Où sont ces fichues Dragon Ball ? !

Buu était emporté dans un voyage aux confins du cosmos qui ne l’impressionnait guère. Traverser des mondes pour y dénicher les babioles précieuses de son maître, il l’avait déjà fait pendant plusieurs centaines d’années pour le compte de Bibidi. Et tout comme lors de cette lointaine époque, il n’était intéressé que par l’apport régulier en matière grasse qui lui était promis à chaque nouvelle victoire. Et quand bien même ils ne semblaient pas en mesure de trouver la moindre boule de cristal, ils demeuraient régulièrement confrontés à divers aliens, sauvages ou hostiles, qu’il fallait éliminer. Une double récompense pour Buu qui pouvait se laisser aller à ses instincts de destruction tout en « remportant » des tartes aux fruits rouge.

Contrairement à Mal’Ganis, le djinn ne s’encombrait d’aucun détail, et certainement pas de chercher le trésor, ni même de retenir le nom des planètes sur leur trajectoire. Il se contentait généralement d’anéantir les nations qui protégeaient les prétendus trésors, qui n’étaient bien souvent pas les dragon balls tant attendues. Lorsqu’ils se rendirent sur Verdantia, planète composée de jungles épaisses, Meumeu se livra à un exercice de récolte de matière première destinée à composer de nouvelles sucreries. Etrangement, Buu se montra très volontaire pour l’aider à récolter les fameux fruits, le blé, ou tout autre ingrédient destiné à la préparation de son propre dessert. Ainsi, lorsque le magicien proposa au démon rose de lui rapporter quelques fruits, Buu transporta deux arbres entiers jusqu’à Meumeu, et ainsi de suite pour toute proposition prétendument raisonnable.

Il fallait donc dire que le pâtissier disposait donc de ressources en abondances, quand bien même cela était étrange étant donné qu’il pouvait faire apparaitre magiquement la nourriture, à la base. Mais là encore, Buu ne s’imaginait pas contredire un si fin cuisinier. Cela pouvait même avoir le potentiel d’énerver le Nathrezim qui se retrouvait parfois tout seul, Buu était plus accroché à Meumeu qu’a lui. Cette drôle d’audience rendait d’ailleurs Meumeu contemplatif, ou visiblement nostalgique, racontant ainsi ses histoires au grès de leurs aventures, sans jamais trop en dire. Les détails de la vie antérieure de ce fin gourmet étaient inconnus, seules des anecdotes amusantes en ressortaient, du moins assez drôle pour que Buu se gausse.

« Hahahah ! Moi j’aurais mangé le masque ! »

Il ne riait pas que pour plaire au bonhomme vert, il était réellement bon public et ne s’imaginait pas laisser du sucre sur son visage pendant plus de quatre secondes.

Les aventures du trio les menèrent sur un monde de glace, planète terrible ou nulle sucrerie ne poussait. Quelle tristesse, les planètes les plus intéressantes étaient évidement celles qui produisaient des fruits, source intarissable d’ingrédients pour gâteaux ! Le djinn ne gardait qu’un souvenir épars et flou de cette maudite journée, froide et sans combat. Fort heureusement, Meumeu redoubla encore d’efforts amuser le monstre, le nourrissant et l’abreuvant d’anecdotes au passage. Sans lui, il était probable que Buu ait déjà quitté le navire, con comme il était.  

Finalement, ils se rendirent sur une planète désertique, monde là encore hostile ou ils furent assaillis par de nombreuses créatures vivant sous le sol. Des sortes d’insectes gigantesques, attaquant en meute inépuisable les quelques voyageurs isolés. Pas de chance pour les terminides, leurs cibles étaient largement en mesure de leur régler leur compte. Ainsi, les cafards géants, cigales colossales et autres terreurs de jardin furent massacrées en quelques minutes, mettant fin à la colonie d’Ardoria. Sans s’en rendre compte, les serviteurs de Demigra venaient de rendre un sacré service aux planètes alentours en empêchant l'expansion d'une race d’insectes géants à la galaxie toute entière.

Ce génocide involontaire fut suivi d’un prompt repas, là encore illuminé par les histoires de Meumeu. Celle-ci était encore plus incroyable que les autres puisque le magicien expliqua avoir invoqué une montagne de cookies. Les yeux maléfiques sombres du démon vinrent s’illuminer par une envie palpable ; c’était incroyable !

« Refais-le ! Je ferais n’importe quoi pour que tu le refasses ! »

Il était très sérieux, cela constituait plusieurs jours de sucreries illimités, un véritable exploit qui donnait l’eau à la bouche.

Mais l’impatience de Buu à obtenir tout ce chocolat se mêlait à celle de Mal’Ganis, seul chercheur sérieux du groupe, qui peinait à trouver une véritable Dragon Ball. Il fallait dire que le Demigra ne s’était pas embêté à les diriger vers une cible en particulier, les laissant écumer la galaxie toute entière à la recherche du moindre indice. Et si le djinn était accoutumé à voyager sans arrêt, cela semblait moins le cas du Nathrezim qui commençait à sérieusement s’énerver.

Il fallait espérer que leur prochaine destination soit un peu plus fructueuse que les précédentes, la santé mentale de Mal’Ganis était en jeu.