tout les sens, à faire la roue, des saltos, et tout un tas de singerie pour compenser son besoin d’exercice et son trop plein d’énergie administré par la situation passée.
Et, comme cela lui est commun, elle a tout d’un coup un « éclair de génie » et passe du coq à l’âne, sans gêne.
- Bon et aussi, c’est quand que tu me présente tes femmes ? Dit-elle en levant son minois plein d’innocence vers le Roi. Ou tes hommes. Ou ta femme… ou ton homme… ou aucun des deux. Un air interrogatif se dessine sur son visage. Nous avons un mot pour ceux qui ne sont ni hommes ni femmes : Eik. Mais je crois qu’il n’en existe pas dans le langage commun, ce qui est trop bizarre ! Dit-elle en se caressant le menton d’un air intrigué avant de reprendre : En fait je ne sais pas trop comment ça marche chez vous les relations romancées. Celle-ci hausse les épaules d’un air naïf. Sur Görana la norme c’est d’être polygame alors j’ai le réflexe de dire « tes », mais dans le reste du monde c’est la monogamie la norme. Me dire que ce que pensent les Göraniens n’est pas du tout la vision du monde dans sa globalité, et pas que sur ce sujet-là en plus, ben c’est surprenant !
Cette dernière joint ses mains dans son dos et vient se placer aux côtés du monarque, sa queue de singe s’agitant avec intérêt car notre petite saiyan est impatiente de comprendre les rouages des relations chez les Elyséens.
- Et toi Io, tu as des personnes qui partagent ta vie sentimentale ? Celle-ci lui adresse un regard intéressé. Euh t’as l’apparence d’un enfant mais t’en es peut-être pas un ! Moi ça ne m’intéresse pas des masses de juger les autres par rapport à leur physique. Pis si t’en es bien un, ça ne t’empêche pas d’avoir un chéri ou une chérie quand même !
Malgré son habituelle bienveillance et joyeuseté ; Dans son coeur s’est créé,
Une étrange sensation de « déjà vu » persistante, Depuis la découverte du Sans-Coeur à son image,
Dont l’existence paraît impertinente, Et qui, pourtant, n’a rien d’un mirage…
Auros
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Age : 28 Date d'inscription : 05/01/2020 Nombre de messages : 216Rang : BOSS
Les maux de tête de l'héroïne n'étaient probablement pas dû au hasard. Quelqu'un ou quelque chose a réveillé un mal qui n'attendait que de se libérer. Si Auros avait plus tôt qualifié ce monde de malédiction, c'est parce qu'il savait pertinemment de quoi il s'agissait. Depuis de nombreuses années, cette planète était comme une sorte de point de départ pour toutes sortes de malheurs. Moins on y posait les pieds, mieux on se portait. Quand aux plus braves qui n'y voyait là qu'une simple histoire pour effrayer les enfants, rares sont ceux qui peuvent encore se vanter d'en être revenus. Heureusement pour la balafrée, cette migraine était la seule chose qu'elle avait a gérer. Pour ce qu'il en est de cette imposteur qui a reprit ces traits, cette dernière n'a pas eut le courage d'affronter le monarque en face à face. Une fois repliée, l'ombre de la saiyanne ne laissa aucune trace de son passage, laissant enfin tranquille nos protagonistes. Enfin, cela ne priva pas la jeune femme de se plaindre du câlin qu'elle venait tout juste de manquer.
« Au moins tu n'as rien. »
Rien sauf un brin de frustration mais ça aurait clairement pu être pire. Si cette étrangère s'avérait être aussi fourbe que ses sombres créatures alors il allait non seulement falloir redoubler de vigilance mais aussi de pragmatisme. Si annihiler une partie de la population devait plus tard s'avérer être la solution requise pour en préserver le reste, nul ne doute que le tyran opterait pour cette solution, aussi cruelle soit-elle. Quoi qu'il en soit, nous n'en étions pas là et il les élyséens disposaient encore de bien nombreuses options viables avant de d'envisager les méthodes radicales. Il avait beau se donner l'air impassible, même le dieu de la destruction du treizième univers gardait quelques inquiétudes pour l'avenir. A quel genre d'ennemis avaient-ils affaires ? Combien étaient-ils ? Qui tenaient les rennes ? Voila le quotidien d'un suzerain.
« Mmh... »
…
« Hrm ?! »
Non mais vous verriez sa tête. Lui qui voulait se donner l'air inébranlable, voilà qu'il eut une réaction si naturelle qu'il en oublia son personnage. Setsuka l'avait peut-être deviné depuis un petit moment et voilà qu'elle le perçait à jour : Auros ne savait absolument pas comment réagir à l'affection, autant plus quand elle lui était destinée. Lui faire du rentre-dedans n'allant pas arranger les choses, c'était toutefois ce qui rendait ça plus drôle. Sans ce masque pour cacher ses balafres, tout le monde l'aurait vu rougir comme une pivoine. Étonnement, l'empereur ne chercha pas à se défaire de son étreinte. Pouvait-on supposer qu'il y avait du progrès à ce niveau ?
« Hé ! Moi aussi je veux un câlin ! »
« N-Nous rentrons, Io. »
C'est cela, esquive donc le sujet du temps que tu le peux encore. Cette guerrière n'est certes pas ta plus grande adversaire mais il ne lui aura pas fallut longtemps pour découvrir ta plus grande faiblesse. Sans attendre le garçon au teint violacé grimpa au bras mécanique de son homologue en riant gaiement, le privant ainsi de tout mouvements. Au cours d'un bref instant, une vive lumière les imprégna, effaçant ce ciel rougeâtres aux nuages menaçants du monde maudit pour afficher une nouvelle fois un horizon calme et paisible. Vous l'avez bien compris, nos protagonistes étaient bel et bien de retour sur Magnetar, juste au portes du palais impérial.
« Et voilà! On est rentrés ! »
Plus vite fait que dit, comme d'habitude. Affichée à la vue de tous, notre petite triade de héros bien collés les uns contre les autres ne passait nullement inaperçue. Pourtant et en dépit de tout jugement, nul n'exprimait quoi que ce soit. Les rangées de soldats alignés demeuraient immobiles, telles des statues d'or, incapable de se mouvoir sans qu'on ne leur en donne l'ordre. Leur rigueur et leur loyauté à toute épreuve était mise en avant par leur simple silence.
« L-Lâchez moi... »
Io fut le premier à lâcher prise, non sans en rire. Un rien l'amusait et cette situation l'était tout particulièrement pour cet enfant qui se mit à virevolter dans les airs avant d’atterrir. Voir son aîné ainsi gêné, voilà qui n'était pas courant. De plus, ce petit diablotin comptait bien faire en sorte qu'il ne l'oublie pas de sitôt. Plutôt que de regagner la salle du trône, les trois se rendirent dans un endroit bien spécifique : le maître des lieux les guidait vers le grand jardin du palais, celui-là même ou s'est terminé le duel opposant Garou et Scalio. Si les lieux ne portait prud’homie plus les traces du combat, les souvenirs de ceux qui ont vécue cette scène ne ternissaient pas. Ils restaient là, dans les mémoires, alimentant la rancœur de ceux qui ont perdus des proches en ce jour funeste. La guerre avait beau s'être terminée, les univers 7 et 13 allaient probablement rester en froid pendant un long moment. Avec assez de perspicacité, peut être que notre amie göranienne aurait pu remarquer un ou deux regards noirs venant des gardiens des lieux depuis son arrivée ?
Par ailleurs, l'intéressée venait tout juste de proposer son aide dans cette chasse contre les Sans-Coeurs. Cela n'avait riend 'étonnant, c'est qu'aurait fait n'importe quel porteur après-tout. Cette sollicitude, sa volonté de faire de bien était était sans doute sa plus grande qualité. Peut-être l'ignorait-elle ou alors elle en était déjà consciente mais il se pourrait que la clarté de son cœur puisse imbiber les plus endurcis. Bien qu'il paraisse invisible, la jeune femme pouvait peut-être voir un sourire se dessiner derrière ce masque de fer. Donc elle voulait apporter son soutien au professeur ? C'était gentils de sa part mais savait-elle seulement dans quoi elle s'embarquait ? Les techno mages et érudits en tout genre se décrivaient comme étant des êtres accaparés par la connaissance. Tout ce qui échappait à leur savoir finissant tôt ou tard entre leur main et ce peu importe le prix à payer. Que pourraient-ils bien faire une fois en possession d'un pouvoir similaire à ceux de ces lames-clefs ?
« L'offre est alléchante mais je préférerais ne pas t'impliquer dans leurs affaires. Les technomanciens de l'Académie ne sont pas héros et encore moins des protecteurs. »
Combien de vies et d'années aura t-il fallut sacrifier pour à en arriver à un niveau de technologie aussi avancée. Ce confort dont jouissant l'unique empire du treizième univers ne venait pas de nulle part et de bien trop nombreuses décisions immorales ont dû êtres prises pour en arriver à un tel résultat. Confier cette arme imprégnée de lumière à des gens de leur espèce n'inspirait bien de bon malheureusement, car ils étaient à même de la dénaturer, d'en faire une arme visant à chasser la vie plutôt que le désespoir. Ce n'était probablement pas une possibilité que Setsuka avait envisagée. Bien que cela aurait joué en sa faveur, Auros a tout de suite préféré l'écarter ; il ne désirait pas la voir se rendre compte de ce que cette précieuse aide aurait pu apporter dans un avenir proche ou lointain.
« En ce qui me concerne, je ne pense pas en avoir besoin pour me défendre contre ces abominations mais j'apprécie... alors merci. »
Auros, avec une Keyblade ? Son cœur n'en était pas digne, tout comme ses ambitions refoulées. Ceci dit, il en était tout autre pour le bambin qui adorerait avoir la sienne entre ses mains.
« C'est vrai ? Je voudrais trop en avoir une moi aussi ! Comme ça on sera deux pour se bagarrera avec les méchants quand ils vont revenir ! »
Dit-il avec enthousiasme... avec enthousiasme, oui, car il a employé « si » au lieu de « quand ». En d'autres termes, même cet enfant visiblement innocent savaient que ces êtres issus de cauchemars reviendraient tôt ou tard. C'était bien là le genre de vérité que l'on ne pouvait pas cacher au tout petits. A la façon du monstre du dessous du lit, ceux là pourraient bien réapparaître à n'importe quelle nuit. Laissant le tyran libre de tout mouvement, la jeune femme papillonna dans ce sanctuaire de la nature, allant d'une fleur à l'autre. Ce qu'elles parcouraient en ce moment même s'avérait être un véritable recueil des espèces de plantes recueillies dans les quatre coins de l'univers. Il lui faudrait presque une journée entière pour découvrir l'ensemble de cette
« Tu as dit plus tôt que tu voulais emmener quelques graines avec toi. Je me trompe ? »
L'homme à demi-masqué la rejoignit dans cette balade, parcourant en sa compagnie cet immense musée de la végétation. A première vue, il y en avait de toutes les couleurs. Qui que puisse être les jardiniers chargés de prendre soin, il allait sans dire que leurs efforts surpassaient les attentes de leur employeur : les fleurs colorées étaient parfaitement disposées dans cet espace et ce de façon à former une rosace depuis le ciel. Si cela représentait seulement le centre de cet espace vert, il y avait déjà bien assez de matière pour décrire les joyaux issus de la terre et leurs effets.
