Sujet: Conquêtes en direction de l'ouest Jeu 24 Oct 2024 - 11:07
Daiō demeurait muet, plongé dans un silence lourd qu’il entretenait à l’égard de quiconque l’approchait. Immuable, il écouta la rixe entre Borys, Sheeri et Roube sans broncher, ne voyant aucun intérêt à cette brouille ridicule. L’anthropomorphe n’avait pas tardé à mettre à l’épreuve le caractère de la nouvelle cheffe en lui manquant plusieurs fois de respect. Il ne la traitait pas avec le respect qui lui était dû, il cherchait à sonder ses limites. Le colosse fronça légèrement son regard, il aurait déjà décapité un tel impétueux. Inutile de perdre du temps à éduquer un être si malicieux et vil, il viendrait tôt ou tard trahir le groupe. Mais Sheeri fit preuve d’une étonnante clémence, se contentant de paroles réfléchies plutôt que d’une punition physique. Si elle se montrait si bonne avec les esclaves, comment allait-elle gérer les autres clans ? Peut-être par le biais de multiples papouilles ? Un petit câlin de réconciliation ? L’intérêt stratégique de Quouetche était indéniable, mais la fermeté d’un chef devait demeurer absolue.
De toute façon, ce n’était pas ses affaires, il observa de loin, laissant la maîtresse des lieux entamer son second discours. Elle déclara vouloir unifier tous les sentos par une grande campagne militaire précédent la conquête des étoiles. Quelle illuminée ! Elle pensait pouvoir enchainer deux événements si importants ? N’imaginait-elle pas que les autres grands chefs refuseraient de se soumettre à une autorité centrale lointaine ? Beaucoup de clans se livraient des guerres sans merci et devaient absolument conserver leur vivier de soldats pour gagner leurs batailles ; si Sheeri leur prenait ces hommes, ils seraient furieux. Mais ce n’était pas un problème, Daiō ne comptait certainement pas empêcher sa « supérieure » de faire des erreurs. Cette opération éclair allait certainement porter ses fruits, mais pendant un temps. Après quelques mois de soumission, les chefs allaient reprendre leurs guerres locales et rappeler leurs partisans, reprenant les conflits fratricides perpétuels de Banana. Pour mettre fin à un tel cycle, il faudrait s’y investir une bonne centaine d’années, le tout sans conquêtes extérieures.
Afin de donner forme à son opération militaire, Sheeri organisa des duos parmi les plus grands guerriers du clan. Elle enchaina Borys à Guave le sanguinaire, Roube à Arakuja, et lui-même à elle. C’était prévisible, elle ne comptait pas le lâcher d’une semelle, ne pas lui laisser l’opportunité de faire quoi que ce soit de son côté. Elle le condamné à vivre dans son ombre, à n’être qu’un laquait. Il fulminait intérieurement, il ne se laissait pas aller à la fatalité et préférait s’imaginer qu’un heureux événement lui permettrait de sortir de cette situation délicate. En l’occurrence, il savait qu’il ne pourrait pas la défier de sitôt, il n’était pas assez fort et devait attendre qu’un dossier difficile vienne affaiblir sa légitimité. Alors que pouvait-il faire d’autre que suivre ? Il était contraint à la petitesse, triste époque qu’il vivait.
Il se contenta donc d’échanger un hochement de tête avec Sheeri, la tension dans leurs regards respectifs était criante, privée entre eux mais persistante. L’un comme l’autre se méfiait, difficile de cacher les ressentiments.
Elle vint le rejoindre, visiblement, elle lui laissait l’initiative quant à la direction qu’ils allaient prendre. Il fut avare en parole, mais donna un avis clair.
« Occupons-nous du lit de la rivière Gôma. »
Il s’agissait d’un grand réservoir d’eau naturel alimentant le centre de la jungle continentale. Il se déversait sur une vaste ligne sur laquelle on retrouvait un grand nombre de tributs. L’accès au divin liquide était une commodité appréciée qui expliquait que des villages s’y développent à proximité immédiate. Sans un mot supplémentaire, il se mit en marche. Son pas décidé et lourd ne manquait pas d’impressionner les passants, et bien qu’il en imposait, ce n’était pas lui qui était aux commandes, mais la petite femme à ses côtés. (Clairement Vegeta et Nappa)
Il demeura silencieux le temps de la marche, bien qu’il répondît aux questions et commentaires de Sheeri quand ce fut nécessaire. Ils parvinrent à la première tribu d’importance, comptant peut être 1000 individus. Il s’agissait d’un bourg animé qui était relativement tranquille, la chance d’avoir négocié un traité d’amitié avec Mamoru à l’époque. Mais le temps de la paix était révolu, il était venu pour eux l’heure de se soumettre. Sans un mot, le titan traversa la place principale pour se rendre face à la cabane du chef sous le regard stupéfait des gardes qui ne vinrent pas l’arrêter. Seuls les protecteurs du boss local vinrent s’interposer. Deux combattants seulement, loin d’inquiéter Daiō.
Sans considération pour ces misérables, il les prit de court en attaquant directement. Il vint saisir le visage du premier à l’aide de son immense main droite pour emporter le malheureux vers son collègue. Jeté, il percuta son homologue et tombèrent tous les deux à la renverse quelques mètres en arrière. La brutalité du choc seul avait suffi à les assommer, libérant le passage. Il pénétra ensuite dans la hutte, s’y trouvait alors un le chef, un ancien qui était en poste depuis quelques années déjà, à l’époque de son père. Froid et impitoyable, il vint coincer l’homme âgé, profitant de sa stature exceptionnelle pour s’imposer dans le dialogue.
« Gaimo, nous sommes venus te soumettre. Ton clan servira nos intérêts, maintenant. »
Le concerné, affolé et prit au dépourvu ne savait quoi dire, il était dérouté et répondit dans la précipitation.
« Mais… Hein… Daiō ?! Nous avions un pacte d’amitié ! Nous étions… »
Il fut pris par le col, limitant sa capacité à bafouiller.
« Le pacte est rompu, tu es annexé. Maintenant prête allégeance ou disparait. »
Il relâcha le chef sans lui porter une quelconque considération. Ce dernier reprit lentement sa respiration, suant à grosse gouttes. Daiō fit quelques pas en arrière, se plaçant aux côtés de Sheeri. Le boss local se plaça face au fils de Mamoru en commençant à s’agenouiller.
