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 À la poursuite de Tyler Durden

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Shemesh Perditio
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MessageSujet: À la poursuite de Tyler Durden   À la poursuite de Tyler Durden ClockLun 6 Juin 2022 - 23:23

”Non, Papa… N-non, je l’ai déjà dit à Maman, é-écoute !... Non mais j’sais paaaaas ! J’sais pas pourquoi ils m’en veulent ! J’ai rien… J’ai rien foutu ! Non mais - mais, non mais attend, at - attends Papa, j’ai trouvé un de leur posters wanted, attends attends, ils m’accusent de participation dans un truc -”

Attends. Pause. Alors, Shemesh avait prévu de s’entraîner dans la salle de sport de Dösatz. Elle y avait rencontré un beau gosse bien musclé qui pouvait probablement devenir son entraîneur personnel, mais comme un énorme 🐔cockblock🐔, sa daronne l’avait appelée pour lui dire qu’enfer et damnation, il lui fallait revenir à la résidence familiale au plus vite parce qu’elle était soudainement recherchée par les terriens pour un truc que personne ne savait vraiment. En vrai, alors qu’elle était en route vers Argus, bim ! En fait, c’était juste pour qu’un connaud qui puisse voir dans le passé puisse voir dans son passé pour s’assurer que c’était pas elle qu’on recherchait. Les terriens avaient des médiums, va savoir. Donc, Shemesh, t’es une grande fille, c’est pas ton premier entretiens avec un gouvernement, va aller leur parler. Donc la voilà qui fait demi-tour dans l’espace pour aller sur Terre. Vraisemblablement les gardes frontières en avaient rien à battre ou bien ils savaient pas ce dont il était question, la laissant allumer le GPS pour trouver un bâtiment administratif assez important pour aller directement voir ce dont il était question. Et c’est sur le chemin, au milieu de Pétaouchnok, une grosse cité fantôme ou y’avait rien, qu’elle découvrit qu’il y avait des 🌼avis de recherches 🌼 contenant son visage de trois quart, probablement pris alors qu’elle passait dans le palais. Et elle en parlait avec son daron alors que de la musique rythmée terrienne résonnait depuis son Obélisque. Le père, lui, avait pas été aussi prévenu que la mère, et désirait en savoir plus.

”Genre, genre y disent “jeu du Diable”, qu’est-ce que c’est, ça, un “Jeu du Diable”, genre je suis censé savoir qu’est-ce que c’est ? N-non, non, Papa - Papa, tu m’as mal compris, je sais pas ce que c’est, leur Jeu du Diable… Non, c’est pas un groupe hippie… Non, Papa, c’est pas une secte, tu crois sérieusement que je me foutrais dans une secte ? Non, mais… mais pitié, Papa, tu t’entends ? J’ai… j’ai pas de relations avec des démons, arrête, je sais que tu paniques… Je.. Oh, c’est bon, j’arrive au château de la Terre, j’te rappelle ! Déso, ils m’interpellent, je te rappelle plus tard ! Bisoubisoubisouuuuuuuus !!!”

Bip. Click. Le communicateur se posa sur le reste de l’Obélisque. En vrai, elle était pas du tout proche du château. Elle était toujours au milieu de paumé-ville, avec les bâtiments délabrés et les cinquante nuances de gris qui servaient à colorier l’horizon. En vrai, il lui restait encore un bon petit moment avant d’y arriver. Elle ferait juste mine de pas répondre aux appels de son pov’ Papa paniqué qui se demandait si son aînée était en train de flirter avec des incubes de Dark comme s’ils étaient plus dangereux que la nana piranha qu’il avait lui-même ken pour produire l’ainée susnommée. Et de toute façon si elle se faisait refaire le 🍑cul🍑 par un(e⚤) 😈démon(e⚤)😈 ç’aurait 👏 pas 👏 été 👏 ses 👏 affaiiiiiiires.

”Parfois, c’est bon, si j’ai envie de me faire un diable c’est pas son problème, quand même !”

Le genre de phrases cringe que l’on pouvait se permettre de gueuler quand il y avait personne aux alentours. Quand on est seule en soutif dans sa chambre, quand on est en train de boire de l’eau dans des chiottes de bar pour éviter la gueule de bois, quand on est au milieu d’une ville désaffectée en ruines. Téma, quand même, on dirait qu’il y avait eu un énorme combat dans les environs, genre Superman contre Yoda, c’était fou à quel point il y avait des cratères et des fentes dans les pierres. Peut-être qu’elle était dans une ex-zone de guerre. S’avachissant dans sa chaise, la douleur de l’exercice d’il y a quelques heures la fit simplement poser ses mollets enflammés sur son panneau de bord alors que la sueur séchée couverte de déo parce que maman lui disait de prendre une douche une fois rentrée la faisait se sentir crasseuse au possible. Elle devrait se trouver un hôtel ou une connerie du genre avant de rencontrer des officiels de cette planète. Étrangement, elle était pas si stressée que ça. Qu’est-ce qu’il pouvait, lui arriver.

”Shemesh Perditio, organisatrice du Jeu du Diable. C’est censé être moi, ça…”

Non, Shemesh n'était pas stressée, regardant avec suffisance et incrédulité ce poster de recherche. Après tout, elle était seule dans ce lieu, pas vrai ?

[Vous êtes conseillés de regarder Fight Club si vous comprenez pas la référence du titre ]
Jojiba
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MessageSujet: Re: À la poursuite de Tyler Durden   À la poursuite de Tyler Durden ClockVen 2 Sep 2022 - 5:01
Pendant ce temps, dans la dimension de l'enfer, 2 saiyans et une sorcière étaient témoins du retour de l'empereur du mal, mais ce dernier bloquait leur seule porte de sortie, et le fermier n'était clairement pas en état de se battre.

L'autre saiyan avait réussi à trouver un moyen, certes peu orthodoxe mais efficace, d'éloigner la menace que représentait Freezer. Prendre en otage une potentielle alliée? Qui aurait cru que ça fonctionnerait. le guerrier de l'espace ventait la capacité de son otage à ouvrir des portails, étant la seule capable de les faire sortir d'ici. Était-ce seulement vrai? Qu'importe la réponse, le saiyan était malin, pour un saiyan. Freezer avait abandonné le combat, choisissant plutôt de traverser le portail précédemment ouvert par Demigra. Bien sûr, même si le combat avait prit fin avant même de commencer, encore une fois, les éléments s'acharnaient sur Jojiba, ce portail devait lui être destiné, son seul moyen de fuir, et maintenant il savait que Freezer attendait patiemment derrière, prêt à torturer quiconque l'emprunterait.

 Il pouvait soit attendre que le portail se referme et compter sur la parole d'un saiyan, soit passer et faire face à Freezer. Il considéra sincèrement l'idée de passer. Le démon du froid le tuerait, c'était sûr, et au point où il en était, il ne réclamait que ça, aussi douloureuse cette mort puisse-t-elle être. Le fermier était tellement désespéré, son esprit était tellement brisé qu'il n'entendit même pas les insultes que lui jetait l'empereur du mal. Trouvant faiblement la force de faire un pas vers l'avant, Jojiba progressa vers le portail, qui se referma aussitôt.

 Non. Pas aujourd'hui. Toujours pas.

 Dans un rictus de désespoir tremblant, il baissa la tête, serrant les dents. Ses oreilles sifflaient, son esprit torturé floutait sa vision. Il n'entendait même pas ce que lui disait l'étrange femme semblable à une kaioshin. Il se contentait de fixer le sol, se serrant les bras comme si il grelottait. Il tremblait encore, respirait avec difficulté, mais tout ça n'avait rien à voir avec sa santé physique. N'étant en aucun cas capable de comprendre, ce que lui disait la sorcière, Jojiba vit un nouveau portail s'ouvrir devant lui. 

Ce ciel vert, cette herbe bleue, il ne reconnaissait que trop bien cet endroit. Namek. L'un des seuls endroits où le fermier avait connu un semblant de paix. Cette planète s'affichait pour lui comme une chance, comme un moyen de tout recommencer, loin de tout, loin des démons, loin des dieux, libre, c'était pour lui un symbole d'espoir.

-N-... Non... Non!!

Il eut à peine la force de mugir ces quelques mots, refusant d'emprunter le portail. Il savait, il savait ce que l'espoir faisait, il savait qu'il n'y avait pas droit, il savait ce qu'il se passerait si il osait y goûter. A travers le portail vers la planète verte, il vit le visage de Babel, l'espoir qu'il avait apporté, le masque de Wyatt, la justice qu'il lui avait imposé, sa victoire à lui, sa seule victoire. Pas question de recommencer tout ça, pas question de perdre tout ça de nouveau. Non, aucun espoir, aucune victoire! Que de la souffrance, il n'avait le droit que de souffrir! Si il espérait, le destin serait en colère et le punirait encore plus. Devant son refus catégorique, la sorcière lui ouvrit un autre passage, lequel menait vers une destination qu'il ne reconnaissait pas, était-ce sur Terre? Ou ailleurs? En tout cas ce n'était pas Namek, et le paysage avait l'air désolé. C'était... Mieux. D'un pas lourd, boitillant comme un animal blessé, il emprunta le passage magique.

A peine eut-il touché le sol qu'il s'y effondra, se recroquevillant sur le sol. Enfin seul, enfin le silence, il pouvait enfin... Enfin quoi? Que pouvait-il faire? Il n'y avait rien à faire, il n'y avait qu'à attendre, qu'à subir, qu'à continuer. Tremblant comme une feuille, il sanglota de longues minutes avant de perdre connaissances. Vidé de ses forces, son corps s'était assoupit, récupérant le peu d'énergie qu'il pouvait. Combien de temps était ainsi passé? Des minutes? Des heures? Des jours? A son réveil, l'homme brisé n'en aurait aucune idée, sa seule certitude restera à jamais la même, celle qu'il était, en effet, brisé.
Jojiba
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MessageSujet: Re: À la poursuite de Tyler Durden   À la poursuite de Tyler Durden ClockDim 4 Sep 2022 - 3:49
Son corps avait pu profité d'un repos, aussi minime soit-il, assez grand pour qu'il rouvre les yeux. Toujours prit dans sa torpeur, il n'avait même pas conscience d'avoir perdu connaissance, il n'avait... Même pas conscience, même plus conscience. Non, il n'était plus conscient, son corps fonctionnait par automatisme, il avait soif. Son corps avait soif. Il voulait de l'eau, il voulait s'hydrater. Par pur instinct, son corps se releva, titubant dans ce qui ressemblait à des ruines, laissées à l'abandon. Comme un animal, il errait, sans réellement savoir où il allait.

C'est là qu'une silhouette apparue dans son champ de vision, une silhouette, une vie, la vie, la vie signifiait qu'il y avait des ressources là-bas, des ressources et de l'eau. Sans aucune autre forme de réflexion, il s'avança vers elle. Ses yeux s'adaptant lentement alors que doucement, il reprenait un semblant de conscience. Toujours esclave de son propre corps, Jojiba ne contrôlait presque rien, se perdant simplement dans des pensées sans queue ni tête. 

Il commençait à visualiser correctement la personne vers laquelle il s'approchait. De côté, elle ne semblait pas l'avoir vu. Assise dans ce qui ressemblait à une sorte de cocon, une jeune femme portait une noble tenue, et une couronne reposait sur sa tête. Mais plus que tout ça, elle avait la peau bleue, ce qui ne manquait pas de connecter quelques réflexes dans le cerveau usé du saiyan. Une peau bleue, comme les kaioshins, comme les dieux, les dieux qui avaient joués avec lui, avec son esprit, avec sa peine et sa douleur. Curieux, il se rapprocha d'elle, le peu de contrôle qu'il avait sur son corps lui permettait de chercher à en savoir plus, en apprendre plus sur l'inconnue bleutée et couronnée.




 Alors qu'il se trouvait à environ 6 mètres, il s'arrêta, ses pieds se plantèrent dans le sol alors que tous les muscles de son corps se contractèrent, pris par une impulsion soudaine. Un son lui était arrivé aux oreilles, un nom. Un nom qui, une fois de plus avait hanté ses cauchemars de nombreuses fois.

 ”Shemesh Perditio, organisatrice du Jeu du Diable. C’est censé être moi, ça…”

Shemesh, celle qui avait animé la statue, celle qui avait torturé son esprit en lui infligeant les visions de Zelen. Elle travaillait de concert avec Demigra, elle était toute aussi responsable de sa situation que le dieu-démon. Jojiba voulait se jeter au sol, se rouler en boule, attendre que tout s'arrête, que ce monstre disparaisse, mais pourtant, ses yeux vides la fixaient. Elle avait l'air... Vulnérable, elle ne l'avait même pas vu, sa garde était baissée, elle ne le verrait jamais venir. Il avait l'occasion de se venger, de la faire payer. Il pouvait l'atteindre.