« Je vais te montrer deux fleurs aux particularités assez spéciales. Libre à toi de choisir lesquelles tu emmèneras. »
Continuant de faire le tour, le dirigeant élyséen s'arrêta après quelques secondes, juste devant une poignée de fleurs fanées... mortes à première vue. De sa main mécanisée, il forma une lame de ki ridiculement petite, juste au niveau de son index. Cette découpeuse composée d'énergie et de lumière faisait bien la moitié d'un scalpel. Son utilisateur sen servit alors pour ouvrir, en partie, la paume de sa main gauche, suffisamment pour y laisser découler quelques gouttes de son sang afin d'en abreuver le sol et ainsi redonner vie à ces tiges asséchées. Chose qu'il fit après avoir tendue sa main juste au dessus du lot, laissant la nature se nourrir de la vie qui s'en déversait. Il n'aura pas fallut attendre longtemps pour que le résultat ne se dévoile. La vitalité leur étant redonnée, les hématophages se relevèrent de nouveau tandis que leurs pétales écarlates regagnaient leur éclat.
Spoiler:
« Sanguinaris, une espèce végétale qui ne peut être nourrie autrement que par le sang. Dans certains endroits, les gens les nomment "fleurs du vampire". Ils ont bien raison : à moins que tu ne les brûles, elles ne seront jamais complètement mortes. »
Reprenant sa route, le poing fermé, le maître des lieux s'arrêta une seconde fois sur une trouvaille bien différente de la première. Il s'agissait là d'une variété de lys bleutés dont les bords avaient l'air aussi blanc qu'un flocon de neige. Si à première vue, ceux-ci n'avaient rien de particulier, leur présence ici avait une signification assez importante... car elles étaient porteuses de vérité.
Spoiler:
« Ce que tu vois sont des Memorilium. Celles là conservent les souvenirs des lieux ou elles ont fleuri et les transmettent à ceux qui hument leur parfum. »
Il en cueillit une qu'il lui offrit aussitôt.
« Si le cœur t'en dit... »
Il n'ajouta rien de plus, laissant Setsuka faire son choix. Sa curiosité, l'amènerait-elle à explorer un fragment du passé ? Elle était libre de le faire plus tard si elle le voulait, les facultés de ces porte-souvenirs perduraient jusqu'à ce que leur odeur ne se dissipe. Concernant les gardiens du palais, il s'agissait de tout autre chose. Il ne s'agissait pas d'un jeu comme notre amie pouvait le supposer mais plutôt d'un travail, voire plus : un devoir.
« Un jeu ?! Tu vois ça comme un jeu ? Non, loin de là, c'est...- eh, qu'est-ce que tu fais ? Oh bon sang... »
Spoiler:
Vous voyez cet agacement sur son visage ? Vous ne vous trompez pas, c'était celui d'un homme habitué. Oui, habitué de voir les touristes déambuler toute la journée autour des gardes royaux, à la recherche d'une quelconque réaction de leur part. Nombreux sont ceux qui, par le passé ont cherché à leur forcer un rire, ou ne serait-ce que décrocher un sourire de leur part... mais il n'en était rien dans la majorité des cas. Le plus souvent, et comme ou pouvait s'y attendre, leur réaction se rapprochait davantage d'un...
« Arrière ! »
… suivit d'un claquement de pied. Ce fut si soudain qu'il n'aurait pas été étonnant que la brune ne sursaute à ce moment. Le plus étonnant, pour elle tout de moins, fut tout de même le silence du guerrier qui reprit sa position droite et immobile. Fixant droit devant lui une nouvelle fois, ce dernier semblait complètement ignorer Setsuka. C'était un peu comme si il ne s'était rien passé.
« Ce sont des militaires et ils prennent leur devoir très au sérieux »commenta Auros.
Il l'incita à s'éloigner de lui en tirant légèrement sur son épaule. Inconsciente de l'outrage qu'elle venait de commettre, la demoiselle n'était pas vraiment à blâmer. Disons seulement que tout était différent de là d’où elle venait. Plutôt que de tergiverser sur le sujet des gardiens et de leurs devoirs, au risque de l'ennuyer, le guerroyeur trouva plus intéressant que de reprendre sa balade en sa compagnie, dans l'idée de lui montrer les nombreuses choses dont ses galaxies recelaient... jusqu'à ce qu'elle en vienne à un tout autre sujet, le sujet.
« P-Pardoooon ?!»
Qu'est-ce qu'elle n'avait pas dit, là ? Lui présenter QUI ? SES femmes ? Ou quoi ?! Ses hommes ?! Qui que soit la personne en train de lire en ce moment même, je vous défend d'imaginer ça ! Ça sortait d’où d'ailleurs ? Et ça voulait dire quoi « aucun des deux » ? Est-ce qu'on parlait de machines à même d'imiter les êtres vivants à la perfection ou bien de ceux qui ont choisi de renier jusqu'à leur propre identité ? Dans la tête de ce despote, cela ne faisait sens. Si pour elle, leur absence semblait bizarre, aux On avait beau l'appeler « dieu », il existait en ce monde des choses qu'ils ne pouvaient simplement pas comprendre.
« Auros il a pas de prétendante. »
Forcément, il était là, lui.
« Io, j'ai pas besoin de toi pour répondre ! »
« Roooh, ça vaaa... »
Et voila qu'il s'en allait en boudant comme le ferait un enfant de 4000 ans. Non mais franchement...
« Ce sujet ne figure pas dans mes priorités. Pas pour l'instant... mais si tu veux vraiment savoir, la polygamie est rare mais toutefois tolérée dans cet univers. Ici, l'honneur et la loyauté sont des choses importantes aux yeux des élyséens. Pour être honnête, c'est presque à l'opposé que ce que tu me décris de ta planète. »
Il fallait bien s'en douter. A les entendre, Görana et Magnetar avaient l'air d'être comme un miroir inversé, reflétant le parfait opposé de ce qui se trouve en face. Quand au Kaioshin, celui-ci n'avait pas tardé à se repointer le bout de son nez. Dès lors qu'il entendit le vent porter son nom jusqu'à ses oreilles, celui-ci s'arrêta d'escalader les corniches située vingt mètres plus haut puis réapparut auprès de la saiyanne en un battement de sourcil.
« Bah moi j'ai pas besoin ! Des camarades pour jouer, c'est tout ce que je veux ! »répondit-il franchement
Forcément, oui. Non seulement il n'était pas suffisamment développer pour y porter un réel intérêt mais ni lui, ni ses congénères n'avaient vraiment d'intérêts pour cela... du moins c'était le cas pour bon nombre d'entre-eux.
« Pis Auros il dit que je serais pas encore grand avant mes 20 000 ans ! Ça fait long quand même ! »
Il ouvrit les bras en large pour illustrer ses propos. Vingt-mille longues années... il le verra sans doute passer vite, oui. Mais en tout, combien cela représentait de vies humaines ? Pour les êtres comme lui, la vie s'écoulait comme les grains d'un sablier : lentement... mais sûrement.
Ainsi fonctionnait la tyrannie du temps.
Setsuka
Saiyan
Age : 32 Date d'inscription : 10/08/2018 Nombre de messages : 313Bon ou mauvais ? : Neutre Zénies : 1450 Rang : Z
La crédulité de Setsuka se mariait parfaitement avec l’incapacité d’Auros à savoir comment réagir face à des marques d’affection. En effet, l’autochtone n’avait pas remarqué plus que cela son embarras. Réagir de cette façon à de la tendresse n’était pas quelque chose dont elle avait l’habitude, étant donné que sur Görana tout le monde est, naturellement démonstratif. Elle était par ailleurs à milles lieux de se douter qu’il n’était donc pas habitué à ce genre d’accolade : Dieu de la Destruction ou pas, Roi ou pas, qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire quant au fait qu’il ait l’habitude de recevoir de l’affection ? Ben, rien du tout en tout cas aux yeux de la saiyan ! Puis en plus ; c’était tellement instinctif pour la jeune femme que son esprit ne concevait pas, de prime abord, que l’on puisse vivre sans cet amour transmis par ce type de geste.
Cela l’avait réjoui de voir Io s’accrocher à l’autre bras d’Auros avec la même intention : le cajoler gaiement. C’est ce qu’il méritait, au moins ça ! Après tout il accueillait l’étrangère chez lui et elle le trouvait tout à fait charmant, en dépit du fossé évident qui les séparaient en termes de personnalité et d’éducation.
Lorsqu’ils furent de retour sur Magnetar et que le souverain leur demanda sur un ton bizarre (tout du moins aux oreilles de la guerrière) qu’ils le lâchent ; celle-ci rétorqua à peu près ceci :
« Bon, d’accord je te lâche ! Mais seulement pour cette fois ! » Ce qui n’avait fait qu’en rajouter une couche à la malice de Io qui avait ricané en lâchant le bras du monarque, suivi par leur invité.
Alors qu’ils se dirigeaient vers les jardins ; Auros refusa étonnamment la proposition faite dans le but de venir en aide aux technomanciens.
« Bon, ben c’est toi le chef ! Mais si vous avez besoin de moi pour chasser ces vilains Sans-Cœur, tu peux venir me chercher quand tu veux ! » Dit-elle avec un sourire qui démontrait la sincérité de ses paroles.
Effectivement, la jeune femme ne pouvait pas imaginer que le savoir possédé par ces savants avait eu un prix que beaucoup jugeraient immoral. Nonobstant, la chasseuse n’avait pas jugé la nature du « travail » des Dieux de la Destruction et de leurs Anges lorsqu’ils lui avait expliqué – peut-être alors que celle-ci se positionnerait d’une manière inattendue en sachant ce que les technomanciens faisaient.
« C’est vrai que tu n’as pas besoin d’une keyblade puisque je suis là ! » Avait-elle dit avec un petit rire taquin en réponse à Auros. « Mais ça serait d’enfer de faire un duo, ça c’est sûr ! » Souligna-t-elle en réponse à Io également.
Le lien empathique de la göranienne avec la Vie et le Monde lui permettait de ressentir le sourire d’Auros même derrière cet étrange masque de fer. Elle se demandait bien pourquoi il portait ce truc ; mais ce devait être pour le style.
« Oui, ce serait génial ! S’occuper des plantes et les aider à pousser, c’est favoriser la vie ! » Affirmait-elle en lançant un regard tendre vers les « habitants » du jardin d’Elysea – aussi l’on pouvait comprendre qu’elle les considérait bel et bien pour ce qu’ils sont : des êtres vivants.
Sa queue de singe se mit à virevolter d’envie alors que son hôte allait lui faire découvrir deux fleurs atypiques. Pour une fois, elle se tenait à peu près à carreau au lieu de faire « le pitre » ou de déverser son excitation. Le petit bout de femme suivi de près Auros, s’agenouillant à ses côtés auprès des fleurs fanés. Son regard n’était pas attristé pour autant : là se trouvait le processus naturel des choses.
Celle-ci ne questionna pas son partenaire lorsqu’il s’entailla la main et déversa son propre sang sur les plantes. Peut-être était-ce rituel chez eux : après-tout sur Görana les sacrifices humanoïdes existent (mais ne sont nullement forcés) aussi serait-il bien hypocrite d’émettre un quelconque jugement sur les pratiques Elyséennes.
