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 Histoire des Éons. [Lore (4/4)]

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PNJ - Franck
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MessageSujet: Histoire des Éons. [Lore (4/4)]   Histoire des Éons. [Lore (4/4)] ClockVen 17 Nov 2023 - 18:09


Histoire des Éons. [Lore (4/4)] Eurq

" ... M-maman ?... "


Savoir : ... Et maintenant ?... Que dire ?... Peut-être qu'en de tels instants, il n'y avait juste rien à dire. Observer les tristes pensées s'enchaînant, cela fait partie de mon quotidien... depuis déjà bien longtemps. Je m'y suis habituée, je ne verse plus de larmes. J'ai appris à prendre de la distance, à me détacher émotionnellement. Pourtant, je ne peux le nier... il subsiste toujours une part de moi qui ne demande qu'à faire preuve d'honnêteté, mais je dois me montrer forte. Depuis ce jour, où Sophía disparut... j'ai su que je n'avais pas le choix. C'était mon destin, si je ne voulais pas crouler sous la peine du monde à venir.

Lois : Perdre sa dulcinée représente une terrible épreuve. Toutefois, encore plus déchirant est-ce... de voir ses propres enfants la pleurer devant son mausolée. Mais d'entre eux... c'est bien Ēl, qui en souffrait le plus. Forcément. À passer tout son temps à ses côtés, la séparation causait un vide immense.

Jugement : L'Éon de la Créativité semblait avoir suivi le chemin de Sophía... D'après Ōkami, ce fut une dernière volonté, suivie consciemment ou non. Il aurait été plus simple de ne pas permettre à l'humanité de renaître de ses cendres... néanmoins, notre mère croyait toujours en une issue plus souhaitable. Elle s'était sacrifiée, pour mettre en place cette solution. Pouvions-nous oser lui laisser le bénéfice du doute ? Au moins en hommage à une si radicale initiative... en espoir que celle-ci ne soit pas vaine.


" Pourquoi ?... Pourquoi toi, maman ?...  "


Exception : Une vraie pleurnicharde ! Oh ouais, je sais, c'est déplacé. Mais ce qui est fait, est fait, par définition. Bien que si le Chronos avait déjà existé à l'époque, pleurer n'aurait pas eu plus de sens. Ce que je veux dire, c'est que se focus sur le passé n'arrange rien. Et je sais très bien ce qu'on serait tenté de me sortir. Oui, on me dirait qu'il faut du temps pour un deuil, blabla... Combien ? Quelques mois ? Quelques années, tout au plus ?

Savoir : Des décennies, des siècles, des millénaires... Qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige... la voici avachie contre la demeure funéraire, cette expression déchirante collée à son visage beige... La souffrance ne voulait partir, ne voulait faiblir.

Lois : Pendant des dizaines, des centaines de milliers d'années... ne pouvant consoler ma fille, au moins je faisais de mon mieux pour que se préserve l'ordre de ce nouveau monde. Les réelles menaces se faisaient rares, mais l'idée de finir dévoré au moindre relâchement avait de quoi causer de l'anxiété. Par chance, je pouvais compter sur l'omniscience d'Ōkami pour m'assister et prévenir des dangers.

Savoir : Je ne pouvais pas le laisser tout assumer seul. Ēl, passe encore... moi, j'étais en capacité de soutenir. Y compris sur le champ de bataille. Mh ? Oui, je pouvais aussi me battre. Ce n'est pas car je fais peu usage de ma puissance dans le présent, qu'elle ne fut pas décisive par le passé. Elle se voulait néanmoins réservée à un usage des plus particuliers. Comme gérer les nouvelles incarnations de cet Éon destructeur... comme les crises de...


" Hhhg, KrrraAh !... BeaEeEr ! "


Jugement : Et moi, en retrait, je surveillais l'horreur de ce tableau... Était-ce réellement ce que tu voulais, Sophía ? Ce dernier espoir valait-il réellement de laisser ta fille fleurir ta tombe, alors que cette douleur sans fin charcutait également Òrìṣà ? J'aurais aimé ne faire de ces paroles qu'une simple image. Hélas, le Lapin ressentait avec tellement d'intensité la peine immense d'Ēl, qu'il en arrivait même à constamment et sauvagement s'éventer avec ses griffes pour la supporter.

