Sa tête tourne, ses yeux s’ouvrent difficilement dans un monde sombre, dont l’essence le dépasse sûrement bien que ce ne soit que de la technologie. Le Prodige s'est enfin décidé à supprimer le facteur encombrant de cette équation : Akaza. L’expérience ratée ne se souvient pas exactement dans quel cadre il s’est retrouvé par terre dans cet endroit si différent. Est-il mort ? Non, c’est trop délicieux pour que ce soit le cas. Son corps morcelé craque à d'innombrables reprises tandis qu’il se relève péniblement. Son visage n’affiche qu’un arrogant sourire, tandis que ses narines se rétractent afin d’assimiler l’odeur jouissive de son écrasante victoire. Le monde reprend ses couleurs, mais il semble différent. Cela n’intéresse pas l’être soit disant parfait. Il ne voit qu’une seule chose, c’est ce cerveau juteux n’appelant qu’à être dévoré, lui faisant face dans cette évolution mentale qu’il lui a offert sur un plateau d’argent.
Il rit.
Il y a peu de temps, Ekko a tenté de rentrer dans la tête de la créature parasitaire dans l’espoir de comprendre à qui elle faisait face. Désormais, les rôles s’inversent tandis que cette voix semble ramper dans les canaux mentaux, espérant ne pas être rejetée. Sa langue siffle, elle l’entend.
“Prodige, génie, talent…”
Ses mots se répètent, encore et encore, dans une macabre symphonie. Le dévoreur, désormais sur ses deux jambes, voit son corps totalement désarticulé, peiné à se remettre droit. Il rit. S’amuse de cette terrible situation. De la peine, du malheur. Mais surtout d’elle. D’une rare clarté, sa voix résonne alors dans ce décor imaginaire, ricochant contre les débris créés par sa chute. Son dos craque, il se replace correctement.
“Imaginatif et talentueuse, la graine n’attend que son moment pour germer, avant d’être dévorée par la magnifique sauvagerie de la nature et son ignoble représentant qu’est la chenille.”
Il ne rit plus. Il fait face au cerveau, l’observe avec envie, de ses yeux d’or, laissant ses glandes saliver jusqu’à l’excès ; car c’est ce qu’il représente, l’excès de l’Homme. Bien loin des divines préoccupations de cet enfant aux grandes responsabilités, se trouve un être mortel dont la seule utilité est de détruire, dévorer, assimiler. C'est cette chenille qui prétend pouvoir évoluer. Ce parasite misérable qui serait apte à devenir une sublime créature, seulement si elle le désire.
“Ekko est ton nom. Tu penses que des racines solides te permettront d’affronter l’échec ?”
Cet environnement est propice à sa croissance. D’une rare brutalité, les pouvoirs de cette jeune fille représentent une menace sans précédent pour quiconque souhaite lui faire face. Pourtant, cela n’éveille chez le monstre pâle qu’une terrible volonté de destruction, inhérente à ce héraut du chaos. Williams en pièces affronte son amie ou plutôt le réceptacle de Mère nature et il peut s’offrir le luxe de se confronter à ce juteux cerveau qu’il tente continuellement d’envahir par la pensée.
Il se relâche.
La tête légèrement penchée en arrière, les yeux clos, son énergie déferle soudainement dans un flot puissant et continu renfermant l’essentiel de son être : une faim éternellement inassouvie. Vraisemblablement, il contient son état depuis bien trop longtemps. Son énergie n’offre que l’effroyable sensation d'être épié par un prédateur, à la prodigieuse enfant.
Le silence est apaisant.
“Tu débordes de créativité, ces facultés sont le terrain de jeu parfait pour celle-ci”
Mais également terrifiant
Ses yeux s’ouvrent, admirent son adversaire laissant la langue contenue dans sa bouche sortir afin d’essuyer délicatement ses lèvres à la couleur claire laissant penser à un mort. Akaza de son nom, se concentre pleinement sur Ekko désormais, ses yeux perçant l’épiant de haut en bas dans ce malsain rituel précédant une chasse.
Il n’a jamais changé.
Son corps plonge alors dans un état surprenant ; il fume. Signe d’une grande chaleur, le pyromane fait honneur à sa réputation en rendant l’air qu’il partage avec le génie lourd, particulièrement irritant pour sa petite gorge. Les paumes ouvertes, ses mains pétillent. Les pouvoirs d’Ekko sont loin d’être nouveaux pour le roux qui c’est déjà retrouvé contre d'autres créatures manipulant les objets et les choses par simple volonté. Alors il se doit d’être créatif, lui aussi, pour venir à bout du prodige. Non, en vérité, c’est plus précis que cela, il doit…
"Dévorer ta créativité."
Boom. Dans une combustion minime, assourdissante, il éclaire brutalement les lieux, mais surtout les iris de la petite prenant soin de laisser une épaisse fumée se répandre. Mais loin de lui l’idée de penser que c’est suffisant, c’est une offensive téléphoné et prévisible. Mise à part si dans sa grande insouciance, il pense qu’elle ne balaiera pas ce grand nuage d’un simple revers de la main.
Un courant d’air lui frôle l’oreille droite.
Est-il… déjà derrière ?
Impossible, sauf s’il a recours… au Déplacement instantané comme face à Auguste. Le nuage opaque entourant la jeune fille est donc coordonné avec son offensive brisant de moitié la fenêtre de réaction qu’il lui laisse.
Droite
Une voix lui murmure qu’elle le désire ou non. Dans ce nuage de fumée, Ekko n’est qu’une proie. Elle est à portée de son prédateur qui, jouant habilement sur ses facultés touchant à la Maîtrise de l’oxygène, se joue de ses sens. Jouant sur le plan physique comme mental, A-8475 finalise son jeu. Ekko va-t-elle s’attendre à cette offensive sur sa gauche, Akaza ayant joué tout du long sur sa maîtrise insoupçonnée pour lui tendre un piège, se fondre parfaitement dans ce nuage ? Si oui, comment réagir face à cette main menaçante qui dans un grésillement annonce la venue d’une nouvelle combustion.
Ces questions ne concernent plus celui qui est présent dans un seul et unique but : Se remplir la panse.
PNJ - Franck
PNJ
Age : 28 Date d'inscription : 20/12/2020 Nombre de messages : 89Rang : -
Sujet: Re: Brain Eating [PV] Mer 29 Mar 2023 - 23:03
Tap
Au beau milieu de cette plaine feuillue autrefois plus forestière, elle déposa calmement un pied à terre puis le deuxième.
* Je suis désolée. * articula-t-elle mentalement, observant alors les ravages de la chute causée plus tôt.
Le regard de la jeune fille à la robe blanche ne s'encombrait pourtant pas de réels remords, mais ça lui pesait tout de même sur le coeur d'en arriver là. C'était un échec, un échec social. Bien qu'après tout, celui-ci fut fortement influencé par les agissements du cannibale siégeant encore dans l'écorce brisée... alors momentanément sonné.
* Je suis désolée de te laisser seul avec Narumi. Ca ne sera pas simple, mais je peux le sentir... que tu es entré en résonance avec l'être de la pierre. Son réel potentiel est à 2 doigts de se manifester, il n'attend désormais que ton signal. Quant à moi... *
Se tenant davantage sur ses appuis, Ekko déviait à présent son regard de la poussière retombant et fixa le responsable de toute cette embrouille. Akaza... Quelle satisfaction pouvait-il vraiment avoir à détruire le Caporal ? Etait-ce par simple frustration d'avoir su son passé épié ? Ou bien serait-ce les événements consultés, qui se voulaient trop graves que pour laisser intact un spectateur intrusif ? Une chose était sûre : il allait trop loin. Ce prédateur allait trop loin et il avait besoin qu'on le confronte à une limite. Pour Williams, pour Narumi, pour cette planète... et peut-être même pour lui-même.
* Je vais... hein ? *
Surprise, la gamine laissa ses yeux bleus parcourir un sol soudainement plus sombre ! Cela semblait couvrir une certaine zone et rendre le monde comme... fantomatique, aux alentours de cette délimitation. Plissant quelque peu ses paupières tout en balayant l'horizon en direction de son emplacement passé, à l'aide de sa vue prodigieuse la petite demoiselle pouvait percevoir que les militaires avaient activé cette mesure semblant englober les deux confrontations. Un court soulagement parcoura la psyché de l'enfant. Les dégâts seraient limités, ils étaient un minimum encadrés.
" Prodige, génie, talent… "
?!
Retour de la focalisation envers le noeud du problème. Fronçant les sourcils, la gamine haute comme 3 pommes confrontait la silhouette chancelante avec méfiance. Et cette même silhouette ne se privait pas de rire de la situation... Elle n'avait rien de drôle ! Il y avait des vies en jeu ! Oui, des vies. Tout comme celles que tu as laissé partir. De par ton indécision sur les choix de Lúka, l'impact supposément éducatif de leur démonstration. De par la crainte d'être abandonnée à ce sort futur qu'il t'a révélé, en proie à un être dépassant toute loi en ce monde. Et peut-être serait-ce mérité. Ce n'est pas facile d'être chassé pour une faute n’ayant pas encore eu lieu... ou plutôt qui se répète depuis déjà trop longtemps, telle une malédiction : la malédiction de l'évolution, l’inexorable cancer de ce monde. Serait-ce possible d'en faire une bénédiction ?
* Ké solamé... juste à temps. Shsh, les mortels ont vraiment des tours amusants pour imiter nos capacités. Du coup, va falloir se décaler un peu plus du Plan Physique. Sinon, Ori finira encore grondé pour s'être exposé aux humains... C'est pas juste... *
Oui. La punition aurait dû être plus sévère. Mais trêve de distraction. Cette adorable peluche griffue aurait l'obligeance d'observer la confrontation sans faire de vagues, depuis le feuillage de cet arbre en retrait. Et surtout, elle me laisserait raconter ce chapitre sans davantage m'irriter avec ses pensées futiles. N'est-ce pas ?...
" Imaginatif et talentueuse, la graine n’attend que son moment pour germer, avant d’être dévorée par la magnifique sauvagerie de la nature et son ignoble représentant qu’est la chenille. "
Hein ? Mais de quoi parlait-il ?! Bien que la déduction du sens de cette métaphore se fit sans vraiment d'encombre, le sens profond de ces paroles ricochait encore dans la psyché de la fillette. Akaza sacralisait un peu trop ses pulsions cannibales. Que cela pouvait-il changer, qu'il la mange elle ou quelqu'un d'autre ? Il la fixait... Non. De son corps redressé, l'angle de son regard ciblait au-devant un emplacement à présent plus facilement déductible : il fixait le front, de ce visage juvénile.
Les pupilles de l'enfant aux cheveux blanc tenaient difficilement en place, alors que les hypothèses s'amoncelaient. Tout comme les propos de l'Être Parfait s'accumulèrent bientôt encore, telle la salive de ce dernier remplissant la bassine de sa mâchoire inférieure... La chenille est une analogie de l'évolution. Akaza veut évoluer par l'ingestion... La qualité de la nourriture importe, c'est ça ? Clairement il ne se trompait pas : le cerveau de la gamine était exceptionnel, capable de prouesses si novatrices qu'il transformerait beaucoup d'envieux en véritables monstres assoiffés de se l'approprier, d'en profiter, voire de l'éteindre à jamais. Mais comprenions-nous bien là le véritable sens de ces dires ?
" L'échec... "
Ne baisse pas ton regard trop longtemps, ma petite. Ne laisse pas l'ombre de nouvelles larmes se former. Tu te doutes de ce qu'il tente de faire, non ? Oh oui, qu'elle s'en doutait. Elle avait plus tôt été aux premières loges de ces petits tours, après tout. Hélas, ce n'était pas si simple de se pardonner. En tout cas, pas pour elle... Bien sûr. Tu pouvais au moins prendre sur toi, serrer les poings et feindre l'assurance. Oh ? Non. Te servir de ta colère comme assurance. Avec toutefois la délicatesse de la doser... Pas si mal, pour une débutante. Voilà, les émotions, ça se maîtrise. Ne refoule plus jamais ce flux. Apprends, pas à pas, à faire de leur expression une force, une science. Et la transcendance s'ouvrira un jour à toi. Mais pour l'heure...