Avant même que son esprit ne se décide, son corps prit le pas, se chargeant du peu de ki qu'il avait récupéré, il chargea à travers le siège, déchirant le métal comme du papier tandis que le véhicule se démantelait tout autour de lui. Sur ses bras, des arcs électriques parcouraient ses muscles. ses larges doigts se refermèrent sur le visage de la jeune femme, sa prise de fer brisant la couronne dorée entre son index et son annulaire, alors que sa paume pressait sur la tempe et que son pouce s'hameçonnait sous la pommette, saisissant d'une main le visage de cette Shemesh, Jojiba continuait sa charge. D'un mouvement aussi brusque que violent, il lui plaqua le visage au sol, chargeant sur une dizaine de mètres avant de s'arrêter en projetant brutalement sa cible à terre. Un premier coup de poing parti, puis un second, puis un troisième. Rugissant comme un animal, des gerbes de sang dégoulinaient de la bouche et du nez du saiyan alors que des yeux rouges injectés concentraient une haine pure sur sa victime. Il était loin d'être totalement guéri, et les blessures qu'il infligeait à son corps renforçaient son aspect monstrueux. Au dessus de Shemesh, il mitraillait, non pas seulement son visage, mais son corps tout entier d'une pluie de phalanges. Chaque coup était lancé avec une force et une haine qu'aucun homme ne devrait avoir à porter. A califourchon sur la jeune femme impuissante, ses avant-bras étaient propulsés par leurs coude respectif avec la puissance d'un piston de locomotive, du marteau d'un fusil.

Chaque coup, était placé, non pas seulement avec la ferme intention de blessé, mais également de se défouler, de se libérer. Chaque choc de la chair contre la chair était accompagné par un mugissement du fermier, victime des dieux et des diables, enfin devant l'occasion de se venger, de faire payer ceux qui l'avaient torturé.


Oh, comme Demigra devait se tordre de rire en cet instant.
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MessageSujet: Re: À la poursuite de Tyler Durden   À la poursuite de Tyler Durden ClockLun 5 Sep 2022 - 0:55
Vous vous êtes déjà pris une mandale ? Une vraie mandale ? La mandale d’un pro, la première mandale que l’on reçoit dans un sport d’arts martiaux. C’est quelque chose qui rendait humble, ça, c’était sûr. Une impression passive, même inconsciente d’invincibilité se retrouvait fracassée comme un bol jeté sur le sol. Shemesh n’avait jamais subit plus d’agression que des moqueries en primaire ou bien l’espèce de tentative de kidnapping foireux que Bill Majestas avait arrêté, un kidnapping où elle s’était faite tirer par le col avant d’être menacée d’une épée. C’était terrifiant, certes, mais ce n’était pas un coup physique. Non, le truc, avec cette première vraie mandale, cette attaque physique et brutale dans la gueule… C’était que cela faisait pas mal au début. Cela rendait confus. Toute cette barrière consciente ou inconsciente d’invulnérabilité venait d’être annihilée d’un coup. Avant que le système nerveux ne puisse chouiner, le cerveau avait besoin de se recentrer, de se dire “OKAY LA SITUATION A ESCALADÉ COMMENT C’EST QUE JE FAIS”.

Shemesh n’avait pas imaginé voir cet espèce de ralenti durant ce type de mandale en question. Pour le coup, elle pensait que c’était un phénomène qui se serait déroulé alors qu’elle se prenait une balle dans la tête et que son cerveau se retrouvait compressé par un projectile meurtrier. C’était sa première pensée alors qu’un boulet de canon se fracassa contre le côté droit de son visage et que les pièces détachées se mirent à voler autour d’elle. Elle sentit sa couronne craquer, elle vit des plaques de métales arrachées se propulser partout autour d’elle alors que l’écran de son Obélisque marqua un instant l’écran d’erreur avant de tout simplement devenir noir comme néant. Le poster lui quittant les mains alors son épaule se retrouva plaquée contre le siège confortable de son véhicule protecteur jusqu’à le traverser contre son gré. Le verre volant de partout. Est-ce qu’il y en avait qui se jetait dans sa peau ? Dans sa chair ? Est-ce que cela avait de l’importance ?

Elle avait toujours imaginé que ce serait juste ça. Un ralenti. Et puis du noir.

Mais elle n'était pas morte. Elle avait juste fait un saut dans l’inconscience de quoi… quelques secondes ? Son œil se rouvrit… ou avait-il toujours été ouvert et c’était juste son cerveau qui avait dit non ? Elle voyait quelque chose de blanc, au loin. Quelque chose de long et de pointu. À quelques centimètres de son visage. C’était… des dents. Ses dents. Trois. Ah. Merde. Ce fut une vision qui sembla réveiller quelque chose. Non, pas une puissance cachée ou oubliée. Pas une colère sans égal. Juste… son système nerveux. Tous ses neurotransmetteurs semblèrent s’activer d’un coup pour lui parler de la patte d’éléphant qui se posait contre son ventre, pour l’informer de l’épaule qui avait été déboitée par le même mouvement forcé qui avait arraché des morceaux de sa robe et de la peau de ses cuisses. Pour lui parler de l’omoplate qui avait été brisé par un atterrissage forcé et si brutal qu’il avait créé un cratère de gravier et de goudron délavé. Les gencives qui avaient perdu leurs dents. L'œil qui avait manqué de sortir de son orbite. L’orchestre nerveux était passé de zéro à cent d’un seul coup, toutes les douleurs se bousculant dans un crescendo infernal.

Elle avait mal. Elle avait mal de partout.

Tournant son visage dans la direction de celui qui s’était posé sur son ventre pour avoir un accès rapide à son pif, elle resta hagarde, inepte à comprendre sa situation pour l’instant, une énorme bouffée d’air rentré dans sa gorge endommagée créant un râle étouffé sortant de sa bouche aux dents manquantes et recouvertes du sang de son nez. Dans son iris luminescente fut reflété un visage sale, plein de sang, de poussière, de crasse, de sueur. Une barbe sauvage pleine de salive et de morve et d’hémoglobine et de boue séchée, partant dans tous les sens comme les shrapnels d’une grenade. Mais il y avait un truc. Ses yeux. Ils étaient injectés de sang… mais ils semblaient larmoyer. Pleurer… pleurer, peut-être ? Sa vision était encore trouble. Tout faisait mal et elle voulait se rendormir. Elle voulait se rendormir. Désolé, maman, aujourd’hui elle se sentait malade, est-ce que c’était possible de ne pas aller à l’école ? Tout s’était passé tellement vite. C’était qu’un mauvais rêve. Avachie dans un cratère rond comme un nid, avec ses bras écartés en croix, elle… elle devait juste se rendormir.

VLAN !

Là. Là, elle se réveilla. Là, elle les sentit partir. Elle put presque les entendre se décoller… se détacher. Sortir de leurs gencives. Toute une volée de dents acérées sortit de leurs gonds pour partir avec des bouts de chair et de sang s’étaler dans les fentes du cratère ou bien retomber dans son autre joue, plonger dans sa gorge pour annoncer un bruit atroce de régurgitation. Mais ça la réveilla. Ça la réveilla. Et ça réveilla tout ce qu’il y avait d’endormi, d’endolori, anesthésié… tout d’un coup. Et avec la douleur vint ce qui voulait ne plus en recevoir. Ignorant le déboitement de son épaule, son bras se releva et se joignit à celui qui était encore plutôt intact, ses avant-bras se relevant pour protéger ses yeux, pour parer ces coups de poing trop puissants pour elle, comme ceux qui relèvent les mains dans la direction du six-tonne en pensant l’arrêter au lieu de se jeter hors de sa route.

Et ces bras, ces petits bras de princesse, ils se prirent les coups comme ils purent. Et peut-être que c’était les écailles sous les bandages, ou peut-être que c’était l’héritage de sa mère inconnue, ou peut-être que c’était juste une histoire de règles de la physique… mais ça lui évita de ne devenir qu’une tâche de plus. Le transfert d’énergie fit que les coups dans ses bras revinrent sur le visage qui était derrière, emportés comme il l’était… mais cela ne fit pas trop mal. Et par “pas trop mal”, on ne pouvait dire que “pas létalement mal”. Oh, les ecchymoses qui devaient se multiplier dessous, elles ne devaient même pas être comptables. Elles devaient se mélanger pour former un océan de violet sur sa peau bleue… ou plutôt sous le vert des écailles qui s’y trouvaient. Ses yeux entrouverts, sa gorge remplie d’ivoire et de plasma, son visage habité par une expression qui semblait vide en dehors de ses dents serrées et des larmes qui commençaient à couler pour répondre à la douleur, elle ne se disait rien. Rien ne semblait passer dans sa tête. Éviter douleur. Avoir moins douleur. Douleur pas bien. Elle réfléchissait comme une putain de robot. Mais au moins, elle survécu à

CRAC !!

”GKHHHHHHHHHHHHHH !!”

C’était… c’étaient ses côtes. Ses côtes droites. Écrasant son sein, le direct avait décidé de ne plus viser son visage pour s’attaquer au reste du corps, et la partie de la cage thoracique qui abritait les poumons. Elle pouvait les sentir se briser. Elle pouvait les sentir se briser et pourtant sentir la douleur des os déconnectés ! Sans même avoir la gorge pour hurler, elle ne put qu’émettre un autre râle expiré alors que ses jambes, enfin réveillées elles-aussi, se mirent à se débattre derrière l’espèce de monstre sauvage et hirsute qui tentait de la massacrer. Des petits coups de genoux pouvaient être sentis dans le dos du béhémoth qui l’éclatait au sol. Mais le coup dans les côtes n’était que le premier.

PLUM.

Le ventre. Il venait de lui asséner un coup dans le ventre. Dans l’estomac. Entre la rate et l’intestin. Arquant son dos vers l’avant alors que ses yeux s’écarquillaient, elle mit fin à sa garde pour se tenir le bidon à l’endroit où il venait d’être martelé. Sa vision injectée de sang redoubla de larmes alors que quelque chose remonta le long de sa gorge, entre les bouts de dents et le sang qui y séjournait. Une indigne et immonde gorgée de liquide gastrique ne désirait que de sortir et qui se mélangea à tous les rebus qui avaient été énoncés jusqu’à présents. Sans même s’en rendre compte, Shemesh se mit à tout recracher dans l'œil de son agresseur, tout ce vomi sanglant en plein entre le front plein de sueur et le pif à l’arcade si longue.

Sans s’en rendre compte, elle venait de créer une opportunité. Sans s’en rendre compte, elle la saisit. C’était peut-être des instincts de survie reptiliens de son héritage Kanasien, ou peut-être que c’était juste la panique d’un adolescente qui n’avait jamais appris à se battre. Mais quoi qu’il en soit, son visage déjà rapproché de son attaquant s’avança à nouveau à l’aide de son cou vers l’un de ses poings peut-être décrispé suivant son crachat pathétique. Sa bouche déjà grande ouverte s’ouvrit encore un peu plus avant que ses dents restantes ne plongent dans la surface de chair la plus proche. De quoi le faire bouger davantage. De quoi le faire partir. Cela ne pouvait pas lui emporter un doigt, et pour le coup, cette morsure s’arrêta bien assez vite en lui prenant quelques dents déjà déboitées. Elles repousseront, elles repousseront, elle en avait déjà perdu avant, elles repousseront. Sa tête ne repoussera pas si elle se fait arracher, elle.

Mais ce n’était pas suffisant. Tout cela n’avait qu’un seul but : le dégager pleinement. Ces pauvres contre-attaques ne pouvaient pas le forcer à s’en sortir, mais elles suffisaient à dégager quelque chose d’autre : ses jambes. Elle parvint à libérer ses jambes de son poids. Elle parvint à les tortiller et à les faire sortir de là. Et elle les recroquevilla, seule sous cette immense sasquatch, ce yéti au visage de crackhead… elle les recroquevilla, avec toute l’énergie que lui apportait l’adrénaline, elle les déplia d’un seul coup dans la direction de son entrejambe.

C’était suffisant pour le décoller, que ça fasse mouche ou non. C’était suffisant pour le décoller et pour lui permettre de ramper. Se retournant sur le sol, elle sentit son bras refuser de bouger. L’épaule déboîtée, les coups parés, non, non, il en avait marre. Il voulait plus rien faire. Ses yeux écarquillés, ses molaires serrées à défauts de ses incisives, elle rampa de son bras droit et de ses jambes, manquant de se prendre dans un lambeau de sa robe déjà trop longue. Le rouge se mélangeant à sa sclère jaune et coulant avec ses larmes sur ses joues bleus s’étala sur le sol alors que son sens de l’équilibre revint petit à petit, ses pieds bandés poussant contre tout terrain ferme jusqu’à ce que l’un de ses genoux daigne redevenir actif.