Volonté : Je n'en avais pas conscience. Je suppose qu'on évita de m'en faire part, histoire de me préserver d'une culpabilité qu'il m'était de toute façon impossible à gérer... Même après un million d'années, je restais figée, le regard délavé et épuisé. Pourtant, je réalisais bien que rester dans la passivité n'allait pas les aider. Que voulez-vous, on ne changeait pas si facilement les mauvaises habitudes. J'avais passé sa vie sur ses genoux, je passais désormais sa mort sur sa tombe.

Savoir : Cela ne pouvait pas éternellement durer. Et si plus tenace que de la glue, ma soeur m'était certes impossible à secouer... nos liens n'étaient cependant pas à sous-estimer.

Jugement : Lorsque la même scène s'offre à nous trop longtemps, on en perd facilement la notion du temps. Bien évidemment, cela ne me concerne pas réellement. Cependant, c'est bien dans ces instants... qu'un changement, aussi infime qu'il soit, peut se remarquer voire tout bouleverser.


" GnNnh ! KyeEEerh, Krr- uh ?... "


Volonté : Je ne sais toujours pas comment... mais tel un murmure dans mon esprit, une pensée volatile m'a fait ce jour bouger. Insignifiante, misérable... cette étincelle, perdue dans la forêt trempée... a pourtant commencé à produire de la fumée. Avant même que je ne puisse le réaliser... en ces circonstances improbables, un feu s'est allumé. La tristesse laissa place à la colère, la colère m'offrait de la hargne, la hargne m'a offert cet éclair d'énergie dont j'avais cruellement besoin pour me relever. Puis, pour réaliser une vérité. Oui... Týr, Ōkami, Saṃsāra, Òrìṣà, ma famille...

Spoiler:

Savoir : Alors que je partageais à Týr mes inquiétudes sur l'avenir, la mélodie de ces pas assurés foulèrent la terre calcinée... Nous déviâmes alors le regard en direction de l'improbable.

Lois : Face à moi trônait dans l'air ambiant un visage familier, mais pourvu d'une détermination qui sur lui avait tout de singulier.

Savoir : Mon premier réflexe ? Un plissement des paupières, un air malicieux. Tranche de l'index replié sur la lèvre, j'observais que ma soeur en avait terminé de se défiler... qu'elle s'était bien réveillée. Ce regard voulait tout dire. Sans aucun doute, Ēl voulait rejoindre la mêlée. Non... Plus que ça. Elle voulait acquérir la force de tout assumer seule. Pour nous protéger ? Pour nous en épargner la peine ? Aux alentours, l'on pouvait en tout cas sentir l'air vibrer et s'électrifier devant sa volonté. Et bien et bien... Les temps avaient décidément fort changés. Ici véritablement la première fois, que cette petite paresseuse nous forçait à jouer.

Volonté : La provocation fut toujours son fort. Cette fois encore, le Renard s'avançait avec pour ambition claire de l'emporter. L'une face à l'autre, je comptais bien lui montrer qu'elle n'affrontait plus la même personne. Nous n'étions plus de jeunes esprits, jouant à s'attraper... mais en arborant cette démarche tranquille et ce petit air moqueur, il semblait évident qu'Ōkami exigeait que je lui prouve le contraire. Très bien... L'atmosphère crépita autour de ma main, jusqu'à ce que cet éclair ne prenne la forme d'une lance et que je m'élançai avec hardeur !

Savoir : Et j'esquivai le premier coup sans la moindre difficulté. D'un simple recul du torse, d'une légère pression de ma sandale sur la terre ferme, tour à tour je ridiculisais toute initiative en me payant le luxe de ne même pas me servir de mes mains pour dévier les offensives. Petits pas de côté, saut sur la lame de ma partenaire d'échauffement lors d'une énième tentative ratée, j'en baillais même. Oh mais il en faudrait plus, pour la décourager.

Volonté : J'échouai lamentablement... Ca n'avait rien d'étonnant. Contrairement à moi, Ōkami avait de l'expérience. Oui, une expérience immense et profitant également du savoir du monde. Comparé au professeur idéal qu'elle était, je ne représentais alors tout au mieux qu'un bambin sachant à peine tenir une arme entre ses mains.