« Moi, Ga… »
Il fut coupé net.
« Ce n’est pas moi le chef. C’est elle, Sheeri. »
Annonçât-il en laissant la concernée prendre place devant le chef. Ça lui faisait mal de l’admettre, mais il ne laissa rien transparaitre, il resta froid et dur.
« Quoi ? Vraiment ?! D’accord… »
Il débuta alors son hommage à la grande cheffe. Ce village n’était que le premier d’une longue liste, la rivière Gôma comptait des dizaines de tribus notables.
Sheeri
Sento
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Sujet: Re: Conquêtes en direction de l'ouest Mar 29 Oct 2024 - 11:58
Alors que le silence retombait, Sheeri ne quittait pas le chef Gaimo du regard, comme pour le peser, sonder sa volonté et sa loyauté. Elle savait qu’il était crucial d'obtenir la soumission complète de cet homme influent et de son village, non seulement pour sécuriser la région, mais pour asseoir une réputation redoutée de tous les clans. La sauvageonne avait remarqué les connaissances et l’ingénieux plan de son compère que d’entamer cette vaste campagne de conquête par la rivière Gôma en raison de sa position centrale et de ses ressources stratégiques, essentielles pour nourrir et rassembler une armée en expansion.
Le vieux chef, les genoux encore ancrés dans le sol poussiéreux, observait la jeune cheffe avec des yeux légèrement tremblants. Son regard alternait entre l’autochtone et l’impressionnant colosse qui se tenait à ses côtés, qui n’avait de cesse de le dominer de sa stature. Bien qu’il comprenne désormais qu’elle était celle qui détenait véritablement le pouvoir, il peinait à concevoir cette alliance d’un leader né sans pitié comme Daiō aux côtés d'une femme aussi jeune et pleine d’audace.
La meneuse observait la scène avec satisfaction tandis que Daiō, fidèle à sa nature, démontrait sa force brute sans faillir. Son talent étant presque égal à sa colère d'avoir perdu le Mak'Gora contre elle. En le voyant s'emparer des gardes de Gaimo avec une efficacité sans pitié, la maligne comprit qu’il n’avait rien perdu de sa combativité. Ce mépris qu’il nourrissait envers elle, encore discret mais présent, faisait presque partie de ce qu'elle appréciait chez lui, car il nourrissait sa volonté de le voir agir à son meilleur potentiel.
Lorsqu’il repoussa Gaimo et prononça son nom pour la laisser prendre place, Sheeri afficha un sourire confiant et carnassier. La petite sento sentait que ce village n’était qu’une première étape ; Gaimo, lui, le comprenait aussi. Sa soumission hâtive ne suffirait pas : elle avait besoin de voir dans ses yeux une véritable loyauté, ou du moins une crainte sincère.
Avançant d’un pas pour se placer juste devant le chef agenouillé, la “reine” parla avec fermeté.
« Gaimo, le temps des pactes est révolu, comme vient de te le dire Daiō. Désormais, il y a une nouvelle direction. Je suis venue non seulement pour unifier les clans, mais pour leur donner un but, quelque chose de plus grand que leurs querelles tribales. La rivière Gôma sera notre point de départ, et votre village, notre forteresse dans ce territoire. »
La responsable posa son regard sur le vieil homme, marquant une pause pour l’impact de ses paroles. Son ton devint plus ferme encore.
« Ce que je te demande aujourd'hui, ce n’est pas seulement la soumission, mais de rassembler tes guerriers, tes ressources, et de les mettre au service de ma cause. Ceux qui s’y opposent sont libres de quitter ce territoire, mais s’ils se dressent contre nous, ils seront traités comme des ennemis. Nous les traquerons pour notre bon plaisir et les tuerons comme les chiens sans honneur qu’ils sont. »
Faisant signe au manant de se relever, la maîtresse du clan lui intima ensuite :
« Maintenant montre-nous sur une carte les villages que tu connais aux alentours. Je veux tout savoir de leurs chefs et de leurs habitudes. »
Le vieillard hocha la tête sans un mot, acceptant la mission avec une satisfaction non dissimulée car quelques-uns des chefs qu’il allait désigner étaient des problèmes pour lui. Donc, les voir se faire réduire en bouilli, en esclavage ou en soumission lui plaisait d’ores et déjà.
« Voilà, nous avons fait le tour. Vous pourriez vous séparer à partir de cet endroit par exemple, et…»
Sheeri leva l’index pour interrompre l’ancien chef.
« Daiō est mon garde du corps, une extension de moi-même. Il est hors de question que je me sépare d’un atout aussi précieux durant ces conquêtes. Tous doivent savoir qu’il marche à mes côtés et que notre clan dominera la planète entière. »
Le vieux sento opina du chef sans rien ajouter. Bien entendu, la cheffe se délectait au fond d’elle de voir cet immense gorille à ses côtés devoir affirmer qu’il n’était pas à la tête du clan auprès des autres. Mais ce n’était pas que par plaisir fallacieux que la dame le gardait si proche d’elle…
Bref, Sheeri et Daiō se mirent en route immédiatement vers le village de la Griffe de Gôma, refusant l’aide des guerriers du clan de Gaimo. Ils étaient assez menaçants à eux deux, pas besoin de fioriture. La Griffe, de son vrai nom Kaede, était une femme imposante, aux muscles saillants, dotée d’une prestance intimidante. Il ne fut pas difficile de la trouver, en train de sermonner un de ses semblables.
« Kaede, soumets toi à notre clan pour servir un dessein bien plus grand que ce que ta misérable bourgade peut offrir. »
Directe et avec une gestuelle théâtrale, la petite sento semblait se moquer ouvertement de sa congénère leadeuse. La concernée lâcha le col du type qu’elle venait de reprendre et se tourna vers le duo. Le visage de Kaede exprimait une arrogance farouche, sans aucune trace de crainte. Elle semblait même curieuse, mais légèrement dédaigneuse, en observant Sheeri - parce que le grand à côté semblait plus dangereux. D’un ton hautain, elle lança :
« Tu plaisantes la naine ? Je vais t’éclater le nez, ça va te remettre les idées en place. »
La dirigeante du clan principal de la planète demeurait souriante.
« Si j’étais toi, je réfléchirais bien avant de me placer dans l’opposition. »
Kaede laissa échapper un rire tonitruant.