Quel ne fut pas son étonnement lorsque, sous son regard émerveillé les fleurs réagirent au contact de l’hémoglobine ! Elles reprirent vie ; s’ouvrirent de toute leur magnificence. La saiyan applaudit promptement ce « tour de magie » tout en écoutant les explications du dirigeant de la planète.
« C’est trop cool ! Elles revivent indéfiniment grâce au sang, alors ! » Celle-ci tendit la pulpe de ses doigts, délicatement, afin de venir caresser les pétales rougeoyants de cette fleur surnaturelle. « Mais au fait, c’est quoi un « vampire » ? » Interroge-t-elle avec cette soif d’apprendre caractéristique qui fait pétiller ses mirettes.
Ils reprirent leur chemin côte à côte, et Setsuka se surpris à le regarder lui au milieu de toute cette splendide flore. Ce décor lui allait bien, contre toute attente. Cela adoucissait les traits tirés de son visage toujours si sérieux.
Il attira son attention sur les Memorilium cette fois-ci. La propriété exceptionnelle d’un tel germe de vie lui fit écarquiller les yeux de nouveau. Un sourire bébête et timide lui étira les lèvres lorsqu’il lui offrit la fleur. Cette dernière se saisit doucement de la tige tendue ; avant d’accrocher la fleur dans son plastron.
« Merci. Tu sais que ça te va bien d’être au milieu de ce jardin ? ça te rend mignon ! Et c’est bien parce que t’as l’air indifférent ou crispé le plus souvent. » Dit-elle en levant ses yeux brillants vers lui. « En plus c’est plutôt romantique comme endroit. Tu crois qu’on pourrait manger ici tout les deux plus tard ? » Questionnait-elle alors que sa queue de singe frémissait d’avance de plaisir . « Et puis on pourrait peut-être vivre l’expérience offerte par cette fleur ensemble, ça sera plus sympa ! Non ? Et comme ça, je te montrerai quelque chose de particulier que je sais faire et qui ira bien avec le pouvoir que détiennent ces fleurs ! »
La jeune fille comptait utiliser son lien empathique sur Auros ; de telle sorte ils allaient être « connectés » aux émotions de l’autre lorsqu’ils allaient découvrir ce qu’avaient à leur montrer ces fleurs plus tard dans la journée. Cela promettait d’être une expérience unique !
Plus tard, lorsqu’elle tenta de faire rire le garde ; celle-ci fit en effet un bond en arrière lorsqu’il bougea enfin. Et, sans surprise, Setsuka se gratta l’arrière de la tête d’un air consterné par la réaction de celui-ci. Le commentaire d’Auros ne fit qu’amplifier son incompréhension.
« Mais c’est quoi, leur devoir ? Rester planté là sans sourire, sans s’amuser, sans joie ? C’est un peu nul comme boulot, moi j’aimerais pas faire ça ! » Dit-elle avec un regard peiné pour le job horrible de ces hommes en armure.
Heureusement, ils s’écartèrent de ces gardes qui étaient susceptibles de mettre le cafard à la jeune fille – et cette dernière n’hésita pas à amener « le » sujet, qui en réalité n’était qu’une discussion comme une autre à ses yeux. Encore une preuve du gouffre en matière de mœurs qui se jouait entre nos deux principaux protagonistes.
La réponse outragée d’Auros lui fit lever un sourcil.
« Quoi ? Tu n’as jamais eu de petite amie, c’est ça ? » Répondit-elle du ta-au-tac sans pour autant se moquer de lui de quelque manière que ce soit. « Ne t’inquiète pas, malgré le fait que l’amour soit très important pour mon peuple, je n’ai jamais été très intéressée non plus par l’amour dit « romantique », alors je comprends ! » Lui confie-t-elle pour le rassurer.
C’était sans compter le commentaire de Io, qui fit tirer une tête plus que surprise à la petite saiyan.
« Ben comment ça se fait que t’aies pas des gens qui veulent sortir avec toi ? Pourtant t’es vachement cool ! Et stylé aussi ! » Cette dernière lève un pouce encourageant vers son hôte avec un sourire adorable. « Ne désespère pas, ça viendra ! » Cette dernière pose ensuite ses mains sur ses hanches et ajoute : « Par contre je ne sais pas quel âge tu as, ni combien de temps vie ton espèce, mais tu devrais faire gaffe parce que la vie ça file à une vitesse, pfiouuuu ! » Dit-elle en « le court du temps » avec sa main en l’air.
Io, lui, se mit à bouder dans son coin, alors que le Dieu de la Destruction entame sa réponse. Il est clair que d’un coup d’œil de première analyse, les coutumes des deux planètes semblent aux opposés.
« Aaah, alors tu n’as jamais été amoureux ! ? » Comprend la jeune femme de part ses explications. « Parce que, ben, quand t’aimes quelqu’un ça te demande pas ton avis, les sentiments se créent comme ça, sans raison particulière et t’y peux rien. » Cette dernière hausse les épaules. « Enfin c’est ce qu’on m’a expliqué. Moi non plus je n’ai jamais ressenti ça !» Celle-ci n’a pas l’air particulièrement préoccupée par la chose à l’instar de son compagnon. « J’ai quand même un petit copain qui s’appelle Boris. Notre relation est purement platonique, mais ça c’est une évidence puisque c’est un dragon ! On n’est pas de la même espèce plus il est asexué, donc ben ça ne peut qu’être une romance spirituelle. » Cette dernière croise ses bras derrière sa tête, elle parle vraiment de la pluie et du beau temps – c’est tout comme. « L’honneur et la loyauté c’est hyper important pour les göraniens aussi ! ça fait un point commun à nos peuples, c’est chouette hein ! » Dit-elle avec un sourire attendrit. « C’est pour ça qu’on doit prouver sa valeur à quelqu’un quand on lui propose de sortir avec soi ! » Cette dernière donne un petit coup de coude complice à Auros. « Pis même si c’est pas dans tes priorités, avoue que c’est sympa de se faire des câlins ! »
Le minuscule kaioshin, qui se baladait jusqu’ici dans son coin, se rapproche du duo et donne sa réponse.
« Voilà qui est bien parlé ! » Lui répond la göranienne avec enthousiasme. Toutefois cette dernière manque de s’étrangler en avalant sa salive alors qu’il paraît que Io ne sera pas un grand avant… ben vaaaaaaaaaachement longtemps. « Ah oui ! ça fait super méga loin, vingt-mille ans ! Moi je ne sais même pas trop quel âge j’ai, mais c’est certain que je ne vais pas vivre autant d’années que toi ! » Les informe-t-elle avec insouciance.
Celle-ci remarque que les quelques personnes embauchées pour s’occuper des plantes évitent le regard de leur suzerain et s’inclinent devant lui avec crainte. Cette dernière ne peut que poser une énième question :
« Mais pourquoi les gens de chez toi ils sont si peureux ? T’as pourtant pas l’air d’un tyran ! T’es marrant avec ton air trop sérieux, même. » Celle-ci surenchérit avec une autre question, laquelle lui est revenue en mémoire entre-temps : « Et d’ailleurs, pourquoi tu portes ce truc métallique sur ton visage ? ça te donne du style et tout ça, mais t’es encore plus beau sans. Est-ce que ça a un lien avec ton bras mécanique ? »
La jeune fille et sa grande capacité de passer du coq à l’âne le fait d’ailleurs pendant qu’il lui répond, très certainement, de la sorte :
« Je peux prendre ta main ? » Question purement inutile en réalité puisqu’elle glisse ses petits pour venir les entremêler aux siens avec un sourire mignon qui remonte légèrement ses pommettes. « Tu ne t’es jamais promené avec quelqu’un que tu apprécies en profitant de l’instant présent, je me trompe ? » Son air candide laisse place à un air sérieux qui lui est rare. « Humer le parfum des fleurs, discuter aux côtés de quelqu’un qui ne te jugera pas, ressentir que l’instant présent est tout ce qui compte car ni le passé, ni l’avenir n’est en définitive important en ce moment même… » Celle-ci ferme les yeux quelques instants et, comme pour donner de la force à ses propos, le vent vient balayer agréablement ses cheveux. « Je n’avais jamais rencontré quelqu’un comme toi ! C’est super sympa de pouvoir découvrir ton univers. Merci de m’avoir invité, je ne risque pas d’oublier ta gentillesse ! »
Ce genre de paroles, le Roi d’Elysea n’avait jamais dû les entendre auparavant. Fallait-il dire que pour n’importe qui sauf Setsuka, cette pensée devait faire son chemin dans la tête des gens. Mais pas elle, non. La chasseresse n’avait d’à priori sur personne. On ne l’avait jamais éduqué ainsi, aussi les préjugés n’existent pas dans son cœur et son esprit. Seul compte le fait d’exprimer ses sentiments sans détour pour les göraniens, et ainsi leurs relations avec autrui ne peut être toxique.
« Et si tu me montrais ta routine en tant que Dieu de la Destruction ? Qu’est-ce que tu fais quand tu te lèves le matin, et après la pause repas du midi, par exemple ! » Sa queue de singe se remit à faire des siennes et à se balancer nerveusement de gauche à droite. « C’est quoi que tu préfères dans ton rôle ? Et le pire truc ? »
Notre moulin à paroles et à questions était reparti de plus belle. Sa curiosité la rendait charmante ; parce que malgré ses modestes origines que l’on pourrait juger de « primaires », c’est pourtant une femme qui a de l’esprit.
Auros
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Étrange, le nom de cette créature ne lui évoquait rien ? Maintenant qu'il y repensait, Auros n'avait pas entendu parler d'un système solaire ou d'une planète dirigée par cette espèce au cours de sa précédente incursion dans l'Univers 7. En fait, il n'en a jamais été fait mention. Autrement dit, ces monstres étaient soit inexistants soit trop discrets pour avoir fait parler d'eux jusqu'à maintenant. Dans un cas comme dans l'autre, c'était plutôt une bonne chose pour tout le monde et il ne manqua pas de le faire remarquer.
« … une sorte de monstre qui se nourrit du sang de leurs victimes. Ils ont généralement une apparence humaine, ce qui les aide à se fondre dans la masse. Si tu ne sais pas ce que c'est alors je suppose que ton peuple n'a pas à s'en inquiéter. »
N'avoir à se préoccuper de rien... peut-être était-ce ainsi que la vie devait être vécue ? Si seulement l'insouciance suffisait à cela alors il ne fait aucun doute que l’ensemble du cosmos serait un paix depuis bien longtemps. Malgré tout, le simple fait d'imaginer une telle utopie redonnait espoir en l'avenir. En parlant d'espoir, peut-être était-ce pour cela que ses fleurs fanées vivaient éternellement ? Survivre jour après jour en dépit de leurs souffrances, attendant patiemment le moment ou leur serait délivré ce doux breuvage.
« Mignon... ? Tsh. Tu fais erreur sur la personne. »
S'il y a bien quelque chose à laquelle il ne s'attendait pas, c'est d'être qualifié ainsi. L'empereur élyséen tenait particulièrement à conserver cette image de dirigeant froid et intraitable. S'il n'y faisait pas attention, la réputation qu'il s'est bâtie pendant toutes ces années pourrait bien s'écrouler en rien qu'un instant, surtout avec son invitée dans les parages. Setsuka ne s'en rendait sûrement pas compte mais elle s'attaquait à urne véritable forteresse de pierre. La seule idée de séduire quelqu'un qui a fermer son cœur à l'univers relevait de la folie mais cela n'avait rien d'étonnant ; les saiyans ont toujours eut pour nature de se lancer dans les paris les plus fous. S'ensuivit la question d'un éventuel pique-nique dans ce sanctuaire de la nature. La jeune femme avait l'air franche sur ses intentions.
