Another happy landing [PV: Marcos ; Soya]

Réveil en temps réel. Vision trop brouillée pour voir ce qui se passe. L’alcool est toujours dans la tête. Parfait. Marcos savait pas s’il avait juste eu un léger instant de blackout où si le vaisseau s’était crashé à toute allure. Dans tous les cas, il se mit tout simplement à se relever, un acte qui lui demanda trois essais. Il entendait la voix de Gears. Donc, Gears était vivant.

”TA GUEUUUUUUUUUUULE…”

Mal de chien dans la tête là. Devenant petit à petit apte à comprendre ce qui faisait ou ne faisait pas partie du vaisseau, il trouva enfin un moyen de sortir de cet immense sarcophage de réacteurs et de bouteilles vides qui roulaient par terre.

Sortant du véhicule volant, il fut ébloui par la puissance de la lumière qui s’écrasa sur ses yeux, manquant de l’aveugler par sa pure luminescence. Argh, que le soleil était, euh, ensoleillé ? Sa mère la pute, il n’avait aucun idée de là où il se trouvait. Ah, si, il savait qu’il était entouré de gens. Et vraisemblablement, vu la taille des gratte-ciels qui l’entouraient, il était effectivement parvenu à se retrouver sur Dösatz. Ce qui témoignait de la capacité de Gears à faire usage de son sens de l’orientation en plein milieu du vide spatial… ou alors de l’impressionante indépendance d’une IA ou d’un pilote automatique à qui il aurait laissé les rênes. Parlant de Gears, il lui passa devant. L'alcool lui fit dire un truc sans grand sens, qui le fit rire tout seul.

”Gears ? Qu'est-ce qui va pas, p'tit gars ? T'as craché ton vaisseau !”

Il se frappa alors le torse pour se forcer à roter, ou à tousser, ou au moins à dégager quelque chose qui lui entravait la gorge.

”HeyyyyyYYYYYYYYYYYYY ?!!”

Il s’était mis à gueuler afin d’obtenir le plus d’attention possible. Il était rarement venu sur Dösatz, un peu à l’époque de ses tentatives de faire du mercenariat, mais à l’heure actuelle, il était plus comparable à un clochard colérique attendant avec grand bonheur la possible arrivée de la fin du monde. Grimpant le vaisseau de son compatriote nouvellement trouvé, il écarta, une fois arrivé, ses quatre bras comme un présentateur faisant son entrée.

”NOUS SOMMES À LA RECHERCHE DE GUERRIERS QUI EN ONT MARRE !! NOUS SOMMES À LA RECHERCHE DE CINGLES QUI AIMENT SE BATTRE !! NOUS SOMMES À LA RECHERCHE DE MERCENAIRES QUI VEULENT NOUS ACCOMPAGNER DANS NOTRE CROISADE !!!”

Il se frappa le torse pour se remettre de l’énergie par percussion, comme on le ferait pour réparer un ordinateur défectueux, il secoua alors la tête.

”MOI, C’EST MARCOS SMITH !! J’AI CASSÉ LA GUEULE A GAROU, J’AI BALANCÉ LE CHÂTEAU DE LA TERRE DANS L’ESPACE, J’AI EXPLOSÉ LE RIVAL D’AUROS !! J’AI BESOIN DE POTOS POUR PARTIR DÉMONTER ENCORE PLUS DE GENS. ON A DE LA THUNE ET DE L’ALCOOL À OFFRIR À QUI VEUT !! ALORS !! QUI VEUT ?!!”

Marcos devrait se suicider.

Tu devrais te suicider.