Parvenant à sortir enfin du trou dans le gravier dans lequel on voulait l’enterrer, elle se retourna, agenouillée, sa robe assymétriquement endommagée, son visage couvert de tant de fluides corporels et d’ecchymoses qu’il semblait être un chef d’oeuvre d’art moderne. Tout dans son corps lui demandait de partir… mais tout dans son corps avait trop mal pour bouger. Elle le regarda, cet ours enragé, ce fauve, cette chose qui venait l’attaquer… qui… pourquoi venait-elle l’attaquer ??? Qu’est-ce qu’elle avait fait, hein ? Qu’est-ce qu’elle faisait ? C’était pas un braquage, sinon il se serait arrêté au siège. C’était pas pour la violer, il aurait pas… il aurait pas autant endommagé la marchandise. Y avait-il une raison ? Y avait-il une putain de raison ? Non. Non… Elle voulait partir. Elle devait partir ! Pas maintenant ! Pas comme ça ! Pitié, pas comme ça !

”T-T-T-T’APPROCHES PAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAS !!

Relevant avec une peine absurdement intense son bras inactif pour le joindre avec l’autre, Shemesh démontra avec une panique absolue sa maîtrise de la cryokinésie, sa maîtrise de l’art du froid, l’Advanced Perditio Style. Le vent se mit à s’avancer dans la direction du monstre de deux mètres, un vent dur et froid et puissant et sans-pitié et qui, s’il-vous-plait, s’il-vous-plait, parviendrait au moins à le ralentir. Un vent si froid et si concentré qu’il était comparable aux pires ouragans d’Argus, qui devait au moins le propulser en arrière. De la neige suivit cette bourrasque, une longue étendue de froid qui commença à recouvrir cette ville abandonnée et inhabitée. Shemesh s’en retrouva propulsée vers l’arrière, roulant alors que le contre-coup de cette attaque l’envoya loin de son prédateur, avant de s’écraser contre une poubelle. N’ayant pas le temps d’enregistrer une nouvelle douleur à ajouter à ce qu’elle venait de subir, elle empoigna le couvercle de la poubelle jusqu’à se relever. Ses jambes tremblantes parvinrent à la soutenir. Du moins, avec de l’aide. Traînant l’une d’entre elles plus que l’autre, manquant encore une fois de trébuche sur sa robe, ses pieds bandés parvinrent à la conduire… À la conduire dans un hôtel ? Un grand bâtiment… Elle s’y traîna, couverte par le vent qui s’engouffrait dans les fenêtres brisées et la porte désossée de cette construction à plusieurs étages.

Continuant son mouvement qui n’avait pas de véritable nom tant il était pitoyable et douloureux à regarder, Shemesh se rapprocha du hall central et de l’ascenseur, avant d’appuyer sur le bouton, regardant derrière de peur à s’être faite traquée… Oui, il marchait… Sa main pénétra dans la boîte qui remplaçait les escaliers, avant de sélectionner le plus haut… mais pour ne pas y entrer. Laissant les portes se fermer, elle fit sa démarche dans la neige qui continuait de s’entasser dans le hall pour se diriger vers la cuisine… avant d’ouvrir le tiroir le plus spacieux et de se cacher dedans… Le temps qu’elle entende des résonnements dans l’escalier… Le temps qu’il monte et se perde… Le temps qu’elle ait une porte de secours pour fuir…

…Pourquoi elle ?
Jojiba
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MessageSujet: Re: À la poursuite de Tyler Durden   À la poursuite de Tyler Durden ClockJeu 8 Sep 2022 - 2:56



Que... Que se... Froid... Il avait froid. 

Où...? Où était-il? Le monstre vengeur avançait lentement, ses bottes avaient été pour l'une consumée dans l'affrontement contre Cabba, pour l'autre, perdue quelque part en enfer. Ses pieds nus étaient au contact même de la neige. La neige. Pourquoi la neige? D'où venait la neige? Il ne se souvenait pas. Il devait se souvenir.

Sa peau craquait à chaque déplacement, elle était gelée, mais il n'avait pas mal, il n'avait plus mal, il avait perdu le goût de la douleur. Il se contentait d'avancer, aussi vite que ses blessures et le gel le lui permettait, soit en marchant. Dans un silence brisé seulement par sa respiration saccadée, sa vue était embrumée par la condensation qui s'échappait de ses poumons et qui flottait devant son visage. Il y avait moins de lumière tout à coup. Il n'était plus dehors. Non, il était... Quelque part. Quelque part à l'intérieur. le dessus de son buste pivota, d'abord vers la gauche, puis vers la droite, scannant les environs. Son visage était couvert de sang, mais pas que. Il y avait des petits os dans sa barbe, des dents? Pas les siennes, trop petites. Pourquoi? Qu'est-ce qu'elles faisaient là?... Oui... Il se souvenait maintenant.

Elle lui avait échappé. Elle avait projeté sur lui un venin démoniaque, elle l'avait aveuglé. Puis alors qu'il ne voyait plus rien, il avait été paralysé et son corps s'était effondré de lui-même. Elle lui avait jeté un mauvais sort, voilà ce qu'elle avait fait. Démone, déesse ou sorcière, qu'importe. Elle s'était allié à Demigra, elle était de mèche. Elle devait payer, elle devait payer pour tout ce qu'elle lui avait fait, ce qu'elle leur avait fait. 

Elle devait mourir. Qu'Enma ne déçoive pas le saiyan sur ce coup, elle devait pourrir pour l'éternité dans les abysses les plus noirs de l'enfer, il l'y déposerait lui-même si il le fallait. Elle devait mourir. Elle devait payer. Elle devait mourir. Elle devait payer.

C'était elle. Elle l'avait gelé. C'était elle la neige, c'était elle qui avait ensorcelé ce lieu, elle l'avait maudit, elle avait maudit ces ruines... Ruines... Elle était même surement responsable de toute cette destruction! Encore les méfaits des dieux, des démons! Ils devaient payer, ils devaient tous payer! Elle devait payer! Elle devait mourir!

-RUUUUUAAAAAAAARRRRRRRHHHHHH!! 

Il poussa un rugissement tonitruant alors qu'il contractait ses muscles pour se forcer à avancer, déchirant un peu plus sa chair. Ses yeux avaient vu l'ascenseur monter, il savait qu'elle y serait, il savait qu'elle était piégée. Elle ne pouvait plus fuir, plus de sortilèges maintenant, seulement la mort. Aussi vite qu'il le pouvait, le saiyan monta les escaliers, suivant le parcours de l'ascenseur espérant arriver à temps pour la coincer.

Ça lui avait demandé un effort surhumain, mais enfin, enfin il y était, devant les portes du monte-charge. Elles n'avaient plus qu'à s'ouvrir. Non. Non pas le temps pour ça, pas le temps d'attendre, il ne pouvait pas laisser une opportunité supplémentaire à la sorcière. D'un geste brutal, le monstre vengeur ouvrir les portes en métal, à l'instant même où le "ting" sonore annonçait l'arrivé de l'habitacle. Hélas, il ne put constater que trop bien que l'ascenseur était vide. Non. NON! Pas encore! Elle ne lui échapperait pas! Elle... Elle avait dû... Elle avait dû utiliser un sort d'invisibilité, oui! C'était mesquin, c'était parfait pour elle! Non, la créature vengeresse ne le permettrait pas. Ses poings martelèrent l'intérieur de l'ascenseur, cherchant un obstacle quelque part mais ne défonçant que les murs.

Finalement, à bout de patience, il planta ses doigts dans le fer du monte-charge et l'arracha de son mécanisme, soulevant au dessus de sa tête l'habitacle déformé par les coups. Hurlant comme un enragé, il le projeta contre un mur, ce qui eu pour effet de le défoncer, la carcasse de l'ascenseur se retrouvant catapultée à l'extérieur. Cependant, cet acte ne fut pas sans conséquence. En effet, le mur s'était brisé, la structure portant l'étage s'était effondré, ce n'était que des décombres et quelques mètres de sol qui s'étaient dérobés, mais c'était assez pour faire tomber le saiyan, lequel chuta, d'abord dans le trou formé à l'instant, puis à travers le sol de l'étage précédent, son poids étant un adversaire trop grand pour les ruines usées. De nouveau au rez-de-chaussée, il avait visiblement chuté dans ce qui ressemblait à une espèce de cuisine. Non. Non. Elle lui avait encore échappé! Mais elle devait le voir, elle devait l'entendre, les démons voyaient tout, entendaient tout! Elle savait qu'il était là, elle se moquait de lui, elle riait de sa peine, de sa rage, de sa douleur.

-SheeemEEEEEEEEEEEEEESH!! Mugit-il brutalement en se relevant, ne prenait même pas en compte le fait qu'il avait dû se blesser en tombant, son corps de saiyan ayant absorbé une bonne partie du choc. JE TE TUERAIS SHEMESH!! TU T'EN SORTIRAS PAS COMME ÇAAAAA!! Il hurlait, crachant sang et salive, mais sa respiration saccadée témoignait aussi de sanglots, de larmes. JE VAIS TE FAIRE PAYER POUR TOUT CE QUE TU M'AS FAIT!! POUR TOUT CE QUE TU NOUS A FAIT SUBIR!! JE VAIS TE TUER!! JE VAIS TE TUER T'ENTENDS?!

Pris d'une rage sans nom, il se mit à frapper les murs, à tituber en tout sens. Frappant sa tête contre les armoires et les placards, reversant les restes d'assiettes et de couverts. Avant qu'il ne s'arrête.

Totalement immobile, ses yeux étaient fixés sur le sol pour une raison, une simple et unique raison.

Il y avait des traces de pas dans la neige.
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MessageSujet: Re: À la poursuite de Tyler Durden   À la poursuite de Tyler Durden ClockJeu 8 Sep 2022 - 14:59
Douleur. Agonie, même. Souffrance, si vous préférez. Shemesh regardait d’un oeil tremblant et humidifié par un mélange de larmes et de sang une pierre rouge qu’elle avait récupéré avant de fuir. Un rubis, large, rond, poli. Elle pouvait voir sa réflexion dedans à l’aide du peu de lumière qui entrait dans ce tiroir abandonné. Du coin de l'œil, elle voyait des fourmis traverser une fente dans le meuble avant de voyager jusqu’à son mollet bandé. Cela l’aidait à faire le compte de son état. Une. Deux. Trois… Elle savait encore compter. Du moins, elle était capable de compter, qu’importe si elle voyait double ou non. Elle voyait les bandelettes se détacher de ses jambes, ces pansements qui permettaient à ses mutations de reptiles de pas trop se faire remarquer et de pas saigner inutilement à produire des écailles qui n’étaient pas adaptés à sa morphologie. Elle voyait, couchée inconfortablement dans sa boîte à sardine de bois et de poussière… elle voyait son corps.

Elle voyait sa robe déchirée tâchée de sang et de vomi et de poussière, ouverte jusqu’à sa cuisse gauche ensanglantée et son pied tordu. Elle voyait l’insigne scarabé sur son torse endommagé, démantelé, certaines parties pendouillantes. L’une de ses épaulettes était concassée comme un plateau balancé contre une rampe d’escalier. Elle voyait l’os de son épaule poussant à travers sa peau, visible dans les plis de son vêtement. Déboitée. Dans la réflexion du rubis, son nez cassé, ses dents pétées, ses yeux mélangeant le jaune de leur sclère au rouge qui se répandait depuis les orbites. Elle tenta de sourire devant ce miroir improvisé, elle ne sut pas pourquoi. Peut-être que c’était sa façon de gérer le stress. Peut-être que son cerveau avait été plus endommagé qu’elle ne le croyait. Peut-être que c’était la dernier sourire qu’elle ferait dans sa vie. Peut-être qu’elle n’aurait juste jamais plus une occasion de se voir aussi défigurée. C’était sa dernière occasion de se voir aussi laide. Peut-être sa dernière occasion de se voir tout court.

Elle ne comprit pas vraiment ce qui se déclencha dans sa tête quand elle entendit le colosse entrer par la porte. C’était comme si un instinct prenait le dessus. Elle qui respirait lourdement… sa respiration s’arrêta pour devenir passive, lente, fluide. Inaudible. Comme si sa gorge se tordait pour lui permettre de se faire toute petite. Elle devenait un élément du décor. Un chat qui utilisait sa propre discrétion de prédateur pour échapper à un pitbull enragé. Un reptile, peut-être, même. Un sang froid qui ne pouvait pas être repérés par les capteurs thermiques du gigantesque chasseur qui le poursuivait. Elle entendit ses pas allégés par la neige du hall qui triplèrent de sonorité alors qu’il commença sa course dans l’escalier. Il les grimpait… Il les grimpait giga vites ! Mais what ??? Non, non. Concentrée. Concentration. On se bouge. Il était distrait. La neige s’était arrêtée.