Une énergie déferla soudainement ! Ca vient de lui ! De son aura affamée ! Le monstre relâche la pression, il exprimait clairement ce désir primaire et profond... ce besoin, cette envie gustative ô combien compréhensible que tant d'animaux partagent. Enfin, certains de façon plus raffinée que d'autres, hem. Oui ! Akaza ne faisait clairement pas dans la finesse. Il aimait manger à pleines dents, tel après un rama- pleines dents ! Et sa signature énergétique le retranscrivait pleinement.
Ekko, sans conteste en mesure de percevoir la richesse des auras via ses grandes capacités sensitives, subissait ladite vision peu ragoûtante de cette bête lui faisant face. D'une grimace mêlant une certaine forme de dégoût mais aussi d'angoisse, son faciès d'ange se déformait quelque peu. Et ce ne furent pas les paroles - cassant ce silence pesant - qui arrangèrent la situation.
Comment ça ? Le cannibale désirait voir la créativité de la petite en action ? Pourquoi ? Patience. Il y avait plus urgent à s'occuper. Comme par exemple de... eurk, non, pas de cet odieux mouvement de langue, nous sommes d'accord ma chérie. Il fallait plutôt se préoccuper de cette fumée transpirant de l'Être Parfait. Là un signe que l'air ambiant grimperait en température par sa faute, se faisait déjà plus ardent et nocif au niveau respiratoire. Fort heureusement, la fine armure d'air compressé protégeait sa créatrice de l'inhalation malencontreuse d'un gaz extérieur menaçant, pour sa peau comme pour ses bronches. La chaleur se transmettait néanmoins en partie et...
D'un instinct de bon sens, Ekko se propulsa juste à temps, d'un bond en arrière aidé par sa psychokinésie ! Sans sa vision si particulière, aurait-elle eu le temps de remarquer les signes avant-coureur d'une combustion ? Rien n'était moins sûr. En tout cas, l'éclat de lumière, ça elle n'y échappa guère.
Oui. Ainsi presque à la lisière d'une explosion aveuglante, la pauvre petite serra la mâchoire et plissa les paupières. Autant que possible, elle fit barrage aux photons à l'aide de son bras replié ! Une fumée noirâtre se répandit sans surprise sur les lieux, alors qu'un feu de forêt se répandait peu à peu ! Et s'offrait progressivement à la scène la promesse d'une atmosphère d'enfer.
" Tu, tu es... vraiment malade... " s'exprima d'une voix tremblante la demoiselle aux yeux bleus, qui dû cligner plusieurs fois des yeux avant de s'habituer à cette luminosité dansante excessive et incontrôlable.
Tout autour elle, un véritable chaos débutant à peine. Et ancré dans sa tête, d’infâmes paroles qui résonnaient encore. Créativité. Créativité. C'est quoi son problème ?! Il voulait dévorer sa créativité... Était-ce, figuré ? Vu ses tendances alimentaires, difficile de s'en persuader... Il avait fixé son front, quelques instants auparavant. Il voulait lui dévorer le cerveau à la manière d'un vulgaire zombie ? La créativité l'apetissait ? Était-ce une condition d'évolution chez lui ? Dans ce cas, il choisissait bien s- Oh non. Et si... Ca serait si, horriblement logique ?
Pas de temps à perdre ! Akaza ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin. Il ne gagnait pas du terrain que mentalement. Rapidement la gamine s'en rendit compte : le pyromane n'était en fait plus face à elle. Alors, où ?! La fumée de CO2 n'empêcherait pas Ekko de voir à travers, tout comme elle n'eut pas de mal à voir derrière la main d'Auguste ce jour-là, ni derrière ce mur du complexe cachant une Grande Roue au loin.
Mais aussi exceptionnels que son cerveau ses sens pouvaient-ils être... la prodige devait encore apprendre à s'en méfier. De hautes capacités poussent en effet à s'y complaire. Et telle une leçon, une punition, l'Être Parfait venait de complètement berner la fillette ! En simulant un déplacement d'air sensiblement équivalent à celui provoqué par une grande silhouette, soutenu par l'influence d'un signal de direction subtilement envoyé dans la psyché de la gamine... le cannibale avait réussi son pari de diversion.
Tandis qu'Ekko écarquillait les yeux dans le ralenti habituel de sa perception, l’animal sanguinaire laissait crépiter l'once d'une déflagration à venir... Ce qu'il n'avait sans doute pas prévu, c'était justement que la petiote remarquerait immédiatement la tromperie au moment de poser les yeux en direction du mauvais côté. Qu'à cet instant précis, où si peu de personnes disposeraient d'une vitesse de traitement suffisamment accentuée, Ekko disposerait invraisemblablement et malgré tout du temps de réaction nécessaire que pour tout de même réfléchir à une solution.
* Mon corps n'aura pas le temps de s'éloigner assez vite. Si j'expulse maintenant l'air compressé qui me recouvre, son offensive va nous ensevelir dans une gigantesque explosion et ça sera la fin. Ca sera encore pire pour moi si je ne fais rien. Je suis dos à lui, je ne suis pas bien placée pour l'atteindre avec ma psychokinésie. Cette fumée... CO2, du dioxyde de carbone, 1 atome de carbone entre 2 d'oxygène. Je l'ai vu, il se sert de l'oxygène, du dioxygène. Je pourrais l'en priver, si je lui faisais face... mais ce n'est pas le cas. Nous sommes dans les restes d'une forêt, en proie aux flammes... ce carbone, il y en a rigoureusement partout. Le Carbone... C'est ça ! *
Et subitement, avec détermination, les deux mains de la prodige se refermèrent d'une traite ! La fumée alentour, le carbone environnant, se concentra prestement en une masse plus noire encore, dans le dos de l'enfant à la robe blanche ! Pendant ce temps, le crépitement de la combustion alertait que se délivre une frappe des plus ardentes. Et c'est bien lorsque la salve de flammes cracha dans l'instant, que la fillette eut à peine le temps de se recroqueviller via un petit bond derrière... un bouclier thermique !
" Ghhhnaaa ! " s'écria celle qui se fit tout de même emporter par la gerbe brûlante !
Ca allait, il tenait. Ce bouclier n'était pas parfait, pas aussi large, pas aussi épais, aussi bien construit qu'elle l'aurait voulu... mais elle avait réussi, à l'aveugle, de tête, à le rendre tout de même apte à affronter les flammes d'Azaka ! Heureusement que le Carbone ne passait pas par l'état liquide... et qu'il ne se sublimait qu'aux alentours des 3500°C. Ce n’est pas ce brasier aux teintes chaudes, qui pourrait en avoir raison. Même face à cette construction imparfaite. Par contre...
* C'est si chaud. Il y a du feu qui dépasse, qui manque de s'engouffrer. Si par malheur ça touche ma réserve d'air... Je dois m'en débarrasser ! Je ne peux pas prendre le risque de concentrer de telles quantités de gaz face à lui, dans des conditions d'environnement si dangereuses. *
Mais comment s'en débarrasser sans partir en fumée ? Il devait bien y avoir un moyen... Toujours en boule, emportée par la pression ardente avec son bouclier maintenu droit par psychisme, Ekko réfléchissait à une façon intéressante de procéder. Quand soudain, une lueur éclaira ses beaux yeux, pétillants par le reflet de l'enfer alentour. Oui, ça pouvait marcher !
Ouvrant sa main droite et la crispant ensuite en débutant une poigne, la demoiselle aux pieds nus rassembla toute son armure d'air compressé en une boule comprimée à l'extrême ! Désormais la fillette attendit-elle que le bouclier soit à distance propice de l'épicentre de la salve... avant de déployer son corps horizontalement au sol et d'enfoncer la pré mentionnée boule d'air dans le creux du bouclier, propulsant ce dernier en avant et en direction d'Akaza !
Du point de vue du dévoreur sans coeur, la gerbe de flamme se fit immédiatement plus élargie, plus dispersée du point d'impact. C'était le signe d'un bras de fer s'engageant pleinement ! Mais en réalité étions-nous là sur la fin d'intensité de ces belles flammes... tandis que le bouclier thermique improvisé arrivait déjà à mi-chemin, pénétrant l'offensive avec bravoure et propulsé par une queue d'air se décompressant dans son sillage. Ekko, de son côté, se faisait englober et dépasser par plusieurs halos flamboyants : des résultantes de cette contre-attaque.
Car oui ! Il n'agissait bien d'une riposte ! Lorsque la construction carbonée eut en effet suffisamment gagné de terrain, fut suffisamment éloignée d'Ekko, fut suffisamment près du cannibal... la gamine la fit se dissiper soudainement en tonnes de particules ! Et la masse d'air, jusque-là majoritairement comprimée au fond du bouclier... se décomprima tout logiquement droit devant. Ici un souffle ravageur, provoquant un colossal retour de flammes aboutissant en une spectaculaire explosion élancée dans la même direction !
BROAAAAMMM !
...
...
" Haa... Haa... Ne me... Ne me sous-estime pas... Haa... Mon échec... est de toujours frustrer, ceux auxquels je fais face. Car, je les mène toujours à l'échec... C'est avant tout pour ça, que je n'ai plus jamais rejoué aux Échecs. C'est pour ça, que je déteste la compétition, les confrontations... Tôt ou tard, ça rend tout le monde malheureux, trop souvent malheureux. Mais... cette fois tousse, cette fo- tousse tousse. Aaah... "
Tu as oublié ? Sans ton air comprimé, tu redeviens sensible à ces gaz toxiques, à cet air carbonisé qui enfin t'irrite la gorge. L'heure n'était pas à la parole. L'incendie a déjà débuté. La scène recommence à se noircir. La chaleur se languissait de rougir tes pieds nus, au point de rapidement t'obliger à léviter pour y échapper... et ce petit corps tout frêle s’épuisait, lentement cuit par le mercure qui grimpe, piégé dans une vapeur saturante.
Oui. Elle transpire. Elle transpire tant et c'est compréhensible. Sa tête va commencer un peu à tourner... l'oxygène viendra doucement à manquer... mais ce sont bien les gaz, qui auront raison d'-
* Non ! * protesta-t-elle mentalement, retrouvant son regard vif dans un élan de lucidité.
Elle ne pouvait pas se laisser mourir ici. Pas comme ça. Pas aussi simplement. Pas après le tour de force qu'elle venait de mener. Ca serait ridicule. Elle perdrait, juste car elle affronte un pyromane dans une prison forestière ? Pas question. Pas question ! Pas après ce qu'il a fait. Pas après ce qu'il leur a fait !
Fronçant ses sourcils, elle... allait maîtriser la situation. Tout ce dioxyde de carbone ? D'une traction du bras, séparé entre carbone et oxygène. On garde une quantité modérée de dioxygène, juste pour respirer. On prive à la fois le feu de son comburant. Le carbone, d'un mouvement de l'autre bras, on en refait un nouveau bouclier thermique... un peu plus stable et bien que le temps manque. La chaleur ? On contracte davantage les arcades sourcilières, on stabilise alors l'excitation des atomes : régulation thermique. Allez, tout le corps s'y met ! Il reste l'eau. Il faut rester hydratée, donc on rassemble l'hydrogène et l'oxygène, la vapeur, on retire les impuretés... et... on perd le bouclier.
Non ! On le garde ! Alors on perd le dioxygène. Surtout pas ! La température n'est plus si haute, abandonner son contrôle était plus sage. L'hydratation, bientôt check. Les flammes, check aussi. On pouvait relâcher le dioxygène. Il reste le bouclier, on le garde. On le garde.