« Alors, montre moi ce que tu vaux que je change d’avis, tiens ! Ton chef sera content de ce spectacle. »
La dame se tourna alors vers Daiō, un sourire étincelant aux lèvres. Bien entendu qu'elle attendait de lui qu'il ploie le genou une fois encore pour prouver qu'il n'était point le maître du clan.
« Daiō est bel et bien un chef dans l’âme, mais il est destiné à de plus grandes choses que de diriger un simple clan. Il est mon subalterne, mon bras droit, car tu te tiens devant la cheffe du clan Musacia. Je vais d’ailleurs le laisser… comment tu as dit ? Ah oui, “t’éclater le nez”. Une fois ton groin à terre, tu te soumettras comme les autres à ma volonté. »
La grande musculeuse n’avait manifestement pas envisagé d’affronter un guerrier de sa carrure, mais elle n’était pas du genre à reculer. Celle-ci était outrée de savoir que c’était ce nain de jardin qui était apparemment à la tête de leur clan ! Mais vu que le colosse dans son ombre ne semblait pas la contredire, il fallait se rendre à l’évidence.
Daiō
Sento
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Sujet: Re: Conquêtes en direction de l'ouest Mer 30 Oct 2024 - 19:49
Bien qu’il ait l’apparence d’une brute, Daiō était capable de raisonner à la manière d’un stratège. « L’habit ne fait pas le moine », la culture et l’éducation privilégiée du jeune homme qu’il fut était combiné à son expérience d’homme mur. Il était un calculateur prudent. Cela pouvait paraitre paradoxal, mais il ne comptait pas chercher à nuire aux victoires de Sheeri, il misait sur l’imprévisibilité de son propre peuple, mais aussi sur les dangers extérieurs pour faire le travail à sa place. Ce n’était pas glorieux, mais faute d’évolutions quelconques, il allait devoir procéder ainsi. Il était bon d’ajouter qu’il se montrait attentiste par opportunisme, guettant une occasion de frapper décisivement. Il était conscient de ne pas pouvoir l’emporter par la force, même si cette dernière était grande. Le profil bas, il laissa la cheffe se présenter comme tel, ne manquant pas de choquer le vieux Gaimo. Elle expliqua ses objectifs de manière concise, offrant l’opportunité au vieil homme de la rejoindre dans sa croisade unificatrice. Ce dernier, résolu à collaborer comme il le fit par le passé, accepta le compromis en désignant des cibles opposées à la nouvelle autorité centrale.
Le colosse observait la scène avec un certain détachement, solidement ancré dans sa volonté d’effacement. Il nota les commentaires stratégiques décents du chef local, qui n’influencèrent en rien la décision de Sheeri de le maintenir à ses côtés. Daiō était définitivement coincé, et cette dernière appréciait le rappeler. Pendant tout ce temps et pendant encore longtemps, il allait devoir encaisser les affres de cette soumission nauséabonde.
Mais l’abnégation du gaillard fut à la hauteur de ses propres espérances, il parvenait à se contrôler, suivant Sheeri hors du village, en quête des rebelles de la griffe de Gôma. Cette bourgade ridicule était dominée par une boss costaude dénommée Kaede. Cette dernière était un mastodonte au féminin, haute de presque deux mètres et connue pour son franc parlé et sa tendance à l’indépendance de fait. Difficile d’imaginer la soumettre, elle faisait certainement partie des quelques chefs qu’il serait impossible de rallier définitivement. Mais Daiō se garda bien de faire des commentaires, se contentant d’apprécier l’échange sec opposant Sheeri à Kaede. Comme Gaimo, elle avait imaginé que Daiō était le chef de la bande, provoquant la véritable leadeuse comme s’il ne s’agissait que d’une simple roturière. Grossière erreur, cette dernière clarifia immédiatement la situation, empressant son garde du corps d’agir.
Face à une telle révélation, la maîtresse de la griffe de Gôma sursauta, ne pouvant dissimuler sa surprise. Elle était certaine que le fils de Mamuro le terrible serait un jour le grand chef ; que c’était-il passé ?! Stupéfaite, elle interrogea directement le gardien.
« Quoi ?! Elle est sérieuse ? Daiō, comment t’a fait pour te faire battre par une minus ? »
Elle agitait les bras vers la grande boss, mimant sa petite taille. Le concerné ne dit pas un mot, il prenait sur lui, mettant sa fierté de côté dans son propre intérêt.
« Ça devait être un coup de chance, genre ! Ou elle a triché, c’est pas possible ! »
Elle en riait d’étonnement ; peut être qu’il était malade ou amoureux, sinon ? Elle cessa de ricaner et se pencha un peu en avant.
« Bah alors mon grand ? Tu veux pas parler ? Eh ben alors, on va se battre. »
Elle fit quelques pas en arrière, puis s’abaissa tout en restant debout, elle prenait un solide appui au sol, ce qui la stabilisa.
« Si elle a réussi, je devrais pouvoir te finir vite fait ! »
Daiō fit signe à Sheeri de s’écarter, il prit place mais ne s’encombra pas d’une posture de combat. Son adversaire l’avait remarqué, voyant là la marque d’une arrogance proéminente. Elle le commenta d’un court rire, ne perdant pas plus de temps pour se jeter au corps à corps. Kaede referma la distance qui la séparait de son opposant en une seconde à peine, décrochant une droite explosive qui pulvérisa le visage du colosse. Il recula de deux pas, titubant en arrière. Il s’était laissé faire, augmentant artificiellement l’ampleur des dommages pour conforter son adversaire et lui faire croire à une victoire facile. L’ouverture étant faite avec brio, la Sento rebelle en profita pour enfoncer l’abdomen de son rival d’une ruade du coude.
C’est à cet instant que Daiō, profitant de la prise de confiance de sa concurrente, vint la réceptionner de ses deux mains, encaissant le coup sans difficulté. Les puissantes épaules qui portaient ses muscles étaient solides comme l’acier, même pour une gaillarde comme elle. Cette dernière en main, il lui fit payer le premier crochet qu’il avait accepté d’encaisser en l’explosant d’un puissant coup de tête. Elle laissa échapper un cri de douleur, qui fut suivi de plusieurs autres. Le fils de Mamuro enfonça son genou contre l’estomac de la combattante railleuse, enchainant une droite en plein visage, puis il vint saisir l’un de ses bras pour l’abattre au sol. A terre, elle fut alors balayée d’un grand coup de bottes l’envoyant valser sur quelques mètres.