Elle ouvrit le tiroir du pied, avant de commencer à se glisser hors de cette boîte-cage protectrice de bois et de grincement, commençant par son pied tordu et finissant par son visage cabossé. Se recroquevillant sur elle-même, elle tentait de se remettre en place. Elle tentait de se rendre apte à marcher. La tempête qu’elle avait déclenché s’était arrêtée. Elle plaça sa main sur la table afin de se relever. Energisée par le désir de vivre, elle parvint une nouvelle fois à contrecarrer le désire incessant de sa jambe blessée de rester par terre et de crever. Bordel de merde, mais dans quelle optique d’évolution est-ce que la douleur avait besoin d’être handicappante à ce point ? Non, non, non, fallait se concentrer. Fallait se concentrer. Il est là haut, vite. Vite, sortir, vite. Sa main posée toucha du petit doigt un couteau de cuisine. Elle l’empogna un instant, longeant la lame de ses yeux endommagés, avant de déglutir et de le reposer. Non. C’était con mais… Non, elle y arriverait pas. Même pas dans cette situation. Elle était trop conne pour ça. Elle le savait. Elle était trop conne et trop naïve. Et puis, se rapprocher au corps-à-corps de c’te monstre, c’était une mauvaise idée. Elle était trop conne, et pas assez conne.

Traînant son pied dans la neige, elle sortit alors qu’elle entendit des rugissements à l’étage. Des rugissements, putain ! Non, non. Restons calme. Pas besoin de se laisser avoir. Elle continuait sa route, franchissant la porte avant de sortir. Elle vit des maisons. Elle vit des maisons plus ou moins délabrées, mais c’était des toits couverts de neige qui pouvaient l’accueillir. Elle se rapprocha de l’un d’entre eux, boîtant, titubant, manquant de trébucher sur des obstacles cachés par la glace et sur des lambeaux de sa robe. Putain de… ! Robe de merde. De sa main encore active, elle s’arracha l’un des lambeaux avant de continuer sa route, traversant la rue comme si l’emploi de ses rêves se trouvait de l’autre côté. Sa cadence s’accéléra quand elle vit un ascenseur traverser un mur et s’écraser près d’une voiture près d’elle, suivi d’un cri enragé et du bruit d’un hippopotame largué à travers plusieurs étages. Non, non. Elle continua sa course avant d’arriver dans une ruelle entre deux immeubles. D’un mouvement de main, elle utilisa sa cryokinésie Perditio Style afin de se propulser d’un coup de vent dans les airs. Son atterrissage fut tout sauf digne, mais la neige l’aida à ne pas trop s 'érafler.

Regardant par dessus le parapet… elle eut un autre déclic. Une idée… Ses traces. Elle avait laissé des traces de pas dans la neige. Elle avait laissé des traces de pas dans l’élément qu’elle maîtrisait. Redressant le bras un instant, elle fit s’entasser la neige dans les traces, et la fit se dégager dans des milieux libres. Elle faisait, à distance, des fausses traces de pas qui mèneraient à nulle part, juste loin, loin d’elle. Elle faisait des traces de pas dans le boulevard qu’elle n’avait jamais longé, et qui disaient tout simplement qu’elle quitterait la ville avant de… de s’envoler, pourquoi pas ? Elle ne savait pas voler, mais rien ne disait à c’te… à c’te monstre qu’elle ne pouvait pas ! Et le bout de tissu de sa robe irait dans cette direction aussi. Voilà, elle poussait le morceau dans la direction de cette fausse fuyarde.

Et elle se cacha aussitôt qu’elle entendit des hurlements. Elle n’était pas visible, cachée par le parapet. Du moins, elle le pensait. Elle ne pouvait qu’espérer. Elle entendait des hurlements et des coups dans du béton alors que ce qu’elle assumait être la cuisine dans laquelle elle s’était cachée était en train de se faire annihiler. Mais pourtant… les cris… Est-ce que c’était ses tympans qui étaient détruits ? Ou bien est-ce qu’il… est-ce que sa voix craquait ? Il était bien en train de parler. Ce n’était pas un addict à la meth en train d’avoir un breakdown. Il la connaissait de quelque part. Il hurlait son nom. Il la menaçait de mort. Il lui hurlait avec une voix de pleurs, avec des hoquets dans ses inspirations. C’était… C’était trop pitoyable pour être faux ?

Tout ce qu’elle lui avait fait ? Tout ce qu’elle leur avait fait subir ?... Est-ce que ce serait lié aux avis de recherche ?

Elle entendit les débris être repoussés après la fin de l’attaque contre l’immobilier. Elle entendit les bruits de son gros gabarit le faisant sortir dans le froid. Il n’y avait pas de bruit en dehors des halètements du prédateur. Shemesh ne parvenait pas à respirer fort. Quelconque sixième sens prenait le dessus le prenait bien. Elle n’avait qu’à rester fixe à ne rien faire. Elle n’avait qu’à rester fixe à ne rien faire jusqu’à ce qu’il parte. C’était tout. C’était tout ce qu’elle avait à faire. Mais elle était trop conne. Et elle le savait. Et elle allait prendre un risque trop con qui allait peut-être sceller sa mort. Mais Shemesh n’entendait pas les menaces de morts dans ses hurlements. Elle entendait les détails. Elle entendait les tons de voix qui changeait. Elle entendait les sanglots et les hoquets entre les hurlements. Elle entendait le souffle de trop qui était expulsé dans ses cris comme s’il y avait quelque chose à relâcher.

Elle se rappela sa conversation avec Bill, les visions qu’elle eut grâce à lui. La possibilité d’être une monstre sans le savoir n’était pas exclue. Fille bâtarde d’une déesse de la destruction, relâchée dans la nature par un serviteur avec un complexe de sauveur, traquée par un culte du dieu du temps. Peut-être qu’elle avait… avait une double personnalité, une connerie du genre ? Une méchante Shemesh qui s’activait sans qu’elle le sache. Peut-être qu’elle était un agent dormant depuis le début ? Peut-être que Bill lui avait lavé le cerveau ? Peut-être que c’était pour ça que Luka avait évité de la combattre. Peut-être qu’il le savait. Peut-être que… Oui, elle était méchante, sans le savoir. Bill. Il ne venait pas l’aider. Il ne la voyait pas. Elle avait des côtes éclatées, des organes écrasés, des os tordus. Il n’était pas là pour l’aider. Peut-être qu’elle s’était faite avoir. Peut-être qu’il voulait l’aider mais qu’après avoir jugé les crimes d’une autre Shemesh, peut-être qu’il voulait la laisser mourir. Ou peut-être qu’il n’en avait jamais eu vraiment quelque chose à foutre.

Alors elle releva un peu la tête. Le guerrier torturé ne la voyait pas. Il suivait les traces. Il passa à côté d’une vitrine. Relevant la main, légèrement, discrètement, elle se mit à glacer la vitre autour d’un message qu’elle décida de faire passer. Elle voulait tenter de communiquer. Peut-être que c’était pas possible. Peut-être qu’elle était idiote, à nouveau. Peut-être qu’elle était tout simplement trop conne pour vivre. Mais elle chercha à communiquer. Le givre prit la vitre de cours, se rassemblant autour de lettres qui paraissaient dans le vide laissé par la glace. Un message. Des questions.

Je ne sais pas ce que je t’ai fait.
Pourquoi veux-tu me tuer ?
C’est quoi le Jeu du Diable ?
Est-ce que c’est pour ça que tu veux me tuer ?

Je veux juste savoir pourquoi je dois mourir.
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MessageSujet: Re: À la poursuite de Tyler Durden   À la poursuite de Tyler Durden ClockLun 12 Sep 2022 - 5:54
Les traces, il fallait suivre les traces, les traces dans la neige, c'est ça, la neige. La neige? Pourquoi la neige? Pas d'importance, elle avait réussi à s'enfuir mais il l'a retrouverait, il l'a retrouverait grâce à la neige. Sa crise de nerf s'étant passé dans la cuisine, c'est dans un calme relatif que Jojiba boitilla vers l'extérieur, suivant les traces laissées par sa proie. Il ne pouvait pas la laisser filer, il ne pouvait pas se permettre de la perdre de vue, pas maintenant, pas après tout ça, pas après tout ce qu'il avait fait et tout ce qu'il avait subit. Il avait droit à une victime sur les démons, sur ses démons! Il y avait droit! Shemesh s'était amusé à le torturer, elle s'était gaussé de ses souffrances, elle l'avait brisé, au même titre que Demigra. Ce n'était que juste retour des choses que le saiyan brise le moindre de ses os. Maintenant qu'il avait enfin une once de pouvoir sur l'une de ses ex-tortionnaires, il ne comptait pas laisser passer cette chance de se venger.

Sa respiration était saccadée, mais audible, il ne faisait pas attention à ce détail. Il ne faisait attention à aucun détail qui pourrait permettre de dissimuler sa présence. Pourquoi? Pour deux raisons, la première : il faisait face à un démon, et il savait une chose, les démons voient tout. Comme des spectateurs sur une scène, ils avaient beau être au milieu de l'action, ils parvenaient toujours à avoir un œil extérieur sur la situation. Du moins, c'est ce que son expérience avec cette espèce lui avait apprit. La deuxième raison était... malsaine, même si il ne se l'avouait pas, du moins, dans son état actuel il n'était pas capable de pousser sa réflexion aussi loin, il aimait se faire entendre. Il voulait qu'elle l'entende arriver, il voulait qu'elle soit obligé de fuir, blessée, handicapée, désespérée. Non, c'était du fantasme, les démons ne sont jamais désespérés, ils ont toujours une réponse à tout, ils ont toujours un moyen de se tenir au sommet, quoiqu'il arrive. Demigra l'avait bien prouvé, même la mort ne l'avait pas mit hors d'état de nuire. Pourtant, si il existait une chance, aussi minime soit-elle, pour que la démone soit terrifiée à l'idée que le saiyan ne la trouve, alors il comptait bien en abuser. Ses pas résonnaient de leur lourdeur dans le cimetière gigantesque qu'étaient ces ruines. Sa silhouette tanguait de droite à gauche au rythme de ses pas boitillants. Sa respiration rauque et gutturale donnait l'impression qu'il n'avait pas bu depuis des semaines, seulement interrompue par des sanglots.

Oui, il sanglotait encore, sa peine tâchait encore son cœur alors que son corps ne s'arrêtait pas de pleurer. Était-ce un réflexe nerveux? Continuait-il d'avoir continuellement une crise? Il ne savait pas. Il n'en savait rien. Non, tout ce qu'il savait, c'est qu'il devait suivre ces traces, coûte que coûte. Ses pieds couverts d'engelures ne l'empêchaient pas d'avancer, il ne sentait quasiment plus cette douleur physique qui l'avait tant handicapé auparavant. Les traces continuaient, une lambeau de robe ensanglanté confirmait qu'il était sur la bonne route. Bientôt. Bientôt il broierait son crâne entre ses doigts. Soudainement, les traces s'arrêtèrent. Non. Non! Impossible! Comment?! Où était-elle passé?... Elle se serait... Envolé? Mais il l'avait tellement blessé pourtant, lui-même n'avait pas la force de quitter le sol, comment pouvait-elle ignorer ainsi les blessures qu'il lui avait infligé? Non, non, non, il allait revérifier, il ne pouvait pas prendre le risque, peut-être qu'elle était revenu sur ses pas? Peut-être qu'elle avait changé de direction? Peut-être qu'elle s'était trouvé un autre abri?

Passant à côté d'une vitrine, Jojiba prit appui de ses deux mains dessus, reprenant son souffle alors qu'il contrôlait à peine sa respiration en pleurs. Ses paumes lui parurent soudainement très froides, et alors qu'il relevait la tête, il voyait le gel se répandre sur la vitre. Se reculant pour ne pas tomber dans un énième piège démoniaque, il inspecta le phénomène avec un regard inquisiteur. Des lettres commençaient à se former. Un message. Une requête.

Une insulte.

C'était une insulte d'oser lui parler comme si de rien n'était, comme si tout ce qu'elle avait fait ne s'était jamais passé, c'était sans le moindre doute encore une de ses ruses. Levant ses deux poings au dessus de sa tête, Jojiba les fracassa contre la vitre, brisant cette dernière, cisaillant sa chair et se plantant des morceaux de verre tout en rugissant comme un animal. Sa résistance saiyan avait besoin qu'il ai un minimum de conscience pour être active. Pris par surprise, un saiyan pouvait mourir d'une simple balle dans la tête, et autant dire qu'à l'instant présent, le fermier n'avait pas tout ses moyens. Cependant, il se contenta d'ignorer de nouveau la douleur, son système nerveux était-il encore seulement capable de lui en transmettre l'information? Les mains couvertes de sang, il se retourna vivement, cherchant autour de lui le moindre détail qui trahirait la présence de la démone.

