Veuillez consulter une source sûre! [PV : Vegeta]

« Je suis déjà venu ici. Ce n'est pas la première fois. »

Dösatz n'était pas née hier. Pour être l'une des rares véritables zones neutres de la galaxie, sa réputation n'était plus à faire. À vrai dire, c'était peut-être la seule chose qui l'avait sauvée d'une tentative d'invasion ; sans cela, il y aurait fort à parier que Freezer aurait essayé de mettre la main dessus, d'une manière ou d'une autre. C'était un symbole, et s'y attaquer aurait courroucé top de personnes pour que le jeu en vaille la chandelle.
Même si sa puissance de feu était - du moins à l'époque - inégalée, le Démon du Froid n'en était pas moins en mesure de savoir que toutes les batailles ne sont pas bonnes à livrer. De surcroît, s'il attaquait toutes les planètes sans exception, l'animosité qu'on lui portait aurait grandi d'autant plus rapidement.
Épargner « stratégiquement » quelques planètes lui permettait de se vanter de faire preuve de clémence ; évidemment, la plupart n'étaient pas dupes, mais tout était bon à prendre pour réduire les risques de rébellion. Écraser un soulèvement ne lui aurait pas demandé beaucoup d'efforts - et il y avait fort à parier que Vegeta aurait été envoyé sur place pour y aider -, mais même le plus grand tyran que l'univers ait porté pouvait ne pas vouloir l'affronter tout entier.

Naturellement, cela voulait aussi dire que c'était l'une des rares planètes où les soldats de Freezer pouvaient se rendre sans que ce soit « pour le travail » - même s'ils n'y étaient pas forcément toujours les bienvenus, et encore moins depuis que l'empire avait perdu en influence. N'appréciant cependant pas de savoir que ses hommes passaient leur temps dans un tripot où il n'avait aucune influence ; il s'était assuré de le faire savoir par le biais de quelques exemples, à l'époque.
Leur fréquentation avait dès lors considérablement baissé - et de ce qu'il pouvait en voir, n'avait pas regrimpé depuis. Tant mieux. Cela réduisait d'autant le risque qu'il soit reconnu, d'autant qu'il ne serait pas surpris d'apprendre que des avis de recherches à son effigie circulaient encore au sein de l'armée de son ancien employeur.

S'il ne verrait aucun inconvénient à leur signaler qu'il n'avait pas l'intention de les suivre avec sa courtoisie habituelle, cela retarderait d'autant leur retour sur Terre - en plus de les faire mal voir d'entrée de jeu. S'il n'avait pas de passif particulier à l'égard de Dösatz, cela pouvait venir très vite si on venait lui chercher des crosses. Tendre l'autre joue, ce n'était pas pour lui.
Ses anciens camarades n'étaient cependant pas forcément les seuls à avoir une dent contre lui, aussi valait-il peut-être mieux faire profil bas dans la mesure du possible. S'il n'avait pas l'intention de masquer son identité - un prince ne se cache pas ! -, il n'irait pas non plus se faire volontairement remarquer s'il pouvait l'éviter.

Fort heureusement, l'appartement d'Oishi n'était pas très loin. S'il s'était effectivement déjà rendu sur place par le passé, le prince n'avait pas pris la peine à l'époque de retenir la disposition des lieux ; il n'était que de passage, après tout, et ils avaient - pour autant qu'il puisse en juger - considérablement évolué depuis. Le contraire eut été étonnant pour ce qui était peu ou prou un passage obligé de ce côté du cosmos.
Jetant des œillades suspicieuses de part et d'autre, dissuadant quiconque de s'approcher de trop près, il décolla à son tour. Après tant de temps passé sur Terre, retrouver une société extraterrestre - et son degré de civilisation - n'était pas pour lui déplaire. Même s'il avait fait de la planète bleue sa base d'opération, il lui fallait admettre que celle-ci avait encore du chemin à faire si elle voulait un jour être digne de l'attention disproportionnée qu'on lui portait.