Marcos existait peut-être un peu trop à son goût. En effet, son train de pensées était absolument, complètement, définitivement, PUREMENT, enculé. Oh, say, can you drink…. et autre. Idée cas. Les dégâts qu’il subissait à chaque secondes étaient comparables à la chute des météorites tuant les dinosaures. Son cerveau étant un concentré de dinosaures tellement puissant qu’il pouvait probablement faire fonctionner des usines énergétiques aux conséquences désastreuses pour le développement durable. Est-ce que Marcos était encore bourré ? Définitivement. Sa réflection était si lamentable que [strike]l’auteur lui-même était complètement détruit en narrant tout ça|[strike] il ne pensa même pas à faire preuve d’une maigre once de tact quand il entendit un bruit plus qu’amusant : le bruit d’une nana qui cherchait à avoir de l’autorité. Alors ça, il était prêt à en rigoler, mais une voix dans sa tête lui disait : “ah ah Marcos ne soit pas misogyne nooooooon tu es trop sexy ah ah” - ce à quoi il n’avait aucune réponse, parce qu’il savait qu’il n’était pas sexy du tout, une lamentable mite-hibou anthropomorphe aussi dégueulasse qu’elle était, mais aussi parce que ça faisait parfois du bien d’être content de soi, de ses accomplissements et du peu qu’il avait accompli sans travailler, ce que la nature et les mutations lui avaient offert.


Hurla-t-il dans la direction générale du bruit qui avait interrompu sa tentative de tentative de tentative de dialogue. Alors que l’un de ses yeux entrouverts tenta de s’ouvrir complètement, ce fut sa gorge qui tenta de renacler l’entièreté de tout ce qui s’était trouvé en travers. Beaucoup de regrets et aussi beaucoup d’éthanols, pas indissociables l’un de l’autre, surtout après un crash en plein air. Marcos était debout sur le toit du vaisseau, et il se mit à tituber comme un pingouin constipé quand on se mit à dire qu’on était une mercenaire. Ayant suffisamment profité de la magie de la bière à cinq virgule genre euh… deux ? C’était ça ? Deux pourcent ? La binasse avait assez fortement frappé, plus que Kailan, plus que Scalio, plus que Naya, clairement plus que Ben. Il était à mi-temps entre décider de donner des coups de tête face à tout ce qui était devant lui jusqu’à ce qu’il soit enfin assommer et sauver le monde de sa propre dévastation nihiliste et antipathique.


eut-il comme réponse quand la dite femelle se mentionna comme mercenaire – avec un e à la fin… Une seconde ! Il y avait déjà un e à la fin de mercenaire ! L’écriture inclusive avait encore frappé !... Ferme ta gueule, Marcos, t’es pas drôle ! T’es pas drôle ! Mais qu’est-ce qui te motive dans la vie ! Qu’est-ce qui te donne envie de continuer !! Rien ! Rien ! RIEN !! TU L’AS TA REPONSE ! VOIX DANS LA TÊTE DE MERDE !! JE VAIS T'ÉCRASER COMME SI T'ÉTAIS UNE PETITE FILLE !! JE HAIS LES… Non… Je me mens à moi-même. RAAAH !!


Merde ! Marcos plissa des yeux ! La nana avait en effet des énormes teuteus ! Merde ! Elle avait des boules de gras ! Mais quel était l’intérêt de cacher les péctorals du parfait corps masculin sous ce genre de saloperies ! À quoi ça servait ? L’adoration du corps féminin se trouvait-il dans l’afformation du manque de pénis ?! Marcos se sentait foncièrement menacé. Il ne voulait absolument pas toucher à ça, quand bien même il savait qu’au moins quatre vingt dix pourcent de la gente masculine était si désespérée qu’elle se laisserait tomber à genou pour ne serait-ce que lécher les crachats de ce genre de dinde. Mais Marcos, amateur de coqs, n’avait aucun respect pour les poulettes… Ah ah ?  Coqs ? Il se faisait rire tout seul.


L’un de ses cils se désactiva alors complètement et se mit à se fermer entièrement contre son oeil, nécessitant l’aide de l’index du Mothman pour le maintenir ouvert. Oui, Marcos maintenait manuellement son œil ouvert. Peak perfriomance. AZIEHaizheaizeha.

Awé.

Bon, dans quoi Gears s'étaient encore fourré? Que sa tête lui faisait maaaal!! A croire que les emmerdes le suivaient à la trace!

...

Bon, effectivement, cette fois-ci c'était débattable, il était peut-être un peu responsable de sa situation. Piloter un vaisseau à vitesse maximal en état d'ébriété? Ce n'était pas le move le plus malin, il fallait le confirmer. En tous les cas, ça lui rajoutait toujours un délit sur son bigot de "j'emmerde la patrouille galactique". Certes, c'était toujours moins imposant que "Je fais assassiné 2 agents qui m'ont prit en filature" mais tout de même. Et puis si on y repense, il n'a pas vraaaaiment ordonner leur mort. Il a juste dit à la tueuse à gages "Je peux plus qu'ils me suivent, tu te débrouilles." Bon, confier la tâche à une assassin laissait deviner ses méthodes, mais officiellement, est-ce que ça comptait?