-ARRÊTE AVEC ÇAAAAA!! La dernière voyelle de son cri de rage résonna entre les bâtiments à l'abandon.

-JE SAIS QUE TU PEUX ME VOIR!! ARRÊTE DE TE CACHER ET VIENS M'AFFRONTER! ASSEZ AVEC TES RUSES ET TES MENSONGES! ENVOIE MOI TES FANTOMES! VIENS PRENDRE MON SANG! TU EN VOULAIS A L'EPOQUE, JE T'EN DONNE ENCORE PLUS MAINTENANT! VIENS LE CHERCHER!!

Rugissait-il les bras écartés regardant à différents endroits, comme s'adressant à toute une assemblé.

-TU VAS MOURIR! TU DOIS MOURIR!!

Ses bras retombèrent le long de son corps alors qu'il penchait sa tête épuisée vers le sol.

-JE VEUX... Je veux te tuer... Je peux pas te laisser recommencer... Je dois te faire payer... Pourquoi... POURQUOI VOUS VOUS EN SORTEZ TOUJOURS VOUS LES DEMONS?!!

Endommageant encore plus ses mains déjà en lambeaux, il se mit à frapper le sol, créant un impact énorme sous les coups, formant un véritable cratère de petite profondeur. A genoux, épuisé, il s'arrêta un moment, comme reprenant son souffle.
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MessageSujet: Re: À la poursuite de Tyler Durden   À la poursuite de Tyler Durden ClockMar 13 Sep 2022 - 14:22
Un demi-cercle dépassait du parapet. Un haut de tête couvert de cheveux blancs qui tentaient, malgré des secousses bien trop récentes, de rester lisses et soyeux. Cela n’était pas aidé par le rouge qui avait séché sur cette mèche à la base droitement taillée et couvrant les sourcils. En dessous, une fine banderole de bleu menant à du violet, des ecchymoses sur un nez brisé et sur des yeux difficilement défendus par leurs paupières maintenant enflées. Shemesh regardait, couchée sur le ventre derrière la marche empêchant la chute libre des objets roulants. Elle voyait ce qu’elle avait vu comme un monstre jusqu’à présent frapper dans une vitrine comme un animal qui voulait sortir d’une cage. S’il était encore terrifiant, il n’en était pas moins… attristant, à présent ? Les blessures de son visage ne purent l’empêcher d’arquer les sourcils à la vue de ce colosse hurlant des plaintes qu’elle ne pouvait pas vraiment comprendre.

Il lui demandait d’arrêter. Non, il lui ordonnait d’arrêter. Il lui ordonnait de sortir de sa cachette, car elle pouvait le voir, qu’elle vienne lui… lui “envoyer des fantômes ?” Lui “prendre son sang” ?? Mais… mais qu’est-ce qui s’était passé dans sa tête ? Non. Non, ça devait pas être elle. Elle ne pouvait pas envoyer des fantômes. Faire des illusions était impossible. Boire du sang non plus. Est-ce qu’Auros pouvait faire apparaître des fantômes ? Non, juste des boules d’énergie. Des très grosses boules. Alors son inconnue et surpuissante daronne ne pouvait pas en faire, pas plus que d’essayer de lui… voler du sang. C’était un truc de vampire, ça. Qu’importe la taille et la pointe de ses dents, elle pouvait pas voler du sang avec ! C’était tout simplement impossible pour elle. Que cette autre Shemesh puisse être elle. Elle était au moins un petit peu rassurée sur ce plan là. Si ça ne pouvait pas être elle, alors il y avait pas de délire d’autre personnalité ou de connerie du genre… On sait jamais…

Il se mit à hurler dans tous les sens avec sa crinière qui se balançait dans tous les sens comme s’il avait été un mélange entre un gorille et un lion. Il enrageait suffisamment pour que ses cris puissent propager des ondes de choc, pour que la neige autour de lui soit bousculée et que même cachée sur son toit, Shemesh pouvait sentir ses cheveux manquer de s’envoler. Il voulait la tuer. Il disait qu’elle devait mourir. Devoir mourir. C’était… c’était le genre de phrase qu’on s’imagine pas faire aussi peur. Une journée t’es en train de prendre des photos d’une ville terrienne, une autre tu déposes un gosse avec des super-pouvoirs temporels au sein d’un établissement terrien, et encore un autre t’as une espèce de gigantopithèque qui annonce son intention de te massacrer pour des raisons que tu ne comprends pas.

Il devait l’empêcher de recommencer. Ou du moins, il devait empêcher l’autre Shemesh de recommencer. Et il se met à hurler des questions. Des questions rhétoriques auxquelles personne n’avait vraiment de réponses. Pourquoi est-ce que les démons s’en sortaient toujours ? Cette Shemesh en était qualifiée, de démone. La notre, cependant, eut du mal à comprendre. Des démons avaient fait du mal à cet individu. Mais il y avait pas genre cent cinquante différents types de démons ? Des démons qui viennent de Dark, des démons qui viennent d’une porte cachée de Dark, des démons qui viennent de l’enfer… et puis t’as des vampires qui sont catégorisés comme démons, t’as des loups-garous qui sont des démons aussi… t’as des… oh, putain, voilà la migraine qui revenait.

”Nnnngh…”

Migraine dans la tête, sang qui coule du pif et dans la bouche, mal aux côtes, mal au ventre, épaule déboîtée et jambe traînée… Elle n’avait pas de moyen de rentrer. Elle n’avait pas la force ou les pouvoirs lui permettant de se traîner jusqu’à une grande ville, depuis le milieu de nulle part. Non seulement se découvrait-elle une grande peine pour cet individu, mais pire que ça… elle risquait d’avoir besoin de son aide pour sortir de cette ville paumée sans s’écrouler de douleur et de fatigue et juste attendre la mort comme un putain de légume. L’adrénaline de la survie immédiate commençait à disparaître, et avec elle venait la reconnaissance de tous les nerfs et tous les organes et tous les putains d’os qui avaient été broyés à la main. Et de toute façon, elle avait révélé sa présence dans ces lieux. Une fois la crise de nerf de ce type finie, qu’est-ce qui lui disait qu’il allait pas juste frapper dans tous les immeubles présents ? Il n’allait faire que raser tout ce qui se présentait à lui jusqu’à ce qu’il la retrouve.

Du coin de l’oeil, entre deux couleurs qui tâchaient anormalement sa rétine, elle vit une feuille luire dans la neige. D’un coup de vent, alors que l’autre se mettait à frapper sur le sol, elle la fit venir jusqu’à elle. C’était exactement ce qu’elle croyait que c’était. Une photo d’elle, avec son père, ses sœurs, son frère, sa mère. Pas la cinglée, celle qui s’était vraiment occupée d’elle. Une photo de groupe. Pourquoi ne pas la garder sur son téléphone ou sur son Obélisque ? Parce que c’était con à dire, mais c’était des connections utiles. Des flics qui la voyaient conduire bourrée pourraient voir la photo sur elle sans avoir à débloquer son portefeuille et se dire “merde, p’tête qu’on devrait éviter l’ammende si on veut garder nos jobs”. C’était un bénéfice d’être la fille d’un oligarque. Pas qu’elle en ait abusé, mais c’était toujours bon de l’avoir. Mais là, ce n’était pour se dédouaner d’une petite contravention, mais c’était juste un justificatif… un moyen de lancer la communication.

Se traînant par-dessus le parapet, elle se jeta dans le vide et la neige avant de ralentir sa chute à l'aide de sa cryokinésie, à nouveau. Debout, elle se mit à boiter vers celui qui était en train de reprendre son souffle après s’être creusé un tout nouveau cratère. À chaque pas fait, son coeur sentait une chaîne se restreindre autour de lui, toujours un petit peu plus. Un poids sur ses poumons. Une froideur au ventre. À chaque pas, toujours un peu plus, toujours un petit peu plus, alors qu’elle se rapprochait de l’épreuve qui déterminerait sa survie. C’était vraiment tout con, mais c’était ça. Si elle ne parvenait pas à le convaincre, elle mourrait. Sa curiosité l’avait conduite à tenter de communiquer et à révéler son manque de fuite. Suivant la traînée de traces dans la neige se trouvaient les gouttes de sang qui sortaient de son nez, de sa bouche, de plaies sous son vêtement. Mais certaines étaient dilluées dans des larmes, et d’autres dans du mucus. Tout se mélangeait dans la froide marmite de bitume et de glace.

”Hey…”

Elle releva les bras en croix, comme si elle voulait caliner l’invisible, comme si elle cherchait à se présenter, avant de les laisser retomber, la différence entre celui à l’épaule encore en place et l’autre étant clairement visible dans la capacité qu’elle avait à les remonter. Elle tenta de faire un sourire qui se voulait… accueillant et en même temps triste ? Tenter de sortir un sourire fatigué qui voulait que tout ça s’arrête. Un sourire dont le pittoresque était détriplé par ses dents manquantes et le sang séché sur la bave de ses coins de joues.

”C’est moi… J’ai pas de pouvoirs. J’fais pas d’attaque de glace. Je veux juste… J’veux juste tenter de parler.”

Du haut de cratère, avec l’une de ses jambes branlantes, manquant de plonger et de rouler à l’intérieur, elle pouvait le voir. Ses vêtements à lui aussi étaient déchirés. Des plaies parcouraient son corps. Sa gueule était hirsute. On dirait celle d’un camé. On dirait celle d’un dépressif qui venait de se manger tout ce qu’il avait administré à Shemesh, mais depuis bien longtemps. L’hypothèse lui vint soudainement que cela puisse être un voyageur temporel. La Time-Patrol avait bien tenté de venir la kidnapper, après tout ? Peut-être que c’était pour ça que ça s’appelait la Time Patrol. Parce que dans le futur, elle devenait méchante ? Non. Non, ce n’était pas le moment de se lancer dans ce genre de réflexions.

”J’suis pas une démone, j’suis une Argusienne… Je viens d’Argus. Le petit satellite autour de Héra, tu sais ? J’viens de là…”

Elle releva avec difficulté la photographie. Un Argusien à la barbe luisante et la mâchoire carrée. Une autre avec les yeux fatigués malgré un corps de rêve qui ne pouvait s’empêcher de sourire en posant la tête sur l’épaule du premier. Deux jeunes femmes qui faisaient des V avec leurs doigts, l’une avec une queue de cheval trop longue pour être utilisée par un humain, l’autre avec de cheveux très raccourcis pour une nana. Un garçon, jeune, avec un sourire forcé et un regard maladroit qui préfèrerait rester neutre en tout circonstance. Une dernière qui tenait la caméra du selfie de groupe. Une vue en contre-plongée sur celle à la chevelure longue à la mèche couvrant son front. Celle qui était tout heureuse sur la photo, et si amochée en vrai.

”C’est… c’est ma famille. C’est juste… je veux… C’est là d’où je viens. C’est… Je peux pas être une démone… J’suis juste une ado random, m’sieur.”

Un pic de douleur fit se tendre ses doigts d’un coup. Un spasme. La photographie fut lâchée. Elle tenta de la rattrapper, mais manqua de s’écrouler dans le cratère. La douleur commençait à reprendre le dessus sur son corps. Sur sa tête. Sur ses muscles. Elle voulait perdre connaissance, ici et maintenant, dormir et tout oublier, sortir du mauvais ou au moins ne pas être consciente si sa vie finissait ici et maintenant.

”Si vous voulez quand même me tuer… Est-ce que vous pouvez au moins m’amener à… à un téléphone ? Un truc… un truc du genre ? Que je puisse au moins leur dire au revoir ?”
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MessageSujet: Re: À la poursuite de Tyler Durden   À la poursuite de Tyler Durden ClockMer 14 Sep 2022 - 4:38
Il n'y avait plus rien à faire de toute façon. Elle était surement déjà loin. Elle était déjà en sécurité, bien au chaud, en train de rire de lui. Comme elle devait se gausser de savoir qu'il était passé si prêt du but, mais non. Comme d'habitude, le camp des démons remportait une nouvelle victoire. Comme d'habitude, elle s'était trouvé un échappatoire. Comme d'habitude, le fermier était ramené à cette dure réalité : il n'était qu'un jouet. Il le savait plus que jamais maintenant. Un jouet que les démons adoraient. Comme un enfant peu soigneux préfère les jouets solides, les diables en tous genres aiment torturer Jojiba, sans doute pour son refus d'abandonner. Ou plutôt pour être exact, son incapacité à réellement abandonner.