Le trajet se passa sans encombres, pour autant qu'il puisse en juger. S'ils attiraient bien quelques regards curieux, aucun ne semblait - pour le moment - chargé d'arrières-pensées ; sans doute avaient-ils bien fait de ne pas s'encombrer d'armures qui auraient sans aucun doute soulevé davantage de questions. Que ce soit l'empire de Freezer ou les « nouveaux » Saiyans dirigés par Broly, il n'était pas sûr qu'il soit bon de laisser présumer d'une appartenance à l'un ou l'autre.

Arrivé sur place, Vegeta ne put que constater qu'en effet, le domicile d'Oishi n'était pas de première fraîcheur... Certes, il n'était pas dit que ses propres quartiers seraient en bien meilleur état si l'équipe de nettoyage de la Capsule Corp. n'était pas là pour s'en charger, mais ce n'était pas ce qui allait l'empêcher de juger cette saleté comme il se doit. Repoussant avec une pointe de dégoût une bouteille vide venue rouler contre sa botte - sans doute un tord-boyaux de piètre qualité -, il s'aventura au sein de l'appartement.

« Je comprends mieux que tu n'aies pas été pressée d'y revenir. » commenta-t-il simplement avec un dédain manifeste alors qu'elle se démenait pour rendre l'endroit présentable ; mieux vaut tard que jamais.

Bravant le désordre, il alla en direction de la chambre, laissant Oishi aux prises avec sa séance de nettoyage. Se dirigeant naturellement vers le détecteur dès qu'il l'eut repéré, il prit toutefois le temps d'observer les documents laissés en évidence, à commencer par ceux qui le concernaient.
Quant aux autres, certains visages étaient familiers, d'autres moins, mais il ne doutait pas que ce qui lui échappait encore finirait par avoir du sens à mesure qu'il se mettait à jour sur les derniers événements. Enfermé dans son quotidien, il était resté détaché de tout ça pendant trop longtemps, mais comptait bien rappeler à qui de droit qu'il était une force avec laquelle il fallait compter.

Laissant de côté les divers dossiers, il se concentra plutôt sur l'appareil qui gisait sur le bureau. S'en emparant, il le porta à son visage en un geste qui, même après toutes ces années, tenait presque du réflexe pur et simple. Sans étonnement, le modèle était plus récent que les derniers qu'il lui avait été donné de porter, mais le fonctionnement était resté le même.
Sans chercher à passer un quelconque appel, Oishi ayant été claires sur les conséquences que cela pourrait avoir, il s'intéressa plutôt à l'historique de l'appareil - les dernières choses qu'il avait évalué ou encore les enregistrements qu'il pouvait contenir. Leur capacité de stockage était déjà impressionnante à l'époque et n'avait dû faire que progresser depuis.

Il ignorait pendant combien de temps elle en avait eu l'usage, ou même s'il avait jamais servi à quoi que ce soit d'autre qu'à prendre contact avec ses supposés alliés, mais ce pouvait être un bon moyen de mieux cerner ce qu'elle faisait avant de venir vers lui. Et si elle ne voulait pas qu'il mette le nez dans ses affaires, peut-être aurait-elle dû y réfléchir à deux fois avant de lui indiquer où il pouvait le trouver. N'y ayant plus mis les pieds depuis des années, même des images fugaces de ce qu'était devenue la planète Vegeta pourraient lui être utiles.

« Voyons voir ce qu'il y a là-dedans. » marmonna-t-il pour lui-même en pressant les différents boutons.

Le prince lui-même ne savait pas vraiment ce qu'il s'attendait à trouver dans les entrailles du détecteur. Peut-être quelque chose, peut-être rien. Mais il avait été assez longtemps de leurs capacités d'écoute pour ne pas au moins faire l'effort de vérifier, ne serait-ce que par acquit de conscience.
Bien sûr, il n'avait aucune garantie que ce qu'il allait entendre soit authentique ; ce n'était pas comme si elle n'avait pas eu le temps d'enregistrer tout ce que bon lui semblait avant de le poser innocemment sur son bureau... Mais elle avait fourni assez de preuves de sa sincérité pour qu'il lui accorde le bénéfice du doute, au moins en ce qui concerne sa haine de Broly.

