Vegeta VS Xeno Goku

« C'est pas vrai ! »   pesta le prince.

Encore lui ? Était-ce une mauvaise plaisanterie ? Son accoutrement laissait peu de place au doute, et il n'y avait de toute façon aucune raison pour que le véritable Kakarot soit si loin de la Terre en ce moment. Comme si devoir subir l'original ne suffisait pas, il fallait en plus qu'il recroise sans cesse la route de cette pâle copie ? D'abord il y a des années, ensuite chez lui pour intercepter ce stupide anneau, et maintenant ça ? Combien de fois encore allait-il devoir subir ses interventions indésirables ?

Et lui qui s'était inscrit à ce tournoi dans l'espoir de trouver de nouveaux adversaires de valeur... Au moins ne manquerait-il pas de motivation pour lui faire mordre la poussière. À croire que les organisateurs l'avaient fait exprès, mais comment auraient-ils pu le savoir ? Quoi qu'il en soit, il n'avait plus le choix : leur confrontation était déjà décidée, que ça lui plaise ou non.
Il y avait une certaine ironie à s'y trouver forcé alors qu'il n'aurait pas demandé mieux - aurait littéralement tué pour affronter son vrai rival, il y a de cela encore quelques années. Le mieux à faire était peut-être encore de considérer cela comme un échauffement ; un avant-goût de ce qui l'attendrait lorsqu'ils auraient enfin leur duel au sommet.

De ce qu'en avait compris, Vegeta cette « version » de Kakarot était un voyageur temporel, comme son fils - son autre fils. Cela rendait difficile d'estimer combien de temps exactement s'était écoulé pour lui depuis leur dernière rencontre.
Pour autant qu'il puisse en juger, il ne semblait pas avoir changé physiquement - jusqu'à cette tenue grotesque, la même que la dernière fois -, mais cela ne voulait pas dire grand chose, compte tenu des excellents gênes de leur peuple en matière de longévité. Impossible donc de se faire une idée de sa puissance actuelle, mais qu'importe : ça ne l'empêcherait pas de lui régler son compte - et rapidement.

Résigné, le prince s'avança sur le ring avec la ferme intention de rendre ce combat aussi bref que possible. Il l'avait eu par surprise la dernière fois ; cela ne se reproduirait pas. Lui serrer la main était bien sûr hors de question - et puis quoi, encore ? - ; il préféra garder les bras croisés jusqu'au dernier moment, attendant que retentisse le coup d'envoi. Il ne ferait pas de quartier.

« J'en ai plus qu'assez de te voir partout où je vais. » grogna-t-il pour toute salutation.« Je vais te faire passer l'envie de me suivre, tu vas voir. En garde ! »

« Tais-toi et BATS-TOI ! » tonna le prince en se jetant sur son adversaire sitôt après que le coup d'envoi ait été donné.

L'arbitre n'eut que le temps de se reculer, conscient qu'il valait mieux prendre ses distances au vu de l'animosité annoncée à l'avance. Vegeta n'avait pas l'intention de faire dans la fioriture : il savait de quoi cet individu était capable et pouvait donc se déchaîner immédiatement, sans prendre le temps de jauger de son niveau.

Malgré les péripéties temporelles auquel il était apparemment lié, il n'avait semble-t-il pas progressé à outrance depuis qu'ils s'étaient battus pour la dernière fois - celle où il l'avait vaincu par surprise d'un coup en traître ; il s'en souvenait parfaitement désormais.
Pour le meilleur comme pour le pire, recroiser aussi régulièrement ce double de son véritable rival en un si court laps de temps avait fini par réveiller les souvenirs associés, quoi qu'il ait pu faire pour les effacer à l'époque. Et avec eux revenait également son aversion à son égard ; une vieille rancœur qu'il n'avait jamais eu l'occasion d'apaiser.
S'il était désormais en paix avec le Kakarot qu'il avait toujours côtoyé, cette sympathie relative ne s'étendait pas à ceux qui partageaient son visage, qu'ils soient ou non censés être d'autres version de lui-même. C'était leurs expériences, leur parcours commun qui les avait rapprochés ; ces usurpateurs n'avaient rien fait pour bénéficier de cette sympathie déjà relative - bien au contraire.