”Hey…”

Non... Non. Pas déjà. Elle venait déjà le narguer? Il avait encore le goût du sang dans la bouche, et elle venait déjà se moquer de lui? Elle ne lui laisserait aucun répit. Mais pire que ça, si elle se présentait à lui avec la confiance nécessaire pour lui adresser la parole, c'est qu'elle avait un plan. Elle avait forcément un plan, les démons ont toujours des plans. Elle savait exactement comme réagir. Elle avait reprit l'ascendant sur la situation, c'était sûr. Jojiba ne disposait plus de l'avantage de la surprise, il était maintenant en position de faiblesse. 

Sans pour autant se retourner, il haussa la tête. Totalement immobile, il prit une inspiration saccadée. Il devait se montrer prudent. Du coin de l'œil, il distingua sa silhouette, il la vit également sourire... Ce sourire... Ce sourire malsain et répugnant, ce sourire sinistre de démon. Non. C'était fini, elle était prête à lui rendre la pareille maintenant, elle allait s'amuser à le torturer, il en était sûr.

”C’est moi… J’ai pas de pouvoirs. J’fais pas d’attaque de glace. Je veux juste… J’veux juste tenter de parler.”

Parler... Parler... Elle voulait gagner du temps... Pourquoi? Pour rappeler Demigra? Impossible, dans son état actuel, il ne pourrait pas réagir. Il ne pourrait pas n'est-ce pas? Et Cabba devait être loin maintenant. Un autre de ses alliés démoniaques alors? Elle l'aurait contacté par magie? Mais dans ce cas pourquoi engager de front le saiyan? Pourquoi ne pas plutôt attendre dans les ombres comme sa sale espèce démoniaque savait si bien le faire? Il daigna finalement lui adresser un regard. Son œil enragé, injecté de sang et de larmes fixait Shemesh. Son visage tremblait, de peur ou de rage, voir des deux, en observant la jeune femme. Elle était dans un état lamentable. Pourtant, elle était là, debout, à lui parler. Un piège, ça ne pouvait être qu'un piège.

”J’suis pas une démone, j’suis une Argusienne… Je viens d’Argus. Le petit satellite autour de Héra, tu sais ? J’viens de là…”

Elle ne serait pas une démone? La blague! Non bien sûr que non que ce n'était pas une démone, c'était sans doute une déesse, de la destruction ou non, ou bien une autre de ces sorcières et autres anges. qu'importe le terme à employer, elle restait un monstre qu'il fallait éradiquer de ce monde.

Elle leva alors vers lui ce qui ressemblait à une feuille de papier, non, une photo, noyé dans la rage et derrière un rideau de larmes, Jojiba distinguait à peine les formes et les couleurs de l'image, mais il n'y accorda qu'un rapide coup d'œil, toute son attention était fixée sur le visage de Shemesh. 

”C’est… c’est ma famille. C’est juste… je veux… C’est là d’où je viens. C’est… Je peux pas être une démone… J’suis juste une ado random, m’sieur.”

Sa famille? A quoi jouait-elle? Cherchait-elle à le provoquer d'autant plus? Lui aussi avait une famille, il n'avait pas vu sa pauvre mère depuis si longtemps, il n'avait aucune idée de son état de santé et il ne pouvait qu'espérer que rien de grave ne se soit passer sur Geneas en son absence, bien qu'une fois encore, espérer lui était interdit.

Il était maintenant entièrement retourné, tremblant, serrant la mâchoire, alors que son regard ne lâchait pas celui de la jeune femme. Voilà qu'elle faisait faiblement tomber sa photo maintenant, trop blessée pour la tenir correctement. Qu'est-ce que c'était que ça? Une tentative d'attiser sa pitié? De la pitié? Elle attendait sérieusement de la pitié? Avait-elle eut de la pitié lorsqu'elle avait fait danser le fantôme de Zelen devant lui? Avait-elle eut de la pitié lorsqu'elle avait assisté Demigra durant le jeu du diable?

”Si vous voulez quand même me tuer… Est-ce que vous pouvez au moins m’amener à… à un téléphone ? Un truc… un truc du genre ? Que je puisse au moins leur dire au revoir ?”

Voilà qui clouait la provocation. Elle osait lui demander si elle pouvait appeler sa famille? Lui avait-elle seulement laissé le choix lorsqu'il était son prisonnier? Avait-il eut le droit de contacter sa mère? De lui faire ses adieux? Jojiba, au même titre que tous les autres damnés de Chutelière n'avait pas reçu une once de pitié de la part de leurs tortionnaires, et maintenant elle en attendait de sa part? Si il lui accordait sa requête, elle le trahirait, c'était sûr, chaque seconde où cet être abject respirait était une seconde de plus où elle risquait de déverser plus de souffrance sur ce monde. Non. Non! Pas question! Pas question de laisser faire ça! Assez de machinations! Assez de mensonges et de poudre aux yeux! Elle était là, à sa portée, blessée. Même si c'était un piège, l'opportunité était trop grande pour la laisser passer.


D'une geste brutal, il plongea en avant et se saisit de Shemesh, refermant ses énormes doigts sur sa gorge frêle. Une jambe hors du cratère, le bras tendu, il l'a tenait au dessus du sol, la faisant pendre depuis sa main droite, laquelle était plaquée sur la trachée de la jeune femme. Voilà. Il allait mettre un terme à tout ça ici et maintenant! Ses doigts se serrèrent sur son cou, il voulait lui couper la respiration, lui broyer la gorge, s'assurer que plus jamais l'oxygène ne pénètre ses poumons. Il l'entendait encore supplier dans son esprit, il l'entendait encore s'imaginer qu'elle pourrait s'en sortir en se faisant passer pour une jeune fille innocente.

Il ne devait pas se déconcentrer, ses forces le quittaient beaucoup plus vite que prévu, il devait se concentrer et la tuer, la tuer sur le champ. Oui! Pas le temps de l'étouffer il allait juste lui tordre le cou! lui casser la nuque!

...

Qu'est-ce que c'était que ça...? Comme... Comme un flash...? Un autre! Il... Il voyait des images, des souvenirs qui se mélangeaient avec la réalité. Cette peau bleutée, elle avait arboré l'espace d'un instant un teint hâlé, comme une peau de cuivre. Ces cheveux blancs avaient prit une teinte écarlate... Non. Il revoyait la photo à présent, plus en détails que lorsqu'il l'avait vu pour la première fois. Cette fille, elle semblait apparaître et disparaître. Cette même peau de bronze, cette même chevelure carmine. Cette mère, à l'apparence semblable, elle apparaissait et disparaissait aussi, se superposant avec la forme d'origine sur la photo. Une mère qu'il n'avait jamais eu le courage de revoir, à qui il n'avait jamais avoué ce qui était arrivé. Cette mère qu'il avait déçu, cette mère qui avait perdu sa fille parce qu'il n'avait pas été à la hauteur.

Enfin, un dernier flash lui montra une scène qu'il ne connaissait que trop bien, elle hantait ses cauchemars et avait marqué son esprit au fer rouge. Elle gisait, sur le sol, la nuque fracturée. Son cou dans un angle droit contre-nature était aussi sinistre que ses yeux éteints, vide de toute vie. Elle était morte. Et c'était de sa faute. Il l'avait vengé, mais aucune vendetta ne lui ramènerait ce qui avait été perdu.

C'était trop. Il ne pouvait plus, il ne tenait plus. Ses doigts lâchèrent prise, laissant tomber mollement Shemesh au sol, tandis que dans un hurlement étouffé par les larmes, Jojiba criait sa haine, sa peine, sa faiblesse au ciel. Il se laissa retomber lourdement en arrière, se tenant la tête, pratiquement à s'en arracher les cheveux. Ce n'est qu'au bout d'une longue dizaine de seconde qu'il fut assez calme pour prononcer un mot.

-Dégage.

Il n'y arriverait pas. Il n'arriverait pas à la tuer. Peut-être avait-elle planté dans son esprit une illusion pour le faire lâcher, ou peut-être que son mental brisé lui faisait voir des choses. Après tout, peut-être que c'était une innocente? Peut-être que ce n'était qu'un quiproquo? Non, ça ne pouvait pas être aussi simple, il devait y avoir quelque chose. Et si au final il avait bien raison et qu'elle était bien une démone, alors qu'elle parte, ou qu'elle l'achève, mais qu'elle mette un terme à cette torture.

-DEGAGE!! 
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MessageSujet: Re: À la poursuite de Tyler Durden   À la poursuite de Tyler Durden ClockJeu 15 Sep 2022 - 3:49
Est-ce qu’elle était complètement innocente dans cette histoire ? Qu’est-ce qu’elle tentait de faire au juste ? Essayer de prouver son héritage, comme ça, qu’est-ce que ça voulait bien dire ? Est-ce qu’elle voulait soigner l’esprit de ce fou furieux ? Essayer de le réparer comme les tâches de sa fac qui pensaient haut et fort qu’elles pouvaient “réparer” les serial killers les plus dérangés du cosmos ? Croyait-elle vraiment faire face à l’une de ces figures tragiques aux histoires déroulées telles des montages vidéos par dessus lesquels passait du Imagine Dragon ? Ou bien est-ce que c’était davantage une tentative d’utiliser ses yeux de chiens battus, son passé de civil pour appuyer sur le coeur de ce qui semblait être une âme aussi brisée que paumée ? Shemesh ne savait pas vraiment elle-même. C’était peut-être les coups sur la tête, le manque d’apport en oxygène par entrave de sang dans l’oesophage et les narines, ou simplement le cerveau ayant rebondi comme la balle d’un Pong à l’intérieur de son crâne. Peut-être qu’elle était plus méchante qu’elle le croyait. Peut-être qu’elle le manipulait à l’aide de ses émotions qui elles étaient véritables. Mais c’était pas ça, convaincre quelqu’un, demander un service ? C’était pas… une sorte de manipulation en soit ?

Qu’est-ce que ça puisse importer ? Elle était déjà en train de mourir de toute façon, suspendue par la gorge dans une main qui était trop grosse et trop forte pour être ouverte par les siennes. Elle pensait que ça aurait marché. Non, elle avait pas pensé ça. Elle espérait que ça marche. Et ça avait pas marché. Elle l’avait vu regarder dans le vide, elle l’avait vu… respirer plus lentement, l’espace d’un instant, elle l’avait vu se retourner dans sa direction, regarder la photo, regarder… quelque chose d’égal… Quelque chose d’humain. Quelque chose qui méritait de vivre, quoi. Mais cela ne resta pas le cas suffisamment longtemps.

Maintenant, elle sentait ses jambes bouger, s’agiter dans tous les sens. Elle sentait les pulsions de sang propulsées par le cœur, suivant les nerfs, ordonnant aux muscles de ses cuisses de pousser là où elles pouvaient pousser. Mais il n’y avait pas de point d’appui. Elles tentaient de donner des coups de pieds. Mais il n’y avait pas grand chose à frapper. Elle pouvait taper le bidon de cette brute… C’était tout. Ses mains se serrèrent sur le sterne tendon de l’avant-bras qui menait à la poignée compressante. Elle tenta de griffer avec ses doigts rendus lisses par les bandelettes. Elle tenta de tordre avec ses mains douces de noble et ses os déboités. Elle tenta de mordre avec ses dents qui ne pouvaient rien atteindre. Elle tenta. C’était déjà bien, tenter, non ?

La gorge, la trachée, l'œsophage, le cou quoi. Ce qui permettait de manger. Ce qui permettait de respirer. Ce qui habitait les veines les plus importantes. Ce qui protégeait l’os qui créait les globules blancs. Ce qui protégeait le nerf qui permettait de faire bouger son corps. Si compressé de tous les côtés qu’elle le sentait être inondé de sang, bloqué par lui-même. Plus d’air. Plus de vie. Que de la douleur. Ses yeux étaient si injectés de sang que l’on pourrait presque s’attendre à ce que les larmes qui en sortaient soient tout aussi rouges. Ses globes oculaires et ses tympans de ne demandaient que d’être expulsés par tout ce qui était poussé jusque dans son crâne.