Un sentiment qu'il aurait difficilement pu ne pas comprendre, pour avoir lui aussi eu à vivre sous la botte d'un despote pendant toute sa vie avant que Freezer ne soit enfin exterminé. D'une certaine manière, l'histoire se répétait... À ceci près que cette fois, le monstre était de leur propre espèce.

C'aurait pu être pire encore - à condition de considérer Broly comme un être humain. Ce n'était pas son cas, plus après l'avoir vu à l’œuvre. De son point de vue, c'était à certains égards un monstre encore plus abject que ne l'avait été Freezer.
Tout méprisable que soit ce dernier, au moins y avait-il un sens à ses actes, aussi inqualifiables qu'ils puissent être. Le Super Saiyan Légendaire, lui, n'était rien d'autre qu'une arme ; une bombe qui menacerait de tous les emporter s'ils la laissaient exploser.
À eux de faire en sorte qu'il n'ait pas cette chance.

Pressant les boutons, le prince se mit donc à consulter les fichiers sonores stockés dans la mémoire de ce détecteur. De toute évidence, il n'avait pas servi depuis un moment. Cela n'avait rien d'étonnant, Oishi étant capable de sentir l'énergie sans son aide. Sans doute ne le gardait-elle que pour donner le change, comme lui à une époque - faire l'impasse sur l'un des équipements « gracieusement » offerts par l'Empire n'aurait fait qu'attirer inutilement l'attention.
Ce moment d'indiscrétion lui permit de découvrir sous un autre angle certains des récents événements dont il avait été acteur ou spectateur, que ce soit directement ou sous la forme de l'être que Kakarot et lui avaient formé pour contrer cette menace.
Ainsi donc, Broly était mort une nouvelle fois contre Auros et avait tout de même réussi à revenir ?! Peut-être n'avait-il été que présumé mort, mais il imaginait mal un Dieu de la Destruction ne faire son travail qu'à moitié. Surtout celui-ci, pour s'y être indirectement mesuré. Il y avait quelque chose de suspect là-dedans.

Un rictus cynique étira ses lèvres alors qu'il entendait en quels termes Oishi parlait de lui avec sa comparse - une certaine Snippar ; peut-être une future alliée dans leur projet ? Ça avait le mérite d'être clairs quant à ce qu'on pensait de lui à l'époque, même si son défunt père était très certainement le plus mis à mal dans cet échange.
Voilà qui avait au moins le mérite de lui apporter quelques précisions en plus de ce que sa subalterne avait pu - ou voulu - lui raconter... Ainsi que de lui faire entendre en quelques termes, avec quel désarroi elle parlait de la situation actuelle quand elle n'avait pas à faire bonne figure devant lui. Non, il n'avait pas perdu son temps.

« Je regardais ce qu'il contenait. Rien de plus. » déclara-t-il sans sourciller.

Si elle gardait véritablement des informations sensibles sur cet appareil sans autre précaution que de le cacher chez elle, elle était plus imprudente qu'il n'aurait pu le croire. Ces machines étaient la propriété de l'Empire avant même d'être celles des Saiyans ; il ne leur avait jamais fait entièrement confiance - ne serait-ce que parce qu'il ne s'y connaissait pas assez pour être sûr de toutes les manières dont ils pourraient être placés sous surveillance.
À bien y penser, sans ce gadget ridicule, il ne serait jamais venu sur Terre... S'il n'en avait été directement témoin par leur intermédiaire, il n'aurait jamais été mis au courant de la mort de Raditz - ni de l'existence des Dragon Balls. Était-ce à dire qu'il devait l'intégralité de sa nouvelle vie à ce bout de ferraille ? Les plus grands changements ne tiennent parfois pas à grand chose... Tout à cette réflexion, il ne réalisa que tardivement ce qu'Oishi venait de lui dire.