Mince, la pauvre jeune fille se sentait un peu faiblarde, comme si elle avait couru un marathon. Elle ne le réalisait pas encore : que c'était bien la première fois qu'elle fractionnait autant sa maîtrise psychokinétique. Tout ça pour rétablir les conditions initiales, pour reprendre le contrôle de l'environnement le plus vite possible. Faire durer plus de quelques secondes l’initiative offrirait une ouverture exploitable à l'ennemi. Mais quel gaspillage d'énergie, n'était-ce pas au final un pari ? Le pari de pouvoir affronter le pyromane avec moins de ressources, bien que sans lui laisser trop d'avantages externes. La nature pouvait se montrer si impitoyable... Mais ça irait. Maintenant, ça irait...
Reposant pieds à terre, Ekko se remémora via ce contact qu'elle - autant offensivement que défensivement - ne pourrait plus compter sur de l'air comprimé. Et concentrer trop de Diazote seul ne serait pas prudent, en cas de relâchement. Ce n'était pas grave. De toute façon, elle ne se ferait plus avoir 2 fois par les mêmes tours. Elle ne laisserait plus Akaza mener ainsi la danse.
Par sa maîtrise, sa perception, ses connaissances, elle pouvait faire tant de choses. La psychokinésie représentait probablement l'un des plus beaux pouvoirs qui puisse exister, lorsque placé dans des mains expertes. À même de combler tant de faiblesses.
Oui, tant de faiblesses.
" Cette fois... je dois gagner ! " tenta de se remotiver la gamine, reprenant ses appuis et serrant ses poings, voix plutôt assurée.
La poussière finissait de se dissiper, la bête s’y trouvait-elle à guetter ? Quoi qu’il en soit, il serait temps pour ce combat de commencer. Et pour Akaza, de déguster.
Hoho ! Pas mal, celle-là.
Akaza
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Age : 23 Date d'inscription : 10/12/2020 Nombre de messages : 54Bon ou mauvais ? : Esprit Libre Rang : -
La vision de la petite se dégage alors tandis qu’elle fait pleinement usage de ses facultés ô combien surprenante afin de rendre sa situation moins oppressante. Dans les faits, elle se débrouille très bien, mais une avance est clairement identifiable pour le pâle qui… Où est-il ? De cette question peut naître une flopée de théories farfelues de la part de cette jeune fille qui ne cesse de réfléchir à toute vitesse avec son prodigieux cerveau qui semble assez doué pour réagir à cette première offensive de son détracteur. La manipulation pointue des atomes fait sourire le pâle bien qu’elle ne le voit pas ou peut-être…
La forêt en proie à des flammes dévastatrices s’ouvre alors à ce macabre spectacle d’un affrontement de haute volée qui ne fait que commencer, visiblement. Le retour de flamme prodigué par Ekko est assez impressionnant montrant une certaine maîtrise de ses facultés outre le contrôle brut de son environnement. Seulement est-ce que les capacités qu'elle démontre en cet instant sont suffisantes pour déjouer le grand dévoreur ? Qui plus est où est-il….?
L’affrontement entre “Narumi” et Williams semble se poursuivre, l’odeur de l’espoir est assez dégoûtante. Croire en l’impossible est une forme de désillusion qui va à l’encontre des principes supposés d’Akaza. Cette fourbe créature qui l’espace d’un instant à montrer des capacités d’analyse poussées pour le rôle qu’il joue ; celui d’une créature désinvolte et enfantine. Le vrai enfant de cet affrontement est-il bien plus roux que prévu ? Visiblement, mais elle ne peut voir cette rousseur en cet instant.
Son bouclier a donc été en mesure de résister à cette offensive ? La prochaine s’annonce tout aussi brutale si ce n’est plus. L’environnement se déconstruit progressivement et la poussière retombe enfin laissant entrevoir un vide complet, il ne reste plus rien de son adversaire, pas même la trace d’une aura. Ekko peut s’estimer heureuse, elle a peu de temps avant de…
Le poids immense d’une mort imminente s’impose alors sur ses petites épaules, lorsqu’elle peut ressentir quelque chose imposer le contact malgré toutes ses précautions. Véritable ombre, il réapparaît après l’effacement total de son être sur le plan physique et énergétique. Une main étrangement froide se loge dans la nuque du petit prodige, l’enroulant tel le corps vertébré d’un serpent se contractant autour de sa gorge. La petite n’aura pas le temps de se poser des questions sur sa méthode pour la prendre à revers aussi rapidement, sa main se resserre légèrement, laissant la ou les voix de cette créature rebondir aussi bien dans ses oreilles que dans sa caboche en proie à l'assaut constant de l’anthropophage. Information importante, si la sensibilité de la jeune fille aux éléments extérieurs est toujours présente, elle peut constater que les éléments chimiques autour d’elle, se mettent à s’agiter. Le constat est alors simple, elle bouge d’un seul centimètre et elle doit dire au revoir à sa nuque ou tout simplement à tout son corps.
“Tu manques d’expérience en affrontement direct, c’est visible. Tu essayes de limiter la casse sur une seule offensive et tu réfléchis de manière trop désordonnée, en comptant simplement sur tes facultés et ta logique pour résoudre les problèmes auxquels tu t’exposes.”
Soudainement, la chaleur environnante grimpe soudainement bien que cette main sur sa nuque soit terriblement froide. Cette température cadavérique risque de forcer à une nouvelle réflexion le prodige. Les méthodes du monstre pâle sont plutôt surprenantes, lui qui a tendance à en finir vite avec ses précédents adversaires, comme le cavalier de l’apocalypse par exemple. Est-ce qu’il sous-estime Ekko ? Au vu de la force brute employée pour lui maintenir la tête droite, la réponse est évidemment non. Mais alors qu’elle est son objectif ? Il siffle à nouveau.
“Pense Ekko, Pense haha ! Sois moins prévisible ou je n’hésite plus à briser la moindre trace de volonté dans ton corps. On y retourne !”
La sensation de brûlure s’installe sur sa nuque tandis que tout son petit corps est brutalement tiré en arrière pour être projeté sur une longue distance dans cette forêt écarlate. Ekko doit vite se reprendre si elle désire mettre en application cette promesse qu’elle s’est faite à elle-même, car le roux ne souhaite plus perdre la moindre seconde. Après le lancé de mioche, le tatoué va stupidement frapper le sol de son poing secouant ensuite sa main. Cette action relativement aléatoire rejoint alors le discours qu’il a adressé au génie qui se repose sur un don pour venir à bout de toutes les problématiques de son quotidien.
C’est désormais au tour d’Akaza de faire jouer ses compétences “environnementales” créant un espace soudainement plus respirable autour de lui et sa jeune interlocutrice bien qu’il fasse toujours aussi chaud. Voilà qu’ils sont dans l'œil du cyclone de fumée, un terrain totalement dégagé pour Ekko, tout du moins pendant quelques secondes. Un grand sourire sur les lèvres, la fumée retombe dès lors que le roux relâche le mur d’air créé tout autour d’eux.
Retour à l’obscurité.
Ekko dispose alors d’un temps plus que raisonnable pour se remettre en route, réfléchir, analyser et comprendre la situation. Tout comme les mots de son détracteur d’ailleurs. Le voile opaque comme seul juge de la situation, la présence de l’expérience ratée sur les deux plans, physique et énergétique, s'estompe à nouveau. Elle est très certainement sur ses gardes et Akaza le sait et compte bien profiter le temps qu’elle comprenne la supercherie de ce camouflage de fortune. Après une courte pause, l'agression mentale, jusqu’à présent constante, reprend. Ne cessant de lui rappeler son talent et son génie, il cherche plus que tout à appuyer sur les cordes sensibles de la jeune fille aux immenses responsabilités.
L’air oscille autour d’elle, il est partout et nul part à la fois.
Quelque chose surgit à sa gauche avec une grande vitesse tandis qu’il annonce la direction opposée dans l’esprit sans doute bien agité de la jeune fille. Ce projectile vif se trouve être beaucoup plus petit que prévu puisqu’il s’agit ni plus ni moins que d’un doigt pâle, appartenant sûrement à l’erreur de la nature qui se présente finalement, de face tirant la langue et armant un puissant direct du droit en direction du visage du jeune prodige.
“Serre les dents !”
D’ici s’ouvre une infinité d’options et de possibilités en fonction des actions et des réactions d’Ekko mais une chose est sûre cette offensive directe s’appuyant sur une chose aussi illogique que s’arraher un doigt risque de troubler la réflexion du génie. Dans l’optique d’un contre, d’une esquive ou d’une contre-attaque directe, la réaction du pâle sera la même chose qui ne va pas la rassurer, une fois de plus.
Clac
Le bruit de deux doigts qui claquent. Une petite lumière est alors lancée silencieusement, loin derrière le pâle. Un bruit de friction se propage alors dans le sol, laissant une ligne d’une couleur orangée se tracer et rejoindre la position actuelle d’Ekko. Ils s’agitent. Elle sait ce qu’il va se produire. C’est le moment de reprendre une douche.
“Droit dans ta gueule HAHA !”
Boum
Se propage alors une énième combustion en provenance du sol qui aura un effet semblable à une mine, sur celle qui ne doit pas perdre. La langue de l’esprit malicieux circule sur ses lèvres tandis qu’il montre un exemple plus que clair de créativité à la jeune fille. Bon nombre de questions restent en suspens sur les actions du pâle bien que les réponses soient identiques : il mélange astucieusement l’ensemble de ses capacités. Il est assez évident que c’est à Ekko de comprendre le fonctionnement de tout ceci et non au monstre de lui expliquer bien que l’envie ne lui manque pas, très certainement.
Dans le cadre précis et exact de l’exécution des événements de la sorte, l’erreur recule de quelques pas en attendant une quelconque réaction de la part de la protégée de Williams. Pleinement amusé par la situation, il semble qu’avant la collation, il se doive d’être en bonne condition.
PNJ - Franck
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Elle l'a eu. Elle l'a eu, pas vrai ?... Une telle déflagration ne devrait pas l'avoir laissé indemne, en tout logique. Ah, nous passons donc de la certitude à l'espoir, afin de finalement s'écraser sur le déni. La cible dont il était question restait Akaza... L'attaquer avec sa propre arme, avait bien plus de chance de ressembler à une riposte ne servant qu'à un gain de temps. C'était presque comme espérer pouvoir vaincre El par la volonté : un non-sens. Malgré tout, chaque être disposait de ses limites. Au moins de limites actuelles. Celles du cannibale auraient-elles été atteintes par telle offensive ?
Non.
La gamine resserra ses paupières, en réalisant l'évidence. Il y avait cependant plus préoccupant : cet ignoble personnage... où se cachait-il ? Son absence ne surprit pas tant Ekko, qui concevait très bien avoir perdu sa propre attention un peu trop longtemps. Et sans plus tarder, la voici qu'elle tournait désormais sur elle-même, raclant le sol par le pied à chaque pivotement rapide du bassin. Cherchant la bête au demeurant tapie dans les ténèbres, la jeune fille ne percevait que ce décor incendié défilant faussement autour de sa chevelure élancée. Elle avait beau se retourner, porter une attention vers le ciel ou le sol, Akaza semblait avoir disparu et n'être nulle part.
* Je vérifie pourtant assez vite, impossible qu'il échappe à ma vision. Alors... où ? Il n'a tout de même pas quitté la zone ? De toute façon, il va bien finir par se montr- *
Une sueur froide gagna brutalement la frêle silhouette aux longs cheveux blancs... Qu-quelque chose venait de s'engouffrer dans ces derniers, non ?
" A-ah ?! " put à peine s'exprimer de stupeur la pauvre enfant, brièvement paralysée d'un sursaut, lorsque des doigts contractèrent subitement sa nuque bien fragile !
Mauvais. mauvais, mauvais ! Mais comment avait-il... L'instant semblait trop décisif que pour poursuivre cette pensée malgré tout bien essentielle. Le premier réflexe de la juvénile créature fut logiquement de se débattre, tout en portant ses doigts fins par-dessus ceux du vicieux rouquin ! Bien sûr, une telle initiative n'avait rien d'utile, au vu du gabarit parfaitement ridicule de la demoiselle. Il s'agissait simplement d'une réaction humaine, face à un risque de strangulation imminente. Là une pensée accentuée par la force appliquée dans la poigne, qui empêchait même la fillette de tourner la tête.