Elle virevolta un peu, mais se remit rapidement, elle était indéniablement solide. Sa respiration était alourdie et son visage couvert de sang, mais sa combattivité crevait les yeux. Bien qu’il ne laissât rien transparaitre, il fut relativement surpris qu’elle lui résiste autant. Un sourire arrogant et fou de dessina sur le visage de la rebelle, elle en voulait encore.
« Bah voilà un vrai mec ! T’as cru que tu pouvais me ménager ?! »
Elle rigola de nouveau, puis se rua vers lui avant de bondir dans les airs pour tenter une attaque descendante. Daiō arma un crochet puissant, assez pour la balayer si elle osait faire un assaut si bêtement frontal. Mais il n’en fut rien, la lutteuse avait en fait profité de sa position haute pour joindre ses mains et tirer une vague déferlante rougeâtre. Il n’avait pas le temps de l’esquiver, alors, il le dévia à la force de ses mains, réceptionnant l’énergie de la technique pour l’envoyer vers le ciel. Il s’agissait d’une démonstration de force très impressionnante ! Mais ce n’était pas assez pour Kaede qui vint lui atterrir dessus. Elle s’était installée à califourchon, les jambes atour de son cou de son adversaire. Elle profita de cet avantage pour lui infliger plusieurs droites au visage duquel il ne put se dérober.
« HAHAHA ! On fait moins le malin ! »
S’écriât-elle alors qu’elle frappait.
Le concerné demeura vif, il canalisa son ki dans ses yeux, tirant un laser de puis ses globes oculaires qui transpercèrent l’épaule gauche de la cheffe locale. Déstabilisée, elle fut alors attrapée par les jambes, Daiō parvenant à la décrocher à l’aide de sa force bestiale. Prise de court, elle fut envoyée une nouvelle fois au tapis. Le combattant géant se jeta sur elle, abattant son coude contre son faciès déjà endolori. Il l’enchaina plusieurs fois au visage jusqu’à ce qu’elle cesse de riposter sérieusement. Trop fatiguée et acculée, elle n’était plus en état de suivre.
Il se redressa, lui aussi était couvert de sang.
« Voilà. Elle devrait s’en tirer. »
Déclarât-il sobrement, la respiration lourde. Kaede était vivante, elle n’avait rien de grave. Il fallait dire qu’elle s’était remarquablement bien battue. Mais est-ce qu’un élément comme elle avait vraiment de la valeur, imprévisible comme elle était ?
Sheeri
Sento
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Sujet: Re: Conquêtes en direction de l'ouest Lun 4 Nov 2024 - 18:13
La sauvageonne observa la fin du combat entre Daio et Kaede avec une expression moqueuse sur les lèvres. La dirigeante ne pouvait nier la force brutale et l’endurance de Kaede, mais cette impétuosité et cette soif incontrôlée de domination constituaient un obstacle évident à ses ambitions. Le village avait besoin de chefs capables de comprendre la vision unificatrice de Sheeri, pas de simples brutes dont la fierté bloquait le progrès.
Lorsque son compère laissa enfin sa proie respirer, le visage de celle-ci ne ressemblait plus à grand-chose. La cheffe du clan Musacia s’approcha alors de la perdante avec un air de fausse pitié sur le visage. Ses yeux trahissaient un amusement certain, et Kaede qui n’était plus en état de quoi que ce soit ne pouvait que subir. D’ailleurs, l’ultime dirigeante des Sento ne se priva pas pour écraser de son pied la joue de la vaincue. Ô combien elle maudissait cette saloperie de Sheeri en cet instant !
D’un ton froid et implacable, elle s’adressa aux villageois rassemblés autour de l’arène improvisée : « Sa rébellion contre l’ordre de mon clan la condamne. Je ne tolérerai pas ceux qui défient mon autorité et mettent en péril l’unité de notre peuple. Que cela serve d’exemple. » Son KI se concentra soudainement sous la plante du pied qui dominait le visage de Kaede - et en un instant, ce fut fini. La saiyan avait déplacé son membre inférieur contre la gorge de sa victime et l’avait écrasé sans pitié aucune. « Ce soir, vous devrez choisir un nouveau chef, prêt à rejoindre notre cause et qui comprendra l’importance d’une alliance plus large. Votre chef ira ensuite prendre ses ordres chez le vieux Gaimo à qui j’ai laissé des instructions. À défaut, nous reviendrons vous exterminer. »
D’un geste nonchalant, la tortionnaire attrapa les cheveux de sa défunte congénère afin de s’emparer de sa tête détachée du reste de son corps. La barbare fit un nœud avec les cheveux de Kaede autour de sa ceinture en lanière, laissant donc pendouiller littéralement sa tête à sa ceinture. Un silence tendu régnait, les regards se baissant tandis que Sheeri, suivie de Daio, quittait le village. Le duo s’engagea alors dans une série de conquêtes méthodiques et sans merci.
Ils passèrent par bien des villages qui s’agenouillèrent de peur en voyant la tête de Kaede accrochée à ses lanières. Cette dernière avait pour réputation d’être la plus puissante dans un certain périmètre autour de son clan, ce qui était utile. Les deux compères n’eurent qu’à se montrer et à émettre leurs exigences pour que ces quelques tribus acceptent sans détour de se rallier à eux. Après ces quelques heures de facilité, ils atteignirent une zone bien plus éloignée où se trouvait leur nouvelle destination.
Leur prochaine cible était le clan de la Lame pourpre. Ce clan, situé en lisière d’une forêt épaisse et coupé du reste des tribus, était dirigé par un chef surnommé Rengo, réputé pour son habileté à manier des lames en métal brut. Ce dernier respectait la force, et Sheeri le savait. En arrivant sur leur territoire, elle défia directement le chef à un combat singulier - la sauvageonne avait besoin de se dégourdir les pattes, et puis c’était bien de rappeler à son garde du corps la différence de niveau entre eux, aussi minime soit-elle. En voyant la tête de Kaede qu’elle exhibait comme un trophée, celui-ci fut intrigué. Malgré sa petite taille, il semblait que cette sento avait du potentiel.
