Age : 24 Date d'inscription : 10/05/2019 Nombre de messages : 64Bon ou mauvais ? : Neutre bon Rang : B
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Sujet: Back in the game [RP Solo] Lun 9 Mai 2022 - 20:50
"Lorsque nous nous sommes quittés après la réunion avec Madame Karuzaki, j’ai pris congé dans mon bureau. J’avais spécifié que personne ne vienne me déranger car j’allais entamer des travaux de développement et de rédaction pour les prochains agissements du gouvernent terrien ainsi que mon discours. J’ai atteint la salle vide et je me suis installé derrière ce qui allait devenir un lieu de torture. Je me suis dédié à la tâche. Je ne pouvais décemment pas quitter ce bureau sans un projet qui tienne debout. Les terriens comptent sur moi, et je n’aurais accepté aucun laxisme. Cependant je n’aurais jamais pensé que cela me prenne autant de temps. La machine à café et le distributeur de barres protéinées que j’avais fait installé ont servi à approvisionner mon corps en combustible.
Les trois premiers jours n’ont pas été si terrible et le fait que j’avais oublié ma montre dans mes appartements m’a permis de ne pas être stressé par le temps que je passais sur chaque idée. La notion du temps m’a quelques fois paru moins tangible, je dois le dire, mais je n’ai rien lâché. J’ai plongé ma tête dans les documents sans jamais abandonner. Ligne après ligne, je lisais et relisais chaque détail en complétant de mes idées les longues pages blanches. Je ne me suis accordé aucune pause et cela m’a vite monté à la tête. Après ce qu’il m’a semblé être une semaine, j’ai eu l’impression que la machine à café m’espionnait. Je ne doute pas qu’il y ait des micros et caméras camouflés dans mon bureau mais c’était autre chose. J’ai fermé les rideaux et me suis cloîtré dans un coin de la pièce en déplaçant des meubles pour être dissimulé du mieux que je le pouvais. Les piles de documents se faisaient nombreuses et les tasses de café ainsi que les emballages de barres aux céréales se comptaient par dizaines chacun. J’allais vite, comme si j’avais eu accès à des capacités cérébrales hors du commun. J’en ai profité pour écrire encore plus de projets.
Au bout de deux semaines, je n’avais dormi qu’une poignée de minutes mais le jeu en valait la chandelle. J’étais venu à bout du discours à adresser aux terriens. Il ne me manquait plus qu’à mettre sur papier les idées que nous avions énoncé lors de la rencontre avec Madame Karuzaki. Les référendums et les listes de projets de lois ont vu le jour. J’ai relu tous nos accords, nos déclarations et j’ai condensé nos objectifs en quelques pages. Cependant, le doute m’a envahi. Pris de bouffée de chaleur, j’ai tenté de me reposer un instant en observant la grande salle sombre. Les néons de la machine luisaient sur les chaises sans occupants. J’ai dû passé quatre ou cinq heures posté là, à la dévisager. Le manque de choix ne proposant qu’un café noir court et la barre de céréales aux groseilles de verger me frustrait. Je me suis demandé pourquoi il y avait tant d’étiquettes sur le panneau, qui ne pouvait finalement servir qu’une boisson et un en-cas. Lorsque je me suis remis au travail c’est là que je l’ai entendu.
"Prenez donc une pause avec Caf & Co."
J’ai relevé la tête entre mes classeurs, déconcerté, lançant un regard assassin vers le distributeur. Il brillait comme un soleil et je voyais le slogan rédigé sur le panneau d’affichage. Cela ne s’est plus reproduis alors je n’y ai pas fait attention et ai redoublé d’efforts pour me reconcentrer, ce pour quoi je n’ai aucun problèmes d’habitude. Mes travaux ont repris et j’ai commencé à les apercevoir. Entre les lignes de texte s’immisçaient des incohérences. J’écrivais tout à la main alors les ratures s’étaient installées par endroits mais je discernais tout de même des groupes de mots dont je ne me rappelais pas l’existence. Pourtant il m’était impossible de les déchiffrer. Au fur et à mesure, mes stylos s’épuisaient et les brouillons froissés s’empilaient. Il me semble avoir entamé une troisième semaine avant de pouvoir enfin comprendre ce qui se cachait dans mes rédactions.
"Prenez une pause avec Caf & Co."