« On verra si j'ai le temps. »répondit-il.
Il aurait pu simplement refuser sa demande si cela ne lui convenait pas, mais lui dire non maintenant, alors qu'elle semblait si enthousiaste à cette idée, semblait au dessus de ses forces. Il se contenta alors de laisser la question en suspend. Ceci dit, il ne demeurait pas moins curieux sur ce « quelque chose de particulier » qui irait bien avec le pouvoir des memoriliums. Finalement, il semblerait que notre invité n'ait pas encore étalé l'ensemble de ses capacités. S’ensuivit ses commentaires sur le comportement des gardes qui n'était pas vraiment à son goût. Rester debout, sans bouger et ce tout en restant vigilant. N'était-ce pas un peu ennuyant ? Peut-être un peu, oui... mais d'aucun d'eux ne s'en est plaint et d'entre tous, aucun n'a quitté son poste jusqu'à présent. Comme Auros l'avait si bien expliqué : ce sont des militaires. Quoi qu'on en disent, ils prenaient leur rôle très au sérieux.
Bien entendu, le chef suprême n'allait pas l'embêter davantage avec ces notions qui lui semblaient à la fois peu utiles et trop restrictives. De ce qu'il a pu en voir, aucune armée ne rodait sur le sol de Görana et ses alentours. En vérité, on aurait même pu dire que ses habitants vivaient dans l'anarchie ou quelque chose qui s'en rapprochait plus ou moins. Il aurait été fortement difficile de leur expliquer voire de les convaincre à de l'utilité d'un système aussi rigoureux qu'est celui d'un homme qui en rassemble d'autre parmi ses semblables dans le but de former une alliance aussi forte que croissante... mais qu'en était-il en ce qui concernant de rassembler les femmes ? Setsuka semblait quelque peu trop curieuse sur la question pour que celle-ci puisse avoir l'air innocente. Elle en vint même à supposer que personne n'avait approcher l'empereur élyséen alors qu'il était encore prince. Une erreur, peut-être volontaire, qui pourrait éventuellement susciter une réaction de sa part.
« Hein ? J'ai dis ça ? »
Il sous-entendait par là qu'il y avait bien un malentendu quelque part. Quoi qu'il en soit, le sujet abordé était celui d'un temps révolu sur lequel l'intéressé ne souhaitait pas s'éterniser.
« Tu fais erreur sur ce point : je ne tiens pas à m'engager de nouveau dans ce bourbier que sont les relations sentimentales. De plus... »
Il laissa un bref instant de silence, avant de reprendre d'une voix plus ferme.
« … je ne tiens pas à avoir l'air faible, devant qui que ce soit. »
La réponse semblait assez claire et pourtant elle pouvait sonner comme un défi dans son esprit. Vint ensuite cette histoire de romance spirituelle qu'il ne comprenait que très peu voire pas du tout. Au mieu, il pouvait l'imaginer ou s'en faire une idée mais rien de plus. Un enfant pour lequel on ne témoigne d'aucune affection ne peut être capable de s'aimer comme d'aimer les autres. Voila pourquoi les deux frères étaient de parfaits candidats au rôle de dieu de la destruction. Bien entendu, la contrepartie n'était pas des moindres. A quoi bon exister si ce n'est pour autre chose que de chercher un soupçon de reconnaissance qui ne viendra jamais de la part d'une figure paternelle ? Au fil des années, cette haine accumulée s'est emparée de lui et ce au détriment de sa propre humanité.
« Pour honnête, je n'ai d'yeux pour personne. »
Une réponse logique doublée de franchise. Rien d'étonnant pour lui qui a longtemps vécu entouré de nombreux adversaires. Ceci dit, Setsuka avait bien raison sur quelque chose : l'amour est hors de contrôle, choisit ses cibles et leur tombe dessus sans prévenir... mais ces explications en venaient pas de la balafrée. Non, elles venaient de quelqu'un d'autre et ne faisait que répéter. Si elle ne l'avait jamais vraiment ressenti alors ni lui ni elles ne pouvaient véritablement comprendre de quoi ils parlaient en ce moment même. Au final, ils n'en avaient qu'une vague idée, propre à leurs expériences passées. Si une chose était sûre, c'est que la demoiselle semblait très orientée sur le sujet. Aux yeux de son interlocuteur, elle avait cette tendance à surévaluer les relations humaines, un peu comme le ferait un enfant idéalisant quelque chose. Avait-il tort de penser ainsi ? Allez savoir, il ne s'agissait pas vraiment d'une question à laquelle il existait de bonne réponse.
« Peureux ? »
Tiens, voilà qui le faisait tilter. Elle trouvait que les habitants du coins avaient peur de quelque chose ? De lui, spécialement ? Bien au contraire, elle le trouvait même « marrant », ce qui le troublait également. Il ne put s'empêcher de lâcher un rire nerveux en guise de réponse, bien qu'elle ne serait pas suffisante. Il ajouta alors quelque mot pour éclaircir sa façon de diriger.
« Nul univers ne peut être dirigé sans pragmatisme et main de fer. J'en veux pour preuve celui d’où tu proviens, divisé par les conflits, la criminalité et la cupidité. La véritable paix ne peut s'obtenir autrement que par une force supérieure. »
Une force supérieure, oui. Suffisamment grande pour protéger les siens, assez intimidante pour dissuader tous les autres. Ainsi fonctionnait le règne du dieu-empereur. Par la terreur, il dominait les vivants tant par sa force que par son pouvoir. Telle était sa façon de tous les rallier à son unique bannière, celle du Saint Empire Elyséen. Ironiquement, cet aveux de cruauté qu'il lui faisait était également un aveux de faiblesse : il avait beau être un dieu, Auros avouait subtilement qu'il ne pouvait gouverner les galaxies d'une autre façon que celle qu'il venait d'évoquer, sans quoi cet empire bâtit par son père serait voué à s'effondrer. Si ce qu'il disait est vrai, s'il n'existait pas d'autre façon, alors il avait déjà renoncé à ce qui faisait de lui un être humain. Au final, ne serait-il pas aussi démuni qu'un Sans-Coeur ?
« ... »
Il se garda de toute réponse lorsqu'elle remua le couteau dans la plaie. Le masque de fer, le bras métallique, ces améliorations cybernétiques... tout ceci était bel et bien lié à quelque chose, un événement que le tourmente encore maintenant et à jamais. Si les göraniens savaient de quoi ils parlaient concernant la beauté des cicatrices et des douleurs qu'elles représentaient alors la jeune femme ne pouvait le demander sans savoir ce que cela impliquerait. Le conquérant conserva son silence, le regard plongé dans le vide. Il ne fallut pas plus d'une poignée de secondes pour que les images de sa confrontation passée ne revienne. Ce combat fratricide l'opposant en réalité contre lui même l'a marqué aussi bien psychiquement que physiquement. Lorsqu'il revint au présent, il croisa le regard de celle qui se permit de prendre sa main. Il l'écouta parler sans dire un mot... jusqu'à ce que quelque chose ne finisse par lui échapper.
« A qui je parle... ? »
Cela n'avait pas échappé à sa perception. De part son silence, il lui donnait raison mais ses mots n'étaient pas ceux de cette grande enfant à y paraître. Non, il y avait quelque chose d'invisible et d'insaisissable qui lui échappait encore : à qui avait-il vraiment affaire ?
« Je... »
Il n'y comprenait plus rien. C'était comme si son invitée s'était subitement transformée. Voyez cela un peu comme l'histoire d'une minuscule chenille qui passe brutalement à l'état d'un papillon resplendissant avant de disparaître subitement, comme un mirage.
« Merci. »répondit-il simplement.
Retirant sa main, il voulut dire quelque chose mais la confusion l'empêchait de s'exprimer autremant que par un basique remerciement. En résumé, il se contenta juste de répondre poliment à ce compliment en l'absence de toute réponse. A ses yeux, cette saiyanne demeurait encore un mystère ; un puzzle incomplet auquel on aurait eut le malin plaisir de ne pas lui délivrer toutes les pièces. C'en était presque à croire qu'elle se jouait de lui, qui sait ?
« Je ne souhaite pas t'ennuyer avec mon quotidien, il est souvent question de politique ou de guerre. »
« Ces deux choses vont souvent de pair avec toi. »remarqua Io.
Situé derrière, le garçon envoya sa remarque comme un simple constat. Les mains derrières la tête, il échangea un regard avec son homologue et rajouta...
« … tu sais, Setsuka. On a pas beaucoup d'ennemis en dehors de l'Empire. Les gros méchants ils sont souvent plus proche qu'on le pense. »
Avidité, cupidité et ambitions démesurées. Voila une belle triade qui poussait les plus fous à commettre l'impardonnable dans l'espoir de monter la hiérarchie. Voila de quoi parlait le kaioshin : des dangers de l'intérieur, ceux dont il fallait se méfier davantage que des ennemis d'en dehors.
« A ce propos, je ne dois pas tarder à ouvrir la cour. Libre à vous de me suivre si vous voulez vous faire une idée de mon quotidien. »
« Pfff, qu'est-ce qu'on peut s'ennuyer avec tes affaires. »commentait-il en soupirant.
« Tu n'es pas obligé de venir, cesse de te plaindre. »
Auros fit volte-face et partit en premier. Ne pouvant manquer à ses devoirs, il profita de la situation pour permettre à la göranienne d'en savoir un peu plus sur ce à quoi son quotidien pouvait ressembler. Traversant les couloirs, il en profita également pour répondre aux questions qui sont restées laissées sans réponses.
« Tu demandais mon âge tout à l'heure... j'ai trente sept ans. J'ignore ce que cela signifie pour ceux de ton espèce alors pars du principe que je suis encore jeune. D'ailleurs, tu ne m'as pas donné le tiens.»
Il fallait s'y attendre ; le peuple élyséen ne craignait pas le temps comme ceux qui l'appréhendaient comme un cauchemar. Si la majorité des partisans de cette empire pouvaient jouir de plusieurs siècles voire plusieurs millénaires d'existence, cela ne l'es rendait pas imperméable à la mort pour autant, même pour ce dieu prétendument immortel. Une si grande espérance de vie ne leur garantissait rien de plus qu'une autre façon e trouver la mort, bien souvent sur le champ de bataille. Nullement effrayés à cette idée, les représentants de cette empire y voyaient une façon de mourir avec honneur, laissant derrière eux les traces de ce qu'ils ont étés, permettant ainsi aux générations futures de suivre leur exemple.
« Pour ce qu'il en est de mes préférences, il est encore un peu tôt pour en parler. Je suis à la tête de cet univers depuis bien peu de temps. »
En y repensant, bien peu de temps s'est écoulé entre le couronnement d'Auros, sa conquête du septième et l'instant présent ? Tout ses événements se sont enchaînés si rapidement que c’en était presque ahurissant.