”P… P… Pa… P-pa… Pa…”

Est-ce que c’était ça le dernier appel à l’aide qu’elle offrirait au monde ? Caché parmi tous les messages qui tentaient de faire survivre son corps, à contre courant avec tous les réflexes de survie comme un suicidaire restant fixe face à la foule qui fuyait l’explosion qui l’attirait… il y avait cette dernière pensée. Est-ce que Shemesh préférait son papa à sa maman ? Sa maman qui sans être biologique l’avait câliné et lui avait conté des berceuses et lui avait fait des cadeaux et allait au restaurant tous les seize Août avec elle par tradition mignonne entre mère et fille ? Dans cette dernière pensée qu’elle donnait à son cerveau, elle trouvait le moyen de faire du mal à quelqu’un. C’était pas grave. Elle mourrait parce qu’elle devait avoir fait du mal à quelqu’un aussi. Peut-être que c’était-elle la méchante Shemesh. Peut-être que c’était mérité. Elle ne pouvait pas s’empêcher de pleurer. Mais c’était la douleur, ça. Normalement. Elle était en train de l’accepter. C’est bon. Mais ça faisait peur quand même.

Elle sentit… un changement, dans la répartition de la douleur. Ses yeux étaient trop troubles pour l’informer de quoi que ce soit. Sa trachée était trop écrasée pour lui permettre de respirer convenablement. Elle semblait… être sur le sol maintenant ? Elle ne pouvait pas trop savoir. Elle entendait quelque chose. En écho. Quelque chose qui semblait rebondir dans une caverne et pourtant être lointain, comme si ses oreilles étaient pleines d’eau. Pleine de sang, probablement. Elle en avait laissé tellement couler, aujourd’hui. Elle entendait un cri… Elle entendait… “décalage” ? Peut-être que c’était dans l’au-delà. Peut-être que la divinité qui se chargeait de l’au-delà parlait d’un décalage horaire entre les montres du monde des morts et celles de cette planète bleue qu’elle n’aurait jamais dû visiter. Il n’y avait que deux faces différentes à son cerveau. L’une d’entre d’elles acceptait la mort arrivant à grand pas. L’autre était rattachée à son désir de survie primal. Paralysée. Incapable de respirer. Couchée sur une épaule déboitée avec un visage défiguré cogné contre du bitume. L’une attendait le coup de pied qui allait complètement oblitérer son crâne. L’autre attendait un archange pour la sauver, in-extremis, un miracle. Une volonté stupide de survivre.

Ferme pas les yeux ferme pas les yeux ferme pas les yeux… ferme pas les yeux ferme pas… ferme pas les yeux ferme… pas…

Désolé pour tous ceux qui voulaient sa mort. Pour ceux qui avaient fait un avis de recherche sur elle. Pour ceux qui pensaient qu’elle était la cause du Jeu du Diable. Pour tous ceux qui avaient passé des moments cringes avec elle. Pour tous ceux avec lesquels elle s’était engueulée. Pour tous ceux qui étaient pauvres et qui la voyaient comme un symbole de bourgeoisie. Pour tous ceux qui la voyaient comme une horreur d’hybride en primaire. Pour tous ceux qui ne l’aimaient pas. Pour tous ceux qui la détestaient. Pour tous ceux qui la détestaient à la place d’une autre. Que cette mort paumée soit capable de vous satisfaire. Il y aura une Shemesh morte pour vous permettre de passer à autre chose.

fffferme… pa… fairm pa…. fairm pa.. lézieu…

Et désolé Papa, Maman, Alshams, Sonce, Ilios - faites pas un deuil trop longtemps, hein ? J’aimerais pas vous ennuyer plus que ça.

lézieu…

Et ensuite… le noir…








.

.

.

Est-ce qu’on s’entend encore respirer, morte ?
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MessageSujet: Re: À la poursuite de Tyler Durden   À la poursuite de Tyler Durden ClockMar 20 Sep 2022 - 16:33



«Jojiba!»

Je viens enfin d'arriver sur sa position, mais aussitôt que j'ai prononcé son nom, je m'arrêtes dans mon élan. Quelque chose ne va pas, pas du tout. Si ce n'était pas déjà évident via les marques de combats qui ont laissé mon ministre de l'agriculture avec des fringues déglingués, des hématomes, de la sueur... c'est dans sa posture actuelle que je peux voir que Jojiba est mal en point mentalement. Il est sur le cul, tête dans les mains et tremblant.
En face de lui il y a une gamine, à moitié consciente... et elle aussi a des marques de coups. De ce que je peux voir de l'environnement autour de nous, on est dans la zone désaffectée de la Terre. Le sbire de Babel m'avait bien dit qu'il a été téléporté, mais ici? Nan, j'aurai du me téléporter sur lui, qu'importe où il est sur Terre... 
Bon, après réflexion, je vais juste m'approcher de lui et poser ma main sur son épaule.


«Jojiba, qu'est-ce qu'il t'est arrivé? Et c'est qui celle-là?» 

Je le sentis sursauter, il n'a pas fait attention à mon arrivée jusqu'à ce que je le touche.

Le plus surprenant cependant, c'était sa réaction à ma présence...
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MessageSujet: Re: À la poursuite de Tyler Durden   À la poursuite de Tyler Durden ClockLun 26 Sep 2022 - 5:28
Il se balançait d'avant en arrière, il tremblait, il était brisé, complétement brisé. Sa rage s'était atténuée, sa douleur subsistait. Il pleurait, serrait les dents, respirait entre ses incisives, crachant de la salive à chaque expiration tant il n'avait aucun contrôle sur son souffle désynchronisé par les sanglots. Il s'en voulait. Il s'en voulait? Peut-être. Mais de quoi? De ne pas avoir eu la force d'achever cette Shemesh? D'avoir failli le faire? Il n'en était même pas sûr. Il ne voulait qu'une chose : que tout s'arrête. Il s'avait que c'était impossible. Il s'avait très bien qu'à un moment ou à un autre, quelqu'un allait apparaître, quelqu'un allait le torturer à nouveau, quelqu'un allait lui faire miroité un espoir avant qu'il ne se brise devant ses yeux. Il en était même certain, quelqu'un d'innocent allait mourir à cause de lui, à cause de sa faiblesse. 

«Jojiba!»

Non... Pas déjà? N'allait-il donc jamais pouvoir ne serait-ce que souffler? Bien sûr que non, quelle question. Non, il était désormais prisonnier du destin, bouc-émissaire de la souffrance. Il resterait à jamais le dindon de cette farce morbide qu'était devenue sa vie. Il devait halluciner. Oui, il ne voyait que ça. Pourquoi Scalio serait là? Aurait-il trouvé un moyen de le rejoindre aussi vite? Possible, mais était-ce plus probable que les chances qu'avait l'esprit du saiyan d'imaginer sa voix? Il était tellement brisé, tellement épuisé. Pire encore, était-ce la torture de Demigra qui l'avait suivit jusqu'hors de l'enfer? Il avait vu plusieurs Scalio après tout, cette voix, était-elle l'une de ces apparitions?

C'est là qu'il sentit un poids se poser sur son épaule, une main se fermant sur son trapèze.

«Jojiba, qu'est-ce qu'il t'est arrivé? Et c'est qui celle-là?» 

-YAAAARRGHHH!!

D'un mouvement aussi lourdaud qu'instable, Jojiba s'était jeté en avant, roulant lourdement sur le sol quelque mètres plus loin. Il n'avait en rien commandé cette action, c'était son instinct animal qui l'avait fait agir ainsi. Si il avait été plus conscient, il aurait été surprit de découvrir qu'il possédait encore un instinct de survie. Mais plutôt que de se poser des questions sur son rapport à la mort, il tendit le bras devant lui d'un mouvement agressif. Mollement debout, à prêt de 5 mètres du premier ministre, le fermier concentrait dans sa main le peu de ki qu'il lui restait. Une boule d'énergie menaçait de quitter la paume de l'agriculteur alors qu'il fixait Scalio les sourcils froncés, semblant montrer les crocs alors que tout son corps tremblait.

-T'approche pas!! 

Ses yeux analysaient le saiyan de l'univers 6, scrutant le moindre détail à travers un filtre de larmes et de sang.

-Je peux pas continuer! Arrêtez avec vos conneries! Je veux que ça cesse!! 

L'éventualité qu'il se trompe flotta dans son esprit, tout comme lorsqu'il tenait Shemesh entre ses doigts. "Et si?" tordait son cerveau en tout sens.

-Je... Je peux pas prendre plus de risque! Prouve moi que t'es le vrai Scalio!! PROUVE LE!!
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MessageSujet: Re: À la poursuite de Tyler Durden   À la poursuite de Tyler Durden ClockMar 27 Sep 2022 - 18:18

Mais qu'est-ce que?!

Dans un mouvement aussi maladroit que soudain, Jojiba se jette hors de ma portée, il peine à se relever comme il est extrêmement fatigué. Je m'approche de lui pour essayer de maintenir un contact avec lui, mais cette manœuvre me voit Jojiba me brandir son bras, avec du Ki accumulé au centre de sa paume. Cette flagrante menace a eu le don de m'arrêter sur mes pas, tandis qu'il me gueulait de ne pas approcher davantage. S'il faisait attention, il pouvait lire sur mon visage une très grande confusion, parce que je ne comprends définitivement pas ce qui lui prends, si ce n'est qu'il a réellement passé un sale moment avec Cabba. Il dit ensuite qu'il ne peut plus continuer, qu'on arrête nos conneries et qu'il veut que ça cesse?? MAIS DE QUOI??? Qu'est-ce que j'ai fait??

-«Jojiba DE QUOI TU ME PARLES PUTAIN DE MERDE?! Je ne suis pas une menace pour toi!

-Je... Je peux pas prendre plus de risque! Prouve moi que t'es le vrai Scalio!! PROUVE LE!!»

Le...Le "vrai" Scalio il dit? Ouaah nan la c'est vraiment chaud Jojiba... Mais maintenant nous voilà. Moi, dans ma tenue partiellement militaire, debout devant cet homme. Il est apeuré, fatigué, énervé...et brisé. Si quelqu'un se baladait dans ce coin, il pourrait penser que je viens de maltraiter un homme sans raison. Il pourrait penser que je l'ai poussé à bout. Et de toute évidence, c'est le cas. Je sais pas comment ni pourquoi, mais mon employé m'aurait vu ailleurs avec lui, mais certainement pas pour de bonnes raisons. Nan. Nan je suis juste extrêmement con en fait. Je sais ce qu'il s'est passé. Mon choc de sa réaction me l'a presque fait oublier. Je me retourne un instant, pensivement. Je murmurais ceci:

«C'est la faute de ce satané Demigra hein...»

Le ptit troll qui sert d'espion au Baron avait bien dit qu'il a été téléporté, nan? Alors...combien de temps a-til passé de l'autre côté? Combien de temps est-ce que Demigra avait cuisiné Jojiba? Il est absolument misérable maintenant c'est... Je me retourne pour regarder le Ministre de l'Agriculture. Ordinairement je sais que devrais extrêmement énervé à l'idée de penser que Demigra ait pu faire quoique ce soit mais là... C'est tellement triste putain. Une immense pitié pouvait se lire sur mon visage et je ne sais pas même pas si Jojo aurait suffisamment d'égo pour me confronter là-dessus. 

«Il s'est seulement écoulé une petite nuit depuis ta demande d'aide. Quelques heures depuis que tu fais parti de mon gouvernement. Une seule petite nuit où tu m'as approché avec une détermination d'enculé pour défaire Démigra pour de bon. Et maintenant te voilà, une épave usée et jetée au point que tu ne peux plus revenir à la réalité? Très bien Jojo. Je vais te ramener à la réalité et te prouver qu'il n'y a qu'UN seul et unique Scalio dans ta putain de réalité.»

Je défais le nœud qui permet à ma cravate d'exister en tant que parfait choix stylistique pour un politicien, pour la ranger dans la poche de mon pantalon. Je déboutonne en partie ma chemise avant d'en saisir une moitié avec ma main droite pour l'écarter et révéler une partie de mon torse. Jojiba peut maintenant voir une gigantesque cicatrice parcourir de mon dos jusqu'à la première rangée de mes abdos, en passant par un pectoral. 

À la poursuite de Tyler Durden Scalio26

«Maintenant regarde attentivement cette cicatrice. Tu devrais t'en rappeler non? C'est TA marque. Celle que tu m'as faite en me tuant dans la Chûtelière. Cette cicatrice est un symbole Jojiba. Un symbole d'une douleur qui me casse toujours les couilles ici-et-là, mais surtout un symbole de ce que Demigra nous a fait. De ce que TU as fait.»

Je m'approche de Jojiba et je balaye son bras qui menaçait de me tirer dessus, avant de le saisir parce qu'il lui restait de col de chemise.

«Maintenant regarde moi dans les yeux. Tu vois quoi en face de toi? Un homme visiblement âgé par ces circonstance? Ou un homme actuellement en train de se chier dessus? Laisses-moi répondre pour toi: Scalio, c'est le mec qui à fini par SE BATTRE. Depuis que tu m'as tué, je n'ai fait que ME BATTRE. Contre Garou, contre des Démons, contre AUROS ET FREEZER. TU DEVRAIS TE SOUVENIR DE CE SCALIO, PARCE QU'IL A DE RÉELLES COUILLES ET QU'IL PENSAIT LA MÊME CHOSE DE TOI JOJIBA!...