Erik s'en tapait un peu en fait, là tout de suite, il essayait surtout de dessouler. Il allait avoir du boulot pour refaire décoller ce coucou, ça allait lui couter du temps et des ressources alors qu'il aurait pu se poser calmement sans dégâts... Quelle connerie... Ha! Bonne nouvelle! Marcos était vivant, bien, il allait pouvoir porter du matos, ça lui faciliterait les choses au moins.

Encore dans la redescente de son trip alcoolique, l'ingénieur ne comprenait pas la moitié de ce que beuglait son partenaire aux 4 bras. Ce qu'il entendit en revanche, c'était la voix de... Bah de qui? C'était qui ça encore? Houlah, une gonz', et elle avait l'air d'être deux fois plus déchirer que les crétins qui venaient de se crasher au milieu d'un parc public.


-Yo Marcu- Marcos hé! C'est qui ça? Tenta-t-il en se tenant la tête. Ouah, prononcer des mots c'était pas simple, mais aller fallait garder le focus. A peine sûr qu'on l'ai entendu, ce que Gears captait en revanche, c'était une réclamation. Perdue au milieu des mots assemblés au hasard par le mothman dérangé, elle lui intimait de fournir de l'alcool supplémentaire.

-Attends Marcos... Je suis pas sûr que ça soit trè- Oh et pis merde si t'insistes.

Non non, il avait pas insisté plus que ça, en fait il n'avait rien ajouté.

-C'est u- C'est une bibine pour madame hé? Bon bah, tiens attrape.

Ce n'est que lorsque le breuvage quitta sa paume que l'ingénieur réalisa ce qui venait de faire. Il avait agit par réflexe, comme si il ne s'agissait que d'un petit outil ou d'un boitier vide. A quoi pensait-il au juste? Il venait de jeter à bout de bras la bouteille de bière, laquelle vint exploser en milles morceaux sur le crâne de la nouvelle venue, projetant non seulement du verre mais aussi son contenu en plein sur le visage de la brune à la démarche titubante.

Oups.

Marcos cligna plusieurs fois des yeux. Le fait qu’il dut le faire lui donna envie de rire. Il renâcla un instant, avant de se rappeler qu’il pourrait possiblement utiliser sa force améliorée pour s’arracher sa propre tête et arrêter d’être un problème pour tous les gens qu’il avait rencontré jusqu’à présent. Puis il eut envie de sortir des écouteurs pour headbang sur du HEALTH, puis il se rappela qu’il avait pas d’écouteurs, et il se demanda si la vie avait encore du sens. Tout cela se déroula sans cesse alors que son visage sale et hirsute fit une démonstration de ses expressions faciales passant de la dépression à la béatitude jusqu’à ce qu’enfin résonne dans sa tête le mot magique pour enlever toute émotion qui le maltraiterait et annihilerait tout malheur dans sa tête. Et quand ce registre entra dans sa tête, il posa ses doigts hideux sur ses yeux alors qu’un sourire reprenait place sur son visage.

”Hin… hin, hin hin hin hin hin… hin… ‘Boules’... tssééééhéhéhéhéhéhéhéhéhéh….”

Il manqua de se casser la gueule alors qu’il se recroquevillait sur lui-même tandis que son hilarité commençait à prendre le contrôle total de sa personne. Le rictus ignoble de Dionysos prenant place sur ses traits mi-mite mi-hibou. Il entendit vaguement Gears l’appelait, et manqua de s’esclaffer à nouveau quand il se rendit compte à quel point le petit astronaute était tout petit… comme… comme… un ඞ… Il pointa alors son nouveau compatriote d’infortune, la lumière de son esprit déflagrant en une supernova, l’entièreté de sa brillance passant à la vitesse hyperespace alors qu’il pointa cette nouvelle putain de connasse et, s’adressant au amogus violet, fit résonner sa réponse à sa question.

”Regarde, Gears, c’est une femme, tout comme toi !...”