« Bon, nous y sommes. »
Après avoir rejoins une salle du trône cette fois-ci bien remplie, la demoiselle ne put manquer les deux rangées de soldats de chaque coté du grand tapis rouge. Ces lignes se sont formées parallèlement l'une en face de l'autre, une prestation parfaite de la part de ses guerriers en armure dorée. Sans plus tarder, le monarque s'installa sur le trône et déclara enfin l'ouverture des audiences. Les minutes défilèrent à mesure que les gens du peuple passaient tour à tour pour faire parvenir leur requête... jusqu'à ce qu'un individu ne vienne perturber la cour.
« Messire ! »
Spoiler:
Relevant le visage, le masqué vit arriver l'individu ailé, fendant l'air pour atterrir à quatre pas de lui, en face du trône. Posant genou et poing à terre, celui qui avait tout l'air d'être une sorte d'insectoïde enchaîna sans attendre.
« On a perdu le Système Orionis ! Le Général Barra nous a trahi et il revendique la Forteresse Stellaire ! »
« Comment ?! »
Son étonnement était palpable. Voila qu'un officier supérieur venait de lui tourner le dos ?! A l’instant ?! Décidément, ça n'en finissait pas. Voila ce qu'il n'aimait surtout pas dans son travail : les conflits internes. Quelque soit la raison qui ait poussée la personne en charge de gérer ce système solaire à se rebeller contre un empire tout entier, cette informations ne présageait rien de bon... pour eux, évidemment. En admettant que cette insurrection rassemble en son sein les habitants d'une poignée de planètes, leurs partisans se retrouveront vite seul, entourés par un ennemi trop grand pour eux.
« Ça c'est passé il y a deux heures ! Il serait en train de rallier d'autres alliés à sa cause. Quels sont vos ordres ? »
Las de ses problèmes qui n'en finissaient pas, le souverain souffla du nez. En y repensant, il pourrait juste aller sur place, tuer cet adversaire et détruire la base perdue ou faire la même chose dans l'ordre inverse. Toutefois, il avait autre choses en tête.
« Voyons voir... et si je laissais notre invitée décider pour cette fois ? »
« V-Vous n'êtes pas sérieux ?! » s'étonna l'arrivant.
« Oh que si, je le suis... et je ne le laissera pas gâcher mon retour à Élyséa. »
Cet excès de confiance ne se traduisait pas simplement par la puissance de son empire mais aussi de celle dont il disposait pour lui même. Le traître était un homme puissant et influent. S'il avait été en mesure de convertir des partisans de l'Empire à sa cause en si peu de temps alors quelque chose devait se dérouler en coulisse... mais quoi ? Seule une décision sage et avisée permettrait de couvrir. Pourtant, c'est à la göranienne qu'il se permit d'attribuer cette tâche. Pourquoi ? En supposant qu'elle se trouvait non loin du trône, elle aussi put entendre de sa bouche cette suggestion digne d'un délire. Allait-il vraiment laisser une étrangère agir à sa place ? Pour son peuple ? A quoi rimait tout ceci ?!
« Alors, Setsuka ? Que ferais-tu à ma place ? »
Qu'as-tu donc en tête, Auros ? La démence, n'avait-elle pas quitté ton esprit finalement ?
Setsuka
Saiyan
Age : 32 Date d'inscription : 10/08/2018 Nombre de messages : 313Bon ou mauvais ? : Neutre Zénies : 1450 Rang : Z
« On a d’autres types de « monstres » sur Görana, mais ils ne sont pas méchants en principe quand on ne les embête pas ! Pis on a quelques espèces de chauve-souris qui ont besoin de sang pour vivre ; c’est marrant comme coïncidence ! »
L’esprit vivace de la petite göranienne tentait de se représenter ce qu’est un vampire. Une sorte d’humanoïde qui ressemble à une chauve-souris lui vint évidemment en premier lieu. Qu’est-ce qu’elle adorait ça, toutes ces « curiosités de la nature », toute la diversité qu’avait à offrir le monde ! Imaginer cet anthropomorphe la ravissait et elle eut hâte de le dessiner. Aussi gribouillait-elle, vite-fait, un croquis sur son « Grand live des Espèces » qui recensait celle que la brune croisait, ou dont elle entendait parler.
Son partenaire eut une réaction curieuse mais marrante (aux yeux de Setsuka, cela ne pouvait qu’être de l’humour) lorsque celle-ci le qualifia de « mignon ».
« Tu es drôle ! Comme si je pouvais me tromper ! » Rétorquait-elle à cet instant précis avec un petit rire adorable – elle n’était pas vraiment en mesure de comprendre les enjeux que peuvent représenter l’image de son hôte.
S’ensuivit un « peut-être » qui tira un « Vouiii, coool ! » à la petite saiyan lorsqu’elle émit son idée de dîner ici aux côtés de son acolyte du moment.
Un petit sourire amusé étira les lèvres de l’invité et ses yeux se plissèrent légèrement de malice – mais pas en une expression fallacieuse et mauvaise. Il s’agissait plutôt d’un « air satisfait » de celui qui a réussi à embêter la personne visée, sans méchanceté toutefois. Auros avait donc déjà eu des relations romancées auparavant, et c’était là la réponse qu’elle attendait.
Ceci dit, le visage de Setsuka se voila d’incompréhension lorsqu’il parlait d’avoir « l’air faible ». Cette phrase, placée dans le contexte de l’amour ne faisait absolument aucun sens pour la göranienne. En effet ; sur Görana l’amour était perçue comme une très grande force ; et aussi l’on n’inculquait pas cette idée saugrenue qu’exposait le Roi d’Elyséa.
« Ben justement, faut que j’essaie de te faire changer d’avis ! » Dit-elle en levant son index d’un air à la fois charmé par le défi et déterminée lorsqu’il souligna le fait de ne pas vouloir s’engager de nouveau. « Je ne comprends pas trop ce que tu veux dire par « avoir l’air faible ». Il faut être vachement fort pour aimer quelqu’un et le protéger ! » Confirmait-elle d’un sourire rayonnant alors qu’elle eut l’image de ses parents en tête ; un exemple phare à ses yeux, même alors qu’il disait n’avoir d’yeux pour personne.
Son interlocuteur affirmait qu’un univers se devait d’être gouverné par une puissance supérieure. La jeune fille haussa les épaules à ce moment précis.
« Euh, je crois pas que c’est ce que font Beerus et Whis ou les dieux qui règnent sur l’Univers 7. Je ne saurais pas te dire si c’est le seul moyen réaliste de garder des gens sous ton contrôle, je peux juste te dire que ça paraît réducteur et peu inventif ! » Celle-ci lève son visage vers les cieux magnifiques d’Elyséa : c’est comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes, ici. « Est-ce que tu sais si les gens sont heureux ? Et les autres Dieux qui habitent dans ton Univers, ils en pensent quoi ? Je ne sais pas trop si tu as des personnes de confiance pour te conseiller ou si tu n’écoutes que tes propres convictions. »
Puisqu’aucun sujet ne pouvait être tabou en étant élevé par les habitants de göranien, c’est donc tout naturellement que Setsuka en était venue à le questionner sur ses attributs métallisés. Le silence du régent ne la surpris pas tant que ça : ils étaient si différents l’un de l’autre que leurs discours ne pouvaient être similaires.
Enfin, lorsqu’il croisa son regard et qu’il l’interrogea à son tour pour demander à « qui » il s’adressait actuellement ; la saiyan lui offrit un sourire chaleureux en guise de réponse. Le contact de sa petite paume chaude et douce se raffermit à cet instant, alors qu’il venait de la remercier. Elle aussi avait l’impression de découvrir enfin un bout immergé de l’iceberg et cette sensation était plus que grisante.
Il rompit le contact, toujours un peu bouleversé semblait-il par l’étonnant « gain de maturité » assez soudain de son invité. Celle-ci avait beau l’air crédule, elle n’était pourtant pas stupide. Peut-être qu’une « barbare » comme cette petite chasseuse en aurait de belles à apprendre à des Hommes cultivés venu de « milieux privilégiés » ?
« Non, au contraire ! La politique et la guerre sont deux choses qui ne sont pas du tout habituelles sur Görana, alors ça va être chouette de découvrir comment ça se passe ! » Dit-elle, enthousiaste à l’idée d’étancher sa soif de savoir sur à peu près tous les sujets ; même des choses « horribles » dans le genre.
Io précisa par ailleurs que la majorité de leurs opposants se trouvaient tapis dans l’ombre de leur propre parti.
« C’est sûrement les pires, ceux-là ! Les gens qui te font croire qu’ils sont avec toi alors qu’ils œuvrent contre toi. Des lâches et des sournois, voilà comment on les qualifie sur Görana. » Dit-elle en fronçant les sourcils : nul doute que cela lui rappelait le soulèvement d’il y a quelques années, provoqué par un dragon fourbe comme il peut en naître aléatoirement.
Tout le monde ne peut pas être satisfait de sa vie sur Görana, aussi idyllique puisse-t-elle paraître. Peut-on donc en conclure qu’il y aura d’éternels insatisfaits ? Certes. Les humanoïdes se satisfont rarement de quoi que ce soit, même quand ils ont « tout » à côté de leurs pairs.
Io n’avait pas l’air enjoué à l’idée de se coltiner encore et toujours les soucis de ce même quotidien qu’il répétait chaque jour. Setsuka avait du mal à comprendre cela, elle qui nageait en plein bonheur dans son quotidien simple mais satisfaisant sur sa planète chérie.
« T’inquiète pas, Io, cette fois je suis là avec vous ! On va bien trouver de quoi s’amuser ! » Tentait-elle de lui « remonter le moral » d’un air sympathique.
Celle-ci suivit à la trace Auros en sautillant parfois comme quelqu’un d’heureux, d’insouciant (ou feignant tout du moins cela plutôt que de se laisser happer en toutes circonstances par les inéluctables ténèbres qui jonchent toutes existences) et d’enfantin le ferait. Son hôte lui donna enfin réponse quant à savoir son âge exact. En effet, le nombre ne veut pas dire grand-chose d’une race à l’autre.
« Euuuuuuh… » Celle-ci chercha des yeux autour d’elle, comme si une réponse s’y trouvait. « Je ne sais pas quel âge j’ai, en fait. Sur Görana on ne fête pas d’anniversaire de naissance individuels ; on fait une grande fête qui réunit tout les habitants chaque année à la date cruciale où la paix a été instaurée entre les espèces. On s’offre des trucs entre nous et on organise des jeux d’arènes, de chasse et tout ça quoi ! » Celle-ci sentait jusqu’ici les effluves de cochon-volant cuit à la broche, un des plats traditionnels de cette assemblée. « Je suppose que dans les « trucs informatiques » des saiyan il doit y avoir l’année de ma naissance, mais à vrai dire je m’en fiche pas mal ! »
La culture de « l’anniversaire » n’était donc pas du tout de mise pour le peuple d’autochtones qui l’avaient élevé. Cette dernière ne faisait donc pas grand cas de connaître son âge.
Son homologue humanoïde ne savait pas se prononcer sur ses préférences à cause du fait que cela ne faisait apparemment pas si longtemps qu’il était seigneur de ce monde.
« Ah ! Mais ça fait combien de temps que t’es Dieu de la Destruction et Roi, alors ? Je ne sais même pas s’il y a un lien entre ces deux trucs. » Glissait-elle avant qu’ils n’entrent dans la salle du trône.