« Dernières nouvelles ? Que veux-tu dire par là ? » Elle l'avait mis en garde contre toute tentative de contact avec l'un de ses alliés, ce qui devait vouloir dire qu'il pouvait se mettre à jour sans joindre l'un d'entre eux. « Depuis quand les détecteurs sont-ils connectés à un réseau d'informations ? »

Aussi habitué qu'il soit à la forme de ces équipements, il ne fallait pas oublier qu'il n'en avait pas touché un depuis plus de vingt ans. Il s'était même scrupuleusement appliqué à détruire tous ceux qu'il croisait, de manière à pénaliser des ennemis qui y seraient trop habitués.
Par conséquent, il n'avait aucun moyen de savoir de quelles options supplémentaires on les avait équipés depuis, même si la montée en puissance de ce « réseau » dont elle n'avait de cesse de lui vanter les mérites n'était pas dénué d'intérêt. Se reprenant après ce bref moment de confusion, il se tourna vers les menus qui lui étaient les moins familiers. Il ne lui fallut pas longtemps pour accéder aux résultats « en ligne » - quoi que cela veuille dire - concernant la planète Vegeta.

« Quoi ?! » s'exclama-t-il soudainement, avec assez de force pour alarmer légitimement toute personne à sa portée. « Qu'est-ce que ça veut dire ?! »

Visiblement courroucé, il arracha le dispositif de son oreille, éveillant possiblement une peur passagère chez Oishi pour la sûreté de l'appareil. Au lieu de le détruire, cependant, il le lança dans sa direction, lui laissant l'occasion de constater par elle-même ce qu'il venait de découvrir.

Tout ça pour ça ? Il refusait d'y croire. Et quoi qu'il ait pu se produire, il comptait bien avoir le fin mot de l'histoire. Qu'importe qui il devrait faire parler pour l'obtenir.

Sans surprise, Oishi s'avéra aussi désemparée que lui face à la nouvelle. De tous les scénarios qu'il aurait pu envisager, celui-ci était sans conteste le plus invraisemblable. Broly aurait disparu ? Aussi simplement que ça ? Il n'arrivait pas à y croire. Cet imbécile serait-il allé se jeter dans un trou noir ? Pourtant, il n'était pas sûr que même ça parviendrait à le tuer - après tout, ils l'avaient déjà expédié tout droit dans le soleil, sans succès. Alors qu'est-ce qui aurait bien pu les en débarrasser pour de bon... ?

« Tu crois vraiment qu'il serait capable d'une telle ruse ? » railla Vegeta. Certes, il n'avait plus côtoyé Broly depuis longtemps, mais autant qu'il ait pu changer depuis lors, il doutait qu'il se soit fait greffer des neurones supplémentaires. Légendaire ou pas, l'intelligence n'avait jamais été son fort - et la roublardise encore moins. « J'imagine que quelqu'un aurait pu lui en donner l'idée, mais je l'imagine mal se prêtant à ce genre de stratagème... Il a dû se passer quelque chose. »

Mais quoi ? Là était toute la question. En suivant ce raisonnement, il voyait mal Broly accepter de se mettre en retrait - de délaisser le poste qui lui avait permis enfin de « prendre sa revanche » sur la race qui l'avait renié - sans une très bonne raison. Laquelle pouvait bien être assez importante pour que même un balourd dans son genre finisse par entendre raison ?

« Peut-être qu'il subit encore les effets du pouvoir divin. » finit-il par supposer. « Je ne sais pas comment son combat avec Auros s'est déroulé, mais un Dieu de la Destruction ne s'affronte pas à la légère. Leur rôle est littéralement d'annihiler tout ce qui doit l'être. Je ne serais pas surpris que même en revenant de l'autre monde, il en garde encore les séquelles... »

Quant à savoir qui avait eu l'idée saugrenue de souhaiter son retour, il serait toujours temps de se renseigner plus tard. Il ne voyait en tout cas pas comment celui de Vegeto pour en être à l'origine ; ce dernier avait bien précisé de ne ramener que les personnes bienveillantes. S'il était certes moins habitué à ce dragon qu'au traditionnel Shenron de la Terre, il osait tout de même espérer qu'une créature de sa puissance soit à même de comprendre une instruction aussi simple.

Lui-même n'était que partiellement convaincu par cette explication. Si Auros avait utilisé sur lui ses pouvoirs, il n'y aurait rien eu à ressusciter. Tout ce qui constituait Broly aurait été réduit à néant, sans espoir de retour ; à se demander pourquoi il s'en était abstenu.
Toutefois, c'était encore plus crédible que de penser que le fils de Paragus ait pu apprendre à se servir de sa tête. Tout portait à croire qu'il était en train d'étendre son influence au moment de sa disparition ; ce n'était pas le moment pour lui de se faire porter pâle, même si son état de santé laissait à désirer.
Définitivement, il y avait anguille sous roche.