Lois : Chaque jour suivant celui-ci, mes filles aînées se livrèrent d'intenses joutes techniques que je guettais avec une certaine amertume. Impliquer Ōkami dans cette histoire me gênait déjà terriblement, en tant que père et gardien du monde. Malgré tout, cette fureur dans les yeux d'Ēl... quelque part et au vu des événements, la freiner n'avait rien de souhaitable. De toute façon, la volonté de protéger n'avait rien de simple à réprimer. Son coeur la guidait, son amour pour préserver les membres restants de cette famille lui étant chère. Elle n'aurait pu trouver force plus grande pour la mouvoir, après la perte de Sophía.

Exception : Je la trouve pas beaucoup plus maline qu'avant, mais au moins son rôle sur l'échiquier ne saurait maintenant se contester. Prenez garde au Taureau qui décide de gravir la montagne, car nulle tempête ni avalanche ne saurait venir à bout de sa détermination.


" Si vouloir est mon pouvoir... je deviendrai le pouvoir lui-même. Personne, ne me surpassera. "


Jugement : Des dizaines de millions d'années, même des centaines... Ēl méditait et s'entraînait sans relâche, c'en était admirable voire effroyable. Une telle dévotion en l'apprentissage, une telle ténacité dans la confrontation... grignotait jusqu'aux appuis, jusqu'aux bases solides, du Savoir lui-même. Cela faisait déjà un moment, qu'Ōkami avait cessé de la sous-estimer...

Savoir : Ne jouez jamais, jamais, avec les nerfs du Taureau... À moins que vous ne souhaitiez finir comme moi, dos au sol et sous son sabot... pointe de sa corne à quelques centimètres de la peau. Quelle stupéfiante progression...

Lois : Me délogeant de l'écorce de cet arbre en retrait, avec stupeur je fus le témoin de ce haut fait. Au bout d'une interminable éternité... elle l'avait fait. Ēl, l'avait finalement fait. Pourtant, le savoir d'Ōkami grimpait de façon exponentielle avec le développement de l'humanité... L'amoindrissement de cette gigantesque avance, peut-être était-ce dû aux interminables boucles du Chronos de ces dernières années. Mais tout de même. Cela n'enlevait rien à l'exploit d'une telle performance... la Volonté venait de grimper sur le podium des Éons.

Volonté : Ōkami n'était qu'une étape. Une longue étape à laquelle je mis fin, sans pour autant m'en réjouir... car entre les trop nombreuses perturbations d'un Éon récalcitrant ne demandant qu'à décéder encore et encore sous l'explosivité de ma lame, la route était encore longue pour nous préserver de tout danger. Haletante face à la mine hébétée de ma soeur, je visais déjà à expulser Saṃsāra de sa deuxième place. Je ne m'arrêterais pas... avant de toucher le sommet, de défaire notre créateur... de vaincre Týr.

Jugement : Reclapant un livre entre les doigts de ma main... à l'orée de cette clairière, ma fière stature se pourvut d'un regard en coin perçant les améthystes de celle se pensant en mesure de défier le Pouvoir Judiciaire. À l'échelle du jugement, ma présence n'avait certes plus de sens depuis un bon moment, sinon que d'offrir à mon père un soutien combatif qui perdait manifestement aussi en pertinence. Si juger avec sagesse devenait impossible, alors autant servir de test final pour l'émergence d'un pouvoir en mesure de remplacer ma croissance dans l'ère du temps.


" Regarde-moi, maman. Regarde bien jusqu'où ta paresseuse adorée peut aller... Car ce dur labeur, est celui de mon amour envers vous. Je te promets, que plus jamais... plus jamais je ne fléchirai. "


Exception : Elle l'a...

Savoir : D'une simple claque.

Émotion : Terrafae, shsh... Rien qu'à prononcer son nom, Ori en a des frissons !

Lois : Je ne pouvais qu'abdiquer... Lorsque même la structure de mes lois fondamentales se brise et s'écroule devant un tel déchaînement de volonté, vous savez que se tient devant vous...

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