Porté par ces sentiments négatifs qu'il était grand temps d'évacuer, Vegeta se jeta sur lui d'un bond en avant - avant de disparaître, réapparaissant dans son dos pour asséner un violent coup de genou en travers de sa nuque. Profitant d'être encore en suspension dans les airs, il pivota à toute vitesse pour essayer de lui écraser le talon de sa jambe opposée au niveau de la tempe, tentant de l'assommer d'entrée de jeu.

« Accroche-toi, ça ne fait que commencer ! »

Conscient que cela ne suffirait évidemment pas, il n'attendit que d'être retombé au sol pour lui envoyer son coude dans la colonne vertébrale, pressant son poing de l'autre main pour donner plus de force encore à l'impact. Malgré son empressement, ses coups ne s'en enchaînaient pas moins avec une fluidité parfaite et une précision chirurgicale, aspirant dès le début à prendre l'avantage.

Même s'il ne l'avouerait jamais, c'était un bon exercice, que ça lui plaise ou non. Cet... Autre Kakarot était - pour autant qu'il puisse en juger - plus faible que celui qu'il avait l'habitude d'affronter, quelle qu'en soit la raison, restant à sa portée malgré sa puissance diminuée.
Pour autant, son style de combat était pratiquement le même que celui auquel il avait imaginé se mesurer des centaines de fois. Il le connaissait peut-être mieux encore qu'il ne se connaissait lui-même, et s'il n'était pas impossible que l'inverse soit également vrai, il comptait bien être le premier à en profiter.

Conscient qu'il aurait tendance à vouloir se mettre hors de portée s'il se sentait acculé, le prince s'empressa donc d'empoigner ses vêtements, de manière qu'il ne puisse le téléporter sans l'emmener avec lui. Qu'il suffise d'être en contact était peut-être pratique quand il n'était question que de transport, mais le devenait bien moins dans le cadre d'un combat. Sans lui laisser le temps de se libérer, il pointa la main vers lui, une intense lueur enflant déjà au creux de ses doigts.

« FINAL IMPACT ! »

Final Impact:

« Et bien alors ? On recourt déjà aux tours de passe-passe ?! » railla Vegeta, trop heureux de pouvoir enfin prendre sa revanche sur cette contrefaçon. « Je te fais si peur ? Attends un peu que j'en aie fini avec toi ! »

Néanmoins, aussi moqueur qu'il soit, il n'était pas sans se rappeler que le Kaioken lui avait à l'époque donné du fil à retordre. Sans lui pour combler la différence, probablement l'aurait-il emporté sans le moindre mal... S'il était indéniablement inférieur au Super Saiyan, c'était néanmoins une arme dont il fallait se méfier. Et il n'avait pas l'intention de laisser un excès de confiance causer sa perte, cette fois. Il n'était plus le même homme, et cet ersatz allait l'apprendre à ses dépens.
Son « entrée en matière » avait touché sa cible. Pas aussi durement qu'il aurait pu l'espérer, mais assez pour être un handicap pour le reste du combat. Voilà qui confirmait une fois de plus qu'il était face à une version inférieure ; le vrai Kakarot n'aurait eu aucun mal à se défaire d'une telle attaque, surtout diminué comme il l'était. Malgré tout, cela restait un bon entraînement, et il avait l'intention d'en profiter - jusqu'au moment où il  se résignerait à lui faire mordre la poussière.

Malgré sa blessure, sa victime entreprit de contre-attaquer - plus vivement qu'il n'aurait pu l'espérer grâce à sa méthode de renforcement. Quoique conscient du danger que représentait cette dernière, Vegeta ne put rien faire de plus que se mettre sur la défensive, tâchant de parer son attaque en croisant les bras devant lui. Hélas, c'était n'y voir qu'un coup de poing quand c'était le dragon dans son sillage dont il fallait se méfier.
Trop tard pour esquiver : tout au plus réussit-il à changer légèrement sa trajectoire pour que la créature lui laboure le flanc plutôt que de passer à travers lui comme elle l'aurait certainement fait en temps normal, s'il lui en avait donné l'occasion. L'impact n'en était pas moins douloureux, mais il s'en remettrait, malgré l'air arraché à ses poumons. Il porta une main à son flanc à nu désormais, pestant contre les profondes lacérations qui décoraient ses côtes ; privé d'armure, sa tenue n'était pas faite pour résister à de tels dégâts.
Mais si violent que le choc ait été, il ne comptait pas non plus se laisser faire. Quand son agresseur fit mine de vouloir continuer son attaque, il était prêt à le recevoir.