Il fit alors pris de court à nouveau par un rire total alors que ses poumons se vidèrent tellement d’air qu’il ne pouvait plus émettre de sons, un rire semblant avant tout être un essoufflement suivi d’une quinte de tentatives d’inspirer à nouveau, alors qu’il se pencha à nouveau pour poser ses larges mains yaoi déchargées sur ses genoux si grotesques que Dieu lui-même se remerciait d’avoir offert à Marcos la volonté d’utiliser un pantalon. Se tenant donc toujours sur son bout de vaisseau - ou peut-être pas, il savait pas exactement où il pouvait déterminer sa position géographique - il continuait de s'essouffler avec si peu de voyelles dans sa moquerie qu’il n’y avait pas besoin de le décrire dans une boîte de dialogue. Gears eut alors un moment de maturité : fallait-il effectivement donner plus d’alcool à cette clochardette ? Puis il envoya la bouteille quand même. Et elle s’écrasa sur la tête de la madame.


”OUUUUUUOOOOGH OH AGH AGH AGH AGH AGH AGH !! UOOOOOOOH AH AH AH AH OH OH OH OHHHHHHH !!...”

Pointant à nouveau son doigt sur la dinde de la farce, avant de redescendre sa main vers ses hanches tandis que son index et pouce opposés vinrent nettoyer ses yeux des larmes qui commençaient à s’y entasser comme oiseaux morts. Néanmoins, sa schadenfreude ne pouvait s’empêcher de continuer à sortir, tant et si bien qu’il ne put pas s’écarter du chemin du projectile qui s’écrasa sur son visage à lui. Parfait ! Il eut mal…

”Woman moment…”

Grogna-t-il quand il la vit par terre, voyant une goutte de sang glisser dans ses yeux en plus de la malicieuse bière. C’est alors qu’il réfléchit un instant à sa déclinaison d’actions possibles. Comme un arbre de dialogues, il voyait ses options apparaître devant ses yeux, la majorité étant “rire” ou “frapper la femme”. Néanmoins, c’était la seule meuf qui venait de réagir à leur truc. Elle voulait se fight, mais elle voulait pas se fight, mais elle voulait se la donner… Ce qui amenait à la possibilité ou bien qu’elle voulait se battre, ou alors qu’elle voulait boire, ou alors qu’elle voulait ken. Heureusement, Marcos était PD, ce qui voulait dire qu’il n’avait pas à devoir gérer une demoiselle en détresse. Et Gears était trop petit pour atteindre le 6’0 habituellement désiré par la gente féminine. Il pouvait donc écarter cette possibilité… Mais c’est là qu’il comprit. Elle s’était prise une bière dans la gueule, puis l’avait envoyée dans Marcos. Du trio, seul Gears ne s’était pas pris de bière dans la gueule. Le cortex antérieurement évolué par toute son humanité depuis les réptiles qui firent Adam prirent le dessus.

Il prit une bouteille et l’écrasa sur l’arrière du casque de Gears. Parce qu’il était ni mutant ni femme aux cheveux débiles de singe de l’espace, il ne pouvait pas se prendre l’impact de la bouteille sans protection.

”Gears ! Elle est des nôtres ! Elle a pris sa bouteille sur la gueule comme les autres !”

L’insecte géant commença alors à se rapprocher de la grosse salope avec les bras écartés, avant de l’aggriper alors qu’elle se relevait pour lui faire un gros câlin, capable de lui remettre ses vertèbres en place, un câlin qu’il cessa en se rendant compte qu’elle avait malheureusement des boules de gras inutiles et cringes sur son torse, ce à quoi il la laissa retomber sans prendre le temps de la rattrapper ou de l’accompagner. Il cligna lentement des yeux, avant de relever sa main avec deux doigts dressés et de s’adresser à la demoiselle comme un participant de l’UFC en train de taunt son ennemi, penché sur le côté pour lui parler.

”Femelle ! Donne-nous ton nom ! Et le bar où tu veux boire !!”

Il se disait qu’il était en train de gérer son dialogue avec perfection. Hin... hin hin hin... "Boules", putain. Pourquoi c'était aussi drôle ! Il se fenda de rire à nouveau.

Et puis, il eut un rush d'adrénaline ! Et prit Gears sur son dos, avant de s'envoler.