« Vouaaah ! » Fit-elle en entrant dans la pièce, cette fois-ci bien gardée par de flamboyants gardes aux armures dorées. Cette dernière leur fit un « coucou » de la main en guise de bonjour sans les incommoder pour autant, le but étant simplement de les saluer comme elle le ferait avec n’importe qui.
En s’asseyant près d’Auros et d’Io, c’est les yeux pétillants qu’elle découvrit les requêtes de ses sujets, notant dans un calepin des anecdotes à ce sujet. On pourrait croire qu’elle allait devenir journaliste ; alors que tout ce travail de « mémoire » n’était qu’un projet personnel et instinctif lié à sa grande curiosité.
« Oooooh ! Qu’il est choupinouuu ! » S’exclama la petite göranienne en découvrant avec stupéfaction cette étrange chimère humaine et insecte à la fois, tout d’or vêtue.
Nul doute que Setsuka avait des goûts particuliers sur ce qu’elle pouvait qualifier de mignon. Par exemple, les monstres dont elle parlait tout à l’heure sur Görana – à ses yeux ils le sont aussi. Elle semble avoir une sensibilité attitrée pour apprécier les formes de vies dont les autres auraient peur.
Aussi celle-ci fit ses habituelles « inspections » pendant que l’individu s’exprimait (C’est-à-dire que la chasseuse s’était levée pour faire le tour de ce curieux protagoniste afin de l’analyser sous tout les angles, dessinant un croquis de lui sans même regarder son support tellement elle était habituée à faire cela). En parlant de conflits internes : il y en avait un qui leur tombait tout cru dans le bec ! Toutefois l’étrangère s’intéressait davantage aux courbures physiques du nouveau venu qu’au sujet en lui-même ; jusqu’à ce qu’Auros ne l’interpelle directement : ce qui la tire de sa rêverie.
« Qui ça, moi ? » Dit-elle en s’auto-pointant du doigt d’un air étonné. « Ben c’est tout comme on en a parlé tout à l’heure. T’as plutôt l’habitude de tout détruire pour affirmer ta supériorité plutôt que de chercher à comprendre, si j’ai bien compris. »
La jeune fille range dans sa sacoche ses notes et ses croquis, puis se tient aux côtés de l’insecte humanisé. Celle-ci copie sa position par amusement (genou à terre, poing à terre, buste droit et tête relevée vers l’Empereur) avant de s’adresser de nouveau au Roi.
« Messire ! » Dit-elle pour aller jusqu’au bout de son petit manège. « Je propose de se focaliser sur la compréhension de cette situation ! En effet, peut-être que celui qui vous a trahi est juste bête et méchant et qu’il n’avait pas de raison valable de vous nuire à part pour avoir plus de pouvoir – alors on lui bottera les fesses au final ! MAIS ! » Dit-elle en se redressant, les poings sur les hanches. « Si nous parvenons à comprendre POURQUOI vos gens se sont retournés contre vous, on mettra le doigt sur les soucis de votre royaume perçu par les vôtres ! Des problèmes que vous ne pouvez pas forcément voir car vous ne pouvez être partout à la fois, messire ! » Celle-ci lève son bras gauche vers son hôte en lui adressant un pouce levé et un sourire confiant. « C’est en s’intéressant aux racines des conflits que l’on peut les régler durablement ! »
Celle-ci fait à présent une révérence, comme pour marquer un point final à son discours.
Quelques secondes après, elle lève les bras en l’air et lance un :
« TAAA-DAAA ! » Toute fière. Puis elle tourne sa tête vers le type ailé. « Dis-moi, ils t’aiment bien les gens du peuple en général ? » Questionne-t-elle, très sérieuse.
Sans attendre une réponse de suite ; elle poursuit :
« Ben voui ! Faut voir dans quelles circonstances tes gens sont prêts à se confier ! » Dit-elle en s’adressant à nouveau au régent suprême. « Faut qu’ils se sentent bien et en confiance, pas intimidé ni rien ! Alors ça ne peut pas être toi, t’es leur souverain. Ils n’oseront sûrement pas de te dire en face les trucs pas cools qu’ils pensent ! »
Cette dernière croise les bras l’air pensif. Est-ce qu’Auros possède des genres « d’espions » capable de se fondre dans la masse et de mettre en confiance le peuple Elyséen, par exemple ? Ou alors…
« Ooooooh sinon j’ai une idée !!! » S’écrie-t-elle tout d’un coup en relevant son visage du vide qui venait de l’inspirer. « On te déguise et tu te fais passer pour un touriste avec moi ! » Dit-elle à l’intention d’Auros en sautillant littéralement d’excitation sur place. « Je sais mettre les gens à l’aise, t’auras pas besoin de trop parler ! On peut même dire que t’es muet si tu veux ! Mais comme ça t’entendra de toi-même ce que ton peuple a à redire sur ton royaume ! »
La jeune fille se dirige de nouveau vers le trône. Une fois face à Auros, elle inspecte son visage et son crâne d’œuf tout chauve et tout lisse.
« Une perruque brune irait mieux avec tes sourcils je pense. On pourrait te mettre des lentilles de couleurs pour changer tes yeux et un autre masque plus « éxotique ». Pour les vêtements il faudra quelque chose d’inhabituel qui n’a rien à voir avec ce que porte habituellement les gens ici… »
Tout en réfléchissant déjà à la manière dont elle allait déguiser (voir travestir) le souverain divin ; celle-ci tourne sa figure vers Io.
« Heeeeh ! Si ça t’amuse on peut aussi te déguiser ! Comme ça on te fera passer pour notre enfant ! » Dit-elle en levant son index comme si elle venait d’avoir une idée de génie. « Aloooooors, t’en dis quoi ? »
Sa queue de singe se balance avec enthousiasme dans son dos, frétillant de plaisir à l’idée de fouler les terres de ce monde, de se mêler à la peuplade, de déguster des plats locaux.
« Oh ! Et oui : évidemment que je sais coudre ! Je sais même forger des armures ! Ce sont des trucs de bases qu’on apprend sur Görana. Pis j’ai de l’imagination à revendre, je peux vous confectionner des tenues qui feront tribal à coup sûr ! »
Dit-elle en joignant ses mains dans son dos ; les joues légèrement rosies par toute cette excitation offerte par la perspective d’un tel voyage.
Auros
Autres Races
Age : 28 Date d'inscription : 05/01/2020 Nombre de messages : 216Rang : BOSS
« L'Univers entier pourrait sombrer dans les flammes que Beerus et Whis n'en auraient rien à faire, pas tant que ça ne finisse par les concerner. Ils ont beau se montrer sympathique, je ne les prendrais pas pour exemple si j'étais toi. »
Si une chose était sûre, c'est qu'Auros ne portait pas le matou dans son cœur. Grand bien lui fasse car c'était sans doute réciproque. Si d'un coté, l'un voulait tout contrôler en assurant la paix par une domination totale, l'autre n'en avait que faire et préférait de loin se contenter des plaisirs simple de la vie en occultant le reste de son esprit. C'était bien là que se trouvait la grande différence entre ces deux homologues : agir ou rester passif ? Une décision des plus simples qui, à leur échelle, se répercutait forcément sur d'innombrables vies. Mais si la paix ne pouvait être obtenue autrement car par la force supérieure d'une divinité qui s'impose au monde comme un symbole d'autorité, qu'en était-il de la notion de liberté ? Ou du bonheur ? Tous ces gens concernés, étaient-ils seulement heureux ? L'empereur haussa un sourcil à cette question.
« Tu as vu juste : c'est complètement arbitraire. »affirma t-il, sur le même ton.
Ce dirigeant ne pouvait être on ne peut plus franc du collier que par cette affirmation : il était le seul véritable régent dans toute cette immensité. Tout comme son prédécesseur, c'est de sa main de fer qu'il fixait les règles, dirigeait les troupes et déterminait l'avenir de chaque espèce. Comment ne pas devenir fou une fois en possession d'un pouvoir aussi absolu que celui apporté par cette sorte de théocra-monarchie ? N'y avait-il donc personne pour le conseiller ? L'aider dans sa prise de décision ou au moins quelqu'un pour lui suggérer quoi faire ? Visiblement, ça ne semblait pas être le cas.
« Mon père a... congédié les autres. Io et moi même sommes tout ce qui reste. »
Il insista bien sur le mot « congédié ». Vu l'intonation inquiétante de sa voix, Setsuka avait sans doute bien compris ce qu'il entendait par là. Jarvis, quel que soit l'homme qu'il fut de son vivant, ne faisait pas les choses qu'à moitié. Devenir le champion du peuple élyséen n'était rien de plus qu'une première étape pour lui. Par ses innombrables victoires, ce chef de guerre s'est élevé au rang des rois puis celui des dieux et ce sans ne jamais se soucier du coût de ses exploits. Aussi malin fut-il, ce vieil homme est mort dans l’incompréhension la plus totale. Comment pouvait-il seulement partir ? N'était-il pas immortel ? Et si il s'agissait d'un choix délibéré alors quelle serait la suite ? De nombreuses questions qui demeureront cependant sans réponses. Tout ce qu'il y avait à savoir, c'est que son fils avait reprit les rennes de son empire universel et ce dernier se semblait résolu à agir comme bon lui semblerait.
« Ah, si en fait. Il y avait Misha jusqu'à récemment. »
Comment oublier la trahison de cette vile sorcière manipulatrice ? Non contente de s'être payé sa tête en faisant de lui sa marionnette de premier choix, elle lui avait infligée la pire de toutes les humiliations. S'en vantait-elle encore aujourd'hui ? Auros n'en savait rien et il n'en avait que faire. Le simple fait d'avoir prononcé son nom, ou plutôt son pseudonyme, avait réveillé quelque chose chez lui. Sourcils froncés, bouillonnant de l'intérieur, il accompagna ses propos d'un geste lent. Refermant sa poigne, il reprit sa route vers la sale du trône en ajoutant...
« Voila pourquoi je ne fais confiance à personne. »
Pas à pas, jour après jour, un nouveau défi à relevé et un trépas auquel échapper. Tel est le destin des riches et des puissants, une malédiction qui ne peut être purgée par le temps. Le temps, justement... une notion bien vague pour déterminer l'ordre de déroulement des événements. Setsuka ne connaissait donc pas son âge, c'était un fait. Aussi étonnant que cela puisse paraître, elle ne semblait pas vraiment curieuse à ce sujet, se contentant de l'approximation qu'était la date d'anniversaire d'un jour de paix.
« Et donc, combien de ses grandes fêtes as-tu vécues jusque là ? » demanda t-il en avançant
Il ne reste plus qu'à savoir si elle a compté. Quoi qu'il en soit, l'intéressée ne s'en souciait guerre et elle ne manqua pas de l'affirmer. Néanmoins, cette saiyanne demeurait curieuse sur Auros et le cumul de ses titres. Comment pouvait -on être à la fois dieu et roi en même temps. Est-ce que cela était seulement possible ?