Contrairement à son alter ego, celui-ci possédait encore sa queue de singe. Vegeta ne l'avait pas oublié.
C'était d'ailleurs - en-dehors de sa tenue ridicule - sa principale différence avec le véritable Kakarot, d'un oeil extérieur. Aussi le prince eut-il le réflexe de s'en saisir lorsqu'il voulut l'utiliser contre lui. Tant qu'à l'avoir conservée, il était probable qu'il l'ait entraînée de manière à ne plus en être incapacité, mais c'était l'occasion ou jamais de le vérifier. Et surtout, de cette manière, il serait incapable de le repousser - ou bien moins aisément qu'il ne l'avait imaginé, à moins d'être prêt à se mutiler lui-même pour y arriver.

« Tu oublies à qui tu as affaire ! » tonna Vegeta au travers de la vague déferlante. « ON NE SE DÉBARRASSE PAS DE MOI SI FACILEMENT ! »

Probablement aveuglé par son propre rayon, son adversaire aurait alors la surprise de le voir être absorbé par une autre attaque - une Big Bang Attack, plus précisément, dont la sphère grandissante ne manquerait pas de les englober tous les deux, ainsi lâchée à bout portant. Quoique diminuée pour avoir servi de bouclier contre le Kamehameha adverse, elle n'en restait pas moins capable de causer de lourds dégâts s'il ne prenait pas la peine de l'esquiver.
Ce n'est qu'alors que le prince daigna relâcher son emprise pour se glisser dans son dos - et abattre ses mains jointes sur son crâne avant de lui expédier un violent coup de pied au creux des reins, avec la ferme intention de le jeter dans ce qu'il restait de sa technique avant qu'il puisse se mettre à l'abri. Pour s'assurer qu'il n'ait pas la possibilité d'esquiver malgré ce « Kaioken » dépassé, il entreprit alors de le bombarder d'une averse de rafales d'énergie, laissant le ciel de l'arène disparaître au fil des déflagrations dans un nuage de fumée...

techniques utilisées:

« ...Quoi ?! »

Une boule d'énergie encore lovée dans le creux de sa main, le prince n'en crut pas ses oreilles lorsque l'arbitre annonça sa victoire. C'était déjà terminé ? Le combat venait à peine de commencer ! Ce n'est qu'avec un instant de retard qu'il réalisa que son enchaînement avait en effet poussé son adversaire en dehors du ring. Lui-même ne paraissait pas s'en être rendu compte, sans doute trop occupé à préparer sa contre-offensive pour se soucier de quelque chose d'aussi trivial.
Quand bien même cette règle lui valait la victoire, Vegeta n'en tira aucune satisfaction, n'ayant pas prévu de gagner de cette manière - ni de quelque manière que ce soit autre que de lui faire mordre la poussière. Voilà pourquoi il rechignait à participer à ces stupides événements : non seulement ne comptaient-ils que rarement des guerriers dignes de ce nom, mais en plus ils l'empêchaient de se battre comme il le voudrait. En quoi est-ce que tuer son adversaire devrait le disqualifier, hein ?!

S'il fut brièvement tenté de poursuivre le combat au mépris des mesures en vigueur au nez et à la barbe de l'arbitre, il ravala sa frustration, non sans espérer que son prochain combat lui permettrait de se passer les nerfs. Revenant au niveau du sol, il adressa un regard chargé de mépris à son opposant. Comment avait-il pu laisser passer une telle occasion ?
Tout était allé si vite... Ils n'avaient ni l'un ni l'autre eu l'occasion de montrer ne serait-ce qu'un dixième de ce dont ils étaient capables. Quand bien même il n'était qu'un écho de ce que Kakarot était censé être, l'était-il au point de prendre leur rivalité si peu au sérieux ? En se laissant éliminer si facilement, il lui refusait - qu'il le veuille ou non - l'occasion de se venger de ce qu'il lui avait fait subir il y a de cela des années. À croire qu'il faisait tout son possible pour faire ressortir ce qu'il avait de pire en lui.

« J'avais raison, finalement. Tu n'es rien d'autre qu'un imposteur ! » fulmina-t-il à son encontre, s'empressant de lui tourner le dos pour retourner vers les vestiaires et une attente qui, il le savait déjà, mettrait sa patience à rude épreuve. Cet usurpateur lui avait assez fait perdre son temps. « Ne t'avise pas de réapparaître devant moi. »