Le combat fut rapide et violent ; malgré ses compétences impressionnantes avec ses armes, le chef adverse comprit rapidement qu’il était surclassé. Après quelques échanges d’une intensité sans égal, Sheeri le désarma et l’immobilisa avec une pression suffocante au sol. Elle lui proposa alors un choix : prêter allégeance et entraîner ses hommes pour devenir l’avant-garde de son armée, ou partager le même sort que Kaede. Le clan de la Lame pourpre devint alors le bras armé de sa conquête, symbolisant sa détermination et son efficacité.
Les prochaines cibles les plus proches sont La tribu des Vents Ardents. À l’inverse de la première, cette tribu se composait de guerriers plus petits, mais rapides et insaisissables. Ils se trouvaient sur une colline venteuse. Leur chef, Kyaro, était farouchement indépendant et connu pour sa capacité à manipuler le ki pour créer des tempêtes localisées. Les duels n’étaient pas adaptés face à quelqu’un comme lui dont la spécialité était de ralentir et entraver des dizaines de guerriers.
Au lieu d’un combat donc, Sheeri proposa une démonstration de puissance. Le but était que Kyaro invoque sa plus puissante tempête et que la nabot y résiste. Le leader adverse accepta ses conditions, persuadé qu’elle était complètement folle. Debout face au vent, la challengeuse avança, chaque pas résonnant contre le sol rocheux. Malgré l’intensité brutale de ce déchaînement impressionnant et, après plusieurs glissades la menaçant de l’expulser du coeur du cyclone, la sento trouva un moyen de se stabiliser. Concentrer son KI uniquement dans ses jambes ne suffisait pas à se stabiliser, aussi dû t-elle le répartir équitablement dans son corps pour faire barrage à l’ouragan. La compétitrice parvint à se tenir immobile en pleine tempête, symbolisant ainsi sa volonté inébranlable. Impressionné par sa détermination et sa résilience, Kyaro céda et accepta de rejoindre sa cause, offrant au clan Musacia une troupe de combattants spécialisés dans les techniques de ralentissements des ennemis et les embuscades.
En fin de journée, ils atteignirent une tourbière peu ragoûtante. Là où se trouvait un dénommé Eitaro, connu pour être une tête brûlée. Leurs clans se connaissaient déjà grâce à une coopération passée. Alors quand le duo débarqua et que Sheeri s’annonça comme la cheffe, leur adversaire du soir ne tarda pas à s’esclaffer… sauf qu’il ne se moquait pas de la naine.
« Daio, tu as échoué au Mak’Gora ! HAHAHAHA ! Dis-moi, qu’est-ce que ça te fait de courber l’échine devant Sheeri ? Tu t’es fait laminé par une toute petite femme dont le crâne m’arrive au nombril ! Quelle blague ! Sinon, tu vas bien ma p’tite ? »
« C’est comme ça que tu parles de ton entrejambe ? » rétorqua la concernée avec du mordant, ce qui firent rire les guerriers de son interlocuteur avant que ce dernier ne les menace de son poing.
La sauvageonne resta les bras croisés, laissant son garde du corps se défendre seul. C’était divertissant de le voir de se faire humilier de la sorte nonobstant. Les murmures s’élevèrent parmi les guerriers, amusés de voir le respecté colosse ainsi défié. Le dirigeant des marécages, son regard fixé sur lui, s'arrêtant à quelques pas, observait chacune de ses réactions.
« Nous sommes tous ici pour des raisons similaires, n’est-ce pas ? Pour prouver notre valeur. Mais toi… toi, tu te bats pour elle, alors que ce clan t’appartenait presque de droit ! Ce que je veux savoir, c’est si ta force aujourd’hui est encore tienne… ou bien celle d’un homme qui a perdu son honneur ? »
Les mots d’Eitaro avaient été prononcés d’une voix traînante, emplie de mépris et de défi. Chaque mot semblait peser lourdement sur la fierté de Daio, le poussant à affronter sa propre ambivalence envers sa cheffe.
« Tu peux parler en toute franchise et remettre ce salopard à sa place. »
Eitaro roula des yeux avant d’ajouter : « Roh ça va, je fais ça pour m’assurer qu’il t’es bien loyal. Je suis sûre que même toi t’y crois pas, c’est quand même le fils de l’ancien chef. Tu devrais peut-être le tuer maintenant, tu t’éviteras des problèmes par la suite. Je mettrais ma main à couper qu’il ne te sera jamais dévoué. »
Le marais était si calme qu’on entendait à peine le clapotis des gouttelettes tombant des feuillages. Le silence imposé par les observateurs devenait lourd, presque tangible. Tous attendaient la réaction du grand dadais.
« Au passage, je ne suis pas contre me rallier à vous en échange d’un pacte commercial. Mais ton toutou va devoir me convaincre. » ajoutait-il avec un sourire mauvais.
Daiō
Sento
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Sujet: Re: Conquêtes en direction de l'ouest Mer 6 Nov 2024 - 11:33
Le sort qui fut réservé à Kaeade fut exemplaire, une décapitation sommaire et sans respect qui révélait le destin de ceux qui s’opposaient à Sheeri. Portée en trophée à la ceinture, la tête pendante de la rebelle était avertissement suffisamment convainquant pour que bien des clans viennent se rallier aux Musacians. Daiō n’avait rien à penser de telles pratiques, elle avait évité une menace future qui lui aurait probablement mis des bâtons dans les roues. Dans une telle situation, il aurait possiblement fait la même chose. Il y avait assez de grands guerriers sur Banana pour ne pas s’encombrer de têtes brûlées dans son genre.
Le duo traversa la jungle, atteignant l’orée forestier, zone où se confondait les savanes, les plaines et où vivait une faune éparse mais impressionnante. Ici et comme sur Terre, des reptiles gigantesques appréciaient chasser dans les vastes étendues de l’ouest-sud, des terres chaudes et tropicales propices à leur confort. Ils traversèrent deux clans que Sheeri vint soumettre elle-même, le premier par le combat, le second par une démonstration de sa puissance. Elle économisait ses moyens, raser des villages pour impressionner la vermine n’aurait pas été aussi rentable. Globalement, elle évitait les causalités et préférait contraindre les clans plutôt que de les torturer à tue-tête.