« J'ai été entraîné depuis tout jeune dans l'unique but d'atteindre le niveau des divins et obtenir le pouvoir que je possède mais en ce qui concerne cet Empire, je n'ai fait qu'en hériter. »
Contrairement à ce gigantesque royaume, cette force acquise était belle et bien la sienne. S'il ne partageait pas forcément ce désir de perfection absolue auquel tenait tant son paternel, on ne pouvait nier cette pouvoir incommensurable qu'il a acquis au cours de ces nombreux combats mais... la force était-elle le seul moyen sur lequel il pouvait se reposer pour régner ? La göranienne ne partageait visiblement pas cette idée. C'était l'occasion pour elle de lui faire part de ces suggestions. Quand les audiences fut ouvertes, une ribambelle d'individus se mirent à défiler les uns après les autres, chacun avec une demande différente. Entre les riches qui chipotaient pour une parcelle de terrain sur un astéroïde, les orcs qui se plaignaient de l'état désastreux de leur Colisée ou les démarcheurs qui se faisait sortir par les gardiens de lieux, il n'y avait rien de bien intéressant à noté. Du moins, pas jusqu'à l'arrivée de l'insectoïde.
« Ahem ! Je... peux vous aider ? » demanda t-il, ne sachant trop que dire.
Gardant le poing au sol, le concerné détacha son regard de son souverain et, dans la confusion, le redirigea vers la brune qui ne se privait de l'inspecter.
*C'est qui ? Et pourquoi elle m'observe comme ça ? Mais dites quelque chose enfin !*
Opinant du chef, le dieu de la destruction confirma ses propos : il demandait bel et bien une suggestion à son invitée. Ce qui eut pour effet d'en surprendre plus d'un.
« Silence ! J'ai parlé. »ajouta t-il sur un ton autoritaire, faisant ainsi taire les nombreuses réactions des gens présents dans la salle.
Setsuka était désormais libre de s'exprimer et, comme il s'y était attendu, cette dernière ne s'en est pas privé. Comme elle l'avait si bien compris, le tyran avait cette fâcheuse à aller chercher la solution facile, celle de tout détruire pour mieux reconstruire. Il affirmait ainsi sa puissance et dissuadait ses opposants de toute forme d'insurrection. Pourtant, cette solution ne suffisait pas à maintenir l'ordre et c'était justement de cet œil nouveau dont il avait besoin pour établir une stratégie meilleure. Outre cette imitation du capitaine qu'on aurait dit digne d'une pièce de théâtre...
*Mais elle se moque de qui celle-là ?!*
… nul ne pouvait nier son enthousiasme et son envie d'aider dans le conflit qui s'annonçait, bien qu'elle en ait fait un peu trop. Quoi qu'il en soit, la suggestion de la demoiselle était on ne peut plus claire : réfléchir avant d'agir. Si comme elle le disait, ces rebelles pouvaient avoir d'éventuelles bonnes raison de lui tourner le dos alors pourquoi ne pas tenter l’expérience et aller vérifier sur place, ne serait-ce que pour tester. Elle questionna également son interlocuteur sur l'avis des habitants à son égard. L'appréciaient-ils ? Voila une question à laquelle il n'avait jamais cherché de réponses. Après tout, il n'avait guère cherché plus que leur respect ou leur loyauté.
« Ou veux-tu en ven-.. »
Oups, trop tard. Une véritable pile, celle là ! Encore faut-il qu'elle puisse tomber à cours d'énergie pour être qualifiée ainsi. Ceci dit, elle avait raison ! Qui oserait venir ici et dire en face ses quatre vérités à celui qui pourrait effacer votre existence en un claquement de doigt s'il le voulait ? Ce serait tout simplement de la folie. Toutefois, l'idée qui lui fut soumise l'était encore plus : faire de Auros un espion ? Le déguiser de façon à le faire passer pour un vulgaire touriste ? Et dans quel accoutrement ridicule avait-elle l'intention de le mettre ? Aussi ingénieuse soit l'idée, elle ne lui plaisait nullement.
« Heiiiiin ? En touriste ? Et muet en plus ?! »
S'il ne l'avait pas rencontré un peu plus tôt, il aurait clairement pris ça pour une mauvaise blague. Pourtant, son invitée était on ne peut plus sérieuse et il le devinait rien qu'en l'écoutant.
« Attends, attends... une perruque maintenant ?! »
Si les gardes gardaient aussi bien le silence qu'ils protégeaient leur vie, Io, qui se situait juste à coté, ne put s'empêcher de relâcher un éclat de rire.
« Ouiiii ! On va tous se déguiser ! »
« Non. »
« Mais pourquoi tu veux coudre ? Ça t'embête pas ? Des tenues, je peux t'en faire en moins de deux si tu veux ! »
« J'ai dis non. »
« Et puis ça veut dire quoi tribaaaal ? »
« Io, tu arrêtes. »
« Mais alleeeeez. Pourquoi tu demandes si c'est juste pour refuser ! A chaque fois, tu veux juste tout casser et je dois tout refaire après ! T'es trop nul !»
Ce gosse n'a put s'empêcher de taper des pieds tout en s'excitant comme un gamin en plein caprice. Fallait-il vraiment lui céder cela ?
« Bon sang... »
Un soupir s'échappa du masque de ce despote, il ajouta.
« Bon. Il est vrai que je n'ai pas demandé pour rien. Setsuka, je te donne une chance. Si ça ne me plaît pas ou si ça dérape une fois sur place, je reviendrais à la solution initiale et cette affaire sera réglée en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. »
Ah, il accepte ? Qui l'eut crû ? Bon, ça n'était quand même pas gagné d'avance. L'idée d'aller jouer les espions tel un patron voulant suivre au détail prêt ce que faisaient ses salariés dans son dos avait beau l'air amusante, cette méthode ne lui ressemblait tout simplement pas. Ce n'était pas lui, ce n'était pas sa solution... mais au moins, il s'y essaierait.
Mais pour combien de temps ?
Setsuka
Saiyan
Age : 32 Date d'inscription : 10/08/2018 Nombre de messages : 313Bon ou mauvais ? : Neutre Zénies : 1450 Rang : Z
« Ton père il devait être bien seul, le pauvre ! » Répondit-elle-même alors que Setsuka avait bel et bien conscientisé le fait que ce dernier avait exterminé tout conseiller qui auraient pu être à ses côtés.
Sa réaction n’en était pas moins sincère : être seul n’est pas viable. On fini par devenir encore plus paranoïaque et sombrer dans la folie. Enfin c’est tout du moins ce qu’on lui a appris, dans les faits elle n’avait jamais connu une seule personne à ce point solitaire.
Lorsque ce dernier mentionna le nom de cette fameuse Misha, elle n’eut nul besoin d’activer son lien empathique pour comprendre ce qu’il éprouvait.
« Ben, ‘faut pas abandonner ! Des gens qui abusent de notre confiance y’en a toujours ! Mais ceux qui en valent la peine nous aident à accomplir de grandes choses qu’on ne pourrait pas faire seul. »
Affirmait-elle avec un sourire sincère aux lèvres – celui d’une personne qui a connu des trahisons, comme tout le monde, mais qui a décidé de ne pas abandonner pour autant tout espoir de nouer des relations de confiance.
Ce qui fut prévisible, c’est le haussement d’épaules indifférent de la chasseresse lorsque son hôte la questionna sur le nombre de Festival de la Vie elle avait vécu (célébrant donc la venue et la continuité de l’existence de chacun dans le monde mortel).
« J’aimerais bien te donner un chiffre précis mais ce n’est pas possible, je n’y ai jamais fait attention ! » Dit-elle en prenant un air désolé et un sourire gêné. « Mais si ça a vraiment de l’importance, je demanderais à mon papa. Il doit savoir. » Le rassurait-elle.
Cette dernière fit un « ouaaaahhh… » impressionné lorsque le Dieu de la Destruction lui confiait avoir été élevé dans le seul objectif que d’être aussi balèze que les divinités.
« Ben dit donc, ça n’a pas dû être très amusant ton enfance ! » Fit-elle remarquer en se frottant le menton, imaginant Auros se tuer à la tâche des entraînements physiques auxquels il avait dû être contraint de se livrer.
Plus avant dans le cheminent de leur temps passé ensemble ; ils se retrouvaient donc dans la salle du trône Elyséenne à recevoir les doléances des « gueux », jusqu’à la présente situation. Ignorant les réactions (toute somme logiques) du souverain Elyséen, la jeune femme s’afférait à prendre ses mesures (à vue de nez car elle n’a pas de mètre sous la main !). Io semble être ravit de son côté et cela tire un sourire à la göranienne.
« Tribal ça représente la culture et les coutumes des peuples « primitifs » ou « barbares » comme le mien, par exemple ! » Dit-elle sans regarder Io directement car elle continuait d’inspecter les mensurations d’Auros. « Figures-toi que je l’ai appris de mes « congénères » saiyans, ils ne cessaient d’insulter Görana en disant qu’on était sous-développé. »
Malgré la méchanceté de ces remarques imbéciles dont elle avait été victime, cela ne semblait pas du tout l’atteindre. Setsuka trouvait la pensée saiyan chaotique et à la ramasse, alors autant dire que la bassesse de certains de ses « pairs » ne lui faisait ni chaud ni froid.
Le pauvre petit ange trépignait alors qu’Auros l’envoyait se faire voir. L’autochtone lança un regard enthousiaste au Roi de cet univers, comme pour l’encourager à envisager sérieusement sa proposition. La chasseuse semblait sûre d’elle.
« Oh, c’est vrai que tu as de l’or dans les mains, Io ! » Dit-elle afin d’apaiser les tensions cinq secondes. « Si je te décris les vêtements auxquels je pense, tu pourras nous les fournir en un claquement de doigt ! C’est vraiment pratique ! » Celle-ci croise les bras (ce qui est rare) et ajoute : « Enfin je t’avoue qu’il n’y a rien de tel que de travailler de ses mains, alors je n’aimerais pas posséder une magie aussi puissante que la tienne car ça me serait inutile. Et de toute façon je ne suis pas un dieu, moi ! »
Dans l’entrefaite, l’Empereur fini par céder tout en demeurant inflexible. La jeune femme lui offre alors un sourire splendide en lui adressant un geste de la main enthousiaste où seuls son index et son majeur sont déployés en V.
« Tu vas voir, on va apprendre plein de choses sur les soucis de ton peuple et ça va t’aider à améliorer ton boulot de chef ! »
Dommage que le peuple d’Elysea soit aussi technologiquement avancé – et donc probablement très loin d’être des idiots – sinon on aurait juste pu mettre une moustache à Auros et il aurait été méconnaissable. Malheureusement il ne s’agit pas de la ville de Springfield ici.
Quoi qu’il en soit, la jeune fille se rassoit en tailleur là où avait été désigné sa place de base. Elle tourne soudain le visage vers le type à l’effigie de la famille des hexapodes pour lui dire :
« On va s’occuper de ce problème Monsieur l’Insecte, ne t’inquiète pas ! » Phrase qui a pour but de le rassurer, car ce pauvre hère attend depuis tout à l’heure.
Celle-ci reporte son attention sur Io, sans oublier de jeter quelques regards à Auros afin de ne pas l’exclure de la conversation, parce qu’il s’agit ici de l’accoutrement qu’il va devoir porter.
« Ben en fait c’est simple, on pourrait s’habiller comme ça. »
Elle commence à esquisser un croquis sur une page blanche sortie de sa besace. Montrer par le dessin est parfois beaucoup plus simple pour faire comprendre des choses aux autres.
En peu de temps, une esquisse d’un homme habillé dans un style vestimentaire mélangeant les accoutrement romains et perses (en dehors des combats, bien entendu) avec une touche Maasai (au niveau des diverses parures habillant les cheveux, le cou et les bras). C’était un mélange de genre tout à fait unique et s’imbriquant bien les uns avec les autres, car les matières, les formes et les coupes utilisées sont similaires.