Sa 2ème pensée - quasi immédiate - fut d'utiliser une emprise psychique sur son propre corps, afin de compenser artificiellement sa force inexistante. Mais hélas, son adversaire disposait déjà d'une ferme prise, au point qu'il était difficile d'engouffrer les doigts entre ce cou et la main glaciale d'Akaza. D'ailleurs, pourquoi était-il si...
* Dé-dégage de là ! * ordonnait mentalement l'enfant à ce dernier.
Là un ordre ne concernant pas seulement l'emprise physique du cannibale. Oui... Dans cet instant de faiblesse, il continuait de lui envoyer des signaux cérébraux... dans le but de la déstabiliser d'autant plus. Combien en avait-il envoyé à Williams, avant que le pauvre Caporal ne cède ? Que lui avait-il envoyé ?! Ekko aurait bien du mal à croire que son opposant n'ait pas abusé d'une telle capacité autant que possible, face à l'instabilité mentale de sa cible favorite. Et à présent, c'était la prodige, qui en faisait les frais. Pour le moment elle tenait, elle ignorait, censurait tant bien que mal ce flux parasite… cette mélodie lui susurrant toutes ces choses, blessantes par leur vérité et par la pression instaurée.
Mais si la jolie frimousse d'ange ne pouvait pas se dégager de manière classique, qu'à cela ne tienne. Elle ne resterait pas sagement ainsi dominée ! Dans la seconde qui suivrait, Akaza se prendrait un bon coup de talon propulsé psychiquement dans la jam-
Oooh... Ou bien, peut-être pas. Encore un peu et il aurait été trop tard. Encore un peu et elle aurait fini carbonisée par un piège n'attendant qu'un poil de supplément énergétique que pour s'enclencher... Mais, mais ça voulait dire quoi, alors ?... La triste gamine avait bien du mal à retenir une plus profonde grimace, sur son faciès d'habitude si peu expressif. L'air alentour n'était plus qu'une mine, Ekko n'avait même plus le droit de bouger... au mieux juste le droit de continuer à pincer l'emprise de ce salaud.
C'était rageant, si rageant ! En l'espace d'une simple seconde, elle paraissait si parfaitement ridicule. Ainsi humiliée. Si faiblement à la merci de l'odieux cannibale... Elle avait perdu ? Déjà perdu ? Pour la première fois perdu ? Face à un tel enjeu ?! Quelques signaux passèrent la barrière mentale et contractèrent le coeur de la petite demoiselle, tout en lui faisant monter les larmes aux yeux... qu’elle referma prudemment tout en serrant davantage la mâchoire.
" Tu manques d’expérience en affrontement direct, c’est visible. Tu essayes de limiter la casse sur une seule offensive et tu réfléchis de manière trop désordonnée, en comptant simplement sur tes facultés et ta logique pour résoudre les problèmes auxquels tu t’exposes. "
La ferme, la ferme, la ferme ! Il essayait de la surcharger oralement aussi ?! Quoi que soit prête à en penser la pauvre victime, de tels reproches faisaient aussi figures de bons conseils. Si Ekko voulait gagner cette confrontation, il lui faudrait déjà commencer par reprendre le contrôle du cours des événements. Anticiper, préparer un plan... et cela, tout en faisant preuve d'imagination quant à la nature de ses pouvoirs. Oui, pas seulement quant à leur impact, mais aussi quant à la manière d'impacter. En bref... tout ce dont moi je fais preuve, depuis tout à l'heure. Hmhmhm ~ Ce n'est certes pas très modeste, pourtant il est de coutume de prêter ce genre de qualités aux Kitsunes. En tant que représentante initiale, je suis naturellement la mieux placée pour en parler... Oh pardon ! Je m'égare.
Et toi, tu restes là ! L'influence de ta présence suffit déjà amplement. Laisse-là se débrouiller !
* ... Shsh... Sé décéle. De tout ressentir... alors qu'elle souffre tant. *
se plaignit, dans sa petite tête, mon insupportable complice aux longues oreilles tombantes.
Les émotions, peuvent aussi apporter du bon dans la souffrance. Telle cette rage, que la fillette aux pieds nus développait et intensifiait... l'une des plus simples manières d'intensifier justement son aura. Les alentours se réchauffent, mais elle, fulmine... tremble de colère. Cette odeur, elle sent. elle sent si fort, tu ne trouves pas ?... A-ka-za ?
* Ugh ! Hein ?... Ce que je ressens... c'est son bras, dans mon aura ? Pourquoi, seulement maintenant ?... Oh ! *
La pièce tombe. Tout comme l'emprise du rouquin... qui, après avoir ramené la petiote sur Terre par une légère brûlure, la propulse en arrière ! Filant à toute vitesse entre les arbres, la gamine ouvrait lentement les yeux. En première vision voyait-elle ce beau feuillage rougeoyant. Non. Ce n'est pas le feuillage, qui est rougeoyant. Cette aura... semblait si concentrée... Elle en deviendrait presque... C'est ça. Voilà une nouvelle voie qui s'ouvre, pleine de possibilités ! Oui, tant de possibilités.
CRAC !
L'écorce d'un conifère se brisa partiellement, majoritairement en un fin sillon presque horizontal. Ce tronc deviendrait la pointe du compas. Quant au corps d'Ekko, il poursuivrait désormais sa route en arc de cercle ascendant et telle la mine de graphite ! Pas après pas, l'enfant gagnait en vitesse par propulsion sur les arbres défilant à ses pieds. La trajectoire courbée se poursuivait. Le sol à gauche, le ciel à droite, la prodige - ainsi pratiquement perpendiculaire à eux - attendit le bon moment pour relâcher la pression contrôlée !
Soudain, sortant à toute blinde des feuillages, la gamine à la robe blanche semblait tournoyer sur elle-même dans un mouvement d'inertie. Une sorte de croûte écarlate se forma sous ses pieds, au moment d'un atterrissage en glissade ralentissant peu à peu sa rotation ! Et enfin pénétra-t-elle l'oeil du cyclone de fumée, de retour pour en découdre et terminant bientôt de limer le sol avec son aura solidifiée...
Le regard bien inquisiteur de l'Eve d'une nouvelle race se confronta au grand sourire d'Akaza. Un duel de courte durée, car déjà la fumée retombait sur eux en un instant ! Oui, mais cette fois-ci... elle le vit disparaître. Ekko vit la présence de son opposant brusquement s'estomper. Il avait utilisé ça pour approcher Williams... mais aussi pour l'approcher elle. Pas étonnant qu'elle n'ait rien vu venir : la réapparition se voulait instantanée. Cependant... cette fois, la fillette ne ferait plus l'erreur de chercher l’adversaire du regard. Elle garda plutôt ce dernier fixé sur la précédente position du pyromane, intriguée... avant de baisser progressivement les yeux.
* D'accord. Je sais quoi faire. * se dit-elle mentalement, tout en commençant à fermer les paupières.
Premièrement, on ouvre quelques canaux cérébraux... et l'aura s'intensifie ! Cette dernière englobait désormais le nuage de fumée. Alors, tout autour d'Ekko, les déplacements d'air fusèrent à tour de rôle... Mais tout ça, n'était qu'un leurre. Tout cela, passait au travers d'une aura écarlate qui révélait à la gamine la nature factice de ces diversions. Cette aura, servait d'extension de sa personne, de sa sensitivité... en s'aidant des signaux blessants d'Akaza, pour en maintenir l'intensité. Petite maline.
Un doigt est apparu ! Un doigt ?... Remarquable.
Remarquable. Quel duel passionnant... D'un simple mouvement de tête en arrière, la gamine à la chevelure de neige esquiva sans mal cette balle organique. Mais. Mais, mais... pas sans la suivre machinalement du faciès ! Et oui. Aller jusqu'à s'arracher un doigt pour s'assurer une originale diversion... en voilà une idée splendidement efficace, Akaza ! (Continuez d'enrichir mon livre, je vous prie. Il doit se vendre.)
" Serre les dents ! " s'exclama soudainement la voix du fauteur de trouble !
Elle sait d'où il vient. Elle connaît sa position exacte, en temps réel et depuis la réapparition. Elle connaît la masse, la célérité, l'angle et la forme de cette offensive. Pourtant, Ekko se prit royalement le poing en pleine joue ! Exactement. Peu importe les précautions de la jeune fille, le rouquin avait réussi un autre pari avec brio. La prodige n'avait tout simplement pas eu le temps d'esquiver.
Tap
Oh ? Tiens donc. Poing adverse encore contre sa joue, la demoiselle aux yeux bleus repositionna visiblement un pied au sol pour garder l'équilibre... Pourtant, une telle attaque aurait dû la faire valdinguer face contre terre.
Crrick krR
Si du moins, cette satanée seconde peau écarlate n'était pas intervenue en absorbant majoritairement le choc... Elle savait. Elle le savait, qu'elle n'aurait pas le temps d'esquiver. Mais ça ne changeait strictement rien, au plan. Parce que, en toute logique... évidemment...
" Droit dans ta gueule HAHA ! " s'exclama avec entrain le rouquin, qui juste avant avait étrangement clapé ses doigts.
Oui. À toute vitesse, une mèche s'était embrasée à même le sol et fonçait à travers un canal de terre ! Quasi instantanément, la salve souterraine parvint jusqu'à la position de la pauvre Ekko. Dans un instant, ça allait péter ! Et ce fut le moment où Ekko rouvrit les yeux, fusillant toujours le cannibale du regard.
* Évidemment. *
Et tout péta. Comme prévu. Enfin, peut-être... un peu trop.
Au moment de l'explosion, la terre s'était mise à trembler. Des gravas s'élevèrent avec les flammes, mais pas qu'au point de libération. Plusieurs fissures jonchaient ainsi la terre alentour, tandis que de petits geysers de feu éclatèrent le sol pour rejoindre le ciel ! Qu'importe. Cette offensive avait tout d'un franc succès, n'est-ce pas ? L'épaisse fumée au-devant du pyromane en témoignait, alors qu'il reculait de quelques pas.
Vraisemblablement, la peau froide d'Akaza devait avoir pour fonction de véhiculer la chaleur, de ne pas le faire surchauffer, de ne pas le faire prendre à son propre jeu. Et ce, même au coeur d'une explosion. Aussi cette absence de chaleur pouvait-elle être révélatrice d'une structure corporelle plus sinistre, collant avec l'idée d'un doigt arraché. En tout cas, le fin mot de l'histoire restait observable par la jeune fille à l'instant même.
En effet ! Puisque la silhouette droite de celle-ci commençait à transparaître, au travers des toxiques vapeurs. À peine le temps de le remarquer, que le pied reculant du rouquin se prit dans une sorte de liane ?! Non, c'était autre chose. Quelque chose sortant du sol craquelé et qui lui fit carrément un croche-pied ! À ce moment exact, une désagréable sensation de se faire étrangler le saisit de concert !
Cela avant qu’il ne se fasse brutalement plaquer au sol, nuque la première !
Et alors qu'un modeste cratère se formait au point d'impact, la collision souffla une vague de poussière qui glissa sur l'aura rougeoyante d'Ekko, tout en dégageant quelque peu la fumée l'entourant. Se devant de préserver son courroux le plus intact possible, afin de préserver l'intensité de l'aura en question, il n'était toujours pas question pour l'enfant de faire les yeux doux au monstre lui faisant face.
Sous la gamine semblait trôner son bouclier thermique, ayant donc servi à dévier quelque peu la salve... Comment ? Ne s'était-elle pas faite emporter, la première fois ? Et n'avait-elle pas chaud ? Ah, c'est dans ce genre de circonstances, que voir les auras restait bien pratique. Il demeurait toutefois possible de les percevoir, à partir d'un certain degré de concentration. Comme lors de la solidification. Ainsi, possiblement que l'ennemi de Williams pouvait percevoir une part des attaches liant le bouclier à la terre ferme. Et par prolongation de ces mêmes attaches, plusieurs lianes écarlates surgirent subitement du sol, vouées à y garder plaquée leur cible en s'y enroulant !