Finalement ils attigèrent un village reculé proche des côtes du grand océan, situé dans un marécage sous les mangroves. Il s’agissait du clan d’Eitaro, généralement isolé et pragmatique. Mais son chef, Eitaro lui-même, était d’avantage reconnu pour sa verve et son caractère provocateur, il parlait beaucoup et animait les foules à son avantage. D’ailleurs, il ne tarda pas à faire écho à sa réputation, fustigeant l’arrivé du duo conquérant alors même qu’ils venaient d’approcher de l’entrée du village. Pour être aussi prompt, il devait avoir eu vent de la marche de Sheeri dans sa direction. Il avait sans doute envoyé des éclaireurs revenus lui annoncer l’arrivée imminente du clan Musacia.
Sans vergogne, il s’attaqua à Daiō, dénigrant ses performances au Mak’Gora, notamment en appuyant sur le fait que sa concurrente de l’époque, Sheeri, faisait moins de la moitié de sa taille. Le guerrier saiyan fronça son regard, sans pour autant répondre. Il s’était préparé à ce genre de situation, aux moqueries liées aux conséquences de sa défaite. Ce n’était pas chose aisée de se laisser insulter, mais il ne devait techniquement pas couper court à un échange entre lui et Sheeri. Il se montra attentiste, guettant la réaction de la grande cheffe qui ne se fit pas prier. Elle compara sa petitesse à celle de la poutre de Eitaro, provoquant l’hilarité de ses semblables.
Mais le concerné ne réorienta pas son attention sur elle, pas le moins du monde. Il continuait à se focaliser sur Daiō, insultant sa force et insinuant qu’il n’avait plus aucun honneur. C’était difficile de rester passif face à ça, fort heureusement, Sheeri le laissa répondre en toute franchise, ce qui ne tarda pas à arriver.
Alors qu’Eitaro parlait de l’idée très intelligente de tuer Daiō, ce dernier s’approcha lentement de lui, on pouvait sentir une certaine pression, le colosse Sento adressait un regard haut, froid, glacial à son interlocuteur.
« Ma fierté en a pris un coup ce jour-là. Mais dis-moi, Eitaro, tu peux me rappeler ou tu étais le jour du Mak’Gora ? »
Il s’abaissa et posa une main sur l’épaule de son confrère, sans animosité, il parlait avec un certain calme bien qu’une pression certaine se ressentait dans ses paroles. Il laissa une seconde flotter avant de répondre à sa propre question. De sa main libre, il pointa de son index un coin du bourbier particulièrement crasseux et boueux, un véritable tas de crottin en somme.
« Ah oui ! Tu étais là, en train de te chier dessus ! »
Dit-il avec un peu d’entrain, comme s’il venait de s’en souvenir. La provocation était retournée avec une puissance incalculable, moi-même j’ai des difficultés pour le calculer.
« D’ailleurs, t’a pas beaucoup bougé depuis. »
Il balaya son regard entre le bousier et le chef local, séparés de moins de 50 mètres.
Daiō passa une main dans le dos d’Eitaro, avec une vivacité et une force capable de le contraindre.
« Mais si j’ai plus d’honneur, on peut peut-être sauver le tiens, non ? C’est le moment de te rattraper ! »
Le géant poussa la grande gueule vers Sheeri, mais l’orientation de sa poussée était calculée pour qu’Eitaro s’écrase dans la boue, juste en face d’elle. Il ne le laissa pas s’en tirer pour autant, cette mauvaise graine. Il vint saisir les cheveux du chef pour et le maintint au sol en appuyant sur son dos, puis plongea la tête du malheureux dans la boue, assez profonde pour lui couper la respiration. Il le plongea très courtement, peut être 3 secondes, puis redressa son visage pour qu’il puisse respirer.
« Donc on va recentrer l’échange. Je vais oser faire une contreproposition : Tu fermes ta gueule et tu te soumets. »
Il tira sur les cheveux d’Eitaro pour l’obliger à regarder vers Sheeri afin qu’elle lui infliger les sévices dont elle a envie.
Sheeri
Sento
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Sujet: Re: Conquêtes en direction de l'ouest Jeu 14 Nov 2024 - 17:02
Sheeri observait d’un regard perçant et amusé la scène qui se déroulait devant elle. La honte d’Eitaro était palpable. Le chef des marais, pourtant connu pour sa verve acérée, se retrouvait ici, face contre terre, la fierté piétinée par un Daio aussi impassible que déterminé. Alors que son sous fifre soulevait le visage de son amie d’enfance de la boue, la future Reine de tous croisa son regard, un mélange de défi et de crainte y scintillant brièvement avant qu’il ne se détourne de nouveau vers la marécageuse humiliation.
La cheffe haussa un sourcil en silence, ses bras croisés. Le spectacle, quoique divertissant, avait fini par la lasser. Celle-ci fit signe à son garde du corps d’un geste bref mais autoritaire, et celui-ci lâcha enfin le chef, le laissant tomber au sol dans un énième éclat de boue.
La sauvageonne s’approcha lentement, le bruit de ses pas résonnant dans le silence lourd de la clairière. D’un mouvement ferme, la dirigeante écarta les quelques guerriers des marais qui s’étaient approchés, incertains, de leur chef. Le visage dur, elle se plaça devant leur leader, qui peinait encore à reprendre son souffle. La nabot le toisa d’un regard glacial, s’assurant qu’il comprenne bien la leçon qui venait de lui être administrée.
Sa voix perçant le silence comme une lame bien aiguisée, elle déclara : « Il semble que tu aies oublié les bonnes manières. Tu es peut-être fort pour un sento, mais Daio et moi sommes au sommet de notre race. De ce fait, il est ton supérieur. »
La grande gueule, blême, murmura un acquiescement, son regard désormais fuyant. Les guerriers du clan regardaient la scène avec une nouvelle forme de respect mêlé d’effroi envers les “envahisseurs”. Le message avait été clair, gravé dans la bouillasse même de leur territoire : Sheeri ne tolèrerait ni dissidence ni moquerie de la part de ceux qu’elle comptait rallier à sa cause.
Eitaro, maintenant agenouillé devant sa majesté, eut un mouvement incertain, tentant d’aligner son esprit aux événements qui venaient de se produire. Devant le regard glacé de la naine et l’expression implacable du grand dadais, il capitula d’un air grognon.
« N-Nous suivrons tes ordres. »
Mettant sa fierté de côté, ils terminèrent cet incident tranquillement toutefois, car la troupe nouvellement ralliée leur fit à manger avant qu’ils ne repartent. Le duo de guerriers rebroussa chemin pour repasser sur le territoire de leur première conquête, qui avaient eu vite fait de désigner un nouveau chef après la mort de Kaede. Repasser par leur territoire était stratégique pour continuer à avancer vers l’autre pôle, aussi passèrent-ils la nuit là-haut avant de se remettre en chemin au petit matin.