« …Et donc je propose une perruque de ce coloris pour Auros, avec des cheveux de cette longueur… » En gros elle lui dessinait la touffe capillaire de Shu dans Hokuto No Ken mais en un ton brun qui s’harmonisait avec la couleur des sourcils du souverain. « Et pour toi, Io, quelque chose dans ce style ferait l’affaire je pense… » dit-elle en dessinant les contours des cheveux de Ryuga dans Hokuto No Ken car c’est l’un des meilleurs mangas tout univers confondu (et en plus il a les cheveux bleus, donc ça ne détonne pas avec la couleur de peau du Kaïoshin !).
Celle-ci relève son visage de son calepin pour constater si cela convient au duo – ou non !
« Pis moi je peux attacher mes cheveux tout simplement et mettre aussi une tenue différente, même si de toute façon ton peuple ne me connaît pas c’est marrant de se déguiser ! » Dit-elle toute excitée alors que sa queue de singe recommençait à se tortiller dans tous les sens.
Ils allaient très nettement contraster avec les tenues « futuristes » de ce monde.
« J’crois qu’il vaut mieux qu’on dise être des voyageurs d’un autre univers ! C’est toujours facilitant de discuter avec des gens qui ne vivent pas les mêmes soucis que nous. Alors que si on dit qu’on vient d’une planète suuuuper loin, ça reste quand même ton monde et vu comment tu le gouverne, y’a rien qui doit t’échapper ! Les gens pourraient avoir peur de parler à leurs semblables. »
Celle-ci n’attendait plus que l’aval définitif de ses deux compères afin qu’ils se changent et qu’ils se mettent par la suite en route vers leur destination.
Nous avons tous hâte d’imaginer Auros avec la magnifique chevelure de Shu. (:>)
Auros
Autres Races
Age : 28 Date d'inscription : 05/01/2020 Nombre de messages : 216Rang : BOSS
Peut-on vraiment parler d'enfance lorsque celle-ci se résume à de longues années de servitude ? Setsuka avait vu juste concernant le passé d'Auros. Aussi semblait-elle avoir deviné ce qu'il en résultait. Cet acharnement, cette dévotion à vouloir le pousser vers le chemin de la bienveillance et de la compassion démontraient à quel point elle comptait faire de lui une meilleure personne. Seulement, y parviendra t-elle ? Ce tyran, pouvait-il seulement trouver la rédemption ? Si même un dieu l'ignore alors seul l'avenir saurait répondre à cette question. En parlant de questions, le petit kaioshin en avait tout un tas, lui. Ceci dit, il avait encore du mal à trouver du sens dans cette réponse concernant les peuples primitifs et barbares.
« Mais c'est trop bizarre ! Ici on dit que ce sont les saiyans qui étaient barbares et primitifs ! »
Tout est question de point de vue on dirait. Si l'Univers 13 fut jadis doté de représentants d'une espèce semblable à celle de la voyageuse, leur nature belliqueuse les a poussé à commettre leur ultime erreur en suivant les ordres d'un roi simple et irréfléchi. Au final, c'était bien eux les barbres dans cette triste histoire. Comme beaucoup d'autres, ils se sont targuer d'être en possession d'une technologie plus avancée que celle des autres avant de faire face à un terrible retour à la réalité. Cette seule pensée amusa quelque peu l'ingèrent. Lui qui les avait affronté au cours de ces jeunes années savait pertinemment de quoi ils étaient capables et la dernière confrontation ne le prouvait que davantage.
« Quelle ironie tout de même. Il ne m'a pas fallut plus d'une minute pour réaliser que vous autres göraniens êtes plus civilisés que les habitants de la planète Vegeta. »
Et c'était bien le moins que l'on puisse dire. Outre leur sens de l'hospitalité s'avérant drastiquement différent de celui des göraniens, les saiyans de cette époque se sont montrés plus désorganisés que jamais et cela n'allait malheureusement pas en s’arrangeant, avec ou sans dirigeant. Il n'y avait vraiment pas de quoi s'en vanter, toutefois... combien de temps cela pouvait encore durer ? Ils avaient beau disposer d'une force de frappe non négligeable, la puissance seule ne suffisait pas à démontrer sa supériorité, cette leçon nous a déjà maintes fois été enseignée. Par ailleurs, les enseignements que la demoiselle partageait au garçon n'étaient pas non plus à négliger. Entre choisir la facilité et voir ses efforts récompensés par le résultat d'un travail sur lequel on s'est appliqué, quel était le plus satisfaisant ? Moduler la réalité à sa volonté, n'était-elle pas source de lassitude ?
« Oh ! Tu veux dire que c'est plus amusant de le faire sans magie, c'est ça ? Tu peux me montrer s'il te plaiiiiit ?»
Regardez les yeux de ce petit bout de chou s'illuminer. Voila qu'il voulait mettre la main à la patte, lui aussi. Comment refuser devant tant d'enthousiasme ? Avec ces deux là, la jovialité ne manquait pas ici et c'était peut-être une bonne chose pour le peuple d'Elyséa car elle en manquait cruellement. L'Empereur ne fit pas exception à la règle. Derrière ce masque de fer se cachait un léger sourire en réaction à ses paroles. Si l'originaire du septième univers avait vraiment l'intention de faire de lui un meilleur dirigeant qu'il l'était en cet instant alors elle rajoutait un défi insurmontable à sa liste. Pourtant il n'était pas dit qu'elle en serait incapable, sans quoi il aurait sans doute réagit autrement.
« Dites à vos supérieurs que je m'occupe de ce problème personnellement, soldat. Je vous renvoie à votre régiment. »
L'insectoïde fit une dernière révérence avant de quitter le lieu en battant des ailes tandis que le souverain en profita pour mettre fin aux audiences. Cela fait, il quitta enfin son trône pour s'approcher des deux autres et ainsi jeter un œil au croquis de la saiyanne. Quelque peu perplexe quand à la tenue, il haussa un sourcil en regardant d'un peu plus prêt. Si ce mélange lui semblait quelque peu particulier, il demeurait certain d'une chose : jamais il ne passerait inaperçu une fois vêtu de la sorte, ce qu'il fit remarquer par sa question.
« Je ne crois pas que nous parviendrons à nous fondre dans la masse avec ça... »
« Mais ça a l'air drôle ! On peut essayer quand même ! »
Le fils de Jarvis ne put retenir un soupir. Il avait avec lui une véritable copie de sa Majesté Zen'ô. Ceci étant dit, cela ne voulait pas dire qu'il ne se prêterait pas au jeu pour autant. Disons juste qu'il restait perplexe quand au bon fonctionnement de ce plan. Pour l'heure, il reposait son jugement sur celui de la couturière qui, visiblement, savait ce qu'elle faisait. Vint ensuite la question capillaire. Il fut proposé à celui qui avait pour habitude de se raser le crane de... porter une perruque, et pas n'importe laquelle : on parlait sérieusement de la coupe de Shu !
*Pourquoi est-ce que ce dessin me dit vaguement quelque chose ?*
Il ne vaudrait mieux pas s’attarder sur la question, n'est-ce pas ? Io, quant à lui semblait pressé rien qu'à l'idée de porter la coiffure de Ruga et c'était peu dire ; on pouvait presque faire un fan club de Ken le survivant avec ces trois là ! Setsuka avait déjà une idée en tête à propos de sa propre tenue bien que cela ne lui soit pas vraiment utile puisque comme elle l'indiquait, elle n'était connue de personne ici. Néanmoins, il y avait un point sur lequel elle ne devait rien négliger afin de réaliser une infiltration parfaite. En cet univers, elle représentait aussi bien une race éteinte ainsi qu'un danger potentiel au yeux du monde : le retour du guerrier millénaire.
« Je n'y pense que maintenant mais tu devrais cacher ta queue de singe. Ça va poser problème si quelqu'un la voit. »
Les gardes ne disaient mots lorsqu'elle était en compagnie d'Auros mais leur pensée s'entendait d'ici. Les saiyans et leur héros mythique avait causé bien des soucis par le passé. La seule présence de leur semblable chez eux évoquait un potentiel retour de ce mal qu'ils ont tant peiné à juguler. Quoi qu'il en soit (et contre toute attente), le duo divin ne réfuta pas l'idée du déguisement, pas davantage en ce qui concernait Auros en tout cas. Il n'était certes pas très certain de vouloir porter ce drôle d'accoutrement qui lui fut montré mais les potentiels bénéfices que cette méthode engendrerait n'était pas à négliger pour autant.
« Des visiteurs venus d'un autre univers ? Non, non... tu es la seule exception et les autres n'étaient rien de plus que des intrus. Si on leur vend ce discours, ils essaieront de nous mettre au fer sans réfléchir. »
Quand on y repensait, ça tenait debout : le treizième univers s'était isolé de façon à réduire au maximum ses relations avec ses autres dieux et ce qui s'y déroulait en interne restait un mystère... jusqu'à ce que Towa ne vienne s'en mêler, évidemment. Tout ça pour dire que cette histoire de voyageurs venu d'ailleurs ne tiendrait pas debout plus de deux secondes s'ils ne faisaient pas attention à leurs propos. Moins ils le diront et mieux ils s'en sortiront.
« Bah on peut dire qu'on vient des planètes sauvages ! »
« Oh, tu parles des réserves naturelles ? M'oui, c'est bien vu : ces mondes sont peu habités et rarement surveillés... »
« Alors on fait comme ça !»répondit-il avec enthousiasme.
« Je peux vous laisser monter à l'étage, le temps de préparer tout ça ? J'ai encore quelque affaires à régler ici, ce ne serait pas très long. »
« D'accoooooord ! »
Et voilà que le petit bonhomme se mit à partir en filant comme une fusée, à travers les couloirs. De quoi mettre notre amie aux cheveux bruns en difficultés si tant est que cette dernière cherchait à le rattraper. Après avoir traversé moultes escaliés, elle put enfin atteindre la pièce dans laquelle se trouvait le jeune créateur. La porte était encore grande ouverte et l'on pouvait déjà apercevoir tout un ensemble de mannequins drôlement habillés : leurs tenues soit noires, soit blanches, étaient illuminés par des traits de lumières bleus ou jaunes au niveau des épaules, des bras ou des jambes et à en regardant d'un peu plus prêt, ceux-ci ressemblait à des vestes d'uniformes de l'armée élyséenne.
« Preeeeem's ! Ici on est à l'atelier mais on peut s'en servir comme y'a personne pour le moment ! Regarde !»
Et un claquement de main, le garçon fit apparaître un plan de travail et des caisses de bois remplies de matériaux en tout genres. Chaque chose ici apparaissait au fur et à mesure que son imagination se développait. Avec ceci, Setsuka ne manquait de rien pour réaliser son travail mais le petit magicien n'allait pas rester là à ne rien faire, ça non ! Lui aussi il voulait s'essayer à construire quelque chose de ses propres mains, ce pourquoi il fit apparaître un tabouret à coté de celui de Setsuka et sauta sur ce dernier, se tenant en équilibrer dessus.
« Allez, montre moi comment tu fais ! Je veux faire pareil ! »
Voila un travail qui allait demander un peu plus que de la concentration. Setsuka, consentira t-elle à lui montrer comment confectionner ces fameux déguisements ?