Malheureusement pour Akaza, le pire de la situation ne résidait pas là. En solidifiant partiellement ces bras mûs par ses pouvoirs cérébraux, la gamine s'en servait comme d'une prolongation matérielle de son corps... se liant à son adversaire jusqu'aux premières couches de peau de celui-ci et l'empêchant ainsi de disparaître seul. Ligoter le cannibale de la sorte disposait donc d'une double utilité. Et maintenant...
" Dis adieu à ton oxygène. " articula froidement la psychiste au regard assassin.
Un vide spatial se forma soudainement autour d'Akaza ! Ca sentait mauvais. Très mauvais. Non, je ne parle pas de l'aura. Plutôt de l'absence instantanée de pression, qui ne faisait généralement de bien à personne. Tout comme pour l'absence d'oxygène, ou l'ébullisme. Mais cet homme n'était pas comme les autres. Alors, peut-être que son corps n'enflerait pas dramatiquement, peut-être même que ça ne lui ferait pas si mal, sans doute qu'il trouverait un moyen de cramer des réserves d'oxygène le temps de se dégager... ou possiblement même n'avait-il juste pas besoin de respirer.
Nul besoin de tenter de le constater. La jeune fille ne s'attendait pas à ce que ça soit si simple. Ne fut-ce que par la faute d'une psychokinésie actuellement fractionnée, qui en réduisait donc la force locale. Il valait mieux profiter de l'effet de surprise pour remplir cette boule de vide par le diazote d’une part de l'air ambiant. Après quoi, la consternée viendrait enfermer le ligoté, l’embaumé, dans un sarcophage de fibre de carbone et d'une pointe de titane : une belle sphère qui ferait au mieux office de véritable four, si Akaza avait l'idée de relâcher ses réserves pour compenser la forte teneur en azote et tenter de tout faire péter. Mais pourrait-il lui-même supporter l'extrême température à atteindre afin de faire s'évaporer la matière dont on se servait pour les rentrées atmosphériques ?
Allez, ça ne serait pas une simple tâche, là. D'autant qu'Ekko avait bien pour intention de le garder captif en utilisant entièrement la maîtrise psychique envers l'aura, lorsque la sphère créée. Il suffirait en effet d'englober cette dernière, pour contrôler la cohésion des parois, tout en continuant de passer au travers pour garder le lien avec le rouquin et l'empêcher de se téléporter.
Ce que la fillette ferait ensuite ? Elle le balancerait. Elle le balancerait... encore et encore... à gauche, à droite, en bas, en haut... tel un vulgaire cerveau violemment secoué dans une boîte crânienne, jouant au boulet de démolition avec les arbres et le plancher des vaches ! Il n'y aurait aucun répit, jusqu'à l'évanouissement complet... Voilà le futur qui se dessinerait, si Akaza ne parvenait pas à reprendre son destin en mains dans les temps !
* J'ai promis à mes mères de ne tuer aucun humain... Je vais juste te mettre hors d'état de nuire. Et je reviendrai suffisamment à temps, que pour empêcher Williams et Narumi de s'entretuer. Même si je me sens dans une colère noire envers toi... contrairement à toi, je n'éprouverai jamais de plaisir à faire souffrir les autres. Ni à me battre. J'aurais voulu éviter tout ça... mais à cause de toi... À cause de toi... Je vais, te faire payer pour tout le mal que tu leur as fait ! * transmit mentalement à sa cible la gamine furieuse, à la robe quelque peu amochée par la confrontation.
Si sulfureuse... Tu ne l'as pas bénie, rassure-moi ?
* Sh ?! Ah non, hein ! Ori n'a rien fait, cette fois ! *
Mmh... Ah. Tous ses canaux cérébraux se sont ouverts au moment de sa liaison avec Akaza. C’est risqué... Toutefois, pour une première, elle gère mieux ses émotions que ce à quoi je m’attendais. Surtout de la part d’un enfant. Bon bon, après tout... c’est du ressort d’un Éon de l’Évolution, que de surprendre par sa rapidité d’adaptation. Garder un tel self-control dans ces nouvelles constantes... c’est en tout cas aussi fascinant qu'effrayant.
Truly magnificent.
Akaza
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Sujet: Re: Brain Eating [PV] Dim 11 Juin 2023 - 21:48
Tout se passe exactement comme le monstre le souhaite, du début à la fin.
Véritable théâtre dramatique, le fou se confronte à la reine dans une révolte qui risque bien assez vite de se faire mater. Pourtant, le monstre ne peut contenir son excitation face à cette situation qui laisse s’exprimer la pure violence de son être. En reculant de quelques pas, Akaza ne s’attend pas à être surpris par une quelconque offensive de la part du prodige ; il faut dire qu’il ne lui laisse pas vraiment l'occasion de contre-attaquer. Son grand sourire brille mais disparaît bien assez vite lorsque sa jambe ne lui permet plus de tenir debout. Suivant ce terrible mouvement, quelque chose s’empare soudainement de sa nuque. Dans une désagréable strangulation, le terrible patient se voit cloué au sol. La télékinésiste ne se montre pas particulièrement intuitive sur ses actions, des lianes ce n’est pas vraiment quelque chose qu’on peut atteindre d’une telle personne. Mais le temps est une ressource précieuse et n°4875 n’a pas vraiment le temps de penser à autre chose que la situation en cours. L’enfant se permet même de blaguer en subissant d’autres assauts de ces étranges lianes et le manque d'oxygène qui ne tarde pas à l’atteindre, sa vue se troublant assez rapidement.
“On aurait pu commencer par une poignée de main.”
C’est assez évident qu’il fait usage de toutes ses ressources dans l’unique but de placer son humour dégradant. Pourquoi conserver son souffle et tenter de se libérer de ces lianes après tout. Ainsi, la jeune fille en profite après avoir brillamment déjoué l’offensive de son opposant, pour le débarrasser d’une ressource terriblement précieuse : son oxygène adoré. Alors que le vide spatial s’ouvre, tout le corps de l’expérience ratée tremble, ses yeux, sa peau gonflent. Dans un élan de survie, son corps le couvre d’une seconde peau, cette étrange énergie qu’il ne comprend pas. Sa forte adaptabilité résonne ici et démontre qu’il est un utilisateur de l’énergie de cette Terre bien qu’il le fasse inconsciemment. Quoi qu’il en soit, il semble avoir échappé à cette première menace avec une bonne réponse à ce changement brutal d'environnement ; il s’expose maintenant au reste du problème. L’absence totale d’oxygène ajouté à ces lianes plutôt virulentes pose une question de vie ou de mort à celui qui se joue habituellement des autres. Dans ce cas de figure, presque ironique pour Akaza, le monde se dévoile sous un nouveau jour. Assez rapidement la force colossale de ce surhomme s’estompe, comme son regard, son sourire et finalement sa conscience.
Le grand vide.
Un silence pesant, un mouvement constant engendré par les folles idées et les étonnantes ressources d’Ekko et finalement…
Rien.
Ou peut-être… Ou peut-être que si finalement. L’histoire de cet étrange personnage n’a pas encore atteint son terminus. Bien qu’elle ne puisse clairement le voir, quelque chose change chez cette erreur de la nature. Et ça commence par une vive brûlure. Que ce soit mental ou physique, cela importe peu. Ces lianes qui servent de lien direct avec la peau du pâle vont alors subir une montée en chaleur absolument hallucinante et le pire, ce qu'elle augmente encore.
Sa croissance est terrifiante au point que ces lianes soient constituées ou non de cette matière avec une conductivité thermique tout simplement exceptionnelle ne change rien. Elles, céderont. Cette chaleur n’est pas naturelle et ne s’explique pas vraiment avec le peu de réserve dont dispose Akaza. Non, il paraît assez logique qu’il dévoile une nouvelle carte de son jeu, ou simplement… Qu’il est profondément stupide. Marquer l’esprit d’une prodige aux capacités se rapprochant de l’ordre du “Divin” n’est pas chose aisée, mais le faire en marquant littéralement ce que son petit esprit manipule relève presque du génie. Un point de couleur apparaît alors sur l’orbe, qu'elle soit balader à droite à gauche ou bien qu’elle soit immobile. Cette carapace à la fois résistante à la chaleur mais aussi aux déformations est en train d’être manipulé avec “aisance” par ce que l’on peut véritablement qualifier de déchet abject de la création : Akaza en somme. C’est un doigt, puis une main et finalement l'entièreté du bras. L’ouverture de cet œuf improvisé marque deux problèmes ; un pour Akaza, l’autre pour la petite protégée de l’homme au masque. Une quantité faramineuse de chaleur déferle purement et simplement dans toutes les directions. En ce qui concerne le bras du monstre, il a tout bonnement éclaté en morceau suite au changement radical de température le concernant mais il a pu donner un début de réponse : Akaza a consumé son propre corps afin de générer la chaleur nécessaire à cet exploit. Et bien que cela démontre une résistance titanesque de son corps, il n’est pas non plus invulnérable.
Lui adresser la parole, mentalement ou non, en cet instant relève de la folie, bien qu’elle ne sache pas encore. Laisser les canaux ouverts revient à coller son oreille contre un mégaphone. Un long silence laisse finalement place à un hurlement, un cri strident qui résonne dans chacune des cellules d’Ekko, Akaza souffre le martyre purement et simplement de par sa propre bêtise. L'œuf continue de se déformer laissant entrevoir un ouverture de plus en plus grande générant une chaleur ambiante toujours plus importante. L’air devient irrespirable, il fait trop chaud, beaucoup trop chaud. Le monstre laisse entrevoir son visage déformé par la chaleur, sa peau d’une couleur inexplicablement claire incarnant presque un rayon lumineux du soleil à lui tout seul. Ses tatouages brillent, il impose sa suprématie via ce mode du même nom.
“Ek”
Il ne parvient pas à dire son nom, son visage semble prendre progressivement une forme presque… liquide, sa régénération naturelle peinant à maintenir le rythme. L’environnement devient progressivement invivable et sans l’aide de la technologie humaine, l’endroit qu’ils foulent ne serait plus qu’un désert vide. La situation devient alors réellement inquiétante tandis que rester près de lui ne devient plus trop une option. Seulement…
Dans la main restante, fracturé, craquelé se trouve l’une des nombreuses lianes qui s’en prenaient à Akaza précédemment. Cette “chose” à la chaleur inégalée, va alors tirer sur cette liane avec force, intensité.
Vous savez, la peur n’est pas un sentiment propre aux humains. Qu’en est-il des apprenties divinité ?
Qu’en est-il d’Ekko, qui peut admirer un grand sourire sur le visage dégoulinant d’une peau se détachant progressivement. Les hurlements d’Akaza ne cessent pas, la chaleur n’est tout bonnement plus supportable et risque même de faire trembler les fondements de cet univers de poche. Il hurle à la mort et pourtant, d’un pas lourd, il se rapproche d’Ekko, progressivement, en silence. Ses pieds se brisent sûrement, mais même s’il doit continuer sur les genoux, il le fera. Dans une dualité sans fin, son corps se décompose et se recompose en boucle. Il n’est plus très loin d’elle, d’un mouvement très léger de la main, il pointe finalement le prodige du doigt :
“K…o”
Il compte bien reprendre là où il s’est arrêté et sans baisser de régime, au contraire son énergie est en train de croître indiquant qu’il compte bientôt reprendre ce duel sous peu si t’en es qu’il n’explose pas au moindre petit coup de vent. Comment compte régir, celle responsable de son état ?
PNJ - Franck
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Sujet: Re: Brain Eating [PV] Mer 14 Juin 2023 - 11:35
Commencer par une poignée de main ?... C'est bien. Continue d'augmenter sa colère.
CRAC !
BOUM !
CRECK !
BRAAM !