Ainsi, la soumission du pôle est derrière eux, les deux compères continuèrent leur vol à travers de vastes étendues de jungle. Après quelques minutes, ils parvinrent aux frontières de la région de Sumani, réputée pour ses immenses falaises surplombant l’océan, et pour Ophira, sa dirigeante charismatique et rusée.
Dès leur arrivée, Sheeri fut accueillie avec une courtoisie presque cérémoniale malgré son annonce de vouloir les conquérir. La femelle chargée de ce clan, d’âge mûr et aux cheveux argentés, vint elle-même à leur rencontre, flanquée de plusieurs esclaves qui leur apportèrent des rafraîchissements. La dirigeante salua le duo avec un sourire espiègle, prêtant l’oreille à leur demande sans sourciller.
Après donc ces quelques échanges formels où Sheeri exposa brièvement ses intentions, la concernée inclina la tête, acceptant sans hésitation l’alliance proposée.
« Mais j’ai une requête particulière. » ajouta-t-elle, alors que ses yeux pétillaient de malice.
Sheeri haussa un sourcil, prête à entendre sa demande. Ophira se rapprocha lentement du garde du corps de la dame jusqu’à lui faire face. Faut-il préciser que c’est une grande femme et que son crâne arrive au niveau des pectoraux de l’intéressé.
« J’ai besoin d’un puissant mâle pour ma progéniture. Alors, en échange de notre allégeance, j’aimerais une soirée en compagnie de cet imposant guerrier. Une fois suffira, pour… sceller notre alliance d’une manière plus mémorable. »
Les guerriers aux alentours échangèrent des regards interloqués, certains étouffant des rires. La future Reine, elle-même, ne put réprimer un sourire amusé.
« Cet échange me paraît équitable. Hein Daio ? » fit-elle en donnant un coup de coude complice dans les côtes de ce dernier
Les regards de tous les guerriers et conseillers, suspendus à la réponse de Daio, ajoutèrent une tension à la fois comique et légèrement inconfortable. Sheeri fit mine d’attendre patiemment, croisant les bras en un geste théâtral.
Ophira, elle, se tenait droite et assurée, le regard insistant et charmeur. La femme, bien que séduisante, n’avait pas l’intention de dissimuler son désir. Ses manières calculées trahissaient un esprit audacieux, curieux de découvrir jusqu’où ce mastodonte était prêt à aller pour son clan. Mais alors que sa maîtresse attendait sa réaction, une idée sournoise traversa son esprit. Elle lança un regard faussement sérieux à Daio et dit avec une pointe de taquinerie :
« Après tout, les sacrifices sont parfois nécessaires pour le bien du clan ! Enfin, celui-là ne me semble pas désagréable. Tu m’en diras des nouvelles. »
Le grand guerrier, qui avait jusque-là affronté les pires adversaires, se retrouvait maintenant confronté à un défi bien plus singulier. La cheffe de Sumina lui tendit une main, l’air ravie, attendant que le géant ne se laisse entraîner dans cet “échange de bons procédés”. Avait-il seulement le choix de toute façon ?
Daiō
Sento
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Sujet: Re: Conquêtes en direction de l'ouest Ven 15 Nov 2024 - 15:33
Eitaro avait été écrasé, lui et sa tendance à se jouer de plus fort que soi. Sheeri ne tarda pas à lui rappeler l’ordre des choses tout en lui imposant la soumission la plus totale. Daiō était satisfait, bien qu’il demeurât certain que ce chef narquois allait tôt ou tard reprendre du poil de la bête, assez pour que son naturel revienne au galop. Mais ce jour-là, il sera peut-être nettement et simplement exécuté, il avait intérêt à savourer sa chance : il était encore en vie.
Le duo revint sur ses pas, ils avaient traversé l’ensemble du territoire et allaient faire le chemin retour en visitant les localités qu’il restait à soumettre. Ils passèrent leur nuit dans le village de la défunte Kaede, là ou Sheeri désigna le nouveau chef, docile et soumis à l’ordre central. Ils reprirent ensuite la route, atteignant le clan d’Ophira, situé dans une région côtière aux falaises magnifiques et aux plaines fertiles. Il s’agissait du dernier territoire à soumettre dans leur sillage, une tribu maîtrisant habillement la neutralité et le commerce. Une fois sur place, ils découvrirent un ordre en place fort, et des constructions en pierre, assez rare sur cette planète ou l’on préférait la simplicité. Plusieurs esclaves vinrent les accueillir, répondant à leurs demandes sans détour. Ils eurent ainsi le droit à un bon repas, a de nouveaux vivres et à des vêtements de rechange propres.
Cette amabilité cachait certainement un intérêt encore non-dit, il était probable que ce grand clan ait des problèmes et cherche à charmer Sheeri pour obtenir des faveurs. Il devait probablement s’agir d’une guerre à venir contre un autre groupe de sentos. Auquel cas, ce ne serait pas un problème, l’affaire d’une journée de travail tout au plus, les compétences martiales ne manquaient pas au duo. Il ne s’attarda pas à prévenir sa supérieure, après tout, elle était certainement tout autant sur ses gardes que lui.
Ils furent donc invités dans le hall, ou ils prirent audience envers Ophira. Il s’agissait d’une grande et belle cheffe de clan aux cheveux argentés. Elle était réputée pour son intelligence, sa courtoisie et sa ruse. Cette dernière semblait enthousiaste à l’idée de nouer une alliance, mais invoqua une condition qui ne manqua pas de faire rire les plus sérieux. Elle ne demanda rien de moins que de partager sa couche avec Daiō, lui proposant de lui faire des enfants, sous prétexte que sa génétique avantageuse donnerait naissance à une lignée puissante. Ce denier haussa un cil, croisa ses bras et ferma ses yeux un instant, une seconde pour se concentrer sur cette surprise ahurissante.