C’était là, dispatché sur toutes mes feuilles, comme si ont avait pris possession de mon travail pour imprimer ce slogan partout. Je ne voyais plus que ça. Les pages se sont même mises à bouger par moment. C’est là que j’ai arrêté de manger les barres chocolatées. En plus d’une boule au ventre, les maux de tête à répétition m’avait suffisamment dérangés. J’ai débuté des relectures. Rien n’était acceptable. Il n’y avait que de vagues formulations abrutissantes qui ne pouvaient tout simplement pas être mises en forme formelle. Je tapais du pied sur le sol frénétiquement pour garder un rythme stable, ce qui m’a aidé, un temps. Cependant quand je me suis relevé pour chercher un autre café pour ma gorge asséchée, je me suis arrêté devant la machine. Je l’ai regardé longuement avant de me retourner. J’ai scanné toute la pièce mais personne n’était là, comme je l’avais indiqué aux gardes. Pourtant il y avait toujours ce bruit. Des claquements comme si quelqu’un frappait le sol. J’avais beau cherché il n’y avait rien et le bruit devenait de plus en plus fort à l’intérieur de mon crâne. Il me fallait du repos ai-je pensé bêtement. En ai-je pris ? Évidemment non, je devais finir ce que j’avais débuté. Je me suis rassis et ai tenté une nouvelle relecture. J’ai commencé à avoir du mal à respirer. J’avais besoin d’espace. J’avais besoin d’air pur. Les "Prenez une pause avec Caf & Co." et les tambours battant la mesure m’ont révolté soudainement. Je me suis levé d’un coup sec et j’ai pris des feuilles au hasard.
"AuCUn De ceS traVaux ne VAut Le cOup" ai-je clamé.
Je me suis saisit des piles de documents, des listes de lois et des référendums prévus sur lesquels j’avais passé des jours entiers et les ai réduit en miettes. J’ai ravagé l’office m’ayant servi de poste de travail durant tout ce temps. J’ai d’abord abattu mon siège sur le bois de mon bureau, le brisant en deux. Puis je me suis crée un passage dans les planches d’un coup de pied. Je me suis vite retrouvé face à cette machine. Elle m’a regardé de haut et je ne pouvais plus le supporter. Cela faisait déjà longtemps qu’elle tentait de me dérouter de ma tâche. J’ai brisé son front et l’ai fait s’effondrer au sol.
Je me suis dirigé vers la porte de sortie, déterminé à finir ce que j’avais commencé. La Terre a besoin d’un dirigeant, maintenant plus que jamais, pas d’une mauviette s’enfermant dans son château. Stephen et Charles étaient là eux-aussi mais ils cessèrent de discuter lorsqu’ils me vinrent sortir de la pièce. J’avais les yeux rouges de sang. Ma coiffure n’avait jamais vu un aussi mauvais jour. Des gouttes de sueur perlaient le long de mon visage tandis que les veines de mes muscles faisaient trois fois leur taille habituelle. Je ressentais ma salive s’agglutiner entre mes lèvres comme un chien enragé. Je me suis demandé à ce moment là s’il s’agissait réellement de la peur dans les yeux de nos soldats. Je leur ai ordonné d’aller chercher le plus haut gradé disponible. Ils coururent à toute allure sans poser une seule question. C’est peut-être la première fois que je les voyais faire ce que je leur demandais avec autant de motivation. J’ai pris le temps d’aller me chercher de nouveaux vêtements. L’assortiment d’un veston noir et d’un long manteau blanc m’aura finalement séduit. J’en ai profité pour écouter les annonces et les informations au goût du jour car je l’admets, je n’avais pas pris le temps de le faire pendant mon travail. Une annonce en particulier a attiré mon attention. Elle faisait mention d’un certain Broly, j’aimerais en savoir plus car…
Il est grand temps de reprendre du service.
Je suppose que mon retour arrive à point nommé, qu’en pensez-vous Scalio?"
Le regard vague, son collègue lui répondit ainsi :
"Écoutez Draven, j’ai moi aussi passé une sale semaine. Beaucoup de responsabilités me sont tombées dessus. Il y a énormément de travail pour faire tenir debout cette alliance et nous ne sommes qu’aux prémices. La planète est empoisonnée par des idéologies qui valent rien. Il va nous falloir une main ferme pour reprendre tout ça en main. Il y a d’ailleurs des groupes d’individus remettant en question notre autorité et notre légitimé au pouvoir. Pour ce qui est de Broly, ouais c’est un cas, il veut discuter de la Terre et voulait le faire sur Végéta mais s'il veut un rendez-vous ça se fera ici je vous le dis. Ca fait du bien de vous revoir Draven, on est tous sous beaucoup de pression."
Un sourire malicieux se dressa sous la moustache ébouriffée du Président.
"Parfait! Je vais de ce pas tenir mon discours, je vous rejoins dès que possible pour partager les responsabilités avec vous et reprendre les projets que j'ai débuté lors de mon absence et nous pourrons nous occuper du cas Broly par la suite."