My my... Cette fois, la petite prodige semblait avoir mis dos au mur (de carbone) son opposant. La mélodie ravageuse de ce boulet de démolition rasait inlassablement et sans pitié les arbres et la végétation alentour. Dans un vacarme aussi grand que la colère présente chez cette petite créature, peu à peu la scène se poursuivait et la conscience du cannibale s'évanouissait.
Toutefois, la jeune demoiselle gardait cette part de lucidité si importante. Cette première bataillait mentalement pour maintenir un équilibre lui permettant de ne pas trahir sa promesse... Elle avait besoin de cette rage interne, de cette force brûlante lui permettant d'amplifier son aura pour l'utiliser de façon novatrice. Un brasier qui, dans une autre temporalité et sans qu'elle ne le sache dans celle-ci, la consumait à l'instant même. Ainsi, perdre cette once de bon sens signifiait se perdre soi-même. Fermer les yeux sur sa cruauté, n'était-ce pas l'exacte description d'un monstre ?
VRAM !
BAM !
BRAOM !
Fronçant les paupières, serrant les poings et les paupières, Ekko sentait qu'il ne lui suffirait plus que de quelques secondes... quelques secondes à tenir, à entretenir cet état mental, pour que tout se termine... Elle maîtriserait Akaza, le ramènerait au QG et maîtriserait la situation là-bas également. Oui, c'était faisable, pas vrai ? Avec son potentiel, ça devait sans doute l'être. Elle regretterait en tout cas d'abandonner ici, alors qu'il y avait un espoir. Ce que la gamine ne savait pas, c'est qu'un chemin s'était déjà tracé. Le Chronos a déjà déterminé l'issue de cette ligne... Cette confrontation n'avait déjà plus que la vengeance ou la prévention, pour moteur réaliste.
Soudain, une anomalie se produit ! Ou plutôt, un risque insensé se prend. La sphère, elle...
* J'y crois pas... Il ose ? *
Oui, bien sûr qu'il ose. Quelqu'un avec une telle combativité, avec un tel égo, avec une telle folie, ne peut pas se résoudre à perdre avant d'avoir tout donné. Même si cela signifie de devoir se sacrifier au passage. Et ainsi la température augmente brutalement, au sein de la prison de carbone ! Le voilà, son joker.
Une goutte de sueur traversa la tempe de la créature exotique à la chevelure de neige. Il va tout faire cramer avec lui-même. Elle le sait : même un bouclier thermique, n'arrêtera pas une telle chaleur condensée... Puis, cette véritable vague incandescente se déversera impitoyablement sur toute la zone, tel un tsunami sur une forêt de bâtiments côtiers. Et c'est elle... qui a influencé la transformation d'Akaza en cette dangereuse bombe.
Il faut la désamorcer, avant que ce destin ne surgisse. Vite !
Déjà la forteresse noire commence à rougir et la plupart des attaches d'aura cèdent. Bon sang... La jeune fille ressent même la variation de température remonter jusqu'à elle, alors que l'aura sert plutôt à s'en prémunir. Pas le choix, il fallait faire perdre de la consistance à cette énergie écarlate. Mais pas trop non plus. Car si l'Être Parfait se téléportait à elle dans cet état, la simple proximité serait fatale. Il allait donc falloir, au moins un minimum, endurer la montée en température.
Quant à cette sphère... d'une ouverture du poing en sa direction, Ekko fragilisa volontairement sa constitution en créant de petites ouvertures à l'opposé de sa propre position ! La chaleur se déverserait ainsi sans trop s'accumuler au centre de ce qu'il serait parlant de comparer à... un Demon Core au stade supercritique. Même si nous ne parlions pas ici de radiations. Bref.
À la fois la gamine laissait descendre la structure au sol. Une grimace se manifesta sur son faciès, en constatant la boule se déformer en épousant la terre ferme. Une grimace emplie d'une crainte légitime... qui s'intensifia lorsqu'un doigt, une main, un bras incandescent, crut bon d'entamer l'éclosion du cocon !
Et quelle éclosion.
Là un souffle meurtrier fusant sans la moindre retenue... calcinant, évaporant, la majorité de la matière sur son passage ! Une seule partie de la zone semblait sérieusement s'y opposer. Évidemment, il s'agissait de celle abritant la petiote... 3 grandes sphères thermiques, assemblées les unes dans les autres, la séparaient du flux des enfers. Et ce n'était pas de trop ! Car déjà la première s'évapora en tentant de contenir le gros du débordement caniculaire. Et sans trop tarder, ce fut au tour de la deuxième, qui elle non plus ne fut pas de taille bien que prenant la relève.
* C'est trop chaud... Encore trop chaud... *
Fermant les yeux, ce corps trop frêle endurait péniblement la montée brutale en température. Cachée derrière la dernière barrière, Ekko faisait son possible pour contrer le phénomène menaçant de la faire partir en fumée. La petite demoiselle tentait même de stabiliser les particules dans l'air environnant, mais elles demeuraient si excitées que même ce bras de fer ne fut suffisant... la dernière protection se désagrégeant également.
Enfin, dans un dernier effort, l'enfant à la robe assombrie et abîmée rouvrit les yeux tout en décroisant subitement les bras !
Instantanément, plus aucun son de la scène ne circula jusqu'à elle. Ainsi toujours lévitante, les deux mains crispées et les bras tendus latéralement, la psychiste venait de se créer une bulle d'air contenue dans une bulle de vide la séparant de la chaleur ambiante encore grande... Peut-être serait-ce plus simple d'appeler ça une barrière de vide. En tout cas, la transmission de la chaleur s'en retrouvait bloquée.
Hélas, il restait cette attache... cette liane de ki si essentielle pour maintenir la distance... Non content de transmettre déjà à Ekko une certaine chaleur la faisant dégouliner, Akaza laissa à cet instant le supplice de sa combustion lui emplir enfin l'esprit. Et tel un brûlé vif, son cri mental fut abominable à entendre... Il fut rapidement accompagné d’une vive souffrance chez la pauvre enfant, qui devait le gérer cérébralement... se tenant la tête avec ses mains.
Ca l'assourdissait, ça la sonnait, ça lui faisait si mal ! Au point qu'elle n'eut d'autre choix que de rompre instinctivement la connexion. Ou peut-être, est-ce l'intense douleur, qui se chargea de suffisamment la déconcentrer ? Oui, ça devait être ça... puisqu'elle retomba à la fois sur terre. Oui, sur la terre. Sur la terre brûlée, calcinée.
Pchiii...
" Erh ?! A-AaaAaah ! " s'écria-t-elle subitement, tout en sautillant maladroitement.
Ses pieds ne tardèrent à noircir, à fumer quelque peu. La triste fillette trébucha même - tête la première - et ce fut sa robe qui fuma par endroits, tout comme la partie de la chevelure entre son crâne et le sol. Par chance, ces dernières restaient constituées d'une matière pas trop inflammable, mais pas des plus protectrices pour autant.
" Ek "
Hein ?... Entre ces instants de souffrance, Ekko concentra enfin son attention sur le fou qui avait plus tôt osé entreprendre un pari déconcertant. Et tout à coup, elle ne sentit plus tant la douleur... que surtout, la terreur. Elle faisait face à une sorte de soleil miniature dont elle pouvait sentir la lumière s'en dégageant la cuire à petit feu. Alors, bien qu'intimidée par le faciès dégoulinant de son adversaire, la petite fille eut le réflexe de prendre sur elle pour se redresser et tenter de s'éloigner !
A-a-ah ~
L'attache restait effective... et Akaza avait bien l'intention d'en tirer partie. Tirant justement avec véhémence sur la sorte de liane - passant pour rappel sous terre - le cannibale retint sans difficulté l'initiative de son opposante. En fait, face à la faible force physique d'Ekko, il réussit même à la déstabiliser et à lui faire s'écraser la joue au sol tout au long de l'avancée.
De l'avancée ? Et oui. Il accentuait la traction exercée en s'approchant de plus en plus près de la gamine, pas à pas... tout comme la chaleur transmise à la terre s'accentuait à son approche. Complètement paniquée, déboussolée, la fille de Mercury trouvait le temps affreusement long et court à la fois. Comment pouvait-elle se sentir en ces instants ? Voyons... Ah ! Comme une brochette de viande oubliée sur un barbecue.
C'était simple. Encore quelques secondes et elle atteindrait le point de non-retour, qui signerait - dans le meilleur des cas - un simple évanouissement et une défaite... cuisante.
Heureusement, dans cette situation, une solution s'imposait de plus en plus clairement. Si Ekko disposait d'une certaine difficulté à se concentrer sous la douleur... alors abandonner la liaison par l'aura n'avait certainement rien de difficile. Et si au départ cela apparaissait comme étant une mauvaise idée... à présent que l'ennemi utilisait ce lien pour s'approcher, n'était-ce pas au final et plutôt un moindre mal ? De toute façon, la colère de la demoiselle s'altérait bien trop. La question revenait davantage au timing qu'à l'exécution en elle-même.
" k...o " finit enfin de s'exprimer le golem de lave, en tentant lentement de combler du bras la distance restante.
Ce fut le moment où le sursaut d'un frisson s'empara de la juvénile silhouette à moitié cramée. Sa pupille tremblait de peur, ne pouvant pourtant se défaire de la vision d’horreur lui faisant face. C'est lorsque ce doigt, s'effondrant presque sur lui-même, la pointa... qu'enfin la paralysie cessa, laissant place à l'instinct de survie.
" T-T'approches pas ! " cria-t-elle subitement, tout en estompant immédiatement son aura rougeoyante.
Se propulsant à la fois en arrière par psychisme, la demoiselle profitait de l'adrénaline la submergeant pour utiliser à nouveau ses pouvoirs et malgré son état. Ainsi continua-t-elle sur sa lancée en rassemblant les premières molécules sous la main, puis en envoyant cette eau à la figure du cannibale ! Et un nuage de vapeur enveloppa en conséquence ce dernier.
Probablement qu'une telle action fut effectuée sous le coup de la panique, mais... celle-ci fit naître chez la fillette - aux paupières désormais écarquillées - une brillante idée. Et possiblement ne serait-elle pas parfaite... cependant, en ces circonstances où le temps manquait, même pour la fille de science et notamment sans l’aide de l'aura pour respirer... il fallait oser. C'est vrai... Le carbone, n'était pas la seule chose que cette forêt possédait en abondance.
* Ta mémoire... *
Lévitant toujours quelque peu, la fillette fixa avec appréhension le plancher des vaches. L'exécution du plan demanderait un effort considérable... Qu'à cela ne tienne. C'était bien là le meilleur moyen qu'elle voyait, pour mettre fin à cette folie... Alors la gamine aux yeux bleus leva son poing gauche en direction d'Akaza et serra. Elle serra et serra si fort sa poigne... que le sang coula. Et serra si fort, que la terre se craquela et se fissura, que les arbres calcinés tremblèrent et tombèrent en cendre, que la vapeur d'eau pénétra le corps du cannibal par les interstices... Si fort... qu'une multitude de courants aqueux, depuis la terre, depuis les restes des arbres et depuis le ciel, fondirent sur la cible en fusion !
La chaleur du rouquin transformait systématiquement l'eau venant à lui en vapeur. Cette vapeur de molécules fines s'accumulait en lui, le noyait prestement tout en le rafraichissant. Pourtant, ça, ce n'était que la première étape. En effet, car déjà la main droite d'Ekko accumulait également quelques molécules d'eau tournoyantes et en suspension... dont la force de liaison entre elles s'intensifiait étrangement.
* ... j'espère pouvoir l'honorer. * continua de penser la petite demoiselle, de profil à l'ennemi, tout en portant désormais un regard soucieux à ladite main.
Les molécules d'eau siégeant au creux de cette paume crispée s'assemblèrent jusqu'à former un petit cube : un glaçon flottant en mouvement rotatif rapide. Maintenant, il était temps de vérifier... si l'élève pouvait surpasser le maître.
" Goûte à la nouvelle Glace-Neuf de ma mère ! "
Serrant les dents, elle étire son cou en direction de ce malade. Elle étire son épaule, suivi de son bras droit. Et finalement, elle catapulte le cube avec la vigueur d'un lanceur au Baseball ! Virevoltant avec panache, le cube ne tarde pas à rencontrer le chemin de l'un des nombreux chemins d'eau. La suite, je vous l'annonce... glaçante.