Scalieco t'avais pardonné en mon nom et il avait bien raison. T'as eu les couilles de me tuer, parce que j'aurai bien fini par te tuer autrement. Tu as eu les couilles de battre face à Freezer, qu'importe ce qu'il a pu te mettre dans la gueule et tu as les couilles de te dresser contre Auros. Tu as même eu les immenses couilles de te battre tout seul face à Bray Wyatt et gagner.»

Je le lâche, presque de manière dédaigneuse d'ailleurs, vu ce que j'm'apprête à dire.

«Mais là tu me fais quoi là? Tu te chies dessus en me voyant moi? MOI?! HAHAhahahaaaaaa... Est-ce que je m'étais trompé sur toi Jojiba? Tu me demandes de te prouver que je suis bel et bien Scalio? Laisses-moi te retourner la question trou-du-cul, est-ce que c'est bien Jojiba en face de moi là? Le mec qui, malgré tout ce qui a pu lui arriver, est ressorti toujours plus fort? Je vais te dire qui est en face de moi:

Un putain de trouillard. 

Je t'ai pardonné de m'avoir tué, je t'ai accordé une énorme confiance depuis le début parce que nous avions subis les mêmes vices. Tu as littéralement affronté le tyrant le plus cruel de l'univers, et déjà subit les cruautés d'un autre. Et MALGRÉ tout ça, tu trouves le moyen de te cacher, de te débattre comme si tu n'étais qu'un vulgaire animal? Hey mec, pourquoi t'as peur en fait? Ou est ta rage? Pourquoi t'as peur de ce chien de Démigra? Tu as subis bien pire que lui en réalité.

Au risque de me répéter, tu as affronté Freezer et tu t'es dressé contre le régime d'Auros alors que ce-dernier pouvait littéralement t'effacer ton existence même! J'AI fait face à ce type, avant de taper du Freezer, moi j'en ai plus rien à foutre de ces "terreurs", ils viennent me faire chier, qu'importe leur statut, je VAIS les tapper. Alors pourquoi t'as peur de moi? Pourquoi tu prends la peine de me menacer? Frappes moi si je te fais peur! Frappes Demigra s'il t'emmerde! Tu n'es pas un putain de vulgaire animal Jojiba, tu est un SURVIVANT. TU bouffes les autres, pas l'inverse!»

Je m'écartes de Jojo pour reprendre un peu de souffle. Le voir si misérable est insupportable, mais c'est pas une raison de le laisser comme ça. Si je veux avoir un véritable allié, alors je ferais de lui un homme même si ça me tue. 

«Lève-toi Jojiba, je te laisse deux options:

Option une: Si tu décides que je ne suis pas réellement Scalio, alors reste là, pleure comme une salope ou flingues-toi, parce que la réalité est trop dure à supporter et tu n'en peux plus bouhouhou...

Option deux: T'as un minimum d'égo et tu trouves que Scalio ouvres un peu trop sa gueule et tu vas le frapper, le frapper jusqu'à ce que tu réalises que l'homme que frappes existes bel et bien de par le sang qu'il versera sur tes poings. 

Décides maintenant, t'es un homme qui n'a peur de rien et de personne, ou un énorme lâche? »

 
Plus qu'à serrer les dents maintenant. S'il est la moitié de l'homme que je pense qu'il est...
Il choisira la seule option que je le lui ai laissé.
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MessageSujet: Re: À la poursuite de Tyler Durden   À la poursuite de Tyler Durden ClockMar 27 Sep 2022 - 20:45
Comment ne pas douter? Après tout ce qu'il avait vu, encore et encore, comment ne pas remettre en doute tout ce qu'il voyait, tout ce qu'il sentait et pensait?

Scalio était là, devant lui. Il était visiblement perturbé, comment le lui reprocher? Il s'attendait surement à trouver un Jojiba sortant tout juste d'un combat, pas d'une éternité de torture.

«Il s'est seulement écoulé une petite nuit depuis ta demande d'aide. Quelques heures depuis que tu fais parti de mon gouvernement. Une seule petite nuit où tu m'as approché avec une détermination d'enculé pour défaire Démigra pour de bon. Et maintenant te voilà, une épave usée et jetée au point que tu ne peux plus revenir à la réalité? Très bien Jojo. Je vais te ramener à la réalité et te prouver qu'il n'y a qu'UN seul et unique Scalio dans ta putain de réalité.»

-Une... Une nuit...?

Non impossible, impossible! Il s'était passé bien plus que ça. Jojiba l'avait ressenti, le temps qu'il a passé en enfer, dans les illusions de Demigra, ce n'était pas une simple nuit, c'était bien plus long. Il aurait pu tenir une nuit, il le savait, il avait déjà supporté le temps d'une nuit, mais ce qu'il venait de vivre, c'était bien plus. Au final, c'était l'accumulation de tout ce qu'il lui était arrivé depuis son départ de sa ferme, en plus de cette traversé de l'enfer, son esprit n'avait pas tenu le coup. Il était brisé. Mais aussi brisé soit-il, son appréciation du temps n'avait pas été altérée. Si une seule nuit s'était écoulée, alors Demigra s'était arrangé pour que Jojiba le ressente comme une éternité.

Scalio commença a retirer sa cravate et à défaire sa chemise, laissant transparaitre une titanesque cicatrice. Jojiba la reconnaissait, il le savait, c'était son œuvre. C'était le deuxième meurtre qu'il avait commit dans l'horreur qu'avait été les jeux du diable, c'était sa marque, sa faute.

«Maintenant regarde attentivement cette cicatrice. Tu devrais t'en rappeler non? C'est TA marque. Celle que tu m'as faite en me tuant dans la Chûtelière. Cette cicatrice est un symbole Jojiba. Un symbole d'une douleur qui me casse toujours les couilles ici-et-là, mais surtout un symbole de ce que Demigra nous a fait. De ce que TU as fait.»

Alors c'était lui? C'était bien lui? Jojiba en aurait presque sourit de réconfort si il n'était pas dans un état aussi lamentable. Enfin, est-ce qu'enfin il allait pouvoir se reposer? Scalio était revenu le chercher finalement, c'était fini? Cet épisode dramatique allait-il enfin s'achever? Jusqu'au prochain, il en avait bien conscience, mais au moins, il pourrait souffler quelques minutes, quelques heures, il voudrait même dormir une journée entière. En son fort intérieur, le fermier était heureux, enfin un allié, enfin un ami. Scalio ne l'avait pas abandonné, il avait sut le retrouver, et il était enfin prêt à le sortir de là... Ou pas tout à fait.

Avec une poigne agressive, le premier ministre dégagea le bras de l'agriculteur et lui attrapa le col.


Jojiba ne comprenait pas, il fixait Scalio, les yeux plein d'incompréhension, de terreur. Il se vit expliquer que le saiyan de l'univers 6 n'avait fait que se battre, son sauveur lui expliquait qu'il ne se morfondait pas, qu'il se battait, qu'il luttait. Pire que ça, il accusait Jojiba d'avoir cédé, d'être apeuré, il l'insultait. Il se moquait de lui.

Alors que Scalio le lâchait, le saiyan ne pouvait que le fixer, son regard qui était plus tôt perdu était devenu froid, sec. Ce ne pouvait pas être vrai. Il ne pouvait pas réellement entendre le premier ministre dire ça, lui dire ça à lui. Impossible. C'est alors que ce dernier alla jusqu'à le provoquer, lui demander de le frapper. Pourquoi? Qu'est-ce qu'il essayait de prouver. Jojiba ne voulait pas frapper Scalio, il croyait en Scalio, ils avaient vécu des épreuves similaires, il savait trouver en lui un camarade sincère. Est-ce que... Est-ce que ça aussi c'était faux? Non, il refusait de le croire. Scalio était de son côté, il le savait. Mais alors pourquoi agissait-il ainsi? Il ne voyait pas qu'il s'en prenait à un homme déjà brisé? Déjà meurtri? Est-ce qu'il l'ignorait? Non, il n'en avait seulement rien à faire.

"Félicitation mon pote, tu devrais te plaire ici. Essaie de réguler les ardeurs de ce bon vieux Scalio, la Terre t'en remerciera."

Tels étaient les mots de Garou, mots que Jojiba n'avait pas comprit sur le moment, mais qui d'un seul coup faisaient beaucoup plus de sens.

Scalio lui posa alors son ultimatum. Ce à quoi le fermier, qui le fixait toujours, ne répondit que d'un regard mêlant dégoût et regret. Allait-il lui coller son poing dans la figure? En avait-il encore seulement la force? En avait-il seulement l'envie? Non. Il ne voulait pas le frapper. Il avait entendu tout ce qu'il avait besoin d'entendre.

Brisant enfin son silence, il se contenta simplement de lui répondre avec un ton aussi sec qu'accusateur.

-J'en ai assez de donner aux autres ce qu'ils attendent de moi.

Il tourna ensuite les talons, boitillant vers le corps meurtri de Shemesh, il avait trop mal pour plier correctement les jambes, il se laissa simplement tomber sur les genoux. Etrange. Il aurait pensé avoir plus mal que ça maintenant qu'il avait pleinement reprit conscience de ses moyens. Doucement, il inspecta la jeune femme, elle respirait encore, bien. Ce n'était peut-être pas la même Shemesh finalement, ou peut-être que si, si c'était le cas, elle avait surement comprit qu'elle ferait mieux de le laisser tranquille à présent, et si ce n'était pas elle, alors l'amener se faire soigner était le moins que pouvait faire Jojiba, il était la cause de ce problème, il se devait de réparer son erreur.

Doucement, il glissa d'abord son bras sous le dos de la blessée, l'autre bras passa sous ses genoux. Ce n'était pas la meilleure façon de porter quelqu'un d'inconscient, mais au moins, il ne la ferait pas trop bouger comme ça. Simplement en la levant, il pouvait sentir les os brisés bouger sous la chair de sa victime... Qu'avait-il fait...? Si son esprit exprimait déjà le regret, son visage lui restait impassible, figé dans une expression vide et froide. Une fois qu'il se releva, il tourna la tête vers Scalio, les yeux fatigués et blasés, il lui annonça simplement :

-Freezer est de retour. Il est là, quelque part sur Terre.

Et d'un pas lourd, portant l'innocente qui avait payé pour la folie de son agresseur, il s'avança, partant dans la direction du château, au milieu de ce décor de ruines. 

-Rentrons... On a du travail.
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MessageSujet: Re: À la poursuite de Tyler Durden   À la poursuite de Tyler Durden ClockDim 9 Oct 2022 - 17:16

J'ai fini par faire mouche on dirait.

Les premiers mots de Jojiba après l'ultimatum me donnaient le sourire. Il pouvait et avait certainement le droit de pas du tout apprécier la méthode que j'ai utilisé pour le remettre sur pied mais au final... Il semblerait qu'il se soit lui-même forgé une option numéro trois. S'il a vraiment cimenté sa volonté de plus se laisser marcher dessus par qui que ce soit, tant mieux. Bon après faut pas qu'il oublie que je suis son employeur maaais on verra ça plus tard. Avec un peu de difficulté, il se met debout pour récupérer le corps de la gamine derrière lui. J'ai presque oublié qu'elle est potentiellement en plus piteux état que lui. Et qu'elle était là, j'ai toujours aucune idée de qui elle est. 

-«Et du coup c'est qui celle-là?

-Freezer est de retour. Il est là, quelque part sur Terre.»

...Ah ouais ok. 

-«Attends, comment on est passé de Demigra à Freezer en juste? Ils font équipe?

-Rentrons... On a du travail.

-...Ok, tu me feras un rapport dans la semaine. Par contre TU n'auras pas à travailler là, viens là je vais vous téléporter à l'hôpital le plus proche.»

De toute façon je ne ressens pas du tout l'énergie colossale que j'ai pu associer avec Freezer, donc il peut pas être là. Je nous téléporte dans une ville intacte, Pommerade City. Une fois sur place, j'identifie très vite la position de leur hôpital et une dernière téléportation pour les y déposer. Je salue Jojo, lui souhaite un bon rétablissement, tout ça tout ça. Maintenant j'appelle ma secrétaire mystérieuse au téléphone:

 «Allô, c'est le Premier Ministre à l'appareil. Annulez tous les rendez-vous de Draven, Narumi, moi et nos ministres. Si les journalistes veulent nous parler, dites leur d'attendre une semaine. On aura du boulot de réorganisation devant nous, je compte sur vous.»

J'ai fois en Babel pour surveiller et empêcher d'autres attaques, qu'on puisse enfin faire un truc utile sur Terre.
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