C’était bien sa veine ! Avec les récents événements, il n’était pas d’humeur à jouer les Roméo, encore moins avec Sheeri dans les parages ! Toute la frustration qu’il avait accumulé ces derniers jours le rendait encore plus désagréable que d’ordinaire, il était tendu en somme. Néanmoins, il avait également un certain respect pour Ophira, mais aussi une attirance physique envers cette dernière, il n’en fallait généralement pas plus pour la grande majorité des sentos. D’autant que la génétique de la cheffe de clan était elle aussi formidable, un corps grand, solide, mais aussi des formes à la fois athlétiques et plantureuses assurant une descendance nombreuse. Au final, cette rencontre pouvait le détendre, tout en rabattant le caquet de Sheeri, qui imaginait sans doute entendre son refus catégorique.
Il resta impassible quelques instants, réouvra lentement les yeux et constata que la concernée lui tendait la main, comme si elle ne voulait pas perdre une seconde. Il la regarda de haut (forcément), avant de commenter cette scène surréaliste.
« Nous passerons la soirée ensemble, si tu es un aussi intéressante qu’on le raconte, tout devrait se passer comme tu le désires. »
Daiō était aussi intellectuel, il avait conscience qu’Ophira était une femme cultivée et curieuse, il n’avait pas de doute sur la véracité des rumeurs relatives à son intelligence. Il prit donc la main de la cheffe de clan. Une seconde surprise, qui poussa certains observateurs à vocaliser leur étonnement.
« Mène-moi à tes quartiers. »
Demandât-il, en maintenant le contact avec elle, sans s’adresser ou observer Sheeri, qui pouvait bien aller au diable pour le reste de la journée.
Sheeri
Sento
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Sujet: Re: Conquêtes en direction de l'ouest Ven 15 Nov 2024 - 22:17
La future Reine de tous guettait avec sournoiserie la réaction du géant. Ce dernier n’était pas connu pour être intéressé par les plaisirs sexuels au sein du clan, ce qui le différenciait grandement de ses pairs. Pourtant, il resta de marbre dans la présente situation, ce qui était décevant. Le voir exprimer autre chose que du stoïcisme serait de bon ton pour une fois - mais il fallait croire que c’était si rare que ça n’arriverait pas de sitôt. Il n’avait même pas réagi aux provocations de sa cheffe, non, rien de croustillant à se mettre sous la dent !
Ce dernier saisit la main tendue d’Ophira, prêt à la suivre. Cette dernière acquiesça d’un air galant et entama la marche jusqu’à son humble bâtisse, bien plus cossue que le reste du village. Cette charmante invitation allait permettre à Daio de souffler d’une certaine manière, de se divertir, et de passer enfin un peu de temps loin de sa coéquipière. Enfin, c’est ce que l’on aurait pu croire de prime abord, puisque -
Sheeri les suivait, les mains déposées contre l’arrière de son crâne d’un air nonchalant.
« Je vois que tu nous accompagnes. Souhaites tu participer à nos ébats ? » questionna alors sans détour la patronne des lieux, nullement gênée à priori par cette éventualité.
« Oh non, je ne veux que regarder. Si les performances de Daio me conviennent, je penserais peut-être à l’inviter dans ma couche quand je serais Reine de notre peuple. Après tout, il faudra bien que je pense à ma descendance à un moment donné ! »
La meneuse du clan de Sumani opina du chef sans demander son reste. La perception des relations intimes chez les sentos était bien différente de ce que l’on s’imagine habituellement. Sachant cependant que son garde du corps semblait être pudique, c’était une bonne manière d’affirmer sa domination sur lui. Lui rappeler que ce serait bien vain de la fuir, et que Sheeri le massacrerait s’il la trahissait. Le fils de Mamoru n’était pas libre.
Même si la dirigeante des Musacias semblait mignonne de par sa petite taille, ce n’était pas réellement le cas. L’emprise psychologique que celle-ci pouvait et voulait exercer sur ses subordonnés ne connaissait nulle limite. Pour son propre plaisir autant que pour la gloire des sentos ! Daio devait finir par accepter sa condition d’une part et de l’autre comprendre qu’il pouvait tout de même avoir accès à de grandes richesses s’il se montrait coopératif. La lionne n’espérait pas que ce butor l’apprécie un jour toutefois. Contrairement à elle, qui, contre toutes attentes, lui vouait une sorte d’étrange sympathie.
« Quelque chose ne va pas ? » interrogea tout d’un coup Ophira, qui sentit une sorte de tension parcourir leurs mains jointes.
La dirigeante ultime de leur race leva le visage vers Daio d’un air totalement naturel. Il n’y avait ni animosité ni plaisanterie de lisible dans ses yeux. Aussi, instinctivement la jeune femme proposa ceci :
« Tu as besoin d’un coup de pouce pour que ta virilité fonctionne ? Tout bon chaman sait en faire, je peux aller t’en chercher si tu veux. »
Daiō
Sento
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Sujet: Re: Conquêtes en direction de l'ouest Sam 16 Nov 2024 - 13:07
Si Daio pensait qu’il aurait le droit à une soirée tranquille, il se trompait, Sheeri le suivait à la trace, même dans les quartiers d’Ophira. Cette présence constante ne risquait pas de l’aider à se détendre, d’autant qu’il voyait cela comme une provocation, une énième. La cheffe locale interrogea la petite championne sur son intérêt à les talonner, elle expliqua sobrement qu’elle désirait observer les performances "diplomatiques" du saiyan, afin de décider d’en faire son compagnon. Quelle barbe ! Elle cherchait définitivement à l’humilier, une fois de plus ! Il fulminait intérieurement, mais disposait d’une bonne maitrise de soi, une fois de plus. Malgré tout, une certaine tension se fit remarquer dans sa poigne, détail infime qui attira l’œil d’Ophira. Elle vint réagir, amenant Sheeri à proposer l’aide des shamans pour le déroulement de la soirée, autant dire qu’elle était loin du compte, mais au fond d’elle, elle le savait.
Il vit volteface vers sa supérieure, bien décidé à lui faire part de ses propres exigences.
« Je ne pourrais pas me détendre avec un spectateur venu prendre des notes. Si tu veux un retour sur cette soirée, tu pourras toujours demander à Ophira. »
Une réponse ferme, mais sans animosité. Il faisait déjà l’effort d’aller « rendre service » à la cheffe locale, ce n’était pas pour qu’on vienne lui ajouter des contraintes aussi inextricables. Il comptait bien l’interroger sur une mention qu’elle avait fait peu avant « être reine ». Ainsi, elle voulait faire de cet ensemble tribal un royaume ? L’idée était bonne, quel dommage qu’elle soit évoquée dans une scène si ridicule.