Comme par magie, l'eau en contact avec le glaçon de Glace-Neuf se transforme également en Glace-Neuf. Et cette Glace-Neuf, transforme ou plutôt parasite à son tour l'eau environnante en Glace-Neuf. C'était un peu comme, un aimant rendant aimanté une structure métallique similaire et qui elle-même répéterait le cycle. Et la fameuse glace semblait faire fi de la chaleur encore grande d'Akaza ! À toute vitesse, elle transperce le courant en oscillant et arrive en un claquement de doigts sur le corps du cannibal ! Elle le recouvre, non... pire... elle le pénètre. Elle profite de la moindre faille pour s'y engouffrer et va jusqu'à directement condenser la vapeur d'eau en glace.
En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, une véritable statue congelée décore des lieux tout de suite plus rafraîchis ! Ils sont revenus à une température normale, sinon frisquette, et la gamine put remettre pieds à terre.
Néanmoins...
Cela n'est vrai qu'à l'extérieur de la belle structure. Et oui, la Glace-Neuf décrit simplement une eau au point de congélation modifié. S'il est vrai que l'immobilisation des particules, qu'elle oblige, fait baisser la température... cela n'empêche pas le coeur du problème de continuer à chauffer au point le plus central. Cela ne l'empêche pas de tenter de s’approprier des atomes d'oxygène dans la fournaise interne. C'est malgré tout bien plus compliqué à faire, face à cette eau exotique jusqu'à l'état gazeux. Peut-il le faire ? Peut-il gagner ce bras de fer incessant, contre les multiples courants frigorifiant le parcourant en se tortillant ?
Ekko ne comptait pas lui laisser l'opportunité de vérifier. Serrant autant que possible ses deux poignes croisées vers le monstre, la gamine déversait donc toute la puissance brute de sa psychokinésie en soutien de l’offensive... loin de naïvement croire que la glace artificielle pouvait à elle seule maîtriser le modeste soleil. Il était question d'éteindre, purement et simplement, le réacteur... d'immobiliser la moindre particule en son sein, pour enfin piéger l'adversaire dans une impossibilité totale de réaction. Pour le piéger dans une absence de perception du temps. Pour le piéger dans une glace éternelle de laquelle il ne pourrait jamais se défaire. Pour le priver de liberté sans pour autant le tuer...
Elle allait juste... le cryogéniser tout entier !
Mais... en avait-elle encore les ressources ?... Certes, une nouvelle fois, Akaza ne pouvait pas se téléporter. Il était lié à l'eau, comme à la glace, elle-même liée à la terre. Certes, la force psychokinétique de l'Eve d'une race nouvelle était déjà grande pour son âge... Toutefois, ce filet de sang, coulant présentement de sa narine... annonçait sournoisement une limite proche. Et ce n'est pas en tournant momentanément de l'oeil, ni en tombant sur les genoux, que cela m'encouragerait à penser le contraire.
Enfin bon, tu es exceptionnelle, pas vrai ? Vas-y, prends le pari de tout donner ici et mords-toi les doigts si tu échoues malgré tout. Pour me montrer plus honnête, au vu des circonstances, il est compréhensible qu'une telle issue soit choisie. Ne vous y trompez pas... elle pompe dans un élan de courage et d'adrénaline, seulement tout ça n'est engendré que par la peur. Elle a terriblement peur de revoir ce visage lui sourire une nouvelle fois en s'approchant d'elle, en rayonnant à nouveau de mille feux et d'un air vicieux. Nul doute que la déshydratation et la carbonisation antérieurs lui laisseront un souvenir qui aura tout de traumatique.
En effet. Et bien que les flux de vie l'ont en partie revigorée au passage... même après une future régénération, cette peau garderait quelques stigmates de la confrontation en cours. Toute une partie du corps de la gamine était sévèrement brûlée, au point de s’effriter. Pas de quoi la rendre globalement méconnaissable, mais voir notre auriculaire tomber en cendres noires devant nos yeux n'était jamais une vision des plus appréciables. Tout comme sentir de l'air pénétrer notre bouche depuis notre joue.
La prochaine fois, tu surveilleras mieux la cuisson de la viande, Akaza. Consommer ou consumer, il faut choisir.
M'enfin, peut-être que tu les aimes... vraiment bien cuites.
Akaza
Autres Races
Age : 23 Date d'inscription : 10/12/2020 Nombre de messages : 54Bon ou mauvais ? : Esprit Libre Rang : -
Il est important de revenir aux bases de cet affrontement avant d’en définir les limites, la conclusion tant attendue. Dans une démonstration de force colossale, le pâle s’est intégré au monde humain. Le cavalier de l’Apocalypse en moins, son parcours a pris un sacré coup de pouce ; une rencontre fortuite avec l’enfant du diable puis finalement le chef militaire, le président et son ministre. Ces événements mènent à l’inévitable affrontement contre le caporal et son Némésis, qui terminant sur une note amère pour l’humain s’est prolongé lors d’une rencontre entre la dirigeante et son employé puis… cette fille. Elle ne connaît sûrement pas assez le roux, de son parcours à la raison de sa venue. Il faut dire que le monstre lui-même ni accorde peu d'intérêt dans son éternelle désinvolture. Pourtant s’il est ici c’est pour une bonne raison : La promesse d’une liberté qu’il convoite depuis sa création.
Jusqu’à présent, personne ne s’est opposé à sa volonté si ce n’est l’esclave de la pierre verte. Et voilà qu’une gamine, aux pouvoirs démesurés prétend être apte à défaire le tyran, en n'ayant pas la moindre connaissance du prix de la survie. La peur qu’elle a ressentie en voyant ce sourire n’est pas sans explication ; la défaite qu’elle lui offre sur un plateau d’argent n’est que synonyme d’une fin triste, morose, mais aussi et surtout d’être privé de sa première volonté de se libérer enfin, de comprendre le sens des mots de ce qui fut un père par le passé. Ce qu’il rejette continuellement n’est pas la peur de comprendre d’où il vient mais surtout de savoir où il va, brillante Ekko.
Ainsi dans cette lutte pour la survie d’un peuple nouveau ou bien de la folie de l’espèce humaine, le résidu informe du second porté par l’homme aux tatouages ne semble pas prêt à rompre. Lorsqu’il est inévitablement repoussé de terreur par celle qui se dévoile plus enfant qu’elle ne souhaite le montrer, le golem de lave chute, se relevant aussitôt dans la macabre mélodie des os qui se brisent et se reforment continuellement. Il ne semble pas prêt à s’arrêter et sa carrure peut rapidement être définie comme “instoppable”. L’instabilité de son être fait que l’anomalie aux traits humains semble en permanence sur le point d’exploser ; une oreille attentive peut presque entendre les vibrations du corps en constante augmentation thermique d’Akaza.
Ses pas fracturent le sol et “son souffle” n’annonce qu’une profonde colère, une haine démesurée qu’il ne peut plus exprimer en criant, ne disposant pour l’heure, aucunement d’une mâchoire. Et bien qu’il s’offre le plaisir de reporter son attention sur l’esprit de la jeune, celle-ci se décide enfin à rompre le lien ce qui risque de faire sourire son détracteur, quand il en aura l’occasion bien sûr. Mais le moment n’est pas à la réflexion poussée sur la tête que compte tirer le pâle, non, pour l’heure il est important pour lui de constater que le peu de liquide qu’on lui offre, au visage en plus, est directement réduit à l’état de vapeur. Quel dommage…
Dommage ? Visiblement pas pour l’Eve d’une nouvelle race, qui compte bien se servir d’une ruse visiblement héritée de sa mère. Le corps d’Akaza est alors inondé par un millier de canaux aqueux, formé à partir de l’eau et de la vapeur qu’il ne cesse de générer. Tout cela dans le but de rafraîchir cette boule de flammes en constante évolution. De ce fait, lorsque la vapeur et l’eau s’accumulent progressivement sur ce corps fracturé, laissant sous-entendre la possibilité d’un coup de frein sur cette incessante création de chaleur, le monstre s’arrête dans sa manœuvre, lâchant même le lien terrestre qui l’unissait jusqu’à lors avec Ekko. Observant attentivement ce qu’il reste de son corps comme surpris, un projectile fonce en sa direction avant de se disperser au travers de ces canaux aqueux arpentant le corps de l’erreur de la nature. Il fait soudainement… froid.
Terriblement froid.
L’eau est alors immédiatement congelée et la vapeur d’eau, elle, instantanément condenser en une glace parasitaire qu’Ekko à nommer purement et simplement la “Glace-Neuf”. En contact avec le corps du modeste soleil, une épaisse vapeur se dresse puis s’estompe en glace continuellement, indiquant que le pari de la jeune fille semble plus ou moins sur la bonne voie. Néanmoins, ne faisant pas preuve de naïveté, elle implique ses pouvoirs psychiques afin de définitivement neutraliser son opposant, l’immobiliser, l’entraver à jamais dans une prison de glace. Malheureusement pour la protégée de l’homme au masque, le sourire qu’elle craignait tant de revoir va lui apparaître subitement, fraîchement régénéré.
L’échec.
Le corps sur lequel elle tente de faire pression ne refroidit pas entièrement, la chaleur est continuellement recréée dans un cycle d’assemblage et de désassemblage mais le plus marquant reste de pouvoir pleinement sentir le corps du roux se réparer comme par magie étape par étape entrecoupée par de courtes phases d’arrêt comme si cette “Glace-Neuf” lui est profitable. Dans un sombre écho, une voix résonne alors, emplie d’une arrogance folle et introduite par un macabre ricanement. Il semble… mieux que jamais.
“De la glace !? HAHA ! Elle est bonne celle-ci. Merci à toi, de permettre à mon corps d’être stabilisé à cet état si profitable. Tu es la clé d’une évolution prochaine, finalement.”
Alors qu’il s’exprime sans la moindre difficulté, tout son corps semble avoir utilisé la glace comme base à sa reformation. Une fois la vapeur condensée, celle-ci ne va pas s’évaporer, mais fondre et c’est bien sur cette eau que le corps du pâle se base pour réformer ses fibres une à une. Le mécanisme est extrêmement douloureux, mais la stabilité du corps de l’homme de glace est maintenue par la constante chaleur qu’il produit qu’il équilibre totalement avec le rythme d’adaptation de cette glace parasitaire. Il semble qu’il évolue, une fois de plus, en direction d’une nouvelle utilisation de ses facultés. Il avance alors dans sa direction, laissant le cycle thermique se perpétuer alors qu’il combat la force mentale de la jeune fille aux traits fraîchement abîmés. Elle mérite une explication ? Sûrement.
“Ekko, pourquoi n’as-tu simplement pas laissé mon corps se décomposer sous le poids de ma propre chaleur ? Atteignant un point critique, je serais mort à cause de l'instabilité que j’ai moi-même généré. En me stabilisant, tu m’as assuré une capacité régénérative au top de sa forme, quel dommage ! La seule faiblesse que j’ai toujours eue est ma fâcheuse tendance à la surchauffe et voilà que tu la compenses…”
Se moquant ouvertement de la jeune fille, le vicieux serpent ne cherche pas à briser les dernières traces de volonté psychique de son adversaire. Simplement, il est plus que clair qu’en le refroidissant elle lui a permis de courir encore plus vite en quelque sorte. Cette malchance s’explique clairement de deux façons différentes : Dans un premier temps, elle a pensé pouvoir enchaîner celui assoiffé de liberté en omettant les capacités de son adversaire, chose explicable par son manque d'expérience, ou il s’agit là purement et simplement de l’arrogance de la jeune Eve. Mais Akaza ne va pas faire le fier longtemps, lorsqu’il est contraint de courber l’échine expulsant de ses lèvres une quantité importante de sang qui est immédiatement congelé ; il n’a pas fini sa régénération. Pourtant, il sourit encore, observant de ses iris d’or celle qui cherche encore à l'aplatir grâce à ses pouvoirs.