« Montre-moi ça. » fit le prince en prenant les documents de mains de sa subalterne, trop décontenancé pour faire montre de davantage de politesse.

Cette nouvelle avait tout bouleversé - remettait en cause les raisons-mêmes de leur présence ici. Tout cela pendant que, sur Terre, Black pourrait bien être en train de faire son grand retour. Il n'avait pas de temps à perdre en palabres. S'il entreprit de lire le dossier - ou du moins de le parcourir -, les explications d'Oishi lui firent gagner du temps. Qu'il préfère garder les yeux rivés sur les différentes pages que de les relever vers elle aurait pu la faire douter de l'attention qu'il lui portait, mais qu'elle ne s'y trompe pas : il n'en perdait pas une miette.

« J'imagine que ça ne pourra pas être pire. »

Il n'y avait pas grand chose qui puisse l'être comparé à Broly, tueur d'enfants ou pas. Quoique père lui-même désormais, Vegeta n'était pas sans savoir que quelques nuques doivent parfois être brisées - quel que soit l'âge. D'ailleurs, pourquoi faire cette précision ? Ce geste n'avait rien d'étonnant de la part d'un Saiyan ; l'on parlait après tout de guerriers enclins à exterminer des peuples entiers pour ensuite revendre leurs planètes.

Certes, c'était peut-être sur ordre de Freezer, mais il serait absurde de croire qu'ils auraient été incapables de pareils méfaits s'ils n'avaient été sous son commandement. Tout au plus le Démon du Froid, et son père avant lui, leur avaient-ils donné ce qui leur manquait cruellement : une organisation.
Sans son aide, aussi intéressée qu'elle soit et motivée par le manque de main d’œuvre, ils auraient certainement été plus lents à sortir de leur territoire - mais ils auraient semé le chaos dans la galaxie tôt ou tard. De cela, il n'avait absolument aucun doute.

Et s'il y avait certes une différence entre détruire une planète et voir personnellement la vie quitter les yeux d'un bambin, ni l'un ni l'autre n'étaient impensables pour eux. Il était bien placé pour le savoir. Et si la perspective de laisser un Saiyan « ordinaire » - aussi brutal que les autres - reprendre les commandes n'était pas nécessairement la meilleure option, ça ne pouvait pas être pire de Broly.
Et lui, combien de jeunes vies avait-il piétiné ? Même en dédiant toute sa vie - ou ce qu'il en restait - à ce seul objectif, il était peu probable que ce Motta parvienne un jour aux mêmes chiffres. Toutefois, ce n'étaient pas quelques notes sur un cahier qui allaient lui permettre de l'affirmer. Loyal à sa planète mais pas nécessairement à son roi... Oui, cela pourrait être pire.

« Il n'a pas le profil pour régner. » conclut Vegeta en refermant le dossier avec un vigoureux claquement avant de le jeter dans les bras de sa propriétaire, sans égard pour la valeur qu'il pouvait avoir. « Il n'a pas assez d'ambition. C'est un chef de guerre, pas un dirigeant. »

Il tiendrait les rênes s'il le fallait, mais uniquement le temps qu'il faudrait pour qu'ils trouvent quelqu'un d'autre à mettre sur le trône. S'il en croyait ce qu'il venait de voir - et entendre - à son sujet, Vegeta doutait qu'il ait ne serait-ce qu'envie d'occuper cette place plus longtemps que nécessaire. C'était peut-être un excellent militaire, mais il fallait plus que cela pour commander une nation.
Oishi avait cependant raison : si aucun autre candidat approprié ne devait se présenter, la gestion lui échoirait très certainement par défaut, à moins que les protocoles en place aient changé. Ce n'était évidemment jamais arrivé du temps où il était encore sur place, mais connaître ce genre de détails faisait partie de son éducation royale ; on lui en avait suffisamment bourré le crâne pour que ça finisse par y rester, même des années après.

« On va tirer ça au clair. Nous allons nous rendre sur Vegeta. »