“Bordel… Arrête-toi là ga… gamine.”
La chaleur est une chose mais il doit perpétuellement se battre contre la Glace-Neuf et visiblement il n’est plus en mesure de pousser sa chaleur aux limites atteintes précédemment mais simplement au stade d'égalité parfaite. Reste-il… une chance ?
PNJ - Franck
PNJ
Age : 28 Date d'inscription : 20/12/2020 Nombre de messages : 89Rang : -
* Encore un peu... Encore un peu... Encore... juste... * pensa celle au regard s'éteignant chaque seconde un peu plus.
La petite demoiselle à genoux maintenait la pression. Du mieux possible, elle tentait d'offrir un chemin vers la victoire de la glace parasitaire. Hélas, Ekko avait beau serrer - avec la plus grande des volontés - ses poings croisés au-devant... rien n'y faisait. Il résistait. Akaza brûlait de plus belle ses ressources et s'opposait à la condensation de la glace. Non, pire, il l'utilisait comme ressource pour se remettre d'aplomb.
Il n'y a plus d'espoir.
Des larmes commencent à s'accumuler, aux abords des fines paupières confrontées à un sourire, un ricanement, des mots blessants... La jeune fille n'est bonne qu'à faire jeu égal, sauf qu'elle n'a plus l'endurance de gagner à ce petit jeu. Ne connaissant pas ses limites, elle a gaspillé trop de ressources. Et désormais, ces limites... elle tente de les forcer. Elle tente de forcer le verrou de son évolution, le seuil maximal actuel.
Cependant, pour cela, il faudrait se laisser submerger par cette forme exotique.
Il faudrait prendre le risque, inconsidéré, de perdre le contrôle... Ce n'est pas cette voie, qu'elle veut choisir. Mais a-t-elle justement le choix, pour gagner cette confrontation ? De toute façon, ce ne fut que face à la crainte d'une mort imminente, qu'elle parvint un jour à exploser le verrou. La seule chose qu'elle pouvait aujourd'hui espérer faire sauter, en forçant psychiquement de la sorte... restait :
Pcht !
La deuxième narine vient de tousser du sang, de laisser une rivière parallèle à la première s'installer. Bouche entrouverte, la gamine respire désormais par ce biais. Elle halète avec difficulté et maintient encore la pression. Elle tient bon, s'accroche à son dernier espoir comme un chien accroche ses crocs dans le jouet que son maître tente de lui dérober... qu'importe les distractions.
Il était occupé. Akaza était siégé et encerclé par la Glace-Neuf. Mais ça ne suffisait pas. Parce que cette glace n'était que liquide, au sein de son corps. Il y avait pourtant quelque chose à faire. Le coup du destin était que...
Ekko a oublié la suite du plan.
Ou pour faire preuve d'une plus grande précision : son état cérébral ne permettait plus à sa conscience d'accéder à l'information. Malgré tout, la pauvre gamine le sent : qu'il ne faut pas relâcher l'emprise. Elle sent qu'elle y est presque. Que c'est sa seule chance de terminer cette histoire... par le chemin en lequel elle croit.
" Ekko, pourquoi n'as-tu simplement pas laissé mon corps se décomposer sous le poids de ma propre chaleur ? " commença alors à s'interroger le cannibale, en forçant pas à pas le passage vers la fillette hagarde.
* Parce que... *
Les larmes s'écoulent. Bien sûr, elle lui en voulait. Elle lui en voulait tant, voulait lui faire payer d'avoir fait preuve d'une telle malice, d'avoir joué à ce point avec les émotions des gens. Mais... elle ne pouvait pas aller aussi loin...
" Parce que... " arriva-t-elle à murmurer, tout en laissant sa mâchoire déborder des rivières de sang s'échouant premièrement en son sein.
Il continue de s'exprimer. L'Être Parfait déverse la pluie acide de ses paroles acerbes. Néanmoins, cela n'atteint pas la gamine. Elle entend, elle traite l'information comme elle peut, elle sait surtout qu'Akaza n'a rien compris. Elle le sait et à la fois... elle se sent tout de même si misérable. Parce qu'elle aussi, ne comprend plus rien. Et ça, ce n'était pas prévu. Ce n'était pas prévu, que de devoir se battre pour faire le lien entre la conscience et la mémoire.
Tout lui semblait trouble, emberlificoté. C'était comme tenter de réfléchir, après avoir enchaîné plusieurs nuits blanches d'affilée. D'ailleurs, réfléchir devenait justement compliqué, tout comme garder une vision nette de la scène en cours, voire même d'entendre les sons y circulant. Pourtant, elle continuait de jouer l'équilibriste, sur le fil suspendu de sa conscience vacillante, en proie aux rafales de ses propres efforts... Elle continuait de serrer avec hargne le bâton, de maintenir la pression sur un Akaza fléchissant et crachant du sang parasité.
" Bordel… Arrête-toi là ga… gamine. "
Non. Non, pas question. Qu'importe que ses oreilles sifflent, qu'elles crachent aussi bien du sang... que les muscles de son corps entier accumulent les crampes. De toute façon, elle ne sentait même plus cette douleur. Non, à la place... elle ressentait, plutôt, une certaine douceur, l'ensevelissant peu à peu. Elle cumulait les micro-blackout. Son cerveau s'endommageait, surchauffait... la barre vibre dans le rouge-marron et le cadran se fissure, se craquelle.
Mais la puissance psychokinétique n'augmente pas. Elle est déjà pied au plancher, en 6ème... et le moteur enfume l'habitacle. Pourquoi ? Pourquoi aller si loin, pour une conviction à moitié oubliée ?
" Parce que, je ne veux pas te tuer... Je veux... rester humaine... et te faire aussi comprendre, que c'est en te comportant comme un monstre... comme aujourd'hui... que tu perdras un jour ta liberté. Parce que... Parce que... ce n'est pas en brisant ce qui t’entoure... que tu répareras, le coeur que ton père t'a un jour brisé. Ca suffit... Le mal est fait... arrête de faire semblant, de faire l'autruche... et offre-toi, une dernière chance, de vivre en harmonie... Lúka. " articula-t-elle misérablement, à deux doigts de chuter dans le vide.
L'on dit souvent que se forcer à tuer quelqu'un peut être compliqué. Et qu'en est-il de vouloir arrêter un monstre en s'interdisant de le tuer ?
C'est trop dur.
Au moins, elle a essayé. Elle a envoyé ses mots... même si elle s'est perdue en chemin. Était-ce précisément ce qu'elle voulait dire à Akaza ? Est-ce ce qu'il fallait lui dire, pour qu'il se reprenne en main ? De toute façon, il finirait certainement libéré un jour, même avec une cryogénisation à la Glace-Neuf. Il ne verrait même pas le temps passer, il n'aurait pas le temps d'y penser. Néanmoins, il lui faudrait sans doute du temps, pour réfléchir sur ces paroles. Peut-être lui faudrait-il d'autres échecs (et combien d'autres victimes ?). Il lui faudrait éventuellement au moins cet échec, pour lui prouver qu'on peut menacer sa liberté, que ce ne sont pas des paroles en l'air. Et puis... la raison d'une telle situation, à s'empresser de finir ça vite :
Il fallait revenir à temps au QG.
C'est ça. Alors, ce n'était pas terminé. Alors, elle doit gagner. Ekko doit se dépasser, elle doit honorer ses mots par des actes ! Elle d-
* N-non... Je... *
Trop tard. La brave petite semble avoir cassé quelque chose dans le moteur ? Il broute en tout cas. Un manque de carburant ? Le réservoir est en pente. Tout comme le visage de la gamine, dont les yeux perdent de leur couleur. Les dernières bribes perceptibles d'aura se dissipent complètement, au point de pouvoir la considérer morte. La pression... ne se relâche pas ?
Plouf !
Plongé dans l'inconscience, il fait noir... mais blanc, lorsque l'enfant rouvre à peine les yeux. Il fait doux. Si doux... Quelque chose épouse son corps entier. C'est agréable. C'est, un courant ? La sensation d'être dans une combinaison d'eau chaude, de flotter dans un jacuzzi... La demoiselle aux yeux bleus voudrait rester ici pour l'éternité, bien que sans précisément savoir pourquoi. Elle se sent simplement... si apaisée. Une telle sensation de félicité ne peut signifier qu'une seule et unique chose.
* Je... meurs ?... *
Non. C'est quelque chose... de bien plus beau.
Ses cheveux ondulent dans l'air ambiant, tout comme sa robe. Un flux invisible de bulles entremêlées la parcourt subitement, mais Akaza peut surtout l'observer relever le regard. Ces yeux semblent quelque peu endormis, à la frontière du rêve et de la réalité. Ekko n'est pas vraiment consciente. Ou du moins... ce n'est plus sa conscience, qui guide ses actes.
Un éclat de lumière, bref, s'empare de ses iris. Ce corps frêle sait quoi faire : appliquer immédiatement la fameuse information perdue.
Sans plus attendre, l'un des poings croisés tourne sa paume prisonnière en direction du ciel... dépliant le majeur et l'index. Quelque chose d'étrange se produit ! Est-ce... que... Il gagne son bras de fer ?! La folle ! La glace tout autour fondait, devenait gaz d'eau simple. Le cannibale était complètement libre de ses mouvements, il peut bouger sans contrainte ! Il a gagné, il bat facilement la Glace-Neuf !
Pourtant, bien vite, son corps commença à produire moins de chaleur. Même face à sa volonté... C'était à n'y rien comprendre, rien ne le refroidissait ! Quelque chose... ralentissait l'information propagée au corps, la freinait ? À la fois, il pouvait le remarquer : les images lui parvenant s'accéléraient. La vapeur montait plus vite au ciel, les cheveux et la robe d'Ekko ondulaient plus rapidement dans l'espace. Les nuages défilaient également avec plus de célérité.
Cette perception inquiétante amplifia exponentiellement sa tendance, avec la température tombant en chute libre chez le rouquin. Et ce dernier put enfin la sentir : cette sensation glaçante, dans son crâne... Cette saloperie de Glace-Neuf, avait infecté son cerveau et le congelait de l'intérieur... Comment ?! Oh, visionner la gerbe de sang congelé devrait donner un sérieux indice. Tout ceci n'expliquait cependant pas pourquoi, subitement, cette môme parvenait à forcer la congélation de cette zone en particulier ! Et bien... peut-être justement car la psychiste dispersait auparavant son influence sur une zone bien plus large ? Cela dans le but premier de submerger, d'occuper, d'atteindre la faille d'une veine par laquelle s’engouffrer. Vous savez ce qu'on dit...
Qui poursuit 2 lièvres n'en attrape aucun.
Et le temps de comprendre ce qu'il se passait, il était déjà trop tard. L'information courant en Akaza représentait une formidable métaphore du Paradoxe d'Achille et de la tortue : de plus en plus proche de se transmettre, à ce corps enfin complètement régénéré et redevenu capable d'utiliser la Suprématie... hélas, vouée à finir immobilisée sur sa lancée, tout comme les vaisseaux sanguins le sont désormais et bientôt l'ensemble du corps.
Sur quelle cible pourrait bien avoir la chance de se poser le regard du cannibale, avant le flash noir de la cryogénisation cérébrale ? Possiblement sur cette fillette à la chevelure d'Ange, dont la peau se régénérait déjà - quoique lentement et partiellement.
Celle-là même qui affichait désormais un doux sourire apaisé, tout en laissant ses perles priver le monde de leur éclat sous ces lourdes paupières... Personne n'était mort. Pas même Williams ou Narumi. Elle était rassurée. Suivre cette voie aura été un véritable enfer, qui ne la laissera pas indemne au réveil. Aussi bien physiquement que mentalement, elle restera probablement marquée à vie.
" J'ai... "
Mais dans l'instant, laissant peu à peu son être s'effondrer dans un coma incertain, l'Eve d'une race nouvelle était assurée d'avoir au moins :
" tenu parole... "
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